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Glossaire  Etymologique 

du 

Patois  de  Vinzelles 


DU  MÊME  AUTEUR 


ÉTUDES  LINGUISTIQUES  SUR  LA  BASSE-AUVERGNE 

I.  Phonétique   historique  du  patois  de  Vin\elles,  Biblio- 
thèque de  la  Faculté  des  lettres  de  Paris,  t.  IV, 

1897,  un  vol.  gr.  in-8   6  fr.  » 

II.  Morphologie  du  patois  de  Virtuelles,  Bibliothèque  de 
l'Ecole  pratique  des  Hautes-Études,  1900,  ivol.  gr. 

in-8   10  fr.  » 

III.  Géographie  phonétique  d'une  région  de  la  Basse- Auvergne, 

libr.  Champion,  1906,1vol.  gr.  in-8  avec  8  cartes.      6  fr.  » 

En  préparation  : 

V.  Essais  de  géographie  linguistique. 

VI.  Folk  lore  de  V inities  et  des  environs. 


OUVRAGES  DE  VULGARISATION  LINGUISTIQUE 

La  langue  française  d'aujourd'hui,  Evolutions,  problèmes 
actuels,libr.  Armand  Colin,  1908,2e  éd.,  191 1, 1  vol.  in-12.    3  fr.  50 

La  vie  du  langage  (Evolutions  des  sons  et  des  mots,  Phéno- 
mènes psychologiques,  Phénomènes  sociaux,  Influences 
littéraires),  libr.  Armand  Colin,  1910,  1  vol.  in-12   3  fr.  50 

La  Philosophie  du  langage,  Bibliothèque  de  philosophie  scien- 
tifique, libr.  Flammarion,  191 1,  1  vol.  in-12   3  fr.  50 

La  Défense  de  la  langue  française  (La  crise  de  la  culture  fran- 
çaise. L'argot,  La  politesse  du  langage,  La  langue  interna- 
tionale), libr.  Armand  Colin,  191 2,  1  vol.  in-12   3  fr.  50 


• 


PUBLICATIONS  SPÉCIALES  DE  LA  SOCIÉTÉ  DES  LANGUES  DOMANES,  Tome  XXV 

Glossaire  Etymologique 

du 

Patois  de  Vinzelles 

PAR 

Albert  DAUZAT 

Docteur  ès  lettres 
Chargé  de  conférences  à  l'École  pratique  des  Hautes-Études. 


SOCIÉTÉ  DES  LANGUES  ROMANES 

MONTPELLIER 
MCMXV 


Self 


j 


GLOSSAIRE  ÉTYMOLOGIQUE 

DU 

PATOIS    DE  VINZELLES 


INTRODUCTION 


y      Ce  quatrième  volume  d'Études  linguistiques  sur  la  Basse- 
Auvergne  suit  d'assez  loin  les  précédents  (,  quoique  j'aie 
commencé  à  recueillir  dès  1895  ^es  matériaux  réunis  dans 
les  deux  glossaires  ci-joints.  La  constitution  d'un  lexique 
purement  descriptif  est  déjà  un  travail  de  longue  haleine, 
*  surtout  lorsqu'on  ne  peut  séjourner  dans  le  milieu  indigène 
'<    qu'un  mois  tous  les  deux  au  trois  ans  environ,  comme 
c'était  mon  cas  :  les  mots  les  plus  caractéristiques  ne  sont 
|l    pas  donnés  en  réponse  à  un  questionnaire  précis  ;  ils 
1^  viennent  d'eux-mêmes,  et  il  faut  avoir  la  patience  d'attendre 
à  loisir  les  circonstances  qui  les  feront  surgir  spontanément. 
Pour  se  présenter  sous  un  tout  autre  aspect,  les  recherches 
!  étymologiques  ne  sont  pas  moins  délicates,  surtout  pour 
Jjj  un  patois  qui  est  à  égale  distance  géographique  du  français 
et  du  provençal  classique,  et  qui,  plus  apparenté  linguisti- 

^      1.  Phonétique  historique  du  patois  de   Vin^elles  (Bibliothèque  de  la 
•^Faculté  des  Lettres  de  Paris),  1897  ;  Morphologie  du  patois  de  V moelles 
^  (Bibliothèque  de  l'École  pratique  des  Hautes-Études),  1900;  Géographie 
CV7  phonétique  d'une  région  de  la  Basse- Auvergne,  1906.  Les  limites  étudiées 
dans  ce  dernier  volume  ont  été  complétées  sur  quelques  points  par 
^  M.  B.  Petiot,  Les  Patois  du  Puy-de-Dôme  (Clermont-Ferrand,  1908), 
brochure  extraite  d'un  ouvrage  publié  à  l'occasion  du  37e  Congrès  de 
£  l'Association  française  pour  l'avancement  des  sciences. 

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2 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  V1NZELLES 


quement  à  celui-ci,  a  subi  plus  profondément  en  revanche 
l'influence  de  celui-là.  J'espère  faire  attendre  moins  long- 
temps les  deux  derniers  volumes  (Études  de  lexicologie  com- 
parée et  de  syntaxe  et  Folk-lare  de  Vinzelles  et  des  environs), 
qui  termineront  la  série. 

La  grande  majorité  des  mots  que  j'ai  recueillis  viennent 
de  ma  grand'mère  maternelle  (née  en  1836);  les  autres 
m'ont  été  fournis  par  divers  autres  habitants  de  Vinzelles, 
spécialement  en  ce  qui  concerne  les  animaux  et  les  plantes 
sauvages  :,  ainsi  que  pour  tous  les  termes  relatifs  à  certains 
instruments  de  culture.  Je  dois  d'assez  nombreux  vocables 
archaïques  et  pittoresques  à  Mme  Marie  Dondon  (née  en 
1832)  qui,  la  dernière  d'une  nombreuse  famille,  avait  une 
grande  disproportion  d'âge  par  rapport  à  sa  mère  :  aussi 
son  patois  était-il  bien  plus  archaïque  que  celui  de  vieillards 
plus  âgés  que  j'ai  connus. 

Ce  glossaire  renferme  environ  cinq  mille  mots.  C'est 
dire  qu'il  n'a  pas  la  richesse  du  Lexique  Saint-Polois  de 
M.  Edmont  ni  du  glossaire  d'Ambert  dont  M.  Michalias 
a  publié  récemment  une  importante  fraction  dans  la  Revue 
de  philologie  française  et  dont  il  prépare  la  seconde  partie. 
Cette  différence  est  due  à  deux  causes.  D'abord  le  vocabu- 
laire d'une  petite  localité  rurale,  qui  ne  possède  que  très 
peu  de  métiers,  avec  une  organisation  économique  rudi- 
mentaire,  est  forcément  plus  pauvre  que  celui  d'une  ville. 
D'autre  part  je  ne  dissimule  point  que,  n'étant  pas  né  à 
Vinzelles,  n'y  ayant  pas  vécu,  y  ayant  seulement  séjourné, 
presque  toujours  à  la  même  saison,  pendant  un  ou  deux 
mois  de  vacances  —  fût-ce  à  dix  ou  quinze  reprises  —  je 
me  trouve  forcément,  de  ce  chef,  en  état  d'infériorité. 

1.  Malgré  mes  recherches  et  mes  efforts,  il  reste  quelques  noms 
d'oiseaux  et  de  plantes  que  je  n'ai  pu  identifier  avec  certitude  (171 , 
901,  etc.).  Divers  oiseaux,  comme  le  roitelet,  ont  plusieurs  noms  ou 
surnoms. 


INTRODUCTION  3 

Je  n'ai  donc  pas  la  prétention  de  donner  le  glossaire 
complet  du  patois  de  Vinzelles  :  malgré  une  longue  enquête, 
en  dépit  de  mes  recherches  à  travers  toutes  les  parties  du 
vocabulaire,  des  confrontations  avec  d'autres  glossaires 
patois  (comme  celui  de  M.  Michalias),  et  bien  que  j'aie 
épluché  minutieusement  tous  mes  matériaux  de  folk-lore 
local,  je  n'ignore  point  que  ce  lexique  renferme  certaine- 
ment des  lacunes.  L'une  de  celles-ci  est  volontaire.  J'ai  fait 
une  part  très  large  —  trop  large  même,  peut-être,  pour 
certains  linguistes  —  aux  nombreux  mots,  d'introduction 
récente,  que  le  français  a  déversés  dans  le  patois.  A  m'en- 
gager  plus  avant  dans  cette  voie,  je  risquais  toutefois 
d'être  submergé,  car  il  se  crée  tous  les  jours,  —  à  la  faveur 
de  l'école,  de  la  caserne,  du  journal,  etc.  —  des  néolo- 
gismes,  calqués  sur  le  français,  qui  sont  souvent  forgés 
pour  la  circonstance  et  ne  survivent  pas  toujours  à  l'occa- 
sion qui  les  a  fait  naître.  Mon  critérium  à  cet  égard  a  été 
le  suivant  :  enregistrer  tous  les  mots  —  et  ceux  là  seuls 
—  qui  ont  vraiment  pris  racine  dans  le  patois  et  y  ont 
acquis  une  véritable  vitalité. 

Ceci  posé,  et  en  rappelant  d'autre  part  que  j'ai  collec- 
tionné amoureusement  tous  les  termes  rares  et  les  plus 
anciens  —  les  uns  ayant  terminé  leur  carrière  avec  les  der- 
niers vieillards  qui  les  employaient,  les  autres  embusqués 
dans  des  proverbes,  dictons,  chansons,  prières,  où  ils  ne 
sont  plus  compris  depuis  un  siècle  et  plus,  —  le  glossaire 
que  je  publie  ne  donne  pas  (je  tiens  à  le  signaler)  la  phy- 
sionomie exacte  du  patois  de  Vinzelles  à  l'heure  actuelle, 
mais  un  aspect  plus  archaïque,  celui  de  la  langue  parlée  il 
y  a  trente  ou  quarante  ans  par  la  moyenne  des  habitants  de 
la  localité. 

Le  patois  d'un  village,  et  a  fortiori  d'une  commune,  ne 
présente  pas,  en  effet,  une  unité  rigoureuse,  même  dans 


4  GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 

des  vallées  relativement  isolées  comme  dans  la  région  de 
Vinzelles.  Sur  les  quatre  hameaux  de  la  commune  de  Ban- 
sat, Badarel,  très  à  l'écart  entre  des  montagnes  boisées,  a  le 
vocabulaire  assez  sensiblement  différent,  aussi  bien  que  la 
phonétique.  Entre  Bansat,  Vinzelles  et  Féroussat,  situés 
cependant  tout  à  proximité  l'un  de  l'autre  et  dans  les 
mêmes  conditions  géographiques  et  agricoles,  on  relève 
encore  des  nuances  sensibles  dans  le  parler  :  Vinzelles  dit 
pwo,  trqzflâ,  Bansat  pwé,  tréflâ  ;  Féroussat  est  influencé  par 
Lamontgie  dans  sa  phonétique  et  garde  souvent  IV  final 
de  la  terminaison  adur,  disparu  dans  les  deux  autres  loca- 
lités. J'ai  cité  un  terme  spécial  à  Féroussat,  bufyâdu  (abreu- 
voir) :  il  n'y  a  jamais  eu  d'abreuvoir  à  Vinzelles  et  à 
Bansat,  où  on  a  toujours  mené  les  bêtes  boire  au  ruisseau. 

A  Vinzelles  même,  j'ai  observé  de  nombreuses  variantes 
d'une  famille  ou  d'un  individu  à  l'autre.  Mme  Dondon  avait 
des  mots  qui  n'étaient  plus  —  ou  à  peine  —  compris  de  ses 
voisines.  Certains  termes  techniques,  beaucoup  de  noms 
de  plantes  sauvages  ne  sont  connus  que  d'une  minorité. 
Les  différences  de  prononciation  sont  assez  sensibles  :  j'ai 
signalé  les  principales,  comme  de  et  dâ  pour  les  mots  com- 
mençants par  «  de  »,  lyutsâ  et  lïvitsâ  (laîche),  etc.  J'ai  pris 
comme  type  la  prononciation  de  ma  grand'mère,  sauf  pour 
le  mot  luçêtâ  (alouette),  qu'elle  était  une  des  rares  per- 
sonnes du  village  à  prononcer  Iwiyètâ  par  une  «  étymolo- 
gie  populaire  »  inconsciente. 

On  remarquera  dans  ce  vocabulaire  une  grande  richesse 
de  synonymie  pour  certains  qualificatifs  comme  «  éco- 
nome »,  «  avare  »,  et  spécialement  pour  les  termes  de 
dénigrement  et  d'injure  (imbécile,  lourdaud,  écervelé,  etc.). 
Ceux-ci,  venus  de  divers  côtés,  sont  précieux,  car  ils  ont 
souvent  recueilli  des  vocables  qui  ont  par  ailleurs  disparu 
de  la  langue,  et  dont  le  sens  péjoratif  avait  tué  les  autres 
acceptions. 


INTRODUCTION 


) 


A  côté  de  la  traduction  du  mot,  j'ai  précisé  les  sens,  par 
des  exemples  ou  autrement,  chaque  fois  qu'il  pourrait  y 
avoir  doute. 

Je  renvoie  une  fois  pour  toutes  à  ma  Morphologie  pour 
le  détail  et  l'explication  des  formes  nominales  et  verbales. 
Les  verbes  sont  cités  à  l'infinitif,  et  on  sait  que,  pour  la 
conjugaison  morte,  la  plupart  des  infinitifs,  refaits  sur  les 
futurs,  ne  reposent  pas  directement  sur  le  type  latin. 
J'ai  cité  la  plupart  des  formes  pour  les  pronoms  et  les 
adverbes  (en,  p.  ex.,  a  trois  formes  :  e,  ne,  n)  ;  l'emploi  de 
ces  formes  est  indiqué  dans  l'ouvrage  précité.  J'ai  donné  le 
féminin  des  adjectifs,  et  —  quand  il  existe  —  des  substan- 
tifs, mais  non  les  pluriels,  qui  m'auraient  entraîné  trop 
loin.  Pour  les  dérivés,  je  rappelle  les  doublets  morpholo- 
giques (dus  à  la  généralisation  des  formes  toniques  et 
atones)  et  dont  le  type  est  -ïdïare,  scindé  en  -ejar^>  -êd^à 
(ancienne  forme  tonique)  et  en  -eiar  Çeyar)  >>  -yà  (ancienne 
forme  atone) 

J'ai  cru  faire  certains  renvois  d'un  mot  à  un  ou  plusieurs 
autres,  non  seulement  en  cas  de  forme  double  ou  triple 
d'un  même  mot,  mais  aussi,  pour  faciliter  les  recherches, 
entre  certains  synonymes,  entre  le  doublet  français  et 
indigène,  entre  des  mots  de  même  famille  ou  se  rappor- 
tant à  un  même  objet,  comme  les  différentes  parties  de 
l'araire,  de  la  roue,  etc. 

*  * 

La  partie  étymologique  appelle  quelques  remarques 
importantes. 

L'indication  de  l'étymologie  —  placée  entre  parenthèses 
à  la  fin  de  l'article  —  spécialement  lorsqu'elle  porte  sur 


i.  Morphologie  du  patois  de  Vi nielles,  p.  146. 


6 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


une  forme  du  latin  vulgaire  ou  sur  une  racine  germanique, 
n'a  d'autre  signification  qu'une  correspondance  entre  le 
prototype  originaire  et  le  mot  actuel.  Bien  que  cette 
relation  ne  soit  indiquée  que  lorsqu'elle  satisfait  aux  lois 
de  la  phonétique  locale,  il  ne  faut  pas  en  conclure,  évidem- 
ment, que  tous  ces  termes  sont  indigènes  et  qu'ils 
remontent  directement,  sur  place,  au  latin  parlé  à  Vinzelles 
au  moment  des  Grandes  Invasions.  Les  nouvelles  méthodes 
de  la  géographie  —  ou  mieux  de  la  géologie  linguistique, 
qui  ont  été  inaugurées  avec  tant  de  maîtrise  par  M.  Gillié- 
ron,  nous  ont  montré  combien  les  mots  ont  voyagé  à 
toute  époque  à  travers  le  domaine  roman.  A  l'aide  de  ces 
principes,  j'espère  reconstituer  bientôt  l'histoire  d'un  cer- 
tain nombre  de  termes  dans  la  région  auvergnate  en  m'ap- 
puyant  sur  les  données  générales  de  Y  Atlas  linguistique. 
En  attendant,  je  le  répète,  dans  un  glossaire  où  la  place 
est  forcément  limitée,  je  ne  prétends  donner,  si  je  puis 
m'exprimer  ainsi,  que  des  correspondances  étymologiques  1 . 

D'ores  et  déjà,  toutefois,  la  phonétique  —  avec  quelques 
critériums  sémantiques  à  l'occasion  —  permet  de  déceler 
une  grande  quantité  d'emprunts,  qui  peuvent  se  ranger 
en  trois  classes  :  formation  savante,  emprunts  au  Midi, 
emprunts  au  français. 

i.  Une  mention  pour  les  formations  où  l'on  trouve  un  i  intercalaire, 
comme  setiar  (Romania,  XXV,  392,  et  XXXV,  188;  Archiv  fur  das 
Studium  der  neueren  Spracheu,  191 1,  420-21).  Elles  sont  souvent  très 
embarrassantes,  car  elles  peuvent  remonter  à  diverses  sources  :  i°  à  la 
forme  atone  eiar~>  iar  du  sufif.  ejar  (voir  plus  haut)  ;  2°  à  des  mots 
pourvus  d'un  i  atone  final  (sufif.  -lus  savant)  comme  scti,  engendrant 
des  formes  féminines  en  ta  ;  30  à  une  confusion  entre  les  suffixes  au 
(—  al  )  et  iau  (=  il)  :  cet  /'  s'est  ensuite  infiltré  souvent  dans  les  suffixes 
alh^>  ialh,  alha  >  ialha,  et  même  -drd  et  ô[n].  (Cf.  nos  1281  et  renvois, 
1620  et  1621).  Les  mots  simples  correspondants  ont  empêché  la  chute 
de  r  devant  y,  et  plus  tard  Vy,  à  son  tour,  a  fait  obstacle  à  l'altération 
de  r  intervocalique,  éprouvée  cette  fois  par  les  mots  racines. 


INTRODUCTION  7 

J'englobe  sous  la  dénomination  de  mots  savants  tous 
ceux  qui  ont  été  repris  au  latin,  depuis  la  première  renais- 
sance carolingienne  jusqu'à  l'époque  où  le  français  a  joué, 
par  rapport  aux  patois,  le  rôle  de  langue  savante.  L'un  des 
premiers  en  date  est  parochia>  parôtsâ,  dont  la  forme 
curieuse  atteste  que  le  mot  a  été  introduit  dans  le  parler 
populaire  à  l'époque  où  cantare  était  déjà  *kyantare  : 
pourrait-on  en  tirer  des  déductions  historiques  sur  la  date 
de  la  formation  des  paroisses  dans  la  région  ?  Tous  les 
mots  savants  de  la  première  couche  sont  des  termes 
d'église  :  lampada>  lâpfaa  (lampe  d'église)  me  paraît  bien 
rentrer  dans  cette  catégorie,  et  ôleum>-  olï>  ôlyè  a  dû 
désigner  à  l'origine  l'huile  sainte.  Ensuite  un  assez  grand 
nombre  de  termes  abstraits  ont  pénétré  dans  la  langue 
(notamment  beaucoup  de  mots  en  zo[w]r>  yœii)  ;  il  n'est 
pas  toujours  facile  de  les  distinguer  des  termes  analogues 
qui  plus  tard  ont  été  repris  au  français. 

L'influence  méridionale  semble  bien  se  manifester  déjà 
dans  ces  derniers  emprunts  :  ceux-ci  ont  dû  passer  dans  le 
langage  populaire  par  l'intermédiaire  de  la  langue  cultivée 
qui  s'était  élaborée  autour  des  foyers  intellectuels  de  Tou- 
louse, Béziers,  Avignon,  etc.  La  guerre  des  Albigeois,  en 
brisant  l'unité  naissante,  politique  et  littéraire,  du  Midi, 
contribua  à  faire  refluer  ce  mouvement  vers  le  nord  :  on 
sait  qu'au  xivc  siècle,  l'Auvergne  connut  une  période 
brillante  et  fut  le  rendez-vous  de  nombreux  troubadours, 
notamment  à  Clermont  et  à  Vodable,  qui  n'est  pas  très 
éloigné  de  Vinzelles.  Ainsi  s'expliquent  —  et  aussi,  sinon 
plus  encore,  par  de  fréquentes  relations  économiques  avec 
le  Midi  —  les  nombreux  termes  à  physionomie  méridio- 
nale qu'on  observe  dans  le  patois  de  Vinzelles 

i.  Ajoutons  qu'un  des  deux  patrons  de  l'église  de  Bansat  (l'autre  est 
saint  Julien)  vient  d'Agen  :  sè  grapàjè  (saint  Caprais). 


8 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


La  phonétique  permet  de  répartir  ces  mots  en  deux 
classes.  Les  uns,  qui  ont  conservé  le  k  devant  Va  latin, 
ne  peuvent  venir  —  au  plus  près  —  que  d'Aurillac,  du 
Rouergue  ou  du  bas  Gévaudan  :  il  est  probable  que  la 
plupart  d'entre  eux  sont  originaires  des  plaines  de  Guyenne 
ou  de  Languedoc,  par  ces  deux  grands  courants  naturels  : 
vallées  de  la  Cère  et  de  l'Alagnon,  vallée  de  l'Allier.  Ce  sont 
les  emprunts  les  plus  anciens.  Un  réactif  nous  permet  de  les 
dater  :  ils  ont  pénétré  dans  la  langue  avant,  ou  au  plus  tard 
pendant  l'amuissement  de  s  devant  les  consonnes  sourdes, 
qui  était  un  fait  accompli  dans  la  seconde  moitié  du 
xve  siècle  1  :  escambar  (dérivé  de  camba)  est  ainsi  devenu 
tkàba. 

Les  autres  sont  au  contraire  des  emprunts  plus  récents  et 
locaux.  Il  accusent  la  persistance  de  s  devant  consonne 
sourde  et  parfois  quelques  autres  caractères  qu'on  trouve 
dès  Issoire  et  Nonette,  comme  â,  yâ  au  lieu  de  ït  yè,  pour 
représentera,  in.  Quelques-uns  sont  toutefois  venus  encore 
d'assez  loin  et  ont  remonté  bien  plus  au  nord  :  ainsi  byskè 
(bouquet)  et  surtout  pâstânàdâ  (carotte),  qui  est  l'altération 
de  pasïenago  =  panais,  et  qu'on  trouve  jusqu'aux  environs 
de  Clermont.  Deux  ou  trois  termes  qui  accusent  b  pour  v 
(bùmyiy  vomir  ;  ibyi$u,  vrille,  de  virar^>  birar),  sont 
empruntés  au  sud-ouest,  et  peut-être  seulement  à  Aurillac 
à  une  époque  récente.  Enfin  quelques  mots  paraissent  venir 
d'Italie  ou  d'Espagne  (Cf.  bâfyi,  busà,  kâmà,  kâvqlâ, 
lyâmà,  etc.). 

La  région  franco-provençale  a  fourni  un  apport  bien 
faible  :  l'Auvergne  et  le  Lyonnais  ont  vécu  longtemps  très 

i.  On  a  gneype,  beytias  dans  un  fragment  patois  de  1477  que  j'ai 
publié  en  appendice  de  la  Morphologie  du  patois  de  V "nivelles.  A  Herment, 
l'amuissement  apparaît  dès  la  fin  du  xivc  siècle  (Cf.  Comptes  îles  consuls 
d'Herment,  Annales  du  Midi,  1902). 


INTRODUCTION  9 

isolés  l'une  de  l'autre.  Cependant  les  mots  désignant  le  chien 
et  le  chanvre  paraissent  bien  originaires  de  l'est,  car  ni  tet 
(d'ailleurs  très  ancien,  xme  s.  chf),  ni  Uhêbrè  (teârbè)  n'est 
indigène  dans  la  région.  Je  compte  rechercher  l'histoire 
de  ces  deux  mots  dans  un  prochain  travail.  Nous  n'avons 
relevé,  jusqu'à  présent,  aucune  influence  limousine  dans  le 
patois  de  Vinzelles.  —  Quelques  mots  comme  pulyu,  dou- 
blet de  pèçèlyu  (pouilleux),  viennent  des  patois  limi- 
trophes du  nord,  qui  ont  aussi  marqué  leur  empreinte  sur 
des  mots  empruntés  au  français,  comme  Wrà^z  (boulanger). 

Comme  l'ont  fort  bien  remarqué  MM.  Gilliéron  et 
Roques,  les  patois  du  sud  du  Puy-de-Dôme  ont  été  tirail- 
lés longtemps  entre  les  influences  opposées  du  midi  et  du 
nord  :  celle-là  beaucoup  plus  ancienne  et  qui  a  duré  plus 
longtemps  ;  celle-ci  plus  récente  mais  en  revanche  plus 
puissante  (depuis  le  siècle  dernier).  Les  parlers  sont  très 
atteints,  mais  ils  ont  résisté  non  sans  vigueur,  et  les  luttes 
qu'ils  ont  soutenues  présentent  nombre  d'épisodes  intéres- 
sants. Les  croisements  de  forme  sont  nombreux  entre  les 
anciens  mots  et  les  nouveaux  venus.  Parfois  le  français 
dépouille  les  termes  indigènes  de  leurs  sens  pour  y  substi- 
tuer les  siens  :  ainsi  gîta  signifie  aujourd'hui  «  guetter  »  à 
Vinzelles  :  mais  l'acception  «  regarder  »  est  conservée  du 
côté  d'Ariane  et  de  Viverols.  Souvent  aussi  se  forment  de 
nombreux  doublets,  le  néologisme  gardant  toujours  le 
sens  le  plus  relevé,  le  plus  récent,  ou  le  sens  dérivé  (cf. 
[yàsâ  et  glàsâ,  d^âlàdà  et  jèlçyâ,  tsinà  et  tsâdênâ,  etc.)  ;  l'un 
ou  l'autre  peut  s'embusquer  dans  des  composés  (Cf.  redô  et 
bunérô  ;  ègâ  et  jèdô,  potâlo)  ou  dans  certaines  locutions 
(cf.  kôr  g  et  kœr,  àrmâ,  nàrmâ  et  àmây  ârgê  et  urgènâ,  etc.). 

L'influence  du  français,  qui  s'est  substituée  peu  à  peu  à 
celle  du  provençal,  s'est  manifestée  dès  le  xvc  siècle,  tout 
au  moins  dans  la  région  de  Clermont  :  le  fragment  patois, 


10 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


auquel  je  fais  allusion  dans  la  note  précédente,  renferme 
déjà  plusieurs  mots  empruntés  au  français  :  mesme,  serment, 
trestout  (qui  ont  vécu  en  patois),  etc.  Cette  action  a  dû  se 
faire  sentir  lentement,  peu  à  peu,  dans  les  milieux  ruraux 
éloignés1.  Jusqu'à  la  seconde  moitié  du  xvme  siècle, 
l'apport  français  ne  paraît  pas  avoir  été  considérable  à 
Vinzelles;  mais  après  la  Révolution  et  surtout  à  partir  du 
Second  Empire,  avec  l'établissement  des  voies  ferrées  qui 
favorisent  l'émigration,  par  le  journal  et  la  caserne  plus 
encore  que  par  l'école  il  a  pris  une  extension  considérable, 
et  submerge  peu  à  peu  le  vocabulaire  primitif  :  près  de  la 
moitié  des  mots  du  glossaire  sont  précédés  du  signe  (*J-) 
qui  désigne  les  termes  empruntés  au  français  ;  la  propor- 
tion serait  bien  plus  considérable  si  on  défalquait  tous  les 
archaïsmes,  désormais  hors  d'usage,  et  surtout  si  j'avais 
ouvert  les  portes  toutes  grandes  au  flot  des  néologismes 
les  plus  récents. 

Les  plus  anciens  mots  empruntés  au  français  (il  en  est 
qui  sont  devenus  archaïques)  ont  subi  en  général  des  défor- 
mations profondes,  et  ont  donné  lieu  à  plus  d'une  étymo- 
logie  populaire  :  le  patois,  à  cette  époque,  se  sentait  plus 
étroitement  apparenté  aux  parlers  du  Midi  et  se  montrait 
rebelle,  au  contraire,  à  assimiler  les  mots  d'une  langue 
dont  l'aspect  phonétique  —  transformé  déjà,  cependant, 
par  le  français  régional  —  lui  était  nettement  étranger. 

On  a  du  mal  à  reconnaître  par  exemple  giroflée  dans 
d^anèfrèyâ.  Même  guillotine,  qui  remonte  à  la  période  révo- 
lutionnaire, a  été  transformée  en  gltityinâ.  Pendant  long- 
temps la  prononciation  du  français  régional  en  Auvergne, 

i.  L'histoire  de  ces  anciens  emprunts  devrait  être  faite  en  recherchant 
l'itinéraire  suivi  ;  tels  mots  patois  remontent  à  des  (ormes  archaïques 
ou  régionales  comme  garlandage,  joie  (joie),  empleier,  ustensile  sans  le 
premier  s,  lapin  avec  i  nasal,  etc. 


INTRODUCTION 


qui  avait  subi  une  forte  influence  bourbonnaise,  dut  être 
fort  éloignée  de  celle  de  Paris.  D'anciennes  chansons  en 
français  nous  prouvent,  notamment,  que  la  finale  k  était 
prononcée  éye.  Us  dans  les  mots  savants  (mais  ceci  n'est 
plus  spécial  à  la  région)  était  muet  devant  une  consonne  : 
ainsi  s'explique  que  des  mots  comme  ustensile,  intro- 
duits bien  après  l'époque  où  les  patois  ont  amuï  Ys  dans 
cette  position,  soient  devenus  itâ-eèlè,  etc. 

Je  compte  faire  une  place  spéciale  à  l'emprunt  et  à  l'assi- 
milation des  mots  français  dans  mes  prochaines  études 
lexicologiques.  La  phonétique  ne  suffit  pas  toujours  poul- 
ies découvrir,  car  beaucoup  d'entre  eux  ont  été  reformés 
sur  le  modèle  des  termes  patois  indigènes,  et  se  présentent 
comme  de  véritables  trompe-Pœil  :  il  importe  de  ne  pas  se 
laisser  prendre  à  ces  «  mirages  phonétiques  ».  Quelques 
vocables  viennent  seulement  du  Bourbonnais,  comme  le 
nom  de  la  danse  la  bourrée  (Jm^cyâ).  —  Une  étude  attentive 
des  formes  apparentées  de  Y  Atlas  linguistique  permettra 
sans  doute  d'augmenter  encore  le  contingent,  déjà  formi- 
dable, des  immigrants  septentrionaux. 

Le  travail  analogique  incessant,  joint  à  la  diversité  des 
emprunts,  a  créé  un  grand  nombre  de  doublets  et  de 
quasi-doublets  dans  la  langue.  Pour  s'en  tenir  au  seul  cri- 
térium phonétique,  voici  par  exemple  la  racine  camba  qui 
revêt  quatre  aspects  différents  :  tsàbâ  avec  son  dérivé  tsâ- 
bàlyâ  (jarretière)  doit  être  de  formation  régionale,  sinon 
locale  ;  ikâba  (faire  des  enjambées)  se  rattache  au  type 
provençal  cambo  ;  les  dérivés  isolés  d^âbyi,  d^âbârdxà 
remontent  à  un  type  d^àbâ  appartenant  à  des  patois  plus 
septentrionaux  ;  igâbyilyà  vient  du  français  (gambiller), 
comme  sans  doute  d%âbu  (jambon)  qui  a  dû  suivre  la 
même  voie  que  d%cibyi. 

Autre  exemple  :  je  crois  que  l'examen  des  patois  d'Au- 


12 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


vergne  permet  d'éclaircir  en  provençal  l'histoire  assez 
confuse  cTimpactare  et  d'aboutir  à  des  conclusions  un  peu 
différentes  de  celles  qu'a  formulées  M.  Meyer-Lùbke.  Le 
français  «  empêcher  »,  «  dépêcher  »,  a  donné  à  Vinzelles 
epîtsà,  dtpïtsà,  mais  il  n'a  rien  à  voir  avec  le  type  empachar 
(Vinz.  èpâtsa),  qui  est  certainement  venu  du  sud-est  (région 
du  cr>  ch),  et  qui  représente  sans  aucun  doute  impactare. 
Celui-ci  s'était  développé  antérieurement  dans  la  région  du 
ct  >>  it,  où  il  a  pu  également  voyager  :  nous  avons  à 
Orsonnette,  par  exemple,  èpïta,  qui  représente  impactare  >> 
empaitar,  et  qui  peut  être  indigène  ou  originaire  du  Sud- 
Ouest.  Les  deux  types  se  sont  parfois  croisés  :  ëpwitsa,  à 
Vinzelles,  est  le  produit  de  empachar  -+-  empaitar  (qui 
aurait  donné  phonétiquement  *èpwita).  Enfin  il  semble  bien 
que  impedi'care  a  donné  autrefois  dans  le  Sud  de  la  France 
une  forme  parallèle  à  l'ancien  français  empedechier  :  Yepèdé 
(subst.)  de  Vinzelles  ne  saurait  se  rattacher  qu'à  une  forme 
régionale  empedejar  ou  méridionale  empedegar,  qui  n'a  pas 
laissé  d'autres  traces  dans  ce  patois. 

On  le  voit,  ces  phénomènes,  dont  j'ai  voulu  donner  un 
simple  aperçu,  dépassent  singulièrement  le  cadre  d'un  glos- 
saire. Qu'il  me  suffise  seulement  de  les  avoir  amorcés. 

J'ai  cité,  aussi  souvent  que  je  l'ai  pu,  les  mots  intéres- 
sants du  français  régional.  Quelques-uns  sont  précieux. 
Larmuse  est  le  seul  indice  qui  nous  permette  de  reconsti- 
tuer l'existence  dans  la  région  du  type  lacrimûsa,  que  les 
patois  ont  perdu.  Il  n'est  pas  indifférent  de  savoir  qu'en 
français  local  chapre  correspond  au  patois  tsuprê  (sainfoin), 
et  que  pignon  a  pris  le  sens  de  «  meule  de  blé  »  (patois  : 
plâdfu). 

Le  fonds  primitif  (je  ne  dis  pas  indigène)  du  patois  — 
débarrassé  des  emprunts  révélés  par  l'analyse  —  apparaît, 
au  point  de  vue  lexicologique,  étroitement  apparenté  aux 


INTRODUCTION  1 3 

groupes  méridionaux  :  les  types  fetge^>  fêd~ê,  péja>  pèd^â, 
camba>  tsâbâ,  et  une  foule  d'autres,  rattachent  ce  vocabu- 
laire au  sud  bien  plus  qu'au  nord. 

L'étude  des  parlers  d'Auvergne  et  de  celui  de  Vinzelles 
en  particulier,  permet  de  restituer  quelques  nouvelles 
formes  du  latin  vulgaire  dans  la  France  méridionale  :  j'ai 
signalé  naguère  dans  la  Romania  1  *botusca>  budïuitsâ, 
bascauda>  baschola,  urgere>-  dy,r%è.  On  en  trouvera  ci- 
dessous  quelques  autres  qui  manquent  dans  le  Rom.  etym. 
Wœrierbuch  de  M.  Meyer-Lùbke,  et  qui  paraissent  bien 
s'imposer,  comme  clïnïcare,  mangonare,  etc.  La  propor- 
tion des  mots  celtiques  n'est  pas  plus  grande  que  dans  les 
autres  dialectes  méridionaux  :  il  n'y  a  guère  que  mèrgê 
(petit-lait)  qui  soit  spécial  à  la  région  ;  encore  son  origine 
est-elle  douteuse.  Au  contraire  le  nombre  des  mots  germa- 
niques anciens  et  généralement  rares  en  France,  est  assez 
remarquable,  et  prouve  que  la  colonisation  wisigothique, 
puis  franque,  dut  être  importante  dans  la  Limagne  et  ses 
abords  :  citons  notamment  ipyegà  (sauter),  mâ^âdyi  (four- 
mi), d^afyi  (croc),  pàtsâ  (joue),  vâmu  (goitre)  etc. 

Les  mots  pour  lesquels  nous  n'avons  pas  à  proposer 
d'hypothèse  satisfaisante  sont  encore  assez  nombreux  :  ils 
le  seraient  bien  davantage  sans  le  précieux  secours  du 
magistral  ouvrage  de  M.  Meyer-Lubke. 

Parmi  les  mots  à  filiation  certaine  ou  probable,  la  plu- 
part des  dérivés  et  des  composés  ont  été  créés  après  l'époque 
du  latin  vulgaire  :  je  renvoie  entre  parenthèses,  à  la  fin  de 
l'article,  à  la  forme  romane,  si  la  dérivation  (ou  la  compo- 
sition) paraît  ancienne,  et  au  mot  du  patois  actuel  si  elle 
semble  moderne  ou  en  cas  de  doute,  pour  ne  rien  préjuger 
—  la  démarcation  ne  pouvant  toujours  être  faite  avec  pré- 


1.  Voir  le  renvoi  exact  à  l'article  correspondant  du  Glossaire. 


14  GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 

cision.  Bien  entendu  les  emprunts  ont  été  susceptibles  de 
provigner  à  leur  tour.  Il  est  souvent  très  difficile  de  savoir 
si  les  dérivés  de  certains  mots  venus  du  français  ont  été 
empruntés  eux-mêmes  directement  ou  formés  dans  la 
langue. 

Lorsque  le  mot  patois  se  rattache  à  un  type  roman 
connu  dont  l'origine  première  est  incertaine,  je  renvoie 
simplement  à  ce  type,  à  moins  —  fait  infiniment  rare  — 
que  le  patois  ne  puisse  jeter  quelque  lumière  sur  l'étymo- 
logie.  Si  au  contraire  tout  ancêtre  assuré  fait  défaut,  il 
peut  être  utile  parfois,  lorsque  le  mot  paraît  ancien,  de 
restituer  le  type  roman  conjectural,  ancêtre  des  multiples 
formes  actuelles  ;  mais  il  est  surtout  intéressant  de  rappro- 
cher le  terme  auvergnat  des  vocables  apparentés  qui  existent 
dans  les  dialectes  actuels,  et  spécialement  des  formes  enre- 
gistrées dans  Y  Atlas  linguistique  ou  le  Trésor  du  félibrige. 

Lorsqu'il  s'agit  d'étymologies  très  claires,  je  renvoie  tantôt 
à  la  forme  latine,  tantôt  à  la  forme  romane,  suivant  que 
l'une  ou  l'autre  éclaire  mieux  le  type  patois  actuel  ;  je  cite 
au  besoin  les  deux. 

Les  prototypes  du  latin  vulgaire  1  sont  toujours  cités 
sous  la  forme  qui  a  servi  de  point  de  départ  aux  évolutions 
ultérieures,  c'est-à-dire  en  principe  à  l'accusatif  débarrassé 
de  Y  m  final  (sauf  dans  les  quelques  mots  comme  rem, 
meum,  où  la  consonne  n'avait  pas  disparu,  dès  l'époque 
impériale,  de  la  prononciation  populaire).  Il  me  semble 
qu'il  est  illogique  de  donner  le  nominatif  (comme  le  fait 
M.  Meyer-Lùbke)  :  et  si  l'on  s'en  tient  à  l'accusatif,  la 
règle  doit  être  générale  et  il  faut  supprimer  Y m  à  toutes  les 
déclinaisons,  ou  le  conserver  à  la  première  comme  aux 
autres. 


i.  Il  en  est  autrement  pour  les  mots  savants. 


INTRODUCTION  1 5 

Les  formes  romanes  sont,  en  principe,  celles  de  la 
langue  aux  xme  et  xive  siècles  (il  est  parfois  utile  d'indi- 
quer ou  de  restituer  des  formes  plus  récentes).  Les 
mots  sans  astérisque  figurent  dans  le  Petit  Dictionnaire  pro- 
vençal de  M.  Emile  Lévy  :  je  dis  les  mots  et  non  les 
formes,  car  je  n'ai  pas  cru  mettre  d'étoile  pour  les  variations, 
conformes  à  la  phonétique  régionale,  comme  cha-  pour  ca-, 
-uoc  pour  -oc,  -uelh  pour  -olh,  -eit  pour  -ech,  etc.  l.  J'ai 
réservé  l'astérisque  aux  formes  réellement  conjectu- 
rales . 

*  * 

Le  glossaire  onomastique  embrasse  les  noms  de  lieux 
et  d'habitants  et  les  noms  de  personnes  en  usage  dans  le 
patois  de  Vinzelles.  Les  noms  de  fêtes  (Pâques,  Noël,  etc.) 
figurent  au  Glossaire  général. 

La  première  catégorie  comprend  très  peu  de  noms  de 
rivières,  de  montagnes  et  de  pays.  Les  connaissances  géo- 
graphiques courantes  du  paysan  ne  s'étendaient  pas  loin 
autrefois  :  le  nom  du  Cantal  et  des  Monts  Dore  eux- 
mêmes  ont  été  introduits  à  Vinzelles  par  le  français.  La 
plupart  des  petites  rivières  du  pays  n'ont  pas  de  nom  :  on 
ajoute  simplement,  dans  la  conversation,  le  nom  du  village 
le  plus  proche  lorsqu'il  est  nécessaire  de  préciser.  Il  en  est 
de  même  pour  les  montagnes.  Les  noms  de  lieux  se  com- 
posent donc  surtout  de  noms  de  localités  et  de  noms  de 
terroirs.  Parmi  les  premiers,  j'ai  cité  tous  ceux  qui  sont 
en  usage  à  Vinzelles.  Ceux  de  la  région  sont  généralement 
harmonisés  avec  la  phonétique  de  Vinzelles;  cependant 
l'assimilation  est  loin  d'être  complète,  même  quand  il 

1.  Je  distingue  en  outre  ss,  s  et  %  dans  mon  orthographe  (M.  Lévy 
écrit  s  =  ss  et  %  =  s  ou 


lé 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VIXZELLES 


s'agit  de  villages  assez  voisins  :  ainsi  Y  s  à'Esteil  est  conservé 
(véstè),  comme  le  v  de  kuvàd^à  (Collonges)  correspondant 
à  un  /  intervocalique.  Le  Puy  (ville)  (le  pœu)  n'a  pas  la 
même  forme  que  le  Puy  [de  Dôme]  (U  pi  de  d%imâ).  Les 
noms  d'habitants  sont  surtout  employés  comme  sobriquets, 
pour  désigner  ceux  qui  sont  originaires  de  tel  ou  tel  vil- 
lage. Quant  aux  noms  de  terroirs,  j'ai  relevé  les  lieux-dits 
du  territoire  de  Vinzelles  et  ceux  des  environs  désignés 
dans  le  patois  parce  que  les  habitants  de  Vinzelles  sont 
susceptibles  d'y  avoir  des  propriétés. 

J'ai  donné  tous  les  noms  des  familles  de  Vinzelles  et  la 
plupart  de  ceux  de  Bansat,  en  y  joignant  les  sobriquets 
dont  j'ai  eu  connaissance,  ainsi  que  les  prénoms  les  plus 
en  usage  jusque  vers  la  fin  du  siècle  dernier  :  car  aujour- 
d'hui, comme  partout,  on  a  recours  aux  prénoms  les  plus 
variés,  employés  avec  leur  forme  française.  J'ai  mentionné 
des  noms  de  familles  disparues,  des  sobriquets  et  des  pré- 
noms qui  se  sont  en  allés  avec  ceux  qui  les  portaient. 
Quelques-uns  de  ces  noms  ne  m'ont  été  connus  que  par  le 
témoignage  de  ma  grand'mère  :  ainsi  les  pàst\ê  se  sont 
éteints  ou  ont  émigré  avant  1860,  là  komâ  et  les  blodyè 
avant  1870. 

L'étymologie  des  noms  propres  pose  de  multiples  pro- 
blèmes. Ce  sont  les  noms  de  lieux  relatifs  à  la  région  qui 
présentent  le  maximum  de  conservation  :  l'influence  du 
français  ne  se  manifeste  que  dans  quelques  noms  de  do- 
maines créés  ou  dénommés  à  nouveau  à  une  époque  relati- 
vement récente,  comme  Bel  Air  (qui  date  toutefois  de  plus 
d'un  siècle),  Beaurecueil,  etc.  Peu  de  noms  de  localités 
ont  été  créés  à  l'époque  romane  :  ce  sont,  en  général,  ceux 
qui  sont  précédés  de  l'article  (Lamontgie,  etc.)  ou  for- 
més d'un  nom  de  saint.  La  majorité  remonte  à  l'époque 
latine  :  une  grande  partie  se  rattache  à   la  formation  en 


INTRODUCTION  17 

(i)acu,  les  autres  à  diverses  origines  (Celsinanicas  > 
susutèdxà,  Vï\ncELLk>  vyêtflâ,  colonicas  >>  kuvàd^â,  etc.). 
Divers  noms  communs  intéressants,  qui  ont  disparu  de  la 
langue,  se  sont  cristallisés  dans  les  noms  propres  (bois  — 
buxu  dans  lu  bwèi,  mas  ==  mansu  dans  le  mà,  monge  dans 
lâmôdjâ,  etc.).  Enfin  les  noms  prélatins  sont  nombreux 
parmi  les  localités  rurales  (cf.  Icioduru  >  swi\t,  NonÂte  > 
lênêdè,  *Orsonâte  >  rsiïnedè,  Ucione  >  isu,  etc.)  ;  je  n'ai 
pas  l'intention  de  rechercher  leur  origine  première,  mais 
simplement  de  restituer,  si  possible,  la  forme  qu'ils  avaient 
en  latin  vulgaire  :  le  Cartidaire  de  Sauxillanges,  dont  je 
parlerai  bientôt,  nous  en  fournit  souvent  le  moyen.  J'ai 
dit  ailleurs 1  que  les  noms  de  lieux,  dans  un  rayon  très  vaste 
(jusqu'à  Lyon),  sont  toujours  précédés  de  la  préposition  vé, 
qui  a  provoqué  parfois  des  phénomènes  d'aphérèse  ou  de 
prosthèse  par  fausse  perception  (*vé  vtidàblâ  >  v  ùdàblâ, 
etc.).  —  Les  noms  de  terroirs,  tous  indigènes,  sont  en 
majorité  de  création  romane,  souvent  aussi  de  création 
latine  ;  les  formations  prélatines  y  sont  rares  (sans  doute 
Alcena  >  usênâ,  qui  est  d'ailleurs  un  nom  de  colline). 
Beaucoup  de  ces  mots  restent  obscurs  et  n'ont  pas  de  tra- 
duction dans  le  français  local 2. 

Si  les  noms  de  lieux  de  la  région  sont  "en  presque  tota- 
lité de  formation  indigène,  c'est  évidemment  parce  qu'ils 
n'ont  pas  voyagé  comme  tant  de  noms  communs  et 
comme  la  plupart*  des  noms  de  personnes.  Les  noms  de 
famille  accusent  déjà  une  influence  française  considérable  : 
seule  une  minorité  est  conforme  aux  lois  de  la  phonétique 
locale.  Cela  est  d'autant  plus  remarquable  que  la  plupart 
de  ces  mots,  d'après  leur  physionomie  française,  se  sont 

1.  Morphologie  du  patois  de  Vinielles,  p.  221-222  et  238. 

2.  Sauf  indication  contraire,  les  lieux-dits  sont  de  la  commune  de 
Bansat. 

2 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


formés  dans  la  région  (cf.  Abrial,  Artige,  Bost,  etc.).  Mais 
lorsqu'un  étranger  à  la  commune  vient  s'établir  dans  un 
village,  c'est  —  depuis  longtemps  —  sous  la  forme  fran- 
çaise que  son  nom  est  adopté  et  non  sous  la  forme  qu'il 
pouvait  avoir  dans  son  pays  d'origine.  Même  la  parenté 
avec  des  noms  communs  tout  à  fait  courants  n'est  plus 
perçue  :  Abrial  devient  Abriale  (et  non  abriyô  =  avril), 
Bost  reste  bostè,  bien  qu'il  soit  l'équivalent  —  déjà  lointain 
—  de  bbu=  bois,  et  Ledieu  lêdyœ  (cf.  dyœu  =  Dieu).  Une 
certaine  assimilation  était  sans  doute  opérée  autrefois  : 
ainsi  IV  intervocalique  devenait  £  {Giron  >  jè\p)  ;  la  vita- 
lité de  ces  mots  est  attestée  par  quelques  substitutions  de 
suffixes  (Vignal  >  vyinyàr),  et  surtout  par  la  création  de 
féminins  très  caractéristiques  (Ledieu  >  lêdyœ,  f.  lâ  dyœtâ, 
la  fille  ou  la  femme  de  Ledieu,  etc.).  Pour  plusieurs  de 
ces  familles  (comme  les  Bost,  les  Giron,  les  Tixier,  les 
Vignal),  l'installation  à  Vinzelles  ou  à  Bansat  remonte  à 
plus  d'un  siècle.  Bien  qu'autrefois  on  se  mariât  dans  la  même 
commune  ou  dans  la  commune  limitrophe,  les  unions 
entre  étrangers  et  même  les  migrations  d'individus  étaient 
suffisantes  pour  qu'au  bout  de  quelques  siècles  les  noms 
des  familles  fussent  presque  tous  renouvelés  dans  un  vil- 
lage. 

C'est  avec  les  prénoms  que  l'influence  du  français 
acquiert  son  maximum  d'intensité  :  les  noms  indigènes 
(parfois  savants)  ne  sont  conservés  que  pour  quelques 
saints  locaux,  patrons  de  villages,  comme  rô  (Roch),  luie 
(Laurent),  grâpàjè  (Caprais)  1 .  Même  l'un  des  deux  patrons 
de  Bansat  —  et  le  plus  ancien  —  saint  Julien,  a  perdu 

i.  Le  nom  de  saint,  qu'il  faut  souvent  distinguer  du  prénom  corres- 
pondant, est  surtout  usité  pour  désigner  les  fêtes  patronales,  les  foires, 
et  dans  les  dictons  relatifs  au  temps,  aux  saisons,  aux  pronostics  pour 
la  culture. 


INTRODUCTION 


19 


depuis  longtemps  son  nom  traditionnel  — ,  conservé  seu- 
lement dans  un  nom  de  lieu,  Saint-Julien-de-Copel  (se 
il~uryâ)  —  et  se  dit  aujourd'hui  se  à%ulye  :  faut-il  en  con- 
clure que  ce  saint  fut  éliminé  complètement,  pendant  un 
temps,  par  le  saint  agénois  Caprais  (à  l'anniversaire  duquel 
se  célèbre  la  fête  patronale),  et  a  été  ensuite  remis  en  hon- 
neur par  le  clergé  ?  Il  figure  cependant  dans  une  légende 
populaire,  mais  qui  peut  être  d'origine  ecclésiastique. 

L'influence  du  français  dans  les  prénoms  est  extrême- 
ment ancienne  et  s'est  manifestée  à  plusieurs  reprises  pour 
les  mêmes  noms.  La  plus  ancienne  couche  accuse  naturel- 
lement une  plus  grande  assimilation  et  une  dérivation  fort 
riche  qui  multipliait  les  variantes  des  quelques  prénoms  en 
usage  (v.  notamment  les  dérivés  de  Antoine,  Catherine, 
Jean,  Jeanne,  Marie,  Marguerite,  Pierre).  On  remarquera 
quelques  prénoms  d'hommes  à  terminaison  féminine 
(d~ânçtâ,  pyârétâ,  etc.)  et  inversement.  Lôyè  se  rattache  aune 
forme  française  Lots,  très  archaïque  même  dans  le  français 
régional.  Presque  tous  ces  diminutifs  remontent  au  fran- 
çais, bien  qu'ils  aient  été  parfois  fort  altérés  (Marion  > 
miyô,  Mariette  >  miyétâ,  etc.).  *Genevion  >  d^ânïyô  a  peut- 
être  été  une  création  locale  d'après  Geneviève,  sur  le  modèle 
de  Caton,  Margoton,  etc.  La  mode  joue  un  grand  rôle  dans 
les  prénoms,  et  les  paysans,  depuis  longtemps,  donnent 
des  noms  français  à  leurs  enfants  pour  imiter  les  châte- 
lains du  pays  *. 

1 .  On  m'a  raconté  à  ce  sujet  l'anecdote  d'une  fillette  de  Vic-le- 
Comte  (vers  1820)  à  laquelle  le  curé  demandait  son  nom.  «  Je  m'ap- 
pelle Marie,  dit-elle.  —  Marie!  reprit  le  curé,  c'est  un  nom  de  demoi- 
selle, ce  n'est  pas  un  nom  de  paysanne.  Tu  dois  t'appeler  Miyette  ou 
Mayon.  »  A  quoi  la  fillette  riposta  :  «  J'ai  aussi  bien  le  droit  qu'une 
demoiselle  de  porter  le  nom  de  la  Sainte  Vierge.  »  Ces  diminutifs  ont 
cessé  d'être  en  usage  pour  les  enfants  à  partir  de  1840-1850. 


20 


GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  VINZELLES 


Le  précieux  Cartulaire  de  l'abbaye  de  Sauxillanges  *, 
qui  va  du  milieu  du  Xe  siècle  à  la  fin  du  xn%  nous  donne 
de  très  intéressants  renseignements  sur  les  noms  de  lieux 
de  la  région,  et  quelques-uns  sur  les  noms  de  personnes. 
Il  nous  permet  de  reconstituer  les  noms  latins  de  nom- 
breuses localités  dont  la  forme  ancienne  n'apparaissait  pas  à 
première  vue  (Ucione,  Nonate,  par  anal.  Orsonate,  etc.)  et 
de  beaucoup  de  lieux-dits  attestés  déjà  au  xe  ou  xie  siècle. 

Vinzelles,  qui  est  cité  assez  souvent  dans  le  Cartulaire, 
apparaît  pour  la  première  fois  dans  l'histoire  au  commence- 
ment du  règne  du  roi  Lothaire2.  Dès  cette  époque,  on 
trouve  les  noms  d'un  certain  nombre  de  lieux-dits  dont  les 
désignations  n'ont  pas  changé  :  sous  les  noms  latins  de 
Alcena,  Badolentus,  Cumbas,  Riberia,  Runaco,  Sanias)  Vive- 
riis,  on  reconnaît  aisément  tts'enâ,  bâdule,  là  kôbâ,  lâ  rib\la, 

1 .  Édité  par  M.  Doniol  dans  les  publications  de  la  Société  des  Sciences, 
Belles-Lettres  et  Arts  de  Clermont-Ferrand  (Clermont-Paris,  1864). 
Dans  l'Appendice,  Ant.  Houzé  a  identifié,  généralement  avec  exactitude, 
la  plus  grande  partie  des  localités  citées  dans  le  Cartulaire.  Il  est  toute- 
fois impossible  d'admettre  que  Badaon  soit  Bansat  :  d'abord  pour  des 
raisons  phonétiques  ;  ensuite  parce  que,  dès  les  premières  chartes,  Ban- 
sat est  représenté  par  Banciaco,  Ban^aco  (p.  102,  408,  etc.).  Genestinae  = 
Saint-Étienne-sur-Usson,  est  une  bévue  assez  singulière,  puisque  Genes- 
tine  (hameau)existe  un  peu  plus  au  sud.  Illae  Calmae  n'est  pas  précisé- 
ment Saint-Jean-Saint-Gervais,  mais  La  Chaux,  hameau  de  cette  com- 
mune, situé  plus  au  nord.  Persezell  devait  être,  non  pas  Saint-Ger- 
main-sous-Usson,  mais  une  localité  détruite  entre  Vinzelles  et  Char- 
gnat  (une  vigne  de  la  cultura  de  Persezell  touche  les  terres  de  Saint- 
Julien  —  de  Bansat  — ,  p.  95).  Enfin  Berço  est  Bergonne  et  non  Bourg 
La  connaissance  de  la  toponymie  actuelle  m'a  permis  d'identifier  beaucoup 
d'autres  noms  (Alcenna,  Aràenna,  Badolentus,  Caranlonno,  Casale,  Illas 
Cumbas,  Po^ols,  Royolas,  Illas  Sanias,  vallis  de  Viveriis,  etc.).  J'ai  aussi 
retrouvé  dans  le  texte  quelques  noms  de  lieux  intéressants  qui  avaient 
échappé  aux  éditeurs,  comme  Moni^ia  (Lamontgie  476),  Pratalis  (Les 
Pradeaux,  654). 

2.  La  première  mention  de  la  villa  de  Vin^ella  est  faite  sans  date, 
mais  à  la  suite  d'une  donation  datée  de  la  4e  année  du  roi  Lothaire 
(958). 


INTRODUCTION 


21 


là  fwâ  dêrunà,  là  sânyà,  lâfwâ  dè  vyivèi.  On  apprend  que 
la  montagne  de  Badolentus  —  aujourd'hui  encore  couverte 
en  partie  de  forêts  —  était  déjà  quelque  peu  défrichée, 
puisqu'il  est  question  de  champs  qui  y  sont  situés.  La 
vigne  était  cultivée  sur  la  colline  d'Alcena,  dans  les  Cum- 
bas,  et  descendait,  au  terroir  des  Sanias,  jusqu'au  voisinage 
des  saulaies  ;  il  y  en  avait  à  Montroy  (p.  82,  805)  où  elle  ne 
vient  plus  depuis  longtemps. 

Les  noms  des  localités  actuelles,  même  d'infimes  ha- 
meaux comme  Faugères,  Montroy,  etc.,  se  retrouvent 
tous,  à  de  rares  exceptions  près.  Il  ne  faut  point  s'étonner 
si  on  ne  mentionne  pas  Esteil  —  qui  se  développa  plus 
tard  autour  d'un  couvent  fondé  en  1208,  suivant  la  tradi- 
tion, par  un  chevalier  de  ce  nom,  —  ni  la  Malotière 
(juala-osteira)  créée  par  la  route.  Par  contre,  de  nombreux 
villages  qui  existaient  à  cette  époque  ont  disparu,  ce  qui 
tend  à  faire  croire  que  la  population  rurale  de  la  région, 
au  xe  siècle,  était  au  moins  aussi  élevée  qu'aujourd'hui. 
Signalons  notamment  Perse^ell  (Persiell),  situé  entre 
Vinzelles  et  Chargnat,  et  dont  la  tradition  orale  a  con- 
servé le  souvenir  (le  nom  représentait  une  formation 
*persicellu,  à  côté  de  *vimicella  >  Vinxdlà)  ;  Avedo  et 
Merdan^one,  voisin  aussi  de  Chargnat,  et  dont  je  n'ai  pu 
identifier  l'emplacement  exact,  pas  plus  que  ceux  de  Cor- 
naiago  et  de  Badaon  (celui-ci  aux  environs  d'Aubiat)  1  ;  Bell- 
nat,  Casale,  Vinyellata  sont  conservés  dans  des  noms  de 
terroir  (btina,  tsâ?py  vyê^êlèiâ).  Les  deux  principales  loca- 
lités de  la  région  étaient  Usson  et  Nonette,  l'une  et 
l'autre  chef-lieu  de  viguerie 2,  et  qui,  bien  déchues  aujour- 

1.  Peut-être  l'ancien  nom  de  Lamontgie?  Avedo  pourrait  être  Saint- 
Germain-sous-Usson  (disparu  aujourd'hui)  et  Mermech,  Saint-Jean-en- 
Val. 

2.  La  vignerie  d'Usson  est  dite  parfois  in  comitatu  Arvernico  ;  celle  de 
Nonette,  in  pa%o  Arvernico  ou  in  comitatu  Brivatensi. 


22 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


d'hui,  montrent  encore  les  débris  de  leurs  puissants  châteaux 
féodaux.  Vinzelles,  sur  les  confins,  est  rangé  tantôt  dans  la 
viguerie  d'Usson,  tantôt  dans  celle  de  Nonette.  Il  n'est 
question  qu'une  seule  fois  de  la  ville  d'Issoire,  avec  laquelle 
la  rive  droite  de  l'Allier  (qu'aucun  pont  ne  franchit  avant 
le  xixe  siècle)  devait  avoir  peu  de  rapports.  La  traversée  du 
fleuve  devait  se  faire  surtout  en  dessous  de  Nonette,  où  il 
existe  encore  un  bac. 

Les  noms  de  personnes  mentionnés  dans  le  Cartulaire 
méritent  une  brève  mention.  Les  noms  de  familles  n'exis- 
taient pas  encore,  on  le  sait,  au  xe  siècle,  mais  ils  étaient 
en  germe  dans  les  noms  de  personnes  alors  en  usage  et 
dans  les  surnoms  qui  commençaient  à  apparaître.  Beaucoup 
sont  d'origine  germanique,  comme  Bertrannus,  Rotbertus, 
Odilo,  Theobrandus,  etc.  (et  souvent  n'ont  pas  laissé  de  traces 
dans  la  langue  actuelle)  :  ce  fait  est  significatif  et  tend  à 
prouver  que  la  colonisation  wisigothique  et  franque  dut 
être  importante,  même  dans  les  parties  reculées  de  la 
Limagne.  J'ai  cité  les  formes  des  noms  de  familles  (assez 
rares)  qui  existaient  alors  et  qu'on  retrouve  encore  aujour- 
d'hui. 

Quelques  citations  du  Cartulaire  ont  été  aussi  utilisées 
pour  certains  noms  communs  (cf.  imyinàda,  kârtûnàdâ, 
kudér,  ôbrâ,  iy\tà,  etc.). 

* 

*  * 

La  graphie  phonétique  des  mots  patois  est  celle  que  j'ai 
employée  dans  ma  Géographie  phonétique  d'une  région  de  la 
Basse- Auvergne,  avec  quelques  précisions  :  y  indique  l'y 
plus  palatal  placé  devant  i;  /,  d,  l'articulation  reculée  de 
l'élément  /,  d,  dans  les  groupes  te,  dj  ;  à,  Va  tonique,  tou- 
jours bref  sauf  indication  contraire. 


INTRODUCTION  23 

L'index  renferme  les  racines  étymologiques  des  mots 
patois,  à  l'exception  des  mots  français,  qu'on  retrouvera 
facilement  à  la  lettre  alphabétique  correspondante  *.  Les 
mots  racines  sont  seuls  cités,  en  principe  (quand  ils  ont 
vécu  en  roman)  ;  les  renvois  concernent  le  mot  simple  et 
les  dérivés  ou  composés  formés  dans  la  langue  originaire  : 
ainsi  il  faudra  chercher  bovariu  à  bove,  etc.  J'ai  pensé 
simplifier  ainsi  les  recherches,  surtout  pour  les  composés, 
où  s'embusquent  souvent  des  mots  par  ailleurs  disparus. 

Qu'il  me  soit  permis  en  terminant  d'exprimer  ma 
reconnaissance  à  mes  maîtres,  à  M.  Antoine  Thomas,  qui 
m'a  encouragé  à  publier  ce  travail  et  qui  m'a  obligeamment 
prêté  le  concours  de  son  érudition  pour  des  étymologies 
difficiles  ;  à  M.  Jules  Gilliéron,  dont  le  précieux  Atlas  et 
les  pénétrants  travaux  de  géographie  linguistique  m'ont 
souvent  mis  sur  une  bonne  voie  ;  à  Gaston  Paris  enfin, 
dont  tous  les  anciens  élèves  ont  conservé  un  souvenir 
ému. 


SIGNES  ET  ABRÉVIATIONS 

Signes. 

*  désigne  les  formes  conjecturales, 
indique  que  le  mot  patois  ou  que  le  sens  est  archaïque. 

**  indique  les  mots  patois  ou  les  sens  très  archaïques, 
qui  ne  sont  plus  compris  depuis  longtemps,  et  qui  existent 
seulement  dans  les  dictons,  proverbes,  prières,  etc. 

f  indique  les  mots  ou  les  sens  empruntés  au  français. 

\\  désigne  les  néologismes  (et  les  sens  néologiques) 


1 .  Et  parfois  à  ts  (te)  pour  ch,  à  £  pour  si  (et  ci) . 


24 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


parmi  les  emprunts  français  (mots  introduits  dans  le  patois 
depuis  moins  de  trente  ans  environ). 

<  placé  entre  deux  formes,  signifie  que  la  première  est 
issue  de  la  seconde. 

>>  a  le  sens  contraire. 

-  est  placé  devant  les  suffixes  ;  à  la  fin  d'un  mot,  il 
signifie  que  ce  mot  est  cité  sous  la  forme  de  son  radical, 
abstraction  faite  de  la  terminaison. 

Le  prototype  étymologique  du  mot  est  placé  entre  paren- 
thèses à  la  fin  de  l'article  :  les  mots  latins,  celtiques,  ger- 
maniques en  petites  capitales;  romans,  en  italiques  2  ; 
français  en  romain  ;  patois  (dérivés  et  composés  de  for- 
mation récente)  en  petites  capitales.  L'étymologie  des  em- 
prunts français  (désignés  par  le  signe  -j-)  n'est  pas  indiquée 
quand  le  mot  patois  a  le  même  sens  et  sensiblement  la 
même  forme  que  le  mot  français. 

Les  homonymes  sont  précédés,  après  le  numéro,  d'une 
lettre  grecque,  a,  (3,  y. 

Abréviations  explicatives. 

C.       Mots  d'origine  celtique  (gauloise). 
G.       Mots  d'origine  germanique. 
Gr.      Mots  d'origine  grecque. 

M.       Mots  originaires  de  la  France  méridionale  (cf.  ci- 
dessus). 

S.        Mots  de  formation  savante. 

SS.      Mots  savants  de   première  couche  (ou  demi-sa- 
vants) K 

1.  Les  mots  grecs,  celtiques,  germaniques  sont  cités  sous  la  forme 
qu'ils  avaient  revêtue  en  latin  vulgaire,  suivie  des  lettres  Gr,  C,  ou  G; 
spécialement  pour  les  mots  germaniques,  il  n'est  donné  parfois  que  le 
radical. 

2.  Les  citations  du  Cartulaire  sont  également  en  italiques. 

3.  La  distinction  entre  ces  deux  séries  est  évidemment  approxima- 


INTRODUCTION 


25 


adj.  adjectif, 

adv.  adverbe, 

art.  article, 

cf.  conférer, 

ch.-l.  chef-lieu. 

cne  commune. 

con  canton, 

conj.  conjonction, 

cp.  composé, 

d.  dérivé. 

f.  féminin  (le  genre  des  substantifs  n'est  indiqué  que 

lorsqu'il  pourrait  y  avoir  doute), 

fr.  rég.  français  régional, 

int.  interjection, 

h.  hameau, 

m.  masculin, 

on.  onomatopée, 

p.-ê.  peut-être. 

p.  p.  participe  passé  ;  ppl,  participe  présent. 

pl.  pluriel. 

pr.  pronom. 

préf.  préfixe. 

prép.  préposition. 

qc.  quelque  chose. 

qqn.  quelqu'un. 

rac.  racine. 

s.  substantif. 

surT.  suffixe. 

v.  verbe.  (La  forme  tonique  des  verbes,  —  cf.  Morph . , 


tive.  Rigoureusement  on  devrait  faire  entrer  dans  les  mots  savants  de 
première  couche  tegula  >  teula,  introduit  (vers  le  ive  siècle  peut-être) 
postérieurement  à  régula  >  relha.  Je  ne  suis  pas  allé  jusque  là. 


26 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


146  et  175,  —  est  indiquée,  s'il  y  a  lieu,  entre 
parenthèses,  après  l'infinitif.) 


Abréviations  bibliographiques  1 . 
A. M.         Annales  du  Midi  2. 

Arch.         Archiv  fiir  das  Studium  der  neueren  Sprachen. 

At.  ling.  Gilliéron  et  Edmont,  Allas  linguistique  de  la 
France.  (Les  chiffres  renvoient  aux  cartes.) 

Cart.  Cartulaire  de  l'abbaye  de  Sauxillanges  (cf.  ci-des- 

sus). Les  citations  du  Cartulaire  sont  pla- 
cées entre  crochets. 

Clavellus  Gilliéron,  Laire  clavellus,  Neuveville  (Suisse), 
1912. 

Dict.  Gén.  Hatzfeld,  A.  Darmesteter  et  A.  Thomas,  Dic- 
tionnaire général  de  la  langue  française. 

Ess.  A.  Thomas,  Essais  de   philologie  française, 

Paris,  1897. 

Géog.  A.  Dauzat,  Géographie  phonétique  d'une  région 
de  la  Basse- Auvergne,  Paris,  1906. 

Herm.  Comptes  des  [consuls  d'Herment  (Annales  du 
Midi,  1902).  (Les  chiffres  renvoient  au  n° 
des  articles.) 

Lévy  Emil   Levy,  Proven^alisches  Supplément  Wœr- 

terbuch. 

M.L.  Meyer-Liibke,  Romanisches  etymologisches  Wœr- 
terbuch,  Heidelberg  (en  cours  de  publica- 
tion). (Les  chiffres  renvoient  aux  numéros.) 

1.  Sauf  indication  contraire  ci-jointe,  les  chiffres,  dans  le  cours  du 
glossaire,  après  la  mention  de  l'ouvrage,  renvoient  aux  pages. 

2.  Les  renvois  pour  191 2  se  rapportent  à  des  Notes  sur  la  syntaxe 
du  patois  de  Vinzelles  que  j'y  ai  publiées. 


INTRODUCTION  27 


MCI. 

A.  Thomas,  Mélanges  d'étymologies  françaises , 

1  ans,  1  yKjz . 

Mien. 

R.   Michalias,    Glossaire  du  patois  d' Anibert 

(Paris,  1913). 

iviorpn. 

A            Mn  ^it"         \Ar\i'h\i-^r\lr\  /ri  />      ri  1  i     h\  ri  1  r\  1  c     ri  n      1/  •j.h'v/)/  I  ,j  r 

rv.  uauzai,  ivior  pnotogie  au  patois  ae  y  in^eiies, 

1  ans,  1  yoo. 

IN.  C.SS. 

A.  Thomas,  Nouveaux  Essais  de  philologie  fran- 

çaise, Paris,  1904. 

i  non. 

î\.  uauzai,  1  fjoiieiiu ue  Historique  au  paiois  ae 

Virtuelles,  Paris,  1897. 

r  r  r 

IV.  .L.  iv. 

Revue  des  langues  vomanes. 

R  n-n 

iva}  n . 

Raynouard,  Lexique  roman. 

R 
IV. 

Romama. 

R.  phil. 

Revue  de  philologie  f  rançaise. 

Très. 

Mistral,  Trésor  du  félibrige. 

Zeit. 

Zeilschrift  fur  romanische  Philologie . 

GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


A 

1 .  à,  ah  !  interj.  Exprime 
l'étonnement;  sert  à  appe- 
ler; cf.  Morph.  227  (on.). 

2.  â,  à,  prép.  Emploi  très 
réduit  :  n'est  plus  guère 
usité  que  pour  désigner  la 
manière;  cf.  Morph.  204, 
A.  M.  1912,  555  (ad). 

3.  â,  an,  année.  Usité 
spécialement  pour  désigner 
l'âge  â  vyët  à,  il  a  vingt 
ans],  la  durée  [ko  fè  tri  à  d 
âkô,  ça  fait  trois  ans  de  ce- 
la], et  dans  les  expressions 
kit  â,  cette  année  ;  /  â  pâsà, 
l'an  passé  ;  /  â  kê  ve3  l'an  qui 
vient,  c.-à-d.  l'année  pro- 
chaine (annu). 

4.  •fâbâdunà,  abandonner. 

5.  âbàlrè,  abattre  [un 
arbre,  une  maison  |  (abba- 
tuere]. 


6.  \  abâtyi,  s.  pl.,  abatis 
de  volaille. 

7.  abë,  ah  bien!,  interj. 
Exprime  l'étonnement,  à  un 
degré  moindre  que  à  (à, 
ht). 

8.  f  âbôdâ,  abonder  |  kô  âbô- 
dâ gè^ê,  çà  n'abonde  guère]. 

9.  âbôdâ,  fr.  rég.  «  abon- 
de »,  s.  f .  [ko  fè  ge\t  d  âbôdâ, 
m.  à  m.  çà  ne  fait  guère 
d'«  abonde  »]  (s.  verbal  du 
précédent). 

10.  f  f  âbomyinàblê,  abo- 
minable. 

11.  abrt,  s.  m.,  arbre  (ar- 
bore). 

12.  -j-  âbrei,  abri.  Spécia- 
lement dans  la  locution  est 
à  l  âbrei,  être  à  l'abri  ;  sè  bu- 
ta â  l  âbrèi,  se  mettre  à  l'abri. 

13.  *j*  àbrikô,  abricot. 

14.  "j*  âbrikulçi,  abrico- 
tier. 


GLOSSAIRE 

45.  f  abrita,  abriter  (qqn. 
sous  un  parapluie).  S'em- 
ploie surtout  pronominale- 
ment. 

16.  âbriyô,  avril  (aprîle). 

17.  ■{■  âbulyi,  abolir  [lu 
àee  ^  à  âbulyi  lu  démè,  les  an- 
ciens ont  aboli  les  dîmes]. 

18.  âbulô,  bouillon  blanc. 
S'emploie  précédé  de  d(è) 
comme  beaucoup  de  noms 
de  plantes.  [At.  ling.  872]. 

19.  âburyœii,  f.  -yu\â  et 
*-yivâ,  hâtif,  précoce  [en  par- 
lant des  plantes,  des  récol- 
tes,  de    l'année]  (aboriu). 

20.  âbutsu,  seul1  dans  : 
tôbà  d  âbutsu,  tomber  la  face 
contre  terre  (d.  de  bâcha). 

21.  f  âbu%à,  abuser. 

22.  f  âbyi,  habit.  S'em- 
ploie généralement  au  plu- 
riel. 

23.  f  âbyilâme,  habilement. 

24.  7  âbyilt,-à,  habile,  au 
sens  de  «  adroit  » . 

25.  -j-  àbyima,  abîmer,  dé- 
tériorer [Cf.  gâtsà,itsârvâlyà, 
pâtâfyulà,  putâfyina]. 

26.  -f  -f  âbyitudâ,  habitu- 
de. 


GÉNÉRAL  29 

27.  -j"  -J*  abyitibà,  habituer. 
S'emploie  aussi  pronomina- 
lement [Cf.  kûtyumà]. 

28.  -f  â-eë,  f.  â-eénâ,  an- 
cien, s' appliquant  à  un  objet. 
Subs.  lu  âsè,  «  les  anciens  » 
signifie  «  les  vieux  »  et  «  les 
gens  d'autrefois  ». 

29.  y  -j-  â-eénâme,  ancien- 
nement, autrefois. 

30.  âmu,  s.f.  pl.,  seule- 
ment dans  l'expression  :  d 
deàu  ou  dè  muvg^à  eàu,  de 
mauvaises  manières  (actio, 
s.). 

31.  âdarlèi,  s.  m.,  sorbier 
des  oiseleurs  [cf.  dârlà,  dâr- 
le\t\  (Existe  dans  tout  le 
Midi  :  Très,  drulhié,  drelié, 
etc.  Racine  drulo,  drelo, 
alise  :  druppa  ne  convient 
ni  pour  la  forme  ni  pour  le 
sens). 

32.  âdé,  s.  m.,  trépied 
pour   chaudron    (andcl  <C 

*  AMITELLU,    de    AMÏTE  ;  cf. 

M.  L.  419,  et  A.  Thomas, 
Notes  de  lexic.  prov.,  A.  M. 

1893). 

33.  -j-  âdèjwï,  s.  m.,  ad- 


1.  Cf.  Rolland,  Flore  populaire,  V,  116  et  122-126. 


30 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VIXZELLES 


joint  au  maire  ;  instituteur 
adjoint. 

34.  àdêlilâ,  s.  f.,  **étrier 
de  la  crémaillère  ;  au  figuré, 
propre  à  rien  (d.  de  andel). 

35.  âdhà  et  âdàeà,  adieu. 
S'emploie  en  général  quand 
on  se  quitte  pour  longtemps 
(<7  Deu  siat~). 

36.  âdôkâ  et  dôkâ,  donc, 
alors.  N'a  pas  de  sens  explé- 
tif, comme  «  allons  donc  !  » 
(adonca). 

37.  j  àdârnyâ,  s.  /.,  lour- 
daud, propre  à  rien.  (Semble 
un  emprunt  ancien  du  fr. 
«  endormi  »  avec  addition 
d'une  finale  féminine 

38.  âdrèi,  f.  âdritâ,  adroit 
(de  ses  mains)  (adreit). 

39.  7  adÙ%à,  adorer.  A 
généralement  un  sens  iro- 
nique (adorer  et  at tract,  ho- 
mon.  de  diï~a). 

40.  j  àduiaeœu,  adora- 
tion, spéc1  :  lésé  en  âdu-âeœu, 
être  en  adoration,  iron. 

41.  j*  âdyénâ,  indienne 
[étoffe].  Le  mot  est  venu 
par  la  région  issoirienne,  où 
à  correspond  à  e  de  Vinzel- 
les. 

42.  âdyilyu,  aiguillon, 


dard  [d'abeille,  etc.]  (ac^- 
leone). 

43.  f  âdyœ,  adieu,  seul1 
dans  le  proverbe  :  pâsàdâ  la 
fétây  âdyœ  1ê  se  ;  passé  la  fête, 
adieu  le  saint  [cf.  âduà\. 

44.  7  àd~é,  m.,  âge.  Em- 
ploi restreint  :  kw  ï  e  grât 
àd^ê,  c'est  un  grand  âge  [cf. 
kâ  as], 

45.  àà\è}  ange.  S'emploie 
rarement  au  figuré  (angé- 
lus, SS.). 

46.  •f  âfàr,  m.,  enfer. 
S'emploie  au  figuré. 


47. 


j-  àfe,  adv.,  enfin. 


48.  âfieœu,  empressement 
(affectio,  S.). 

49.  âfe$à,  f.  -àdâ,  féru, 
épris.  Semble  un  dérivé  ré- 
cent d'âfèfyè,  plutôt  qu'un 
composé  avec  la  racine  de 
ferir. 

50.  âfèzê,  m.9  qqf.  f.  au 
pl.  [Morph.  47],  affaire  : 
kw  ï  mun  âfilè,  c'est  mon 
affaire  ;  s  ùtyupà  dê  su  afe^è, 
s'occuper  de  ses  affaires  ;  ;/ 
âfiiê  dtçâgriyàblè,  une  affaire 
(ou  une  chose)  désagréable 
(afairé). 

51.  7  âfrô,  ;//.,  affront. 

52.  7  àfré,  f.  -à\â,  affreux 


GLOSSAIRE 

[au  physique  et  au  moral]. 

53.  âfugà,  f.  -adâ,  écroulé, 
effondré  [en  parlant  d'un 
mur,  d'un  bâtiment]  (de 
afogar,  M.  Cf.  R.  XXXIX, 
187). 

54.  \âfuslyb,s*pl., atours, 
colifichets,  souvent  ironique 
(fr.  dial.  «  affutiau  »  ;  Y  s  est 
dû  à  un  phénomène  d'in- 
version analogique). 

55.  7  âgâsà,  agacer,  im- 
portuner. 

56.  àgrà  [d'],  loc.  adv., 
doucement,  lentement  (a- 
grai). 

57.  âgrâdà,  faire  plaisir  à. 
S'emploie  transitivement  : 
ko  l  âgràdâ,  cela  lui  fait  plai- 
sir (*  AD-GRAT-ARE  ^>  agVCl- 

dar). 

58.  7  âgràfâ,  agrafe  de  ro- 
be. 

59.  -j*  -f  âgriyablâmè,  agréa- 
blement. 

60.  -j-  âgriyàblè,  -â,  agréa- 
ble, [événement  =];  plus 
souvent  aimable,  en  parlant 
d'une  personne,  surtout 
d'un  enfant. 

61.  aï,  aide,  surtout  dans 
F  expression  :  bïlà  è  ko  d  âï, 
propr1  donner  un  coup  d'ai- 


général  3  î 

de,  c.-à-d.  un  coup  de 
main.  La  locution  â  l  âï,  à 
l'aide  [appeler  à  l'aide,  etc.] 
devient  archaïque  (s.  verbal 

de    ADJUTARE    >    *  AÏTARE, 

Morph.  143). 

62.  7  âkeêdë,  m.,  accident. 

63.  [d]kèdâtyi,  f.  [â]kêlâ- 
dâtyi,  celui-ci  [cf.  Morph. 
83;  A.  M.  1912,  393-4] 
(aquel  d'aquf). 

^  64.  [â]kè[ll  f.  [â]kèl\â], 
cet,  celui  [cf.  Morph.  82  ; 
A.  M.  19 12,  393-4]  (aquel). 

65.  7  âkêsè,  accent  :  %  â 
pà  Vàkèse  de  vè  Vyè^élâ,  il  n'a 
pas  l'accent  de  Vinzelles. 

66.  \â^êiyi3  f.  [âjkèlâtyi, 
celui-ci  [Morph.  83,  A.  M. 
19 12,  394]  (aquel  aqui). 

67.  7  tlkètyifè,  f.  -ivâ, 
actif. 

68.  àklyâ,  f.,  gros  éclat  de 
bois  (hastula  >  ascla  ; 
manque  M.  L.  4073). 

69.  âkâ,  plus  souvent  kô, 
kw,  ce,  cela  [Morph.  71,84, 
97;  A.  M.  1912,  392-3] 
(aco). 

70.  âkôr,  m.,  accord. 
fè£ê  lâkér,  s'accorder  (acbrt). 

71.  -j-  âkôrdéô,  m.,  accor- 
déon. 


32 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


72.  [â]kôtyi  et  [â]kôtyê,  ce- 
ci [Morph.  84,  A.  M.  1912, 
393]  (.acb  àquï). 

73.  a)  â&ré,  f.  haletant, 
fatigué.  (Se  rattache  sans 
doute  à  «  ancre  »,  qui  a 
pris  des  sens  assez  variés 
dans  le  Midi  ;  cf.  ancrado, 
douleur  d'estomac  dans  le 
Limousin,  Très.). 

74.  (6)-f  âkrè,  s.  f.,  encre. 

75.  âkurdà,  accorder  (un 
violon);  mettre  d'accord. 
Le  sens  pronominal  [cf.  âkôr] 
semble  venir  du  français 
(acchordare). 

76.  -f  âkurtsà,  accrocher 
[à  un  clou]. 

77.  -j~  âkutsà,  accoucher 
(refait  d'après  kutsa). 

78.  a)  àlâ,  s.f., aile  [d'oi- 
seau, d'insecte]  (ala). 

79.  (3)  àlâ,  s.f.,  hangar 
(halla,G.). 

80.  -J-  âlàr,  alors,  souvent 
explétif  en  fin  de  phrase. 

81.  âlyâ,  s.  m.,  gland  du 
chêne  [cf.  glâ]  (glande; 
Morph.  234  et  n.  1). 


82.  âlyë,  adv.,  là-bas,  au 
loin  (a-laïnt(). 

83.  âlyid^èi,  alisier  (aliza, 
G  1  ;  suppose  une  forme  ro- 
mane alig-eir,  dont  le  g 
n'est  pas  clair;  M.  L.  350). 

84.  -j — âlyœr,  ailleurs  [cf. 
edakâ  mè\. 

85.  âlyâd\è,  m.,  liège  (lè- 
viu,  SS.). 

86.  -j*  âlyumêtâ  et  -j-  àlu- 
metè,  f.,  allumette. 

87.  f  qmâ,  f.,  âme  [cf. 
arma]. 

88.  âmà,  aimer.  Même 
sens  qu'en  français  (amare). 

89.  âmàr,  f.  -à\a,  amer. 
N'a  pas  de  sens  figuré  (ama- 
ru). 

90.  àmur,  m.  et  qqf.  /. 
[Morph.  47],  amour;  pâ 
Vâmur  de  [inf.],  pour,  afin 
de  [Morph.  226]  (amore). 

91.  âmyfyâ,  s.  f.  mûre 
(môra). 

92.  âmu^u,  î.-u%à,  amou- 
reux (amoros). 

93.  âniyi,  s.  m.t  ami  (amï- 
cu). 


1.  Il  semble  que  pour  expliquer  surtout  les  formes  provençales  et 
espagnoles,  il  vaudrait  mieux  remonter,  non  à  un  ancien  haut-allemand 
*aliza,  mais  à  une  forme  antérieure  *alita  >  *alïtïa,  avec  le  suffixe 
la  si  fréquent  en  latin  vulgaire. 


GLOSSAIRE 

94.  ânàdâ,  f.  année.  On 
dit  Jàt  ânàdâ  à  côté  de  kit  â, 
et  spécialement  avec  des 
qualificatifs  :  sivita  la  bitn 
ânàdâ,  souhaiter  la  bonne 
année  ;  nâ  mûvà%  ânàdâ,  une 
mauvaise  année  [pour  les 
récoltes]  (anada  ;  â  est  dû  à 
l'infl.  de  â  <C  ait). 

95.  âné,  m.,  anneau;  spéc1 
l'anneau  qui  serrait  jadis  la 
pointe  de  l'araire  ;  les  an- 
neaux qui  reliaient  le  timon 
à  l'araire  ;  anneau  de  maria- 
ge; bague  quelconque. 

96.  anê,  interj.,  allons  ! 
souvent  explétif  (d.  anar; 
Morph.  133,  229). 

97.  ânei,  aujourd'hui  (ad- 
nocte    >>  anueit,  Morph. 

39) 

98.  ânûrsà  [Y],  avaler  de 
travers,  littéral1  «  s'en-os- 
ser  »  ;  s  enusè  aux  Martres  de 
Veyre  (comp.  de  os  avec  le 
préf.  en  ;  IV  est  obscur). 

99.  ânyé,  agneau  [f.  fêdâ] 
(agnellu). 

100.  âpârnyê,  apprendre 
(=  une  nouvelle,  de  qqn. 
ouàqqn.  ;  =  une  leçon  à 
l'école;  par  extension,  s'ins- 


GÉNÉRAL  3  3 

truire;  enseigner]  (appre- 
hendere). 

101.  âpârségrê,  apercevoir 
(ad-percipere  ;  infl.  ségré, 
Morph.  182.) 

102.  f  âpèlyà,  employer 
[qqn.]  (dufr.,  sous  la  forme 
empiéter). 

103.  f  âpesuluu-eàu  [bîlà 
l  =],  [donner  l']absolution. 

104.  âpèsuldâmè,  absolu- 
ment [renforce  l'affirmation 
ou  la  négation]  (absoluta- 
mente,  s.,  et  infl.  du  fr.). 

105.  f  f  àpèsurdê,  absur- 
de. 

106.  -f  âpêtyi,  m.,  appétit. 
Na  pas  de  sens  figuré. 

107.  f  âpêtyisà,  appétisser, 
emploi  neutre;  mettre  en  appé- 
tit, act. 

108.  f  âplâtyù  v.  aplatir; 
adj.  aplati  [f.  -idâ]. 

109.  f  âplo  :  d  âplô,  [être, 
ou  mettre]  d'aplomb,  en  par- 
lant d'un  mur,  etc.  ;  fig. 
aplomb,  toupet. 

110.  âpre,  prép.  après 
[sens  restreints  :  l'un  après 
l'autre,  vwe  t  âpre  l  qtrt  ; 
qu'as-tu  après  moi,  néol., 
dakê  %  à  âpré  yœu  ;  duv  â  âpré, 
deux  ans  après.  Cf.  pâsà\ 


34 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


111.  âpurtsà,  approcher 
[qqc]  ;  s—,  s'approcher  (*ap- 
propiare). 

112.  âputyi,  adj.,  envahi 
par  les  mauvaises  herbes  [en 
parlant  d'un  champ]  (*apu- 
tit,  de  put). 

113.  f  âpuyà,  appuyer; 
emploi  pronominal.  Pas  de 
sens  figuré. 

114.  ârbàlâ,  s.  m.,  homme 
arrogant.  (Paraît  être  une 
formation  d'après  «  arbalè- 
te »,  et  signifiait  sans  doute 
à  l'origine  «  arbalétrier  ». 
Cf.  aussi  bâlà,  218). 

115.  ârdâlyu,  m.,  extré- 
mité de  la  ceinture  qui  sort 
de  la  boucle  ;  ergot  (arda- 
Ihô). 

116.  -j-  ârdwé^â,  f.  *  ardoi- 
se d'écolier  ;  ardoise  des 
toits,  néol.  [Les  toits  en  ar- 
doise sont  fort  rares  et  ré- 
cents dans  la  région  ;  il  n'y 
a  pas  de  carrières  d'ardoise]. 

117.  ârdqë,  m.,  argent 
[métal];  argent  monnayé; 
fig.,  richesse  (argentu). 

118.  -j*  âré,  spécialement 
dans  l'expression  :  buta  ïàré, 
mettre  l'arrêt,  arrêter  ;  fig. 
[y]  mettre  bon  ordre. 


119.  ârè,  et  rè,  rien,  adv. 
de  négation,  (rem). 

120.  arêvî^è,  à  revoir  (yt%è 

«). 

121.  *ârgô,  s.  m.  pl.,  nip- 
pes (Lévy  argaut,  de  Leys,  I, 
220,  cf.  v.  fr.  h  argaut.  Du 
Cange  argavum,  Très,  ar- 
gaut). 

122.  âribà,  arriver,  sens  du 
fr.  [cf.  ribà]  (ad-ripare). 

123.  f  ârkam,  m.,  acacia. 
[La  présence  de  IV  est  peut- 
être  due  à  arkè] . 

124.  f  f  àrkâsyeU,  arc-en- 
ciel  [cf.  rèd^p]. 

125.  f  ârhy  m.,  arc  [*arc 
d'archer,  et  jouet  d'enfant]. 

126.  *  àrmâ,  âme,  seul1 
dans  :  pâ  mùn  arma  !  par 
mon  âme  !  —  et  dans 
de  vieilles  prières  [Phon. 
133-4]  (anima). 

127.  f  ârmânà,  almanach, 
calendrier. 

128.  f  ârmwçiâ,  armoire 
[pour  ranger  les  provisions 
de  bouche,  fruits,  œufs,  etc., 
—  ou  pour  ranger  le  linge]. 

129.  ànjyâ,  seul1  dans  : 
filé  l  àrnyâ,  faire  la  nique 

(de  HARMJ-,   G,    OU  HERNIA, 


GLOSSAIRE 

cf.  Dict.  Gén.  «  hargner  » 
et  M.  L.  1416). 

130.  ârnyàsâ,  s.  f.,  indivi- 
du grincheux  (àrnya). 

131.  *j*  ârnyi,  hernie. 

132.  àrpâ,  s.  f.  herse 
(harpa,  G). 

133.  ârpyu,  m.,  ergot  du 
coq  (arpiot,  et  chang*  de  fin.). 

134.  ârs$â,  hier  (hert- 
sera,  cf.  At.  \ing. );  arsè^â 
U  se\â,  hier  soir. 

135.  ârtê,  orteil  (artïcu- 
lu). 

136.  ârlïfu,  m.,  petits  in- 
sectes qu'on  trouve  dans  les 
vieux  fromages  (*  arteisô, 
même  rac.  que  le  fr.  «  arti- 
son  »). 

137.  àrtsâ,  /.,  coffre  (ar- 
ca). 

138.  ârtsà,  frapper,  co- 
gner (*archar  <  *  arc-are, 
dér.  de  arcu  ou  de  arca  ?). 

139.  ârtsà  [fyà  d  =],  fil 
d'archal  (*archalc  <  auri- 
chalcu). 

140.  ârtyilyà  [*=],  se  heur- 
ter le  devant  du  pied  [c.-à- 
d.  les  orteils]  (*artelhar,  dér. 
de  artelh). 

141.  -j-  •}•  àrvwàr,  au  re- 
voir (à  revoir). 


général  3  5 

142.  âryéy  interjection  pour 
faire  reculer  les  vaches  (ad, 
rétro). 

143.  âryœu  et  *uryœu,  f., 
ruisseau  (rivu  ;  cf.  Morph. 

50). 

144.  âsâ,f.,  anse  [du  pot, 
du  panier]  (ansa). 

145.  \âsâ£ènà,  assassiner. 
N'a  pas  d'emploi  figuré. 

146.  f  âsâsê,m.,  assassin. 

147.  -[-  âsâswàr,  encensoir, 

148.  àsê,  m.,  marc  du  vin 
(acïdu  n'est  pas  satisfaisant 
phonétiquement,  pas  plus 
que  pour  la  forme  aisse, 
acide,  Très.  ;  le  sens  n'auto- 
rise guère  de  rapprochement 
avec  le  limousin  asse,  incul- 
te, N.  E.  172). 

149.  âsèiy  acier  {aceir). 

150.  âsêmê,  m.,  réserve 
de  graines  pour  la  semence; 
semence  :  d^âtyi  mun  âsêmè, 
voici  ma  semence  (semen1, 
m.  et  f.  ;  Morph.  48). 

150  bis.  âsè-cœu,  Ascen- 
sion, fêle  (Ascensio,  S.). 

151.  âsêtu,  seul1  dans  l'ex- 
pression adv.  d  âsètu  :  vw  é 
fè  d  âsètu,  je  l'ai  fait  «  étant 
assis  »  (d.  de  assetar). 


36  GLOSSAIRE  DU  PA 

152.  -j-  âspàrd^â,  f.  asper- 
ge- 

153.  -j- âsumà,  assommer; 
fig.  importuner. 

154.  a)  àtâ,  f.,  acte  [de 
vente,  etc.]  (a crus,  s.  >> 
*ate,  puis  finale  féminine). 

155.  g)  *  àtâ,  f.,  tige  de 
la  broche  (hasta). 

156.  f  âtà,  enter,'  greffer. 

157.  -j-  âtàdrei,  attendrir, 
au  sens  fig.  ;  emploi  prono- 
minal. 

158.  âtêdrêjé,  attendrir  [la 
viande  par  la  cuisson]  (*a- 
tendre^ir,  dér .  de  tendre  <C 

TENERU). 

159.  àtsâ,  f.,hache(HAPP- 
ja,  G.  >>  apcha). 

160.  àtsâ,  f.,  hanche; 
plus  souvent  fesse  (hanka, 
G.). 

161.  âtsà,  hacher  (d.  de 
apcha). 

162.  âtsàdâ,  fessée  (d.  de 
àtsâ). 

163.  âtsu,  m.,  petite  hache 
(d.  de  àtsâ). 

164.  âtyi,  et  plus  souvent 
tyi,  adv.,  ici,  là  [Morph. 
207,  A.  M.  19 12,  557].  Ren- 
force les  démonstratifs, 
Morph.  83]  (aqui). 


)IS  DE  VINZELLES 

165.  âtyi^à,  attiser  [le 
feu]  (attitiare). 

166.  âtyiifi,  attirer,  au 
propre  et  au  fig.  (a,  tirai'). 

167.  f  âtyu^à,  accuser. 

168.  f  f  âtyu?â-eœu,  f., 
accusation. 

169.  âvà,  adv.,  là-bas,  en 
bas  (aval  -\-  s). 

170.  âvâm,  f.  -y,%â,  adj., 
qui  avance  en  besogne,  ac- 
tif (d.  de  avansar  :  type 
*  avansios). 

171.  âvâmà,  m.,  nom  d'oi- 
seau [fauvette  ?]  (yâmu). 

172.  âvâsà,  avancer,  au 
sens  propre  et  fig.  (avansar). 

173.  âvàsâ,s.  /.,  avance 
[sur  un  chemin  ;  dans  son 
travail];  avance  d'argent, 
sens  venu  du  fr.  (subst.  verb. 
à' avansar). 

174.  âvàsâmè,  m.,  dot 
[primif  avancement  d'hoirie] 
(d.  de  avansar). 

175.  âvà%ê,  -à,  avare  ;  nu 
âvqlâ,  noix  très  dure  (ava- 
ru  ;  le  premier  sens  doit  être 
repris  au  fr.)  [cf.  râpyà]. 

176.  -\"f  âvâ%isèj. ,  avarice . 
176  bis.  âvè,  A  vent  (A- 

vent). 


GLOSSAIRE 

177.  f  âvœglè,  -â,  aveu- 
gle, subst.  et  adj. 

178.  \  âmikà,  m.,  avocat. 
Pas  d'emploi  figuré. 

179.  âvy%â>  adv.,  mainte- 
nant, en  ce  moment  (ad- 
horam  >-  aora). 

180.  a)  f  âvyi,  haïr  [M. 
L.  4075J. 

181.  y  âvyi,  m.,  avis, 
conseil. 

182.  -j-  âvyivà,  aviver. 

183.  f  âvyivà  [s  =J9  s'avi- 
ser [de  qc.];  p.  p.  âvyivà, 
avisé,  habile. 

184.  â^àr,  dans  la  locution 
â  l  â%àr,  au  hasard  (a^ar). 

185.  à%è,  m.,  ane;  fig. 
ëtïtà  kumâ  n  à%è  rî,id%ê,  en- 
têté comme  un  âne  rouge 
(a  si  nu). 

186.  â\t,     m.,  bélier 
(ariete  >  arêt). 

187.  aje,  m.,  hareng  (ha- 
ring-,  G.). 

188.  â(è~é,  m.,  araire, 
ancien  instrument  aratoire, 
encore  en  usage  (aratru). 

B 

189.  a)  bà,  m.,  b\t;fig. 
ko  lyi  vè  ktytnâ  le  bà  bé  l  hutsu, 


général  37 

ça  lui  va  comme  le  bat  à  un 
cochon  (bastu). 

190.  ;3)  bà,  f.  basa,  adj. 
bas  ;  emploi  adverbial  :  pu  bà, 
plus  bas,  etc.  (bassu). 

191.  bà,  m.,  banc:  ancien 
siège,  dans  les  maisons, 
usité  encore  dans  les  auber- 
ges; banc  en  bois  fixé  sou- 
vent devant  les  maisons; 
petit  banc  mobile  sur  lequel 
s'asseyaient  les  enfants 
(bank-,  G.). 

192.  bàbb,  m.,  sorte  d'o- 
gre, personnage  fabuleux  pour 
effrayer  les  petits  enfants  (mot 
enfantin  ba-bau,  M.  L.  999). 

193.  f  bâbyilyà,  babiller, 
bavarder. 

194.  f  bâbyilyàdiê,  babil- 
lage, bavardage. 

195.  bâdà,  ouvrir  [la 
porte,  l'armoire,  un  fruit, 
un  livre,  etc.]  ;  s'emploie 
intransitivement  (batare). 

196.  -j*  bâdâ,  bande  [de 
gens].  Cf.  bedâ. 

197.  bâdâ dr  du ,  interj . , 
pouf,  patapouf,  pour  expri- 
mer une  chute  ;  subst.  m.  :  ^ 
â  fè  ebâdâdrôît,  il  a  fait  un 
patapouf  (onom.). 


38  GLOSSAIRE  DU  PA 

198.  bâdâlyà,  bâiller  (ba- 
taculare). 

199.  bâdâlyà,  m.,  bâille- 
ment; lu  dâré  bâdâlyà,  les 
derniers  soupirs  (d.  de  bâ- 
dâlyà). 

200.  bàdâ^ây  s.  m.,  écer- 
velé,  niais  [propr1  :  ouvre- 
yeux]  (de  bâdà  et  %é9  pl.  de 

à\ 

201.  bâdèklyo,  s.  m.,  niais, 
imbécile  (peut-être  de  «  Ba- 
denclaud  »,  h.,  com.  de 
Sainte-Alyre-ès-Montagne  — 
plutôt  que  de  bada  en  clauf) 

202.  bâdo,f.-odâ,  badaud, 
niais  (d.  de  badar). 

203.  *j*  bâdà,  bandeau  [sur 
les  yeux];  [cheveux  en] 
bandeaux. 

204.  bâdàlâ,  /.,  seuil  d'un 
four  de  boulanger  (band-, 
G.)- 

205.  -f  bâdyinà,  badiner, 
plaisanter. 

206.  f  bâdyinàd^è,  badi- 
nage,  plaisanterie. 

207.  bâdyinâyâ,  gén*  au 
pluriel,  badinerie,  plaisante- 
rie (d.  bâdyinà). 

208.  bàdyinâzu,  m.,  gèn1 
au  pl. ,  plaisanteries  (d.  bâ- 
djfinà). 


)IS  DE  VINZELLES 

209.  *bàfyi,  s.  m.  pl.,  les 
favoris  [barbe]  (it.  baffi). 

210.  f  f  bàgâ,  bague  [bi- 
jou; cf.  âné]. 

211.  -j-  bâgàd^è,  m.,  pa- 
quet; objet;  chose;  af- 
faire :  e  diÇett  bâgàd%é,  une 
jolie  affaire,  iron.  (bagage). 

212.  bâgâd%u,m.,  petit  pa- 
quet, petit  objet  (d.  bâgà- 

213.  f  bâgétâ,/.,  baguette. 

214.  bàkâyà,  haleter. 
(Semble  le  même  mot  que 
le  prov.  mod.  bascalha,  faire 
du  tapage,  rire  aux  éclats, 
propr1  «  faire  le  Basque  », 
M.). 

215.  -j-  bâkâ^tâ,  banque- 
route, et  aussi  *  faillite. 

216.  ol)  b$lâ,f.,  balle  [d'a- 
voine] (bàla). 

217  g)  fbàlâ,/.,  balle  [à 
jouer];  balle  [de  fusil]; 
*  balle  [de  colporteur]. 

218.  **bâlâ,  seulement  dans 
la  vieille  locution  dont  le  sens 
est  perdu  :  %â  nyi  ifâ  nyi  bâ- 
lâ,  il  n'a  ni  enfant  ni  [sou- 
ci ?]  (balans  ?). 

219.  bâlàr,  m.,  bard, 
bayard  ;  brancard  (sans  dou- 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


39 


te  baiart  influencé  par  bala 
=  ballot). 

220.  bâlàsà,  balancer  [sur 
une  balançoire]  ;  emploi  pro- 
nom.; fig.  balancer  [qc.  par 
la  fenêtre],  jeter  (baîansar; 
mû.  fr.). 

221.  bâlàsâ,  balance  [à  la 
main]  ;  grande  balance  pour 
peser  le  blé  ;  balance  moder- 
ne des  commerçants  (*bi- 
lancia). 

222.  bàlâ^à,  m.,  rassem- 
blement de  gens  (dissimila- 
tion  de  *branlaras  ==  \bran- 
lar  -\-  suff.  arat%,  influencé 
sans  doute  par  «  branle- 
bas  ».  Cf.  Très,  branlabas). 

223.  bâlâd\a,  balayer;^. 
h  £Ô  £  ï  byè  bâlâd^à,  la  eâr- 
vetâ  s  i  lèvàdâ  dè  bô  tnâtyi  : 
le  ciel  est  bien  balayé,  la 
domestique  s'est  levée  de 
bon  matin  (balajar). 

224.  t  f  bàlè,  m.,  bal  : 
%  ôfè  è  bàlèy  à  lyù  nusâ,  ils 
ont  fait  un  bal  à  leur  noce 
[cf.  dàsâ]. 

225.  bâlê,  m., balai;  bluet 
(balai). 


226.  bâlyi  bâlâ,  dans  les 
expressions  :  s  e  nà,  mârtsa 
bâlyi  bâlâ,  s'en  aller,  marcher 
en  se   dandinant  (onom.). 

227.  bctnâ,  f.,  corne 
[frontale  des  animaux].  Pas 
de  sens  figuré  [cf.  kàyâ  et 
kornâ]  (*  banna,  C). 

228.  *bânàr,  -àrdâ,  cor- 
nu ;  subst.  :  le  colimaçon  est 
appelé  bânàr  dans  une  for- 
mulette  enfantine  (bànâ). 

229.  bânyà,  mouiller, 
tremper  [le  linge  dans  l'eau, 
etc.];  pronom,  et  passif  :  se 
mouiller,  être  mouillé  [de 
sueur,  par  la  pluie]  ;  -{-  -j*  se 
baigner 1  (balneare  >> 
banhar). 

230.  bânyàdâ,/.,  trempée; 
averse  (d.  banhar). 

231.  bânyâdytizâ,f.,  trem- 
pée ;  humidité  (d.  banhar). 

232.  bar  a,  f.,  barre  [de 
fer,  de  bois,  cf.  bâro];  bar- 
reau ;  raie;  fig.  pàsâ  pa  bàrâ, 
il  ne  passe  pas  outre  [propr1 
il  ne  passe  pas  la  barre] 
(*barra). 

233.  a)  bârà,  barrer,  fixer 


i .  La  notion  «  se  baigner  »  est  toute  récente  à  Vinzelles,  où  on  ne 
s'est  jamais  baigné,  faute  d'un  cours  d'eau  important  à  proximité  (cf. 
be). 


40  GLOSSAIRE  DU  PA^ 

ou  fermer  avec  une  barre; 
rayer;  ôbrâ  bàràdâ,  ombre 
mêlée  de  soleil  ;  râjè  bar  a, 
raisin  mi-vert,  mi-noir  ; 
pyitsu  bârà,  vàtsâ  bâràda, 
pigeon  tacheté,  vache  tache- 
tée (d.  barra). 

234.  $)  bârà,  s.  m.3  gen- 
darme (propf  barré,  à  cause 
de  son  baudrier)  (d.  bârà  a). 

235.  bàrbâ,  barbe  ;  barbe 
d'une  chèvre  ;  filaments  de 
certaines  plantes,  arêtes  de 
l'épi  ;  barbe  de  capucin  [sa- 
lade] (barba). 

236.  bârbâ^èi,  m.,  labiée 
jaunâtre  qui  pousse  dans  les 
étoules  (type  *  barbant,  d. 
de  barba). 

237.  bârbâ^ôtâ,  f.,  petits 
insectes  qu'on  trouve  dans 
le  vieux  pain,  la  farine,  le 
lard  (d.  barba). 

238.  bârbé,  m.,  barbeau, 
barbillon,  commun  dans  V Al- 
lier (barbèl,  d.  barba). 

239.  f  bârbutà,  barboter 
[en  parlant  des  canards,  des 
enfants). 

240.  bârbulàdie,  barbo- 
tage,  saleté  où  l'on  barbote 
(d.  bârbutà). 


)IS  DE  VINZELLES 

241.  bârbu,  -ndâ,  barbu 
(b^rbutu). 

242.  bârbudâ,  f.,  tige  de 
vigne  coupée  pour  être  re- 
plantée (bârbu). 

243.  bârdo,  s.  m.,  qqn. 
qui  trébuche;  fig.  lourdeau 
(*bardof,  de  barda). 

244.  bârduusà,  trébucher 
(d.  bârdo). 

245.  bàrà%à,  broyer,  écra- 
ser, briser  (brïk-are,  G.). 

246.  bârd^àdâ,  f.,  aliments 
broyés,  pâtée  (bârd~à). 

247.  bârd^èi,  4(â,  berger, 
bergère  ;  *bârd%î$â,  fr.  rég. 
«  bergère  »,  vieille  chanson 
de  bergères  [paroles  en  fran- 
çais] (*berbicariu). 

248.  bârd~tiâ,  bruyère 
(*brûcaria). 

249.  bârd^zjuiâ,  berge- 
ronnette (dimin.  de  bâr- 
dtfiâ,  247). 

250.  f  bqrkâ,  barque. 

251.  bârlèlà,  impatienter 
(type  brelelar,  qui  semble 
une  variante  de  *lcbretar  [cf. 
lêbrètà]  avec  métathèse). 

252.  f  bârlyà,  briller  (en 
parlant  du  soleil,  des  yeux, 
d'un  ustensile,  etc.  |. 

253.  f  bârlyà,  f.  -àtâ, 


GLOSSAIRE 

brillant.  Pas  d'emploi  figuré. 

254.  bàrnâtsârâdâ,  s.  m., 
roitelet  huppe  (composé  obs- 
cur :  le  second  élément, 
type  charrada,  est  un  dérivé 
de  carru,  aujourd'hui  dis- 
paru, cf.  tsàr  et  tsârïfyâ  ;  le 
premier  représente  peut-être 
[emjbrenar  :  le  sens  serait 
«  qui  embrène  le  char  »,  ou 
«  la  cour  »). 

255.  bârnô  f.,  -çàâ,  som- 
bre [en  parlant  du  temps]  ; 
fig.  renfrogné  (d.  de  brun  : 
brunaud  >  *hrenaud). 

256.  bârnu,  f.  -ri"~à,  bre- 
neux  ;  sale  [p.  ex.  en  par- 
lant d'un  visage  qui  n'est 
pas  débarbouillé]  (d.  de  bren 

<  *BRENNU,  C). 

257.  bârô,  s.  m.,  [fr.  rég. 
«  barrot  »  |,  char  traîné  par 
des  vaches  pour  transporter 
les  récoltes  :  les  côtés  sont 
formés  de  pieux  parallèles 
Ipâl'iiâ],  penchés  vers  l'exté- 
rieur, et  relié  par  des  traver- 
ses \bàrâ]  (barrât,  de  barra). 

258.  bârsélâ,  f.,  voiture 
de  paysans  à  deux  roues 
(*berciu  >  bres  +  suff.  èla, 
ou  bres  -f-  sèla  ?). 


GÉNÉRAL  41 

259.  bàrtâ,  f.,  hotte  f" fr. 
rég.  «  berte  »]  (Berta). 

260.  bârlà,  trébucher 
(*bretar,  de  brittu  ?  Cf. 
brètâ,  Dict.  Savoy,  de  Cons- 
tantin et  Desormaux). 

261.  bârtsâ,  brèche  [d'un 
mur],  dans  la  rangée  des 
dents  (brecha,  G.). 

262.  bârtsït,  f.,  -udâ,  qui 
a  des  brèches  [généralement 
en  parlant  de  qqn.  à  qui  il 
manque  des  dents]  (d.  de 
bârtsâ  ;  la  finale  offre  un 
croisement  entre  les  suff.  -6s 
et  -///,  -uda). 

263.  bâru-bâni,  interj., 
onorn.  pour  exprimer  le  ta- 
page. 

264.  bârutèd~à,  faire  du 
tapage  (d.  baruta,  blutoir  ; 
la  forme  actuelle  postule  rr). 

265.  j  bânvélyâ,  imbé- 
cile, terme  d'injure  (de 
«  brueille  »,  anc.  forme  de 
«  brouaille  »,  terme  de 
de  vénerie). 

266.  *|"  bâriuélâ,  brouette 
(berouette). 

267.  -f  *bqryâ,  seulement 
dans  :  ko  vè  de  buts  è  btjryâ, 
cela  vient  à  rien,  [propr1 
de  brindille  en  miette]  cela 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


42 

s'abîme  [cf.  butsâ]  («  brie  », 
de  broyer  ;  cf.  Mich.  na 
bria,  un  peu). 

268.  -f  bâr%a,  briser,  écra- 
ser, emploi  restreint  [cf.  itet- 
kêtà,  rçprê]. 

269.  bâr^â,  s.  f.,  miette 
(subst.  verbal  de  bâr%a). 

270.  bâr^ôtâ,  s.  f.,  petite 
miette  (d.  de  bar^â). 

271.  bàtàr,  f.  -àrsâ,  bâ- 
tard ;  s'ajoute  au  nom  de 
certaines  plantes  sauvages 
pour  les  distinguer  de  leurs 
congénères  cultivées,  cf.  sâr- 
pî,dè,  pâstânàdâ,  etc.  (*bas- 
tardu  ;  le  mot  a  subi  l'infl. 
du  suff.  -at^,  -as sa). 

272.  bàtâr-eè,  abâtardir, 
employé  surtout  pronominale- 
ment [en  parlant  des  animaux, 
des  plantes]  (d.  *bastars). 

273.  j  bâté,  bateau. 

274.  -f*  bâtéme',  baptême. 

275.  -f  bâtè^a,  baptiser. 

276.  ff  bâufcè,  f.s  bat- 
teuse [pour  battre  le  blé], 
introduite  vers  1895. 

277.  bàtrè.,  battre,  frap- 
per [qqn.]  ;  battre  la  laine, 
le  tambour,  -j-  les  cartes  ; 
*j*  battre  une  armée  (bat- 
tuere). 


278.  f  bàtsâ,  bâche. 

279.  bâtsà,  m.,  auge  en 
pierre  (bak-,  G.  -j-suff.a^). 

279  bis.  bàtsçlâ,  f. ,  fr. 
rég.  «  bachole  »,  eu  veau 
portatif  qu'on  met  sur  les 
chars  et  où  on  verse  la  ven- 
dange recueillie  dans  les 
hottes  (*bascauda,  C,  et 
chang*  de  suff.,  R.  XXVII, 
215,  et  ML.  969). 

279  ter.  bàtsulàdâ,  f.,  con- 
tenu d'une  bàtsçlâ,  fr.  rég. 
«  bacholée  »  (d.  bàtsçlâ). 

280.  bàtu,  bâton  (*basto- 
ne). 

281.  bàtyi,  bâtir,  cons- 
truire (*BASTIRE,  G.). 

282.  bàtyimè,  bâtiment 
(bastiment,  d.  àebastir). 

283.  bâtyuslâ,  s.  f.,  ba- 
taille, querelle  (d'un  type 
*batustar,  qui  semble  étayer 
l'étym.  de  Caix,  Stud.  191, 

BATTUERE  -|-  *TUSITARE  ;  cf. 

ML  996,  et  batestau,  Lévy  ; 
batesto,  batouosto,  batusto, 
Très.). 

284.  bàvâ,  bave  [d'une 
personne,  d'un  mammifère; 
cf.  lyâpâ]  (d.  bavar). 

285.  bâvà,  baver  {bavar). 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


43 


286.  f  bâvàr,  -àrdâ,  ba- 
vard, adj.  et  subst. 

287.  f  bâvârdà,  bavar- 
der, cancanner. 

288.  ff  bâvârdàd^è,  ba- 
vardage. 

289.  f  bâvétâ,  bavette 
[des  petits  enfants]. 

290.  *bâvt%â,  s.  /.,  empiè- 
cement qui  existait  jadis  sur 
le  devant  des  corsages  ;  ba- 
vette d'enfant  (d.  bavar). 

291.  bâvu,  -tp(â,  adj.,  qui 
bave  {bava). 

292.  bâzité,  m.,  cylindre  à 
farine  (d.  de  baril,  pron. 
«  bari  »). 

293.  a)  bé,  prép.,  avec; 
à  attributif  [Morph.  220-1- 
4  ;  AM.  19 12,  556]  (de  in- 
médio  >>  en  mei,  croisé  sans 
doute  avec  une  des  formes 
ab,  amb,  ambe  ;  mi  ~  enrnei 
existe  avec  les  mêmes  sens 
aux  Martres-de-Veyre  et  en- 
virons). 

294.  g)  *bé,  m.,bec.Y.byà. 

295.  -;)  bé,  m.,  bouleau, 
mot  assez  rare1  (*bettiu,  C). 

296.  bê,  adv.y  bien,  sou- 
vent explétif  [Morph.  217, 


AM  1912,  385-6];  subst.  m., 
bien  :  kô  fè  dè  bê,  ça  fait  du 
bien.  Le  sens  moral  [adv.  et 
subst.]  est  rendu  par  byè 
(béne). 

297.  f  be  m.  bain.  N'est 
guère  connu  que  pour  les 
petits  enfants,  spécialement 
comme  médication. 

298.  bteènà,  vesser  (ves- 
sir  -\-  suff.  -inar  ;  le  b  atteste 
que  le  mot  vient  du  Sud- 
Ouest). 

299.  bteènâ,  vesse  ;  butnâ 
du  lu,  vesse  de  loup  [cham- 
pignon] (de  butnd). 

300.  bèdâ,  m.,  bélier,  mot 
archaïque  ou  enfantin  [cf. 
à\t\.  (Surnom  métaphorique, 
du  fr.  bedeau  :  la  forme  bè- 
dâ existe  à  Authezat,  Co- 
rent,  etc.). 

301.  bèdâ,  f.,  bande  [d'é- 
toffe, de   linge  ;   cf.  bâdâ] 

(*BÏNDA,  G.). 

302.  b'efè,  -a,  adj.,  qui 
prononce  s  pour  s  [originaire- 
ment :  qui  avance  la  lèvre 
inférieure](BEFF-,  onom.,  M. 
L.  1017). 

303.  -j-  *bèçë,  m.,  béguin, 


1.  Les  bouleaux  sont  très  rares  dans  la  commune. 


44  GLOSSAIRE  DU  PA 

petite  coiffe  noire  très  fine 
qu'on  mettait  autrefois  sous 
le  bonnet.  Syn.  bunêtâ. 

304.  -j-  bégè,  f.  -â,  bègue, 
adj.  et  qqf.  subst. 

305.  bêkà,  becqueter  (d. 
de  bec,  ou  forme  mérid.  de 
beccare).  Cf.  bêtsà. 

306.  békàsé,  m.,  grand  li- 
seron blanc  des  haies  [cf. 
gurd^àdâ]  {bec  aucel). 

307.  bèlâmë,  adv.,  douce- 
ment, lentement  (belamen, 
d.  de  bel). 

308.  f  bélâ-me{è,  belle- 
mère  [mère  du  mari  ou  de 
la  femme]  ;  s'emploie  aussi 
pour  désigner  la  seconde 
femme  du  mari  par  rapport  à 
l'enfant  du  premier  lit. 

309.  f  bflâ-sôr,  belle- 
sœur.  (Refait,  comme  308 
et  587,  d'après  mç%é,  sôr, 
frè(è;  ctr.  589). 

310.  a)  *bèlè,  f.  bclèlâ,  bi- 
saïeul ;  parfois  grand-père, 
grand'mère  (*bèlet,  d.  de 
bel). 

310.  g)  bêlé,  [le  H>  co" 
lostrum.  (Semble  une  méta- 
thèse  de  lêbè,  forme  d'Am- 
bert,  cf.  Mich.  ;  bt  aux 
Martres-de-Veyre). 


)IS   DE  VINZELLES 

311.  ^bèfiiây  blouse  [vê- 
tement] (Le  mot  suppose 
une  forme  fr.  «  belouse  », 
qui  dut  être  l'antécédent  de 
blouse  2  comme  de  blouse  1, 
cf.  Dict.  Gén.). 

312.  bèlyô,  peut-être  (be- 
leu) . 

313.  bênâ,  f.,  benne  (ben- 
na,  C). 

314.  bênâdèeœu,  bénédic- 
tion (benedictio,  S.). 

315.  bènàtâ,  |f.,  hotte, 
(type  *benasta  —  benna  C. 

-f  CANASTA,  M. L.  IO35). 

316.  bènatejè,  m.,  porteur 
de  hotte  (bènàtâ). 

317.  bènèjè,  bénir  ;  pô  bè- 
nèjè, pain  bénit  (benedicere, 
SS.). 

318.  a)  f  bèuyltâ  [egâ  =} 
[eau]  bénite). 

319.  g)  bènyjtâ,  s.  f.,  bei- 
gnet (croisement  entre  «  bei 
net  »  et  «  béni  »,  au  fém.). 

320.  f  bènyitei,  bénitier. 

321 .  f  *b$sâ,  abbesse,  seu- 
lement dans  F  expression  :  hu- 
ma la  me%è  bésâ,  comme  la 
mère  abbesse. 

322.  bèsè,  â,  épais,  gras, 
dodu  (*bïssu). 

323.  besènyè,  in  ter  j.  de 


Glossaire 

commisération  [Morph.  228] 
(bel  senher).  Ci.  byosênyè. 

324.  *bêskwèi,  biscuit. 
Cf.  byishbi. 

325.  hèsu,  f.  -uilnâ,  jumeau 
(bessô,  d.  *bîssu). 

326.  bêtœu,   bientôt  (ht 
tost). 

327.  bétsâ,  f.,  instrument 
pour  ramasser  les  cerises 
(*becca,  d'après  beccu). 

328.  bêtsà,  v.}  becqueter; 
ad/.,  bêlsà,  -àdâ,  marqué  de 
la  variole  (*beccare). 

329.  bêtsàdâ,  L3  becquée  ; 
bouchée  ;  coup  de  bec  (bê- 
tsa). 

330.  bêtsu,  m.,  pointe  du 
«  ky,U  »  (même  rac.  -j-  suff. 
%n]J. 

331.  béiyâ,  f.,  bête,  ani- 
mal ;  fig.  nâ  bétyâ,  un  imbé- 
cile ;  adj.,  bête  ;  termes  d'in- 
jure :  sàlâ  bétyâ,  d%ètâ  bé- 
tyâ (bestia,  SS.) . 

332.  bê?ô,  m.,  bief  [en  fr. 
rég.  «  béai  »],  canal  de  déri- 
vation pour  arroser  les  prés 
(*bed-ale,  G.). 

333.  bêzunyâ,  f.,  beso- 
gne ;  plus  souvent  affaire, 
chose  (besônha). 

334.  bêfiuè,  m.,  besoin, 


GENERAL  45 

spécialement  avoir  besoin  [de 
qc.  ou  de  qqn.]  ;  fè^ê  su  bè- 
^we,  faire  ses  besoins  ;  fè  pà 
bê^wè  kê  [subj.],  il  n'est  pas 
à  souhaiter  que...  (besônh). 

335.  bê%é,  f.  -étâ,  agneau, 
jeune  brebis,  [plutôt  comme 
terme  familier,  caressant  ou 
enfantin.  Cf.  âffyé,  fêdâ~\  (Cf. 
Très,  béret,  Mich.  berou  ;  bè- 
rô  [suff.  -ot]  à  Vic-le-Comte  : 
d.  de  birru,  M.L.  1117.  En 
Auvergne  le  mot  vient  du 
Midi,  car  rr  latin  à  Vinzel- 
les  devient  r  et  non  fy. 

336.  bïgêd^à,  bégayer  (d. 
bégé). 

337.  bilày  donner  [au  sens 
ancien  de  «  bailler  »  ;  cf. 
duuna\,  procurer,  mettre 
entre  les  mains  (bajulare 
>-  bailar). 

338.  ?)bisà,  baisser  [qc.]; 
=  les  yeux  ;  ==  les  oreilles 
en  parlant  d'un  animal  ;  em- 
ploi pronominal  (*bassiare). 

339.  p)  bïsà,  bêcher  (d. 
blsiï). 

340.  bîsâ,f.,  bêche  (beis- 
sa,  R.  XXXIV,  203,  <*bis- 
sia  ?  cf.  bessos  dans  les  Sta- 
tuts de  l'abbaye  de  Corbie, 
Arch.  191 1,  113)- 


4<5 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


341.  bïsçiê,  s.  m.,  bêcheur 
(d.  bisâ). 

342.  \  bityi^a,  bêtise, 
niaiserie,  employé  surtout  au 
pluriel. 

343.  bïtyb,  bétail,  nom  col- 
lectif (bestial,  d.  bestia). 

344.  bttyu,  f.  -uunâ,  adj., 
bébête  (bétya). 

345.  blà,  m.,  blé,  fro- 
ment (*blatu)  ;  blà  nei,  blé 
noir,  sarrasin  ;  blà  de  turtvi- 
lyà,  v.  ce  dernier  mot. 

346.  blà,  f .  blâtsâ,  blanc  ; 
fig.  tè  vè%è  pà  blà,  je  ne  te 
vois  pas  blanc  ;  —  s.  m.,  le 
blanc  de  l'œuf,  de  l'œil  ; 
'ancienne  monnaie  de  billon, 
valant  le  tiers  du  sou 
(blank-,  G.). 

347.  f  blâkètâ,  f.  blan- 
quette [de  veau]. 

348.  f  blâma,  blâmer. 

349.  f  blasa,  blessé,  spé- 
cialement être  blessé  [à  la 
guerre].  Cf.  hàpà. 

350.  blàtstd%à,  v.  neutre, 
blanchir,  devenir  blanc 
(blanche j  ar}. 

351.  blâtsu,  f.  -hua,  un 
peu  blanc,  pâlot  (d.  blanc). 

352.  blâ\o,  m.,  blaireau 
(*blaraud). 


353.  f  blétô,  béton. 

354.  f  blô,  f.  blôdâ, 
blond.  Cf.  rusé. 

355.  -j-  blœ,  f.  blœvâ,  bleu 
(Le  f.  représente  un  croise- 
ment entre  «  bleue  »  et  l'an- 
cien blava). 

356.  bluvêdr  devenir 
bleu  [p.  ex.  en  parlant  du 
ciel  après  la  pluie]  (d.  blœ). 

357.  a)  bô,  forme  de  bu  0. 

358.  g)  -j-  bô,  bond,  saut. 

359.  bôbâ,  serpent,  terme 
surtout  familier  ou  enfantin. 
Cf.  sœr  y.,  (bobb-,  onom., 
M.L.  1181  ;  cf.  Très,  bobo, 
huppe,  serpent). 

360.  bobq\p,  tapage  (bom- 
ba -f-  finale  empruntée  au  la- 
tin savant,  Morph.  20). 

361.  -f  bôdà,  f. ,  -àdâ, 
bondé  [de  gens]. 

362.  bôdà,  f.,  bonde  d'un 
tonneau,  au  sens  d'ouvertu- 
re (bund-,  G.). 

363.  bôdu,  m.,  bouchon 
qui  obstrue  la  bonde  (d.  bou- 
da). 

364.  bôdunàdâ,  petite 
barrière  de  terre  que  les  en- 
fants s'amusent  à  élever 
pour  arrêter  et  détourner 


GLOSSAIRE 

l'eau    d'une   rigole,  d'un 
ruisselet  (d.  bôdu). 

365.  bôd^â,  f.,  grand  sac. 
(Suppose  un  type  roman 
*bbja,  [comme  Mich .  bojo]  : 
croisement  entre  bûlga  et 
boja  ?) 

366.  bôd%ur,  bonjour  !  ; 
sm.,  svAtà  U  bôd%ur,  souhai- 
ter le  bonjour  (bon-jôrn). 

367.  bâfâ,  f.,  glume  des 
petites  graines.  Cf.  byè  (s. 
verbal  de  bufo). 

368.  *bônyè,  bonasse  ;  fig. 
nd  u  tsè  bônyè,  aller  se  cou- 
cher [littéralement  :  aller  au 
chien  bonasse]  (bon  -f-  suff. 
atone  -f). 

369.  bôr,  m.,  bord  [d'un 
ruisseau,  d'un  champ,  d'une 
étoffe]  ;  bôr  dè  tsâm^â,  col 
de  chemise  (bord-,  G.). 

370.  bârlyê,  -â,  borgne, 
et  'aveugle  ;  fig.  d%wà  â  là 
tscitâ  bôrlyà,  être  dans  l'obs- 
curité littéralement  :  jouer 
à  la  chatte  aveugle]  (bor- 
nhe,  influencé  par  guérie  [cf. 
dyàrlyè]  ;   cf.   M.L.  I22i). 

371.  -j*  borna,  f.,  borné 
[d'un  chemin,  d'un  champ]. 

372.  bôryâ,  f.,  ferme,  do- 
maine (boria). 


GÉNÉRAL  47 

373.  bçsâ,  f.,  bosse  [du 
dos]  ;  fig.  bosse,  d'un  objet 
(bossa). 

374.  bôsà,  vomir  sans  ef- 
fort, en  parlant  des  petits  en- 
fants . 

375.  -j-  bôswàr,  bonsoir. 
Cf.  sê(â. 

376.  f  botâ,  f.  botte 
[chaussure]. 

377  .bôtà,  f.,  bonté  (bontat). 

378.  bqu,  m.,  bois,  fo- 
rêt ;  bois  coupé,  bois  à  brû- 
ler, etc.  (*boscu). 

379.  bàlyà,  f.,  abeille 
(apïcula). 

380.  bœu,  bœuf;  viande 
de  bœuf  (bove  >»  bueu). 

381.  brà,  m.,  bras.  Ne 
s'applique  guère  qu'aux  bras 
de  rhomme  (brachiu). 

382.  brada,  braiser  (d. 
branda). 

383.  brada,  f.,  torche 
(brand-,  G.). 

384.  brâdu,  m.,  petite  tor- 
che, tison,  brandon  ;  lè  dyime- 
tsê  dè  lu  brâdu,  le  dimanche 
des  brandons  [premier  di- 
manche de  carême,  où  on 
brûlait  jadis  un  mannequin 
de  paille]  (d.  branda). 


48 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 

brâlà.  branler 


385.  f 

osciller. 

386.  brama,  appeler  [qqn. 
en  criant]  (bramm-are,  G.). 

387.  brâsïiâ,  f.,  brassière 
[de  petits  enfants]  (d.  bratQ 

387  bis.  brâsu,  m.,  petit 
bras,  spécialement  en  parlant 
des  bras  d'un  petit  enfant  (d. 
brat~). 

388.  brâteèlyu,  m.,  peti- 
tite  branche  (brancha  \  suff. 
ilhô[nj). 

389.  brâtsâ,  f.,  branche 
[cf.  broda,  ràmâ]  (branca). 

390.  bràtsu,  f.  -u%a,  adj., 
qui  a  beaucoup  de  branches 
(d.  brancha). 

391.  brava,  braver 
[qqn.]. 

392.  brâvâmè,  très  bien, 
joliment,  sert  à  renforcer  un 
adjectif  on  participe  :  kiv  ï 
bravante  fè,  c'est  joliment 
fait;  bravement  (d.  bra- 
vé). 

393.  bràvè9  f.  -d,  joli; 
bien  habillé  ;  f  f  brave 
(barbaru  >  *brabu). 

394.  brâvu,  f.  -%inâ,  adj., 
gentil,  bien  habillé  (d. 
bràvè). 

395.  bravùnè  f.  -une là, 


gentillet,  bien  habillé,  avec 
un  sens  caressant  (dimin.  de 
brâvu). 

396.  f  br'âyâ,  s.  f.  pl., 
culotte,  et  souvent  pantalon 
[cf.  pâtelô].  (La  forme  vient 
du  fr.  «  braies  »,  pron. 
«  brayes  »,  probablement 
du  Bourbonnais  par  Cler- 
mont  ;  les  formes  avec  d~ 
sont  seules  phonétiques  dans 
la  région  :  cf.  At  .  ling.,  373, 
où  p.  ex.  brayos,  n°  719, 
Aveyron,  se  trouve  au  sud 
de  formes  avec  d%  ;  le  y  em- 
piète même  sur  le  domaine 
du  g). 

397.  brâyû,  m.,  une  des 
deux  jambes  de  la  culotte 
ou  du  pantalon  (d.  braya). 

398.  brtfcâ,  f.,  braise, 
(brasa,  G.). 

399.  a)  brë,  m.,  son 
(brenn-,  C.). 

400.  0)  brë,  f.  brunâ, 
brun  [en  parlant  des  che- 
veux, d'une  étoffe]  (brun-, 
G.). 

401.  f  brçgâ,  s.f.,  brin- 
gue, fille  dégingandée,  par- 
fois dévergondée. 

402.  f  brêkold,  f.,  brico- 
le, bibelot. 


GLOSSAIRE 

403.  7  brèkulà,  bricoler, 
au  sens  populaire  de  s'occuper 
à  des  bricoles,  à  de  petites 
besognes. 

404.  f  brêtélâ,  f.  pl.,  bre- 
telles. 

405.  f  brida,  brider  [un 
cheval],  garnir  de  sa  bride. 

406.  f  brida,  f.,  bride 
[du  cheval]. 

407.  -fbrifà,  brifer,  man- 
ger gloutonnement. 

408.  y  brigôlâ,  s.  f.,  qqn. 
qui  muse,  qui  lambine, 
(bricole). 

409.  brità,  brouter  [l'her- 
be] (*  brust-are,  G  ;  la  forme 
actuelle  semble  postuler  un 

o). 

410.  f  briye,  brin  [de 
jonc,  d'osier]  (de  «  brin  » 
prononcé  bri). 

411.  broda,  seulement 
dans  :  bu  de  broda,  bois  à 
brûler  où  on  laisse  les  feuil- 
les sécher  après  les  branches 

(BRANCA  -f-  FRONDE,    M.  L. 

1271). 

412.  brôjènà,  bruire  [en 
parlant  des  insectes  qui  vo- 
lent] (peut-être  dérivé  de 
bronda  :  %brona\e\ir,  puis 
*bron%inar  ;  le  verbe  aurait 


général  49 

exprimé  d'abord  le  bruisse- 
ment du  feuillage). 

413.  -f  brosâ,  f.,  brosse  [à 
souliers,  à  habits]. 

414.  brôtsâ,  f.,  broche 
[pour  la  cuisine]  ;  aiguille 
de  bas  (brocca). 

415.  -f-  brôtsà,  broncher, 
employé  seulement  avec  une 
négation. 

416.  brœlyà,  f.,  touffes  de 
feuilles  de  la  rave,  de  la  ca- 
rotte, etc.  (*brogïlu,  C). 

417.  brueèlya,  faire  sem- 
blant de  brosser,  mal  bros- 
ser (d.  brusa). 

418.  -fbrusà,  (brô-),  bros- 
ser [les  habits,  les  chaus- 
sures]. 

419.  bru,  m.,  bruit,  ta- 
page  (*BRÙGÏTU,    Cf.  Dict. 

Gén.). 

420.  brada  (brô-),  broder 
(brozd-,  G.  ">  broidar). 

421.  brùdâyâ,  broderie 
(d.  bruda). 

422.  brida,  beugler,  mu- 
gir (M.  L.  1263  et  R.  XVI, 
305  ;  les  formes  d'Auver- 
gne et  le  lim.  bréula,  cf. 
Très.,  supposent  l'évolution 
bra[g]ulare  >  *braular  dans 
cette  région;  prov.  brag[u]- 


50 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


lare  >>  bralhar  ;  cf.  la  for- 
me mixte  braulhar,  Levy). 

423.  oc)  brutà,  autre  for- 
me de  brità. 

424.  g)  brutà,  roter  (ruc- 
tare  ;  le  b  est  dû  à  brotar). 

425.  brùtàdâ,  f.  rot  (d. 
brut  a). 

426.  a)  bu,  bout,  extré- 
mité; moyeu  de  la  roue  [cf. 
iso9  plôtâ,  ré]  ;  fig.  terme  ;  sé 
â  bu,  je  suis  à  bout  [de 
forces,  de  patience,  etc.]; 
ne  podê  pà  vènyi  l  â  bu,  je  ne 
peux  pas  en  venir  à  bout  [/ 
est  obscur  dans  cette  expres- 
sion]; bu  de  l  â,  bout  de  l'an 
(de  botar). 

427.  6)  bu,  proclit.  bô  et 
bun,  f.  bifnâ,  bon  [en  par- 
lant d'un  mets,  d'un  fruit 
bon  à  manger,  etc.];  favo- 
rable :  e  bô  te,  un  bon 
temps;  bon  au  moral  :  e  bô 
droit,  un  bon  enfant;  doux, 
avec  une  négation,  en  parlant 
à! une  personne  ou  d'un  ani- 
mal :  ï  pa  bu,  il  n'est  pas 
doux,  il  est  méchant 
(bonu). 

428.  bubyilyâ,  f.,  chassie 
(doit  se  rattacher  à  balbu 


par  le  verbe  *abalbir,  d'où 
d.  *\a]baubilhar). 

429.  bubyilyu,  f.  -ti^â,  chas- 
sieux. 

430.  -f  bubyinâ,  f.,  bo- 
bine ;  fig.  sârà  lâ  bubyinâ, 
être  orgueilleux. 

431.  buduflà,  sangloter 
(botenflat  =  bot,  outre  -f- 
enflat;  cf.  ibudènà  et  Très. 
boudenfle  et  boudenfla  ;  être 
enflé,  gonflé,  d'où  «  être 
gonflé  de  pleurs  »). 

432.  budibitsâ,  f.,  cire  de 
miel  (*botusca  >  bodoscha, 
R.  XXXIV,  299,  et  ML 
1242;  les  sens  provençaux 
du  mot,  Très,  boudousco, 
paraissent  le  rattacher  à  la 
famille  de  botulu). 

433.  -fbudyè,  boudin.  Pas 
de  sens  dérivés. 

434.  bùd^à,  bouger,  re- 
muer; ôter,  enlever,  actif  et 
pronom.  :  bod^â  te  d  âtyi,  ôte 
toi  de  là  (bullicare). 

435.  bufà,  v.  n.,  souffler 
[en  parlant  d'une  personne, 
du  vent,  du  soufflet,  etc.]  ; 
■f  bouffer,  en  parlant  d'une 
étoffe;  f  bouffer,  au  sens 
populaire  de  manger  (bofar, 
on.,  ML  1373). 


GLOSSAIRE  GENERAL 


51 


436 .  bîi fâ-tsàlyè,  m . ,  propr* . 
«  bouffe- chou  »,  personne 
grosse  et  joufflue  (bufà,  tsç- 

437.  bufâ(ô,  f.  -odâ, 
joufflu  (d.  bufà). 

438.  bufè.  m.,  soufflet  (bo- 
fét,  de  bqfar). 

439.  *f  kifétâ,pièœ  d'étoffe 
placée  autrefois  au-dessus 
de  la  bâvftâ  (bouffette). 

440.  bufyâ,  f.,  cloque 
(représente  bolfiga  =  vessie, 
prob1  sous  une  forme  fr°.  - 
prov.   Cf.    màrfyè.  Etym. 

BULLA  +  *FICA  OU  *BULLIFI- 
CARE?). 

441.  faigrâtsu,  f.  -unâ, 
prop1  petit  bougre,  polisson, 
galopin,  terme  badin,  em- 
ployé en  parlant  aux  enfants 
(d.  bugrè). 

442.  7  bugrè,  f.  -ésâ,  bou- 
gre,  drôle,  terme  d'injure, 
souvent  asse^  atténué  et  usé. — 
bugri  !  interj. ,  exprime  Véton- 
nement. 

443.  bùjè,  abonder  (abau- 
pr). 

444.  -j-  bujèlyà,  bousiller. 

445.  f  bujiyâ,  bougie. 

446.  bukéfé,  m.,  œillet 
du  poète  (bouquet  fait). 


447.  bukô,  m.,  bouc  (bôc 
<C  bûkk-,  G  -f-  suff.  -aut). 

448.  bulâj  boule;  chauffe- 
pieds  qu'on  met  dans  le  lit 
(bûlla). 

449.  bulàdâ,  f.,  bâton  de 
charretier,  terminé  en  bas  par 
une  grosse  tête  (bolada,  d.  de 
bûlla,  cf.  A.  Thom.,  Notes 
de  lexic.  prov.,  AM  1893). 

450.  bulôdçâyâ,  boulan- 
gerie (d.  bulôd^êi). 

451.  f  bulod^ei,  f.  4\â, 
boulanger  (venu  du  fr.  par 
les  patois  de  la  région  de 
Sauxillanges-Chargnat,  qui 
changent  à  en  0) . 

452.  bulyà,  f.,  boue  (bo- 
Iha,  sans  doute  s.  verbal  de 
*bulliare,  [cf.  bouiller, 
Dict.  Gén.],  peut-être  in- 
fluencé par  «  boue  »). 

453.  bulyà,  m.,  flaque 
d'eau;  le  grù  bulyà,  terme 
plaisant,  la  mer,  propr1  la 
grosse  flaque  (d.  bulyS). 

454.  bulyigà,  bouillonner, 
s'agiter,  [en  parlant  de  l'eau 
qui  bout,  d'un  torrent]; 
mousser,  pétiller  [en  parlant 
du  vin]  (bullïcare  >>  bole- 
gar  >»  *buligà,M;  cf.  budget). 

hdyid^â,  f.,  étincelle 


52  GLOSSAIRE  DU 

(bïlûca  >>  beluja,  boluja, 
influencé  par  bulyiga). 

456.  a)  bulyu,  m.,  bouil- 
lon [de  l'eau  ou  d'un  li- 
quide qui  bouillonne];  bouil- 
lon de  viande  (*bullione) 

457.  (3)  bulyu,  m.,  petite 
botte  de  paille  [cf.  klyàsâ] 
(forme  contractée  de  *bote- 
Ihô  =  bottillon). 

458.  bulyunà,  bouillon- 
ner, faire  des  bouillons, 
moins  employé  que  bulyiga 
(d.  bulyu  a). 

459.  bumyi,  vomir  (*vo- 
mïre  >>  vomir,  M  :  le  b 
atteste  une  influence  du  Sud- 
Ouest). 

460.  bunâdzè,interj .,  bon- 
ne gent!  [exprime  la  pitié, 
la  compassion]  (bôna  gent). 

461.  b%inâyàrd%â,  interj., 
bonne  Vierge!  [exprime 
l'étonnement],  souvent  sui- 
vie de  ma  miyâ  (bunâ,  vyàr- 
d%a). 

462.  by,nè,  m.,  bonnet, 
coiffe  {bonet). 

463.  -J*  bunérô,  bonnet 
rond,  genre  de  coiffe. 

464.  *bunHâ,  f.,  petite 
coiffe  noire  fine  qu'on  pla- 


ns DE  VINZELLES 

çait  sous  le  bonnet.  Cf.  bège 
(f.  de  bune). 

465.  f  bunœr,  bonheur. 

466.  bunyitsu,  petit  bon- 
net, terme  badin  (d.  bq,riê). 

467.  bunyô,  f.  -odâ,  adj., 
bonasse.  S'emploie  surtout 
avec  une  négation  (d.  bônyi). 

468.  a)  burà,  v.,  bourrer 
donner  des  coups  (borras,  d. 
bûrra). 

469.  (3)  burà,  s.  m.,  pièce 
rapportée  sur  un  vêtement. 
Cf.  pèlà  [6.  (bûrra  >>  bon  a 
-\-  suff.  -ai\  <  -aciu). 

470.  b%irâ,ï.,  bourre  (bûr- 
ra). 

471.  burâ-eênà,  rapetasser, 
mettre  des  pièces  ;  raccom- 
moder grossièrement  (d. 
borras,  avec  suff.  inar). 

472.  buràda,i.,  bourrade, 
poussée,  coup  (d.  burà  a). 

473.  buràsâ,  f.,  chiffon  de 
laine  (burra  +  suff.  acia). 

474.  f  buràlsâ,  f.,  bour- 
rache; infusion  de  bourra- 
che. 

475.  burdâ,  f.,  tête  du  flé- 
au (de  bordé,  ML  1404, 
par  dédiminutivisation). 

477.  burdà,  border  [une 
étoffe  ;  un  lit]  (d.  bord-,  G). 


GLOSSAIRE 

477.  burdèlïlâ,  f.,  vache 
stérile.  Cf.  vâ-eèvâ  (borde- 
leira,  de  bord-,  G.  :  les 
filles  publiques  étant  répu- 
tées stériles). 

478.  burdjènà,  fourrager, 
tisonner  fréquemment  (d. 
et  fréquentatif  de  burd^a). 

479.  y.)  burdyi,  m.,  petite 
pierre  (d.  hp'dâ). 

480  ,3)  burdyi,  cri  pour 
appeler  les  oies  (onom.  — 
ou  du  précédent  ?) 

481.  burd^à,  fourgonner 
tisonner,  fourrager  (*burrï- 

CARE,    OU  *BURDÏCARE,  ML 

1402?). 

482.  \  burdiibè,  s.,  bour- 
geois. 

483.  hp'ê,  m.,  taureau 
(*borret,  de  burru  -f-  suff. 
ïttu,  ML  1416). 

484.  -j-  burikâ,  bourrique, 
mauvaise  bête;  plus  souvent 
personne  désagréable,  d'un 
mauvais  caractère. 

485.  burlà,  brûler  [une 
étoffe,  la  peau,  etc.].  Emploi 
pronominal  (bruslar). 

486.  burlâdyii{â,  f.,  brû- 
lure (d.  bùrla). 

487.  burnyâzp,   f.  -odâ, 
augmentatif  du  suivant. 


GÉNÉRAL  5  3 

488.  burnyb,  f.  -odâ,  re- 
vêche,  acariâtre;  terme 
d'injure  (d.  bornhe,  pris  dans 
un  sens  injurieux). 

489.  burnyu,  m.,  essaim 
d'abeilles,  de  guêpes  (bor- 
nhô,  de  boron-,  G  +  suff. 
ione.  Cf.  A.  Th.,  N.  lexic. 
prov.  AM  1893  ;  ML  1224). 

490.  b%irsâ,  f.,  enveloppe 
du  raisin  ;   bourse  (bôrsà). 

491.  bursulàdâ,  f.,  centau- 
rée ;  scabieuse  (portulaca  -f- 
byrsa)  M  ;  cf.  vx.  prov.  borlo- 
laiga,  infl.  aiga,  Très,  pour- 
toulago,  etc. 

492.  burtsadâ,  f.,  brochée 
(d.  brôtsâ). 

493.  burtulà,  flamber  (d. 
brut-,  G,  ML  1347). 

494.  burtulàdâ,  f.,  flam- 
ber (burtulà). 

495.  buru,  f.  -udâ,  bour- 
ru, velu  ;  fig.  de  caractère 
bourru  (d.  bûrru). 

496.  bùskâfyp,  s.  m.  :  kw 
ï  e  buskàzp,  c'est  un  grognon, 
un  homme  grincheux;  ter- 
me d'injure  (d'un  nom  pro- 
pre, cf.  Gloss.  onom.). 

497.  b%iskè,  m.,  bouquet 
[de  fleurs]  (bosquet,  d.  de 
bôsc,  M). 


54 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


498.  busu,  f.  -iidà,  bossu 
Çbossut,  d.  bossa). 

499.  buta,  mettre  [un  ob- 
jet; le  feu,  etc.]  ;  placer. 
Emploi  pronominal  (^BOT- 
ARE,  G). 

500.  *butû3  f. ,  outre  (butte 
>>  bot  -\-  a  final  du  fém.). 

501.  buté,  ni.,  mollet  {bot 
+  suff.  ét). 

502.  butèlyà,  f.,  vessie  de 
porc;  petite  grappe  de  rai- 
sin; -j-  bouteille  (bûttïcu- 
la). 

503.  butèlyà,  grappiller 
dans  les  vignes  [quand  la 
vendange  est  faite]  (butêlya). 

504.  butèlyèfyê,  f.  \ia,  celui 
ou  celle  qui  grappille  (butê- 
lya). 

505.  buttlyu,  m.,  toute 
petite  grappe  QiiUlyâ). 

506.  butsâ,  f.,  lèvre  (bûc- 
ca  >  bâcha). 

507.  butsà,  boucher  [un 
trou,  etc.]  (*bosc-are,  ML 
1226). 

508.  butsâyâ,  f.,  boucherie 
(d.  butsèi). 

509.  bftsè  [lu  =],  s.  m. 
pl.,  tuiles  terminales  du  toit 
(bochêt,  d.  bôc  =  bouc  ?  ou 
de  hocha  passé  déjà  au  sens 


de  «  lèvre  »  >>  «  rebord  », 
cf.  536). 

510.  f  butsèi,  f.  -f|i#,  bou- 
cher, s. 

511.  bûtsô,  m.,  la  porte 
du  four  (bucca  -f-  suff. 
a  le). 

512.  but  su,  m.,  bouchon 
(d.  but  sa). 

513.  tew,  m.,  bourgeon; 
bouton  à  la  peau;  bouton 
d'habit  (boto). 

514.  f  buiuna,  boutonner 
[un  habit]. 

515.  -j*  butyikâ,  f.,  bouti- 
que; boutique  de  marchand 
ambulant;  marchandises, 
génx  péjoratif-,  passé  au  sens 
vague  de  chose,  affaire,  surtout 
en  mauvaise  part. 

516.  a)  butyina,  accro- 
cher la  peau,  égratigner,  orV 
pronominal  (d.  bot  —  bout, 
au  sens  de  «  pointe  ») 

517.  (3)  butyina,  faire  ses 
petits,  en  parlant  de  la  chèvre 
(d.  bâté,  outre,  plutôt  que 
de  bât  =  bout,  au  sens  de 
«  terme  »). 

518.  butyôlâ,  f.,  cloque, 
ampoule  (boiiola,  d.  bâta). 

519.  buyèi,  f.  -\\d,  bou- 


GLOSSAIR 

vier  (boariu  >>  boeir  ;  cf. , 
Gloss.  onom.). 

520.  h^â,  f.,  bouse  (bo^a, 
ML  1225). 

521.  hi^iuizâ,  f.,  ven- 
traille  (bo%a  et  suff.  oira  < 
ôria). 

522.  f  buiçyâ,  L,  bourrée, 
danse  auvergnate  (doit  venir 
du  Bourbonnais.) 

523.  budë,  m.,  boyau 
(bôtellu  >  budel,  ML 
1230). 

524  a),  bùd^â,  f.,  buire, 
cruche  de  terre  pour  l'eau. 
Cf.  mêlàr  (*bùca,  G,  cf. 
Dict.  Gén.). 

525.  f£)  fti^i,  f.,  friche 
(peut-être  de  *bodïca,  mais 
alors  le  mot  serait  emprunté 
à  des  patois  septentrionaux. 
Cf.  Du  Cange  bugia  3). 

526.  bud^àdâ,  lessive,  ac- 
tion de    laver.    Cf.  ÏUœu 

(*BUC-ATA,  G). 

527.  budçâdèi,  m.,  chau- 
dron où  on  fait  la  lessive 
(bud^àda). 

528.  bud%è  [prà  ==],  et 
aussi  [prà]  budçà,  [pré]  non 
irrigable  (d.  budget  jâ). 

529.  f  bufè,  m.,  buffet: 
ancien  meuble,  qui  est  une 


GÉNÉRAL  5  5 

sorte  d'étagère  avec  des  por- 
tes, où  on  met  la  vaisselle 
(a  dû  être  emprunté  jadis 
au  français). 

530.  bulyaip,  m.,  bour- 
don, insecte  (augmentatif  de 
bœlyâ;  suff.  -araut). 

531.  bulyè,  f.  -etâ,  bouil- 
lant, brûlant  (bulyi). 

532 .  bulyêtà,  bouillir  dou- 
cement (dimin.  de  bulyi). 

533.  a)  bulyi,  v.,  bouillir 
[en  parlant  d'un  liquide]; 
[faire]  bouillir  la  viande, 
etc.  [bullire  >  bolir,  puis 
bolhir  d'après  le  subj . ,  et 
bulhir  par  l'action  phon.  du 
groupe  Ihi  Qyi)  sur  1 0  >>  u). 

534.  (3)  bulyi,  s.  m., 
bouilli,  pot-au-feu.  (Du  pré- 
cédent) 

534  bis.  bulyidâ,  bouillie, 
pour  les  petits  enfants  ;  boue 
liquide  (bulyi). 

535.  -j-  burt,  m.,  beurre 
(ancien  emprunt  au  fr.  sous 
la-  forme  «  burre  »  ;  la  for- 
me indigène  serait  buire  >> 
*bwi{è). 

536.  burina,  f.,  vase  en 
bois  où  on  met  la  crème 
pour  faire  le  beurre  (biirt). 

537.  bûrsâ,  f.,  ruche  d'à- 


56 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZÈLLES 


beilles;  fig.  pwètà  la  bursâ, 
pointer  le  derrière.  Cf. 
ibursè  (*bruscia,  de  bruscu  ; 
cf.  brusc,  et  ML  1342  et 
7516). 

538.  busà,  pousser  (qqn. 
ou  qc]  (bursar  ;  semble  un 
mot  du  S.-E.,  cf.  Très. 
bussa,  it.  bussare,  ML  1367). 

539.  butsâ,  f.,  brindille, 
vétille,  petit  débris  (*bûsca). 

540.  butyi,  pousser  la 
porte  contre  le  chambranle, 
sans  la  fermer  au  pêne  (de 
*bût-,  G,  cf.  ML  1428). 

541 .  buvç$è,  buveur  (d. 
beure). 

542.  bu^â,  buse,  seul1  au 
sens  fig.  de  personne  bornée 
(*butia,  de  buteo).  Cf.  màr- 
gàlâ. 

543.  bu%à}  abreuver,  faire 
boire  [des  vaches,  chevaux, 
etc.]  (adbiberare  ;>  abeu- 
rar). 

544.  bu%âdu,  abreuvoir, 
mot  spécial  à  Féroussat,  cf. 
Introd.  (abeurar). 

545.  bulâd%è,  breuvage, 
mot  asse%  rare  (d-  abeurar). 

546.  a)  b%\t\  boire  (bi- 
bere  >»  beure). 

547.  fS)  b$lê>  s.  m.,  petit- 


vin,  piquette.  Cf.  bwisu  g, 
igàdâ  (s.  verbal  du  préc1.). 

548.  bwà,  *bouse;  saleté, 
chose  malpropre  (*bovaceu, 
cf.  ML  1244). 

549.  *bwàda,  corvée  fai- 
te gratuitement  [avec  les 
vaches]  (boada  <  *bovata). 

550.  bwâkà,  verser,  pen- 
cher de  côté,  trébucher 
(semble  un  croisement  en- 
tre [emjboscar  >>  bousca,  M, 
et  «  boiter  »  ;  cf.  bwità). 

551.  *bwémè~,  bohémien, 
romanichel  (Bohemus,  S.). 

552.  f  bwétâ,  f.,  boîte. 

553.  bwilèsâ,  f.,  femme 
chargé  d'entretenir  l'église 
(bailêsa,  de  bajulu). 

554.  bwilyâ,  f.,  petite 
mare  sale  (*bovïlia  et  infl. 
bylyâ  ?) 

555.  bwinà,  f.  -àdâ,  ridé, 
confit  [en  parlant  d'un  fruit] 
(d.  de  bovinu,  ML  1247, 
d'après  l'aspect  ridé  des  bou- 
ses). 

556.  a)  bwisu,  m.,  buis- 
son ;  arbrisseau  (*buxone  > 
boisso;  le  prov.  écarte  bosca, 
ML  1226). 

557.  (3)  f  bwisu,  f.,  bois- 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


57 


son  ;  autre  nom  de  la  piquette. 
Cf.  bti{è  ,3,  igàdâ. 

558.  bwita,  boiter  (d. 
*bûxta,  Dict.  Gén.). 

559.  bzuitu,  f.  -u%a,  boi- 
teux (d.  huit  a). 

560.  *hvi?à,  v.,  baiser, 
embrasser  (basiare). 

561.  bwilàdâ,  f.,  corvée 
[effectuée  avec  les  vaches] . 
(^boeirada,  d.  boeir  <C  bova- 
riu). 

562.  bwifyu,  n.,  estomac 
des  bêtes  dépecées,  ventraille 
(*botryone,  Gr,  Mél.  35, 
ML  1238). 

563.  byà  et  *bé,  m.,  bec 
[d'oiseau]  (bëccu,  C). 

564.  byâlà, bêler (bëlare). 

565.  fywr,  m.,  sorte  de 
houe.  Cf.  byigô,  isàdâ  (*bi- 
arcu  ?  ou  d.  bilha,  cf.  579  ?) 

566.  byàrsâ,  f.,  besace 
(beassa;  Yr,  obscur,  est  p .- 
ê.  dû  à  byàr). 

567.  *byàtâ,  s.  f.,  béate 
(beata,  s,  ou  du  fr.). 

568.  a)  byè,  m.,  biais; 
p/ws  souvent,  adresse  ma- 
nuelle :  kèl  êfâ  %  â  pà  dê  byè, 
cet  enfant  est  maladroit 
(*biasiu,  Ess.  256,  M.  L. 
1072). 


569.  $)  byè,  m.,  balle  de 
blé.  Cf.  bofâ.  Cbisalh,  dér. 
de  bis.  Cf.  byi). 

570.  f  fyê,  adv.y  bien 
[Morph.  206,  217-218,  A. 
M.  1912,  385-6]  ;  ko  fê  byèdè 
bè,  fr.  rég.  «  ça  fait  bien  du 
bien  »  ;  s.  bien  [sens  moral], 
emploi  rare. 

571.  byi,  adj.,  bis,  seul1 
dans  :  de  pà  byi,  du  pain  bis 
[cf.  t%irtâ]  ;  dê  bre  byi,  du  son 
bis  {bis). 

572.  byidiâÈlâ,  f.,  cha- 
tière, fr.  rég.  «  chatonnière  », 
trou  pratiqué  en  bas  de  cer- 
taines portes  pour  laisser 
passer  les  chats  (d.  *bijal  > 
byidço). 

573.  byid^ârà,  contrarier 
(d.  byidiàrè). 

574.  byid^àrê,  â,  adj.,  qui 
contrarie,  grincheux  (esp. 
bi^arro,  venu  probt  par  le 
Midi,  ou  peut-être  par  le  fr. 
«  bigearre  »  du  xvie  s.). 

575.  byidxp,  m.,  trou,  au 
propre  et  fig.  (*bijal,  de  bija, 
poutre  [trou  fait  par  la  pou- 
tre], ou  même  rac.  que  Fit. 
buco;  pour  Yi,  cf.  lomb.  bi- 
lôl,  M.  L.  1376). 

516.byigâlé,m.,  dermeste, 


)8 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


coléoptêre  [A  une  bande  roux 
clair,  avee  des  points  noirs, 
sur  les  élytres]  (*bigarel,  du 
fr.  ?). 

577.  byigô,  m.,  houe  à 
deux  pointes.  Cf.  byàr,  isàdâ 
(bigbs  ?  le  mot  semble  plutôt 
correspondre  à  un  type  *bi- 
got,  ou  *bigorn  <*bicorne). 

578.  f  byilyâ,  habiller; 
emploi  pronominal. 

579.  byilyâ,  f.,  bille  de 
bois;  fig.  sârà  là  byilyâ, 
propr1  serrer  les  fesses,  être 
orgueilleux  (bilha  <C  *bïlia, 
C). 

580.  byilyu,  m.,  grosse 
canne,  gèn1  pour  les  vieillards 
(d.  byilyâ). 

581.  byinà,  travailler  la 
vigne  [à  la  houe]  pour  la  se- 
conde fois.  Cf.  prîsedrè,  târ- 
sà  (binare). 

582.  f  byirbâ,  f.,  gros 
morceau  de  pain.  Cf.  eêgô 
(argot  fr.  «  birbe  »  =  bri- 
be). 

583.  byitsâ,  f.  pot,  avec  un 
sens  ironique.  Cf.  dwi\è.  Le 
mot  désigne  le  pot  dans  les 


patois  situés  à  Test  (type 
*bicha  1  du  grec  pfteôç,  M.  L. 
1102,  introduit  sous  la  for- 
me *bîca  vers  le  vne-vine  s.). 

584.  byfoâ,  f.,  bise,  vent 
du  nord  (bïsa,  G,  M.  L. 
1 120). 

585.  f  *byà,  f.  bélâ,  beau. 
Usité  seulement  dans  fà  byô 
te,  il  fait  beau  temps,  —  dans 
quelques  vieux  dictons,  cf. 
félâ,  et  dans  les  composés 
byô  p$â,  byô  fre%t,  bélâ  me\è, 
bélâ  sôr.  (bel,  au  m.  sous  la 
forme  du  plur.  bels  >» 
*beaus). 

586.  *byodâ,î.,  ancienne 
veste  («  bliaude  »,  f.  de 
bliaud). 

587.  f  byo-frèiê,  beau-frè- 
re. 

588.  byokô,  adv.,  beaucoup 
(bel  co[ï]p). 

589.  f  byo-péiâ,  beau-père 
[père  de  l'époux;  second 
mari  de  la  mère]  Cf.  pç^ê  et 
ci-dessus  bélâ  meit. 

590.  byosèyyè.  V.  béstnyt. 

591.  bybie,  m.,  été  (bel 
temps). 


i.  On  a,  dans  l'ancienne  langue,  le  dérivé  bichet, ancienne  mesure  de 
grains  (E.  Lévy,  PfiHt  Dfct.  prov.). 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


59 


592.  eà,  seul1  dans  :  dè  m 
é  dè  €è,  à  brûle-pourpoint 
(Morph.  217,  n.  4,  eà  = 
siat^,  €è  =  si-,  ou  altération 
du  fr.  «  de  çà  et  de  ci  »,  ci 
>>  et,  dont  le  voisinage  au- 
rait changé  ça  (*sa)  en  cri). 

593.  f  eàdronyê  et  ff  ^0- 
dronyé,  chaudronnier. 

594.  7  chameau, 
comme  terme  d'injure, 

de  mépris. 

595.  mrkyk,  f.  #<i/., 
naïf,  bébête  (peut-être  d.  du 
nom  de  lieu  eârku,  Gloss. 
onom.). 

596.  -J*  mru\a,  labourer 
avec  la  charrue.  Cf.  lâbulà. 
(D'un  fr.  rég.  «  charrurer  » 
formé  sur  «  charrue  ».  Cf. 
tsà\iiyà,  emprunt  plus  an- 
cien). 

597.  eârvè,  m.  huissier, 
ancien  sens  de  sergent  (sirven, 
p.  pl  de  servire). 

598.  mrvetâ,  f.,  servante, 
domestique  ;  étrier  de  la  cré- 
maillère (f.  du  préc1). 

599.  -J-  tàsèla,  chasselas. 


600.  tàtsâ,  interj.,  soit 
(subj.  de  ésè). 

601 .  a)  £è,  adv.  affirmatif 
d'emploi  restreint,  Morph. 
212  (sic  >>  si). 

602.  (3)  -et,  conj.,  si.  Cf. 
Morph.  225,  A.  M.  1912, 
559.  (si). 

603.  se,  rarx  eïk  devant 
voyelle,  cinq  (quinojje  > 
*  cïNQjjE  >  cinc).  Cf.  £0. 

604.  f  eèblâ,  f.,  cible. 

605.  teeqmt,  s.  m.  pl., 
matines;  litanies  (*cinque> 
■ce  +  psalmus,  S  :  propr1  les 
cinq  psaumes  de  la  péni- 
tence). 

606.  f  ïêddevrê,  m.,  chef- 
d'œuvre  dans  un  sens  ironique, 
en  parlant  d'une  action  ou 
d'une  personne. 

607.  *€edryâ,  f.,  punaise 
des  lits  (p.-ê.  cïmice  >>  *cin- 
%e  confondu  avec  cindria, 
cintre,  ou  crois1  a\ ec  cendre). 

608.  ted^ayà,  f.,  singerie, 
grimace,  gén1  au  pl.  {éed^f). 

609.  f  £éd%t,  m.,  siège. 
Cf.  sétè. 

610.  f  £~ed%è,  m.,  singe; 
fig.  qqn.  qui  fait  des  grima- 
ces, ou  des  drôleries.  De 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


60 

«  singe  »  pron.  stjé).  Cf. 
munyi. 

611.  *f*  ïéfê,  m.,  chef  [de 
cuisine;  =  de  gare,  etc.]. 

612.  f-eéfô,  chiffon. 

613.  éèfrê,  chiffre. 

614.  -eègàlây  f.,  cigale  (cir 
gala,  M.  Uè  est  obscur). 

615.  f  £ègàrè  et  f  -j*  si- 
gàrè,  m.,  cigare. 

616.  'feègô,  m.,  gros  mor- 
ceau de  pain.  Cf.  byirbâ  (chi- 
cot). 

617.  ۏjo)  m.  pl.,  ciseaux 
[à  couper].  Cf.  st%î  (cisel- 
los  >>  >  *ciseaus, 
Morph.  35.) 

618.  -j-  sèkànâ  et  &êkànâ, 
chicané. 

619.  éëkàlâ,  cinquante  ; 
emploi  indéterminé  :  vw  é  fê 
tèkàtâ  ko,  je  l'ai  fait  cinquan- 
te fois  (quincluaginta  >> 
*  cïnquaginta  >>  cincanta). 

620.  eèkâtyémâ,  cinquan- 
tième (eèkàta). 

621.  -eèkâtènâ,  f.,  cinquan- 
taine [de  choses,  de  gens]  ; 
la  =,  âge  {eekaïa). 

622.  f  -eêkô,  chicon,  lai- 
tue romaine. 

623.  f  £èkolà,  m.,  cho- 
colat. 


624.  -J*  ■eèkufyyây  chicorée. 

625.  €êlàjê  et  eèlofè,  seulr 
dans  :  na  u  eèlajt  (eèlbfè), 
aller  se  coucher,  propr1  aller 
au  sommeil  (ail.  Schlaf, 
alsac.  Schlof,  cf.  R.  Phil. 
1911,  308). 

626.  £èmâ,  f.,  cime,  som- 
met [d'une  montagne,  d'un 
chemin  en  pente,  d'un  toit] 
(cyma,  Gr.,  >>  cima). 

627.  eëmUy  m.,  bord  d'é- 
toffe, lisière  (d.  cima). 

628.  ^  £èm%dyâ,  semoule 
(fr.  pop.  «  semouille  »  ;  le 
passage  de  se-  à  si-[^>  €è-]  est 
obscur). 

629.  etmuna,  reborder  une 
étoffe  (fèmu). 

630.  ehià,  signer  [une 
lettre,  un  acte]  (signare  > 
signar,  S.). 

631.  £ènèy  m.,  signe  [de  la 
main,  etc.]  (signum,  S .  ). 

632.  £eplàd%è,  m.,  s  emploie 
au  pl.  y  bêtises,  niaiseries,  fo- 
lies (feplt). 

633.  €~eplty  ây  simple  d'es- 
prit, fou  ;  bête,  niais  (*sïm- 

PLE  OU  *SÏMPLU). 

634.  \€èplè]y  f.  -ùtây  niais, 
bébête  (dim.  de  eïplty 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


61 


635.  eèplèlti,  f.  unà,  di- 
minutif du  précédent. 

636.  7  eêputà,  chipoter, 
marchander. 

637.  -f-eérd^è,  cierge. 

638.  f  eèstemè,  système, 
procédé,  moyen. 

639.  f  4tâ,  f.  assiette  [de 
vaisselle]. 

640.  eètœu,  sitôt  (si,  tost). 

641.  £ètrè,  m.,  cidre  (si- 

CERA,  Gr.,  >  *CISERA  >>  *CîS- 

tre;  peut-être  emprunté  à 
un  fr.  dial.  «  citre  ».  Il  y  a 
tj.  eu  beaucoup  de  pommiers 
en  Auvergne  ;  on  y  fait  peu 
de  cidre  à  l'heure  actuelle). 

642.  eètyémâ,  cinquième 
(d.  cinc). 

643.  etvàdâ,  f.,  avoine 
(*cibata  >  civada). 

644.  eèvHy  m.,  civet  (du 
fr.,  avec  chang1  de  suff.). 

645.  eèvélâ,  f.,  petit  an- 
neau dans  lequel  rentre  l'a- 
grafe; crotte  de  pigeon  [d'a- 
près la  forme]  (fibella  -|- 
subula  >  *sivèla.  Cf.  M.  L. 
3276). 

646.  €èv\iâ,  brouette  ; 
civière  (cibaria  ?  M.  L. 
1895  ;  1%  postulé  par  le 
mot,  l'est  aussi  par  civada). 


647.  €è%ê  et  [par  métath.] 
sèjé,  m.,  ciseau  de  menuisier 
(cïsellu  >  ciseï).  Cf.  eêjb. 

648.  f  £è\à,  cirerfdessou- 
liers,  un  parquet].  Cf.  sè%â  g. 

649 .  f  €è\àd\t,  cirage  [à 
chaussures]. 

650.  tèzegâ,  seringue  (sy- 
ringa  >>  *siringa,  S.). 

651.  -j*  €è$ô}  sirop. 

652.  €Ô,  m.  ciel.  Pas  de 
sens  dérivés  (cel  >  *ceau). 

653.  eô,  crase,  dans  :  €ô 
sei,  cinq  ou  six  Çeê  -{-«)• 

654.  a)  eœu,  suif  (sëbu> 
seu  >  *siu). 

655.  g)  eœu,  s.  neutre, 
sien  :  kw  ï  eœu,  c'est  sien  ; 
tsâtywe  ko  mu,  chacun  ça 
sien.  Cf.  etinè  (sêu  >  sieii). 

656.  eur-eèi,  f.  -\za,  sor- 
cier, sens  pr.  et  fig.  (crois1 
entre  *sorceir  et  «  sorcier  »). 

657.  eunt,  à  [lè  =,  la  WJ, 
le  sien,  la  sienne  (*seune, 
*seuna  [>*sieune,  a],  d'après 
*meune,  Morph.  75). 

658.  -cuplé,  s'il  vous  plaît 
(sius  *plaitz,  Morph.  68  et 

I3i). 

659.  mprà  [sè  — ],  se  re- 
dresser par  fierté,  être  or- 


62 


GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  VINZELLES 


gueilleux  [propr1  :  se  soufrer] 
(d.  etiprè). 

660.  eiiprè,  m.,  soufre 
(sùlphure  >  sulpre  >  *sm- 
pre). 

661.  -eùsêsâ  et  susêsâ,  f., 
saucisse  (métath.  de  *su-eèsâ 
<C  salsïcia  ;  jtetô  est  un 
compromis  entre  et 
^tr-). 

662.  éùsèsu  et  sûsèsu,  m., 
saucisson  (d.  etisesà,  sûsêsâ). 


D 


663.  forme  ancienne 
et  rare  de  la  prép.  [Morph. 
219,  Phon.  1 18]. 

664.  dâ,  altération  de  tant 
>  ta,  dans  dâ  mè  —  tant 
plus...,  dâ  myœ,  tant  mieux, 
etc.  Morph.  216. 

665.  -f  dâbôr,  loc.  adv., 
d'abord  ;  aussitôt  ;  dâbôr  kê, 
aussitôt  que. 

666.  f  ààdzei,  m.,  danger 
(ancien  emprunt,  suff.  re- 
fait). 

667.  dâd%$u,  f.,  u\â,  dan- 
gereux; %  ï  dâdtffu  kè...,  il 
est  à  craindre  que...  (d. 
dàd^ei) . 

668.  dàkè,  quoi,  interr., 


Morph.  86;  %âpà  dâkè,  il 
n'a  pas  de  quoi  (de  que). 

669.  dâlè,  prép.,  de  l'autre 
côté  de,  au  delà  de  ;  adv.  de 
l'autre  côté,  au  delà  ;  subst. 
I  àmè  pà  u  dâlè,  je  ne  l'aime 
pas  à  la  folie  (de  lai). 

670.  dâlè,  m.,  énergie 
physique  (prop1  souffle),  em- 
ployé surtout  avec  une  néga- 
tion :  %  é  pà  di  dâlè,  je  n'ai 
pas  d'énergie  (de  -\-  alen,  de 
alenar  <  anhelare). 

671.  dàlyâ,î.,  faulx(*DA- 
cula  >>  dalha). 

672.  dâlyà,  faucher  (da- 
Ihar). 

673.  dâlyèzè.m.,  faucheur 
(dâlyà) . 

674.  f  dâlyikà,  f.  àdâ, 
délicat,  difficile  pour  la  nour- 
riture :  dâlyikà  hpmâ  nâ  tsà- 
brâ,  délicat  comme  une  chè- 
vre. 

675.  f  dâmà,  m.,  damas, 
espèce  de  raisin. 

676.  \  dàmâ,  f.,  dame. 

677.  dâmàdzè,  dommage  ; 
loc.  «  c'est  dommage  » 
(damnât ge). 

678.  dâmu(à  et  dêmufrk, 
demeurer  ;  rester  (de-mo- 
rare). 


GLOSSAIRE 

679.  âânà,  damner,  sens 
souvent  très  atténué  (damnar; 
infl.  savante). 

680.  dânâ-eàu,  damnation 
(damnatio,  S.). 

681.  dàprê,  adv.,  de  reste, 
de  trop  (d-en-prô,  prob1  M.). 

6&2.*dârhi,m.,  quenouil- 
lée  de  gros  fil  de  chanvre, 
tflyâ  ou  itypâ  (sens  métaph. 
de  darbô,  M.  L.  2473  — ?). 

683.  a)  dâré,  adv.  et  prép. 
(de-retro  i.  Cf.  ère),  der- 
rière. 

684.  f)  dâré,  s.  m.,  le  der- 
rière [du  corps,  d'un  objet]. 
(Du  préc1). 

685.  dârei,  f.  \\â,  dernier 
(dereir,  dareir). 

686.  dârïyâ,  f.,  automne 
(derairia) . 

687.  dârlà,  v.  n.,  avorter 
en  parlant  d'un  fruit]  (rac. 
*drela  —  alise,  cf.  Marie). 

688.  dâr la,  f.,  peur,  terme 
trivial  et  iron.  (sens  métaph. 
de  *drela,  prop1  alise.  Cf. 
âdârle) . 

689.  dârle%è,  m.,  raisin  à 
petits  grains  à  demi  avortés, 


GÉNÉRAL  63 

fr.  rég.  «  demoiselle  »  (dâr- 
la).  ' 

690.  dàrtâ,  f.,  mite  (*der- 
bita;  cf.  les  deux  sens  de 
«  teigne  »). 

691.  dàsà,  danser  (*dans- 

ARE,  G.). 

692.  dâsâ,  f.,  danse;  bal 
de  fête  publique  (dansa). 

693.  dâsè,  adv.,  [en]deçà, 
en  ici;  prép.  en  deçà  de  (de 
saî). 

694.  dâsè(è,  f.  -ifâ,  dan- 
seur (dâsa). 

694.  *dâsu,  adv.,  en  haut 
(de  sus). 

695.  dâsïinb,adv.,  en  haut, 
là-haut  (de  sus  en  aut). 

696.  dâvâ,  prép.  et  adv., 
avant  ;  devant  ;  s.  m.,  devant 
(davant  <  de-ab-ante). 

697.  àâvàla,  v.  n.,  descen- 
dre; act.,  descendre  [une 
côte,  un  escalier]  ;  faire  des- 
cendre [un  escalier  ;  de  che- 
val] (devalar,  de  valle). 

698.  dâvâlâdu,  m.,  des- 
cente, spécr  chemin  en  pente 
(dâvâlà). 

699.  dâvâsà  kê,  avant  que, 


1 .  La  forme  actuelle  ne  peut  se  rattacher  phonétiquement  à  de-reire, 
qui  a  été  altéré  en  *de-rer. 


64 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


régit  Vinf.  (de  +  avansas,  de 
avansar). 

700.  dâvâté,  m.,  tablier  de 
femme  (*davantel  ;  cf.  da- 
vantaï). 

701.  dâvàtêlî{â,  f.,  tablier 
de  grosse  toile  pour  les  gros 
ouvrages  (â.*davantel). 

702.  dâvyinà  et  dtvyina, 
deviner  (divinare). 

703.  f  dâvyinétâ,  devi- 
nette. 

704.  dâvyin$è,  s.  m.,  ce- 
lui qui  devine  facilement. 

705.  f.  udâ,  niais, 
bête  (cf.  Très,  darut). 

706.  a)  dé?,  dix  (dëce). 

707.  (3)  dais  [d'église] 
(discu  ;  profr  repris  au  fr.). 

708.  a)  d[è],  plus  rar*  dâ, 
prép.,  de;  partitif,  du,  des. 
Cf.  Morph.  96,  203  (de). 

709.  g)      m.,  doigt  (di- 

GITU  >>  *DÏTU). 

710.  de,  f.,  dent  (dente). 

711.  dè£tf,  loc.  adv.,  d'en 
bas  (d'en  bas). 

712.  m.,  dé  à  cou- 
dre ;  digitale  (*dïtale  >  de- 
daï). 

713.  *dêdodâ,  f.,  ancien  dé 
de  tailleur  (dêdd). 


714.  dèdyè,  adv.,  dedans 
(de  dint\). 

714  bis.  dèdyi,  dédit  [dyi]. 

715.  dedywe,  plus  rar*  de- 
dyô  et  dfdtyd,  personne,  nég{ 
(dengun  et  *desgun,  Morph. 
94)- 

716.  f  dèfietU,  â,  diffi- 
cile. 

717.  difedri,  défendre, 
protéger  ;  interdire  (défen- 
dre). 

718.  f  dèfesâ,}.,  défense, 
spèâ  interdiction. 

719.  dèfô,  m.,  [faire]  dé- 
faut, manquer;  défaut,  vi- 
ce; défaut  en  justice  (de  et 
fauta). 

720.  dèjô{à,  adv.,  dehors 
(de  foras).  Cf.  f<$â. 

721.  déjémâ,  dixième, 
(det%;  sunr-  &•)• 

722.  dèjè^à,  désirer;  sè  fà 
déjémâ,  il  se  fait  attendre 
(desiderare  ;  prob1  repris  au 
fr.). 

723.  dejçeu,  dix-huit  (det%- 
uoit). 

724.  dèjùiyêmâ,  dix-hui- 
tième (dejœu;  suff.  fr.). 

725.  dêkâkêlyâ,  quelque- 
fois, parfois  (de  co[l]ps  que 
lai  a). 


GLOSSAIRE 

726.  dètnâdà  et  dâmâdà, 
demander  (de-mandare)  . 

727.  *dçmê,  s.  m.  pl.,  la 
dime  (decimu  >>  desme). 

728.  dêniènà,  remuer,  se- 
couer ;  emploi  pronom,  (de- 
menar). 

729.  7  dèmènyà,  dimi- 
nuer. 

730.  *j*  dèmènyiieœii,  dimi- 
nution [de  prix]. 

731.  dèmô,  demain  (dé- 
ni an  e). 

732.  -j-  dèmivi%elà,  f.,  de- 
moiselle, jeune  fille  bien 
élevée. 

733.  dënô,  d'en  haut  (d 
en  mit). 

734.  y  dêpèdrè,  dépendre 
[de  qqn  ou  de  qc]  ;  ko  dipe, 
ça  dépend;  le  p.  p.  est  qqf. 
dîpèdyu  (du  fr.,  pron.  «  dé- 
pendre »). 

735.  dèpœu  et  dïpœu,  prép. 
et  adv.,  depuis  (d-en-pois, 
des-pois,  Morph.  94,  211). 

736.  dèrsetè,  dix-sept  (det%. 
set  >>  des-set). 

737.  dèrsètyémâ,  dix-sep- 
tième (dèrsêt;  suff.  fr.). 

738.  f  désàbrè,  décembre. 

739.  dêsu,  adv.  et  s., 
dessous  (de-subtus). 


GÉNÉRAL  65 

740.  dès%ibrê,  adv.   et  s., 
dessus  (de-super). 

741.  f  dëtélâ,î.,  dentelle., 

742.  dètà,  m. y  pièce  trian- 
gulaire de  l'araire,  sur  la- 
quelle repose  l'instrument. 
(dentale). 

743.  -j-  dèvô,  -ôtà,  adj., 
dévot. 

744.  -j*  dèvueœu,  dévo- 
tion ;  Jçiê  sa  =,  faire  ses 
dévotions,  se  confesser  et 
communier. 

745.  a)  dèvyi,  m.,  devin, 
qui  devine  (devinar). 

746  ,3)  j  dèvyi,  m.,  de- 
vis [de  maçon,  etc.]. 

747.  divyidxezê  [m  ï  ==], 
et  m  ï  d^e,  il  me  semble 
(m'es  [de]  vejaire;  apocope 
pour  la  2e  forme  ;  vejaire  est 
sans  doute  formé  avec  le 
subj.  deve^er). 

748.  deXènâ,  f.,  dizaine 
(deti). 

749.  f  dê^êstyœu,  f.,  indi- 
gestion. 

750.  dè^nô  et  de^èno,  dix- 
neuf  (det^  nôu). 

751.  dè^nôvyémâ  [et  dè%è-~\, 
dix-neuvième  (dè^nô,  suff. 
fr.). 

752.  dibânà,  -àdâ,  décorné, 


66  GLOSSAIRE  DU  PA' 

en  parlant  d'un  bœuf,  etc.  ; 
fig.9  déchaîné,  furieux  (bà- 
na). 

753.  f  dïbârâsà, débarras- 
ser. Cf.  dîtrâmà. 

754.  dîbàtrê,  débattre  [un 
prix];  pron.,  [se]  débattre 
(pâtre). 

755.  f  f  dîbrâlyà,  -àdâ, 
débraillé. 

756.  dïbrâyà,  déculotter  ; 
emploi  pronom .  (brayâ) . 

757.  dibubyilyà,  enlever  la 
chassie  (bùbyilyâ). 

758.  dïbùdr à,  gâcher,  faire 
du  gâchis  (Cf.  Très,  bôudro, 
bourbe). 

759.  dïbunètà,  décoiffer, 
enlever  le  bonnet  ;  pronom, 
(bipnè). 

760.  dïbùtsà,  déboucher 
[une  bouteille,  etc.]  (butsà). 

761.  dïbyilyà,  déshabiller; 
pronom,  (byilyà). 

762.  a)  f  dUèdà,  décider; 
pronom,  se  décider. 

763.  (2)  dï-eèdà,  -àdâ,  dé- 
cidé, vif,  réveillé  (Fusion 
entre  l'ancien  deissidat ,Mél. 
123,  [deHxciTARE], et  «  déci- 
dé »). 

764.  -[dîdïnyà,  dédaigner, 
mépriser. 


)IS  DE  VINZELLES 

765.  didinyu,  u^â,  dédai- 
gneux, méprisant  (dîdinya). 

766.  dîdyô.  V.  dèdywe. 

767.  dïd^à,  déjà  (fa,  re- 
fait sur  le  fr.). 

768.  dïd^ârdyinà,  faire  le- 
ver de  bonne  heure,  terme 
plaisant  (dyàrdyï). 

769.  didçâryà,  déchausser 
la  vigne  (*des-farr-eiar,  de 
garra,  C.  ;  M.  L.,  3690). 

770.  *dïd^unà,  variante 
archaïque  de  d^unà. 

771.  dïfi(ê,  défaire  (des- 
faire). 

772.  dïfàdrinà,  f.  -àdâ, 
qui  a  l'air  égaré,  affolé  (de 
pldre  <C  fulgure). 

773.  dïfûlà,  f.  -àdâ,  dé- 
coiffé, nu-tête  (*desfolat,  de 
fullare). 

774.  àigâà%a,  dégager  ; 
emploi  pronom.  ;  dïgâd^à,  -àdâ, 
dégagé,  leste,  adroit  (gàd~è). 

775.  digârnyi,  dégarnir 
(gârnyi). 

776.  f  digârpyi,  déguer- 
pir. 

777.  dîgrâmà,  enlever  le 
chiendent,  défricher  (grà- 
mè). 

778.  dïgràpyi  [sè  =],  se 


GLOSSAIRE 

délasser,  se  remettre  de  sa 
fatigue  (grâpyi). 

779.  dïgrâvà,  enlever  les 
pierres  {grava). 

780.  digrwâlyà,  décrasser 
(grwilyâ). 

781.  "j*  dîgîirdyi,  dégour- 
dir, au  propre  et  fig.  ;  dlgur- 
dyi,  -idâ,  dégourdi,  déluré. 

782.  -j*  dîgttlà,  dégueuler, 
vomir,  terme  trivial,  spéc*  en 
parlant  des  bêtes. 

783.  dïgutà,  dégoûter 
(gostar). 

784.  dïgut-eè,  dégauchir, 
remettre  d'aplomb,  arran- 
cher   gauchir,  cf.  gotsè). 

785.  digzvi^à,  [se  =\ 
parler  avec  recherche  (des- 
goisar,  rac  *gôs-). 

786.  dïkâka,  enlever  de 
sa  coque  [un  fruit]  (kàkâ). 

787.  dtkâlyà,  décailler  ;  n. 
et  pronom,  (kâlyà). 

788.  dikàreœu,  discrétion; 
gage  |  dans  les  jeux  de  société] 
(discretio,  S.). 

789.  dîkâtsètà,  décacheter 
[une  lettre]  (kâtsè). 

790.  y  dikâtyi  [se  ==],  se 
décatir,  vieillir. 

791.  dïkâ%à,  f.  -àdâ,  grin- 
cheux, grognon  (" 'descarat, 


général  67 

M.,  de  car  a  <  cara,  Gr.). 

792.  dïkâ%tmà  [sè  =],  se 
décarêmer,  faire  bombance 
en  sortant  du  carême  (kâ%ï- 
niâ). 

793.  dlklyàvtla,  désar- 
ticulé, en  parlant  d'un  cou- 
teau (Jrfyâvé). 

794.  f  diUyàza,  déclarer, 
spècx  en  matière  d'impôts. 

795.  f  diklyâfyâecpu,  décla- 
ration ,  id. 

796.  dikôgrei  [sè  =],  se 
démunir;  èsè  —,  être  dé- 
pourvu (kôgrèi). 

797.  dïkôpâsà;  dépasser 
(qqn.  en  marchant)  (^"dès- 
compas  sar,  de  passar). 

798.  dïkôvèdyudâ,  f.  dé- 
convenue (d.  desconvenir). 

799.  dïkbvènyi,  [en]  dis- 
convenir (desconvenir). 

800.  dïkrâsà,  décrasser, 
spécx  débarbouiller  ;  emploi 
pronom,  (kràsâ). 

801 .  dîkrttyânà,  devenir 
fou  (krityâ). 

802.  dïh^è,  découdre 
(k%i%è). 

803.  j  dikupà,  découper 
[une  volaille,  etc.]. 

804.  dïkurdyd,  décorder, 


68  GLOSSAIRE  DU  PAT 

délier (descordiar,  ou  -deyar). 

805.  dikurtsà,  décrocher 
(rac.  de  hprtse). 

806.  dtkùrtsêtà,  spéc1  :  sè 
d.  I  êstumà,  propx  se  «  dé- 
crocheter »  l'estomac,  en  par- 
lant des  efforts  quon  fait  en 
vomissant  beaucoup  (d.  hir- 
tsè,  ou  du  précéd.). 

807.  dïkutà,  dégoiser  [de 
méchants  propos],  (discu- 
tare,  S). 

808.  f  dikuiâdià,  décou- 
rager; emploi  pron. 

809.  dïkùtyilyà,  v.  act., 
enlever  la  coquille  à  (kutyi- 

W). 

810.  dikwânà,  f.  -àdâ, 
[animal]  qui  a  la  queue  cou- 
pée ;  [pot]  qui  a  perdu  son 
anse  (kwà). 

811.  dïlàdà,  -àdâ,  dé- 
voyé, coureur  ;  [chien] 
errant,  qui  court  les  champs 
(landa,  C). 

812.  dilï%à,  enlaidir;  em- 
ploi pron.  (^deslai^ar1  <C 
*dis-laid-ire,  -are,  rac.  G  ; 
cf.  tydê). 

813.  dïmà,  entamer  beau- 
coup [un  gâteau,  etc.]  (des- 
mar9  de  décima). 

i  .  L'ancienne  langue  a  îai^ar, 
même  racine  que  ht  il  =  laid. 


OIS  DE  VINZÈLLES 

814.  dîmâdrèlyà,  f.  -àdâ, 
dépenaillé  (profr  de  «  man- 
drille  »). 

815.  dïmârfyi  [sè  =r],  se 
dégourdir,  se  réchauffer  les 
doigts  (màrfyè). 

816.  dïmâtsà,  démancher; 
emploi  pron.  ;  fig.  sè  =,  se 
donner  beaucoup  de  mal 
(niàtsè). 

817.  *dimei,  dîmeur, 
agent  chargé  jadis  de  lever 
la  dîme  (desmeir'). 

818.  dïmè^ûlà,  -àdâ,  très 
fatigué,  propt  «  dé-moellé  » 
(jnèxjdâ). 

819.  dimôtà,  démonter  ; 
fig.  stupéfier  ;  pp.  dkmôtà,  dé- 
monté,  furieux  (montar). 

820.  dînâryà,  -àdâ,  dé- 
charné, maigre  (*desnerviat, 
de  nèrviar). 

821.  dinû^çi,  dénouer 

822.  dïnyi\à,  dénicher, 
emploi  rare,  cf.  fulà;  empê- 
cher de  couver  [une  poule]; 
p%dâ  dmyixàdâ,  poule  «  sor- 
tie de  son  nid  »,  ahurie 
[s'emploie  comme  terme  de 
comparaison]  {jiyi^à). 

823.  diôlyà  [sè  =],  s'arra- 

souiller,  laiçura  (et  laidura),  etc., 


GLOSSAIR] 

cher  ou  se  tordre  un  ongle 

m). 

824.  dïpârlà,  parler  sotte- 
ment,  déraisonner  {parla). 

825.  f  dîpârtâmè,  dépar- 
tement [division  de  la 
France]. 

826.  dïpârtyi,  répartir 
[Fimpôtj  ;  sè  =,  se  brouiller, 
se  fâcher  {partir). 

827.  dlpârtyuœu,  f.,  ré- 
partition [de  l'impôt]  {dï- 
pârtyi). 

828.  dîpartyitœr,  répar- 
titeur (crois1  entre  dipârtyi 
et  «  répartiteur  »). 

829.  dïpârlà,  déprécier 

(pânà). 

830.  dtpatà  [sè  =],  se  dé- 
pêtrer, sortir  de  la  boue 
(pàtâ). 

831.  dïpâtèlà  [sè  =],  se 
disloquer  ;  fig.  se  dépêcher 
en  s'agitant  (semble  une  fu- 
sion entre  ipàlâ  et  «  pante- 
ler  »). 

832.  dïpâzêd^à,  dépareil- 
ler, placer  irrégulièrement 
(pâlêdtf). 

833.  dîpèdrê,  dépendre, 
détacher  (pedrè). 

834.  dlpêd^à,  enlever  la 
poix  ou  qc.  de  gluant  ;  em- 


GÉNÉRAL  69 

ployé  surtout  pronom1  (pèd?â). 

835 .  f  f  dïpètsâ,  f. ,  dépêche 
télégraphique . 

836.  f  dîpïtsà  [dïpèts-]  [sè 
=],  se  dépêcher. 

837.  dïpîtârnà  [sè  =], 
littér1  se  «  dépoitrailler  », 
mettre  sa  poitrine  à  l'air 
(pïtàrnâ). 

838.  dïplâzè,  -etâ)  déplai- 
sant, désagréable  (plâ^e). 

839.  diplelè,  déplaire  (plè- 

840.  dïpœu.  Cf.  depœu. 

841.  *j-  dïprâvàdâ,  seul1 
dans  :  lyegâ  dïprâvàdâ,  mau- 
vaise langue,  personne  médi- 
sante (refait  d'après  «  dépra- 
vée »). 

842.  dïpîità,  dépoter  (de 
pot  —  pot). 

843.  -j-  dîputà,  s.  m.,  dé- 
puté. 

844.  dïpivi^ima,  littér1 
«  dé-poisonner  »;  fig.  pu- 
rifier (pwi%u). 

845.  dïrâêênà,  déraciner 
(râtènâ). 

846.  duàgânà,  vomir, 
terme  grossier  (râga). 

847.  dirâmà,  écarter  le 
foin  pour  la  première  fois 
(ràmâ). 


7o 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


848.  dtrâlsêlà,  enlever  le 
brou  des  noix  (rat se). 

849.  dïrèdyi,  déraidir 
(rêdè). 

850.  (ùrèdyidâ,  s.  /.,  [en 
dire  une]  raide  (dirèdyi). 

851.  -J-  dîrèjœu,  s.  f.,  mé- 
chant propos,  mauvaise 
action  ;  cf.  rêvâlyi (dérision). 

852.  dîrêtèià,  désaltérer 
(rètèia). 

853.  -j-  tÊrutà,  dérouter, 
désorienter. 

854.  dîrutyi,  dégourdir, 
rendre  leste  (rutyt). 

855.  dîrunyi,  fondre  en 
parlant  de  la  neige  (contrac- 
tion de  desrev[e\nir  ;  doublet 
morph.  de  d\\tvtnyi). 

856.  dirunyimè,  m.,  fonte 
de  la  neige;  dégel  (dîrunyi). 

857 .  disâbà,  pressurer 
(sàbâ). 

858.  dis  abat  à,  -ad  a,  fu- 
rieux (d.  sabat  =  sabbat; 
cf.  ensabatat). 

859.  dttâtsà,  détacher  (tà- 
tsâ). 

860.  dïtedrè,  détendre 
(tçdrê  a). 

861.  d'ilôrst,  détordre 
(torsè). 

862.  dttrâmà,  débarrasser 


de  la  vaisselle  la  table  ou  la 
pièce  ;  mettre  en  ordre  (*de- 
straminare). 

863.  ditràmâ,  f.,  réduit, 
débarras  (dïtràmà). 

864.  *  dltrâpânà,  [se  =] 
ïèstuma,  s'abîmer  l'estomac 
[par  des  efforts]  (estrepar). 

865.  ditrâsunà,  réveiller 
en  sursaut  (*destre-sonar 
pour  *desentresonar,  où  sonar 
d.  somnu;  cf.  Très,  destres- 
souna  et  entresouna). 

866.  dïtred^è,  mettre  en 
ordre,  ranger  (de-stringere) 

867.  dïtrèpà,  détremper 
(trepa). 

868.  dïtripânà,  adj.  [êstu- 
ma  =],  [estomac]  déchiré 
[par  des  efforts]  (*estripar,  de 
tripa). 

869.  dîtsàbâlyà,  enlever  la 
jarretière;  p.  p.  -à,  àdâ,  qui 
a  perdu  sa  jarretière  (tsâbà- 

¥)■ 

870.  dttsârd%à,  décharger 
(jsârd^à). 

871 .  dïtsârnà,  -àdâ,  dé- 
charné (charn). 

872.  dîtsà,  seul1  dans  :  âpé 
dttsô,  déchaussé  (deschaus,  s. 
v.  de  deschaussar). 

873.  ditsârà,   litlx  dése> 


glossair: 

chauffer,  rafraîchir  (tsttra). 

874.  dits  usa,  déchausser 
(tsusà). 

875.  dtvârdyà,  cueillir 
avant  la  maturité  (desverdiar 
ou  *desverdeiar,  rac.  vert). 

876.  dïvedrè,  déprécier  une 
marchandise  (vçdrè). 

877.  -j-  dîvù%a,  dévorer; 
fig.     =,  se  dépêcher. 

878.  dtvulyày  réveiller  (vu- 
lyà). 

879.  dïvwidà  (dtvwè-), 
dévider  (ywidà). 

880.  dîvwidi(â,  f.,  dévi- 
doir (dïvwidà,  suff.  -eira). 

881.  dïvyi^ây  f.,  limite  de 
deux  champs  (* 'desvisa,  pour 
devisa), 

882.  dévier,  «.  (en 
parlant  de  l'araire,  etc.)  ; 
fig.  ^  =,  se  démettre  [l'é- 
paule, etc.]  (desviar,  de  via]. 

883.  dïiètà,  déshériter 
Qlètà). 

884.  dïièvènyi,  reprendre 
connaissance,  revenir  à  la 
vie  (desre-venir .  Cf.  dîrunyi 
<  des-rev[e]nir) . 

885.  fif/V,  m.,  touffe  de 
feuilles;  cf.  kré(s.  verb.  de 

886.  d/é,  nég.  plus  forte 


GÉNÉRAL  7 1 

que  pà  (genus  >  gens  > 

887.  djèbrê,  givre  (gibre). 
888. 4jêbrêlyà,  moucheter, 
saupoudrer  (djèbrè). 

889.  f         et  f  f 
gifler. 

890.  f         et  f  f 
gifle. 

891.  4jêdjêvâ,  sorte  de 
mal  de  dents,  agacement  des 
gencives  (gingïva  >>  gengiva; 
cf.  d%ûje). 

892.  f  i/^o,  et  f  f  /^o, 
gigot  de  mouton. 

893.  ijegb,  joncs  verts 
[non  cueillis];  cf.  dzp,  dçiï'è 
(juncu  >  d^ile  -f-  suff.  #/; 
w  à  l'at.  >  y). 

894.  djêklyà,  fr.  pop. 
«  gicler  »  [vient  du  S.-E.], 
jaillir  (gisclar). 

895.  djêklyàdâ,  f.,  jet 
(djêklya). 

896.  f  i/We  et  f  f 
gilet. 

897.  4jêpà  [sè  =],  se  col- 
ler [les  doigts]  (*gispar,  de 
gypsu,  SS.  ;  cf.  gip,  gipier 
et  Très,  gispa  et  agipi). 

898.  f  m.,  éry- 
sipèle  ([éry]sipèle  -f-  infl. 
«  père  »  et  djèpa). 


72 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


899.  ijètà,  jeter;  pousser 
ses  feuilles  Çgitar). 

900.  ijèvà,  juter,  jaillirez 
parlant  du  pus,  d'une,  tige  de 
pissenlit  coupée,  etc.  (p.-ê.  d. 
de  jus  après  la  chute  de  s  ?) 

901.  djèvâ,  plante  à  fleurs 
blanches  qui  jute. 

902.  djèyâ,  f.,  géri  au 
pl.,  giries  [faire des  =],  céré- 
monies (*giria  de  girar). 

903.  4j$è,  m.,  moineau 
(*girét  de  girar).  Cf.  pàsê\a. 

904.  djuijèlyà,  coupeter, 
bousiller,  abîmer. 

905.  f  daube. 

906.  dôbrezp,  terme  d'in- 
jure (dombre  <C  domine  -|- 
fin.-RUM,  S.,  cf.  bôbqlp). 

907.  dàfà,  dompter  (do- 
mitare). 

908.  -fdôtâ,  f.,  dot. 

909.  f  dœlyè,  deuil. 

910.  i$r;  /.,  orvet  (ana- 
dolh,  amputé  par  confusion 
avec  a  de  l'art,  la,  et  avec 
l'art.  [u]na  ;  IV  est  dû  à  une 
fausse  régression  ;  cf.  At. 
ling.,  952) 

911.  dœu,  dû,  spécx  dans  : 
tsâtywesô  dœu,  chacun  son  dû 
(s.  verb.  dti%è). 

912.  drà,m.,  drap  {drap). 


913.  drâd^ènâ,  criblure 
(^dragena,  d'un  type  préla- 
tin,   du  S.-E.,    *DRAG1A  = 

crible  à  blé;  cf.  915). 

914.  drâmà,  appeler,  faire 
venir  (altération  de  brâma). 

915.  drâyà,  se  sauver, 
courir  (d.  drai,  tamis  [Lé- 
vy],  même  rac.  que  drâ- 
d^ènâ). 

916.  drei,  f.  dritâ,  droit 
(en  droite  ligne)  ;  opposé  à 
«  gauche  »  ;  s.  f.  la  dritâ,  la 
droite  ;fig.,s .  m.  drei,  [avoir 
le]  droit  (directu  >  dreit). 

917.  drisa,  dresser  (un 
cheval,  un  enfant, etc.)  (*di- 
rectiare). 

918.  drôlà,  sangloter  {de- 
rotlar  ?). 

919.  a)  f  droit,  -à,  s., 
enfant,  adolescent;  garçon, 
—  fille. 

920.  g)  f  f  drflèy-âM)', 
drôle. 

921.  drôlyâ,  f.,  sentier; 
perche  pour  abattre  les  noix 
(Cf.  Très,  draio  <^*dralha). 

922.  dru,  f.,  drudâ,  fort, 
robuste  (druth-,  G.). 

923.  a)  du,  f.  diisâ,  doux 
(au  goût)  ;  fig.  doux  (de 
caractère)  (dulce). 


GLOSSAIR 

924.  3)  du,  f.  dwà,  deux 
(duos,  duas). 

925.  dulur,  f.,  douleur 
(dolore). 

926.  d%irlè,  f.,  durlêtâ, 
petit  garçon,  petite  fille 
(dim.  droit  a). 

927.  durlyà,  abattre  les 
noix  (drôlyâ). 

928.  durmyï,  dormir  (dor- 
mire);  p.  p.  durmyi,  -Ida, 
endormi. 

929.  durmyilyu}-ti%a,  adj., 
dormeur  ;  somnolent  (dur- 
myï) . 

930.  dtpr^è,  ramener  à  l'é- 
table  [un  animal]  (urgere, 
R.  xxx,  119). 

931.  f  dûblà,  doubler  [un 
vêtement]. 

932.  dublê,  double (dobte). 

933.  f  dublnlâ,  doublure 
[de  vêtement]. 

934.  dudçè,  douze  (duo- 
deci  >  *  doigt,  au  lieu  de 
dot^e). 

935.  dud^ènâ,  douzaine 
Cdotge). 

996.  dudzjémâ,  douzième 
(dùdtf  et  suff.  fr.). 

937.  dujè,  doisil  de  ton- 
neau (*dûcîculu). 

938.  dulë,  -lia,  adj.,  do- 


général  73 

lent,  qui  se  plaint  (dolent, 
pp*  dolere). 

939.  âumçtrè  kê,  pendant 
que  (dum  interi  >>  do- 
mentre,  puis  *deumentre  d'a- 
près Fart,  deu  <  ^/). 

940.  dwwà,  donner,  faire 
cadeau  de.  Cf.  bilà  (do- 
nare). 

941.  dunèlê,  f.  -îlâ,  don- 
neur, qui  aime  a  donner 
(rf  /mÂ). 

942.  dusa,  t.,  quartier  de 
noix  (*dolsa,  N.  Ess.  244, 
M.  L.  2726). 

943.  dusâmê,  doucement, 
lentement  (du  a). 

944.  f  dutè,  spéc1  dans  : 
se  dutê,  sans  doute. 

945.  dtiià,  dorer  (daurar). 

946.  v.,  devoir  (de- 
bere). 

947.  dibélâ,  f.,  douve  de 
tonneau  (dogella). 

948.  divjzê,  m.,  petit  pot 
à  anse  (ûtre). 

949.  dyà,  m.,  fouet  (de 
l'interj.  «  dia  »  ?) 

950.  dyâblâtu,  diablotin, 
au  sens  propre  et  fig.  (dy ci- 
ble). 

951 .  dyàblè,  diable  ;  fig. 


74  GLOSSAIRE  DU  PAT 

enfant  remuant,  et  adj., 
remuant  ;  poêlon  (diabolu, 
SS.)- 

952.  dyàrâ,  guerre  (wer- 
ra,  G.). 

953.  dyàr[yè,  -â,  plus  rarx 
gàrlyè,  louche   (guérie,  de 

DWERH-,  G.). 

954.  dyàsâme,  on  dirait 
[régit  «  que  »  et  l'ind.] 
(type  *dyqsâ  -\-  suff.  adv. 
-âme,  cf.  Mich.  diasso  ;  *dya- 
sâ  dérive  peut-être  de 
diriat^). 

955.  dye,  dans  (dé-ïntus 
>>  dint%). 

956.  f  dyedâ,  f.,  dinde 
(du  fr.,  pron.  didè). 

957.  dyèdu,  dindon  (dyç- 
dâ). 

958.  dyi,  s.  m.,  dit,  affir- 
mation, mot  rare,  spéc1 
opposé  à  dèdyi  (d.  dire). 

959.  -fdyidà,  guider,  con- 
duire. 

960.  f  dyidâ,  £.,  guide 
[du  cheval]. 

961.  dyid^œu,  jeudi,  et 
[lè]  d^àu.  Cf.  dyilyu  (di- 
jueus). 

962.  f  f  dyifè(è,  -~etâ, 
différent  ;  f  loc,  kw  i  dyi- 
fèzè,  c'est  différent. 


)IS  DE  VINZELLES 

963.  f  -f  dyijt\a,  digérer. 

964.  -j-  dyïlyqmè,  m.,  pâté 
aux  pommes  (Guillaume). 

965.  dyilyu,  lundi  (dilus). 
S'emploie  après  l'article 
sans  dyi-,  comme  tous  les 
noms  de  la  semaine,  sauf 
«  dimanche  »  :  cf.  ve  dyilyu, 
il  vient  lundi,  et  ve  lè  lyu, 
il  vient  le  lundi. 

966.  dyimàr,  mardi,  et 
[lè]  màr  (dimart%). 

967.  dyimé,  demi  (*dimë- 
diu). 

968.  dyimékrè,  mercredi, 
et  [lê\mékrê  (dimercres). 

969.  dyimetsè,  dimanche 
(die  dominica  ctr  en  *dïe- 
mïnïca  >>  dimenche). 

970.  -\djimovâ, guimauve, 
médicament.  Cf.  uwlà 

971 .  f  dyinà,  dîner,  emploi 
rare  —  dans  un  proverbe  — 
ou  néologique  ;  faire  dîner, 
rare. 

972.  f  dyiyyà,  guigner. 

973.  f  dyinyâ,  guigne, 
guignon. 

974.  f  dyirlàdâ,  guir- 
lande. 

975.  dyisàtè,  samedi,  et 
[lé]  sàtè  (dissapte). 

976.  f  f  dyishir,  dis- 


GLOSSAIRE 

cours;  au  pl.,  bavardages. 

977.  7  dyishwcpu,  discus- 
sion. 

978. 7  -fdyiskutà,  discuter. 

979.  f  dyisputà,  disputer; 
emploi  pronom. 

980.  f  dyisputà,  dispute. 

981 .  dyivçdrê,  vendredi, 
et  [lé]  vedrè  (divendre). 

982.  f  4ykà  [â  sa  =],  [à 
sa]  guise. 

983.  dyfiê,  dire  (dïcere). 

984.  dyœu,  Dieu  (Deu  > 
dieu). 

985.  dyulyâ,  aiguille 
(acûcula  >  agulha). 

986.  dyur,  f.  dyii^â,  dur; 
fig.  sans  pitié,  avare(DÛRu). 

987.  dytîtê,     m.,  dette 
(dieute  <  debitû). 

988.  dyu^à,  aiguiser  (acu- 
tiare  >>  agu\ar). 

989.  dyu^â,  f.,   pierre  à 
aiguiser  (dyu%a). 

990.  dyu\a,  durer  ;  endu- 
rer (durare). 

991 .  a)  d%à,  et  d^â,  d^âtyi, 
Morph.  209  et  229-30, 
voilà,  voici  (Ja  <  Ja[m], 
ja-aqw). 

992.  g)  ^à,  s.  m.,  touffe 
d'herbe  (*jaciu). 


GÉNÉRAL  75 

993.  d^àbârdzh,  piétiner 
(Jamba  -f-  brejar). 

994.  *d^âbrê,  écrevisse. 
Cf.  tkârvyisê  (*gammaru 
pour  cammaru,  Gr.). 

995.  d\àbu,  jambon  (Re- 
fait sur  le  fi:.,  cf.  Introd.). 

996.  d\cibyà,  f.,  cage 
(*gavea  pr.  cavea  ;  le  trait1 
du  v  montre  que  le  mot 
n'appartient  pas  à  la  couche 
ancienne  du  latin  vulg. 
Cf.  fr.  cage,  et  geôle). 

997.  dxâbyi,  se  tenir  tran- 
quille, cesser  (d.  de  jamba  ?) 

998.  d^àfyi,  crocfdechienj 
(jaf +  suft-  ~h  de  *gafa, 
M.  L.  3633). 

999.  d$kê,  jacque,  imbé- 
cile {Jaque  <  Jacob). 

1000.  d*âlà,  geler,  sens 
propre  (gel are). 

1001.  d^âlàdâ,  gelée, 
sens  propre.  Cf.  jêléyâ  (d^âlà). 

1002.  ffdiâlu,  f. 
jaloux. 

1003.  d\àlyinà,  f.,  *  vieille 
poule  ;  truie  stérile  (gal- 
lina). 

1004.  d^âlyu,  jeune  coq 
(d.  *jalh  <  *galliu,  cf.  d%ë). 

1005.  *d%âmê,  jamais.  Cf. 
jâmè  (Ja  niais). 


76  GLOSSAIRE  DU  PA 

1006.  d^âné,  genêt  com- 
mun. Cf.  gri%u  (*genistu). 

1007.  d^ânêbrà,  m.,  gené- 
vrier (*JENIPERU,  M.  L. 
4624,  -(-  Suff.  ACIU). 

1008.  f  d^ânèfréyâ,  f . , 
œillet  mignardise  (giroflée 
pron.  «  geroflée  »  >>  *gero- 
frée  [assim.  r  -f-  1]  '>  *d%ere- 
fréya  >  *d%enefreya  [dissim. 
r  +  r]). 

1009.  d^anu  [â  =],  à  ge- 
noux. Cf.  d^wânèi,  Morph. 
37  (genolh%). 

1010.  d^âpà,  japper, 
aboyer  (japp-,  on.). 

1011.  d^ârdyi,  jardin 

(*GARD-INU,  G.). 

1012.  d^ârdyinà,  jardiner 
(d^ârdyi). 

1013.  d^ârdyinèi,  f.  -f^, 
jardinier. 

1014.  d^ârd^è,  jabot  des 
poules,  fr.  rég.  «  pitre  »  (gi- 
geriu  >  *gegeir  >  *gergeir  : 
l'addoa  de  IV  est  obscure). 

1015.  d^drè,  jarret  (*garr- 
ïttu,  C). 

1016.  décida,  f.,  cruche  de 
terre  (gerula). 

1017.  d^ârmènà,  germer 
(germïnare;  cf.  èd^ârnà). 

1018.  d^ârmôy  f.  -ônâ, 


)is  de  vinzelles 

[cousin]  germain  (germanu). 

1019.  dxarnddxh.  Cf.  èdâr- 
nâdçà. 

1020.  d^ârtyivu,  f.  -%%à> 
hardi,  audacieux  (*jarret-iv- 
os,  propf  «  qui  a  du  jar- 
ret »). 

1021 .  d$$sâ,  pie  (*agatza, 
G.). 

1022.  dzâtyi,  voilà,  r/.  ^ 
(ja-aqui). 

1023.  dçâvçlâ,  javelle 

(*GABELLA,  C  ?) 

1024.  d^âvyilyâ,  cheville 
[du  pied].  Cf.  tsâvyilyâÇcLA- 
vicula  >  *cavicula  > 
*gavicula). 

1025.  a)  d^è,  coq  (*gal- 
liu  >  *jalh,  cf.  d^âlyu). 

1026.  p)  dxe  dè  bou, 
geai  (gaju>  jai  :  la  phon. 
a  amené  la  confusion  de 
jalh  et  jai,  d'où  ^  ^  bou, 
«  rf^  »  de  forêt). 

1027.  d^érmè,  germe 
(germine). 

1028.  d%esà,  arranger  [le 
feu,  la  mèche  d'une  lampe] 
(gensar,  d.  genïtu). 

1029.  d^ëtâme, gentiment; 
surtout  lentement  (d?J>tè). 

1030.  d^çtè,  -â,  gentil,  jo- 
li, beau  (genitu  >  gent;  le 


GLOSSAIRE 

m.  actuel  est  refait  sur  le  f.). 

1031.  d-ètyilyâ,  lentille, 
légume  (lenticulu  >  len- 
tilha  -f-  gent). 

1032.  d$ê.  Œdèvyid^iê.. 

1033.  *j*  ch$nà3  gêner; 
emploi  pronom. 

1034.  d^Jsâ,  gesse  (geissa). 

1035.  *  dyzè,  seul1  dans  : 
nà  d^j^ê,  aller  se  coucher 
[dans  la  grange,  ou  par  terre] 
(jacere). 

1036.  a)d~d,  jeu  (jocu). 

1037.  ,3)  dqôj  dans  :  no 
de  d%ô\  nom  de...!  juron 
(Semble  une  altération  de 
dieu). 

1038.  y  d%ô,  jonc  de  van- 
nier. Cf.  djëgd,  d%we  7. 

1039.  dzonè,  -â,  jaune 
(galbïnu). 

1040.  f  d^çyâ,  f.,  joie  ; 
iris  de  l'œil  (fr.  «  joie  », 
pron.  jote;  cf.  go). 

1041.  dçœrbâ,  gerbe  avec 
épis.  Cf.  çôrbâ,  klyàsâ,  plâdçu 
(garba,  G  ;  postule  un  e, 
comme  le  fr.  clas.,dû  peut- 
être  à  une  forme  germ.  avec 
Umlaut). 

1042.  d%œu.  Cf.  dyid^œu. 

1043.  d%uk  â,  jusqu'à  de) 
usqjue  >  *josque  [josca]  ;  Ys 


GÉNÉRAL  77 

paraît  avoir  disparu  de  bonne 
heure,  pour  une  cause  obs- 
cure). 

1044.  d^ukà,  jucher,  em- 
ploi spéc1  pronom,  et  passif 
(*jûk-are,  G.,  >  *jocar,  M.). 

1045.  d^ukâdu,  m.,  per- 
choir [pour  les  poules] 
(d%ukà). 

1046.  d%ur,  jour  (diur- 
nu  >>  jorn). 

1047.  d^urnàdâ,  journée  ; 
journée  de  travail  (d.  jorn). 

1048.  dçurnô,  s.  m.  pl., 
osier  coupé  (j ornai). 

1049.  a)  d%Ui  jus  (jûs). 

1050.  p)  d%u,  joug  [des 
vaches].  Cf.  d^ulyd,  médiane , 
rèdôdâ,  rèsênâdwjiâ,  tâlâdiuiia 
(jùgu  ;  P«  de  rf^w  vient  de 
d$lyâ). 

1051.  dtfibàr,  niais,  naïf 
(La  phon.  fait  préférer  Jau- 
bert  [Gauibertus,  Cart.  476, 
G.,]  —  cà  «  jobard  »). 

1 052 .  d^dà,  aider  ( adj u - 
tare  >>  ajudar). 

1053.  diudâ^iàtÇdiudà). 
Cf.  ai. 

1054.  ^//drt,  juger  (judi- 
care>  jutjar). 

1055.  d~iid^âmè,  juge- 
ment (jutjament). 


78 


GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  VINZELLES 


1056.  àxudxt,  juge(/W/V, 
de  jutjar). 

1057.  d%ujf\  jouir  (gau- 
dire  >►  jaunir). 

1058.  dxfyjt,  f.,  gencive 
(Est-ce  une  forme  masc.  de 

GINGIVA  :  *GINGIVU  >  *GIN- 

civu  comme  en  fr.  ?  Il  fau- 
drait supposer  un  chang1 
de  suff.  ivu  >  inu,  puis  la 
dissim.du  iern  en/; et  com- 
ment expl.  le  fém.  ?N'ya-t-il 
pas  plutôt  infl.  de  jaunir  ?) 

1059.  dtfilyâ,  f.,  lanière 
pour  atteler  les  vaches  ;  bave 
(jugula). 

1060.  f  d^ulyé,  juillet. 

1061.  dqtinà,  etfdïd%unà, 
jeûner  (jejunare  >  [je]ju- 
nar,  et  *desjunar). 

1062.  d^unèd^à.  v.  n., 
jaunir  (jaunejar). 

1063.  d%uslà9  ajouter 
(ajostar,  M., ou  conf011  avec 
dyjistè). 

1064.  f  d^ustâmè,  juste- 
ment, précisément. 

1065.  f  dtystè,  juste, 
étroit  ;  [c'est]  juste,  exact  ; 
juste,  conforme  au  droit. 

1066.  f  chpyà»  j°yau> 

bijou . 

1067.  dxuqt,  imbécile 


(d%u%L,  Gloss.  onomast.). 

1068.  d{ulà,  jurer,  prêter 
serment  ;  dire  des  jurons 
(jurar) . 

1069.  *d%ulâmê,  action  de 
jurer  (jurament). 

1070.  -f  d%wà,  jouer.  Cf. 
a\o  a. 

1071.  d^wâ-fenâ,  propr 
«  Jean-femme  »,  homme 
efféminé. 

1072.  d%ivànâ,  f.  narcisse 
(Joana) 

1073.  dçwânçi,'  genou. 
Cf.  àxanu  (genuculu  > 
genolh) 

1074.  dzivârio,  fromage  du 
pays  [fait  à  la  Saint-Jean] 
(Joan  +  suff.  aï). 

1075.  a)  dywè,  juin  (jû- 

NIU). 

1076.  g)  d%iùë,  [à]  jeun 
(jejùnu  >  {je]iun). 

1077.  y)  *d%wè,  petits  joncs 
qu'on  mettait  jadis  dans  les 
anciens  corsets  [cf.  kôr]  des 
robes  (juncu). 

1078.  c)  dtfuë,  joint  (junc- 

TU). 

1079.  f  d^ivêdrè,  joindre. 

1080.  *f  dzwèi,  juif  (du 
fr.  «  juif  »  pron.  juï). 

1081.  d%wftâ3  f.  pl.,  join- 


GLOSSAIRE 

tures  [du  membre]  (junc- 

TAS). 

1082.  d^wjnè,  -a,  jeune 
(juvene  >  joven  ;  refait 
sur  un  f.  *jovena  ^>  *joena). 

1083.  d^ibinésâ,  jeunesse 
(croist  entre  d^ïvinê  et  fr. 
«  jeunesse  »). 

E 

1084.  a)  ê,  conj,  et  (et). 

1085.  £)  é,  seul1  dans  :  dé 
mâtyi,  ce  matin  (d'est  mati  ; 
<  iste). 

1086.  y)  é>  interj.,  eh! 
pour  appeler  ;  pour  expr.  la 
surprise. 

1087.  è,  m.,  ail  (alliu). 

1088.  iu ter j.,  pour  arrê- 
ter les  chevaux,  les  vaches. 
Cf.  r. 

1089.  a)  è,  prép.  en, 
Morph.  163,  221  (in). 

1090.  p)  £  Cf.  «2. 

1091.  y)  h  interj.  hein? 

1092.  0)  ë.  Cf.  ww. 

1093.  èfà,  loc.  adv.,  en 
bas  (g«  bas). 

1094.  f  êMrà,  embarras; 
fig.  [faire  des]  embarras. 

1095.  -çèbârâsà,  embarras- 
ser. 


GÉNÉRAL  79 

1096 .  ebê,  interj . ,  eh  bien, 
interr.  ou  excl.  (è,  be). 

1097.  f  ebècèlè,   -â,  s. 
imbécile. 

1098.  êbïtyà,  embêter  ; 
emploi  pronom,  (d.  bétyâ, 
sous  rinfl.  du  fr.). 

1099.  j ëbrâsa,  embrasser, 
donner  un  baiser.  Cî.bwi^à. 

1100.  ebràse^t,  qui 
aime  à  embrasser  (d.  èbrâsà). 

1101.  ebràya,  charger  [un 
char  de  foin]  (brâya). 

1101  bis.  ebunyi,  nombril 
(embonilh). 

1102.  eeê,  ainsi  (*antius- 
sic). 

1103.  èdâkâ,  quelque  part 
(p.-ê.  en-de-qu-on,  où  on  <C 
unde  ;  à  Ambert,  Mich., 
Gramm.  anv.,  p.  133,  con 
(ko)  —  où  relatif,  <C  qu-on, 
et  m  dorow  =  qq.  part  ;  la 
finale  aurait  été  influencée 
par  celle  de  quicbm,  etc. 
Morph.,  92). 

1104.  edàrlyè,  m.,  dartre; 
vide  dans  la  barbe.  Cf.  dartâ 
(derti  [M.  L.]  >  Htrli  — 
infl.  ?  1—  préf .  en). 

1105.  èdârnâd^à  et  d%âr- 
nâdfà,    m.,    pie  grièche 

DARN-,     C.   ?,    +  AGATZA, 


80  GLOSSAIRE  DU  PA 

G.  >  damajas,  M.  L.  2478  ; 
la  ire  forme  a  ajouté  le  préf. 
en,  la  2e  a  assimilé  d  à  d%). 

1106.  edjènà,  s.  f.,  per- 
sonne très  désagréable  (de 
engenhar,  tromper  <  *inge- 
niare  ;  on  devrait  avoir  ny 
et  non  n). 

1107.  edrei,  endroit,  lieu 
(endreif). 

1108.  *èdyâlâ,  f.,  anguille 
(anguïla,  M.  L.  461  > 
anguiîa,  enguila,  >>  *enguia- 
la). 

1109.  -J-  edyilyà,  anguille. 

1110.  èdytilê,  m.,  hièble 
(èbulu  >  avec  agglu- 
tination de  cf.  iu>?^,  et 
préf.  en). 

1111.  ediâlâdyiilâ,  f.,  en- 
gelure (àegelar,  et  infl.  fr.). 

ili2M%ârnà}  f.,  -4^,  en- 
raciné, jé/zj  propre  et  fig. 
(forme  contractée  de  *in-ger- 
min-atu,  cf.  dzârmèna). 

1113.  èfâ,  pl.  ifâ,  enfant 
(infante  >  efant;  Yi  du  pl. 
est  dû  à  de  fausses  percep- 
tions de  finales  atones  pl. 
es  >  i  :  de  dç&l  [>]/2  > 

ifà,  et,  par  anal.,///  ////, 

etc.) 

1114.  ^rt/'/^,  enfariner, 


)IS  DE  VINZELLES 

rouler  dans  la  farine  (infa- 
rinare). 

1115.  êflâmà,  enflammer 
(jlàma). 

1116.  efurtsà,  enfourcher 
(fyrtsâ). 

1117.  efyâlà,  enfiler  [une 
aiguille]  (Jyâlà). 

1118.  egà,  eau  ;  êgâ  de  sâ- 
blu,  propr1  «  eau  de  savon  », 
saponaire  ;  egà  dé  vyidâ, 
eau-de-vie  (aqua  >»  aiga). 

1119.  egâfà,  empoigner 
(*engafar,  de  M.  ;  cf. 
d^àfyi). 

1119  *çgê,  m.,  aine 

(*/#tt£  <  INGUÏNE-). 

1120  7  èglê,  m.,  aigle 
[Très  rare  à  Vinzelles,  plus 
fréquent  dans  les  Monts 
Doré];  fig.,  parfois iron.,  in- 
dividu très  intelligent. 

1121.  ègrâvà,  creuser  de- 
dans {grava). 

1122.  ègrè,  -â,  aigre,  sens 
propre  (*acru  >  *  aigre,  le 
groupe  cr  dégage  un  i  à 
Vinz.,  Phon.  13  ;  cf.  iyigri- 

mâyinègrè). 

1123.  f  f  cgrelè,  f.,  ai- 
grette. 

1124.  ègrhà,  engraisser 
(engraissai). 


GLOSSAIRE 

1125.  êgrifeyâ,  s.,  grognon 
(griinyà). 

1126.  êgrutàyi.  -$dâf  tran- 
si de  froid  [propr1  plissé,  ri- 
dé](Rac.  gràîâ,  et  cî.grfityi). 

1127.  ègugâdu,  entonnoir 
pour  faire  le  boudin,  le  sau- 
cisson (gâgâ). 

1128.  egupà,  enrouler, 
envelopper  (engolar,  M.  L. 
4434,  -j-  envol[o]par  <<  ix- 

*VOLUPP-ARE  [  =  VOLVERE  -f- 
FALUPPAj  M.   L.    3173,  3]; 

cf.  prov.  mod.  engouloupa). 

1129.  bjè,  dans  :  vér  à  èjê, 
être  choyé  \propr\  avoir  des 
aises]  (ai%e,  avec  surf,  atone 
f  ;  cf.  faè). 

1130.  fifr^i,   encore  (e/z- 
quera). 

1131.  èklyâvà,  -àdâ,  [clou 
0»  pointe]  trop  enfoncé  (???- 
c  lavât). 

1132.  7  eklyumè,  enclume. 
1132  bis.    77  éksêprèse, 

tout  de  suite. 

1133.  É/fl,  hélas  (7,  /af)". 
1134  7  êlèkè&pu,  élection 

[politique]. 

1135.  7  élfilê,  pp.  7  élu, 
élire. 

1136.  êlyô,  nulle  part  (en- 
htoc). 


GÉNÉRAL  8l 

1137  ■féniémwà,  m.,  myo- 
sotis (aimez-moi). 

1138.  ènêd^à,  noyer  Çen- 
nejar  <  xecare). 

1139.  7  ènifé,  en  effet. 

1140.  eno,  Joe.  adv.,  en 
haut;  s.  m.,  grenier  (en-aut) 

1141.  ènyiblà,  [cielj  nua- 
geux (nyiblé). 

1142.  ènxid~n,  ennuyer; 
emploi  pronom,  et  passif  (ix- 
odiare  ;  vient  de  la  forme 
ton.  euueja). 

1145.  enyid^è,  s.  ni.,  en- 
nui ;  adj.,  î.-â,  ennuyé  (s. 
verb.  ènxid~à). 

1144.  èpâtsà,  adj.  [raisin] 
qui  a  reçu  un  coup  de  soleil 
(du  v.  empacbar  <C  impac- 
tare,  M.). 

1145.  èpêdé,  ;;/.,  personne 
e  m  harassée  et  embarrassante 
(s.  verb.  àeempedejar  <  im- 

PEDICARE,  •  SS). 

1146.  7  èpUsà,  empêcher  ; 
p.  p.,  {.-àdâ,  embarrassé,  em- 
pêtré. Cf.  ïpwitsà. 

lUl.èplûdzà,  adj.,  [ciel] 
pluvieux  (plcfd^â). 

1148.  Ipô,  impôt  (empans, 
depansar). 

1149.  7  êprêtà,  emprun- 

24 


82 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VTNfcELLÈS 


ter  ;  p.p.,  f.  -àdâ,  fig.  embar- 
rassé, timide. 

1150  f  eprëtœr,  emprun- 
teur. 

1151.  ëpy,lâ,  ampoule 
(ampolla,  et  infl.  préf.  em-  ; 
cf.  M.  L.  431  et  port,  em- 
pota), 

1152.  êpurtà,  emporter 
Çpurtà;  p.-ê.  refait  d'après 
le  fr.) 

1153.  "fëpurtyumà,  impor- 
tuner (fr.,  et  infl.  finale  de 
kùtyumà,  etc.). 

1154.  -f  jputèkà,  hypothé- 
quer (h y-  =  i  a  été  pris 
pour  le  préf.  /-  <<  es-,  et 
remplacé  par  le  préf.  è 
<  en). 

1155.  èpwitsà,  {.-àdâ,  em- 
barrassé Ç*empaitar  <Z  îm- 
pactare  +  empacbar  M., 
ou  -|-  «  empêcher  ».  Cf.  ci- 
dessus,  Introd.). 

1156.  epwi%u,  m.,  poison 
(epwi^ûnà). 

1157.  epwi^unà,  em- 
poisonner . 

1158.  f  ëpyilà,  empiler. 
Cf.  pyàlâ. 

1159.  êrâbfinà,  mettre  en 
colère  (rabina,  de  rabia, 

ss.). 


1160.  êrâdçà,  î.-àdâ,  en- 
ragé; fig.,  furieux;  enragé 
au  travail  ;  v.,  [faire]  en- 
rager (ràd^â). 

1161.  -f  tri,  n.  air  ;  fig. 
[avoir  l'Jair. 

1162.  eré,  en  arrière  (in- 
retko). 

1163.  eruteè,  enrouer  ; 
emploi  pronom .  et  passif '(*'//- 
rauchir,  de  rauc). 

1164.  ësâtsà,  tasser  (*in- 
sacc-are). 

1165.  êsè  [l  =]  [Morph. 
71]  et  f  être  [/  =:],  être 
(ëssere). 

1166.  èsêbèlyi,  ensevelir 

(iN-SEPELIRE,  SS.). 

1167.  esêblè,  ensemble  (in- 
simul). 

1168.  f  êskâlêtâ,  f.,  sque- 
lette ;  fig.,  personne  très 
maigre. 

1169.  f  [èlpkuzà,  excuser; 
emploi  pronom. 

1170.  ff  tska\à,  excuse. 

1171.  f  [è]spésd,  espèce, 
génx  injurieux  :  espèce  de... 

1172.  èsplè,  exploit  d'huis- 
sier (esplech,  M .  ). 

1173.  f  [è]spl$ikà}  expli- 
quer ;  emploi  pronom. 

1174.  y  èspiyikâecjeu,  ex- 


GLOSSAIRE 

plication  ;  spéc*  :  avoir  une  — . 

1175.  f   [t\sprê,  [faire] 
exprès. 

1176.  [ê]spri,  "esprits, 
personnages  fantastiques  ; 
intelligence  :  perdre  l'esprit; 
réparties. 

1177.  jêstâfyé,  tenue  d'in- 
jure (estaffier). 

1178.  f  \?]strâmdyinàzei, 
f.  -%â}  extraordinaire  (du 
fr.,  avec  la  finale  -ari  de 
contrari  >>  kâtrà^èi^  etc.). 

1179.  -J* èstumày estomac. 
Cf.  itutnà. 

1180.  êtâmènà,  entamer 
(intaminare). 

1180  bis.  etârà,  enterrer 
(tàrâ). 

1181.  ètârpyidê,  -à,  hardi, 
effronté  (intrépide). 

1182.  eUèvùtsa,  emmê- 
ler [du  fil,  de  la  laine]  (type 
*enchivalchar  [enchavalchar] 

<  *INT-CABALLICARE,  qui  doit 

venir  du  fr°-prov.,  comme 
le  prov.  mod.  chivan  =  che- 
val). 

1183.  y  eteeœu,  attention 
(infl.  de  entencio). 

1184.  etedrè,  entendre 
(entendre). 


général  83 

1185.  ëtçtâ,  f.,  intelligence 
(cul enta,  de  entendre). 

1186.  èlîtà,  entêter,  sur- 
tout au  passif  [être]  entêté 
[par  le  feu,  le  vin,  etc.]  ; 
fi  g.  s'obstiner  ;  p.  p.  entêté 
au  propre  et  au  fig. 

1187.  étrâ,  f.,  palier  de 
l'escalier  extérieur  des  mai- 
sons (extera). 

1188.  ètrà,  entrer  ;  p.  p., 
couché  [en  parlant  du  soleil] 
(intrare). 

1189.  ètrà,  seul1  dans  :  la 
sèuiànâ  ètrà,  la  semaine  pro- 
chaine (entrant). 

1190.  ëtràdâ,  entrée,  sens 
concret  et  abstrait  (entrai  ). 

1191.  ètràd^ê,  m.,  entrée 
[d'une  maison]  (ètrà). 

"J"  être,  Cf.  (si. 

1192.  être,  entre  (inter). 

1193.  ètrêfêd^à,  embrouillé 
(prob1  de  fèd~ê). 

1194.  ëtrèmé,  dans  l'inter- 
valle (iNTER-MEDÏÏj). 

1195.  êtrêsênyê,  intelli- 
gence, jugement  ;  entregent 
(entre-]-  sen  <  sïnn-,  G.  -f- 
suff.  atone  -i). 

1196.  êtsueênà,  chauler 
(in-calcînare). 


84  GLOSSAIRE   DU  PA1 

1197.  èlnrtyilyà,  entortil- 
ler (de  tort). 

HQS.etûnà,  entonner  [du 
vin]  (entonar). 

1199.  êtûnâdu,  entonnoir 
à  liquides.  Cf.  ègygâdu  (d. 
entonar). 

1200.  ètyipà,  v.,  [faire] 
enrager;  p.  p.,  f.  -àdâ,  très 
avare  (*entipar  d'après  cos- 
iipar  et  estipar;  ou  pom*en- 
tripar,  cf.  itripà). 

1201.  èvâlà,  avaler;  fi  g. 
oublier  (*in-vall-are). 

1202.  èvàr,  envers(iN-VER- 
su). 

1203.  cvénèmà,  événe- 
ment. 

1204.  èvêfyênà,  envenimer; 
emploi  pronom,  (de  veren). 

1205.  Ivulà  [s  —  j,  s'en- 
voler. 

1206.  *j*  evuyà,  envoyer. 

1207.  f  èvyità,  inviter. 
Cf.  htvyidà. 

1208.  è~ô,  s.  m.,  place  : 
ffytsâ  ml  d  %l9  fais-moi  de  la 
place;  aise,  gènx  au  pl.  ;  adj., 
|  être  bien]  aise  (adjacens> 
ai~e,  Rss.  217  ;  uno  ai%e  in 
Sagnaco,  Cart.  130,  etc.). 


US  DE  VINZELLES 

F 

1209.  fà,  f.  fàdâ,  fade 

(*FATIDU,  M.L.  3223). 

1210.  f  ffcçlè,  -à,  facile. 

1211.  f  fàdâ,  fée, 
dans  :  dû  te  de  là  fâdà  :  du 
temps  des  fées  (fata). 

1212.  fâdàr,  dadais,  im- 
bécile (d.  fat  <  FATUU, 
avec  suf.  al\  ;  IV  est  dû  à 
une  fausse  régression,  cf. 
aux  Martres  fade) . 

1213.  fâd%ôlâ}  espèce  de 
grosse  fève  (fabeola  ;  man- 
que M.  L.  ;  cf.  it.  fagiuolo, 
pr.  mod.  faïou,  etc.). 

1214.  fâgânà,  chiffon;  qc. 
de  chiffonné  (prov.  mod. 
faganas,  M.). 

1215.  fâjùlyu,  f.  -fcâ, 
adroit,  habile  Ç*fa%Hhos9 
d'une  des  racines  de  faire  ; 
cf.  fr.  «  faiseur  »). 

1216.  i'fâkêtœr,  facteur 
[des  postes].  Cf.  pyetô. 

1217.  faim,  L-odâ,  brail- 
lard (de  faular  <  fabulare, 
d'où  *faularaud,  puis,  par 
assim.  de  r,  *faulalaud}  et 
falalaud  par  dissim.  vocal.). 

1218.  fqh\{.  -ùld,  gris,  en 


GLOSSAIRE 

parlant  d'un  animal,  d'une 
étoffe  (*falet,  p.-è.  apparenté 
à  FALLïREj  cf.  prov.  mod. 
jour-fali,  crépuscule  ;  ou  fr. 
«  falot  »,  adj.,  ?). 

1219.  yâlji[sê  =  ],  se  per- 
dre, s'égarer  (*fallïre). 

1220.  ft  fâljitâ,  faillite. 

1221.  fâmyilyâ,  famille 
(familia). 

1222.  fâmy  i  [y  èi,  -lia,  fami- 
lier(probt  refait  d'après  le  fr.). 

1223.  far,  fer  ;  y  fàr-blâ, 
fer-blanc  (ferru). 

1224.  fârà,  ferrer[un  che- 
val, etc.]  (d.  fer). 

1225.  fârâlyà,  ferrailler, 
remuer  la  ferraille  (fâràlyâ). 

1226.  fâràlyâ,  ferraille  (d. 
fer). 

1227.  fârd^à,  forger  (fa- 
bricare  >>  farjar). 

1228.  fàrd^â,  forge  {farja). 

1229.  fârjènà,  frissonner, 
(de  esfrexir  avec  suf.  -inar. 
Cf.  ifârjè). 

1230.  far jênàdâ,  f.,  frisson 
(fârjênà). 

1231.  fâ rmà,  affermer  (d. 
ferma,  ou  du  fr.). 

1232.  -\  fârmcue,  pharma- 
cien. 

1233.  -{fàr inculpé, fermage. 


GÉNÉRAL  85 

1234.  far  met  à,  fermenter 
(fermentar,  avec  le  sens  du 
fr. 

1235.  -j*  fârmctâ-eœii,  fer- 
mentation. 

1236.  farnâ,  farine  (fari- 
na, refait  sur  èfàrnà,  fârnu) 

1237.  fârnu,  î.-u^â,  fari- 
neux (farinosu). 

1238.  fârnu^â,  s.  f.,  ansé- 
rine  (fârnu), 

1239.  fàrnyi,  frémir  (fré- 
mir <  *fremire,  et  infl.  de 

FRËNU  ?). 

1 240 .  fârnyidâ ,  f . ,  fré  m  i  s- 
sement,  frisson  (fârnyi). 

1241.  ffârô,  f.  -ôdâ,  fa- 
raud. 

1242.  /^,  frotter  (fretar) 

1243.  fàrtâ-muiàlyâ ,  pro- 
prl  «  frotte-mur  » ,  paresseux. 

1244.  fârteiè,  frotteur  [de 
parquets]  (fàrtà). 

1245.  jâru,  verrou  (fer- 
rolh  <  veruculu  -f  -  ferru) 

1246.  fârulyà,  verrouiller 
(ferrolh). 

1247.  fârudê,  charbon 
contenant  de  la  pierre  (fer  + 
suf.  ûtu  -f-  SllfT.-ÉLLU). 

1248.  fâsu,  façon  (fac- 
tion e  >  *fassô  [faisso]) 


86 


GLOSSAjRE  du  patois  de  vinzelles 


1249.  f  fâtsà,  tacher  ; 
emploi  pronom. 

1250.  fâtyi,  f.  -intf,  enfan- 
tin (d.  efant) 

1251.  f  fàtyicjà,  fatiguer  ; 
emploi  pronom. 

1252.  f  fâtyigâ,  fatigue. 

1253.  f  fàtyilyàd\è,  enfan- 
tillage. 

1254.  fàvâ,  fève,  haricot 
(faba). 

1255.  fâvèi,  tamis  poul- 
ies glu  mes  (fàvâ). 

1256.  fâiÂ^â,  f.,  champ  de 
fèves  (fàvâ). 

1257.  f  fâvu{èi,  s.  m.  pl., 
favoris  [barbe].  Cf.  bàfyi. 

1258.  fâyê,  m.,  fouine 
(*faginu  > *faï  \faïna],  M.- 
L.  1344.  Cf.  jwinâ). 

1260.  /^,  m.,  faix,  charge 
[de  bois,  etc.]  (fa:-;ce). 

1261.  a)  />,  f.,  foi,  mot 
rare  :  spéc1  dans  :  par  ma  fè  ! 
[par]  nia  foi  !  (fïde)  . 

1262.  g)/é,m.,foin(FSNu) 

1263.  /^,  f.,  jeune  bre- 
bis, f.  dV/y)'t/(i  ÊrA). 

1264.  fèdàs'f  f,  grande 
ente  (fïnbere  et  suff.  acia). 

1265.  fcdji\  figer,  cailler 
(7W<>7r,  d. 


1266.  fidrè,  fendre  (ffn- 
dere) . 

1267.  jêd^ê,  foie  (fètgé) 

1268.  *7^3  /.  de  l'an- 
cien adj.  fel,  seul1  dans  le  dic- 
ton :  kâ  là  lyiinâ  tôrnâ  bèlà, 
dyè  tri  d%ur  ^ï  fêla,  quand  la 
lune  revient  belle,  dans  trois 
jours  elle  est  mauvaise(*FEL- 
lo). 

1269.  /^,  femme;  femme 
mariée;  épouse (femina) . 

1210. fènà,  faner; pp.,fig-, 
[teint]  fané  (fenar). 

1271.  fènàsâ,  f.,  grandes 
herbes  (*fën-acia). 

1272.  fènétrâ,  fenêtre 
.(fenestra). 

1273.  fênï(â,  f.,  fenil,  fr. 
rég.  «  fenière  »,  grenier  à 
foin  (fën-ariu). 

1274.  fènwei,  fenouil  (fe- 

CULU). 

1275.  ï  \ènya,  f.  -^  fai- 
néant. 

1276.  jeta,  f.,  fête  [reli- 
gieuse, =  du  village]  ;  *j* 
[faire  la  |  fête  (festa). 

1277.  fêta,  fente  (fin- 
dïta). 

1278.  frire,  m .,  faîte  du  toit 
(fïrst-,  C.  >  fresl  [M.  L] 
>*festre  ;  la  forme  actuelle 


GLOSSAIRE 

suppose  un  è  roman  ;  cf.  esp. 
enhiesto,  M.  L.  3321). 

1279.  fè(ê,  faire  (faire). 

1280.  f4u}     f.  -unâ, 
mignon  (d.  fer  <C  féru). 

1281.  ftryô,  m.,  foirail, 
champ  de  foire  (*feirial 
[feiral] ,  cf.Introd.  et  krùtefylyâ, 
fnryè,  kîryê,  rnryo). 

1282.  fità,  fêter  (à.festa). 
i2SB.fl(â,  foire  (feria). 

1284.  flâ,  flanc,  côté 
[du  corps]  (flanc). 

1285.  f  flàbwé^a,  fram- 
boise (fr.,  et  infl.  flâbà.  Cf. 
flâmâsu). 

1286.  flâkà,  gifler  (onom. 
Cf.  tâkà). 

1287.  flàmâ,  flamme 
(flamma). 

1288.  f  flâbà,  flamber. 

1289.  f  flâmâsu,  franc- 
maçon  (fr.,  et  infl.  flàmâ). 

1290.  -f  flâner;  w- 
/ow/  flatter,  flagorner  (du  fr., 
pron.  flâné  ). 

1291.  flânçlê,  flatteur,  fla- 
gorneur (flâna). 

1292.  f  /a/à,  flatter,  ca- 
resser [un  chien,  etc.]. 

1293.  yforâ,  fesser  (fïssa, 
et  infl.  de  fia). 

1294.  y/;/v/',  fléchir,  céder, 


GÉNÉRAL  87 

et  au  fig,  (*flectïre  ;  man- 
que M.  L.) 

1295.  flt(à,  flairer  (flai- 
ra r). 

1296.  flîjtfttyâ,  clique 
(*fraironha3  àefraire,  >  *flai- 
ronha,  pardissim.  Cf.  M.  L. 
3485  friroha,  Valteline). 

1297.  flâtâ,  f.,  mèche  de 
cheveux  (floca,  M.,  forme 
fém.  de  floc  <  floccu,  et 
infl.  flota). 

1298.  ftur,  f.,  fleur;  flur 
de  se  rô,  fleur  de  Saint-Roch, 
[composée  à  fleurs  jaun.es]; 
dé  %œ  flur  de  télâ,  des  yeux 
fleur  de  tête,  c.-à-d.  saillants 
(flore). 

1299.  flujènâ,  f.,  taie  d'o- 
reiller (floisina  <  *fluxina, 
Mél.  77  ;  la  forme  actuelle 
suppose  s  sonore). 

1300.  fliîmè  flan  (phleg- 
mône  >  *fleum(n)e  ;  Les 
Martres-de-Veyre  fyôunê  < 
*  flieu[m]ne). 

1301.  flûtd,  flotter  (d. 
flota). 

1302.  y.)  flû(èi,  fleurir 
(florire). 

1303.  ,3) flûiei,  m.,  char- 
rie (de  flor,  au  sens  de  «  cen- 
dre »). 


88 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VLNZELLES 


1304.  a)  fô,  hêtre,  fr.  rég. 
«  fayard  »  (fagu). 

1305.  g)  fô,  f.  fosâ,  adj. 
faux  (falsu). 

1306.  fô,  fond  (fundu). 

1307.  fodâ,  fronde  (fun- 
da). 

1308.  fôdrê,  fondre  (fun- 
dere). 

1309.  fçiâ,  folle.  N'a  pas 
de  masc.  (folle). 

1310.  fonyè,  -â,  lambin 
(argot  «  fogne  »,  ou  refait 
sur  funyàr). 

1311.  for,  î.fôrtâ,  fort, 
robuste;  [goût]  fort;  [raisin] 
rouge  de  Badoulin  (forte). 

1312.  fôrsâ,  force;  â  for  sa 
[dè],  à  force  [de]  (*fortia). 

1313.  fçsâ,  fosse  (fossa 
<C  *  faussa,  sols  l'inA.  de 
faussa <  falsa). 

1314.  fôtâ,  f  fonte  [d'un 
corps  solide]  ;  •fonte,  mé- 
tal (fundïta). 

1315.  jfôtôgràfè,  f.,  pho- 
tographe. 

1316.  j  fôtôoràfyi,  photo- 
grafie. 

1317.  f  fôvè,  -à,  fauve. 

1318.  ffââ,  dehors  (fo- 
ras). Cf.  dêffââ. 

1319.  filé,  maréchal-fer- 


rant;  f.  la  fçiâ,  femme  du 
maréchal  (fabru  >>  faure). 

Î320.  fâlyâ,  feuille;/^ 
^  £ê  M/Â,  propr1  «  feuille 
de  cinq  côtes  »,  plantain 
(folia). 

1321.  a)  frâ,  front  (fron- 
te). 

1322.  g)  /rà,  f.  jfrfltal, 
franc  (frank-,  G.) 

1323.  fràlyô,  s.  m.,  - 
sonne  sans  soin  (rac.  de 
\ï\jrâlyà  -f-suff.  fr.  deCaton, 
Marion...  Cf.    Gloss.  ono- 
mast.). 

1324.  f  frâpà,  frapper. 

1325.  jràsâ,  vesce  (fran- 
sa). 

1326.  frà tyo,  pièce  d'étoffe 
qu'on  met  sur  le  front  des 
vaches  attelées  (d.  front). 

1327.  frçi,  [f.fridâ],  froid, 
adj.  et  subst.  (frigidu). 

1328.  frèsè,  frêne  (fra- 
xinu). 

1329.  f  frfcâ,  fraise.  Cf. 
mâdyfâ. 

1330.  f  frilâ,  frère,  reli- 
gieux. 

1331.  frè~ë,  frère  (fraire 
<  fratke). 

1332.  frigulètâ  et  fridû- 
Iftâjy       colchique  dautom- 


GLOSSAIRE 

ne  [propr1  «frileuse  »]  (freid- 
oleta;  le  ^doit  venir  de  gola, 
cf.  gurdçàdâ  et  «  gueule  de 
loup  »). 

1333.  7   fripa,  friper; 
emploi  pronom. 

1334.  frit  se,    -à,  frais 
(frisk-,  G.). 

1335.  fritsti%â,  fraîcheur 
(frescnra  -f-  frescha). 

1336.  f  friiyu{â}  friture. 

1337.  /n'^â,  friser. 

1338.  f  fri%u$â,  frisure. 

1339.  friiè9  frire  (frïge- 
re). 

1340.  frô-eèlyà,  diminutif 
defrôsà. 

1341.  y  frôsà,  froncer 
[une  étoffe];  -J* -J*  =  le  sour- 
cil. 

1342.  f  frôsâ,  f.  fronce. 

1343.  fru,  fruit  (fructu). 

1344.  frutâ  [dè  =],  du 
fruit,  termecollectif  (*fructa). 

1345.  7  frwisà,  froisser 
[du  papier,  etc.]. 

1346.  fud^à,  fouir,  creuser 
avec  les  pattes  (fodicare). 

1347.  jud^àsâ,  fouace, 
galette,  fr.  rég.  «  fougeasse  » 
(*focacea). 

1348.  fud^çi,  foyer  de 
cheminée  (focariu). 


GÉNÉRAL  89 

1349.  fùd~\iâ,  fougère 
(filicaria). 

1350.  fugô,  feu  de  joie, 
feu  de  la  Saint-Jean  (Jogal 
ou  foc-gai ich,  M.). 

1351.  fiignlàdâ,  flambée 
(*fogalada,  M.,  de  fogal). 

1352.  fulà,  fouler  aux 
pieds  ;  spéc*  :  fulà  è  nyi, 
propr1  «  fouler  un  nid  », 
dénicher  (fullare). 

1353.  /^,  f.  -êtâ,  follet; 
spèc1  :  pyo  fulê,  poil  follet  (jo- 
îet). 

1354.  fulètàdâ,  f.,  acte 
de  folie  (d.  folet). 

1355.  fulêtu,  f. 

petit  fou,   terme  d'affection 

c/wo. 

1356.  fnlyiçà,  f.  -âfof, 
grand  fou  (d'un  v.  *folegar 
d'après folejar,  M.). 

1357.  ////v0y/,  f.,  folie. 

1358.  fumaià,  fumier 
(Jemoreir  <  *fimorariu,  de- 
venu fomoreir,  puis  *fomareir3 
infl.  femar). 

1359.  funyàr,  -arda,  fai- 
néant (argot  «  fognard  »). 

1360.  /v/yyé,  f.  -#ûf,  dimin. 
def'mye. 

1361.  /wr,    four  banal  ; 


90 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


[cuire  au]  four  (fûrnu). 
1362  j  fur  à  9  fourrer. 

1363.  fùràd^è,  fourrage 
(d.  foire  <C  fodr-,  G.). 

1364.  -\furbyi,  fourbir;  s. 
m.,  objet,  affaire  (de  l'ar- 
got «  fourbi  ))). 

1365.  \  fur  ma,  former. 

1366.  furmà,  fromage  du 
Cantal,  fr.  rég.  «  fourme  » 
(forma). 

1367.  furmàd^è,  fromage 
[de  vache  du  pays,  de  chèvre, 
de  Saint-Nectaire  (forma- 
ticu). 

1368.  furmê,  froment 
(frumentu). 

1369.  -f  furyyi,  fournir. 

1370.  fursa,  forcer  ^for- 
tiare). 

1371.  furtâsu,  -unâ,  un 
peu  fort  (d.  fort,  suff.  ass-ô). 

1372.  furtsàj  m.,  fourche 
en  fer  {for chat). 

1373.  fyrtsâ,  f.,  fourche 
en  bois;  sens  fig.  (furca). 

1374.  furtyi,  affirmer 
{aforlify  de  fort  ). 

1375.  f  furtyynâ,  fortune, 
richesse. 

1376.  fusà,  fossé  (*foss- 

ATU). 

1377.  fotrt,  foutre,  y.,  s. 


m.,  et  interj.  ;  se  f...  dê,  se 
moquer  de  {foire). 

1378.  futrô,  -odâ  s.,  im- 
bécile {fiitrè). 

1379.  fulrtidu,  f.  4nâ, 
d'uni  h.  de  futrô,  terme  d'af- 
fection. 

1380.  fùtsèi,  m.,  manche 
de  la  faux  (falcariu). 

1381.  fu%éd%è,  -à,  sauvage, 
en  parlant  d'un  animal  do- 
mestique fores  je  <  foras- 
ticu,  infl.  par  domesticu). 

1382.  fud*ê,  fuir  (fuge- 
re). 

1383.  f  fu je,  fusil. 

1384.  fulyâ(à,  m.,  tas  de 
feuilles  (d.  fàlyâ,  suff.  ar- 
at$. 

1385.  f  fulyètâ, feuillette, 
tonneau  de  bière. 

1386.  a)  fumà,  fumer  [un 
champ |  (fïmare  >>  femar)- 

1387.  ,3 )fumà ,  v .  n . ,  fu  m  e  r , 
en  parlant  du  feu;  f  n.  et 
act.y  fumer  [du  tabac)  (fu- 
ma re). 

1388.  fumèfdâ,  fumée  (fu- 
ma r). 

1389.  fumçlâ,  femelle 
{femela). 

1390.  futâlè,  fût  [de  vin] 
(  *fust-arel,de  fûste). 


GLOSSAIRE 

1391.    7  )u~à,  fondre, 
en  parlant  de  la  chaux. 

1392.  jmè,  fuseau  (*fus-et 
de  fûsu). 

1393.  fu{è}  furet  (furet, 
de  fur). 

1394.  ffu(êtà,  fureter. 

1395.  /w|f/4  vrille  (*forcta, 
de  forare,  et  infl.  de  furet). 

1396.  7WÂ,  fureter 
partout  (suppose  un  ancien 
*furentar,  à  côté  de  furetar). 

1397.  a)  /«/À,  w.',  faim 
<  famé,  et   infl.  de 

fwà  <C  /b»/). 

1398.  $)  fwâ,  L,  source 
(fonte). 

1399.  fwë,    m.,  fumée 
(ju  m). 

1400.  7  /wè/,  m.,  fouet 
(du  fr.,  et  infl.  du  suff.  -«V). 

iAOi. fwidàdà,  f.,  contenu 
d'un    tablier    (faldada  <C 

FALD-,  G.). 

1402.  fiuinâ,  faîne  (pagina, 
M.  L.  1343.  Cf.  fâyè). 

1403.  fiuisélâ,  éclisse,  fr. 
rég.  «  faisselle  »  (itscella, 
infl.  par  les  dér.  de  iasce). 

1403  bis.  fwità,  fouetter 
(fivèi,  et  fr.). 

MM.fwilà,  foirer  (fiuj(â). 


GÉNÉRAL  9 1 

1405.  fwfiâ,  foire,  diar- 
rhée (fôria). 

1406.  fwile,  houer  [la 
vigne]  (fodere  >>  foire). 

1407.  fw$u,  f.  -//^, 
foireux;/^,  peureux (fwi%â). 

1408.  fwi$u%â,  f.,  prune 
blanche  précoce  (fwtiîî). 

1409.  f  [rf  =],  se 
fier. 

lAlO.fyâlà,  filer  fia  laine, 
etc.]  (filare). 

1414.  fyâl$rd%ê,  m.,  bord 
d  étoffe  qui  s'effiloche  (fiai 
—  fil  -f-  làrd^è). 

1412.  fyârbélà,  f.,  petits 
brins  qui  s'effilochent 
(*fibrela,  de  fibra,  SS.  ; 
Mich.  ferbello). 

1413.  fyêd%ulà,  -àdâ, 
maigrelet  (D'un  type  *finio- 
lare,  demi-savant,  >>  fin- 
jolar  ;  cf.  fignoler). 

1414.  f  fyér,  f.^y^,  fier, 
moi;  surtout  bien  habillé. 

1415.  fyê^âme,  beaucoup, 
énormément  (tj.  devant  un 
adj.)  (fyér). 

1416.  2)fyi,  f.,  fin  (fine). 

1417.  g)/j>*\  ï.fyinâ,  fin, 
menu  ;        intelligent  ;  rusé 

(*FÏNU). 

1418.  y  )  fyi,  seul1  dans  : 


92  GLOSSAIRE   DU  PA1 

parnyè  [ou  purtà]  fyi  bé.  .., 
ajouter  foi  à,  croire  à  (Je  < 
fïde,  infl.  par  «  fier  »  ou 
par  fi.  Cf.  fè). 

1419.  ffyidyu(â  et  ff 
fyifjuiâ,  figure,  visage. 

1420.  fyigd,  figue  (figa, 
M.). 

1421 .  fyigèi,  figuier  (fyigâ ; 
il  y  a  quelques  figuiers  à 
Vinzelles). 

1422.  fyigçrnâ  [de  =], 
expression  iron.,  équivalent  à 
«  des  dattes  !  »  (figa  + 
corna). 

1423.  f  fyilà,  filer,  se 
sauver. 

1424.  ffyilâ,  file. 

1425.  fyilyâ,  fille,  avec  sens 
de  parenté.  Cf.  drçlê.  (filia). 

1426.  fyilyâ,  f.  -àdâ, 
gendre,  bru.  (fil  ha t). 

1427.  fyilyô,  f.  -çlâ,  fil- 
leul (filiolu). 

1428.  f  fjinâsâ,  vête- 
ment, em/>/(M  ironique  (fi- 
nance). 

1429.  y/yisélà,  ficelle. 

1430.  f  fyisêlà,  ficeler. 

1431.  /)'(»,  feu  (///f^  < 
FOCU). 

1432.  -y.)  /v«\  fil;  kâ  tôrH 
â  fyà,   à   tort   ou  à  raison 


)IS  DE  VINZELLES 

[propr1  «  à  fil  »,  c.-à-d.  à 
«  droit  »,  opposé  à  «  tort  »]  ; 
*tsâtà  à  fyà,  en  parlant  d'un 
oiseau,  chanter  «  à  fil  »,  c-à-d. 
d'affilée  (filu  >  fi  au). 

1433.  ?>)  fyà,  fiel  (fèl). 

1434.  fyolâ,  fiole  (*fiaula 
\fiola]  <C  phi  al  a,  Gr.  ;  Y  au 
est  peut-être  dû  [au  couple 
fiau-fiala,  fil,  filer). 

1435.  fyqit,  fièvre(FEBRE  > 
fèure  >>  *feaure). 

1436.  fyulà,  enivrer,  fr. 
rég.  «  fioler  »  ;  emploi  pro- 
nom. ;  pp.  fyutà,  -àdâ,  ivre 
(d.  fyolâ). 

1437.  fyufyi,  février 
(februariu  >  feureir). 

1438  /y/%  f.  -ftçJ,  fié- 
vreux (d./^é). 

G 

1439.  f  c;à,  gant. 

1440.  çfibyinè,  cabinet  (it. 
gabinetto,  venu  par  Lyon  ou 
le  Midi). 

1441.  gâdê,  seul1  dans  : 
/v/'~//  lègâdè,  traîner  la  misère, 
propf  «  tirer  le  verrou  » 
(forme  mérid.  de  tsâdè). 

1442.  (,y/*/à,  individu  stu- 
pide  (gand|ur],  arabe,  -f 
suf.  an!  ;  M.  L.  3671). 


GLOSSAIRE 

1443  **gâdôlâi  seul1  dans 
dyiyà  kè  trtnû  là  môlâ  de 
gàdâlâ,  on  dirait  que  tu 
traînes  un  poids  énorme 
[propr1  :  la  meule  de  voleur] 
(ar.  gaxd[ur],  et  suff.  -ola, 
M.  L.  3671). 

1444.  gâdwilà,  remplir 
d'eau,  en  parlant  de  la  pluie 
tombant  sur  un  chemin 
(gâdïLjif). 

i&4!5.gâdwi%ê,  -à,  [chemin  ] 
plein  d'eau  jusqu'aux  bords 
(type  *aigadoh\  d.  de  *aigar 
<C*a$gar,  forme  contractée 
de  a daeq.ua re,  et  dont  jègà- 
^êgà  est  le  doublet  morpholo- 
gique. Cf.  Mich.  eiga,  arran- 
ger, et  gadoueiro,  planchette 
pour    niveler    les  grains). 

1446.  qâd^à,  gager,  parier 
(gatjar). 

1447.  gad\t,  gage,  garantie 
de  paiement  ;  7  gage  au  jeu  ; 
7  gages  d'un  domestique 
(galge  <  *\vadjo.  G.). 

1448.  y  f;âd~u~â,  gageure. 

1449.  gâgà,  -à du.  très 
fatigué,  exténué. 

1450.  f  c;ùlâ,  gale. 

1451.  gâlâyï.i  crotte  (type 
*gat\o]la,  d.  de  gâta,  M,  au 
sens  «  gousse  ».  Cf.  gâta). 


général  93 

1452.  gâlà  [sê  =],  s'a- 
muser, se  divertir  (galar,  de 
wall-,  G.). 

1453.  f  gâlâ,  s.  m.,  ga- 
lant, amoureux;  *j-*J-  adj., 
galant. 

1454.  gâlâpyâ,  vaurien 
(galopin  -\-gapian,  M.,  agent 
du  fisc,  apparenté  à  «gabelle  » 
et  infl.  p.  -è.  par  gap,  plai- 
santerie). 

1455.  fgdlâ,  galop  ;  â  =-, 
au  galop. 

1456.  gâlu,  f.  u%â,  galeux 
(gala). 

1457.  -j-  gâhipà,  galoper. 

1458.  y  gâlyôtsâ,  galoche 
(/  >  ly  est  obscur). 

1459.  -\  gâinè,  f.  gâmyinâ, 
gamin. 

1460.  f  gâtnélâ,  gamelle, 
plat  de  terre. 

1461.  gâmêlàdâ,  f.,  con- 
tenu d'une  gamelle  (jgâmçlà). 

1462.  gâmu,  espèce  de 
raisin  [cépage  généralement 
en  usage  autrefois]  (Gamay, 
nom  de  lieu  du  Lyonnais). 

1463.  gânà\à,  m.,  gue- 
nille (rac.  de  «  guen-ille  » 
-f-  suf.  arat%). 

1464.  y  gânyà,  gagner. 


94* 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


1465.  çânyi,  canif  (knif-, 
G.). 

1466.  gânyjlyâ,  guenille. 

1467.  gânyilyu,  f.  -u\â, 
déguenillé  (gânyjlyâ). 

1468.  f  gâyyipâ,  guenipe. 

1469.  gàpâ,  f.,  lait  de 
beurre  (*gaspa,  At.  lin  g. 
1605-B,  —  même  rac.  que 
«  gaspiller  »  ?  Cf.  Dict.  Gén.) 

1470.  *gàrâ,  f.,  joue  (cu- 
ra, M.).  Cf.  pàtsâ,  et  gârôlâ, 
gâru. 

1471.  garda,  s.  m.,  garde 
champêtre  ;  garde  d'une 
propriété  (gârdà). 

1472.  garda,  garder; 
neutre,   garder    les  vaches 

*WARD-ARE,  G.). 

1473.  gârdàdâ,  f.,  action 
de  garder  les  vaches  (gârdà). 

1474.  gâré,  f.  -élâ,  sale, 
surtout  à  la  figure  (gara). 

1475.  f  gdrgtVyid-à  [sè=], 


1476. 


gargè 


auriculaire. 


petit  doigt  (on.  garg-,  M.  ? 
M.-L.3685). 

1477.  gârgé,  f.  -éla.  folâ- 
tre; niais,  simple,  (on. 
garg-,  M..?). 

1478.  -J-  gârgulyà,  gar- 
gouiller. 


1479.  gârguîyâ\u,  f.,  gar- 
gouillis (gârgulyà). 

1480.  gârgwé,  m.,  insecte 
parasite  des  moutons  (cur- 
culio  >>  gorgolh,  infl.  par 

GARG-). 

1 481 .  j  gdrgwé~â .  i m bécile 
(Grégoire). 

1482.  f  gàrjè,  grésil. 

1483.  f  gàrlâ,  grêle. 

1484.  f  gârlà,  grêler. 

1485.  -f  gârlâdàd^ê,  galan- 
dage  (anc.  forme  garlandage). 

1486.  a)  gârlè,  grillon 
(*grelet  [grelh],  de  grïllu). 

1487.  3)  qarlè,  grelot; 
crotte  qui  reste  attachée  au 
derrière  des  vaches  (*grelet, 
dériv.  sém.  du  préc1,  cf. 
Dict.  Gén.  «  grelot  »). 

1488.  gârlètà  et  gârlêtà, 
faire  un  bruit  de  grelots 
(gârlè  £). 

1489.  gârlêtïlâ,  mauvaise 
terre,  propx  «  grillon nière  » 
(gârlè  y.). 

1490.  gdrlôpd,  varlope 
(worlop-,  G .  ;  cf .  «  vuarlope  » 
1762,  Dict.  Gén.). 

1491 .  gârlu ,  grêlon  (gàrlii). 

1492.  f  gàrhà,  griller  [au 
feu). 

1493.  y  gar/ya,  grille. 


GLOSSAIRE 

1494.  jgàrlyàdâ,  grillade 
(gârlyà). 

1495.  gàrlyê.  Y.  dyariyè. 

1496.  f  garlyt,   gril  [de 
cuisine]. 

1497.  gâr[\id~à,  loucher 
(gàrlyê). 

1498.  gàrnâ,  branche  de 
pin  (garna  ;  mot  répandu 
dans  la  Haute-Loire,  et  le 
Lyonnais  au  sens  de  «  pin  »). 

1499.  gàrnyi,  garnir 
(*\varn-ire,  G.). 

1500.  gârçlâ,  f.  pl.,  oreil- 
lons (d.  gara). 

1501.  gçrsâ,  garce,  terme 
d'injure  (garsa,  ou  repris  au 
fr.). 

1502.  gârsu,  garçon;  fils 
(qorso). 

1503.  gâru,  menton  (d. 
gcprà). 

1504.  gcispyihh,  gaspiller. 

1505.  gâsâlyà,  osciller, 
ballotter  (gancilhar,  et  chang1 
de  suf.). 

1506.  gàtâ,  gousse  (M. 
[S.  0.]gata  <C  catta;  pour 
le  sens,  cf.  «  chaton  »). 

1507.  gâtà,  gâter,  abîmer 

(*WAST-ARE,  G.). 

1507  bis.  f  ça  ta,  gâteau. 

1508.  f  çâtsà,  gâcher. 


GÉNÉRAL  9) 

1509.  gâvé,  fagot  (M. 
gavel,  de  gabella,  C.  ?). 

1510.  gavèle^è,  bûcheron 
(gâve). 

1511.  gâvô,  s.  pl.,  monta- 
gnards (M.  [S.-E.]  gavot, 
cf.  Dict.  Gén.  «  gavotte  »). 

1512.  gàvqiè,  précipice 
(M.  gava  <  *gaba,  M.  L. 
3623,  et  *vaure,  [prov.  mod. 
vabrej). 

1513.  gàyé,  -à,  [tulle] 
léger  (gai,  =  gai,  refait  sur 
fém.  gaia).  Cf.  gè. 

1514.  guéer,  passer 
le  gué  (*\vad-are,  G.). 

1515.  gâ^âdu,    gué  (d. 

1516.  gâ%u,  gazon,  herbe 
des  prés(wASONE,  G.). 

1517.  gâ%à,  garer,  écarter  ; 
se  =,  s'écarter  (garar). 

1518.  gâ%è,  guéret,  friche 

(*WARACTU,    de  VERVACTU). 

ïM§.gâ%H,  guérir  (*war- 
ire,  G.). 

1520.  çfizènâ,  garenne 

(*WARÈNNA,  G.). 

1521.  gâ%è0,  garantir 

(*WERENT-IRE,  G.). 

1522.  gè,  f.  gela,  gai  (gai; 
f.  refait  sur  m.  ;  d.  gàyé). 

1523.  \  gepa,  guimpe. 


96 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VlNZELLES 


1524.  f  gétâ,  guêtre  (de 
la  forme  fr.  «  guette  »,  cf. 
Dict.  Gén.)- 

4525.  g£è9  et  pà  gelé, 
guère,  peu  (*waigaro,  G.). 

1526.  f  ginâ,  gaine. 

1527.  a)  guetter 
(wakt-are,  G.  ;  sens  repris 
au  fr.  ;  à  l'est,  Viverols,  etc., 
le  sens  est  «  regarder  »). 

1528.  $)gîtà,  f.,  gaieté. 

1529.  fglâ,  gland  d  étoffe. 
Cf.  âlyâ. 

1530.  f  glqsâ,  glace,  mi- 
roir; glace,  entremets.  Cf. 
lygsâ. 

1531.  glgryâ,  f.,  orgueil 
(gloria,  S.). 

1532.  f  glùtyinâ,  guillo- 
tine (du  fr.  prononcé  «  guilo- 
tine»  >>«  guelotine  »). 

1533.  fçô,  dans  :  /fré  dé  £0 
ou  =  tu  de  gô,  être  joyeux 
[proprx  —  de  joie],  tout 
joyeux  (M.  gauch  <C  gaudiu; 
cf.  d%àya). 

1534.  (/(),  gond. 

1535.  gçdâ,  mauvaise 
viande  («  gaude  »  ?). 

1536.  g$gâ,  f.,  boudin 
(rac  «  gogue  »  ?). 

1537.  q$lâ,  gaule  (*gaula). 

1538.  gtyyâ)  f.j  coin  de 


la  lèvre  (M.  gaunha,  M.  L. 
3623). 

1539.  £<?Vy?,  vieille  vache 
engraissée  pour  la  boucherie 
(gôrr-,  M.  L.  3820). 

1540.  gorbâ,  meule  d'orge 
quadrangulaire  (M.  garba, 
cf.  dçœrbâ  et  gurbà,  gurbê  ; 
0  pour  #  est  obscur). 

1541.  cfird-â,  bouche 
(*gorga). 

1542.  gormâ,  morve.  Cf 
vurmei.  (*gorma,  M.  L.  9879, 
R.  XXXVIII,  583,  et 
XXXIX,  186). 

1543.  gotsè,  -à,  gauche, 
oppose  à  droit  ;  maladroit  (de 
"gauchir  <  *wank-ire,  G.). 

1544.  f  <$/4,  gueule. 
Cf.  gui  a  à  . 

1545.  a)  *Ç/77,gré(GRATTj). 

1546.  g)  f.,  pràa?, 
gras  (^w). 

1547.  2)  grà,  f.  t;rf/</</, 
grand  ;  vhj\i  grâ,  grandir 
(grande  >  gran). 

1548.  ?)  *£râ,  5.  m.  et 

/ . ,  g  ran  d  -  pè  re ,  g  ra  n  d  '  m  è  re 
(gran). 

1549.  e/ï/r//,  grâce  (gracia, 
S.). 

1550.  grâtà,  ~#dâ,  dans  : 


GLOSSAIRE 

byl  =  ou  mô  =,  [bien]  ou 
malj  disposé  {gràea). 

1551  77  grâdyi,  grandir. 

1552.  grâd%â,  grange 
(granja,  dufr?., M.L.  3845). 

1553.  gràd^èi,  f.  -ï%â,  fer- 
mier, métayer  [et  sa  femme] 
(d.  granja). 

1554.  gràfyâ,  griffe  de 
chat  (f.  de  grafi  <  graphiu, 
SS.,  cf.  M.  L.  3847,  —  ou 
du  G.  krapf-).  Œgrifà  et 
gràpyâ. 

1555.  grâfyinyàj  griffer 
{grafinar  >  -nhar,  de  grafi). 
Cf.  grupyinyà. 

1556.  £7Y?/ô,  coquelicot 
(gladiolu  >  gJaujol  > 
granjol;  lesuff.  -0/  a  été  rem- 
placé par  -iiffZ,  ou  èls  [forme 
pl.]>  eaus,  iaus). 

1551.  grâmâsè,mtxc\{gran- 
mercé). 

1558.  gràmê,  chiendent; 
=  r%fd%è,  millefeuille  (gra- 
mixe). 

1559.  grànâ,  graine  (gra- 
na). 

1560.  grânà,  grainer 
(grànâ). 

1561 .  grand,  grenier 
(granariu). 

1562.  grânètâ,  reinette  (d. 


général  97 

rana,  et  infl.  grana.  Cf. 
gurnêlya). 

1563.  grânyivu,  -ty>%â,  gre- 
nu, chargé  de  grains  {grana, 
et  suf.  iv-os). 

1564.  a)  £r#/w?,  crampe 
(kramp-,  G. ,  et  infl.  des  mots 
en  grap-) 

1565.  3)  (ç>'#tf>  graPPe  ; 
caille-lait  (krappa,  G.  >> 

1566.  grâpô,  crapaud  (jgra- 
paut,  d.  grap  <C  krappo,  G.  ; 
M.  L.  4760). 

1567.  grâpèdu,  seul1  dans  : 
â  kàtrê  g.,  à  quatre  pattes, 
proprlà  quatre  petit  crapauds 
(d.  grapaut). 

1568.  gràpyâ,  griffe  de 
chat,  autre  forme  de  gràfyâ 
(L'alternance p-f  serait  due  à 
l'infl.  de  la  rac.  krapp- > 
grap-,  si  on  admet  l'étym. 

GRAPHIU,  M.  L.  3847). 

1569.  grâpyi,  crisper  ;p.  p. 
crispé  ;  fatigué  (gràpâ  a). 

1570.  grâsèlyu,  f.  ûnâ,  un 
peu  gras  {gras,  et  suff.  ilhô). 

1571.  grâlà,  gratter 
(*kratt-are,  G.). 

1572.  grâtâ^u,  f.,  déman- 
geaison (grâtà). 


98  GLOSSAIRE  DU  PA' 

1573.  grâtyilyà,  diminutif 
de  grâtà. 

4574.  grâtyisêprôded,  gratis 
(gratis  pro  deo,  S.,  par  le 
fr.). 

1575.  gravâ,  petit  caillou 
(grava,  C). 

1576.  grava, graver. 

1577.  grâvèi,  caillou  (d. 
grava) . 

1578.  grê,  corbeau  (gra- 
culu  >  *gralb  [gralhaf). 

1579.  grèij  fr.  gri%â,  gris 
[couleur,  cheveux,  temps] 
(gris-,  G.). 

1580.  -j*  grèpà,  grimper. 

1581.  grèsâ,  graisse  (grais- 
sa <  *crassia). 

1582.  -j*  grèsà,  grincer. 

1583.  grifà,  greffer  (*gra- 
phiare  >  *graifar;d.grafyâ, 
grqpya). 

1584.  grifu,  houx  (*acrï- 
fôlu  >>   *agrjfol  [agrefôl]). 

1585.  -fgrifunà,  griffonner 

1586.  -fgrimàsâ, grimace; 
fig,  au  pl.  simagrées. 

1587.  grimâsèlè,  f.  -ï(â, 
grimacier  (grimàsâ). 

1588.  f  gripà,  gripper, 
en  parlant  d'une  étoffe. 

1589.  -[-  gripà  \parnyd. 
|  prendre  en]  grippe. 


)IS  DE  VINZELLES 

1590.  f  grjvâ,  grive. 

1591.  gri~u,  genêt  de  mon- 
tagne, court  et  gris.  Cf.  d^âné 
(d.  gris). 

1592.  gri~ïïnà,  grison- 
ner. 

1593.  grô,  grain  (granu). 

1594.  f  grodà,  gronder. 

1595.  grœu,  f.  grâsâ,  gros 
(grossu). 

1596.  "fgrulyà,  grouiller. 

1597.  grupê,  croup 
(pron.  op.  «  group  »). 

1598.  grusur,  grosseur 
(d.  gros). 

1599.  fgrûnyà,  grogner. 

1600.  grupyinyà,  égrati- 
gner,  griffer  (est  à  gràpyâ  ce 
que  grâfyinyà  est  à  gràfyâ  ; 
mais  u  =  au  [pour  w]est  ob- 
scur). 

1601 .  grîftâ,  merise  (agrio- 
ta  ;  confondu  avec  la  rac. 
greut-,  1602). 

lQ02.gr util,  creton;  pelo- 
ton [de  fil,  etc.]  (*greutâ. 
Cf.  Très,  greulo  ;  d'un  type 

*GREVITONE  OU  *CREVITONE  ? 

Cf.  «  creton  »). 

1603.  grûtûnà  [sê  =  ],  se 
pelotonner  (grutiï). 

1604.  gnïlyi,  -idâ,  froissé, 


GLOSSAIRE 

grippé,  en  parlant  d'une  étoffe 
(grutu.) 

1605.  grûtyîlyà,  grigno- 
ter (jjrutu). 

1606.  gru~élâ,  groseille 
(* grau  sel  a  <  kraussel-,  G.). 

1607.  grù^êlèi,  groseillier 
(gru^élâ). 

1608.  grwe,  groin  (grû- 
xiu). 

1609.  grwilyâ,  f.,  crasse 
des  porcs  (même  rac.  que 
«  grouiller  »,  prov.  mod. 
groua,  cf.  Dict.  Gén.). 

1610.  grû'ilyu,  f.  u^à, 
[porc]  crasseux  (grwilyâ). 

1611.  f  gu,  goût. 

1612.  gubé,  gobelet  (gobel). 

1613.  gubèlè,  et 
iQiA.gubèlu,  diminutifs  de 

gubé. 

1615.  gfyd%â  f.,  espèce  de 
pomme;  [ràbâ  =],  bryone 
(gôja  <  gubia). 

1616.  gulà,  engloutir, 
manger  gloutonnement  (d. 
gola  <  gûla). 

1617.  gulâlyu,  gosier, 
souvent  ironique  ou  péjoratif: 
tût  âkô  ly  à  pâsà  pà  le  gulâlyu, 
tout  ça  lui  a  passé  par  le 
gosier, Cf.  gurdçè  (gola 
et  suff.  alh-ô). 


général  99 

1618.  gule\t,  glouton  (d. 
gulà). 

1619.  gulôfrè,  goinfre 
{gola  [impér.],  Onfre). 

1620.  gulyàr,  -arda, 
goinfre  (goliart). 

1621.  gulyu,  [pois]  mange- 
tout (goliô). 

1622.  **giiinélâ,  jupe,  seul1 
dans  un  dicton  :  tô  kutyilyu 
pasâ  mè  kê  là  gunélâ,  ton  ju- 
pon dépasse  la  jupe  (gonéla, 
d.*GUNNA,  C.  ?,M.  L.  3919). 

1623.  gur,  m.,  creux  où 
on  amène  de  l'eau  (gurgu). 

1624.  gurbà,  gerber;  rap- 
procher, sens  pr.  et  fig.  (d. 
gôrbâ). 

1625.  gurbé,  gerbe  d'orge, 
d'avoine.  Cf.  d\ârbâ  (gôrba). 

1626.  gurbyilyâ,  bille  [à 
jouer]  (*bilha  <  bikkil-,  G. 
[ou  du  fr.]  et  infl.  gorbilh). 

1627.  fgureé,  î-i%à,  gros- 
sier, malotru. 

1628.  gur-$ê,  grossir  (gros- 
sir). 

1629.  f  gurdyâ,  f.  gour- 
de [pour  boire]  ;  fig.,  imbé- 
cile (La  fin.  ya  <^ia  est  ana- 
logique). 

1630.  gurd^à,  gorger(<#r- 
d^â). 


100 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


1631.  gùrd^àdâ,  f.,  bou- 
chée ;  petit  liseron  des  prés 

1632.  gurd^ê,  gosier,  gor- 
ge [intérieur].  Cf.  kurnyôlâ 
(gôrdia). 

1633.  gurèi,  f.  -inâ,  petit 
veau;  adj.  caressant  (d. 
gérâ). 

1634.  gurinà,  caresser 
(gurèi). 

1635.  giprlâ,  s.  f.,  imbé- 
cile [origin1  «  savate]  (gur- 

TIL-,  G.). 

1636.  -j-  gurmâ,  f.  -âdâ, 
gourmand. 

1637.  gurmâdà,  v.  act., 
manger  [qc.]en  gourmand 
(gurma). 

1638.  ff  gurmâdyixâ, 
gourmandise. 

1639.  giprnà,  miette  (igur- 
na). 

1640.  -J-  gurndyâ,  gre- 
nouille (du  fr.,  avec  méta- 
thèse  vocalique). 

1641.  gurnêtâ,  f.,  petite 
miette  Çq%trna). 

1642.  gurnyi,  murmurer 
(gronhir,  M.  L.  3893  :  fu- 
sion entre  grundire  et 
*grunjare). 

1643.  gîprsè,  -êtà,  replet, 


dodu  [poulet  =  etc.]  (*gros- 
set,  de  gros). 

1644.  gursèlyu,  -jjnâ,  un 
peu  replet  (giprse). 

1645.  guryà  [se  —],  s'ac- 
croupir (d.  *gorra, suï.  -eiar). 

1646 .  guryà  \f\zt  le  =], 
[faire  la]  moue  ;  se  dit  des 
poules  quand  il  va  pleuvoir 
(*gorril,  de  *gorra). 

1647.  gîfitâ,  goutte  ;  f 
[boire  une]  goutte  ;  f  eau- 
de-vie  (gûtta). 

1648.  f  gutà,  v.,  goûter  ; 
faire  le  goûter;  s.m., 

~\"f  goûter  des  enfants.  Cf. 
kàtrè. 

1649.  ff  guvârnà,  gou- 
verner. 

1650.  -f  guvârnâmï,  le 
Gouvernement. 

1651.  f  gtlxct,  gueuse. 

1652.  -j*  gwâlyà,  plaisan- 
ter ;  godailler  (gouailler). 

1653.  gwàpâ,  gouape, 
terme  d'injure. 

1654.  gwinà,  pleurnicher 
(crois1  entre  [lan]guinar  et 
gaina),  ou  représentant  de 

*VAGIRE    >    *WAGIRE  ?  Cf. 

lâgwiia). 


GLOSSAIRE 

I 

1655.  ibârbyilyà  [sb  =], 
[ciel]  nettoyé  {barba). 

1656.  \ibluyi,  éblouir. 

1657.  ibrâtsà,  ébrancher 
(bràtsâ). 

1658.  ibùdênà[s  =],  pouf- 
fer de  rire  (même  rac.  que 
«  bedon  »). 

1659.  ibufâlinàdâ,  bouf- 
fée, giboulée  de  neige,  de 
grésil  {bofar  +  farina). 

1660.  ibujêkà,  écraser 
(h\â). 

1661.  ibur,  m.,  petite 
miche  cuite  derrière  la  por- 
te du  four.  (Cf.  Très,  tour- 
na, four). 

1662.  iburlyà,  éborgner 
(borlyê). 

1663.  ibursê,   m.,  ruche 
d'abeilles  (bursâ). 

1664.  ibyiiu,  m.,  grande 
vrille  de  menuisier  ;  fig. 
pwètà  l  = ,  pointer  le  derrière 
(*esbirô9  forme  S.  O.,  devi- 
rar.  Cf.  vyi%à). 

1665.  iet\a9  faire  rage,  en 
parlant  du  vent,  de  la  neige. 
(Cf.  Très,  siro,  sir  ado.) 

1666.  Uô,  essieu  (axîle). 


GÉNÉRAL  IOI 

1667.  idetà,  édenter,  sur- 
tout au  p.p.  {dent). 

1668.  -J*  idéyâ,  idée. 

1669.  idjèbulàdâ,  giboulée 
(Doit  venir  d'un  type  gîbb-, 
gimb-,  auquel  se  rattache 
peut-être  aussi  «gimblette»). 

1670 .  idjtilà,  vagir  ;  crier 
(ejulare,  M.  L.  2836;  sou- 
lève diverses  difficultés 
phon.). 

1671.  idit-eê,  adoucir  [un 
mets]  ;  emploi  fig.  {du  7.). 

1672.  -f  idyô,  -ôtâ,  idiot  ; 
imbécile. 

1673.  idyulyàdâ,  f.,  aiguil- 
lon pour  toucher  les  bœufs 
[Cf.  itôbé]  ;  aiguillée  {agulha- 
da,  etinfl.  du  préf.  es-  >  ï). 

iQlk.id^ârmêtàdâ,  f.,  élan- 
cement [douleur]  {germe). 

1675.  *id^ârmyùnà  [s  =], 
s'égosiller  {*esjarrar,  rac. 
garra  [  =  ruerj  -f-  myunà). 

1676.  id^ârunyà  [s  =],  se 
rebiffer,  s'émoustiller  (^esjar- 
rar  +  runyà.  Cf.  Très. 
esgarra). 

1677.  ifâ,  pl.  deêfâ. 

1678.  ifàdâ,  f.,  grand 
éclat  de  rire.  (Cf.  Mich. 
eifà,  appeler,  Très,  csfa,  et 


102 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


Creuse  yufà,  crier  [common 
de  M.  A.  Thomas]). 

1679.  ifâdî'izei,  f.  -idâ, 
qui  a  froid,  qui  a  la  chair 
de  poule  (dissim.  de  *esfredo- 
rit,  d'après  esfrede^ir). 

1680.  ifâmà,  -àdâ,  affamé 
(fam). 

1681.  ijârjè,  refroidir  (es- 
fre^ir,  cf.  fârjènà). 

1682.  f  ifâsà,  effacer. 

1683.  ifâi  -eè,  m.,  bruit, 
rumeur,  émoi  (d.  esferar, 
finale  al\  -j-  f). 

1684.  f  //Reflet,  impres- 
sion ;  en  ifé,  en  effet. 

1685.  iflà,  enfler  (infla- 
re).  Cf.  ujè. 

1686.  iflâdtf,  fléau  [à  blé] 
(flagellu;/  analogique  d'a- 
près l'ancien  excussoriu, 
Gill.  67). 

1687.  iflêj-â,  enflé  (iflà). 

1688.  f  enflure. 

1689.  f  ifôdrà  [s=],  s'ef- 
fondrer. 

1690.  ifrâlyà,  déchirer 
(*frangulare;  M.  L.  3479). 

1691.  \  if  raya,  effrayer. 

1692.  ifrutà,  effruiter  ; 
s  =,  s'effruiter,  et  fig. 
(fruit). 

1693.  ifurnà,  enfourner 


(*in-furn-are  >>  efornar,  et 
anal.  préf.  i <C  es). 

1694.  iftilyà,  effeuiller 

1695.  ifurnà  [lèvyi],  propr1 
«  fumer  le  vin  »,  faire  brû- 
ler une  mèche  soufrée  dans 
le  tonneau  (fuma). 

1696.  f  igâbyilyà,  gambil- 
ler,  sautiller. 

1697.  igàdâ,  piquette, 
petit-vin  (d.  aiga). 

1698.  f  tgàlê,  -à,  égal  ; 
surtout  indifférent  :  kô  nà  b 
îgà/ê,  ça  m'est  bien  égal. 

1699.  f  igânô,  -àdâ,  hu- 
guenot, protestant  (du  fr., 
avec  suf.  -aut). 

1700.  f  igê^àplè,  exemple, 
spéc1  dans  ïexcl.  :  par  igê~àplè, 
par  exemple  ! 

1701.  igràdyi,  agrandir; 
emploi  pronom,  (de  grande). 

1702.  igrei,  aigrir  (d.  *  ai- 
gre). 

1703.  igrèlyu,  -uua,  aigre- 
let (d.  *  aigre). 

1704.  /çniv/,    ad].,  aigri 
aigre  et  suf.  ///). 

1705.  igrûfiyà,  égratigner 
(forme  contractée  du  sui- 
vant). 


1706.  igrtipyinyà,  égrati- 
gner  (grtip\in\a). 

1707.  igurdçà,  égorger 

1708.  igurd^âdu,  coupe- 
gorge,  endroit  où  on  égorge 
(tgurd^à). 

1709.  igurmâdyi,  rendre 
gourmand  (gurmâ). 

1710.  igurnà,égrener(grô). 

1711.  igutà,  égoutter 

1712.  igunyà  [s\,  grima- 
cer en  relevant  le  coin  de  la 
bouche  (gonyâ). 

1713.  ikâ  [â  l  =],  [jeter, 
etc.]  dehors,  au  rancart  (es- 
camp,  M.). 

1714.  ikâbà,  faire  de 
grandes  enjambées (escambar, 
M.). 

1715.  ikàbàdâ,  grande  en- 
jambée (ikâbà). 

1716.  ikàbânà,  f.  -àdâ, 
déhanché,  aux  jambes  tor- 
dues (camba,M.;\r\t\.  banaï). 

1717.  y  ikàlyâ,  écaille. 

1718.  f  ikâjyà,  écailler. 

1719.  ikâpâlyà,  écarter  de 
la  paille,  du  foin,  etc.  mis  en 
tas  (escampar  M.,  -f-  pal  ha). 

1720.  ikàr,  écart  (ikârtà). 

1721.  ihârâsàdâ,  f.,  [faire 


GÉNÉRAL  IO3 

un]  écart,  une  ruade  (d. 
ikàr). 

1722.  ikàrbyilyà,  -àdâ, 
bien  réveillé,  au  regard  vif 
(prov.  mod.  escarbilhat,  M.). 

1723.  -j-  ikâfèi,  équarrir 
[une  poutre]. 

1724.  ikârgô,  escargot 
(prov.  mod. escargol,  M., avec 
suff.  aut). 

1725.  ikârkâsà,  -àdâ,  fen- 
dillé [sabot  =3,  etc.]  (it.  car- 
cassa.  Cf.  kàrkàsa). 

1726.  f  ikârpyê,  escarpin 
(du  fr.  prononcé  eskarpi). 

1727.  ikârtà,  écarter  (ex- 
clu art  are). 

1728.  -j-  ikârvyisê,  éc  re- 
visse. Cf.  d^àbrè. 

1729.  iklyà,  éclat  [de  bois, 
etc.]  (iklyâtà). 

1730.  iklyâfà,  [nez]  épaté 
(*esclafat  [prov.  mod.  esclafa], 
de  klapf-,  G.). 

1731.  iklyârjê,  éclaircir; 
emploi  pronom,  (esclarxir). 

1732.  iklyârjèdâ,  éclaircie 
[  de  forêt]  (iklyârjê). 

1733.  iklyâtà,  éclater  (es- 
clatar). 

1734.  iklye{ê,  m.,  vieille 
lampe  à  huile.  Cf.  tsalè 
(iklyi{à). 


104  GLOSSAIRE  DU  PA 

1735.  iklyïià,  éclairer  (ex- 
clariare  >>  esclairar). 

1736.  iklyïjjfydâ,  éclaircie 
du  ciel  (iklyï^à). 

1737.  iklyô,  sabot  (esclop). 

1738.  iklyçlê,  sevrer  (de 
claure   <  claudere). 

1739.  iklyutei,  sabotier  (d. 
ik[yo). 

1740.  a)  ikô,  écot  [de  bois] 
(skot-,  G.). 

1741.  g)  f  ikô  [pâyà 
sun  =],  [payer  son]  écot. 

1742.  v)  -j-  ikô,  écho. 

1743.  ikô[â  l],  [être  aux] 
écoutes  (iktità). 

1744.  ikôdyà,  faire  sortir, 
chasser  [une  poule,  etc.] 
(*escondeiar  ou  *escondiar, 
de  escondre  <<  excondere. 
Cf.  rikôdrê  et  ikôdyu). 

1745.  ikôdyu  :  #  /  =,  en 
cachette  ;  s.  m.,  marcotte 
(escondre). 

1746.  ikôlâ,  école  (scho- 
la,  SS.). 

1747.  ikrà,  crachat  (s.  v. 
escrachar). 

1748.  ikrâlyà,  avoir  habi- 
tuellement une  toux  grasse 

(*EX-KRAK-ULARE,  G  .  ?>*£J- 

cralhar,  cf.  it.  sc[a]racchiare). 

1749.  ikrâtsà,  cracher  à  la 


)IS  DE  VINZELLES 

suite  de  la  toux.  Cf.  ikupyi 
(escrachar,  de  krak-,  on.  ou 
G.?). 

1750.  ff  ikrâ%h,  écraser. 

1751.  ikrïmà,  écrémer 
(krîmâ). 

1752.  ikrô-câ,  écorce  du 
choux  (*escorsia,  de  escorsa). 

1753.  ikrôpyi,  être  mala- 
dif (clop  <  cloppu  -|-  «  es- 
tropié »). 

1754.  a)  ikrœu.  V.  krœu. 

1755.  (3)  ikrœu,  s.  m., 
écrit  [opposé génx  a  «  parole  »] 
iih-tàf). 

1756.  f  ikru  m.,  écrou. 

1757.  f  ikruvë,  f.  -^fl, 
'écrivain  public  ;  qqn.  qui 
écrit,  souvent  iron. 

1 758 .  ikrufyè, écrire  (escrime 
<C  scribere). 

1759.  z£uM,  balayer  le 
four  (escobar). 

1760.  zfo/fo?,  f.,  balai  du 
four  (scôpa  >  escoba). 

1761.  z^drê,  battre  le  blé 
(excutere). 

1762.  f  ikul^â,  maîtresse 
d'école  (ikôlâ). 

1763.  ikupji)  cracher  en 
salivant.  Cf.  ikrâtsà  (escopir). 

1764.  ikurnà,  ccorner[une 
table,  etc.  \(kôniâ). 


GLOSSAIRE 

1765.  ihurnyulà  [s  =], 
s'égosiller  (kurnyçlâ) . 

1766.  ikurtsà,  écorcher 
(excorticare). 

1767.  iku$êla,  écrouelles 
(scrofellas  ;  prob1  repris 
au  fr.). 

1768.  ikùtà,  écouter  (es- 
coltar) . 

1769.  y  flâ,  île. 

1770.  ilâvà,  essanger  (la- 
và). 

1771.  ilàvâmè,  lavement 
(du  fr.,  refait  d'après  ilâvà). 

1772.  ilâyà,  -àdâ,  affaibli 
(làyâ). 

1773.  7  ilêvà,  élever  [les 
animaux,  les  enfants]. 

1774.  ilôd~à,  allonger  (es- 
Ion  jar). 

1775.  Uyâ,e\\e  (ilh  +  fin. 
a,  Morph.  70). 

1776.  ilyâbwifa,  mettre 
en  bouillie;  s  —,  s'écraser  ; 
fig.  s'avachir,  s'étaler  pares- 
seusement. Cf.  ivèlà.  (es  -f-  ? 
+  *bouira,  mot  à  deux  va- 
leurs :  i°  rac.  de  btvi^u,  cf. 
Très,  bouira  brouiller,  re- 
muer ;  2°  d.  de  boeir,  cf.  Mich . 


GÉNÉRAL  105 

boueira,  exécuter  un  travail 
avec  des  bœufs). 

1777.  ilyâd^à,  -àdâ,  échau- 
dé  au  sens  fig.,  propr1  effrayé 
(*exgladiare,  >>  esglajar, 
cf.  M.  L.  3773). 

1778.  ilyu-eà,  faire  des 
éclairs  [cf.  1821];  battre  des 
paupières  (*esluciada,  de  lut% 
<i  luce,  avec  fin.  at.  -f1). 

1779.  ilyumdâ,  éclair.  Cf. 
ipârnyidâ  (Uyueà). 

1780.  ff  imâblâme,  ai- 
mablement. 

1781.  f  iniàblè,  -â,  ai- 
mable. 

1782.  f  imâdjênà  et  ~pj- 
imâjênà,  imaginer  ;  emploi 
pronom . 

1783.  "j"  imâdjènâ-eàn  et 
imâjènâeœn,  imagination  ; 
invention,  sur  tout  au  pl. 

1784.  ~\  imàd^ê,  m.,  ima- 
ge ;  fig.  e  d%èt  imàd^è,  un  jo- 
li individu. 

1785.  imârità  [s  —  ],  être 
chagrin,  ennuyé  (*esmarri- 
tar  [esmarrir],  de  marrjan, 
G.). 

1786.  imirlyunà  [s  =], 


1.  Cf.  K.  Gôhri,  Die  Ausdrïicke  fur  Blil^  und  Donner  itn  Galloroina- 
niscben,  Hambourg,  191 2,  p.  14-15. 


106  GLOSSAIRE  DU  PA 

s'égosiller  (d.  esmerilho,  ou 
de  merle). 

1787.  imàrvulyà  [s  =], 
s'étonner  ;  regarder  en  l'air 
(mârvœlyâ). 

4788.  imâyà  [s=\,  se  pré- 
occuper (*EX-MAG-ARE,  G.). 

1789.  imê,  m.,  ennui, 
préoccupation  (esmai,  s.  v. 
â'esmaiar). 

1790.  fmèj  jugement,  in- 
telligence (esme,  s.  v.  esmar 
<C  .estimare). 

1791.  imènyuxa,  émietter 
(de  menuxar  <  minutiare; 
cf.  mènyu^alyâ). 

1792.  imornâ,  aumône 
(*alemosyna  >>  almoma,  et 
initiale  analogique). 

1793.  f  imœr,  humeur, 
fig.  ;  spéâ  :  dè  bun  imœr,  dè 
mùvà%  imœr,  de  bonne  ~, 
de  mauvaise  humeur. 

1794.  f  imula,  aiguiser  à 
la  meule  (tnôlâ  a). 

1795.  imulàdèlè,  rémou- 
leur (imula). 

1796.  itnulïfyu,  rémouleur 
{imula). 

1797.  itnumà,  mâchon- 
ner; ruminer,  sens  pr.  cl  fig. 
(m%rt). 

1798.  imûtsè,  protége- 


ais DE  V1NZELLES 

mouches  [pour  les  chevaux] 
(mut sa,  suf.  -alh). 

1799.  imwi\è,  mettre  en 
train;  troubler  [unéfourmil- 
lière]  (ex-movere). 

1800.  \  imyârwè,  miroir, 
glace  (préfixe  analogique). 

1801.  imyid^à,  émietter 
(myid^â.  Cf.  imènyuxa). 

1802.  -f  imyinàdâ,  mesure 
agraire  valant  4  kârtûnqdâ 
(d.  hemina,  Gr.  :  tresémina- 
das  de  terra,  Cart.  120,  etc.). 

1803.  -f  inà,  -àdâ,  aîné. 

1804.  t  inésâ,  aînesse. 

1805.  inyeta,  anéantir, 
affaiblir  (*esnientar  [anien- 
tar]). 

1806.  inyetyiml,  inanition  ; 
jï\t  kifaè.  d  =,  faire  cuire  à 
feu  doux  (de  nient ir). 

1807.  a)  inyu.  Cf.  nyii. 

1808.  g)  inyu,  oignon 
(uni one  >>  unhô  >>  inhô). 

1809.  inyudàlyê,  muscari 
(unhô-d'alh,  et  fin.  atone  i). 

1810.  inyuse,  -lia,  inno- 
cent; surtout  idiot  (inocent, 

s.). 

1811.  inyu%à}  enivrer 
(*en-ieurar  ;  cf.  ny$%è) 

1812.  \inyu~à,-àld,  igno- 
rant. 


GLOSSAIRE 

1813.  ipàJâ,  épaule  ;  fig. 
vér  l  ipàlâ  pu  grâsâkê  lê  kârtèi, 
avoir  l'épaule  plus  grosse 
que  le  côté,  c'est-à-dire  être 
orgueilleux  (spatula  >  es- 
patla  >  *espanla). 

1814.  ipàlà,  heurter  avec 
l'épaule  ;  s =,  se  luxer  l'épau- 
le. Cf.  dtpâUlà  (ipàlâ). 

1815 .  ipàrlâ,  perle  (pïru- 
la3  et  infl.  ipârlu). 

1816.  ipârlu  m.,  broche 
du  tonneau  (Cf.  Les  Martres- 
de-Veyre  ipyàrlb,  f.  :  G.  speer- 
et  suf.  ula). 

1817.  ipârmènà\s\,  se  pro- 
mener (es-per-menar). 

1818.  ipârmènàdâ,  prome- 
nade (ipârmènà). 

1819.  ipârnyà,  épargner, 
économiser  (espar nhar,  rad. 

SPAR-,  G.). 

1820.  ipânjyà,  -cita,  qui 
épargne,  économe  (ipàrnyà). 

1821.  ipârnyi,,  faire  des 
éclairs.  Cf.  ilyueà.  (Semble 
dû  à  une  confusion  entre 
espar l  et  esparnir.  Cf.  Gôh- 
ri,  op.  cit.,  au  n°  1778,  pp. 
23-26.) 

1822.  ipârnyidâ,  f.,  éclair 
(ipârnyi). 


GÉNÉRAL  IO7 

1823.  ipârsu,  goupillon 
(espar sa,  de  sparsu). 

1824.  ipârsûnà,  bénir 
avec  le  goupillon  (ipârsu). 

1825.  ipârtyi,  m.,  repas 
de  midi,  fr.  rég.  dîner  ;  qqf. 
repas  (ipârtyina). 

1826.  ipârtyina,  v.,  dîner 
(vespertinar,  et  infl.  part). 

1827.  ipârvei,  épervier 
(sparvari,  G.). 

1828.  ipâtsûnà,  gifler 
(pat  su). 

1829.  ipèi,  f.  /pfM,  épais  ; 
gros  (spïssu). 

1830.  ipêlûnà,  battre  des 
cils  (pèlu). 

1831.  //té/_yz',  éclore  [en 
parlant  des  oiseaux].  Cf. 
ipyqit  (*expellïre  >>  espelir). 

1832.  ipêsà,  détailler  [le 
bois]  (espessar  ;  cf.  pesa). 

1833.  ipêsur,  épaisseur 
(d.  espes). 

1834.  f  ipçyâ,  épée  ;  fig., 
personne  qui  se  dorlote. 

1835.  ip\\a,  enlever  les 
pierres  (pria). 

1836.  iplità,  f.,  mauvais 
outil  (espleita,  <  explicita). 

1837.  -j-  ipuvàtà,  épou- 
vanter. 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


•  ro8 

1838.  ipu%à,  épouser 
(sponsare). 

1839.  ipù^èjè,  efTrayer 
(*espaore%ir  [espaorsir],  d. 
paor). 

1840.  ipwètà,  épointer 
(pwêtâ). 

1841.  ipyà,  regarder (speh- 

ARE,  G.). 

1842.  jpyâ,  exclam.,  vo- 
yez !  (ipya). 

1843.  ipyàdâ,  f.  coup  d'œil 
(ipyà). 

1844.  ipyêgà,  sauter 

(*SPRÏNG-ARE,  G.). 

1845.  ipyègàdâ,  f.,  saut 
(ipyêgà). 

1846.  ipyetur,  m.,  barre 
en  bois  ou  en  fer  qui  assu- 
jettit la  partie  fixe  d'une  porte 
à  deux  battants  (de  espintar, 
tiré  de  Expïntu,  p.  p.  de 
de  expingere  [de  pangere], 
M.  L.  3048;  cf.  Très,  espin- 
ta). 

1847.  ipyid^à,  épier,  mon- 
ter en  épi  (ipyjd^â). 

1848.  ipyidiâ,  f.,  épi  (spi- 
ca). 

1849.  ipy/nii,  épine  ;  buis- 
son ou  arbuste  épineux  : 
épine  vinette,  prunellier,  etc. 
(spina). 


1850.  ffipyinàr,  épinard, 
légume  inconnu  autrefois. 

1851.  ipyçdfâ  -sœr,  m., 
libellule,  propr1  épluche  ser- 
pent »  (ipyudfâ,  sœr). 

1852.  ipyq\t,  éclore  [en 
parlant  des  oiseaux].  Va- 
riante de  ipêlyi,  prob*  refait 
sur  un  ancien  futur). 

1853.  ipyûd%à)  épucer  ; 
pouiller  ;  éplucher  (*expuli- 
care). 

1854.  ipytinâ,  épingle 

(SPÏNULA  >  *SPILNA  >  esplll- 

na). 

1855.  ipyunei,  étui  (ipyà- 
na). 

1856.  ipytinètà,  piquer 
comme  une  épingle  (ipyunâ). 

1857.  irêlyà,  érailler,déchi- 
rer  (rèlyâ) . 

1858.  -\  irètà,  éreinter;  fa- 
tiguer. 

1859-  isâ,  essaim  [d'abeil- 
les] (examen). 

1860.  isàdâ,  houe  à  tran- 
chant. Sert  surtout  pour 
enlever  les  mauvaises  herbes, 
pour  arracher  les  pommes 
de  terre  ;  sert  aux  maçons. 
Tend  à  disparaître.  Cf.  byàr, 
byigô,  et  Addenda  (asciata). 


GLOSSAIRE 

1861 .  isâd~à,  essayer  (exa- 
giare). 

1862.  isàd%ê,  essai (isâd%à). 

1863.  isâmà,  essaimer  ; 
avoir  une  quinte  de  toux 
(eissani). 

1864.  isâmàdâ,  quinte  de 
toux  (jsâmà). 

1865.  isârlyà,  -àdâ;  écer- 
velé  (*eisserv[e]lhal,  de  cervel 

<  CEREBELLU). 

1866.  isârtà,  gratter,  en 
parlant  d'une  poule  (*ex-sar- 
ritare). 

1867.  isârtàdâ,  action  de 
gratter  (isârtà). 

1868.  isâyu,  sureau,  spé- 
cialement la  fleur,  emploi  par- 
titif(*SABUŒJ  >  saùc  ;  i  anal .  ) . 

1869.  isâyunîzâ,  sureau 
[arbuste],  plant  de  sureau 
(d.  isâyu). 

1870.  isèittyiséi,  eux,  cf. 
Morph.  69,  82  (aicestz). 

1871 .  isélâ,  aisselle  (*axel- 
la). 

1872.  f  istwé(â  et  f  [ê]s- 
twéiâ,  histoire,  passé  au  sens 
de  conte,  récit;  événement; 
chose,  affaire. 

1873.  -f  isuflà[s],  s'essouf- 
fler ;  p.  p.  essouflé. 

1874.  isurbà,  assourdir  ; 


GÉNÉRAL  109 

'assommer  (de  sur  ;  confu- 
sion avec  eissorbar  =  aveu- 
gler). 

1875.  *isurbyi,  -idâ,  ba- 
lourd (de  sur  -j-  eissorbir  ;  le 
verbe  a  disparu). 

1876.  isurbyisà,  assourdis- 
sant (isurbyi). 

1877.  isuvâlyà  [s  —],  se 
mettre  au  soleil  (*eissolelhar, 
avec  infl.  de  la  forme  suvê 
<C  solelh,  des  patois  du  sud, 
Géogr.  35). 

1878.  isud^à,  enlever  la 
suie.  Cf.  isuyà  (siid%a). 

1879.  f  isûlâ,  -âtâ,  inso- 
lent. 

1880.  isulâtà,  injurier 
{isûlâ). 

1881.  isûnyà,  enseigner  ; 
montrer,  indiquer  (*insigna- 
re  >>  ensenhar  >  essenhar; 
infl.  de  sûnyà  pour  Vu). 

1882.  isûnyâme,  m.,  indi- 
cation, mot  rare  {isûnyà). 

1883.  -f  isuyà,  essuyer. 

1884.  isu\à,  mettre  à  l'air, 
faire  sécherfdu  linge]  {eissau- 
rar,  de  aura). 

1885.  a)  isùlêlyà,  mettre 
à  l'air  (d.  isu\a). 

1886.  g)  isu{tlyà,  gifler 
(eissaurelhar,  de  aurelha). 


110 


1887. 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 

ikèUètà 


isà^ 


gifle 
(isu^èlyà  ,3). 

4888.  a)ità,  p.  p.de[/]£ré. 

1889.  (3)  ità,  état,  situa- 
tion ;  métier  ;  -j*  •{*  Etat  (es- 
tât). 

1890.  f  itàblê,  m.,  étable 
(Repris  au  fr.,  cf.  tabula  >> 
tblâ,  ebulu  >  \èd\yy,U). 

1891.  f  fcM,  établi. 

1892.  f  itâeèlè,  ustensile. 

1893.  ità-dèsu,  manche  du 
fléau  (ità,  dêsu). 

1894.  f  itàd^ê,  étage. 

1895.  f  italyâ,  -àdâ,  ba- 
vard (du  fr.  «  italien  »,  par 
la  région  du  sud,  où  ye  >> 
yà,  Géogr.  93). 

1896.  f    î7$wà,  étamer. 

1897.  f  itârlyà,  étriller. 

1898.  f  itârlyâ,  étrille  (du 
fr.,  cf.  gàrlyâ). 

1899.  -\\itârnà,  étrenner. 

1900.  f  itârnâ,  étrennes. 

1901.  itârsèlè,  tiercelet, 
faucon  (de  *terselet  [tersolet], 
d.  ter ti). 

1902.  f/tf/iÀ,  attacher  (tà- 
isâ). 

1903.  iuïvànyi,  évanoui  ; 
exténué  (estavanif). 


tat.,  îfcêteètà,  briser  [un  car- 
reau, un  verre,  une  aiguille, 
etc.]  (même  racine  que  «  dé- 
chiqueter ))). 

1905.  ifcêlâ,  sonnette  agi- 
tée pendant  la  messe  (skïlla, 
G.  >  *esckinla  [eschila].  Un  est 
obscur). 

1906.  iteèlà,  sonner  avec 
Yit-eèlâ. 

1907 .  itêènâ,  échine  ;  dos  ; 
derrière  du  corps (skïna,  G.). 

1908.  f  iteèna  [s  =],  s'é- 
chiner (sens  repris  au  fr.). 

1909.  ite,  étain(*STANNiu). 

1910.  itèdrê,  étendre  (ex- 
tendere). 

1911.  itélâ,  bûche  (astela, 
de  hasta,  et  i  analogique). 

1912.  itèlyà,  [s  —],  se  ré- 
duire en  fibres  [en  parlant  du 
chanvre  quand  il  est  roui] 
(têlyâ). 

1913.  itèvâ,  manche  de 
l'araire  (stïva  >  esteva). 

1914.  ità,  étau  (stock-, 
G.  ;  prob1  repris  au  fr.). 

1915.  itobè,  aiguillon  pour 
les  bœufs.  Cf.  hj\ii[yàihi. 
(Cf.  R.  XXXIX,  2). 

1916.  itâfd,  étoffe  ;  'drap 


1904.  ileèhètà  et,  par  mé-    fait  autrefois  avec  la  laine 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


III 


des  moutons  du  pays1,  mar- 
ron pour  les  hommes  [plus 
longtemps  en  usage],  teint  en 
bleu,  vert,  etc.  pour  les  fem- 
mes (stoff-,  G.). 

1917.  ilràd^H,  -î%â,  étran- 
ger (STRAXEARIU,  SS.  >>  CS- 

trangeir). 

1918.  itrâlyà,  étrangler; 
[se]  pendre  (strangulare). 

1919.  itregb,  individu  très 
mince  (M.,  de  *stringare, 

pour  STRINGERE,  cf.  it.  Stftn- 

gare,  Très,  estringef). 

1920.  itrêi,  f.  itritâ, 
étroit  (estreit). 

1921.  **itr$è,  seult1  dans 
le  dicton  :  dâkê  vênt  fçfè  ? 
tsârdà  u  itre'iè.  ?  —  que 
venez-vous  faire  ?  carder  ou 
[extraire  ?]  (extrahere). 

1922.  itripà,  mettre  en 
colère  (tripâ). 

1923.  itrô,  étron  (stront-, 
G.). 

1924.  itsâbulyâ,-adâ,  éche- 
velé;   ébouriffé   (de  chabel 

<  CAPILLU). 

1925.  itsâkrà,  accrocher; 
7  échancrer  (de  *cancru, 
class.  cancere). 

1926.  itsâkrà,  m.,  branche 


d'arbre  tombée  qui  accroche 
(itsâkrà). 

1927.  itsàlâ,  échelle  (sca- 
la). 

1928.  itsâlèi,  escalier  (itsà- 
lâ). 

1929.  itsâh,  échelon (itsqt- 
lâ). 

1930.  itsâpà,  échapper  (ex- 
cappare). 

1931.  itsârfœ,  cerfeuil 
(caerefoliu  ;  le  ts  est  dû 
à  l'infl.  de  char  [chère- 
feuille],  cf.  At.  ling.,  2ié). 

1932.  f  itsàrpâ,  écharpe 
[d'étoffe]. 

1933.  itsârpb,  chardon. 
Cf.  tsàrdâ,  tsar  du,  tsueèdâ 
(de  escarpir). 

1934.  a)  itsârpyi,  Méchi- 
rer;  faire  de  la  charpie  (es- 
ebarpir,  de  *carpire). 

1935.  3)  itsârpyi,  charpie 
du  préc1,  avec  infl.  du  fr.). 

1936.  itsârpyilyunà,  cou- 
peter,  mettre  en  charpie 
(itsârpyi). 

1937.  itsârvâlyà,  abîmer, 
gâcher.  Cf.  âbyimà,  pâfyi 
puiâ fyinà  (de  scarabaeu  > 
*scarabu  >>  *eschar[e]ve  ;  cf. 
«  écarbouiller  »). 


i.  Mélange  de  laine  blanche  et  brune. 


112 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


1938.  itsâvé,  écheveau  (es- 
chavel  <  scabellu,  Dict. 
Gén.). 

1939.  itsàfâ-lçi,  chauffe- 
lit,  bassinoire  (itsûfà,  lei). 

1940.  itsûdà,  échaudé, 
sens  pr.  et  fig.  (eschaudar). 

1941.  itsudêlè,  m.,  échau- 
dé, gâteau  (itsûdà,  suf.  -elet). 

1942.  itsufà,  échauffer 

(tsufà). 

1943.  *itsutâ,  pelote  de 
laine.  Cf.  grutu,  pelota,  (de 
*eschautar[eschauta]  <C  *escha- 
vetarou*eschavotar;tf.  escha- 
vot,  et  Très,  escauta). 

1944.  itufà,  étouffer;/^, 
avoir  très  chaud  (estofar). 

1945.  itùfâmè,  étouffe- 
ment  (itufà). 

1946.  *ituma.  Cf.  èstumà. 

1947. itupâ,  étoupe;  chan- 
vre roui  de  moyenne  gros- 
seur. Cf.  plô,  t'elyà  (stûppa). 

1948.  iturd^à  [s  =],  se 
piquer  aux  orties  (iturdçè). 

1949.  iturd^è,  m.,  ortie 
(urtica,  avec  métathèse  vo- 
calique  et  chang*  de  finale). 

1950.  iturné,  étourneau, 
oiseau  (sturnellu). 

1951.  ilunjyi,  éternuer 
(estornir). 


1952.  iturnyidâ,  f.,  éter- 
nuement  (iturnyi). 

1953.  iturpyà,  estropié  (it. 
stroppiato). 

1954.  itûrsà,  trousser 
(ex-thyrsare). 

1955.  *itÛ£è.  Cf.  tû-eè. 

1956.  f  itûdyà,  étudier. 

1957.  itûdyà,  étude,  tra- 
vail intellectuel  (itûdyà). 

1958.  itûdyà,  ménager, 
épargner,  mettre  de  côté 
(*estaljar;  prov.  estalbiar). 

1959.  itiîlyâ,  éteule  (*stu- 
cla  pour  stipula,  Ess.  238). 

1960  f  itiïnà,  étonner. 

1961.  f  itûnâ,  -âtâ,  éton- 
nant. 

1962.  -f-fitûnâmâ,  étonne- 
ment. 

1963.  itùnâmè,  étonnam- 
ment (itîina). 

1964.  itycilâ,  étoile  (*ste- 
la  pour  stella). 

1965.  ityeta  [s  =],  se 
briser  (*ex -quint are).  Mot 
rare,  surtout  en  usage  plus 
au  nord  [Serpoil,  etc.]. 

1966.  ilyiblà,  tendre  [un 
fil,  une  corde,  etc.]  (tibia). 

1967.  ityivà,  mettre  un 
champ  en  jachère  (*esti- 
vare). 


GLOSSAIRE 

1968.  ilyiv#ch@3  m.,  cul- 
ture en  jachère  (ityivà). 

1969.  ityivà,  repasser  du 
linge  (de  tirai)-. 

1970.  ih'ii,  écu,  pièce  de 
5  fr.  ;  *  aussi  pièce   de  3  fr. 

(SCÛTU). 

1971.  ityudêlâ,  écuelle 
(::;scûtella). 

1972.  ityudèlètâ,  petite 
écuelle  (ityudêlâ). 

1973.  ilyumâ,  écume  [du 
pot-au-feu  ;  de  la  rage,  etc.] 
(SKÛM-,  G.). 

1974.  ityumà,  écumer  [le 
por-au-feu  ;  =  de  rage] 
(ityuma). 

1975.  iiyuiiiâdiiija,  écu- 
moire  Qtyuma). 

1976.  *J*  ityiqiyà,  écurie. 

1977.  ilywèlàdâ  et  ityolàdà, 
écuellée  (forme  contractée 
de  escud[e]lada  ;  d'I  >>  ni, 
cf.  ivèlà,  ipâlâ). 

1978.  ivâlyà,  efflanqué,  qui 
n'a  pas  de  ventre  (Cf.  Très. 
vanc,  esvanc). 

1979.  ivàr,   m.,  hiver; 
neige  (hibernu). 

1980.  ivârà,  chasser  [une 

poule]  (*EX-VERRARE  de  VER- 

rere  ;  cf.  esvarrat,  égaré, 
probl1  pour  *esverraf). 


général  1 1 3 

1981.  ivârnà,  neiger  (de 
ivern). 

1982.  ivàr  sa  [inô  =], 
[main] retournée,  c.-à-d.  re- 
vers de  la  main  (ex-versa). 

1983.  ivàr  si,  courant  d'air 
■(de  versu). 

1984.  ivâtà  [s  — ],  se  dis- 
siper [en  parlant  de  nuages, 
d'un  mets  qui  digère  vite] 

(*EXVERT-ARE ?  Cf.  Tl'és.  CS- 

vata,esvarta  et  avala,  avaria). 

1985.  ivêd~à,  envier,  ja- 
louser Qvêd%â). 

1986.  ivia\à,  envie,  jalou- 
sie (invïdia). 

1987.  ivêd^u,  -û%â\  en- 
vieux, jaloux  (ivêd%â). 

1988.  oc)  ivékê,  gui  (viscu 
>  vesc,  et  infl.  du  suivant? 
Cf.  At.  ling.,  675). 

1989.  (3)  f  ivékê,  évêque. 

1990.  ivèlà  [s=]9  s'allon- 
ger comme  un  veau  (forme 
contractée  de  esved[e]lar,  de 
vedel  <C  vitellu). 

1991.  ivètrà,  éventrer 
(vètrê). 

1992.  ivu\à,  effaroucher 
(ex-vorare  ;  cf.  sens  fig.  de 
d\vû\a). 

1993.  f  ivyità,  éviter. 

1994.  i%h,  -àdâ,  aisé,  fa- 


II4 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


ci  le  ;  kw  e^â  bê  à  %%à  vî%ê 
(pour  :  t%à  de  vï%è)3  c'était 
bien  aisé  à  voir  (e%ê). 

1995.  i%à,  -àdâ,  agacé 
(irar,  de  ira). 

1996.  i\tsu,  hérisson;  fig. 
individu  désagréable  (ericio- 
ne  >>  irisso). 

1997.  i\ità,  hériter  (here- 
ditare). 

1998.  i^ètei,  4(â,  héritier 
(ilètà). 

1999.  f /'|j^'M5hirondelle. 

2000.  i%u,  -u^â,  heureux 
(aûros,  de  *aguriu). 

2001.  iiii^âmë,  heureuse- 
ment (jlu). 

J 

2002.  f  jâmè.  Cf.  d~amè. 

2003.  "J"  jâvyè,  janvier. 

2004.  f  jedô,  jet  d'eau. 

2005.  jégà.  Cf.  {êgà. 

2006.  f  jêléyâ,  gelée  de 
fruits,  confitures. Cf.  d^âlàdâ. 

2007.  f  jerôfltyâ,  giroflée. 
Cf.  d~ânêfrêyâ,  kârâfé. 

2008.  f  je%u,  propr1  jésus, 
terme  ironique . 

2009.  jà'ii,  œuf  (du  pl. 
ueuSj  de  ovu).  Cf.  /v/'/.V). 

2010.  ff/ô,  jonc.  Cf. 


2011.  f  jurnàlêj  journal, 
gazette. 

2112.  f  .;Vi^,  f.  f  /atfwî, 
juif.  Cf.  dzwei. 

2013.  a)  kà,  dans  :  <;rà 
kà,  pasgrand'chose,  pas  beau- 
coup {cas,  M.  ;  cf.  Mich. 
cas,  et  Très,  pas  grand  cas, 
v°  cas). 

2014.  g) kà,  car,  ddw*  : 
lyâ  tltd^uiâ  ekà  ue  £ê,  il  y  a 
toujours  un  «  car  »  ou  un 
«  si  »  (au are). 

2015.  a)  kâ,  combien  ; 
kâ[^â],qud  âge  [a-t-il,  etc.] 
(quantu). 

2016.  p)  kâ,  quand,  interr. 
etrelat.  (ojjando). 

2017.  kâbà,  cabas,  sac  à 
main  en  cuir  (cabas,  M., 
ou  du  h\). 

2018.  f  kàbànà,  cabane. 
Cf.  tsâbçnâ. 

2019.  hase,  -êdâ,  tassé,  dur, 
mal  levé  [  fr.  rég.  «  cassi  »], 
en  parlant  du  pain,  de  la 
pâte  (Cf.  Mich.  car  ci,  id., 
Très .  [porc]  carci,  à  la  chair 
ferme,  propr1  porc  du  Quer- 
cy,  de  quercij  adj.  Cf.  aussi 
Très,  carcuiou,  fromage  sec 
[et  dur]). 

2020.  •;-  kâdQbrè)  cadavre  ; 


GLOSSAIK 

fig.  è  gril  kâdàbrè  à  âme,  un 
grand  cadavre  d'homme  (A 
subi  Tinfl.  de  àbrê  <  arbre, 
et.  Les  Martres-de-Veyre 
kâdebrè  et  ebre  <  *aybre  <  ar- 
bre). 

2021.  f  kâdé,  -étâ,  cadet. 

2022.  kâdênétâ,  tresse  de 
cheveux  ;  fig.  fe\ê  sâ  kâdênétâ, 
s'enivrer  (cadeneta,  M.). 

2023.  jkâdyidà,  candidat. 

2024.  f  kâdyù  [mô  =], 
mal  caduc,  épilepsie. 

2025.  f  kâfàr,  blatte. 

2026.  kàfâzp,  -odâ,  [pomme 
de  terre,  etc .  ]  creusée,  ron- 
gée par  les  bêtes  (d.  cavar, 
M.,  et  infl.  kâfar) . 

2027 .  kâfâ^iînà,  -àdâ,  même 
sens  (d.  cavar,  M.). 

2028.  fkâfé,  café. 
202$.  y  kâfètyé(â,  cafetière. 

2030.  kâfur,  f.,  forte  cha- 
leur (calôr,  M.  -f~  Jwr  <C 
font). 

2031.  kâgà,  chier.  Cf. 
Icà  (cagar  <  cacare,  M.). 

2032.  h)  je,  quasi,  presque. 
For  me  rare, d.  kèjé  etMorph. 
217  (quasi,  S.). 

2033.  kâjèmôdâ,  Quasimo- 
do.  Cf.  phlsâzp.  (quasi-modo, 

s.). 


GÉNÉRAL  I I ) 

2034.  kàkâ,  f.,  baie  [fruit] 
(M. [S.  E]  caca  pour  coca  < 
cocca  [coccu],  M.  L.  2009. 
Le  sens  a  passé  de  «  coque  »  à 
«fruit  »,  «  baie  »  par  l'inter- 
médiaire des  fruits  à  coque). 

2035.  oî)kâkà,  mot  enfantin, 
f.,  fruit  ;  m.,  caca. 

2036.  $)Mkà  [sè  =],  s'é- 
caler  [de  kàkâ,  au  sens  pri- 
mitif de  «  coque  »). 

2037.  -j-  kâkâlyutsâ,  coque- 
luche (refait  d'après  kàkâ). 

2038.  kàkânà,  chanter,  en 
parlant  de  la  poule  qui  va 
pondre.  Cf.  tsâta  (Onom.). 

2039.  kâkânélâ,  f.,  bigar- 
reau (kàkâ). 

2040.  kàkânyô,  m.,  bes- 
tiole ;  fig.,  terme  d'amitié 
pour  les  enfants  (dimin.  de 
calha,  avec  imitation  du  cri 
de  la  caille  :  cancalh-ol  >> 
*cancanhol,  dimin.,  cf.  Mich. 
can-calha  !). 

2041.  kàkâ(élâ,  f.,  crotte 
de  chèvre,  de  brebis  (forme 
nasalisée  tirée  de  *cacar  < 
cacare  SS.  ;  cf.  Mich.  caca 
2). 

2042.  kâkâ{b}  -àdâ,  chieur  ; 
niais,  sot  (cacar). 


u6 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


2043.  kâkèlà,  manger  [son 
bien]  (MM). 

2044.  kâMÏ{â,  f.,  tas  [de 
noix]  (MM). 

2045.  kâkô,  œuf.  Cf.  jœu 
(De  MM,  au  sens  primitif 
de  «  coque  »). 

2046.  -fkâlà, caler  ;çsêk.9 
être  fourni  [de..]. 

2047.  f  kâlo, -odâ:  budé=, 
rectum  ;  [vache]  qui  a  une 
raie  blanche  sur  'le  front 
(*cul-aul). 

2047.  a)  kâlyà,  cailler 
(coagulare). 

204^.p)M/^,m.,laitcail- 
lé  ;  fromage  caillé  (kâlyà  a). 

2050.  Mlyâ,  caille  (forme 
nasalisée  âecalha,p.-  ê.  pour 
imiter  son  cri  ;  cf.  MMnyô). 

2051.  kqlyê,  m.,  caillette 
[des  ruminants].  Cf.  uijnâ 
(kâlya). 

2052.  Mljyttà,  petite  caille 
(Mlyâ). 

2053.  jMlyikô,  calicot. 

2054.  Mma  [sè  nà  =], 
| aller  sej  coucher  (de  Pesp. 
cama,  venu  par  le  S.  O.). 

2055.  y  kâtnfyr,  -arda,  ca- 
mard. 

2056.  '['kaiiui  ,  -/rxa,  camus. 

2057.  y.)  y  /iv/ nây  cane. 


2058.  ,3)  f  Mnâ, f.,  canne, 
bâton. 

2059.  y)  kànâj  f.,  roseau 
(cana  <Z  canna,  M.). 

2060.  f  Mnqlyâ,  m.  et/., 
canaille. 

2061.  fkânàr,  canard. 

2062.  -j-  Mnôtâ,  calotte 
(Un  est  obscur). 

2063.  Minu,  caneton  (d. 
Mnâ  a). 

2064.  kàpâ,  f.,  grand  man- 
teau (capa,  M.). 

2065.  "J-  Mpàble,  -â,  capa- 
ble, exercé,  habile. 

2066.  \  Mpufè,  capucin 
(du  fr.,  prononcé  «  — l  »). 

2067.  f  kâpyitçnè,  capi- 
taine [de  pompiers,  etc.]. 

2068.  kâpyô,  échaudé.  Cf. 
itstidèlè  (M.  capels}). 

2069.  a)  f  kàr,  quart  ; 
quart  de  livre  (quartu). 

2070.  £)  kàret  Mit,  cher- 
cher, au  sens  ancien  de  qué- 
rir [aller  chercher  de  l'eau, 
=  des  violettes  dans  un  jar- 
din, —  la  clef  qui  est  der- 
rière la  porte].  Cf.  tsârtsà 
(guerre) . 

2071.  y.)  f  Mrà,  s.  m. 


carre. 


GLOSSAIRE 

2072.  p)  f  kârà  [sê  =], 
se  carrer,  s'étaler. 

2073.  f  hàrhjâ,  carafe. 

2074.  kârâfé,  m.,  giroflée 
jaune.    Cf.  jêrôfléyâ,  vytilé 

(CARYOPHYLLU,  M.  OU  SS.). 

2075.  7  kârâkô,  caraco. 

2076.  kârba,  crever  [qc]  ; 
crever,  mourir  (crebar). 

2077.  kâré,  métier  à  bro- 
der (carrel  <C  quadrellu, 
venu  par  Ambert,  La  Chaise- 
Dieu,   pays  de  brodeuses). 

2078.  kârèi,  -jnâ,  jeune 
porc  (même  rac.  que  le  piém. 
kurin,  M.  L.  2328  ;  de 
*CRÏXOS,  C.  ?). 

2079.  kârgylâ,  citrouille 
(cogorla,  altération  de  cogorda 
<  cucurbita  ;  le  mot  doit 
venir  du  S.  E,  cf.  lang. 
hiÇjïtrlo). 

2080.  kârinu, dimin.de  kâ- 
rèi. 

2081 .  -J*  kârkâ,  vieux  che- 
val (carcan). 

2082.  kârkàsâj  carcasse 
(ïi.  car  cassa,  venu  parle  S.  E; 
cf.  ikârkâsa). 

2083.  kârkunà  [sê=],  s'a- 
genouiller par  terre  (prob1 
altération  de  acropouar,  — 
i  n  fl .  de  k rok — cf.  krunyu —  ?  ; 


GÉNÉRAL  II7 

cf.  Très,  acroupouna  et  sa- 
crouchouna?) 

2084.  -fkârkulà,  calculer. 

2085.  -j-  kàrnâ,  carne  ;  in- 
jure. 

2086.  fkârçsâ,  f.,  voitu- 
re ;  carrosse. 

2087.  f  kârâtâ,  betterave. 
Çf.  pâstânàdâ. 

2088.  kàrpâ,  carpe,  poisson 
{carpd). 

2089.  a)  kàrtâ,  quarte, 
mesure  de  capacité  valant 
2  litres.  Cf.  pyetâ,  tsùpyinâ 
(quart a  >>  carta). 

2090.  (3)  f  kàrtâ,  carte, 
spéâ  carte  à  jouer. 

2091.  *\kârtàble,  sac  d'é- 
colier (cartable). 

2092.  kârtèi,  quartier  [de 
viande,  etc.]  ;  côté  [du  corps, 
d'un  objet,d'un  pays](o.UAR- 
tariu  ">  carteir). 

2093.  kârtï~u,  quarteron 
(kârtèi). 

2094.  kârtb  [pwô  =], 
espèce  de  grosse  pomme  [à 
l'orig.  :  —  pesant  un  quart] 
(cartal). 

2095.  kartsâ,  crèche  [de 
l'étable]  (krippj  a,  G. ,  >  crep- 
cha). 

2096.  kârtû,  fr.  rég.  «  car- 


n8 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


ton  »,  mesure  de  capacité 
pour  les  grains  [double  déca- 
litre] (cartâ). 

2097.  kartiinàdâ,  fr.  rég . 
«  cartonnée  »,  mesure 
agraire  [  à  l'origine  :  sur- 
face ensemencée  avec  un 
«  carton  »  de  blé  :  5  a.  70 
à  Vinzelles,  4a.  75  auxMar- 
tres-de-Veyre,  7  a.  60  à 
Ambert,  —  variations  sui- 
vant la  fertilité  originaire 
d  es  terres]  (cartonada  ;  pa- 
raît s'être  substitué  à  carta- 
Jada,  Cart.  127,  etc.,  comme 
sans  doute  cartô  à  cartaï). 

2098.  kârunà  [se  =],  di- 
min.  de  kârà 

2099.  kârutiiâ,  f.,  champ 
de  betteraves  (kârôta). 

2100.  f  kâryflâ,  carrière 
de  pierres  [Il  y  en  a  plu- 
sieurs dans  la  commune]. 

2101.  kâsà,  couvrir  [une 
casserole,  =  le  feu,  ==  d'une 
étoffe]  (*cassar  <*cattiare 
M.,  cf.  Dict.  Gén.  casse  1  ; 
à  Orsonnette,  etc.  kâtà 
<C*cattare)  . 

2102.  kâsâdu,  couvercle 
(kâsà). 

2103.  fMx4?/4casserole. 


2104.  kâsé,  carré  de  pois 
(kâsà). 

2105.  kàtâmàtâ  m . ,  spécx  : 
fçlè  sô  =,  faire  le  bon  apôtre 
(M.  cata  [chatte]  et  mat,  M.- 
L.  5401)., 

2106.  -f  kâtâplàmè,  cata- 
plasme. 

f  kâtàrè,  catarrhe. 
*j-  kâtêsèmê,  caté- 


2107 
2108 

chisme. 
2109 


kâtô,  canton, 


circonscription  administrative . 

2110.  kâtôrdxè,  quatorze 

(ojJATUORDECl). 

2111.  kâtârdxyemâ,  qua- 
torzième (kâtôrd^è,  suf.  fr.). 

2112.  kàtrè,  quatre;  kàtrè 
vye,  80;  kàlrè  vye  dé,  90 
(quatuor)  . 

2113.  kâtriyémâ,  quatrième 
(kàtrè,  suf.  fr.). 

2114.  kâtsà,  casser  [une 
noisette,  une  pierre]  (*coac- 
ticare). 

2115.  f  kâtsè,  cachet  [de 
cire]. 

2116.  f  kâtsêtà,  cacheter. 

2117.  kâtiïnà  [se  =],  se 
pelotonner;  se  reposer  sur 
les  talons  quand  on  est  age- 
nouillé à  terre  (d.  acatar,  de 
cal  <  cattu,  M.). 


GLOSSAIRE 

2118.  "f*  kàtûnçi,  canton- 
nier . 

2119.  f  kàvâ,  cave. 

2120.  kâvàlâ,  jument  (it. 
cavalla.  Cf.  At.  ling.). 

2121.  f  kâvâlyé,  cavalier; 
champignon  [lepiota  pro- 
féra, coulemelle,  grisotte]. 

2122.  hàyâ,  corne  [du  sa- 
bot d'une  vache]. 

2123.  kâ%îmâ,  f.,  carême 
(ojjadragesima). 

2124.  a)  kè,   que,  couj. 
(quod). 

2125.  ,3)  f  kè,  quoi  (ojjid) 
Cf.  dâkê. 

2126.  v)  kè,  qui  (que[m]). 

2127.  tyjè,  quasi,  presque 
(quasi,  SS.,  Morph.  217). 
Cf.  kàjè. 

2128.  7  kèkâlyèi,  quin- 
caillier. 

2129.  kèsâ,  caisse  (câis- 
sa,  M.). 

2130.  -j-  kèstyœu,  ques- 
tion, interrogation  ;  sujet. 

2131.  -j-j-  kêstyùnà,  ques- 
tionner. 

2132.  kç%ê,  coin,  angle  ; 
côtéfd'un  objet]  (quadru>> 
c aire) . 

2133.  kïryè,  tas  de  pierres 
[a  forme  carrée].  Cf.  kâkè- 


GÉNÉRAL  119 

//-//,  tà,  pudçô  Ç*cairialb,  àl 
cairia). 

2134.  kfa,  â,  cet...  ci 
(aquest). 

2135.  klâpyi,  -idâ,  tassé, 
mal  levé  [tarte  =,  pâte  -=, 
etc.].  Cf.  M^(klapp-,  G.  ;le 
f1,  par  dissimilation,  a  rame- 
né kly  à  kl,  qui  passe  par- 
fois à  kr.  Cf.  krâpyï). 

2135  lûaiin'età,  clari- 
nette. 

2136.  klyânà  [sè  =],  s'as- 
seoir par  terre  (clTnare). 

2137.  f.,  barde  de 
lard  ;  terme  d'injure  (klapp-, 
G.). 

2138.  a)  klyàr,  f.  -$,{â, 
clair  (claru). 

2139.  $)klyàr,ghs(clas  > 
*£/#r  par  fausse  régression). 

2140.  -j*  klyârmçdâ,  esclar- 
monde,  prune. 

2141 .  a)  fyyàsâ,  botte  de 
paille.  Cf.  dxàrbà,  gurbé, 
plâd~u. 

2142.  0)f  classe; 
école. 

2143.  klyâtsà,  plus  rarx 
klyètsà  [sè  =],  se  pencher 
(clîn-icare;  cf.  klyânà;  Y  à 
de  la  ire  forme  vient  de  la 
région  issoirienne). 


120 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


2144.  klyâvé,  petit  clou 
qui  maintient  la  lame  du 
couteau  (clavellu  ;  résidu 
de  l'ancien  mot  «  clou  ». 
Cf.  klyœu). 

2145.  klyâvèlà,  fixer  le 
klyâvé. 

2146.  klyâvètâ,  cheville 
qui  maintient  les  tedyilyâ 
dans  l'araire  ;  targette  en 
bois  de  chêne,  retenue  par 
une  ficelle  à  l'intérieur  de 
la  porte,  et  qu'on  passe  sur 
la  clenche,  entre  celle-ci  et 
une  armature  métallique 
fixe,  pour  fermer  la  porte 
en  dedans  (^claveta,  de 
clave). 

2147.  hlyàlâ,  f.,  glaire 
(cl  ara). 

2148.  klyèi,  enfant  de 
chœur  {clerc). 

2149.  klyjdâ,  claie  (clê- 
ta  ;  H  est  dû  à  une  régres- 
sion). 

2150.  k\yb,l,  clef  (clavi). 

2151.  f  klyokâ,  cloque. 

2152.  klyçlè3  enclore  [un 
jardin,  un  champ]  (clau- 
dere). 

2153.  a)  f  klyqsu,  clou; 
klyâ  dè  jèjtfflâ,  clou  de 
girofle  (Repris  au  fr.,  pro- 


noncé klôu.  Cf.  Clavellus, 
et  ci-dessus  klyâvé). 

2154.  3)%^w,glui(*CLO- 

DIU  pour  *GLODIu). 

2155.  klyu-cênà,  glousser, 
appeler  les  poussins,  en  par- 
lant de  la  poule  (klyùsâ). 

2156.  klyud^à,  faire  un 
glui  (*clodiare). 

2157.  klyusâ,  poule  cou- 
veuse (*clôcia  de  *CLOCIRE 
pour  glocire). 

2158.  klyusàdd,  couvée 
(klyiisa). 

2159.  klyuvà,  clouer  (d. 
klyœii). 

2160.  a)  ko,  kzv.  Cf.  âkô. 

2161.  [3)  ko,  coup  ;  fois 
(colp  >>  cop). 

2162.  ko,  qui  ?  (quale). 

2163.  f  kôblà,  combler. 

2164.  f  kçblê,  comble. 

2165.  kobrè  [dê  =],  [en] 
réserve,  [de]  reste,  [de]  cô- 
té (de  cobrar). 

2165  bis.  f  koeê,  s.  m.,  co- 
cher, conducteur. 

2166.  "J"  kô-eçsâ,  conscience. 

2167.  kôdènà  (condem- 

NARE,SS.). 

2168.  h5d$â9  f.,  amas, 
fondrière  de  neige  (*conge- 
ria,  Mél.  54). 


GLOSSAIRE 

2169.  hôtk$à[sè=\  se  ra- 
masser en  fondrières,  en  par- 
lant de  la  neige;  s'emploie 
au  p.  p.  comme  adj.  (kod^a). 

2170.  f  tyrè,  coffre. 

2171.  f  kôfyityu'iâ,  f.  s., 
fruits  confits,  mot  rare  (con- 
fiture). Cf.  jeléyâ. 

2172.  kôçrèi  [sè  =],  se 
pourvoir  [de]  ;  au  passif, 
être  pourvu  [de]  (conquérir). 

2173.  kôkclryâ,  coqueret  ; 
fig.  bêtise  (*concaria,  d'un 
type  kok  =  coq,  venu  du 
Nord,  ou  de  *côcca  -f  con- 

CHA,  M.). 

2174.  Iwkè,  -a  quelque 
(qualque). 

2175.  itiktcâ,  n'importe 
qui;  qui  que  ce  soit  [..qui] 
(quai  que  sia). 

2176.  kôkènô,  quoi  que  ce 
soit  [..qui]  quai  queïom, 
Morph.  86). 

2177.  -\koku,  coucou,  oi- 
seau-, primevère  sauvage  (fr. 
«  cocu  »,  quia  supplanté  co- 
gul;cougyos  en  1477,  Morph. 
254  ;  cf.  At.   ling.   1 580). 

2178.  -\kôlà,  colle. 

2179.  f  Mèpôrtœr,  col- 
porteur. 

21  dQ."fkôm{jirsês  com  m  erce . 


GÉNÉRAL  121 

2181.  ho[n\  f.  kçn[â], 
quel,  exclam.  (qual-\u\n). 

2182.  konâ,  f.,  terrier 
(*cauna,  M.,  d.  de  *cavo, 
M.-L.  1794). 

2183.  kôpânyâ,  compa- 
gnie, société  ;f$è  h . ,  accom- 
pagner (companhia). 

2184.  kôpânyàdâ,  seul1 
dans  :  la  kôpânyàdâ  du  pâfyâ- 
dyi,  la  compagnie  du  para- 
dis, dans  la  formule  de  sou- 
haits que  les  enfants  disent 
au  nouvel  an  (kôpânyâ). 

2185.  kôpârnye,  compren- 
dre (pârnyè). 

2186.  -j*f  kôplé,  -étâ,  com- 
plet [dans  une  diligence]. 

2187.  f  kôplô,  complot, 
au  sens  familier. 

2188.  f  kôphilà,  complo- 
ter. 

2189.  ot)kôr,  corps;  *corps 
de  robe,  ancien  corsage  balei- 
né qui  a  précédé  le  corset  (cor- 
pus). 

2190.  fi)  f  far,  cor  aux 
pieds. 

2191.  y)  *kôr,  cœur,  seul1 
dans  :   *dè  bô  kâr.  Cf.  kœr, 
mlkôr  (cor). 

2192.  hfrdâ, corde  (chor- 
da). 


122  GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


2193.  kornây  corne,  trom- 
pe; f  corne  [de  la  lune]  ;  f 
[faire  les]  cornes.  Cf.  bànâ 
{corna,  de  cornu). 

2194.  korpê,  -â,  blet  (carp, 
M.). 

2195.  kôr%è,  ramasser  [des 
récoltes]  ;  si  =,  rentrer  des 
champs  (*cor^er  <  corrige- 
re). 

2196.  -j-  kôsèlyê,  conseil 
municipal.  Cf.  hiseljyè. 

2197.  f  kôsèlyé,  conseiller 
municipal. 

2198.  *kosu,  percepteur 
(cosol,  magistrat  municipal  ; 
encore  Herm.  i,  13  etc  : 
<  consule). 

2199.  f  kôsûlà,  consoler. 

2200.  -J*  kôsultà,  consul- 
ter [un  médecin,  etc.]. 

2201.  kôsultâ,  consulta- 
tion de  médecin  (kôs //////). 

2201  bis.  kôsûlà,  f.,  en- 
semble de  deux  roues  du 
char  montées  sur  l'essieu- 
Cf.  Très,  counsiiro,  cou  mes 
suro,  Mich.  consuro  {cornes- 
sur  a). 

2202.  kôlà,  compter  (com- 
putare). 

2203.7.)  kôli\œm\nc(kôh)). 
2204.  P)f#«,  conte. 


2205.  T)  te,  f.  -èsâ,  com- 
te (comité)  [Plusieurs  fa- 
milles comtalestrèsanciennes 
aux  environs  de  Vinzelles]. 

2206.  kôte,  -et à,  content 

(CONTENTU). 

2207.  kôtrâ-rèlyâ,  pièce  de 
l'araire  qui  s'oppose  à  la  rèlyâ 
(contra,  relhà). 

2208.  kôtrâyà,  contrarier 
de  (contrariât^. 

2209.  kôtràiêi,  f.  -à(â, 
contraire,  spéâ  dans  :  ù  kôtrà- 
%êi  [au  f .]  et  */  /  kôtrà\èi  [les 
c],  au  contraire  (contra- 
riu,  SS.). 

2210.  kôtrê,  contre  (con- 
tra, avec  chang*  de  finale). 

2211  -j-  kôtrèva,  contrevent; 
persienne. 

2212.  a)  *kôtsâ,  truie  ; 
èruie,  d'injure  (cocha). 

2213.  p)  kàtsâ,  coche,  en- 
taille [du  fuseau],  etc.  ;  par 
extension  taille  du  boulanger 
(cocha,  cf.  M.-L.  2009;  p. 
ê.  pris  au  fr.). 

2214.  kôtunyà,  continuer 
(contunuar,  Herm.  47,  S.). 

2215.  kolxi  et  kâlyê,  ceci, 
cela  (aco-aqui). 

2216.  kôtyy-rbê  m.,  en- 


GLOSSAIR 

nui,  embarras  (de  conturbar, 
S.). 

2217.  kôtyzi'è,  quelqu'un 
(qualque  un). 

2218.  kôvênyi,  convenir 
[cela  me  convient;  ne  pas 
vouloir  en  convenir]  (vênyi  ; 
p.-ê.  repris  au  fr.). 

2219.  ko%â  et  èko\â,  cause, 
spéc1  :  [en  être  la]  cause 
(causa  M.,  prov.  mod.  en- 
can soi). 

2220.  \hzr,  cœur.  Cf.  kôr. 

2221.  a)Mz*,cuir(coRiu). 

2222.  p)  kcpu,  f.  kiitâ, 
cuit,  adj.,  Morph.  ij^Çcoit, 
p.  p.  coire). 

2223.  krâeè,  -édâ,  [sol, 
terre]  tassé  (*crass-it,  de 
crassu.  Cf.  grà). 

2224.  krâmà,  roussir  [une 
étoffe]  (cremare). 

2225.  f  krâmâtrâ,  carna- 
val (prob1  du  fr.  «  carême- 
entrant  ».) 

2226.  krânyà,  craindre 
(crenhar,  m.,  altération  de 
tremere  comme  en  fr.). 

2227.  krâpyi,  au  Ire  forme 
de  klâpyi. 

2228 .  kràsâ ,  crasse  (c ras sa) . 

2229.  krâsu,  -u%â,  cras- 
seux (kràsâ). 


GÉNÉRAL  123 

2230.  krâtâ,  quarante 
(quadraginta). 

2231.  kràthid,  quaran- 
taine (krâtâ). 

2232.  krâtyémâ,  quaran- 
tième (krâtâ,  suff.  fr.). 

2233.  -j-  krâvàtâ,  cravate. 

2234.  kré,  m.,  touffe  de 
feuilles.  Cf.  djè.  (*crést,  de 
crésta  <C  crïsta). 

2235.  krébâ-fivâ,  proprx 
«  crève-faim»,  meurt-de- 
faim  ;  mets  composé  de  mies 
de  pain  et  de  pommes  de 
terre  dans  de  la  sauce  blan- 
che (kârbà,  fiuâ). 

2236.  a)  krèi,  cri  (kridà). 

2237.  (3)  krèi,  m.,  crois- 
sance (krisê). 

2238.  f  krltà,  crainte. 

2239.  kretycpu,  -u%â,  crain- 
tif; timide  (kretâ). 

2240.  kridà  [kré-],  crier 
(cridar). 

2241.  kridàdâ,  f.,  grand 
cri  (kridà). 

2242.  kridâ^u,  f.,  criail- 
le rie  (kridà). 

2243.  kridèiê,  criard,  cri  ail- 
leur  (kridà). 

2244.  krïmâ,  crème  (crês- 
ma). 


124  GLOSSAIRE  DU  PA 

2245.  '[  krinyé~â,  crinière 
[de  cheval]. 

2246.  krtsè,  croître  (creis- 
sef) . 

2247.  krïta,  crête  [du  coqj 
(c resta). 

2248.  krîtà,  faire  la  crête 
[d'un  mur]  (krltâ). 

2249.  krïtyâ,  crétin  (cres- 

tià  <  CHRISTIANU,  SS.). 

2250.  krïtyânu,  dimin.  de 
krïtyâ. 

2251 .  kntyiv^â,  f.  de  krï- 
tyâ (infl.  de  creatura,  S.). 

2252.  f  kriyâlà,  crier,  en 
parlant  du  coq  et  de  la  poule 
qui  est  effrayé '(fr.  criailler  >> 
*crialer  ;  cf.  fr.pop.  «  pialer  », 
argot  «  chialer  »  <chiailler). 

2253.  kriyâlàdâ,  f.,  cri  [de 
la  poule  effrayée]  {kriyâlà). 

2254.  kriyàlè,  dans  :  e 
bô  h.,  un  bon  crieur,  iro- 
nique (kriyâlà). 

2255.  krî%è}  croire  ;  s  e  k., 
être  orgueilleux  (credere). 

2256.  x)krœit,  m.  et  Hkrfyu, 
creux;  paume  [de  la  main] 
(corrosu). 

2256  bis.  fi)  krœu,  m., 
coffre  ou  plancher  du  char 
Ç*cros  \crossar\,  berceau  ;  cf. 
kursà,  et  Mi  ch.  cros). 


)IS  DE  VINZELLES 

2257.  Â'n^,croupe(KRUP- 
pa,  G.). 

2258.  km,  f.  hii~â,  cru 
(crùda). 

2259.  krùnyu,  quignon 
(cronhô  ?  ou  contraction  de 
*croquignô,  var.  de  «  croqui- 
gnole  »,  a  ne.  krok-,  onom. 
-  M.  ?). 

2260.  krtitâ,  croûte  (crûs- 
ta). 

2261.  krntmlyâ,  f.  pl., 
reste  des  pommes,  poires, 
qu'on  mange  en  laissant  le 
milieu  (kruska,  G.,  M.-L. 
4788,  et  suff.  alha,  avec  i 
interc,  ci-dessus,  Introd.). 

2262.  krutu,  croûton 
(kràtâ). 

2263.  fkruyçlê,  -â  et  *\ku- 
ryçlè,  -â,  cruel. 

2264.  kubàrtâ,  couverture 
[de  lit]  (cooperta) 

2265.  kubârlwizâ,  couver- 
ture [d'une  maison],  etc.] 
(kubàrtâ), 

2266.  biibyê,  -â,  envieux 
(cupidu). 

2267.  kuccJ~çi,  méteil  ; 
mélange  d'orge  et  d'avoine 
(*consecaliu  >consejalh  >> 
cossejalhî). 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


125 


2268.  ku€èd%t%à,  moudre 
le  méteil  (hieèd^eî). 

2269.  ku£é^à,  gémir (cossi- 
rar  <  considerare). 

2270.  ku-eod~â,î.,  chatouil- 
lement;/^ la  k.,  chatouil- 
ler (Altération  de  *hi-eédzâ} 
d'un  verbe  *cossijar  parallèle 
au  prov.  mod.  coutiga  [d. 
cotir],  avec  la  même  rac.  que 
l'it.  co~iare  :  *kottj-  au 
lieu  de  *kott-). 

2271.  kudà,  [pain,  pâte] 
ciré,  mal  levé  (d.  côte;  cf. 
Très,  couda  et  acoudi). 

2272.  kudàkê,  terme  d'in- 
jure (du  cri  de  la  poule,  cf. 
Mich.  coudaco,  Très,  cou- 
dasco). 

2273.  kudèi,  étui  en  bois 
dans  lequel  le  faucheur  met 
sa  pierre  à  aiguiser  (cota- 
riu). 

2274.  kudènâ,  couenne 
(codena,  d.  cûte). 

2275.  kudênà,  m.,  petit 
espace  gazonné  sur  une  hau- 
teur et  formant  parfois  une 
clairière  (kudènâ). 

2276.  kudér,  m.,  sens  du 
préâ  [ixe  s.  :  in  loco  qui  vo- 
catur  ad  Codercos,  Cart.  130] 
(coder c,   d.  cûte,  cf.  sens 


hidenà  et  Très,  coudenas  ; 
suff.  obscur). 

2277.  kudur,  m.,  gros 
poids  (Cf.  Très,  çoudours  et 
R.  xxxviii,  377). 

2278.  kudunçi,  cognassier 
(*codoneir,  pour  codonheir,  de 
codonh). 

2279.  kudunyà,  raisiné 
(codonh). 

2280.  kudïvè,  coing  (coto- 
neu  >>  codonh). 

2281.  kufèeœu,  confession 

(CONFESSIO,  S.). 

2282.  kufèsiinàlé,  confes- 
s\onn^\(cofessiô,Qt suf.  ari  S .) . 

2283.  kufèsà,  confesser 

(CONFESSARE,  S.). 

2284.  f  kufêsœr,  confes- 
seur (refait  d'après   le  fr.). 

2285.  kuflà,  gonfler  (con- 
flare). 

2286.  hpflà-bœu,  «  gonfle- 
bœuf  »,  salamandre  (kuflà, 
bceu). 

2287.  htfè,  -à,  gonfle 
(kuflà). 

2288.  -fkùfréyâ,  confrérie, 
parfois  péjoratif. 

2289.  f  kufyjzê,  confire; 
fig.  fabriquer  [un  men- 
songe]. 

2290.  kujêlyà,  fréquenta- 


126  GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  VINZELLES 


tif  de  ky^ê  [sens  ironique]. 

2291  a)f  hdà,  coller. 

2292  (3)  hdà,  couler 
(côlare). 

2293  j  kulâdér,  courant 
d'air. 

2294.  kulâdu,  tamis  pour 
passer  le  lait  (colador,  de 
(colare). 

2295.  *kitlanyàdâ,  que- 
nouillée  de  plô.  Cf.  plo  j3 
(kulênyâ). 

2296.  kutâvyi^à,  poser  les 
bandes  des  sabots (Jeulâvyjfyâ) . 

2297.  kulâvyiiâ,  bande  de 
cuir  qui  retient  certains  sabots 
(métzthèse  âecolariva,â.colar 
[collier],  plutôt  que  colar 
[tirer]  -f-  virar). 

2298.  kulè,  m.,  ancien 
châle  des  femmes  terminé 
en  pointe  dans  le  dos  (colet' 
de  collu). 

2299.  hdènyâ,  quenouille 
(colucula  >>  conolha  > 
*kenolha,  et  métathèse  /  et 
n9  o  et  e). 

2300  f  hdê(â,  colère. 

2301.  kutftâl  f.,  petit 
chemin  creux  Ç*coleira,  de 
colare  ou  de  collu  ?). 

2302.  hdôbèi,  colombier 
(columbariu).  [Beaucoup  de 


colombiers  anciens  dans  la 
région.] 

2303.  hdôfâvàr,  goinfre 
(cohmb-favar,  pigeon  ramier, 
c.-à-d.-«  mange-fèves  ») . 

2304.  kuîur,  f.  couleur 
(colore). 

2305.  hulula,  colorer  (ku- 
lur). 

2305  bis.  kylyâ,  f.  testicule 
(colha). 

2306  f  hdyé,  collier 
[barbe];  bijou. 

2307  -j- hdyidor,  corridor. 
-  2308  f  hdyikâ,  colique. 

Cf.  fwi^â,  lôdxâ  (2. 

2309 .  kumà ,  m., fromage 
ratatiné  (de  coma,  M.-L. 
2071). 

2310.  kumà,  comme  ; 
comment  {coin,  et  finale  a). 

2311 .  -j-  kumâdà,  comman- 
der. 

2312.  kuinekà,  commen- 
cer, variante  de  hunèsa. 
Expliqué  par  coinensar  + 
eficar  <  inchoare,  par 
Herzog  et  A.  Thomas  ;  phén» 
de  régression,  d'après  sa 
répartition  géogr.,  par  Gillié- 
ron.  Cf.  At.  ling.). 

2313.  y  kumèyyà,  com- 
munier. 


GLOSSAIRE 

2314.  f  kumênycpu,  com- 
munion. 

2315.  kumesà ,commencer 
(*cuminitiare). 

2316.  htmèsàlyâ,  f.,  com- 
mencement (Jzumesà). 

2317.  kumesâmè,  com- 
mencement (kuniësà  ;  p.-ê. 
repris  au  fr.). 

2318.  kumèsà^èi,  com- 
missaire (commissariu,  SS.; 
a  repris  les  sens  du  fr.). 

2319.  f  himétrè,  com- 
mettre. 

2320.  kumu,  -unâ,  com- 
mun, ordinaire;  vulgaire 
(commune). 

2321.  kumrmâ,  commune 
(de  commûne). 

2322.  kumunb,  s.  m,  com- 
munal (kumunâ). 

2322bis.  -f  kumyi,  commis 
[de  magasin]. 

2323.  kumyi-ecpu,  co mis- 
sion (comissiô). 

2323  bis.  kanyà  [ko- 1,  co- 
gner,  frapper  (*cuneare). 

2324.  y  kiiuyisèsâ,  [faire] 
connaissance;  bonne  amie 
(refait  d'après  k/ujyiliè). 

2325.  kunyjlrê,  connaître 
(conoisser,  refait  sur  futur). 

2326.  kupà,  couper  ;  se—, 


GÉNÉRAL  127 

se  blesser  (copar  ;  cf.  Dict. 
Gén.  «  couper  »  et  M.-L. 
2409). 

2327.  kupâ,  première 
coupe  du  foin  ;  coupe  d'arbres 
(s.  verb.  de  copar). 

2328.  kupàdâ,  mesure 
agraire  [quart  de  la  hârtûnàdâ] 
(de  cuppa,  M.-L.  2409). 

2329.  kupâié,  couperet 
(d.  copar). 

2330.  hppè,  m.,  nuque 
(d.  cûppa  ;  suff.  et). 

2331  a)  kur,  f.,  cour  de 
la  maison  (cohorte  > 
*curte). 

2332  0).  kur,  f.  hp-tâ 
court  (curtu). 

2333  7).  kur,  f.,  croix 
(cruce  ;  métathèse  de  *kru 
<  crâii). 

2334.  Jfj  kurâdêr,  autre 
forme  de  kuladér. 

2335.  kurâdu,  jeune  porc 
qui  commence  à  courir  (d. 
ky,rè;  suf.  -ador). 

2336.  kuràdyinà,  courir 
le  guilledou  (kurè). 

2337.  kuràdyinà,  s.  f., 
coureuse  (Jmràdyinà). 

2338.  Tmrbà,  courber 
(curvare). 


128  GLOSSAIRE  DU  PA 

2339.  kirbâ  [fè(ê  =], 
[faire]  la  courte  échelle. 

2340.  kurbyi,  semer,  spéà 
des  légumes.  Cf.  sèmènà,  râ- 
byinà  (métathèse  de  cobrir). 

2341.  kurbyilyâ,  corbeille 
(corbicula). 

2342.  kurbyfcu,  f.  ense- 
mencement (kurbyi). 

2343.  kuréêdwizâ,  carti- 
lage (*crossidoirà,  de  *crossir3 
var.  de  croissir  -<*cruscire. 
Orig.  ?G.  *krustjan  est  pho- 
nétiquement impossible). 

2344.  kur-eènà,  craquer 
(*cïossiimr,  de  *crossir,  cf. 
le  préc1). 

2345.  kurdàdâ,  cordée 
(kçrdâ). 

2346.  kurde,  cordeau  (cor- 
dèl,  d.  chorda). 

2347.  -j*  kurdfinèi,  cordon- 
nier. 

2348  oc),  kurdyà,  corder; 
fig.  traîner  les  jambes  (cor- 
deiar,  de  chorda). 

2349  t3).  kurdyà,  -àdà,  ra- 
tatiné (du  préc*). 

2350.  knrdyn^à,  :àdâ, 
ridé  (hirdyuza). 

2351.  kur4yit(â,  couture  : 
ride  [  de  la  peauj  (cosdura). 

2352.  ky,rd%â>  tresse  [de 


DIS  DE  VINZELLES 

laine,  de  corde,  etc.].  Cf. 
kâdènétâ  (corrigia  >  cor- 
reja) . 

2353.  hprè,  courir  (cur- 
rere). 

2354.  kuridyudà,  f,  course, 
action  de  courir  (p.  p.  de 

kurè). 

2355.  kurku,  pomme  de 
pin  ;  petit  hangar  fait  avec 
des  piquets  et  recouvert  de 
branches  (d.  de  croc,  crac, 
onom.  ?). 

2356.  kurmê,  m.,  crémail- 
lère du  foyer(*CREMACLU,Gr; 
l'altération  e  >>  o,  u,sq  trouve 
dans  d'autres  patois,  M.-L. 
23 10). 

2357.  kurnà,  corner,  trom- 
peter (ko  ma). 

2358.  kurne,  cornet  [de 
dragées,  etc.]  ;  trou  de  la 
bobine  du  tisserand  ;  étui  à 
aiguilles  (cornet). 

2359  **kurnèlyâ,  corneille 
(cornelha),  dans  un  vieux 
récit  satirique,  avec  les 
verbes  plaisamment  forgés 
kurnêlyà  et  kurnêlfô. 

2360.  kurni~à,  couronne 
de  paille  pour  attacher  les 
vaches  (d.  corna). 

2361.  kuryyflâ,  f.,  carti- 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


129 


lages  du  pharynx  ;  gorge  [vue 
del'extérieurjcf.^r^j  :  sârà 
là  k.}  serrer  la  gorge  (cor- 
neola). 

2362.  kurpyinyô,  croupion 
(cropa,  suff.  -inhal). 

2363.  *j-  htrpyô,  croupion. 

2364.  kursà,  bercer  (cros- 
sar,  cf.  Lévy  ;  Très,  croussa, 
Alpes,  Forez  ;  Mich.  crossa). 

2365.  -j-J-  hprsâ,  course 
[pour  affaires]. 

2366.  a)  kursê,  corset 
(corset,  d.  cors). 

2367.  g)  kursê,  berceau 
(kursà). 

2368.  kursï%â,  raccourci 
[chemin]  (corseira,d.  cursu). 

2368  bis.  kurtâ,î.,  parasite 
des  vaches  et  des  moutons  qui 
s'accroche  à  la  peau  (kur  ,6). 

2369.  h,irtsê,  crochet 
(krok-,  G.,  et  suff.  ïttu). 

2370.  kurtsu,  -udâ,  crochu 
(kyrtsê). 

2371.  kurtyâ,  f.  pl.,  linge 
sale  (d.  crbta,  avec  fin.  iaï). 

2372.  -j*  kuryé,  courrier, 
voiturier. 

2373  *-fkuryéle,  -à.  Cf. 
kruyélè. 

2374.  kurtftâ,  ruelle  (d. 
crôt%). 


2375.  kusêlyà,  conseiller 
(cosselhar). 

2376.  f  kusélyè,  conseil  (re- 
fait sur  kusêlyà).  Cf.  kôsèlyè. 

2377.  kutànâ,  effilochure 
(d.  cota  <<  kotta,  G.). 

2378.  kutâ{élâ,  crotte  de 
brebis,  de  chèvre.  Cf.  gâlâ, 
hâkâiélâ(à\mm.àQ  *crotarela$ 
d.  crbta). 

2379.  kuté,  couteau  (*co- 
tel,  dissim.  de  coltel). 

2380.  kutsà,  cocher,  mar- 
quer d'une  coche  (kotsâ  k8). 

2381.  kutsu,  cochon;  fig. 
personne  malpropre  ;  fruit 
du  colchique  d'automne  ; 
k.  dê  màr,  cochon  d'Inde 
(kotsâ  a). 

2382.  kutsûnâyâ,  cochon- 
nerie, malpropreté  (kutsu, 
et  infl.  fr.). 

2383.  kutu,  coton  (cotô). 

2384.  kuiûnàdà,  coton- 
nade (M.  ou  fr.). 

2384  bis.  -j*  kutûné,  m., 
gros  fil  en  coton  (fr.  rég. 
«  coton  net  »). 

2385.  f  kutïvé(â,  m., 
cautère  (infl.  des  mots  fr. 
en  -oire  >>  -wé^â). 

2386.  kutyi,  f.  -inâ,  coquin 
(coqut). 

9 


130 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


2387.  kutyilyu,  m.,  jupon 
(cbta). 

2388.  kutyinâyâ,  coqui- 
nerie  (kutyi). 

2389.  f  kuvàr,  toit  (cou- 
vert; cf.  kubàrtâ). 

2390.  kuvè,  couvent  (con- 
ventu,  p.-ê.  repris  au  fr.). 
,  2391.  "f"i*  kuvrei,  couvrir. 
Cf.  pour  la  forme  kurbyi, 
pour  le  sens  kâsà. 

2392.  *huvyi,  invité 
(kuvyidà). 

2393.  kuvyidà,  inviter 
(covidar). 

2394.  kuyœu,  faucheur 
[araignéeJCW  rîu=  coureur, 
ou  coa-ueu  —  couve-œuf?). 

2395.  hf^è,  coudre  (coser). 

2396.  kufyà,  fatiguer  (aco- 
rar,  de  cor). 

2397.  /^,  quand  ?  (au a- 
hora  >>  cor  a). 

2398.  hi%adâ,  f.,  viscères 
d'animaux  de  boucherie  (co- 
rada,  d.  cor). 

2399.  kufyâdà,  [raisinj  con- 
fit (hufàdS). 

2400  ku{âdyi, [jeune  porc] 
qui  commence  à  courir  (*co- 
radis,  plutôt  de  \a\orar  que 
de  corré). 


2401 .  kuzqd%ê,  courage 
(coratge,  ou  du  fr.). 

2402.  kulènà,  couronner, 
mot  rare  (ku$ènâ) . 

2403.  ku£ènâ,  couronne 
(corona  >  *kerona  >  *korena). 

2404  .kusê,  coussin  (coiss 
<*coxinu). 

2405.  kudè,  coude  (cu- 
bitus coude). 

2406.  Mklyê,  m.,  coquille 
de  noix.  Cf.  kùtyilyâ  (Cf. 
kâsklyê  à  Chalus  \  etc., 
Mich.  cuéucle,  coquille  :  type 
*coscle  refait  d'après  coscolha, 
de  cusculiu,  cf.  M.-L.  2424). 

2407.  kysâ,  cuisse  (coissa). 

2408.  kusêiâ,  couette,  lit 
de  plumes  (*culcera  pour 
culcita,  N.  Ess.  215). 

2409.  kùtà,  coûter  (con- 
stare). 

2410.  a)  kùtâ,  f.,  côte  [de 
la  poitrine;  d'une  mon- 
tagne] (costa). 

2411.  g)  kàtâ,  f.,  action 
de  cuire  :  kw  ï  dè  fou  m  kutâ, 
cela  se  cuit  facilement.  Cf. 
kÛ%U  (p.  p.  k$$ê  a). 

2412.  kutâd^â,  f.,  coût, 
dépense  (kùtà). 

2413.  kàtsà,  coucher; 


X.  Le  mot  a  pris  le  sens  de  «  noyau  »  dans  une  partie  de  la  région. 


GLOSSAIRE 

emploi  pron.,  cf.  €ê~làfê,kâtnà  ; 
se  coucher,  en  parlant  du 
soleil.  Cf.  etra  (colchar) . 

2414.  kîïtsâ,  couche 
[femme  en  =]  (kùtsà). 

2415.  f  kùtyilyâ,  coquille 
d'œuf.  Cf.  kàklyê. 

2416.  kutyivà,  ameublir 
la  terre  [en  parlant  de  la 
gelée];  \  cultiver  (coltivar). 

2417.  kùtyumà,  accoutu- 
mer, habituer,  surtout  pro- 
nom, (kutyumâ). 

2418.  kutyumâ,  coutume, 
habitude  (consuetudine, 
avec  infl.  du  fr.). 

2419.  kuçu,  f.,  cuisson 
(coctione  >  coissô,  et  infl. 
co^er). 

2420.  a)  ku(ê,  v.,  cuire 
(cocere,  refait  sur  le  futur). 

2421.  g)  k%%ê3  m.,  ancien- 
ne marmite  à  couvercle 
rond  et  à  trépied.  Cf.  màr- 
myitâ  {coure  —  cuivre). 

2422.  -u^â,  curieux. 

2423.  kwà,  couver  (cu- 
bare). 

2424.  kwâ,  f.,  *queue, 
cf.  kwétâ  ;  verge  ;  kwâ  dé 
pâdélâ,  tussilage,  pas  d'âne 
(coda  >  coa). 


général  131 

2425.  kwâdyi,  m.,  corps 
noir  et  dur  qu'on  trouve  au 
fond  des  alvéoles  des  ruches 
(d.  de  cubare;  cf.  Très. 
couvadis). 

2426.  kwàkè,  quoique. 

2427.  hwàr,  timide  ;  te 
kwàr,  temps  gris  (coart,  de 
coa). 

2428.  kwé,  cou  ;  grû  kwé, 
goitre  (collu,  cf.  Morph. 

36). 

2429.  kwe,  coin,  pièce  de 
bois,  p.  ex.  dans  l'araire  ; 
coin   d'une  pièce  ;  recoin 

(CUNEU). 

2430.  kwétâ,  queue  d'ani- 
mal; =  d'une  poêle;  ipyà 
dè  la  kwétâ  dè  l  œ,  re- 
garder de  la  queue  de  l'œil 
(d.  kwâ). 

2431.  kwifà,  coiffer,  met- 
tre un  bonnet  ou  un  cha- 
peau ;  emploi  pronom,  (kwifâ). 

2432.  kwifâ,  coiffe,  bon- 
net (côfea). 

2433.  kwina  [kwè-]  [en] 
cuire,  sens  fig.  (*cocinare, 
M.  L.  2214,  cf.  Très,  cou- 
sina  et  couina). 

2434.  -j-  kwivrê,  cuivre. 
Cf.  kitlê  0 . 


132  GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


L 

2435.  ql)  là,m.,hc(LACv). 
Il  y  a  un  petit  lac  dans  la 
commune.  Cf.  là,  Gloss. 
onom. 

2436.  g)  là,  m.,  côté.  En 
voie  de  disparition  (latus). 

2437.  -j-  lobe,  f.  labyinà 
lambin. 

2438.  lâbrèi,  et  ta  lâbrèi, 
chien  de  berger.  (Cf.  Mich. 
labri,  Très,  labrit  =  chien 
d'Albret). 

2439.  lâbuifL,  labourer 

avec  l'araire (laborar,  S.).  Cf. 

0    h  < 
earuia. 

2440.  flàdrè,  [porc] ladre; 
avare. 

2441.  f  lâdyi,  languir, 
s'ennuyer  (languir). 

2442.  f  lâdyisâ,  -âtâ,  lan- 
guissant, qui  s'ennuie. 

2443.  lâdyisâmè,  ennui 
(lâdyi). 

2444.  lâgivèlâ,  s.  m.,  qqn. 
qui  parle  piteusement  ;  pa- 
resseux (làgwiia). 

2445.  lâgwiyi  \-gwe-], 
parler  piteusement  (lan- 
guir +  gwinà  ?). 

2446.  lànâ,  laine  (lana). 


2447.  lânyà,  vagir  plain- 
tivement (lanhar  <C  *lania- 
re,  N.  Ess.  151). 

2448.  f  lâpâ,  lampe  de 
maison  (qui  a  remplacé 
Yiklyèiê),  d'abord  à  huile, 
puis  à  pétrole.  Cf.  lapida. 

2449.  lâpftâ,  lampe 
d'église  (lampada  >>  lam- 
pe%a,  SS.). 

2450.  f  làpye,  f.  lâpyinâ, 
lapin  (du  fr.,  prononcé  lapï). 

2451.  làr,  lard  (laridu). 

2452.  lârdà,  larder  [la 
viande]  (de  laridu). 

2453.  làrd^a,  f.,  laiteron 
(làrd^ê). 

2454.  làrd^è,  -â,  large 
(largu,  refait  sur  le  f.). 

2455.  f  làr  ma,  larme. 
Cf.  lyigrimâ. 

2456.  làsà,  adj.  f.,  lasse 
[masc.  inusité]  (lassa). 

2457.  a)  làsà,  lasser,  fati- 
guer, surtout  pronom,  (lassa- 
re). 

2458.  g)  làsà,  lacer  ^la- 
ce are  <  laqueare). 

2459.  làsà,  lancer  (lan- 
ceare). 

2460.  làsè,  lacet,  cordon; 
lien  qui  réunit  les  deux  par- 


ties  du  fléau  (laqueu  > 
lût-,  et  suff.  -et). 

2464.  làso,  drap  de  lit 
(linteolu>  lensol; Venu  de 
la  région  issoirienne.  où  en 
+  cous.  >  a). 

2462.  MM',  latte  (latta, 
G.)- 

2463.  lâtânyâ,  litanies; 
/7V.  jérémiades  (letanias,  S.). 

2464.  7  làtàrnâ,  lanterne 
[Rôle  rempli  autrefois  par 
le  tsalè]. 

2465.  -J*  làtârnà,  lanterner, 
lambiner. 

2466.  M/.M,  lâcher  (las- 
char,  ou  du  fr.). 

2467.  \  Icitsè,  lâche,  non 
tendu  ;  fig.  sans  énergie  ; 
surtout  paresseux  Cf.  fr.. 
pop.  de  Paris  «  courageux» 
==  travailleur. 

2468.  lâvà,  laver  (lava- 
re). 

2469.  làvâd\ià,  laveuse 
(lavandeira,  de  lavare). 

2470.  lâvâdû,  lavoir,  en- 
droit où  on  lave  (lavato- 
riu). 

2474.  làyâ  f.,  limon 
(Même  rac.  que  fr.  «  dé- 
layer ».Cf.  ilâyà). 


général  i 3  3 

2472.  a)  lè,  m.,  lait(LAC- 
te  >  lait). 

2473.  g)  lè,  là-bas,  au 
loin  ([il]lac  >  lai). 

2474.  y,  adv.  de  lieu 
(Forme  proclit.  de  M  <C  Mi). 
'  2475.  a)  lè,  f.  M,  le,  la, 
art.  et  pron.([iL]LU,  [il]la). 

2476.  p)  fe,  f.  few4,  lisse 
(léne). 

2477.  lébrè,  f.,  lièvre  (le- 
pore). 

2478.  lèbrêtà,  trépigner 
d'impatience  (lébrè). 

2479.  flêbrèyâ,L  ;  'livrée 
de  la  noce  ;  signet,  faveur 
(livrée). 

2480.  lèbro,  levraut  (lébrè). 
2484.  M5,  laid  (laid-, 

G.,  refait  sur  le  f.  ;  dtlt^à  = 
*deslai%ar  prouve  que  laid(a) 
>  Vedè  a  été  réimporté). 

2482.  lèdèmô,  lendemain 
(démo). 

2483.  /ê#",f., lente  (*len- 
dïne  >  lende  -\-  suff.  -/). 

2484.  lèd%a,  glisser  (len[e]- 
jar  <  *lën-icare  ;  Yn  a 
disparu  sous  l'infl.  de  lè  3). 

2485.  légâ,  lieue  (légua 
<  leuca). 

2486.  lêgàdâ,  espace  ou 
durée  d'une  lieue  (Içgâ). 


134  GLOSSAIRE  DU  PA 

2487.  ff  legumè,  m., 
légume. 

2488.  lèi,  lit  (lectu). 

2489.  lêjè,  lire  (legir). 

2490.  lèkà,  lécher,  autre 
forme  de  lêtsà  (lecar,  M .  ). 

2491.  f  lénâ,  {.,  boucle 
de  corde  (prob1  du  fr. 
«alêne  »,  d'après  certaines 
alênes  recourbées). 

2492.  lènâ,  alêne  (aléna). 

2493.  lènyei,  tas  de  bois 
(lignariu). 

2494.  lésa,  laisse  [de  chien] 
(laissa). 

2495.  léstâmè,  leste- 
ment; promptement. 

2496.  f  léstè,  -â,  leste, 
vif. 

2497.  lêsu,  f.,  leçon  [à 
l'école]  ;  correction  (lessô, 
forme  rég.  de  lectione,  cf. 
fâsu  <  factione,  etc.). 

2498.  lêtra,  lettre  [de 
l'alphabet]  ;  missive  (letra). 

2499.  lètsà,\écher(lechar; 
cf.  lèkà). 

2500.  Ittsèlê,  f.  -ï(â,  qui 
lèche;  fig.  qui  embrasse  sou- 
vent (lètsà). 

2501.  lètsœr,  f.  -œr%â, 
même  sens  (lêtsà). 

2502.  f  letu,  f.,  laitue. 


OIS  de  vinzelles 

2503.  f  lètye,  lutin  (du 
fr.,  prononcé  lutï  ou  lètï). 

2504.  act.,  lever  [la 
main,  etc;]  ;  lever  [en 
parlant  du  blé,  du  pain, 
etc.];  /z^.  :  lésé  lêvà,  être  sur- 
pris    attrapé  (levare). 

2505.  oc)  lêvà,  levain  (le- 
vamen). 

2506.  (3)  lèvâ,  levant,  est 
(levant,  de  levar). 

2507.  lêvàdâ,  levée,  digue 
(levar). 

2508.  lévâ-nà,  s.  m., 
«  lève-nez  »,  distrait,  écer- 
velé  (lêvà,  nà  a). 

2509.  •flêvyidôr,\ou\sà>oi\ 
Valait  autrefois  24  fr.  ;  mode 
de  compter  en  usage  pour 
l'achat  des  bœufs.  Cî.pyistôlâ. 
[Cf.  les  formes  Içyè,  luyi  au 
Gloss.  onom.] 

2510.  f  feç£r,  m.,  lézard 
vert.  Cf.  myèçrôlâ. 

2511.  lè^ê,  seul1  dans  : 
/  esè  dê  lê%è,  littér1  «  être 
de  loisir  »  (l%er  <C  licere). 

2512.  /î£$#,  m.,  lessive 
[dissolution],  fr.  rég.  «  les- 
sif  »  (lixivu  >>  leissiu). 

2513.  lïsà,  laisser  (laxa- 
re). 

2514.  lîtà,   donner  du 


GLOSSAIRE 

lait  [en  parlant  d'une  vache, 
etc.]  (lactare). 

2515.  là,  lot  (hlaut-,  G. 
Cf.  Dict.  Gén.  AVinzelles, 
ô  vient  de  au). 

2516.  lô,  f.  lôd^â,  long 
(longu). 

2517.  a)  f.,  longe 
[lanière]  (Jtonja  <C  longea, 
Dict.  Gén.;  cf.  aussi  M.-L. 
5ii9)- 

2518.  3).  M^,  f-,  diar- 
rhée (lumbea  ou  Jonja  < 

LONG  A  ?). 

2519.  lôd^ur,  longueur  Qô). 

2520.  f  lôryô,  loriot. 

2521.  louche,  cuil- 
ler à  pot.  Cf.  Dict.  Gén . 
louche  2. 

2522.  lâtsâ,  loche. 

2523.  /oté,  longtemps 
(Jonc,  temps). 

2524.  /?/,  f.  loup 
(lu  pu). 

2525.  lubâlu,  louveteau 
(lobat  et  suf.  6). 

2526.  /?/r,  f.  hirdâ,  lourd 
(luridu). 

2527.  li\ètâ,  [plus  rar1 
lïvi^êtâ,  infl.  «  Louise  »], 
alouette  {alau^eta,  d.  alau- 

DA,  C). 


GÉNÉRAL  I 3  5 

2528.  2)  s.  f.,  im- 
bécile        <  lutra). 

2529.  3)  lèvre, 
mot  rare.  Cf.  fo/fri  (laura 
<C  labra,  refait  sur  le  pl.). 

2530.  lti{è.  Cf. 

2531.  f  Iwè,  f.,  loi. 

2532.  Iwè  et  £yu^, 
loin;  adj.,  f.  [jyiZ'è/fl], 
éloigné  (luenh  <C  longe). 

2533.  Iwitsâ.  Cf.  lyîltsâ. 

2534.  f  Huixètâ,  petite 
herbe  des  prés  ;  alouette 
[Cf.  lutftâ]  (Louisette). 

2535.  lyà,  lier  (ligare). 

2536.  /)>5,lien  (ligamen). 

2537.  lyàdâ,  f.,  temps  de 
travail  pour  les  vaches  Qyà). 

2538.  lyâdènâ,  f.,  lierre 
(liad-ena,  d.  liar). 

2539:  lyâdèn\{â,  endroit 
rempli  de  lierre  Qyâdènâ). 

2540.  lyâmà,  trop  parler 
(esp.  llamar.  Cf.  574  et 
2054). 

2541.  lyâmà,  grand  ba- 
vard; glouton  (lyâmà). 

2542.  lyânà,  glaner  (gle- 

NARE,  C). 

2543.  ghneQyânà). 

2544.  bavarder 
(lapp-,  G.  +  [yâmà.  Cf. 
lyâpà). 


i36 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


2545.  lyâpà,  lapper(LAPP-, 
G.  -f-  klapp-,  G.). 

25AQ.lyâpâ,  f.,  bave  d'es- 
cargot [qui  pend  comme 
une  langue,  M.-L.  4905] 

Qyâpiï). 

2547.  f  lyàr}  liard. 

2548.  f  lyârdà,  liarder. 

2549.  lyàsâ,  glace  [eau 
congelée].  Cf.  glàsâ  (*glacia). 

2550.  lyâsà,  glacer;  spéâ 
au  passif  :  être  glacé,  transi 
Qyàsâ). 

2551 .  lyâsu,  glaçon  (lyà- 
sâ). 

2552.  lye.  Cf.  âlyè. 

2553.  "flyêd^ê,  MngeQinge, 
SS.  ou  du  fr.). 

2554.  lyègâ,  langue  ;  fig. 
[mauvaise]  langue  ;  armon 
du  char  (lingua). 

2555.  lyègà,  prévenir, 
donner  le  mot,  styler  [un 
témoin]  (lyegâ). 

2556.  lyêgô,   m.,  luette 

Qyf$à). 

2557.  a)  lyi,  lui  (//) 

2558.  ^)/j)/,m.,lin(LiNu). 

2559.  lyibrê,  s.  m.,  livre 
(libre,  SS.). 

2560.  f  lyigâ,  f.,  tapage 
(ligue). 

2561.  lyigr\mâ,   larme  ; 


fig.  bave  d'escargot  (lacri- 
ma).  Cf.  làrmâ. 

2562.  lyigrimà,  pleurer. 
Cf.  piiià  Qyigrimâ). 

2563.  lyimâ,  lime  (lima). 

2564.  lyimà,  YimtrQyimâ). 

2565.  *lyimàr,  colima- 
çon [surtout  dans  des  for- 
mulettes  enfantines.  Cf. 
lyimâsu']  (fausse  régression 
de  limât?). 

2566.  lyimàsâ,  limace  (*li- 
macea). 

2567.  lyimâsu,  colimaçon 
Qyimàsâ). 

2568.  f  lyinôtâ,  linotte; 
fig.  personne  écervelée. 

2569 .  lyinyà ,  ligne  [planter 
en  ligne,  etc.]  (linha). 

2570.  f  lyipâ,  terme  d'in- 
jure (lippe). 

2571.  a)  lyitâ,  f,  bande 
de  terrain  [IV  listas  de  vinea, 
Cart.  105]  (lista,  G.). 

2572.  £)  lyitâ,  f.,  arête 
| d'épi,  de  poisson]  (altéra- 
tion de  arésla.  Cf.  At.  ling.). 

2573.  f  lyitsà,  licher (for- 
me dufr.  du  Centre). 

2574.  -j*  lyitsâ,  tranche 
[de  pain]  (fr.  pop.  et  dial. 
«  liche  »). 


GLOSSAIRE 

2575.  lyjvâ,  f.,  limon  (lia 

<  LÏGA,  C). 

2576.  lyfcâ,  église  ([e]glei- 
sd). 

2577.  lyi%p,  -odâ,  nigaud 
(lirô,  avec  chang1  de  suff. 
[aut]). 

2578.  lyô,  mou,  poumon 
des  animaux  de  boucherie 
Cf.  bêlyà  (levé). 

2579.  *[yâ,  lieu,  mot  1res 
rare.  Cf.  elyà  (liioc  <  locu). 

2580.  lyceu,  crase  de 
«  lui  »et  «  le  »,  Morph.  72. 

2581.  lyur  [lé  =],  [le] 
leur  (lor,  et  infl.  il  h). 

2582.  lyu.  Cf.  djilyu. 

2583.  x)lyu,  forme  pro- 
clitique de  lyœu. 

2584.  lyn,  leur,  ad,. 
(Cf.  Morph.  79) 

2585.  a)  lyuà%h}  louer. 
Cf-  lyugà  (locare). 

2586.  $)  y  lyud^à,  loger. 
.  tyiid^â,  s.  f.,  marché 

où  se   louent  les  ouvriers 
agricoles  (lyud^à  2). 

2588.  y  lyud^âmê,  loge- 
ment. 

2589.  /y//^/,  -$f,  léger 

(*LEVIARIU). 

2590.  lyûbà,   f.,  rejeton 


GÉNÉRAL  I37 

de  plante,  d'arbre  (globa 
G.,  M.-L.  3790). 

2591.  lyugà  [nà  =]  aller 
demander  dans  le  village  si 
l'on  veut  cuire  au  four 
banal  (\a]lugar,  variante  de 
alogar  <  allocare,  M.  — 
Cf.  Très,  alouga  et  surtout 
alougaire). 

2592.  lyykè,  loquet  (*/»- 
quet,  altération  de  loquet,  de 

LOK-,  G.). 

2593.  lyumà,  allumer 
(refait  sur  lum,  ou  du  fr.). 

2594.  lyunâ,  lune  (lûna). 

2595.  lyunà.  -àdâ,  luné 
[bien  ou  mal  =]  (lyunâ). 

2596.  lyûnàr,  -àrdd,  niais 
(Leonart). 

2597.  f  lyunètà,  lunettes, 
besicles. 

2598.  f  lyustrà,  lustrer. 

2599.  flyvstrâ,  loutre.  Cf. 
a  (refait  sur    «  lus- 
trer» ). 

2600.  f  lyv&àt  lutte 
[faire  la=J. 

2601.  f  lyutà,  lutter. 

2602.  lytilsâ  et  M<//^, 
laîche;  roseau  (liska,  G.; 
semble  postuler  un  î). 

2603.  -flyu^àrnâ,  luzerne. 


I38  GLOSSAIRE  DU  PA' 

2604.  lyu^arnà,  étinceler 
(d.  luxer  nà). 

2605.  lyu^ê,  -ètâ,  luisant 
brillant  (lurent,  p.  p*  de 
luxir  <*lucïre.  Cf.  rêlyujè). 

2606.  lyu^ètà,  luire,  bril- 
ler (d.  lurent). 

2607 .  lyîi%â,  livre  [poids]  ; 
'monnaie  Qiura  <  libra). 

2608. lyùià  mettre 
bas  [en  parlant  d'une  vache 
(liurar  <C  libéra re). 

2609.  lywedd,  f.,  montant 
d'une  porte  (dédiminuti- 
visation  de  lyïuèdàr). 

2610.  lyzuèdàr,  m.,  mon- 
tant, chambranle  (limita- 
re  >>  lundar). 

M 

2611.  mà,  mais;  [ne]... 
que  :  m  vol?  mà  vive,  je 
n'en  veux  qu'un  ;  adv.  de 
menace  ou  de  défi  :  vényê  mà  ! 
viens  un  peu  !  (mas,  forme 
atone  de  magis). 

2612.  mâeè,  -esâ,  massif, 
épais  (massis). 

261 3 .  f  màefoià ,  machine  \ 
chose,  affaire. 

2614.  màdà,   faire  dire 


»IS  DE  VINZELLES 

[qc]  ;  envoyer  [qqn.]  (rnan- 
dar). 

2615.  -j-  mâdàmâ,  mada- 
me [Déjà  Herment  38,  39, 
etc.], 

2Qi6.-fmâdâmiuizélâ;  raa- 
demoisQ\\e(damoisela,  dufr.). 

2617.  viàdei,  -t%â,  s.,  lour- 
daud (madeir  <C  *materiu). 

2618.  mâdïsâ,  s.  f., 
imbécile  (Semble  un  sens 
métaphorique  de  madaissa, 
refait  sur  le  pl.). 

2619.  f  mâdrà,  madras, 
vieux  bonnet. 

2620.  mâdrâ,  -àtâ,  lour- 
daud (*madrant  ou  *madram, 
d.  madré  <C  masar,  G.  ; 
cf.  Très,  madran,  lim.). 

2621.  *mâd%ifâ,  f.,  fraise. 
Cf.  frfoâ  (altération  de  ma- 
jofa,  d.  maju,  M.-L.  5250). 

2622.  f  màdyà,  mendier. 

2623.  y  màdyà,  -àtâ, 
mendiant;  m.,  séneçon. 

2624.  mâdyur,  -nia,  mûr 
(maturu). 

2625.  mâ4yu$â,  mûrir  (d. 
madur). 

2626.  mâdzà,  manger  ; 
démanger  (jnanjar  <C  man- 
(ducare . 


GLOSSAIRE 

2626  bis.  mâgâjê,  magasin 
(du  fr.,  prononcé  -/). 

2627.  mâgôr,  -çrtâ,  mala- 
droit (jnagorri). 

2628.  mâgunà,  radoter, 
grogner  (de  mangomir  ou 
mangonal  ?). 

2629.  mâgunâxu,  t.,  rado- 
tage (iiiâgiinà). 

2630.  -j-  màjôr,  sergent- 
major  ;  77  médecin  major. 

2634.  -f  majœr,  -œrâ,  ma- 
jeur. 

2632.  mâkàj  manquer, 
risquer  [de]  ;  froisser,  fig. 
(uiancar,  M.,  de  Fit.). 

2632   bis.  f  mâkâ^onyi, 
macaroni. 

2633.  miïklyê,  -â,  [chau- 
vi   mâle.  QA.mcdi  (jnasclè)', 

2634.  y  màlâ,  f.,  malle. 

2635.  y  mâle,  -â,  mâle, 
[animaux].  Cf.  màklyê. 

2636.  mâle,  -eltî,  méchant  ; 
[caractère]  difficile  (d.  mal). 

2637.  f  màlêgré,  malgré  ; 
=  quoique. 

2638.  mâli'ïqsà,  f.,  mal- 
heur, infortune  (maîaû- 
ransa). 

2639.  mâlî%u,  -//-//,  mal- 
heureux (malaùros). 


GÉNÉRAL  139 

2640.  mâloté,  -â,  malade 
(malaute). 

2641.  f  mâlœr,  malheur  ; 
accident;  exclamation. 

2642.  mâltityâ,  maladie 
(malautia). 

2643.  mâlùtrâsâ,  f.,  mal- 
heur, infortune  {malaiiransa 
-\-  malaute). 

2644.  mâlutu,  -unâ,  un 
peu  malade  (d.  mâlotè). 

2645.  màlyâ,  maille  [du 
tricot,  d'un  filet,  etc.] 
(malha  <C  macula). 

2646.  mâ[yê,  m.,  maillet 
(malhet). 

2647.  mâljjeâ,  f.,  malice, 
méchanceté  ;  colère  ;  &o 
ivàmâ  de  mâlyuâ,  il  neige 
de  colère  [quand  la  neige 
tombe  en  rares  flocons  par 
un  temps  très  froid]  (mali- 
cia,  S.). 

2648.  mâlyieu,  -ït^'î,  mé- 
chant, désagréable  (jnali- 
cios) . 

2649.  ff  màlyô,  maillot 

[de  nouveau-né].  Cf.  mâlyû- 

%-k  s 
nyia. 

2650.  mâlyûnà,  emmail- 
loter (variante  de  malholar). 

2651.  mâlyunî^â,  f.,  mail- 
lot (d.  mâlyûnà). 


I40  GLOSSAIRE  DU  PA 

2652.  *màmâ,  mère  ou 
grand'mère.  Désignait  tou- 
jours la  personne  la  plus 
âgée  de  ia  famille  (mamma 
M.-L.  5277). 

2653.  mâmà,  maman,  mot 
enfantin . 

2654 .  màmélà ,  m  a  m  e  1  le 
(mamêla). 

2655.  mânôbrâ,  f.,  ma- 
nœuvre, ouvrier  (manobra). 

2656.  mânijstyà,  f.,  pate- 
nôtre  (manu  -f-  ?,  —  d'après 
le  mouvement  des  mains 
pour  égrener  le  chapelet.  Y 
a-t-il  eu  confusion  avec 
ustvâ  =  hostie  ?). 

2657.  -f  mânyà,  manier. 

2658.  j  mânyêia,  manière  ; 
pl.,  bonnes  ou  mauvaises 
=  ;  faire  des  =. 

2659.  j-j-  mânyilyâ,  ma- 
nille [jeux  de  cartes]. 

2660.  -j-  mânyiyâ,  manie, 
mauvaise  habitude. 

2661 .  -\  mâ'nyigâsâ ,  f.  pl . , 
manigances. 

2662.  -J-  mânyigâsà,  ma- 
nigancer. 

2663.  2)  màrs  f.,  mer; 
%  à  tudrjjiâ  pu  kè  là  mâr 
d^àlê,  il  a  toujours  peur  que 
la  mer  ne  gèle  [en  parlant 


)IS  DE  VINZELLES 

de  qqn.  de  timoré]  (jnar 
<  mare). 

2664.  f)màr9  mzrs(mart% 
<C  martiu). 

2665.  *()màr.  Cf.  dyimàr. 

2666.  a)  niàrâ,  f.  pioche, 
dont  un  côté  a  souvent  deux 
dents.  Sous  cette  forme,  sert 
au  travail  de  la  vigne  (mar- 
ra). 

2667.  g)  màrà,  f.,  bruit, 
tapage.  (Cf.  M.-L.  5369.) 

2668.  -j-  mârà,  piocher 
(tnàrâ  a). 

2669.  f  màr-eè,  merci. 
Cf.  grâmâsê. 

2670.  màrdà,  merde  ; 
terme  d'injure  (merda). 

2671.  màrdâfàr,  mâche- 
fer (jnerdafer). 

2672.  mârdu,  -tl%â,  mer- 
deux,  sale  (inàrda). 

2673.  mârdxi,  morbleu  ! 
(Altération  de  mort-Dieu). 

2674.  f  mârdyilyei,  em- 
ployé de  l'église  qui  fait 
fonction  de  chantre,  de 
bedeau  et  de  croque-mort 
(m  argu  illier). 

2675.  -J-  mârflâj  marelle 
[jeu  d'enfants]. 

2676.  '["["  màrÇnè,  marrai- 
ne. Cf.  mwi\tnâ, 


GLOSSAIRE 

2677.  mârfôdâ^u,  f., 
rhume  (tnârfôdrè). 

2678.  mârfôdrê  \sê  =], 
s'enrhumer    (marfondre  << 

MORBO  FUNDERE). 

2679.  mârfôdyu,  -udâ, 
enrhumé  (p.  p.  mârfôdrê). 

2680.  màrjyè,  -à,  transi  de 
froid  (altération  de  marci- 
du  sous  l'infl.  de  marfondre} 
Cf.  marce^ir  et  marfe^ir,  et 
Très,  marfi,  morfi,  flétrir  : 
le  sens  primitif  serait  «  ridé 
par  le  froid  »). 

2681.  mârgàlâ,  f.,  oiseau 
de  proie,  prob1  la  buse.  Cf. 
mytilàr,  ipàrvèi,  hizà  (altéra- 
tion de  *margassa,  M.,  cf. 
Très,  margasso  —  agace  de 
mer  —  ?  ou  de  *mergolk,  cf. 
2685). 

2682.  màrgàlyâ,  t.,  [se 
réduire  enj  bouillie  (même 
racine  que  mârgulyà,  cf. 
Très,  margaia  2). 

2683.  mârgâljtâ,  f.,  mar- 
guerite [sauvage  ou  cul- 
tivée] ;  anthémis  ;  pâque- 
rette (Margarita). 

2684.  màr-grà,  mardi- 
gras  (margras). 

2685 .  mârgulyà,  barboter 
(*merguliare). 


GÉNÉRAL  141 

2686.  mârgulyâ^u,  f., 
action  de  barboter  {mâr- 
gulyà). 

2687.  a)  màrkâ,  marque 
(mârka). 

2688.  (3)  màrkâ,  seuP dans  : 
de  là  màrkâ,  négation  ren- 
forcée (Semble  une  atténua- 
tion de  màràa). 

2689.  mârkà,  marquer 
(fr.  ou  M.). 

2690.  jmârkâtâ,  marcotte. 

2691.  màrlê,  m.,  merle 
(nier  le). 

2692.  mârlusâ  merluche; 
morue  (f.  de  merlus,  M.). 

2693.  mârmâ,  radoteur. 
(Cf.  Très,  marman,  bête 
noire.) 

2694.  *j*  mârmàlyâ,  mar- 
maille. 

2695.  màrml\p,  -ôtâ,  celui 
[celle]  qui  fait  faire  un  ma- 
riage. 

2696.  mârmôlâ,  glande. 
Cf.  mérmâ.  (Cf.  Mich.mar- 
mola,  même  sens.) 

2697.  -j-  mârmôlâ,  mar- 
motte; gin1  personne  pares- 
seuse ou  sujette  à  dormir. 

2698.  -j-  mârmulà,  mar- 
motter. 

2699 .  mârmute^è,  -lia, 


I42  GLOSSAIRE  DU 

qui  marmotte,  radoteur 
(mârmutà). 

2700.  mârmwia,  murmu- 
rer (murmurât}. 

2701.  -fmârmyitâ,  f.,  mar- 
mite à  couvercle  ovale.  Cf. 
ku(ê  g. 

2702.  |  mârô,  m.,  marron, 
châtaigne  brute.  Cf.  tsùtà- 
nyâ  ;  adj.  [couleur]  marron. 

2703.  mârœr,  -œr^â,  tapa- 
geur (màrâ  £). 

2704.  marte,  marteau  ; 
fig.,  personne  toquée  (mar- 

TELLU). 

2705.  f  mârtï-p\tse\è, 
martin-pêcheur  (Le  2e  mot 
a  été  refait). 

2706.  mârtèlà,  marteler 
(d.  martel). 

2707.  a)  mârtsà,  marcher 

(*MARK-ARE,  G.). 

2708.  t3)  mârtsà,  m., 
marché  (mer chat). 

2709.  mârtsà,  -àdâ,  mar- 
chand (merchant,  ou  du  fr.) 

2710.  -|-  mârtsàdà,  mar- 
chander. 

2711.  mârtusu,  m.,  per- 
sonne un  peu  toquée  (d. 
mârté). 

2712.  ~\  màrunà,  grogner, 


)IS  DE  VINZELLES 

murmurer  (du  fr.  pop. 
«  marronner  »). 

2713.  -j-  mârunei,  mar- 
ronnier, châtaignier  [peu 
nombreux  dans  la  commune] 
(refait  sur  le  fr.). 

2714.  mârvœlyâ,  mer- 
veille, souvent  ironique  (mer- 
velha). 

2715.  f  mâryàd^è,  ma- 
riage. Cf.  mâ%idà. 

2716.  màsâ,  masse,  quan- 
tité (massa). 

2717.  mâsà,  ramasser 
[=  des  fruits  ;  —  qc.  par 
terre]  ;  amasser  (amasar,  de 
massa). 

2718.  mâsà,  -âtâ,  écono- 
me, propr*  «  qui  amasse  » 
(mâsà). 

2719.  mâsàr,  -àrdâ,  [che- 
min] âpre,  raboteux  ;  [per- 
sonne] gauche,  maladroite. 
(Cf.  fr.  «  mansard  »  = 
pigeon  ramier  ;  Très,  man- 
çard,  gaucher  [Velay]:  d. 

*MANCIU  pOUr  MANCU  ?). 

2720.  mâsè,  m.,  pièce  qui 
relie  l'avant-train  d'un  char 
à  l'arrière-train  (*massalh, 
d.  massa). 

2721.  mâsôlâ,  f.,  battoir 
à  linge  ;  jeune  têtard  sans 


GLOSSAIRE 

pattes  (inassola,  d.  mattea). 

2722.  mâsu,  maçon  (*ma- 

CHIONE,  G.). 

2723.  mâsûlà,  donner  des 
coups  de  battoir  (d.  mâsôla). 

2724.  mâsunà,  maçonner 
(mâsu). 

2725.  *mâtâ,  mante,  an- 
cien manteau  de  femme 
(mania). 

2726.  mâtâla,  matelas 
(matalas). 

2727.  mâtâlâsei,  -f|a,  ma- 
telassier (matalas,  et  infl. 
du  fr.). 

2728.  màte'dyà,  mâchiller 
(mâtsà). 

2729.  mâtê,  lourdaud  (d. 

MATTA,  M.-L.  5424). 

2730.  màté,  manteau  (man- 

TELLU). 

2731.  mâtsà,  mâcher;  fru 
—  ,  fruit  meurtri  (maschar). 

2732.  mât  sa,  f.,  manche 
[d 'habit]  (w^n^a  <manica). 

2733.  maisàia,  noircir, 
salir  de  noir,  barbouiller, 
surtout  au  p.p.  (maschar ar). 

2734.  màtsê,  m.,  manche 
[d'outil]  (de  mâtsà  mascu- 
linisé). 

2735.  -j-  mâtsà,  -ôtâ,  man- 
chot ;  fig.  maladroit. 


GÉNÉRAL  I43 

2736.  mâtsûnà,  mâchonner 
(jnâtsà). 

2737.  \  mâtsweiâ,  f.,  mâ- 
choire. 

2738.  mâtji,  matin  (mail). 

2739.  mâtyinâ,  f.  pl., 
matines  ;  angélus  du  matin 
(matinas). 

2740.  mâtyinàdâ,  matinée 
(matinada). 

2741.  mâtyinèi,  -via,  mati- 
nal (maiineir). 

2742.  mâyéiâ,  f.,  saulaie. 

2743.  mâ^âdà,  m.,  four- 
milière (mâ%adyï). 

ITikk.  mâçâdyi,  f.,  fourmi 
(amaitja,  G.  :  R.  XXX,  1 1 5 
et  M.-L.  394). 

2745.  -f  mâ%wi%â,  masure 
(û'i  pour  u  est  obscur). 

2746.  mazjda,  marier 
emploi  pronom .  (maridar) . 

2747.  mâ^idâdèi,  -i^â,  ma- 
rieur, termeironique  (mâ%idà). 

2748.  -j-  màzjna,  mariner, 
terme  de  cuisine. 

2749.  a)  mè,  (mois  de) 
mai  ;  *mât  qu'on  plantait 
jadis  le  ier  mai  (maju). 

2750.  (2)  mè,  adv.,  plus, 
davantage  (mais,  forme  ton. 
de  magis. —  Cf.  ma). 

2751.  y)  mè,  *tête  du  mail- 


144  GLOSSAIRE  DU  PA 

let,  du  marteau  ;  fig.  :  la 
kwétâ  pé^â  mè  kê  U  mè,  la 
queue  pèse  plus  que  la  tête 
[se  dit  d'une  famille  qui  se 
ruinej  (malh  <  m  alleu). 

2752.  o)  mè,  f.,  maie, 
huche  (magide). 

2753.  mè,  conj.  :  renforce 
un  second  membre  de  phrase  : 
la  vole,  mè  l  u\è,  je  la  veux, 
et  je  l'aurai  ;  remplace  un 
second  «  maigri  »  :  màlêgré 
sô  peit  mè  sa  me\è,  malgré 
son  père  et  sa  mère  (forme 
atone  de  mais  ;  cf.  2750  et 
Morph.  215,  223,  225). 

2754.  mè,  me,  forme  atone 
du  cas  régime.  Morph.  67 
(me). 

2755.  mtda,  v.  act.  chan- 
ger de  lange  (tnudar). 

2756.  mèdàdâ,  f.,  groupe 
de  nuages  orageux  (tnuda- 
da  ^changement  de  temps). 

2757.  f  mêdàlâ,  f.,  mé- 
daille (/  pour  ly  est  obscur). 

2758.  mtàUt,  médecin 
(medecf). 

2759.  mèdèeènâ,  médecine, 
remède  (medeci,  et  infl.  fr.). 

2760.  médrè,  moissonner 
(medre). 


DIS  DE  VINZELLES 

2761.  mêd^ànâ,  f.,  gros 
lin  (mejana  <C  mediana). 

2762.  médiane,  m.,  pièce 
du  joug  (*mejanel,  de  me- 
jana). 

2763.  méd^â-nèi,  minuit. 
Cf.  m\dyâ(meja,  nueit). 

2764.  mègrê,  -a,  maigre 
(maigre  ;  cf.  egrè). 

2765.  a)  mei,  mois.  Le 
mot  précède  toujours  le 
nom  du  mois  :  on  ne  dit  pas 
«  en  avril  »,  mais  pâ  lè  ml 
d  âbriyô  (mes  <  mense). 

2766.  |3)  mieux.  Cf. 
myœ  (melh\  <  melius). 

2767.  mèjè,  moisir  (*mu- 
cïre). 

2767  bis.  -j-  mèkânyikâ,  f., 
mécanique  ;  frein  du  char, 
d'une  voiture. 

2768.  mékrê.  Cf.  dyimékrê. 

2769.  mêlàr,  m.,  cruche 
en  terre.  Cf.  bud\à  *  (melar, 
d.  mël). 

2770.  f  mèlô,  melon;  ff 
chapeau  melon. 

2771.  milyur,  meilleur 
(melhor). 

2772.  mèlyûià,  améliorer 
(mèlyur). 

2773.  f  mçmâ,  adv.,  mê- 
me. 


2774.  mémâmè,  même- 
ment. 

2775.  mémê,  -â,  même, 
adj.  et  subst.  [déjà  mesme  en 
1477,  Morph.  252]. 

2776.  mémê,  adv.,  et  plus, 
encore  davantage  :  ï  ta  lô 
mémê,  il  est  aussi  long  et 
plus  (mais  mais). 

2777.  j  mêmwè^â,  f.,  mé- 
moire. 

2778.  mena,  mener  [des 
vaches,  etc.]  ;  conduire  (me- 
nar). 

2779.  mênàsâ,  menace 
(menassa). 

2780.  mênâsà,  menacer 
(menas  sar). 

2781.  *mèné,  f.,  marraine. 
Cf.  mwi\énà,  mhrené  (terme 
enfantin  ;  rac.  min-,  M.-L. 

5581). 

2782.  7  ménôtd,  menotte. 

2783.  ményu,  -udâ,  menu, 
mince  (menât  <<  minutu). 

2784.  ményudà,  traiter 
doucement  (ményu). 

2785.  mènyuzqlyâ,  f.  pl., 
débris  de  porc  ;  chair  coupée 
fin  (d.  menu^a  <  minutia). 

2786.  "j*  mère,  s.  m.,  maire. 

2787.  mèrgè,  m.,  petit  lait. 
Ci.gàpâ,  et  At.  ling.  B.  1605 


GÉNÉRAL  I45 

(*mesïgu,  C,  M.-L.  5537). 

2788.  f  mérita,  mériter. 

2789.  -[mérité,  m.,  mérite. 

2790.  mérmâ,  f.,  glande. 
Cf.  mârmôlâ. 

2791.  mésà,  messe  (méssa). 

2792.  misé,  m.  et  f.,  ca- 
pable [de]  (mens  salv  ?  Cf. 
les  sens  de  sauve,  Très.). 

2793.  mèsçd^â,  f.,  men- 
songe (messonjd). 

2794.  mèsôd^ei,  -î%â,  adj., 
mensonger  ;  menteur  (mes- 
sonjeir) . 

2795.  meta,  menthe  (men- 
ta). 

2796.  mètânè,  maintenant 
(croisement  entre  «  main- 
tenant »  et  mantenen). 

2797.  f  mètœr,  -œr%â, 
subst.  menteur. 

2798.  f  métré,  mètre  [me- 
sure de  longueur  ;  instru- 
ment]. 

2799.  f  métsâ,  f.,  mèche 
[de  lampe  ;  de  tonneau]. 

2800.  mètsà  [lé  tyubé],  faire 
brûler  une  mèche  soufrée 
[dans  le  tonneau]  (d.  met  sa). 

2801 .  metu,  aussi .  Cf.  phmè 
[plus  employé]  (enmei  [au 
sens  «  avec  »,  cf.  bé]  et  tôt). 

10 


I46  GLOSSAIRE  DU  PA 

2802.  mètyi,  mentir  (men- 
tir). 

2803.  mê^ulâ,  f.,  moelle. 
Cf.  nyulâ  a.  (me%ôlà). 

2804.  m&(u£à9  mesurer 
(mesurar). 

2805.  mêtyfyâ,  f.,  mesure 
(mesura). 

2806.  f  'mèlâklyà,  faire 
un  miracle  (d.  mèiaklye). 

2807.  mêlàklyè,  m.,  mi- 
racle ;  merveille  ;  [faire  des] 
cérémonies  (miraculum,  S  ). 

2808.  mç%è,  f.,  mère;  ma- 
trice (maire  <  matre). 

2809.  mîdyâf    f.,  midi, 
;  [exposition  au]  midi  ; 

le  midi  [de  la  France]  (mei- 
dia). 

2810.  f  mtfyà  [sê  =],  se 
méfier. 

2811.  niîgrei,  maigrir  (d. 
maigre). 

2812.  mlgrêlu,  -ilnâ,  mai- 
grelet (d.  maigre). 

2813.  inïgrèlunê,  -êtâ,  di- 
minutif du  précédent. 

2814.  mîklyâ,  f.,  nèfle 
(mespla,  mot  venu  d'une 
région  orientale  où  le  grou- 
pe pi  s'est  palatal isé  :  le  kly 
est  dû  à  une  fausse  régression, 
facilitée  peut-être  par  mesclar. 


)IS  DE  VINZELLES 

Les  nèfles  sont  d'introduc- 
tion assez  récente  dans  la 
contrée). 

2815.  wïklyà,  mêler,  au 
sens  propre.  Cf.  mwilà  (mes- 
clar). 

2816.  mîklyê,  seul1  dans  : 
leva  lu  m. f  lever  les  épaules 
(muscle). 

2817.  mïklyèi,m.,  néflier 
(mîklyâ). 

2818.  mîkly\za,  f. ,  épaule 
du  corsage  (d.  muscle). 

2819.  mîkor[dè  =],  à  con- 
tre-cœur (*mescor,  de  cor 
avec  préf.  mes-). 

2820.  f  milyàr,  milliard. 

2821.  -j-  milyémâ,  milliè- 
me. 

2822.  f  milyo,  m . ,  million . 

2823.  *mtnà  [mô  ===],  -àdâ, 
[mal]  luné  (variante  mor- 
phologique de  mwinà). 

2824.  -j-  minyutâ,  f.,  mi- 
nute ;  moment. 

2825.  minyu^â,  f.,  miette, 
débris  (memqa  ;  Yi  est  dû  à 
l'infl.  du  y). 

2826.  mïpârçà,  mépriser 
(mespre^ar). 

2827.  m'ipâr^â,  -âtâ,  mé- 
prisant, dédaigneux  (p.  pl  de 
msepreiar). 


GLOSSAIRE 

2828.  misu,  f.,  moisson 
(mrisso). 

2829.  misûnà,  moisson- 
ner (meis  sonar,  et  infl.  fr. 
Cf.  médrè). 

2830.  misunçfe,  moisson- 
neur (misûnà). 

2831.  mîtà,  (.,  moitié  ; 
/  ésê  dè  lês  à  mita,  proprx  être 
de  laisse  à  moitié  [en  parlant 
des  gens  sans  ténacité]  (imi- 
tai). 

2832.  mttây  milieu  (croi- 
sement entre  «  mitan  »  et 
meitat) . 

2833.  mitàdèi,  -iiâ,  celui 
du  milieu,  le  second  de 
trois  (d.  mttâ,  sans  doute 
influencé  par  meitadenc). 

2834.  mitèi,  m.,  métier, 
profession  (mesleir). 

2835.  j  mttrésâ,  maî- 
tresse [celle  qui  commande  ; 
patronne  ;  amante]. 

2836.  \  mïtsâ,  -âtâ,  mé- 
chant. 

2837.  -j*  mïtsàsètà,  mé- 
chanceté. 

2838.  mitsàtu,  -unâ,  un 
peu  méchant.  S'applique  sur- 
tout aux  enfants  (d.  mît  sa). 

2839.  "j-   mitwâyè,  -çnâ, 
mitoyen. 


GÉNÉRAL  I47 

2840.  f  miyâ,  f.,  bonne 
amie;  [mâ  — ],  terme  de  ca- 
resse s* adressant  aux  enfants 
([ajmie). 

2841.  miyunâ,  diminutif 
du  précédent  [surtout  dans  le 
premier  sens  et  dans  les 
chansons]. 

2842.  mb,  s.  et  adv.,mA  ; 
mb  kâdyu  ou  mb  du  bô  se 
d\wâ,  épilepsie (mal^>  mau). 

2843.  mâ,  f.,  main  (mâ). 

2844.  mo  et  mun,  f.  mâ, 
mon.  Morph.  77  (mon,  ma). 

2845.  ff  môdâ,  f.,  mode 
[pour  les  costumes  ;  être  à 

2846.  mode,  m.,  nom  collec- 
tif, gens  ;  *j-  monde  [le  monde 
est  grand...]  (monde,  S.). 

2847.  -j-  modelé,  modèle 
[d'écriture,  etc.]  ;  surtout 
fig.  :=  de  patience,  de  con- 
duite, etc. 

2848.  môdrè,  mordre  (mor- 
dre). 

2849.  modyi^è,  -etâ,  mé- 
disant (mal-di^ent  ;  cf.  mù- 
dyifyè,  où  le  ier  élément  a 
cessé  plus  anciennement 
d'être  indépendant). 

2850.  a)  molâ,  meule  [à 
moudre]  (màla). 


I48  GLOSSAIRE  DU 

2851.  g)  môlâ,  mauve 
(*maula  <  malva,  cf.  Très. 
maulo  ;  on  devrait  avoir  à  et 
non  6). 

2852.  a)  môr,  m.,  mors 
(màrs,  de  mordre). 

2853.  g)  mo>i  f.,  mort 
(môr/  <C  morte). 

2854.  y)  môr,  f.  môrtâ, 
mort,  ad j.  (mor/  <Cmortuu). 

2855.  mfrtâ,  f.,  fesse. 

2856.  môtà,  monter,  n.  et 
0c/.  (montar). 

2857.  mp/Â3  m.,  montant 
[d'un  char,  etc.]  (montai'). 

2858.  môtàdâ,{.,  montée, 
côte  (montada). 

2859.  môtànyâ,  f.,  mont, 
montagne  ;  région  monta- 
gneuse à  l'est  de  Vinzelles 
(montanha). 

2860.  môlânyèi,  -lia,  mon- 
tagnard (monianheir). 

2861.  môtânyilâ,  s.  f., 
bourrée  [danse]  spéciale  dan- 
sée dans  la  région  monta- 
gneuse (f.  du  précédent). 

2862.  molôr  [dû  —],  loc. 
adv.,  mal  à  propos  (mal-loi  l). 

2863.  môlrà,  f.,  montre 


DIS  DE  VINZELLES 

[chronomètre]  (s.  v.  de  mu- 
trà}  sens  pris  au  fr.). 

2864.  môvâlèsà,  f.  pl., 
commérages,  ragots  (mal- 
val  ensa). 

2865.  môyâ  \pâ  à 
contre-cœur  (moria  ;  cf. 
Très.  moid). 

2866.  f  mœblè,  s.  m., 
meuble. 

2867.  \  mœnyé,  m.,  han- 
neton à  duvet  blanchâtre  ; 
dytique,  coléoptère  aquatique  1 
(meunier). 

2868.  f  métré,  meurtre. 

2869.  a)  moeu,  [le]  mien, 
neutre,  Morph.  76  (meu). 

2870.  g)  wwpw,  ww,  mwe 
de  «  me  »  +  «  le  »,  Morph. 
72  (mel  >  m£w). 

2871.  m,  m.,  mot  (mot). 

2872.  "j*  mudçlè,  m.,  mo- 
dèle (Autre  forme,  plus  em- 
ployée autrefois,  de  modelé) . 

2873.  màdyiiè,  m  audire 
(maldire). 

2874.  * nmdyii~d,  f.,  mou- 
ture retenue  parle  meunier 
comme  salaire  (molitura). 
Gf.  mytâ. 


I.  Sens  rare,  employé   seulement  par  quelques  enfants. 


GLOSSAIRE 

2875.  7  inùdyuzà,  prélever 
la  mouture  (d.  mùdyipjji). 

2876.  mud%à,  fouir,  fouil- 
ler la  terre  [en  parlant  des 
bêtes]  (mojar). 

2877.  mud^-ïtrô,  m.,  bou- 
sier [coléoptère,  genre  geo- 
tnipes]  (mud^à,  itro). 

2878.  mitfè,  -ètâ,  doux, 
soyeux  (jnoflét). 

2879.  tm/flâ,  s.  t.,  lour- 
daud (sens  dérivé  de  muf- 
fula,  gros  gant). 

2880.  muflâip,  -odâ,  aug- 
mentatif du  précédent. 

2881 .  mukà  [-Ô-]  [sè  =  ], 
se  moquer  (môcar). 

2882.  mukâyâ,  f.,  moque- 
rie (nwcaria). 

2883.  mukâ\è,  -élâ,  mo- 
queur (d.  mocar,  suff.  -èl). 

2884.  -j-  mukœr,  -œr%â, 
moqueur.  Plus  employé  au- 
jourd'hui que  le  précédent. 

2885.  a)  miplè,  -ètâ,  adj., 
mou  [objet  =  ;  fig.  person- 
ne — ]  (tnolét). 

2886.  p)  f  m%lty  s.  m., 
moule  [à  gâteaux,  etc.]. 

2887.  mul\iâ,  f.,  ciment 
qu'on  met  dans  l'encoignure 
entre  le  haut  du  mur  et  le 
plafond  (*moleira,  d.  mol  ou 
de  «  mouler  »  ?). 


GÉNÉRAL  I49 

2888.  mulyà,  mouiller, 
tremper.  Cf.  bânyà  (jnolhar). 

2889.  mùlyâdyy^â,  f.,  hu- 
midité (niolhadura). 

2890.  mulyi,  moulin  (mo- 
//). 

2891.  mulyigà,  -odâ,  un 
peu  mou  [sens  propre  et 
fig.]  (d.  mot). 

2892.  mumè,  moment  [es- 
pace de  temps];  [bon  ou  mau- 
vais] moment  (moment,  S.). 

2893.  -f  mumiyâ,  f.,  mo- 
mie [au  sens  fig.  :  «  personne 
apathique  »]. 

2894.  mumou,  s.  m.,  per- 
sonne désagréable,  boudeuse 
(mçu-mou,  on.  ;  cf.  M.-L. 
5437)- 

2895.  rmpnâ,  f.,  moue(rac. 
«moue»,  et  infl.  de  Fit. 
mônna,  guenon  ;  cf.  murpyi 
et  Très,  mouno,  mougno). 

2896.  munèdâ,  f.,  mon- 
naie, argent  ;  [faire  de  la]  = 
(moneda). 

2897.  mùriçi,  4%â,  meu- 
nier (jnolneir). 

2898.  munyi,  m.,  singe 
(d.  mônna,  it.). 

2899.  murâlyu,  m.,  mou- 
ron blanc  ;  m.  bàtàr,  mou- 
ron à  fleurs  rouges  ou  bleues 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VFNZELLES 


150 

(remonte  phonétiquement  à 
morralhô). 

2900.  murdyudâ,  f.,  mor- 
sure (p.  p.  mordre). 

2901 .  murd^ci,  couvrir  de 
baisers;  sê=,  tomber  la  face 
contre  terre  (*morrejar,  d. 
môrri). 

2902.  muré,  m.,  museau, 
groin,  mufle  (tnôrre,  M.-L. 
5762). 

2903.  muré,  moudre  (mo- 
lere). 

2904.  murnè,  -â,  morne, 
plutôt  sombre,  taciturne 
(môrn,  <C  mornan,  v.,  G.). 

2905.  murô,  m.,  muse- 
lière (d.  môrre,  suff.  -aï). 

2906.  mur  se,  morceau 
(morseï). 

2907  mursèlu,  m.,  petit 
morceau  (d.  morseï). 

2908.  murtèi,  mortier  [ci- 
ment]. Cf.  3385  (morteif). 

2909.  murtîfo,  -odâ,  s., 
lourdaud,  badaud  (sens  mé- 
taphorique de  mortairol, 
avec  chang*  de  suff.). 

2910.  murtidà,  museler 
(d.  murô). 

2911.  musâ,  mousse 
[plante];  m.  dè  lu  àbrè,  li- 


chen ;  f  mousse  de  savon 
(môs-,  G.). 

2912.  mustrè,  monstre  ; 
personne  dénaturée  ;  sens 
très  atténué,  en  s" appliquant 
aux  enfants  {mostre,  M.). 

2913.  f  mustâtsâ,  f.  pl., 
moustache. 

2914.  a)  musu,  Monsieur 
(mossur,  du  fr.). 

2915.  g)  musu  et  musu, 
f.  -udâ,  moussu  (d.  musa). 

2916.  a)  muta,  f.,  motte 
[de  terre]  ;  [paya]  â  m%itâ, 
[payer]  tout  ensemble  (mot- 
ta,  G.  ;  suppose  0,  comme 
le  prov.  mod.  mouto). 

2917.  (3)  mytâ;  adj.  f., 
[ chèvre]  sans  cornes  (mûtt-, 
M.-L.  5793). 

2918.  mutâ,  f.,  mouture. 
Cf.  mudyu\a  {molta,  p.  p. 
moler). 

2919.  mutàrdâ,  f.,  mou- 
tarde [plante],  et  en  général 
toute  crucifère  sauvage  ; 
moutarde  [condiment]  (mos- 
tarda). 

2920.  muté  là,  mettre  en 
mottes  (d.  myiâ  a). 

2921.  mutrà,  montrer 
(mostrar  ;  u,  au  lieu  de  i, 
est  irrégulier). 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


2922.  mutsâ,  mouche; 
vésicatoire  (jnôscha). 

2923.  mutsà,  moucher  ; 
emploi  pronom,  {môchar). 

2924.  mutsâdu,  mouchoir 
(d.  môchar}. 

2925.  mut  su,  m.,  mou- 
cheron (d.  môscha). 

2926.  mùtu,  mouton  {mol- 

tô). 

2927.  mutyàlâ,  (.,  belette 
(mûstëla). 

2928.  mutyu,  -udâ,  émous- 
sé  {mutâ  £). 

2929.  mùvà,  -à%â,  mau- 
vais, sens  propre  et  fig.  {mal- 
vat\). 

2930.  mifaè,  traire  {mol- 

w)- 

2931 .  muzei,  mourir  {mo- 
rir). 

2932.  musela,  f.,  plante 
herbacée  à  fleurs  jaunes 
[réputée  pour  faire  d'excellent 
foin]  {morèla). 

2933.  mu\tnà,  f.,  bande 
de  terre  en  bordure  des 
ruisseaux,  affouillée  en  des- 
sous {moréna,  M.-L.  5754). 

2934.  mu,  f.  mudâ,  muet 
(mûtu). 

2935.  my-dâ,  f.,  mue  des 


151 

bêtes.  Cf.  médà  (d.  mudar  << 
mutare). 

2936.  -j-  mugé,  m.,  mu- 
guet, plante  1  ;  maladie. 

2937.  *j-  mujUe,  -j-j*  -énà, 
musicien,  subst.  et  adj. 

2938.  mujékâ,  musique  ; 
instrument  de  musique,  spé- 
cial1 trompette  {musica,  S.). 

2939.  mylè,  -à,  mulet. 
Avant  les  routes,  les  mulets 
servaient  au  transport  du 
vin,  de  l'huile,  de  la  farine, 
etc.  Il  n'y  en  a  plus  dans  la 
région  (mùlu;  m.  refait  sur 
le  f.,  cf.  Clavellus,  6). 

2940.  munê,-â,  [le]  mien, 
m.  et/.,  cf.  mœu  z  (meum; 
Morph.  75). 

2941.  murd^è,  f.,  musa- 
raigne ;  verrue,  cf.  vàrdtjt 
(mûrïca,  M.-L.  5757  ;  è,  au 
lieu  de  a,  est  obscur). 

2942.  muskà,  muscat  [rai- 
sin ;  win]  {muscat,  M.,  ou  du 
fr.). 

2943.  f  mutâ,  meute  de 
chiens. 

2944.  muia,  murer,  mot 
rare  {murar). 

2945.  mu\alyà,  f.,  mur, 
muraille  (muralha). 


1.  Seulement  dans  quelques  jardins  :  il  n'y  en  a  pas  dans  les  bois. 


152 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


2946.  -j*  mwè,  moins.  Cf. 
pà-tâ. 

2947.  f  mwilà  [se  =],  se 
mêler  [de  qc.J  Cf.  miklya 
(Déjà  meylar,  Herm.  78  ; 
le  w  n'est  pas  clair). 

2948.  mwilyâ,  s.  f.,  lam- 
bin (tnwilya). 

2949.  mwilyà,  lambiner. 

2950.  mwinà,  apprivoiser, 
adoucir  Cf.  mina  (Suppose 
un  verbe  *maisnar,  d'après 
maisnada,  etc.). 

2951.  mwinâd^à,  ména- 
ger ;  épargner  (d.  maisnatge). 

2952.  mwinàd?ê,  ménage 
[faire  le  =,  etc.];  ustensiles 
de  ménage  {maisnatge). 

2953.  mwinâd%ï!(â,  ména- 
gère [bonne  =,  etc.]  (d. 
maisnatge). 

2954.  mwjnè,  moine 
(moine  <  monachu,  SS.  ; 
la  forme  doit  être  venue  du 
nord  :  cf.  lâmôdjâ  au  Gloss. 
onom.). 

2955.  mwinyu,  moignon 
(même  mot  que  le  fr.). 

2956.  mwitrè,  maître  [de 
la  maison]  ;  patron  ;  [être 
le]  maître  ;  m.  d  ikâlâ,  maître 
d'école  (jnaestre). 


2957.  mwitrêd^à,  faire  le 
maître  (maestrejar). 

2958.  mwizîi,  f.,  maison  ; 
pièce  principale  de  la  mai- 
son, qui  servait  jadis  à  la  fois 
de  cuisine,  de  salle  à  man- 
ger, et  de  chambre  à  cou- 
cher [au  moins  pour  les 
vieux]  (maisô). 

2959.  miuiyunàdâ,  mai- 
sonnée, famille  nombreuse 
(d.  mwi^u). 

2960.  mwiiènâ,  mar- 
raine. Cf.  màrènê,  mène 
Ç*mairena,  pour  mairind). 

2961.  myàrâ,  f.,  ànesse 
([sau]miera,  M.). 

2962.  myègrçlâ,  f.,  lé- 
zard gris,  fr.  rég.  «  larmu- 
se  »  (*mingola,  d.  minuare, 
M.-L.  5593,  —  avec  addi- 
tion de  r). 

2963.  myègyrlê,  -êtâ,  mai- 
grelet (dimin.  de  myègrçlâ). 

2964.  myid^â,  f.,  mie  (mï- 
ca). 

2965.  myilâ,  mille  [seul  ou 
après  d'autres  chiffres]  (*mz- 
la,  de  mil,  d'après  milha). 

2966.  niyilàdâ,  f.,  millier 
(d.  myilâ). 

2967.  a)  uiyinâ,  f.,  mine 


GLOSSAIRE 

[de  charbon  :  il  y  en  a  à 
Brassac]  (mina). 

2968.  f  myinà,  f., 
mine  du  visage  [bonne  =, 
mauvaise  ==];  faire  la  =. 

2969.  a)  *myiné,  m.,  peti- 
te quenouillée  de  laine  (d. 
emina  ?  suff.  el.) 

2970.  3)  ntyiné,  au  f. , 
myinénâ,  mot  pour  appeler 
les  chats  [ou  les  chattes] 
(\iix-,  M.-L.  5581). 

2971.  a)    uiyinœr,  mi- 
neur, ouvrier  de  la  mine. 

2972.  (S)  7  myinœr,  -œrâ, 
mineur  [qui  a  moins  de  21 
ans].  Cf.  myinur. 

2973.  *myinur,  mineur 
|  d'âge],  cf.  myinœr  l.  (minor). 

2974.  f  myitâ,  f.,  mite. 

2975.  f  myitsà,  miche; 
gèrù  pain  blanc.    Cf.  lyttâ. 

2976.  y  myi%érérè  [kulyikâ 
dè  =],  coliques  hépatiques 
ou  néphrétiques  (miséréré). 

2977.  -J-  myitfzâ,  misère, 
pauvreté  ;  vermine. 

2978.  myô,  miel  (mél). 

2979.  y  myœ,  seul1  dans  : 


GÉNÉRAL  153 

dâ  myœ,  tant  mieux.  Cf. 
mei  g. 

2980.  myùlàr,  milan  (d. 
milvu;  cf.  malvu  >  *  mau- 
la  >>  môlâ). 

2981.  myûnà,  miauler 
(*miaunar,  de  miau,  on.). 

2982.  mytirieit,  -ï$â, 
[chat  0«  chatte]  qui  miaule 
beaucoup  (d.  myûna). 

N 

2983.  a)  nà,  m.,  nez  (nas). 

2984.  3)  «à,  v.,  aller 
(anar). 

2985-f         -çtâ,  nabot. 

2986.  nâeœu,  f.,  nation 
(naciô;  probf  repris  au  fr. 
pendant  la  Révolution  '). 

2987.  nâdà,  nager  [cf. 
nâdçà];  flotter  [sur  l'eau,  le 
bouillon,  etc^Çnadar). 

2988.  *nââçzê9 nageur  (id.) 

2989.  **nâdô,  Noël.  [Phon. 
136;  cf.  tsâlàda]  (nadaï). 

2990.  *iiàdxilyâ,  f.,  pièce 
de  bois  mobile  autour  d'un 
clou,  pour  fermer  les  portes 


1 .  Le  mot  figure  dans  une  bourrée  issoirienne  de  cette  époque 
(Revue  des    Traditions  populaires,   1898,  p.  464). 


154  GLOSSAIRE  DU  PAT 

d'étabies,  etc.  Cf.  klyâvêtâ 
(anadilha). 

2991.  f  nâa\à,  nager.  Cf. 
nâdà. 

2992.  nâtb$fe,  nageur 
{nàd%a). 

2993.  nàfrâ,  f.,  blessure 
(narwa,  G.). 

2994.  nâreèlyà,  nasiller 
(d.  naret^,  suff.  ilhar). 

2995.  *|*  nârinâ,  narine. 

2996.  narmâ,  personne, 
négatif.  Cf.  dèdywè  (ne, 
anima). 

2997.  fnârvœ,  -de\à,  ner- 
veux, impatient,  irritable. 

2998.  f  nàtu{â,  nature  ; 
caractère. 

2999.  f  ndluièldrne,  natu- 
rellement, bien  entendu. 

3000.  nâvàdâ,  nausée  (d. 
nà  a,  in  fi.  navada  ?). 

3001.  nâvètâ,  navette 
(navéta). 

3002.  «[é],  ne,  nég.,  ar- 
chaïque ou  rare.  Cf.  pà. 
Morph.  212,237  (forme  ato- 
ne de  non). 

3003.  cl)  ne,  e,  n,  en,  pron . 
et  adv.,  Morph.  72,  207  : 
ne  vole,  j'en  veux;  ne  véiit, 
j'en  viens  ;  û  è,  j'en  ai  ; 
m  e  tsô  nà,  il  faut  m  en  aller 


)IS  DE  VINZELLES 

[m.  à  m.,  il  m'en  faut  aller] 
(en  <  inde). 

3004.  g)  f  ne,   f.  nltà, 
nain  ;  personne  très  petite. 

3005.  nèbu,    neveu  [f. 
nésâ]  (nebôi). 

3006.  ff  néd^â,  neige. 
Cf.  ivàr. 

3007.  a)  nèi,  f.  noir 
(neir). 

3008.  ,3)  f.,  nuit 
(nueit). 

3009.  wer,  nerf,  muscle, 
tendon  ;  fig.  vigueur  ;  liga- 
ment qui  attache  les  deux 
parties  du  fléau  (nervu; 
peut-être  repris  au  fr.). 

3010.  nésâ,  nièce  (nèpsa). 

3011.  nèsè,  naître  (*nas- 
cere). 

3012.  nèsêsà(èi,  f.  4(â, 
adj . ,  nécessaire  (necessari,  S .) . 

3013.  ff  néspà,  n'est-ce 
pas  ?  Cf.  paré. 

3014.  nètè,  -à,  net,  propre, 
bien  nettoyé  (nét,  m.  refait 
sur  le  f.). 

3015.  nêtyà,  nettoyer 
(neteiar). 

3016.  nê^ï}trèi  et  ni\otrèi 
[forme plus  rare], nous, sujet, 
apposition  ou  après  une  préposi- 
tion :  kw  1   nê^çtrèi,  c'est 


GLOSSAIRE 

nous;  /  âve  vèdyu,  nê^otrèi, 
nous  l'avons  vu,  nous;  kw  i 
pâ  nfiffirèi,  c'est  pour  nous. 
Cf.  nœu  (nos  autres). 

3017.  riuêdà,  naissance 
(p.  p.  nesè). 

3018.  julglêd^à,  négliger. 

3019.  n\ia,  f.,  puce  (net  a). 

3020.  nt^èd^à,  devenir 
noir  (neirejar). 

3021.  a)  nô,  neuf,  numê- 
;tz/(nove). 

3022.  g)  nô,  f.  nova,  neuf, 
nouveau  (novu). 

3023.  no,  f.  notâ,  haut 
(ûm/,  Morph.  237). 

3024.  «0,  non. 

3025.  ,3)  «0,  on  (ow  <i 
homo,  Morph.  237). 

3026.  7)  j  nô,  nom, 
les  jurons  :  W0  ^ 
d%ô,  etc.). 

3027.  f  «0%,  noble,  s. 
et  tfd;. 

3028.  nôbrê,  nombre 
(nombre;  p.-ê.  repris  au  fr.) 

3029.  j    nonâ,  nonne, 
religieuse. 

3030.  nôpà,  conj.  :  rempla- 
ce ou  accompagne  «  que  » 
dans  certaines  comparaisons  : 
ko  vô  mi  nôpà  d  ïtrâd^ei,  ça 
vaut  mieux  que  des  étran- 


GÉNÉRAL  155 

gers  ;  pu  d^ètè  kê  nôpà  l  ôtrê, 
plus  joli  que  l'autre  (non- 
pas,  p.-ê.  du  fr.). 

3031.  j  nosâ,  noce,  fig., 
dans  l'expression  :  fè$è  lâ  nô- 
sà,  faire  la  noce.  Cf.  nusà. 

3032.  nota,  honte  ;  timi- 
dité (ont a  <C  haunita,  G.  ; 
Morph.  237,  cf.  ôtu). 

3033.  novâbrè,  novembre. 

3034.  nôvyémâ,  neuvième 
(nô  a,  et  suff.fr.). 

3035.  nçyè,  -a,  fiancé  ; 
marié  [le  jour  de  la  noce] 
(novï). 

3036.  nœu,  [atone  nu], 
nous  [complément  non 
précédé  d'une  préposition, 
cf.  nê^çtrêi]  :  ikutà  nœu, 
écoutez-nous  ;  nu  dyijâkè..., 
il  nous  disait  que.  .  .  (nos). 

3037.  a)  nu,  m.,  nom 
(nom). 

3038.  $)  nu,  f.,  noix(w<?/?). 

3039.  numà,  nommer, 
appeler  par  son  nom  ;  élire 
[un  député];  nommer  [un 
fonctionnaire]  (nomar). 

3040.  j  nurèi,  nourrir. 

3041.  -j-  nurisâ,  nourrice. 

3042.  -J-  nurisu,  nourris- 
son (noirissô,  refait  sur  le  fr.). 

3043.  a)   nu,  f.  ni,  pl. 


né 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


de  «  un  »,  dans  :  nu  [ou 
>m]  du  trèi,  quelque  deux 
ou  trois,  Morph.  95 . 

3044.  ,3)  nu,  crase  de  «o« 
et  0  dans      rf<?,  neuf  ou  dix. 

3045.  nunâ,  f.,  caillète  du 
bœuf  (sens  dérivé  de  nonna, 
on.,  M.-L.  5817,—  ?).) 

3046.  nusâ,  f.  pl.,  noce, 
mariage  ;  nà  de  11  usa,  aller  à 
la  noce.  Cf.  nôsâ(nosas). 

3047.  **nûsènyè,  Notre 
Seigneur,  Phon.  134  (nos- 
senhe?'). 

3048.  niïtà~èi,  notaire  (no- 
tari,  S.). 

3049.  niitè,  -â,  notre  (for- 
me atone  de  nostre). 

3050.  niitrù  [le  =],  -à, 
le  nôtre  (forme  tonique  de 
nostre). 

3051.  nu  t-ur,  hauteur 
(autôr,  cf.  no). 

3052.  ;///zr,  -f'/<7,  nouveau 
[vin  =,  légume  =,  etc.  ; 
événement  =]  (novèl). 

3053.  f  n&uflâ.  s.  f.3 
nouvelle. 

3054.  ////;//,  nouer  (no- 
dare). 

3055.  nû%ê}  m.,  nœud 
(d.  nftfà). 


3056.  nii~à'u,  crase  denous 
et  le,  Morph.  72. 

3057.  *j*  nwi$ê}  nuire. 

3058.  7  nyà,  nier.  Ne 
s'emploie  guère  qu'à  l'inf.  : 
vu  pôdê  pà  nyà,  je  ne  peux 
pas  le  nier. 

3059.  nyàdâ,  f.,  bande  de 
vauriens  (niada  —  nichée, 
forme  venue  du  .  nord,  cf. 

1jyi\à). 

3060.  yyârnyôlâ,  s.  m., 
lambin  (on.  ?). 

3061.  nye,  crase  de  lui(/v/) 
et  en  (e)  :  nye  vôlê,  je  lui  en 
veux,  Morph.  71. 

3062.  nyçlâ,  nielle,  plante 
(nigella). 

3063.  a)  ttjî}  ni  (ni, 
Morph.  224). 

3064.  3)  nxi,  autre  forme 
de  lyi  (lui),  devant  «  en  », 
Morph.  71  :  nyi  n  é  tsâtà, 
je  lui  en  ai  acheté. 

3065.  7)  nxi,  m.,  nid 
(nidu). 

3066.  nxiblà,  courir  com- 
me le  vent  (d.  nyiblê). 

3067.  nxiblè,  f.,  nuage  (la 
nibles,  Boèce  133;  cf.  N.-E., 
210  n.,  et  M.-L.  5975). 

3068.  vyjfiâj.,  lèvre,  avec 
sens  prejoratif;  leva  là  ijyiflâ, 


GLOSSAIRE 

everla  lèvre  supérieure  (nif, 
G.;M.-L.  5914). 

3069.  rjyiflàr,  -àrdâ,  qui 
lève  la  lèvre  supérieure; 
terme  d'injure  (d.  nyiflâ). 

3070.  nyiflï^à,  flairer 
(*nifla  =  nez  -f-  flairai  ). 

3071.  "j*  ftfigb,  -odâ,  s.  et 
ad].,  nigaud. 

3072.  j  nyjkâ  \fè(ê  lâ=], 
[faire  la]  nique. 

3073.  nyimé,  ni,  dans  un 
second  membre  de  phrase, 
ou  pour  renforcer  :  nyi 
nyimé  yœu,  ni  lui,  ni  moi; 
vu)  â  pà  fè  —  nyimé  yœu,  il 
ne  l'a  pas  fait  —  ni  moi  non 
plus' (m'  mais). 

3074.  ■{■  nyipâ,  f.,  gén*  au 
pl.,  nippes. 

3075.  -{*  nyipà,  nipper, 
ironique  ;  p.  p.,  byè  nyipà, 
bien  nippé. 

3076.  *j"  nyitsâ,  f.,  niche 
d'un  chien  ;  fig.  [faire  une] 
niche. 

3077.  nyi\à,  nicher,  faire 
son  nid  (nidare). 

3078.  nyixp,  m.,  vieil 
œuf  qu'on  met  dans  le  nid 
pour  faire  pondre  [ou  cou- 
ver] la  poule  (*nidale,  M.- 
L.  5908). 


GÉNÉRAL  157 

3079.  nyokè,  -â,  lourdaud, 
lambin  (Cf.  Mich.  niaco, 
Très,  niéucaet  gnoc  :  paraît  se 
rattacher  à  nidu  comme 
«  niais  »). 

3080.  nyonyè,  -â,  lambin, 
paresseux  (rac.  de  nualhar 
ou  plutôt  on.;  cf.  fr.  pop. 
«  gnan-gnan  »,  Très,  gnau- 
gna). 

3081.  nyud^è,  m.,  nom 
collectif,  noix  prêtes  à  pres- 
surer (nojalb  >  *nujalh). 

3082.  nyud^çi, s.  m.,  noyer 
(nojeir  >  *nujeir). 

3083.  2)  nyulà,  moelle. 
Cf.  mèçulâ  (meula  —  forme 
de  medulla  venue  du  nord 
—  influencée  p.-ê.  par  niola, 
luette,  ou  par  le  suivant). 

3084.  nyulâ,  f.,  brouil- 
lard (neula  <C  nebula). 

3085.  nyulà,  [blé]  niellé 
{nyulâ  (3). 

3086.  nyiJié,  -a,  ivre 
(ieure  <  ebriu). 

O 

3087.  a)  à,  interj.,  mar- 
que La  surprise,  l'admira- 
tion. 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3088.  3)  %  oui.  Cf.  obê, 
vwèi.  (oc). 

3089.  à,  interj.,  marque 
une  grande  surprise. 

3090.  *%  où,Phon.  134. 
Cf.  çtè  (ont  <  unde). 

3091.  obâ,  f.,  aube,  aurore 
(alba). 

3092.  ôbâtyi,  interj.,  ah  ! 
vraiment  !  (obê  -âtyi). 

3093.  obê,  brûlant  [en 
parlant  du  temps,  d'un  ins- 
trument en  fer.  .  .]  (de  alba, 
plutôt  que  de  albu). 

3094.  a)  obê,  interj.,  oh! 
bien  !  (ô  a,  bê). 

3095.  p)ofe,oui(<jp,  fe). 

3096.  pfo',  m.,  obit  (ofo'f, 
S.  ;  0,  au  lieu  de  0,  est  obs- 
cur). 

3097.  ôbïpyi,  m.,  aubépine 
(albespi,  At.  ling.  68,  M.-L. 
323> 

3098.  ôbobè,  oui  certes; 
souvent  ironique  (obè-obê). 

3099.  ôy,  f.,  fr.  rég. 
«  œuvre  »,  mesure  agraire 
pour  la  vigne  [égale  à  hkâr- 
tûnàdâ]  (opéra  ;  sens  actuel 
dans  le  Cart.,  opéra  et  opera- 
ta). 

3100 .  çbrâ,  f . ,  ombre  (om- 
bra). 


3101.  f  ôbrèlê,  f.,  om- 
brelle. 

3102.  *  f  ôbretè,  f.,  om- 
brelle (formealtéFée  du  fr.). 

3103 .  f  ôdrê,  ordre  [avoir 
de  Y=,  mettre  en  =,  etc.] 
(ordre,  du  fr.). 

3104.  ô~4jê,  oindre  (un gè- 
re, inf.  refait). 

3105.  f  ôkêtôbrê,  octobre. 

3106.  ôklyè,  oncle  (oncle) . 

3107.  ô[yâ,  f.,  ongle 
[chez  l'homme]  (ongla). 

3108.  ôlyà,  égratigner 
avec  l'ongle  (ôlyà). 

3109.  ôlyàdâ,  f.,  coup 
d'ongle  (ôlyà). 

3110.  çlyè,  huile  (oit  < 
oleu,  SS.). 

3111.  ôlyu,  m.,  sabot  des 
vaches,  etc.  (ôlyâ). 

3112.  orné, homme;  mari, 
chef  de  maison  :  kytnâ  vè  1 
ômè,  comment  va  l'«  hom- 
me »?  ;  homme  marié,  s'oppose 
à  «  gârsu  »  :  on  dit  d'un 
jeune  homme  qui  vient  de 
se  marier  ko  je  e  gârsu  dê 
mwe  é  n  ômè  dt  tnè,  ça  fait  un 
garçon  de  moins  et  un 
homme  de  plus;  s'oppose  à 
«  prêtre  »  :  kw  ï  pà  è  tyu%à, 
kw  i  ma   n  çmé,  ce  n'est 


GLOSSAIRE 

pas  un  curé,  ce  n'est  qu'un 
homme  (ome  <C  homine). 

3113.  *onâ,  pl.  unâ,  f., 
aune,  ancienne  mesure  (au- 
na  <  alina,  G.). 

3114.  y.)  7  ôr,  s.  m . ,  or . 

3115.  t3)  **à>',  jardin, 
seul*  dans  un  ancien  récit. 
Le  mot  existe  encore  dans 
la  région  d'Ariane  (ort 
<  hortu). 

3116.  -j*  orfèlè,  -lyinâ,  or- 
phelin. 

3117.  j  çrgè,  m.,  orgue. 
Cf.  urgènâ. 

3118.  7  ârgœlyè,  orgueil. 

3119.  \ôrgùlyù)  -//^or- 
gueilleux. 

3120.  f  orjblè,  -à,  horri- 
ble; étonnant,  prodigieux. 

3121 .  ôrlè,  ourlet  {prie). 

3122.  *çsâ,  once,  ancienne 
mesure  de  poids  (misa). 

3123.  çsè,  os;  noyau  (os, 
refait  sur  le  pl .  os  ses) . 

3124.  ôlè,  où,  relal.  et 
interrog.  (otite,  forme  allon- 
gée de  unde;  cf.  ô). 

3125.  ff  mêle,  hôtel. 
3125  bis.  "j-j"  otô,  m.,  au- 
tomobile. 

3126.  otrâme,  autrement; 
sinon  (autrament). 


GÉNÉRAL  159 

3127.  otrè,  -a,  autre  (au- 
tre) . 

3128.  ôtrêtë,  autrefois 
(autre  temps). 

3129.  ôtsâ  J.,om  (aucha). 

3130.  ôtu,  -ïï\â,  honteux; 
timide  (d.  onta  ;  cf.  nôtâ) . 

3131.  ô$%â,  f.,  cheville  de 
l'essieu. 

3132.  ô(â,  vent  (aura). 

Π

3133.  œ,  pl.  œil(ocu- 
lu). 

3134.  œrbâ,  herbe. 

3135.  *œrçljè,  m.,  orge. 
Cf.  pamulà  (ordi  <C  hordeu, 
SS.). 

3136.  /n/,  août;  ww/a 
m/f  d  éw,  Notre-Dame  d'août, 
l'Assomption  (aôsl). 

P 

3137.  pà,  s.  m.,  pas  ;  nég., 
ne...  pas:  n'est  précédé  de 
ni  que  dans  des  formules  im- 
pératives  avec  «  avoir  », 
comme  n  âd%a pà  pou,  n'ayez 
pas  peur  (pas). 

3138.  pà,  p[â\r  [devant 
les  personnels],  'pà\  [devant 
ârê]  [Morph.   221],  pour; 


i6o 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


par,  emploi  restreint  :  pâ  kè  te, 
par  ce  temps  ;  dans,  sur  :  nà 
pâ  là  tsârï%â,  aller  dans  les 
rues  ;  vw  é  trubà  pâ  U  tsâmyi, 
je  l'ai  trouvé  [un  objet]  sur 
le  chemin  ;  à,  sens  temporel  : 
pâ  le  mï  d  âbriyo,  au  mois 
d'avril  ;  vedrâ  pâ  là  setè,  il 
viendra  à  sept  heures.  Cf. 
A.  M.,  1912,  555  et  557 
(per). 

3439.  a)  pâ,  s.  m.,  pan 
[de  chemise,  etc.]  (pannu). 

3140.  3)  pâ,  s.  m.,  ban 
(*des  vendanges  ;  de  mariage] 
(ban-,  G.,  avec  infl.  récente 
du  précédent). 

3141.  y)  f  pâ,  f.  pânâ, 
paon. 

3142.  0)  pâ,  pan  !  interj. 
(on.). 

3143.  pâeè,  -etâ,  patient 
(patient,  S.,  et  infl.  fr.). 

3144.  pâeesâ,  patience 
(paciensa,  id.) 

3145.  f  pàeetà,  patienter. 

3146.  pâeetâml,  patiem- 
ment (p&rë). 

3146  bis.  pâeœu  [lâ  =  \,  la 
Passion  du  Christ  ;  la  Pas- 
sion,/^ (passiô,  ou  du  fr.). 

3147.  pâdakè,  pourquoi 
(per  de  que). 


3148.  pâdèkùtè,  f.,  Pen- 
tecôte (pandecosle,  S.). 

3149.  pâdélâ,  f.,  poêle  à 
frire  (padèla). 

3150.  pâdèlâdâ,  poêlée 
(padelada). 

3151.  pâdêlètâ,  petite  poêle 
(d.  padèla). 

3152.  pàdrê,  perdre  (per- 
dere). 

3153.  pâdrei,  f.,  perdrix 
(perdrit^). 

3154.  pâdrl\u,  -unâ,  per- 
dreau (d.  pâdrei,  où  -èi  a 
été  pris  pour  le  suffixe 
-ariu  >>  -eir:  t%u  =  tir 6). 

3155.  pâdyi,  pâtir,  souf- 
frir (patire,  M.-L.  6294). 

3156.  *pâd%à,  payer.  Cf. 
paya  (pajar  <  pacare). 

3157.  pâfyi,  abîmer.  Cf. 
abyimâ,  itsàrvâlyâ,  putâfyinâ 
(p.-ê.  composé  de  pâ  <  per 

et  fi  <  FINE  ?). 

3158.  pâkâ,  -âdâ,  rustre, 
grossier  (packan,  G.,  M.-L. 
6137). 

3159.  f  pakê,  paquet. 

3160.  pàlâ,  pelle;  pal  â 
fyrtsâ,  fourche  à  quatre 
pointes,  instrument  récent, 
d'origine    américaine,  qui 


GLOSSAJF 

remplace  le  byigôr  ;  —  omo- 
plate (pala). 

3161.  pâlcidâ,  pelletée 
(pàlâ). 

3162.  f  pàU,  -â,  pâle. 

3163.  pallia,  f.,  rangée  de 
pieux  ;  palissade  avec  des 
pieux;  ranchet  du  char  (d. 
pal  <  palu). 

3164.  pâl\(â[nàâlâ=l 
[aller  à  ]  vau  l'eau,  [être  en] 
désordre  (contraction  de  *pa- 
deleira,  d.  padèla  ;  cf.  Mich. 
panladd) . 

3165.  f  pâlœretpâhir,  f., 
pâleur. 

3166.  pàlyâ,  paille  (pa- 
le a). 

3167.  pâlyà,  m.,  corbeille 
en  paille  très  aplatie  où  on 
met  les  œufs;  'ancienne 
forme  de  coiffe  qui  s'élar- 
gissait par  derrière  comme 
un  cadran  1  (d.  palha). 

3168.  pâlyàdâ,  première 
rangée  de  paille  étalée  sur 
l'aire  (pàlyâ). 

3169.  pâ[yàsâ,  f.  paillasse 
du  lit.  Les  sommiers  ne  sont 


GÉNÉRAL  I 6 I 

pas  encore  usités  (palhassa). 

3170.  pâlyè,  toit  en  chau- 
me. [Il  n'y  en  a  plus  dans 
la  région  depuis  le  milieu 
du  xixe  siècle]  (*palhenc,  d. 
palha  et  suff.  enc  <C  ing-, 
G.). 

3171.  pàlyetsà,  couvrir 
en  chaume  ;  rempailler  une 
chaise  (d.  *palhenc). 

3172.  pâlyètsçiè,  *cou- 
vreur;  rempailleur  (pâlyètsà). 

3173.  f  pâlyi,  pâlir. 

3174.  pâlyisâ,  haie 
(palissa). 

3175.  -j-  pâlyisàdâ,  palis- 
sade, mot  peu  ancien. 

3176.  pâlyitsu,  -unâ,  pâlot 
(d.  pqlt). 

3177.  pâlyitsunè,  -êtâ,  di- 
minutif du  précédent. 

3178.  pâlyu,  m.,  petit 
faisceau  de  paille  (d.  palha). 

3179.  pâlyûnà,  mettre  de 
petits  faisceaux  de  paille 
dans  une  éteule,  pour  dé- 
fendre qu'on  y  laisse  paître 
(d.  pâlyu). 

3180.  pàmè,  aussi  [Syn. 


i.  Les  dernières  femmes  qui  la  portaient  ont  disparu  dans  la  région 
vers  1885-90;  cette  coiffe  a  persisté  un  peu  plus  longtemps  à  Saint- 
Babel.  Dans  toute  la  région  elle  a  précédé  le  bunèro  (bonnet  rond). 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


de  meiu]:  ne  vôlê  pàmè,  j'en 
veux  aussi  ;  vw  à  dyi,  ê  yu 
pàmè,  il  l'a  dit,  et  moi  aussi 
(pas  mais). 

3181.  pamylâ,  f.,  orge.  Cf. 
œrdjê  (palmola). 

3182.  a)  pana,  essuyer 
[avec  un  torchon,  une  ser- 
viette] (panar,  d.  pannu). 

3i83:$)f  pânà,~$dâ,  pané 
[pied  de  porc,  côtelette  —  ]. 

3184.  -J*  pânàdâ,  panade. 

3185.  f  pânâiçi,  panaris. 

3186.  -j-  pânè,  panais. 

3187.  pânei,  panier  (pa- 
neir). 

3188.  pânïiâ,  panière  (d. 
paneir). 

3189.  pânyi,  m.,  pain  de 
noix  (panit%). 

3190.  pàpâ,  *père  ou 
grand-père  [le  plus  âgé  de 
la  maison]  ;  pape  (pappa). 

3191.  papa,  papa,  terme 
enfantin. 

3192.  pâpèi,  papier  (papeir). 

3193.  pâpô,  pain,  terme 
enfantin.  Cf.  pô. 

3194.  a)  par,  f.,  part 
(parte). 

3195.  y.)  *pàr,  f.,  viande 
(abrév.  de  part  de  charn  ;  à 
Saillant  pêr  dè  tsèr) 


3196.  f  pârtè,  persil. 

3197.  pârsèdxâ,  f.,  pêche, 
fruit  (persica). 

3198.  pdrMxei,  m.,  pêcher 
(d.  pâreèd^â). 

3199.  pàrdâ,  f.,  perte 
(perda). 

3200.  pârdu,  pardon  (per- 
dô,  et  infl.  fr.). 

3201.  pârdûnà,  pardonner 
(perdonar). 

3202.  pârdyi,  pardieu , 
interj.  (fr.  pop.  pardi). 

3203.  pârdyigtfnâ,  f.,  per- 
drigon  (f.  de  perdigon,  M.). 

3204.  pârdyobè,  pardieu 
oui  !  interj.  {pârdyi,  obè). 

3205.  pârdyu(â,  f.,  pari 
(de  «  parier  »  avec  infl. 
pàrdâ). 

3206.  pàrd^â,  perche  (per- 
ja  <  (pertica). 

3207.  pârdià,  prier  [  = 
Dieu,  =  qqn.]  Cf.  pâry$â 
{prejar). 

3208.  pârd^âdâme,  ins- 
tamment, avec  insistance 
(pârdxa). 

3209.  paré,  n'est-ce  pas  ? 
(pà,  me). 

3210.  f  pârfê,  -etâ,  par- 
fait, spêc1  en  parlant  d'une  per- 
sonne. 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


3211.  pârfœlyâ,  f.,  plan- 
chettes qui  recouvrent  le 
toit  sous  les  tuiles  (d.  *per- 
folhar,  de  folha). 

3211  bis.  pàrgê,  m.,  parc 
à  moutons  (pargue  <*par- 
rïcu,  G.,  M.-L.  6253). 

3212.  *pârgunè  et  *pârgâ- 
né,  m.,  ancienne  robe  cour- 
te assez  voisine  de  la  robe  à 
paniers. 

3213.  -j-  pârjèdâ,  président 
[=  du  tribunal  ==,  de  la 
République,  etc.]. 

3214.  "j-  pârkoeœu,  pré- 
caution ;  parnyè  nâ  =,  satis- 
faire un  besoin. 

3215.  parla,  parler  (par- 
lât). 

3216.  f  pârlœr,  -œr^â, 
[grand]  parleur. 

3217.  par métré  [p.  p.  -mè- 
tyu\  permettre  (permette,  et 
infl.  fr.). 

3218.  pârnyè  et  *prênyè, 
prendre    (ptenet,     Morph . 

3219.  pârôtsâ,  paroisse 
(parocha  <  parochia,  SS., 
cf.  Introd.  LV  actuel  suppose 
une  ancienne  prononciation 
rr:  parrocha,  Herm.  63,  73, 
etc.). 


163 

3220.  pârpâlyu,  papillon 
(par pal  ho). 

3221.  pârpânàdâ[ràtâ=\ 
chauve-souris  (rata,  pet-pe- 
nada,  d.  pena  <C  penna). 

3222.  -fpârpâià,  préparer. 

3223.  pârpb,  propos, 
parole  (prepaus). 

3224.  pârsègrè,  pour- 
suivre, sens  propre  et  fig. 
(persegre). 

3225.  f  pârsèpyità  [sè  =], 
se  précipiter,  se  dépêcher. 

3226.  pârtétâ,  viande, 
terme  enfantin  (par  g). 

3227.  pâttl(â[â  =],  [pio- 
cher, bêcher..]  par  rang 
(per  teita,  confusion  avec  les 
radicaux  part-). 

3228.  *j"  partît,  partout. 

3229.  pârtyi,  v.  act.,  par- 
tager ;  n.  partir  (partir). 

3230.  pârtyu,  pertuis, 
trou  (per tus). 

3231.  pârvêjcpu,  provision, 
surtout  au  pl.  (pervesiô). 

3232.  -j-  pâry'eiâ,  prière 
[religieuse]  ;  demande,  sens 
rare.  Cf.  pârd^à. 

3233.  pâr^à,  priser,  esti- 
mer (pre%ar). 

3234.  a)  pâr%è,  présent, 
cadeau  (présent). 


164 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3235.  g)  f  pâr#[â=]  et 
à  pârzâ,  à  présent,  mainte- 
nant. 

3236.  -j-  pâr^ètà,  présenter. 

3237.  pàryiiia,  présure 
(presura). 

3238.  pàr%u\à,  faire  cail- 
ler, mettre  de  la  présure 
(presurar). 

3239.  pâsà,  v.  n.,  passer, 
traverser,  aller  ;  passer  à 
travers  un  tamis  ;  passer  [en 
parlant  du  temps]  ;  trépasser  ; 
act.  passer  [un  bon  mo- 
ment. .  .]  ;  subir  [des  cha- 
grins] ;  dépasser  ;  passer  [une 
page]  ;  passer  [du  linge  à 
l'eau]  ;  tolérer  (passar). 

3240.  pàsâ,  panse,  ventre 
(pansa). 

3241.  pâsà-dè-te,  autrefois 
(passât  de  temps). 

3242.  pâsàdâ  [kïfâ=],  ces 
temps  derniers  (pâsà). 

3243.  pâsèkè,  parce  que  ; 
pourquoi  ?  [syn.  pàdâkê](per 
ço  que). 

3244.  f  pâsèmètâyâ,  pas- 
sementerie [très  répandue  na- 
guère dans  la  région]  (refait 
d'après  le  fr.). 


3244  bis.  -f  pâsèmëtèi,  pas- 
sementier, entrepreneur  de 
passementerie. 

3245.  pâsêià,  m.,  passe- 
reau, moineau.  Cf.  ijèiè 
(passer  at,  d.  passer). 

3246.  pâstânàdâ,  f.,  ca- 
rotte; p.  batàrsâ,  fausse  ca- 
rotte, ombellifère  sauvage 
(pastenaga,  M.,  et  chang*  de 
finale;  cf.  fr.  «  pastenade  ». 
Cf.  aussi  kârôtâ  et  pane). 

3247.  a)  f  pàtâ,  f.,  partie 
inférieure  de  la  patte  ;  griffe; 
grosse  main.  Cf.  pàtâ. 

3248.  pàtâ,  f.,  pâte; 
fig.  caractère  très  doux  :  kè\ 
ômè,kw  ï  nâ pàtâ,  cet  homme, 
c'est  une  bonne  pâte  (pasta). 

3249.  pàtà,  pas  tant  ; 
moins  (pas  tant). 

3250.  *pâtâflodâ,  adj.  f. 
[entendu  seul1  auf.]  l,  bouf- 
fie :  sâ  jyidyu'ia  ^  i  pàtà  pâ- 
lâflçdâ,  sa  figure  est  moins 
bouffie  (d.  pàtâ  a  ;  cf.  Très. 
pataflo,  paiaflot).  ' 

3251.  pâtâfyulà,  abîmer 
(d.  pàtâ  a  +  fyûîà  ?  Cf.  pa- 
tafioula,  Très,  et  N.  dePuits- 
pelu,  et  Très.  pata). 


1.  Dans  la  bouche  d'une  vieille  femme,  Jeanneton  Belot,  morte  en 
95- 


GLOSSAIRE 

3252.  pâtânèd^à,  piétiner 
(d.pàtâ  y). 

3253.  f  pâtâtbiâ,  f..  ra- 
dotage, litanie,  (prétentaine  ; 
cf.  Très,  patanteino). 

3254.  pâtâtqsUyinterj.,  pa- 
tapouf ;  s.  m.,  lourdaud 
(on.). 

3255.  pâtâ(à,  m.,  lour- 
daud (d.  pàtâ  a). 

3256.  *pâtâ~tîsâ,  grosse 
patte  ;  ~â  dè  pâtâ\âsâ  dè  mô, 
m.  à  m.  «  il  a  de  grosses 
pattes  de  mains  »,  c .  -à-d.  il  a 
des  mains  énormes  (forme 
f.  du  préc1). 

3257.  *pâi-eâ~p,  -odâ,  jouf- 
flu (à.pàtsâ  y,  avec  interca- 
lation  d'un  y,  cf.  Introd.). 

3258.  ptitè,  m.,  pâté  de 
viande  (*pastét,  d.  pas  ta). 

3259.  7  pâtêJô,  pantalon. 
Cf.  brayâ . 

3260.  pâti  pâtâ,  [mar- 
cher...] à  petits  pas  pressés 
(on.). 

3261.  f  pâtâ,  -odâ,  pa- 
taud, lourdaud  (refait  sur  le 
fr.). 

3262.  y.)  pat  sa  f.,  joue 
(*packa.  G.,  cf.  ancien  haut 
ail.  pacho,  ail.  Bachen  ;  At. 
ling.  724). 


GÉNÉRAL  lé) 

3263.  ,3)  ftftaî,  f.,  pâtis 
(refait  d'après  pascatge,  où 
c  >  f/;  sous  Pinfl.  du  sui- 
vant?). 

3264.  pàtsà,  f.  pl.,  Pâques 
(Paschas). 

3265.  pàtsàdâ,  crêpe 
[qu'on  devait  faire  jadis  à 
Pâques]  (d.  pàtsà). 

3266.  **pàtsâ$ô  [lu  =]  ou 
**pàtsâdètâ  [là  =],  Quasimo- 
do  [dans  un  vieux  dicton, 
Morph.  268,  n°  53].  Cf. 
kâjèmôdâ  (d .  f jfl ) . 

3267.  pâtsâ(ô,  -odâ,  jouf- 
flu. Cf.  *pâttâ{à  (à.pàtsâ  y). 

3268.  pàtsèi,    pâtis  (d. 

3269.  pâtsu,  m.,  gifle  (d. 

a)- 

3270.  pàtsn.  pan  de  che- 
mise, terme  plaisant(d.  pà  y). 

3271.  pâtû  pâti),  [mar- 
cher..] à  petits  pas  lourds  et 
hâtifs  (on.). 

3272.  pâtiVyâ,  patouiller, 
gâcher  (d.  pàtâ  y,  cf.  3277). 

3273.  pâtùsu,  -unâ,  adj.  et 
s.,  lourdaud  (diminutif  ré- 
cent de  pâtô). 

3274.  pâtutœn,  autre  forme 
de  pâtâtœu. 


i66 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3275.  ' 'pâtu~â,  seul1  dans  : 
rôda  pâtiï~à  [pl.],  anciennes 
roues  des  chars  non  ferrées 
[entourées  d'un  cercle  de 
bois]  (d.  pàtâ  a). 

3276.  7 pâtwè,  patois. 

3277.  pâtû'èi:  djètà  pâ 
la  =,  jeter  aux  ordures, 
gâcher  (pâtulya). 

3278.  pâtyà,  s.  m.,  boue 
ou  bouillie  épaisse  ;  soupe 
ou  mets  trop  épais,  grossier 
[fr.  rég.  «  patias  »]  (d. 
pàtâ  ,3). 

3279.  pâtyHyu  [ê  =],  en 
chemise,  ternie  plaisant [ïr. 
rég.  «  pantillon  »]  (d.  pâ  a). 

3280.  piltxi(~â,  f.,  mélange 
de  foin  et  de  paille  qu'on 
donne  au  bétail  (pastura). 

3281.  pâvà,  paver  (pavar). 

3282.  pâvçi,  pavé  en  brique 
des  maisons  (pâvà). 

3283.  7  pâyô,  pavot  [des 
jardins]  ;  tisane. 

3284.  7  paya,  payer  (la 
forme  actuelle  vient  du  fr., 
cf.  brayâ,  pâd^à,  et  At.  ling. 
«  paver  »  ;  déjà  payar,  Herm. 
.0."..). 

3285.  payante,  paiement 
(d.  pâyà). 


3286.  7  pâyi,  pays,  con- 
trée, patrie. 

3287.  77  pâyj~â,  payse. 

3288.  7  pâyiiâ,  -àtâ, 
paysan . 

3289.  pâ~ênâ,  charnière. 
Cf.  tsârnt%â  (Parait  être  un 
sens  dérivé  de  pessulu, 
influencé  par  pesar  :  cf. 
Très,  peseu,  pesel,  pesen,  où  s 

=0- 

3290.  pâ{à,  détourner, 
éviter  [un  coup,  etc.  ];  écarter 
[une  bête  d'un  champ]  ; 
^chasser,  faire  sauver  [le 
loup]  (parar). 

3291 .  pâ^âdyi,  paradis  {pa- 
radis, S.,  ou  du  fr.) 

3292.  a)  paie,  s.  m., 
paire  ;  couple  [d'animaux] 
(pare!  h). 

3293.  pâ{è,s.î.,  paroi; 
mur  d'une  pièce  ;  murs  bor- 
dant un  chemin  étroit  (par et). 

3294.  pâ^è,  etâ,  parent; 
ascendant,  seuP  au  pl.  (pa- 
rent). 

3295.  pâ~ed^à,  appareiller; 
accoupler  (parejar) . 

3296.  x)  pà~ei,  y  p.  s. 
ind.  prés,  d'un  verbe  défec- 
tif  «  être  égal,  indifférent  », 


GLOSSAIRE 

usité  seulement  à  cette  per- 
sonne :  tu  lyi  pâzèi,  tout  lui 
est  égal  (de  partis ser  ;  cf. 
pâ(étrê). 

3297.  $)pâ(èi,  -ï(â,  pareil 
(pareir). 

3298.  pâ(èjèyâ  [dè  môdè] 
f.,  foule  de  gens. 

3299.  pà\étrê,  paraître, 
sembler  (par tisser  ;  inf.  re- 
fait sur  le  fr.,  ainsi  que  la 
3e  p.  s.  ind.  prés.  pà\é,  cf. 
pâ%ei  ci-dessus.  Cf.  aussi 
Morph.  175,  178). 

3300.  pà\qlà,  parole  (pa- 
raula). 

3301.  pet,  interj.,  chut 
(on.). 

3302.  2)  pê,  s.  m.,  pied 
[—  d'homme  ;  ~  de  vache, 
decheval,  etc;  cf.  pàtâ  a  et 
pôtâ]  (péde). 

3303.  pé,  s.  f.,  peau 
(pelle) . 

3304.  y)  f  pé,  s.  f.,  paix: 
fè%è  la  pé,  faire  la  paix,  se 
réconcilier  ;  futâ  mê  là  pé, 
fiche-moi  la  paix. 

3305.  pê,  m.,pet(pËDiTu). 

3306.  pè-eœu,  pension  : 
rente  allouée  aux  parents 
âgés  qui  laissent  en  échange, 
de  leur  vivant,  leurs  biens  à 


GÉNÉRAL  167 

leurs  enfants,  ouneveux,etc.  ; 
pension  de  retraite;  -j*  pen- 
sion pour  enfants  (pensio,  S.). 

3307.  a)  pë-eûnà,  v.,  faire 
une  pension  à  ses  parents; 
p.p.,  qui  a  une  pension  (pen- 
sionar). 

3308.  (j)  f  pemnà,  s.  m., 
pensionnat. 

3309.  pédâ,  f.,  pièce  de 
terre  (pèda  :  ne  peut  se  rat- 
tacher à  *péda,  Ess.  354, 
M.-L.  6340:  p.-ê.  *pèdïta). 

3310.  pèdè,  prép.  pendant 
(pendent). 

3311.  pèdjê,  peindre  [un 
mur,..]  peindre  (pingere, 
inf.  refait  en  -ir). 

3312.  pèdrê,  v.  act.,  pen- 
dre [du  linge  .];  suspendre  ; 
n.,  être  pendu,  suspendu 
(pendere). 

331 3.  pedyiljyà,  v.act.,  sus- 
pendre ;  n..  être  suspendu  ; 
se  balancer  en  l'air  (d. pèdrê). 

3314.  pèdyilyotâ,  f.  pl., 
boucles  d'oreilles  (d.  pêdyi- 

lyà). 

3315.  pèd^â,  f.,  poix  ;  ré- 
sine [des  cerisiers  et  autres 
arbres  fruitiers],  cf.  tê%â 
(péja). 


i68 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3316.  pêà%a,  poisser 
(pèdqâ). 

3317.  pêgâ,  -àdâ,  terme  in- 
jurieux (d.  pega,  M.). 

3318.  pègulà,  v.,  poisser; 
p.  p.  ptgula,  -àdâ,  gluant, 
poisseux  (d.pegola, —  M.  ?). 

3319.  a)  pèi;  m.,  poids 
(pensu  >  pis). 

3320.  (3)  pèi,  m.,  pis 
[d'une  vache,...]  (pectus 
>  peiti). 

3321.  pêjè,  pois  (pïsu,  et 
suff.  -i). 

3322.  pèlà,  appeler,  nom- 
mer; sè  =,  se  nommer 
(apektr). 

3323.  f  pèlè{é~,  pèlerin. 

3324 .  f  pêlêljnâ,  pèlerine 
[manteauj. 

3325.  f  pèlôtâ,  pelote 
[=  de  fil,  =  à  épingles]. 
Cf.  grùtu,  itstitâ. 

3326.  pèlti\  m.,  cil  (*pelô, 
d.  pél  <  pïlu). 

3327.  pêlyâ,  peau  écor- 
chée  [de  lapin,  etc.],  cf.  pé; 
guenille,  haillon  ;  fig.  dè  dé 
pêlyâ,  doigts  de  chiffe  [qui 
laissent  tomber  ce  qu'ils 
tiennent]  (jpèlha). 

3328.  pèlyà  :  mô  bra  ni 
pulyâ  pu  pèlyà,   mon  bras 


n'en  pouvait  plus  remuer 
(pelhar,  variante  de  pilhar, 
ou  du  fr.  arch.  «  pleier  »  ?). 

3329.  pèlyâlô,  -M,  mar- 
chand de  peaux  de  lapin  (d. 
pêlyâ). 

3330.  pèlyeiè,  sens  du  pré- 
cédent (d .  pêlyâ). 

3331.  pèlyisâ,  pelisse, 
manteau  (pelissa). 

3332.  pèlyâfâ,  f.,  morceau 
de  peau  qui  pend  (d.  pêlyâ, 
finale  obscure). 

3333.  pêlyu,  m.,  petite 
peau  (d.  pêlyâ). 

3334.  pênâ,  peine,  châti- 
ment, sens  rare;  effort  péni- 
ble ;  chagrin,  tourment  : 
purta  ph  pènâ,  m.  à  m.  «  ne 
portez  pas  peine  »,  ne  vous 
inquiétez  pas;  sens  atténué  : 
kw  t  pà  la  pênâ,  ce  n'est  pas 
la  peine  (péna). 

3335.  -j*  pena,  peiner,  se 
donner  du  mal. 

3336.  pènédrè  [sè  =],  se 
repentir  (penedre  <<  pœni- 
tere,  cf.  pètyi) . 

3337.  pênu,  m.,  petit  pied 
(d.  pi  ;  confusion  avec 
pend  ?  )  • 

3338 .  pesa,  pièce  [d'étof- 
fe, de  terrain,  etc.];  pièce 


GLOSSAIRE 

de  monnaie;  pesa  dè  te,  espa- 
cede  temps,  moment  (*pèt- 
tia,  C). 

3339.  pèsà,  v.  n.,  penser; 
act.,  panser  [le  bétail],  c.-à-d. 
lui  donner  à  manger;  réfl., 
se  pesa  kê...,  penser  que... 
(pensar). 

3340.  a) pètà,  v.  n.,  péter  ; 
craquer,  se  casser,  se  déchi- 
rer ;  éclater  ;  détoner  [en 
parlant  d'une  arme  à  feuj 
(pëditare). 

3341.  fî)  pètà,  s. m.,  mor- 
ceau d'étoffe  pour  rapiécer 
{pet as,  Gr.). 

3342.  pèlàdâ,  f.,  pétarade  ; 
détonation  (pètà). 

3343.  pètâ-frq,,  silène 
enflé,  plante  {pètà,  frâ  :  les 
enfants  s'amusent  à  fairecra- 
quer  la  capsule  du  fruit  sur 
leur  front). 

3344.  f  petàr,  pétard  ; 
77  bruit. 

3345.  pètâràbà,  clifoire 
(altération  de  *petarrada,  cf. 
Très,  petarrot). 

3346.  pètârueè,  m.,  folle 
avoine  {pètà  y.  et  met,  p.  p.). 

3347.  pètâsà,  rapiécer; 
raccommoder  (pètà). 

3348.  7    pelrè,  peintre 


GÉNÉRAL  169 

[en  bâtiment]  ;  f  7  artiste 
peintre. 

3349.  y)  pètsà,  v.,  pécher 
(peccare  >  pechar). 

3350.  ,3)  pètsà,  s.  m.,  pé" 
ché  (peccatu). 

3351.  peisa,  pencher  ;  em- 
ploi pronom,  (pendicare,  ou 
du  fr.). 

3352.  **  pètsâdn,  petit  pé- 
ché, dans  une  vieille  prière, 
Phon.  134  (d.  pechat). 

3353.  **  pêtsi^u,  petit  pé- 
cheur, dans  une  vieille  prière, 
Phon.  133  (dimin.  de  pe- 
chaire). 

3354.  f  pètsœr,  -ér^â,  pé- 
cheur. 

3355.  pètyi[t],  -itâ,  adj., 
petit.  Ne  s'emploie  que 
comme  épithète,  cf.  pètyitu: 
e  pètyit  ômè,  un  petit  hom- 
me ;  —  s.  m . ,  petit  d'un  ani- 
mal ;  m.,  f.  -itâ,  jeune  en- 
fant; fils  et  fille;  petit-fils, 
petite-fille  (*pettîttu,  C.  > 
petit). 

3356.  pètyi  [sê  —  ],  se  re- 
pentir (pentir  <C  *  pœnitîre, 
doublet  morph.  de  pênédrè). 

3357.  pètyità,  s.  f.,  pupille 
[de  l'œil]  (pètyi). 

3358.  pètyitu,  -ânâ,  adj., 


170 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


petit.  Employé  toujours 
comme  attribut,  cf.  pètyi  : 
kèl  âme  %  ï  pêtyitu,  cet^  hom- 
me est  petit  (d.  petit). 

3359.  pêtyitunê-,-ètâ,  dimi- 
nutif du  précédent. 

3360.  *j*  pëtyuiâ  et  -j*  pè- 
ty%â,  peinture  [passée  sur 
les  murs,  etc.] 

3361.  pê%à9  peser,  act.  et 
n.  (pesar). 

3362.  pê%â,  -àtà,  pesant, 
lourd  (pè^à). 

3363.  pè^àdâ,  pesée  (pè^à). 

3364.  pe^êlyu,  -u%â,  pouil- 
leux. Cf.  ptdyu  (d.  pezplh). 

3365.  pè^vbé,  et  pè%u 
[Morph.  37],  pou;  charan- 
çon (pe%plh  <  peduculu). 

3366.  f  p'e{â  [èyô  ==], 
beau-père.  Cf.  pefè. 

3367.  p$â,  poire  (pïra). 


ï 


pt\pbult,  lonc 
litanie  (préam- 


3368. 

discours, 
bule). 

3369.  *pè%fldâ,  s.  f.,  pé- 
ronnelle; braillarde. 

3370.  *pè{âdà,  faire  la  pé- 
ronnelle, la  braillarde. 

3371.  pe'iâkô,  inlerj '.,  pour 
le  coup!  (per,  acb). 

#  3372.  pêlâlyè,  par  là-bas 
(per-a-laïnt^). 


3373.  pèiâtyi,  par  là,  par 
ici  (per-aqui). 

3374.  père  (paire). 

3375.  a)  p^î,  v.,  périr 
(périr). 

3376.  (3)  s.  m.,  poi- 
rier (pt{â). 

3377.  />é|%,  s.  m.,  petite 
poire  (pè^â). 

3378.  pèziieè,  par  ici  (/w 
et  zW). 

3379.  pfty  interj.,  pour 
exprimer  qu'un  liquide  ou 
un  gaz  fuit,  que  quelqu'un 
se  sauve,  etc.  (on.). 

3380.  pïryê,  m.,  gésier 
(*peirialh,  d.  peira). 

3381.  a) pîsu,  m.,  poisson 
(peisso). 

3382.  ;>)  m . ,  petit 
pis  (d.  pei  g). 

3383.  pttà  [-è-],  attendre 

(*ASPECTARE,    M.-L.  3039). 

3384.  pïtarnâ,  f.,  poitrine, 
terme  de  boucherie;  poitrine 
[de  l'homme]  (peitrina). 

3385.  pltçi,  mortier,  pilon 
(*pesleir,  de  pestar). 

3386.  pïtsâ,  f.,  pêche  [au 
poisson]  (pitso). 

3387.  pîtsà,  v.,  pêcher 
(peschar). 


3388.  pttsçfy,  pêcheur 
(peschaire). 

3389.  pJ^â,  pierre;  rocher 
(peira). 

3390.  filêtâ,  petite  pier- 
re ;  jeu  qui  consiste  à  jeter 
de  petites  pierres  en  l'air  et 
à  les  recevoir  sur  le  dos  de 
la  main  (pila). 

3391.  y.)plà,  s.  m.,  plat 
[de  faïence,  etc.];  contenu 
du  plat  ;  mets  (plat). 

3392.  p)  plà,  -àtâ,  adj., 
plat  (plat,  sens  primitif). 

3393.  a)  *plâ,  m.,  soupir  : 
lêvà  è  plà,  soupirer  (planh). 

3394.  (3)  m.,  plant 
(d.  plantai-). 

3395.  plâd^à,  plier  [une 
étoffe]  ;  ployer  [en  parlant 
des  bras,  etc.]  (plicare). 

3396.  plàd~è,  plaindre  ; 
sê  =,  se  plaindre,  gémir 
(plangere). 

3397.  plâd^u,  m.,  botte 
de  foin  (plâd^à). 

3398.  plâd^u,  m.,  meule 
de  blé  [conique |,  fr.  rég. 
«  pignon  o  (dissim.  de 
*plonjô,  de  plonjar). 

3399.  -J*  plàkâ,  {.,  plaque 
de  tôle  [pour  porter  les  tar- 
tes au  four,  etc.] 


GÉNÉRAL  I7I 

3399  bis.  f  plâkàr,  pla- 
card. 

3400.  plana,  plaine  {pla- 
na). 

3401.  plàsâ,  place  [du 
village];  place  où  se  trouve 
qqn.;  [faire  de  la  place]; 
situation  :  nâ  plàsâ  du  gu- 
vârnâmè,  un  emploi  du  Gou- 
vernement [c.-à-d.  de  l'Etat] 
(plassa). 

3402.  plâsà,  placer (pfysâ). 

3403.  plàsu,  m.,  plant  de 
peuplier,  de  saule  (*plan- 
tione). 

3404.  plàsûnàdà,  f.,  pépi- 
nière (plàsu). 

3405.  p/(//tf,  plante;  =du 
pied  (planta,  ou  du  fr.). 

3406.  plàtà,  planter  ; 
sê  =,  rester  en  place  (plan- 
tare)  . 

3407.  plàthdâ,  f.,  vigne 
récemment  plantée  (plàtà). 

3408.  f  plàtànâ,  f.,  et 
y  platànè,  m.,  platane. 

3409.  plàtâ-pêkei,  m., 
culbute  (plàtà,  pejei  ,3). 

3410.  ~\  plâtra,  plâtras. 

3411.  f  plàtrê,  m.,  plâtre. 

3412.  f  plàtriyé,  plâtrier. 

3413.  phllsà,  planche; 


172  GLOSSAIRE  DU  PA' 

pont  en  planches  [sur  le 
ruisseau]  (plancha). 

3414.  plâtsètâ,  petite 
planche  (plàtsâ). 

3415.  plâtu  [l  ésè  dê  =], 
être  de  planton,  être  debout 
(plâtà). 

3M6.plàyâ,  plaie  (plaid). 

3417.  plâyê,  m.,  plaisir 
(placer    <<    placere,  cf. 

pièiê). 

3418.  plâ%è,  -çtâ,  plaisant  ; 
agréable  (placent). 

3419.  p/e,  m.,  colonne 
vertébrale  et  chair  qui  l'en- 
toure [dans  le  porc  tué] 
(plais). 

3420.  plè,  -ma,  plein;  au 
f.,  grosse  [en  parlant  des 
animaux]  (plënu). 

3421.  f  plèi,  pli. 

3422.  p/^,  plaire  (pla- 
cere, refait  sur  le  futur.  Cf. 

plâ\ê). 

3423.  plldèd%à,  plaider 
(plaidejar). 

3424.  f  pltdœr,  plaideur. 

3425.  **  pliyà,  paraît  si- 
gnifier cautionner  ou  rache- 
ter [dans  une  vieille  prière, 
Phon.  134]  (d.  pleia). 

3426.  a)  plô,  m.,  billot 
(plot). 


)IS  DE  VINZELLES 

3427.  p)  plô,  adj.  m. 
[sans  f.],  plan,  uni  ;  s.  m., 
chanvre  à  filer  [le  plus  fin, 
cf.  itypâ,  ièlyâ]  (planu  > 
plâ). 

3428.  a)  plâ,  -çdâ,  profond 
(preon, inft.  de  plomb  ?). 

3429.  g)  plô,  plomb;  fil 
à  plomb  ;  fig.,  matière  très 
lourde,  mets  indigestes 
(plomb). 

3430.  plôbà  [na  muiàlyâ], 
vérifier  une  muraille  avec  le 
fil  aplomb;  f  plomber  [une 
dent]  (d.  plomb). 

3431.  f  plôbyé,  plombier. 

3432.  plôd%à}  plonger 
(plonjdr). 

3433.  plôtâ,  f.,  jante  de 
la  roue.  Cf.  bu,  ùô,  rè  (f. 
de  plot). 

3434.  p\uie(ploja). 

3435.  plùdjênyà,  pleuvoir 
faiblement  ou  par  intervalles 
(d.  plœdzà). 

3436.  plud^à,  m.,  grosse 
pluie  (plojati). 

3437.  pltidiâ~u,  f.,  petite 
pluie  tenace  (d.  plcéd^â). 

3438.  plnmâ,  plume  d'oi- 
seau; duvet  ;  f  plume  à  écri- 
re (pluma). 

3439.  pluma,  plumer 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


173 


[une  poule,  etc.]  (plumar). 

3440.  plumar,  m.,  chan- 
tier [à  tonneau]  (d.  pluma, 
sans  doute  par  les  sens  in- 
termédiaires :  «  lit  de  plu- 
me »  [argot  mod.  «  plu- 
mard »  r=lit]  et  «  support^  ; 
cf.  aussi  Très,  pluma,  tronc 
dépouillé  de  l'écorce). 

3441  .pluiè,  pleuvoir  (jplou- 
re). 

3442.  y)pô,  pain  (pà). 

3443.  rOt  M  pot,  dans  les 
composés  :  pô-dè-gré,  pot  de 
grès  [où  on  met  le  porc  salé]; 
potâlâ,  pot  à  l'eau  [pour  la 
toilette]  ;  pô-dè-tsâbrâ,  pot 
de  chambre  ;  —  mesure 
pour  le  vin,  valant  T5  litres. 
Cf.  pwb. 

3444.  a)  pà,  peu,  seul1 
dans  :  e  pb,  un  peu  ;  e  pb  mè 
[ou  miue\  un  peu  plus  [ou 
«  moins  »];  tâ  pà  mè  [ou 
mwe]y  si  peu  plus  [ou 
«  moins  »].  Cf.  pu  3  (paucu). 

3445.  (3)  pà,  pieu  (palu). 

3446.  pôdrê,  pondre. 
Cf.  kâkb. 

3447.  f  polyityikâ  et  -è, 
s.  f.,  politique. 


3448.  f  pôpâ,  pompe 
[pour  l'eau]  ;  puits  muni 
d'une  pompe  ;  pompe  à  in- 
cendie. 

3449.  f  pôpà,  pomper. 

3450 .  f  popyé,  pompier  1 . 

3451.  pôpye,  m.,  pinçon 
(pôpyinà) . 

3452.  pôpyinà3  pincer  [qqn. 
en  jouant,  cf.  pyêtià]  (altéra- 
tion de  *popinar,  d .  popar) . 

3453.  por,  porc,  mot 
rare.  Ne  désigne  guère  que 
la  viande  de  porc.  Cf.  kutsu 
{porc,  ou  du  fr.)  . 

3454 .  pçrtâ,  porte  (porta). 

3455.  -|*  pôrtâ-plumâ,  m., 
porte-plume  (refait  d'après 
le  fr.). 

3456.  -j*  pâstâ,  f.,  poste 
[aux  lettres]. 

3457.  potâ,  f.,  patte  [jam- 
be]; pied  d'une  chaise, 
d'une  marmite,  etc.  Cf. 
pàtâ  a.  (pauta,  G.). 

3458.  ff  pote,  m.,  potin, 
tapage  ;  charivari  qu'on 
fait  au  veuf  ou  à  la  veuve  qui 
se  remarie,  cf.  tyèbârlàd^è. 

3458  bis.  pôtsâ,  poche  (po- 
cha). 


1 .  La  compagnie  de  pompiers  de  Bansat  date  de  près  de  quarante 
ans. 


174  GLOSSAIRE  DU  PA 

3459.  f  pot  6,  m.,  poteau. 

3460.  pàiij.,  peur  (paôr). 

3461.  po(ê,  -â,  pauvre, 
miséreux  [et  s.  m.];  qui  est 
à  plaindre:  lè  po^èHe  pauvre 
homme!  ;  interj. ,  marquant 
la  commisération,  souvent 
presque  explétive  ;  s'emploie 
devant  le  nom  des  défunts: 
ma  po'iâ  mçfyè,  feu  ma  mère  ; 
gçrd^â  pç^â,  [avoir]  mau- 
vaise bouche  (paure). 

3462.  prà,  m.,  pré,  prai- 
rie (prat). 

3463.  prâd%ï%â,  sieste 
(*prandiaria  ;  Mich.  pra- 
nieiro  a  aussi  le  sens  «  col- 
lation ») . 

3464.  f  prâtyikâ,  s.  f., 
[donner.  .  .  sa]  pratique 
[chez  un  marchand]. 

3465.  a)pré,  prép.  etadv., 
près  ;  après,  sens  rare  ;  loc. 
adv.,  f  â  pu  pré,  à  peu  près 
(près). 

3466.  ;3)  f  pré y  s.  m., 
prêt. 

3467.  f  prèeèpàlè,  princi- 
pal de  collège. 

3468.  f  prèfé,  préfet. 

3469.  (x)prei,  s.  m.,  prix 
(pretiu). 

3470.  ,3)  prfa   f.,  prjsâ 


)IS  DE  VINZELLES 

adj.,  pris  ;  au  f.,  pleine, 
grosse  (près,  p.  p.  prener). 

3471.  pré-mïdyâ,  s.  m., 
après-midi  (pré  a,  midya). 

3472.  prêsâ,  adv.,  après 
(près,  avec  a  final). 

3473.  présènôpré  et présûnô- 
pré,  adv.,  après  [pour  insis 
ter]  (près  sot%  l' auprès  ?) . 

3474.  f  prêsépètœr,  per- 
cepteur. Cf.  kosu. 

3475.  f  préskè,  presque. 
Cf.  kàjê. 

3476.  prête,  printemps 
(primu-tempus*  ou  du  fr.). 

3477.  prima,  v.  uniper- 
sonnel,  faire  un  temps  tiède 
[après  la  pluie]  (â.prim). 

3478.  prima  Htsà  \jè\i 
là  =],  [faire  le]  dégoûté 
[m.  à  m.  «  la  bouche  déli- 
cate »]  (f.  prinï). 

3479.  prisa  y  presser,  hâ- 
ter; emploi  pron.  ;  p.  p., 
pressé,  qui  se  dépêche 
(preissar,  ou  du  fr.). 

3480.  prisedrè,  donner  le 
premier  labour  [à  la  vigne,  à 
un  champ].  Cf.  byinà,  târsà 
(prae-scindere). 

3481.  prttà,  prêter  (pres- 
tar). 


GLOSSAIRE 

3482.  prttê,  -â,  prêt,  pré- 
paré (prest) . 

3483.  j  prîtsà,  prêcher. 

3484.  prïtxi,  pétrir  (pes- 
trir  >>  prestir). 

3485.  prïtyidu,  m.,  pièce 
où  l'on  pétrit  (prestidor). 

3486.  7  privyilédiè,  m . , 
petit  repas  pris  en  acompte 
[en  attendant  le  déjeuner 
ou  le  dîner]  (privilège). 

3487.  prïçu,  f.,  réduit  où 
on  met  des  provisions  ou  des 
ustensiles  ;  prison  (preisâ). 

3488.  f  prôbâblâmè,  pro- 
bablement. 

3489.  f  fré^te,  proba- 
ble. 

3490.  *j~J-  prôfësœr,  pro- 
fesseur. 

3491 .  -j-  prôfôdur,  profon- 
deur. Cf.  plô  y.. 

3492.  7Y  prôgré,  progrès. 

3493.  -j-  prôpè,  -â,  propre. 

3494.  7  prupriyà,  appro- 
prier, rendre  propre, 

3495.  prt,  interj.,  pour 
exprimer  certains  bruits. 

3496.  pst,  interj.,  pour 
appeler. 

3497.  a)  pu,  m.,  puits 

(PUTEU). 

3498.  m.,  respira- 


GÉNÉRAL  175 

tion  :  tyi\a  sô  pu,  respirer; 
souffle  :  ly  â  pà  e  pu  d  o^â,  il 
n'y  a  pas  un  souffle  de  vent 
(pulsu). 

3499.  pu£è,  -èdâ,  poussif  ; 
haletant  (d.  pulsu). 

3500.  \  pueèblè,  -â,  pos- 
sible. 

3501 .  pudê,  orgueil  (podér 
<  *potere;  cf.  fâdrê,  v.). 

3502.  pudrè  et  pwiiè,  v., 
pouvoir  (*potere  ;  inf.  re- 
fait, d'après  le  futur,  en  *pô- 
dre  et  *  poire). 

3503.  pud%o,  tas  (podio- 
lu). 

3504.  pûjè,  ênâ,  poussin 

(*PULLICÏNU). 

3505 .  -j*  pujètœu,  f . ,  posi- 
tion ;  situation,  emploi. 

3506.  pùjènàdâ,  f.,  cou- 
vée de  poussins  ;les  Pléiades, 
constellation  (d.  pujè). 

3507.  p%dâ,  poule  ;  =  dû 
bô  dyœu,  coccinelle.  Pour 
les  cris  de  la  poule,  cf.  kàkâ- 
nàj  klyu-eènà,  kriyâlà,  tsâtà 
(pulla). 

3508.  pidâdrèi,  m.,  fruit 
de  l'aubépine  (d.  pullï- 
tru?). 

3509.  piflè,  -êtâ,  poulet  et 
poulette  (polét,d.  pullu). 


i76 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3510.  a)  pulyi,  -inâ,  pou- 
lain et  pouliche  (pullinu). 

3511.  g) pulyi,  v.,  polir; 
p.  p.,  f.  -idâ,  poli,  lisse  ;  fig. 
f  poli,  bien  élevé  {polir). 

3512.  pumà,  -àdâ,  |chou] 
pommé  (pomat). 

3513.  pumêlà,  -àdâ,  [che- 
val, ciel]  pommelé  (pome- 
lat  et  infl.  fr.). 

3514.  pumèi,  pommier 
(pomeir). 

3515.  punyàdâ,  poignée  ; 
poignée  [de  mâm](potihada). 

3516.  pipnyé,  poignet  (po- 
nhèt). 

3517.  pùpà  [sê  —]  (-à-), 
se  dorloter  (palpar). 

3518.  *J*  pupyçiâ,  paupière. 

3519.  a)  pur,  assez  :  n  é 
pur,  j'en  ai  assez  ;  %  i  pur 
grâ,  il  est  assez  grand  (pré) 

3520.  3)  f  pur,  pour, 
seul1  dans  ipursurt,  pour  sûr. 

3521.  puràdâ,  f.,  poireau 
(porradd). 

3522.  pureUœu,  proces- 
sion Çprocessiô,  S.). 

3523.  puretnâ,  renouée, 
polygonum  oviculare  (porcina). 

3524.  purdyâlà,  donner 
du  renfort  Çpurdyô). 

3525.  purdyô,  m.,  timon 


de  l'araire  ;  renfort  de  bœufs 
(protëlu). 

3526.  f  purfyiîà,  profiter  ; 
grandir  [et  grossir],  en  par- 
lant des  enfants,  des  bêtes, 
des  plantes. 

3527.  -f  purityu\a,  pour- 
riture. 

3528.  purko-eœu,  précau- 
tion, autre  forme  de  pâr- 

koeàu. 

3529.  purmèi,  -ï^â,  pre- 
mier; le  purmt  dè  l  à  ou  lê 
d^ur  dè  là,  le  premier  de  l'an 
(prumeir). 

3530.  f  purmèsâ,  promes- 
se. 

3531.  purmétrè,  p.  p.  -myi 
et  -mêtyu,  promettre  (pro- 
metre,  et  infl.  fr.). 

3532.  py,rnâ,  prune  ;  p. 
kufyidâ,  pruneau  {prima). 

3533.  pumèi,  prunier 
(pruneir). 

3534.  purnçlâ,  prunelle, 
fruit  ;  prunelle  de  l'œil 
(prunèla). 

3535.  putneïïi,  prunellier 
{purnçlâ). 

3536.  purtà,  porter  ;purta 
pà  pènâ,  d.pènâ  (portai  ). 

3537.  purtqdâ,  portée  [du 


GLOSSAIRE 

cordeau,  etc.]  ;  portée  d'ani- 
maux (purta). 

3538.  purtâné,  m.,  petite 
porte  pratiquée  dans  une 
grande  (portaneï). 

3539.  purtsï%u,  porcher 
(*porchâiro). 

3540.  purtô,  portail  [d'une 
cour,  d'une  grange,  etc.] 
(portai). 

3541.  pusâ,  pousse  [des 
plantes]  (d.  polsar). 

3542.  pusà,  v.  n.,  pous- 
ser, croître  [cf.  busà]  ;  respi- 
rer (polsar). 

3543.  p-fisê,  pouce;  *an- 
cienne  mesure  (pollice). 

3544.  pési^â,  poussière 
(polseira). 

3545.  pust%u,  -â%â,  pous- 
siéreux (pùs\iâ). 

3546.  \  pustémâ,  f.,  pus- 
tule, bouton  ;  pus  (apos- 
tème). 

3547.  *f  pustyu{â,  s.  f., 
terme  d'injure  (imposture  ; 
cf.  N.  de  Puitspelu  pous- 
tura). 

3548.  putè,  m.,  petit  pot 
(potét). 

3549.  pàtètâ,  petite  patte  ; 
petite  jambe,  en  parlant  à  un 
enfant  (d.  potâ). 


GÉNÉRAL  î  77 

3550.  putu,  m.,  baiser; 
fç%è  putu,  donner  un  baiser, 
embrasser  :  fâyâ  putu  etrè  la 
bânà  d  e  bukd,  il  donnerait 
un  baiser  entre  les  cornes 
d'un  bouc  [en  parlant  de 
qqn.  de  très  maigre]  (d.  pot, 
lèvre). 

3551.  putu  y  m.,  extrémi- 
té du  pied  chez  certains 
animaux  [porc,  etc.];  un  des 
deux  bras  qui  prolongent 
le  mâsè  dans  le  char,  et  qui 
supportent  le  frein  (d.  potâ). 

3552.  putïïnà,  embrasser 
(d.  putu). 

3553.  puvyilyâ,  poulie 
(dissim.   de  polilha,  d.  de 

PULL-,  G.). 

3554.  pu\à,  puiser  de 
l'eau  (*puteare). 

3555.  pû%à,  poser,  dépo- 
ser ;  sê  —,  s'arrêter,  se  repo- 
ser (pausar). 

3556.  pù^ê,  -êtâ,  pauvret 
(d.  paure). 

3557.  pùztta,  f.,  pauvreté 
(pauretat). 

3558.  pù$u,  -ifcâ,  peureux 
(paoros). 

3559.  a)  pu,  ne...  plus  : 
ne  vçlê  pu,  je  n'en  veux 
plus  ;  plus,  davantage,  devant 


I78  GLOSSAIRE  DU  P, 

un  adjectif  [cf.  tnë]  :  %ï  pu 
dfêtè  kè  l  être,  il  est  plus  beau 
que  l'autre  (altération  de 
plus  :  déjà  pus,  Herm.  12, 
etc.). 

3560.  pu,  peu,  seul1 
dans  :  à  pu  pré,  à  peu  près. 

3561.  7)  pu,  s.  m.,  pus 
(pus). 

3562.  pubri^â,  poivrière 
(pebreira). 

3563.  pudâ,  f.,  huppe, 
oiseau  (d.  pudir). 

3564.  pude,  -çtâ,  puant 
(p.  pl  de  pudir). 

3565.  pudrê,  puer  {pudir, 
inf.  refait  sur  le  futur). 

3500.pudyi,  m.,  cornouil- 
ler (pudit%). 

3567.  pujœr,  plusieurs. 

3568.  pukè,  diminutif  de 
peu  (pauquet). 

3569.  pùlyù,  -utJi,  pouil- 
leux (forme  venue  du  nord, 
cf.  pê^êlyu). 

3570.  punyi,  punir  (punir, 
ou  du  fr.). 

3574.  f  punyieœu,  puni- 
tion. 

3572.  f  pupéyâ,  poupée. 

3573.  pupyidâ,  pépie  (pepi- 
dd). 


OIS  DE  VINZELLES 

3574.  f  pur,  f.  pu(â,  pur 
[vin,  etc.] 

3575.  -j-  purd^à,  purger. 

3576.  -j-  piird\à,{.,  purge. 

3577.  putâ-fyi  \fè(è  =], 
*faire  une  mauvaise  fin  ;  gén\ 
s'abîmer  (puta,  fi) . 

3578.  putâfyinà,  gâcher, 
abîmer.  Cf.  itsârvâlyà,  pâtâ- 
fyulà  (d. putâ-fyi). 

3579.  putœu,  plus  tôt; 
plutôt  (plus,  tost). 

3580.  putyi,  autre  forme 
de  âputyi. 

3581.  pu^è,  m.,  furoncle 
(d.  pus). 

3582.  puià,  pleurer  (plo- 
rar,  et  infl.  purare?). 

3583.  pu(â^u,  f.,  pleur- 
nicherie. 

3584.  pu%ei,  pourrir,  act., 
n.  et  pron.  (poirir  ;  oi  >>  u 
n'est  pas  phonétique). 

3585.  f  puiêjêyâ,  pleuré- 
sie. 

3586.  pu(è(è,  pleurard 
(pulà). 

3587.  pwà,  pont  (ponte). 

3588.  piuânè,  -è^â,  punais 
(punais). 

3589.  fpLùâné^â,  punaise. 
Cf.  eedryâ. 

3590.  a)  pwè,  point  [de 


GLOSSAIRE 

couture,  de  tricot,  etc.]  ; 
point,  petite  tache;  -j-  signe 
d'écriture;  [être  sur  le]  point 
de...;  [cuit]  à  point;  (punc- 
tu). 

3591.  ,3)    pwè,  poing 

(PUGNU) . 

3592 .  piuèbrê,  poivre  ;fig., 
m  à  t-eà  dê p.,  il  m'a  chié  du 
poivre,  c-à-d.  il  m'a  planté 
là  (pebre  -f-  poivre). 

3593.  -j-  pwèlê,  m.,  poêle, 
fourneau. 

3594.  pwèsu,  m.,  poin- 
çon, tonneau.  Cf.  tyubé. 

3595.  pwètâ,  pointe  [d'une 
aiguille...];  f  pointe,  clou 
(jnvêtà). 

3596.  pwetà,  pointer  [le 
derrière,  etc.]  (*punctare). 

3591.  pwètyu, -udâ,  poin- 
tu (pwetà). 

3598.  pwilà,  lier  la  vigne 
à  l'échalas.  Cf.  pwisêlà 
(*paxellare). 

3599.  pwil\ia,  f.,  barrage 
dans  un  ruisseau  (*paxel- 
laria). 

3600.  pwisé,  m.,  échalas 
(*paxellu)  >  pais  sel). 

3601.  pzvisèlà,  échalasser. 
Cf.  pwilà  (paisselar,  d .  pais- 
sel). 


général  179 

3602 .  pwisu,  poinçon 
[pour  percer]  (punctione, 
et  infl.  fr.). 

3603.  pwisûnà,  poinçon- 
ner (pwisu). 

3604.  a)  pwjiê,  v.,  pou- 
voir. Cf.  pudrê. 

3605.  $)  pwjlê,  parrain 
(pairï,  et  chang*  de  suff.). 

3606.  pwiip,  m.,  grand 
chaudron  (pairol,  <  *pariu, 
C,  cf.  M-L,  6245-6). 

3607.  pwiiplâ,  f.,  chau- 
dron (pairol  a). 

3608.  pwi%ul$ê,  chau- 
dronnier (d.  pairoï). 

3609.  pwo,  pwè  à  Bansat, 
pot.  Cf.  pô  g  (forme  diphton- 
guée  de  pot,  pot;  doit  venir 
du  nord). 

3610.  pwô,  m.,  pomme 

(POMU). 

3611.  pwônà,  bouder, 
tergiverser  [dans  une  affaire  : 
pour  ne  pas  paraître  pressé 
de  conclure,  et  pour  que 
l'autre  personne  fasse  des 
propositions  plus  avanta- 
geuses] (prob1  forme  contrac- 
tée de  *pot(i)nar,  d.  pot, 
lèvre  ;  cf.  Très,  poutina, 
murmurer). 

3612.  pyàlâ,  pile  [d'un 


i8o 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


pont];  tronc  d'arbre.  Cf. 
pyilâ.  (pila). 

3613.  pyâlà,  peler;  p.  p., 
fig.,  chauve  (pelar,  avec 
infl.  *piaus  <  pèls  et  prob* 
piau  <<  pél,  cf.  pyolo). 

3614.  pyâtà,  pitié  ;  piété 
(piatat,  S.). 

3615.  pyâvàlyâ,  pelure 
(pelalha;e  >>  ya  par  infl. 
pyâlà  ;  l  ^>  v  devant  Ih,  cf. 
puvyilyâ). 

3616.  f  pyéd^è,  piège. 

3617.  ^yè/a,  pinte,  mesure 
d'un  litre  [pour  le  vin]  (pin- 
ta). 

3618.  £yètà,  pinter  (d. 
pyetâ). 

3619.  *f  pyetô,  m.,  fac- 
teur [de  la  poste],  Cï.fàkètœr. 

3620.  />j>/,  pin  ;  souvent 
sapin  [arbre  rare  dans  la 
commune]  (pinu). 

3621.  pyihflà,  f.,  peu- 
plier (j>ibold). 

3622.  pyibulàdâ,  f.,  en- 
droit planté  de  peupliers  (d. 
pyibiplâ). 

3Q23.  pyid%à,  -àdâ,  tacheté, 
moucheté  [vache,  etc.]  (d. 
pija  <  pïca). 

3624.  -f  pyifrà,  empiffrer, 
manger  gloutonnement. 


3625.  *pyifrê,  m.,  fifre 
(it.  pijjero). 

3626.  *j*  pyikâ,  pique  [jeu 
de  cartes]  ;  le  ri  di  pyikâ  (roi 
de  pique)  est  l'objet  de  diver- 
ses comparaisons. 

3627 .  pyikâ,  v.  act.,  piquer 
[avec  un  aiguillon,  une  ai- 
guille ;  en  parlant  d'un  ser- 
pent] ;  becqueter;  produire 
une  sensation  cuisante  ;  fig., 
froisser,  choquer  (picar). 

3628.  pyikàdâ,  piqûre,  ac- 
tion de  piquer  ou  d'être  pi- 
qué (pyikâ). 

3629.  -J-  pyiké,  piquet. 

3630.  -j*  pyikè,  pic,  outil; 
pic,  oiseau. 

3631.  pyikâ,  m.,  surtout 
au  pl.,  petits  points,  petites 
taches  [sur  la  figure,  etc.] 
(picot). 

3632.  pyikâtâ,  f.,  variole 
(picota). 

3Q33.  pyiku,  -ip^a,  piquant  ; 
fig.,  susceptible,  irritable  (d. 
picar). 

3634.  pftkutà,  marquer  de 
pyikâ  ;  picoter  ;  démanger 
(pyikâ). 

3635.  pyikutàdâ,  déman- 
geaison (pyihità). 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


3636.  f   fifflày    Pile  [de 

coussins,  etc.].  Cf.  pyàlâ. 

3637.  f  pyilyé,  pilier  [de 
Yétrâ,  etc.]. 

pyinâtêlâ,  f.,  endroit 
planté  de  pins  (d.  pinu). 

3639.  p\iné,  [raisin]  pi- 
neau, [très  doux](d.  pinu,  cf. 
fr.  pineau  ;  mot  importé). 

3640.  j  pyinyà,  peigner, 
coiffer,  emploi pron.;  peigner 
le  chanvre;  fig.,  se  pyinyà, 
se  prendre  aux  cheveux,  se 
battre(dufr.  dial.  «pigner»). 

3641.  pyinyâ,  f.,  peigne 
[à  cheveux,  à  chanvre]  (pyi- 
nya). 

3642.  pyinytidâ,  f.,  pei- 
gnée, raclée  (pyinya). 

3643.  pyinyçzê,  peigneurde 
chanvre  (pyinya). 

3644.  f  pyipâ,  f.,  pipe. 

3645.  pyisà,  pisser  ;  couler, 
en  parlant  d'une  fontaine, 
d'un  robinet,  d'une  gout- 
tière, de  la  pluie  (pissar). 

3646.  pyisà,  f.,  urine,  pis- 
sat; purin  (pyisà). 

3647.  pyisàdà,  action  de 
pisser  ;  flaque  d'urine  (pyisà). 

3648.  pyisàié,  -élâ,  pis- 
se ur  (pyisa). 


181 

3649.  f  pyisèlèi,  pissenlit, 
plante  (refait  sur  le  fr.). 

3650.  pyisêtâ  :  \je\t  sâ]  = 
pisser,  en  parlant  des  enfants 
(suff.  fr.). 

3651.  f  pyistôlâ,  pistole 
(io  fr.)  :  on  compte  en  pis- 
toles  pour  la  vente  et  l'achat 
des  vaches,  cf.  lèvyidôr. 

3652  a)  pyisu,  -u^â,  pis- 
seux (pyisà). 

3653  (3)  pyisu,  m.,  bec 
d'écoulement  ;  jet  d'urine 
(pyisà). 

3654.  pyitsçi,  pichet  (pi- 
cheir). 

3655.  pyitsu,  f.  -una,  pi- 
geon et  colombe  (pipione). 

3656.  -j-  pyivêr  et  pyivàr, 
pivert. 

3657.  f  pyivwànè,  f.,  pi- 
voine. 

3658.  f  pire  et  pis  ; 
drt  pyilê,  tant  pis. 

3659.  poil  ;  cheveu 
(pél), 

3660.  pyo- lô,  tendon  (pel- 
lonc,  confusion  entre  pèl  < 
pelle  f.  et  ^7<Cpïlu,  m.). 

3661 .  pyùlà,  piauler  ;  chan- 
ter [en  parlant  des  petits 
oiseaux]  ;  siffler (piular,  on.). 


182 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3662.  pyùlê,  m.,  sifflet; 
*espèce  de  fifre  (piulet). 

3663.  pytdèiê,  [oiseau]  qui 
chante  continuellement  ;  [en- 
fant] qui  siffle  souvent 
(pytdà). 

3664.  pyùpyinyà,  manger 
comme  un  oiseau. 

3665.  pyùpyinyà,  s.  m., 
personne  qui  mange  comme 
un  oiseau  (pyùpyinyà). 

3666.  pyù^ê,  f.,  ventre  de 
mouton  (piu%e  ?). 

R 

3667.  r  /,  cri  pour  arrêter 
les  bêtes  attelées  (on .  ) . 

3668.  rà,  m.,  rat;  souris; 
mulot,  campagnol  (rat). 

3669  oc)  j  rà,  m.,  rang 
[sens  propre  et  figuré]. 

3670.  g)  rà,  m.,  orage 
(sens  dérivé  de  ram;  cf. 
râmàdâ). 

3671  y)  m,  f.,  nlft7,  rance 
(rancidu). 

3672.  rave  (raba). 

3673.  râbâlyà,  être  dans 
l'ennui,  dans  les  tracas.  (Cf. 
Très,  rambalha.) 

3674.  râbâlyu,  -u^â,  en- 
nuyeux, triste  : 

/vw^a,  vie  pleine  de  tracas 
(râbâlyà). 


3675.  râbânà,  enlever,  ra- 
masser (rac.  de  rapere,  ou 
d.  raba}). 

3676.  râbânêlâ,  f.  pl.,  ger- 
çures (d.  raphana). 

3677.  ràbè,  m.,  ennui,  tra- 
cas (râbâlyà). 

3678.  râbl^â,  f.,  champ 
de  raves  (d.  raba). 

3679.  -j-  râbô,  rabot. 

3680.  -j*  râbuta,  raboter. 

3681 .  *J-  rabuljyà,  embrouil- 
ler (forme  dissimiiée  de 
«  r-e  m  brouiller  »). 

3682.  râbyi,  m.,  semence 
de  raves  (d.  raba,  suff.  -/). 

3683.  râbyinà,  semer  des 
raves  (d.  raba,  suff.  -inar). 

3684.  râbyisâ,(.,  feuillage 
de  rave  (d.  raba,  suff.  -issa). 

3685.  "[*  râeè,  -èdâ,  rassis 
[pain=,  etc. ](f.  analogique, 
d'après  le  suff.  -it,  -ida). 

3686.  râeè,  rancir;  p.  p. 
ranci,  adj.  (rancire). 

3687.  f  râtênâ,  racine. 

3688.  f  ràdrè,  rendre 
[sens  rare,  cf.  turnà];  atté- 
nuation de  vomir  ;  fatiguer. 

3689.  t  râdiità,  radoter. 

3690.  f  râdutàdiè,  rado- 
tage. 


GLOSSAIRE 

3691.  râdûtè£è,  4%â,  rado- 
teur (d.  râdûtà). 

3692.  '\  râdûtœr,  -œr^â, 
radoteur. 

3693.  *j*  râdyu,  -iidâ,  très 
fatigué,  exténué  (sens  popu- 
laire :  être  a  rendu  »  de 
fatigue). 

3694.  ràd%â,  rage;  grande 
colère  (*raja  <  *rabia,  ou 
dufr.). 

3695.  rad^ibinyi,  rajeunir  ; 
emploi  pron.  (d^winè). 

3696.  ràfâ  [â  là  =],  à  la 
volée  [pour  couper  l'herbe 
à  la  faucille  au  lieu  de  la 
prendre  par  poignées] (râfà). 

3697.  râfà,  ramasser  en 
raflant  (raff-,  G.  ;  Très. 
rafla,  rafà). 

3698.  râfâné,  m.,  halète- 
ment rauque  de  la  gorge  [se 
dit  des  personnes,  des  pi- 
geons] (râfânèd^à). 

3699.  râfânèd^à,  respirer 
péniblement,  haleter  (sem- 
ble de  même  rac.  que  «  ra- 
fale »,  esp.  rafaga). 

3700.  *j-  râfulày  rengai- 
ner, radoter  (refouler  > 
*renfouler). 

3701.  y  râfurmà,  [con- 


GÉNÉRAL  183 

scrit]  réformé  («ren-»  pour 
«  re-  »). 

3702.  râgà,  jaillir  (jajar  : 
j  >>  g  par  fausse  régression 
sous  une  influence  méridio- 
nale; ou  regar,  d.  rega,  M., 
cf.  Très.  rega). 

3703.  râgànyi,  -inâ,  rata- 
tiné (M.,  cf.  Très,  raganit, 
aganit). 

3704.  râgânyinà,  ratatiner 
(râgânyi). 

3705.  râgwenâ,  f.,  ren- 
gaine; m.  et  f.,  personne 
qui  rengaine,  qui  radote 
(râgwinà). 

3706.  -j*  râgwinà,  rengai- 
ner, radoter  (du  fr.,  avec 
une  prononc0"  «  -gaïner  »). 

3707.  ràjêj  prép.,  près,  le 
long  de  :  ràjê  là  pâ\t,  au  ras 
du  mur  (ras,  et  suff.  -î). 

3708.  râjè,  raisin  (ra^im). 

3709.  râkânàdâ,  f.,  éclat 
de  rire  (d.  *racanar,  M.,  cf. 
Très,  racana,  regagna). 

3710.  râklyà,  racler;  râler 
(rasclar). 

3711.  râklyàdâ,  f  raclée; 
grande  averse  (râklyà). 

3712.  ràklyê,  râle  de  la 
gorge  ;  râle,  oiseau,  plus 
souvent  petit-duc  (râklyà). 


184 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3713.  f  râkôtrà,  rencon- 
trer; faire  qc.  à  point. 

3714.  -j-  râkçtrâ,  f.,  [faire 
une]  rencontre. 

3715.  f  ràkôtrè  [dé  =  ], 
de  rencontre,  par  hasard. 

3716.  râkzvânà,  racler  la 
gorge  (d.  râklyà  -f-  toz;  cf. 
dïkwânà  pour  la  finale). 

3717.  râlâmé,  rarement 
(ràlê). 

3718.  ràlè,  rare  (dissim. 
de  rar[e],  S,  ou  du  fr.). 

3719.  ràmâ,  f.,  feuillage; 
échalas  pour  les  haricots, 
cf.  pzvisé  (rama). 

3720.  râmàdâ,  f.,  petite 
averse  (sens  dérivé  de  râmà- 
dâ, cf.  râ  g). 

3721.  râmènà,  rappeler 
souvent;  radoter  (remenar, 
influencé  sans  doute  par 
«  ruminer  »). 

3722.  \râmunà,  ramoner. 

3723.  râmunàdâ,  semonce 
(d.  râmunà,  sens  fig.). 

3724.  -f-  râmunœr,  ramo- 
neur. 

3725 .  f  râmyiiè  [pyitsu  =], 
pigeon  ramier  (mot  confon- 
du avec  «  Rémy  »,  cf.  râ- 
myiiè,  Gloss.  onom.). 

3726.  râijyàdâ,  araignée; 


toile  d'araignée  (arànhada). 

3727.  fràpâ,  râpe  [usten- 
sile]. 

3728.  f  râpà,  râper. 
3129.râpâim.,bu\s;lu=, 

les  Rameaux  [fête]  (rampalm 
>  *rampam  >  *rapam  par 
dissim.  ;  Rapans,  Herm.68). 

3730.  *j-  râpà,  ramper  [en 
parlant  des  serpents]. 

3731.  ff  ràpâ,  rampe. 

3732.  râpé  :  filé  râpé,  ren- 
dre la  pareille  (forme  indigè- 
ne de  râpô,d.  Très,  rampêu). 

3733.  f  râplâsà,  rempla- 
cer. 

3734.  ràplt,  remplir 
(r-emplir,  etinfl.  ample). 

3735.  f  râpô,  m.,  endroit 
planté  d'arbres,  dans  le  vil- 
lage, où  l'on  jouait  aux  bou- 
les (vx.-fr.  rampeau,  cf. 
Godefroy). 

3736.  a)  râpyà,  grimper 
(*rapiar  ou  rapeiar,  de  rapar, 
ramper). 

3737.  g)  râpyà, -adâ,  ava- 
re (d.  rapir  ou  rapar,  saisir; 
cf.  argot  «  rapiat  »). 

3738.  râpyânétâ,  m.,  roi- 
telet, troglodyte  {râpyà  (3). 

3739.  f  râpyjdè,  -â,  rapi- 
de ;  [vent]  froid. 


3740.  f  ràsâ,  race  [de 
poules,  etc.]. 

3741.  râsâ^à,  rassasier; 
emploi  pron.  (*r-assa%ar,  de 
*ad-satiare). 

3742.  râsènà  [sè=\>  re- 
prendre ses  sens,  revenir 
d'un  évanouissement  (d. 
sen  <Z  sïnn-,  G.). 

3743.  râsklyà,  pleuvoir  à 
verse  (rasclar,  M.). 

3744.  râsHyqdâ,  f.,  forte 
averse  (râsklyà). 

3745.  -f-  râsu%à,  rassurer. 

3746.  râtà,  chasser  les  rats 
(en  parlant  d'un  chat)  (d. 
rat). 

3747.  j  ràtâ-bœu>  arrête- 
bœuf,  plante.  (Cf.  R.,  XLII, 
384  et  n.  3). 

3748.  ràtâ  pârpânàdâ,  f., 
chauve-souris  (rata,per-pena- 
da). 

3749.  râtâlyà,  retailler  [les 
arbres],  émonder  (retalhar). 

3750.  râtâlyu,  m.,  gros 
morceau  de  pain  (d.  reta- 
lhar). 

3751.  raté,  m.,  râteau 
(ras  tel). 

3752.  ràtèlà,  ratisser  (ras- 
telar). 


général  185 

3753.  râtvjji,  ratière,  souri- 
cière (rateira). 

3754.  râtïÇîi,  grimpereau, 
oiseau  (rat  ai  roi). 

3755.  râtsà,  arracher  (*ex- 
radicare). 

3756.  râtsê,  m.,  coque, 
brou  des  noix  (d.  racha, 
marc  [de  raisin]), 

3757.  râtu,  m.,  petit  rat; 
terme  decaresse;  petite  dent 
(ratô). 

3758.  râtunê,  'diminutif  de 
râtu. 

3759.  râtwê  [d  iliVyâ], 
chanvre  d'éteule  (rastolh 
<C  *restuculu  ;  as-  >>  à 
n'est  pas  phonétique). 

3760.  râvâlyunâ  [çiâ  =], 
[vent]  de  directions  variables, 
qui  n'est  pas  fixé  (d.  *revolu- 
nar,  variante  de  revolinar,  cf. 
Très,  revoulun). 

3761.  -f  râvuyà,  renvoyer; 
chasser. 

3762.  f  râvulyà,  -àdâ,  ré- 
veillé; fig.,  éveillé,  vif  (re- 
fait sur  le  fr.  ;  cf.  dïvulyà). 

3763.  -j-  ràyâ,  raie  [sur 
une  étoffe,  un  papier].  Cf. 
rêd%â. 

3764.  f  râyà,  rayer. 


i86 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3765.  rà^â,  f.,  rigole  dans 
un  pré  (ras-,  G.). 

3766.  f  râ%à,  raser. 

3767.  râqu,  f.,  propos: 
muvqzâ  r.,  mauvais  propos; 
raison  [avoir  =](ra^ô). 

3768.  a)  râ^ûnà,  raison- 
ner ;  être  raisonneur  (râ%uy 
et  infl.  fr.). 

3769.  (3)  ranima,  réson- 
ner (resonar). 

3770.  -j*  râçiï'àr,  rasoir. 

3771.  ré,  m.,  rayon  de 
la    roue.     Cf.    rôda  {rai 

<C  RADIU). 

3772.  rê,  cf.  art. 

3773.  f  rèbrikâ,  f.,  gêrf 
au  pl. 9  mauvais  desseins; 
ntuvâ^a  rèbrikà,  id.  (rubri- 
que). 

3774.  rèbiflây  f.,  repas 
offert  aux  ouvriers  après 
l'achèvement  d'une  maison 
(d.  re-bolar, cf.  Très,  reboulo). 

37  75.  f  rèbyifà  [sè  =],  se 
rebiffer. 

3776.  *j-  rèdâmè,  rudement 
[joli,  etc.],  très(«  rudement  », 
confondu  avec  le  suivant). 

3777.  rèdê,  -â,  raide,  ri- 
gide ;  fig.,  arrogant  (rede). 

3778.  rèdèjè  et  rêdfrê, 
mettre  en    ordre,  ranger 


(reder%er  ;  rèdèjè  représente 
une  forme  récente  en  -ir). 

3779.  rèdô,  -ôdâ,  rond; 
replet  (redon  <C  rotundu). 

3780.  rèdôdâ,  f.,  boucle 
du  joug  (rèdô). 

3781.  rèdôdà,  v.  n.,  s'ar- 
rondir; rebondir  (redondar). 

3782.  rèdotâ,  f.,  brioche 
(redorta  <  retôrta). 

3783.  rèdôtsu,  -unâ,  un 
peu  replet  (d.  rèdô). 

3784.  rèdyi,  raidir  (rèdê). 

3785.  rèdxâ,  f.,  sillon; 
raie  des  cheveux,  cf.  ràyâ 
(rïga). 

3786.  rèd%à9  faire  des  sil- 
lons ;  p.  p.,  sillonné,  rayé 
(rêd^â). 

3787.  rèd^à,  ranger;  ar- 
ranger (renjar,  d.  ring-,  G. 
Cf.  râ  a). 

3788.  rèd%ô,  s.  m.,  rou- 
geole ;    arc-en-ciel  (rojol 

<  RUBEOLU). 

3789.  f  rèfre,  refrain. 

3790.  f  rèfu^à,  refuser. 

3791 .  rêgârdâ,  regarder, 
faire  attention,  cf.  ipyà  ; 
regarder  à  la  dépense,  être 
économe  (regardar). 

3792.  règârdâ,  -âtâ,  éco- 
nome (jègârda). 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


l87 


3793.  f  rêgrètà,  regret- 
ter; regretter  ce  que  l'on 
donne. 

3794.  règrètyu,  -u%â,  qui 
regrette  ce  qu'il  donne, 
avare  (règrèta). 

3795.  a)  rèi,  m.,  roi  ;  la 
fêta  dê  lu  rèi,  la  fête  des  Rois, 
l'Épiphanie  (rei). 

3796.  g)  f  ra,  m.,  ris  de 
veau. 

3797.  7)  rèi,  m.,  riz 
(m). 

3798.  -f  rèklâmà,  récla- 
mer. 

3799.  7  rtklàmà-eœu ,  f., 
réclamation. 

3800.  rêkôgrèi,  même  sens 
que  kôgrei. 

3801.  -j*  rêkârtâ,  récolte, 
surtout  au  pl. 

3802.  rèkàr^è,  ramasser 
[des  récoltes]  (kôrçè). 

3803.  rèkubrà,  recouvrer, 
recevoir  (recobrar^). 

3804.  rèlèvà,  relever 
[=  la  vigne,  qqn.  qui  est 
tombé,  etc.]  (lèva). 

3805.  f  rèlèvalyà,  f.  pl., 
relevailles. 

3806.  rèléd^è,  m.,  ancienne 
horloge  de  maison  à  grand 
balancier,  enfermée  dans  une 


armature  en  bois  vitrée 
[im  50  à  3111  de  haut]  (relotge 
<  horologiu,  SS.). 

3807.  rèlyâ,  tige  en  acier 
terminée  en  pointe  aplatie  et 
qui  sert  de  soc  à  l'araire 
(relha  <  régula). 

3808.  -f  rèlyid^ù,  -ù%â, adj. , 
religieux,  pieux;  s.  m.  et 
f.,  religieux,  religieuse;  f., 
religieuse,  plante. 

3809.  rêlyikâ,  f.,  surtout 
au  pl.,  relique  ;  restes,  objets 
sans  valeurs  qu'on  a  mis  de 
côté  :  fê\è  de  rèlyikà  (relica, 
S.). 

3810.  rèlyï(â,  f.,  perce- 
oreille,  forflcule  (aurelheird). 

3811.  rèlyujê,  reluire  (re- 
lu^ir). 

3812.  rêmêdà  [se  =], 
changer  de  place  (remudar, 
cf.  mèda). 

3813.  rêmêdà,  repriser  un 
bas,  lui  refaire  le  pied  (re- 
mendar). 

3814.  rèmédyi,  m.,  remède 
(remedi,  S.). 

3815.  f  rêmétrè  [se  =], 
se  remettre  [d'une  maladie, 
d'une  émotion]. 

3816.  rêmulyà,  -àdâ, 
moite  (mulya). 


i88 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3817.  rêmudâ,  s.  f.,  vieil 
objet,  effet  usé  (d.  remudar, 
forme  ton.,  ci.  rèmêdà). 

3818.  rêmyunà,  bougon- 
ner, grogner  (myunà). 


*rîpèlei,  de  resperir  :  l'infl. 
de  la  particule  rè  a  altéré  le 
début  du  mot). 

3828.   rêpo,  m.,  repas  ; 


filé  U  rêpo  dê  l  à^ê,  m.  à  m. 


3819.  rênà,  s.  f.,  animal  faire  le  repas  de  l'âne,  c.-à-d. 
aquatique  mal  déterminé  :     manger  sans  boire  (repais 


gros  têtard,  triton,  etc.  (ra- 
fla, influencé  par  renar). 

3820.  rênà,  coasser  [en 
parlant  de  la  rènâ];  grogner, 
murmurer;  bruire  [en  par- 
lant des  orges  qui  baissent 
la  tête  sous  le  vent]  (renar). 

3821.  -j-  rènosà,  renon- 
cer. 


confondu  avec  repaus). 

3829.  rêprôtsè,  reproche 
(repropchè). 

3830.  rêpurtsâ,  reprocher 
(repropehar). 

3831.  rêpu'tyègà,  se  sauver 
en  grognant  [en  parlant  des 
porcs]  ;ruer(d.  pot  =  lèvre  ? 
cf.  pwônà  ;  Très,  poutinga, 


3822.  rêmi,  -ù%à,  grognon    poutringa,  droguer,  tripoter, 


(renos,  d.  renar). 

3823.  rênumà,  -àdà,  re- 
nommé (p.p.  renomar). 

3823  bis.  rênumàdâ,  re- 
nommée [d'une  marchan- 
dise] ;  [avoir  bonne  ou  mau- 
vaise] renommée  (renomada). 


bousiller;  et  M.-L.  6698). 

3832.  j-républikè,  f.,  répu- 
blique. 

3833.  f  républikë,  f.  ff 
-ènê,  républicain. 

3834.  *J*  rêsà,  rincer. 

3835.  rêsébrê,  recevoir 


3824.    rê/nyid^à,   exciter,  (recébre). 


agacer  [un  lézard,  etc.]  (d. 
rênà). 

3825.  rènyiflà,  renifler, 
flairer  (nyiflâ). 

3826.  rèpâ(à}  réparer  (ré- 
parât), 

3827.  rêpêzei  [sê  =],  se 
refaire,  se  restaurer  (pour 


3836.  rêségrê,  suivre  à 
nouveau  ;  réparer  [un  toit] 
(sççrè). 

3837.  rêsênà,  reculer. 

3838.  rèsènâdwilâ,  f.,  piè- 
ce du  joug  sur  laquelle  on 
appuie  pour  faire  reculer  les 
vaches  (d.  rêsênà). 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


]89 


3839.  rèsétâ,  £.,  récepta- 
cle, refuge  :  kêîâ  mwi^u  ï  lâ 
rèsétâ  dè  tutâ'lè  mçdè,  cette 
maison  est  le  refuge  de  tout 
le  monde  recette,  somme 
reçue  ;  f  recette  des  finances  ; 
-j-  recette  de  cuisine  (recèpta). 

3840.  j  rêskà,  et,  par 
abrév.,  skà  [3e  p.  sing.  ind. 
prés,  skâ,  etc.],  risquer. 
Gén1  à  la  3e  pers.  avec  le 
sujet  neutre  «  ça  ». 

3841.  -frêspé,  [et  en  com- 
binaison pâ  spé,  par  res- 
pect], respect. 

3842.  j-J"  rèspyiza,  respi- 
rer. Cf.  pusà. 

3843.  f  resta,  f.,  reste 
[d'un  repas,  d'une  récolte, 
d'une  histoire]. 

3844.  resta,  v.  n.,  ar- 
rêter; emploi  pron.  (arres- 
tar,  M.). 

3845.  rèsur,  [taches  de] 
rousseur  (rossor  >  *r -essor). 

3846.  retâ,  rente  (rendï- 
ta). 

3847.  reta,  renter;  *vyi- 
yyâ  rètàdâ,  vigne  sur  laquelle 
était  constituée  une  rente 
{retâ). 

3848.  f  rètârdà,  retar- 
der, act.  et  n. 


3849.  rètard^a,  retarder, 
act.  et  pronom.  Tend  à 
vieillir  (*re-tardiare). 

3850.  rètènyi,  retenir 
(tènyf). 

3851.  rètè{à,  -àdâ,  altéré, 
qui  a  soif  (altération  de 
«  altéré  »  >  *artéré,  cf. 
rèkçrtâ,  vàrsâ,  et  Très,  ar- 
tera). 

3852.  -j-  rètôr,  -ôrtâ,  retors, 
rusé. 

3853.  rètrà,  rentrer, 
v.  n. 

3854.  rêtrUè,  rétrécir 
(pour  *rïtrUè  [cf.  rêpêièi],  de 
*estreissir,  variante  de  estreis- 
sar). 

3855.  Jfrêtur[dèlâfétâ..\, 
lendemain  de  fête,  de  noce, 
où  l'on  continue  à  festoyer 
(retour). 

3856.  rêtyiià,  retirer  (re- 
tirai-, et  infl.  fr.). 

3857.  ff  rètyulà,  reculer. 
Cf.  rêsênà. 

3858.  rêvâlyi,s.  m.,  mau- 
vaise chose,  méchanceté  (d. 
revalar,  cf.  Très,  revaladis  ; 
mot  venu  de  l'est). 

3859.  -j-  rèvàr,  revers. 
Cf.  trâve  et  trâvàr. 


190 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3860.  *•{*  rêvênçsâ,  révé- 
rence, salut. 

3861 .  rèvyùkà,  ravigoter 
(*reviscar,  variante  de  revis- 
colar,  M.). 

3862.  rèvyify,  s.  m.,  re- 
gain, seconde  coupe  du  foin 
(reviure). 

3863.  -j*  rêçârvà,  réser- 
ver. 

3864.  réservé,  f.,  scrofu- 
laire, plante  ;  réserve  (d. 
reservar). 

3865.  -j-  ré%ilyê,  f.,  résille. 

3866.  *rjbâ,  rive  (riba). 

3867.  r/M,  v.  act.,  ren- 
trer [des gerbes,  etc.]  (forme 
apocopéede#n7w,  cf.âribà). 

3868.  f  rz'M,  ruban. 

3869.  ribàd^è,  m.,  pâtu- 
rage bas,  ;«of  rare  (ribatge). 

3870.  *riVt%â,  rivière  (ri- 
foz'ra,  cf.  n'M^J  au  Gloss. 
onom.). 

3871.  f  n^,  rideau  (an- 
cien emprunt  à  un  fr.  rég. 
«  ridel  »). 

3872.  ridélâ,  ridelle  (rfcfc- 
fo). 

3873.  rikôdrè,  cacher  (res- 
condre). 

3874.  rikwâlyâ,  f.  pl., 
objets  mis  en  réserve  [sans 


valeur  ou  abîmés],  sens 
ratif  (rikwâlyâ). 

3875.  rikwâlyâ,  faire  des 
réserves  d'objets  inutiles 
(*res-  co[v]alhar,  de  càva  ou 
de  coar,  cf.  Mich.  ricoualho, 
Très,  rascoualho). 

3876.  r/'wà,  brûler  [le 
lait];  p.p.  [lait]  brûlé,  fr. 
rég.  «  rimé  »  (rimar). 

3877.  a)  rimur[dêfyçlèl 
f.,  mouvement  de  fièvre 
(rwwor). 

3878.  (3)  rz'//ftfr  [cte  foteê- 
5a],  m.  pl.,  remords  de  con- 
science (remort,  confondu 
avec  rumor). 

3879.  rinâ,  reine  (reina). 

3880.  nVztfr,  renard  ;  térM 
<fe  r.,  herbe  au  renard,  p/atwte 
(reinart  <  Reginhard-,  G.). 

3881.  -J-  rinê-glode,  reine- 
claude. 

3882.  n/w,  point  de  côté 
(*responh,  de  ponh). 

3883.  ripôdrê,  répondre 
(res pondre). 

3884.  a)  f  n>àw,  f.,  ré- 
ponse (refait  sur  le  fr.). 

3885.  g)  f  n/wfl,  rai- 
ponce. 

3886.  ritsâme,  richement 
(ritsè). 


GLOSSAIRE 

3887.  ritsê,  -â,  riche  (rie 
<C  Rick-,  G.  ;  m.  refait  sur 
le  f.). 

3888.  f  ritsêsâ,  richesse. 

3889.  7  rïueè,  réussir, 
avoir  du  succès  ;  arriver  [à 
faire  qc.]. 

3890.  f  rivà,  river  [un 
clou...].  Pas  de  sens  fig. 

3891.  rivâlà,  couler  (d. 
rival) . 

3892.  f  rivé,  rivet. 

3893.  rivà,  ravin  (rival). 

3894.  ridule,  -etâ,  rieur, 
qui  sourit  (d.  ris  <C  risu). 

3895.  ri^unà,  rire  à  demi, 
sourire  [souvent  :  d'un  air 
moqueur]  (d.  ris). 

3896.  a)  ri(è,  rire,  v.  et 
s.  (rire). 

3897.  g)  rfa,  prép.,  ar- 
rière, seul1  dans  :  ri\ê-bêlè, 
-êtâ,  trisaïeul  [parfois  bisaïeul, 
cf.  bêlé]  ;  ri^-èdèmâ,  surlen- 
demain (reire  <  rétro). 

3898.  rô,  m.,  échine, 
dos  (sens  dérivé  de  raus 
<  raus  ,  G.). 

3899.  robâ,  robe  (rauba, 
d.  raubar). 

3900.  rôdâ,  f.,  roue  ;  ter- 
rine (rôda). 


GÉNÉRAL  19 t 

3901.  -j*  rôdâmè,  ronde- 
ment, vivement. 

3902.  rôdêlà,  v.  n.,  rou- 
ler. Cf.  rulà  (redolar  -f-  re- 
don  et  métathèse  ê-ô,  ou 
inû.rondéla,  petit  tonneau  ?). 

3903.  rôdêlû,  m.,  action 
de  rouler  (rôdêlà). 

3904.  f  rrçfj)/  [sê  =],  se 
gonfler  ([ar]rondir). 

3904  bis.  -j-  rogâ-eœu  [/#—], 
les  Rogations. 

3905.  f  rote,  rôle  [de  no- 
taire], sens  rare  ;  [jouer  un 
vilain]  rôle. 

3906.  râlyè,  m.,  gros  mor- 
ceau [de  pain,  etc.]  (rogle 
<  rotulu,  SS.). 

3907.  -j-  romè,  rhum. 

3908.  rôprê,  rompre,  cas- 
ser, briser  [un  bâton,  une 
vitre,  etc.]  (rompre). 

3909.  *J-  râsâ,  rosse,  vieux 
cheval;  terme  d'injure. 

3910.  rotsê,  -â,  rauque 
[par  accident,  cf.  rufê]  ;  en- 
roué (raucu,  m.  refait  sur 
le  f.). 

3911.  rô^â,  s.  f.,  rose; 
r.  dé  munyi,  rose  sauvage, 
églantine  (rôsa). 

3912.  ro^ê,  -â,  adj.,  rose 
(rô^â). 


î<?2  GLOSSAIRE  DU  PA 

3913.  rç^ê,  ronce  (rû- 
mïce). 

3914.  rôqfcâ,  f.,  buisson 
de  ronce  (d.  rô%ê). 

3915.  ru,  f.,  ry,sâ,  roux 
(ros). 

3916.  -j*  rubyinè,  robinet. 
3916  bis.    rusé,  roussir 

(rossir). 

3917.  rueènà,  hennir  ; 
fig.  manifester  sa  joie  par  des 
gestes  (d.  *rossi=  roussin). 

3918.  rueènyô,  rossignol 
(rossinhol). 

3919.  rudàblè,  fourgon 
[tisonnier  du  four  banal] 
(rutabulu). 

3920.  rydê,  s.  m.,  vieil- 
lard impotent  (sens  dérivé  de 
rodét,  rouet,  objet  disparu). 

3921.  rudêdçà,  rougeoyer, 
devenir  rouge  (forme  dissi- 
milée  de  *rud%ed%a  <<  roge- 
jar). 

3922.  rudènâ,  f.,  ornière 
(*rodena,  d.  rôda). 

3923.  ryd^è,  -a,  rouge 
[peau  —,  sang  =,  feu  =, 
fer  =,  vin  =  |  (fâge,  m. 
refait  sur  le  f .  ;  la  forme 
phon.  roi  se  retrouve  dans 
un  nomdelieu,  Gloss.  onom. 
223). 


DIS  DE  VINZELLËS 

3924.  rufà,  ronfler;  ron- 
ronner [en  parlant  d'un  chat] 
(roflar). 

3925.  rufàdâ,  f.,  ronfle- 
ment {rufà). 

3926.  rufâdu,  m.,  han- 
neton (d.  rufà,  suff.  -atore). 

3927.  f  rufyâ,  terme 
l'injure  (rufian). 

3928 .  rùfyilyà ,  fréquen tatif 
ae  riifà. 

3929.  f  rulà,  v.  act.,  rou- 
ler qc.  [=  un  papier,  etc.]; 
fig.  tromper.  Cf.  rôdèlà. 

3930.  rulyàdâ,  f.,  bruit 
qui  accompagne  la  diarrhée 
(d.  *roglar  <  rotulare, SS. , 
cf.  rôlyè). 

3931.  rumànâ,  roumaine, 
peson  (j'omam). 

3932.  *rumanyâ,  f.,  pèle- 
rinage; petite  médaille 
achetée  aux  pèlerinages 
(*ro mania,  d.  româ). 

3933.  rynyâ,  rogne  ; 
humeur  (ronha). 

3934.  runyu,  rognon 
(ronhô). 

3935.  rypâ,  f.,  vieille 
veste  (esp.  ropa  ;  cf.  roupo, 
Très,  et  N.  de  Puitspelu). 

3936.  rusé,  -élâ,  roux  ; 
*blond,    cf.  blô  :  locution 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


193 


iron.,  %  i  rusélâ  hum  è  màrl 
â  l  ôbrâ,  elle  est  blonde 
comme  un  merle  à  l'ombre 
(*rossel,  d.  rôs). 

3937.  f  r&â,  route  : 
désigne  les  chemins  d'inté- 
rêt commun,  de  grande 
communication,  les  routes 
départementales  et  natio- 
nales, et  s'oppose  à  tsâmyi, 
qui  désigne  les  anciens  che- 
mins [vicinaux]  1  ;  [faire] 
route  avec  qqn. 

3938.  rutyi,  -idâ,  en- 
gourdi (d.  rôt  <  ruptu  ?). 

3939.  ru%à,  arroser  (ar- 
rosar). 

3940.  ru^adâ,  rosée  (rosa- 
da). 

3941.  raiâdu,  arrosoir 
{rurji) . 

3942.  ru%èi,  rosier  (ro- 
seir) . 

3943.  rûbà, dérober,  voler 
(jaubar  <  *raub-are,  G.). 

3944.  *J-  rudà,  rôder. 

3945.  -J*  rudè,  -â,  rude 
[peau  —  etc.]  ;  fig.,  grossier. 


3946.  rud^â,  f.,  pli  ru- 
gueux, crevasse  [sur  l'écorce 
des  arbres,  etc.]  (d.  rud^à, 
plutôt  que  SS.  de  ruga). 

3947.  rud%à\  ronger  (ro- 
Xejar,  M.-L,  7359-80). 

3948.  rud^èlè,  m.,  pavie  : 
pêche  adhérente  au  noyau, 
et  qu'il  faut  par  suite  ron- 
ger (d.  rud^a). 

3949.  rufê,  -â,  enroué  [de 
nature,  cf.  rotsê),  [voix] 
voilée  (ruf). 

3950.  rtinyà  (-0-),  gro- 
gner, marmotter,  bou- 
gonner (Cf.  Très,  raugna  : 
d.  «  rogne  »  ?). 

3951.  rutyi,  v.  n.  et  act., 
rôtir  ;  frire;    s.   m.,  rôti 

(*RAUST-IRE,  G.). 

3952.  -j-  rtfââ,  ruse. 

3953.  -J*  m%à,  -àdâ,  rusé. 

3954.  rivâlyà,  rouiller 
(rivàlyê). 

3955.  rwqlyè,  m.,  rouille 
[=  du  fer,  =  des  blés] 
(roïlh,  avec  une  voyelle 
finale  d'après  le  verbe). 


1 .  La  première  route  qui  a  touché  à  la  commune  (au  nord)  est  celle 
d'Issoire  à  Ariane  (départementale)  qui  date  du  milieu  du  xixe  siècle  ; 
dix  ans  plus  tard  est  venu  le  chemin  de  grande  communication  de 
Sauxilianges  à  Jumeaux,  qui  a  desservi  Bansat  et  Féroussat,  et  en 
1885  le  chemin  d'intérêt  commun  des  Pradeaux  à  La  Chapelle,  par 
Vinzelles  et  Bansat. 


194 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


3956.  rwilyà,  v.  unipers., 
bruiner. 

3957.  rwinà,  (-è-),  gro~ 
gner  [en  parlant  des  porcs] 
(p.-ê.  de  romiar  <C  RUMi- 
gare  :  romiar  >>  *runyq  > 
* ruina). 

3958.  f  rwinà,  ruiner 
[qqn.]. 

3959.  *j-  rwinà,  ruine  [édi- 
fice]; ruine  financière. 

3960.  rïvitsâ,  f.,  écorce 
des  arbres  (*rûsca,  C  ?). 

3961.  ryïvâ,  f.,  rue  de 
ville.  Cf.  tsârifâ  (rua). 

S 

3962.  a)  sà,  m.,  sac  (sac). 

3963.  0)  sà,  sauf,  seul1 
à  ans  :  sà  vutâ  gràeâ,  sauf 
votre  grâce  (salv). 

3964.  sa,  sang;  flur  de 
sà,  dysenterie  (sanc). 

3965.  sàbâ,  sève  (saba). 

3966.  f  Aï,  sabbat,  ta- 
page. 

3967.  sâbètâ,  civette  (d. 
ceba). 

3968.  m.,  sable 
(sablé). 

3969.  \  sâbl\lâ,  f-,  sablière 
[d'un  toit]. 


3970.  sâblu,  m.,  savon 
(sabô  et  infl.  sable  :  déjà 
sabla  dans  Mulomedicina, 
R.  XL,  370). 

3974.  sâblunà,  savonner 
(sâblu). 

3972.  sâblûnàd^è,  savon- 
nage, blanchissage  (sâblûnà 
et  infl.  fr.). 

3973.  sâbulà,  m.,  ciboule 
(d.  cebola). 

3974.  sâbuzuy-u^â,  savou- 
reux (saboros). 

3975.  -j*  sàeèblè,  -a,  sen- 
sible, douloureux  ;  facile- 
ment ému. 

3976.  sàdà,  santé  (mw- 
dat). 

3977.  sâdrçlyâ,  m.  et  f., 
personne  qui  salit  (d'un 
fr.  rég.  «  cendrouille  »,  cf. 
Dict.  Savoyard  sandrou- 
lia). 

3978.  sâdu,  -u%â,  rassasié 
(sadôl,  et  chang1  de  finale). 

3979.  sàdurlyà  (-drô-), 
salir  en  jetant  du  sable,  du 
liquide,  etc.  (d.  sâdrolyâ). 

3980.  f  sàdxa-jenâ,  sage 
femme. 

3981.  f  sâd^âmë,  sage- 
ment. 


GLOSSAIRE 

3982.  f  sàdtf,  -â,  sage  ; 
[enfant]  tranquille. 

3983.  *J*  sâd^ésâ,  sagesse 
[gén1  en  parlant  des  en- 
fants]. 

3984.  -j-  sâgétâ,  mets  fait 
avec  du  sang  de  poulet  frit 
à  la  poêle  comme  une  ome- 
lette (fr.  rég.  «  sanguette  »). 

3985.  sâkà,  v.  act.,  frap- 
per de  coups  de  cornes  (d. 
sac,  p.-è.  M.  ;  cf.,  pour  le 
sens,  Très.  sacà). 

3986.  a)  sâkàdâ,  f.,  coup 
de  corne  (sâkà). 

3987.  ,3)  77  sâkàdâ,  f.,  sac- 
cade. 

3988.  sâkêfa,  -odâ,  bour- 
ru, désagréable  (d.  sâkà). 

3989.  -j-  sâkrifyà,  sacrifier 
[q.  c.];se= . 

3990.  -j-  sâkrifyisè,  sacri- 
fice. Gén1  au  pl.  au  sens 
de  :  dépenses  [surtout  :  pour 
l'éducation  des  enfants]. 

3991.  f  sàlâ,  f.,  salle. 

3992.  sâlà,  v.,  saler  ;  s. 
m.,  porc  salé  (salar,  -at). 

3993.  -j*  sâlàdâ,  salade. 

3994.  sâlâdu,  saloir  (sa- 
lador). 

3995.  f  sait,  -â,  sale. 

3996.  f  sâlêtà,  f.,  saleté. 


GÉNÉRAL  195 

3997.  fsâlïiâ,  salière  (sa- 
kir  a). 

3998.  f  sâlà,  salaud,  terme 
injurieux. 

3999.  f  sâlâpâ,  f.,  salope, 
personne  sale;  terme  inju- 
rieux. 

4000.  sâlupà,  salir  (d. 
sâlâpâ). 

4001.  f  sâlupâyâ,  salope- 
rie ;  obscénité. 

4002.  a)  sâlyi,  sortir. 
Tend  à  vieillir  (salir). 

4003.  $A.sél$i>  salir.. 

4004.  sâlyigô,  -odâ, 
saligaud. 

4005.  -f  sâlyisâ,  -âtâ,  salis- 
sant. 

4006.  sànâ,  plante  sau- 
vage ayant  un  petit  tuber- 
cule estimé,  à  enveloppe 
noire  et  à  chair  très  blanche, 
voisin  du  topinambour  (sana, 
f.  de  sa,  ou  de  sanar). 

4007.  sànà, saigner  (sanc- 
nar). 

4008.  sânàdâ,  saignée 
(sànà). 

4009.  sânè,  m.,  pois  de 
senteur  à  fleur  rose  (d. 
sanar  —  suff.  -alh  — ,  prob1 
à  cause  de  propriétés  cura- 
tives  supposées). 


î96 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


4010.  sânu,  -û%â,  sai- 
gnant ;  sanglant  (sancnos). 

4011.  sânu^â,  s.  f.,  prêle 
[pq.  elle  fait  saigner](^nw). 

k012.sànyâ,  f . ,  sangsue 
(d.  sanhar,  doublet  morph. 
de  sancnar). 

4013.  sâpâ(d  [là  =1  m. 
pl.,  gros  intestin  des  ani- 
maux [qui  est  d'aspect 
noueux  comme  un  cep]  (d. 
cép,  suff.  araut). 

4014.  sâpyi,  sapin,  mot 
rare.  Cf.  pyi  (sapi). 

4015.  sârày  serrer,  pres- 
ser; enfermer;  ranger  [dans 
une  armoire,  etc.]  ;  fermer 
[une  porte,  un  tiroir..]  ; 
sâr  ë  klyà,  fermer  à  clef 
(serrar). 

4016.  sâràdâ,  f.,  action 
de  serrer,  etc.  ;  série  [de 
mauvais  temps]  (sâr a). 

4017.  sâràlyâ,  serrure 
(serralhd). 

4018.  sârâlyà,  fourgonner 
dans  la  serrure  (d.  sâràlya). 

4019.  sârâlyei,  serrurier 
(d.  sàràlya). 

4020.  sârâmê,  serrement 
[de  gorge,  fig.  =  de  cœur] 
(sâr  a). 

4021.  sàrâ-lyœu,  m., 


fruit  de  l'églantine  (sârà, 

tyœiî). 

4022.  ff  sârdyjnâ,  f., 
sardine  [en  conserve]  ;  au 
pl.,  galons  de  caporal,  de 
sergent. 

4023.  sàrd^â,  f.,  serge 
(sarja). 

4024.  *sârd%èi,  cerisier 
(ceresiu,  cf.  sârd^îiâ). 

4025.  sârd%èlè,  m.,  arti- 
san fabriquant  la  serge 
(sàrd^a). 

4026.  sârd^â,  f.,  cerise  ; 
s.  d  ipyinâ,  cerise  d'épine 
[grosse  cerise  noire,  qui  mûrit 
la  dernière  ;  s.  dt  kœr, 
variété  de  bigarreau  ;  cf. 
kâkânélâ,  grutâ  (ceresia  >> 
cerèira  >>  *cerieira  >>  *cer- 
jeira  ;  plus  au  N.  [Les 
Martres-de-Veyre,  etc.]  on 
a  cereira  >  sèleiro). 

4027.  sârgô,  m.,  personne 
débraillée  (d.  serga  =  serge, 
M.). 

4028.  f  sârjâ,  sergent  [de 
l'armée]  ;  sergent  de  ville. 

4029.  -fsârmàtâ,  f.,  lita- 
nie, rengaine  (prob*  de  Sar- 
mate). 

4030.  oi)\sârmè,  serment. 
Cf.  sêlâmè  (déjà  serment  à 


GLOSSAIRE 

Clermont  en  1477,  Morph. 

25é). 

4031.  g)  sârmè,  sarment 

(SARMENTU). 

4032.  sârmti,  sermon  ; 
semonce  (sermà). 

4033.  sârmunà,  sermon- 
ner (sermonar) . 

4034.  f  sârô,  sarrau. 

4035.  sàrpâ  t  serpe  sans 
talon,  cf.  sârpé  (sarpa). 

4036.  f         serpent.  Cf. 

4037.  sârpé,  m.,  serpe 
avec  talon  (d.  sàrpâ). 

4038.  sârpipk,  thym  culti- 
vé ;  5.  bàlàr,  thym  sauvage 
(d.  serpoï). 

4039.  sârpyilyâ,  -àdâ, 
terme  d'injure  (d.  serpilhar). 

4040.  sârpffîlyê,  surplis  [du 
prêtre]  (sobrepelit%,  influen- 
cé par  *serpilheira). 

4041.  sârpyilyt{â,  f.,  ser- 
pillière (*serpilheira). 

4042.  f  *2rtë,  -ératf, 
adj.,  certain  ;  [fruit]  sain. 

4043.  -j*  sârténâmè,  certai- 
nement. 

4044.  sârunà  [sè  =],  se 
serrer,  s'envelopper  frileuse- 
ment (d.  sâra). 


GÉNÉRAL  197 

4045.  sârvà,  conserver 
(servar). 

4046.  sârvèlâ,  cervelle 
(cervèla). 

4047.  sârvyi,  servir  qqn.  ; 
servir  [à  boire...]  ;  être  en 
service,  être  utile  (servir). 

4048.  sârvyub,  -àdâ,  ser- 
viable  (servicial,  et  chang1  de 
suffixe). 

4049.  f  sârvyisè,  service 
[demander  un  =,  être  en 
=,  etc.]. 

4050.  sâsânà,  répandre  de 
tout  côté  un  liquide  (*sanc- 
sanar,  d'un  lat.  vulg.  san- 
nare,  Arch.  191 1,  183  et 
sqs.  ?). 

4051.  sâsànâ,  s.  m.,  qui 
répand  des  liquides,  qui 
salit  (sâsânà). 

4052.  f  sâswey  s.  m., 
personne  sans  soin. 

4053.  sait.  Cf.  dyisàtê. 

4054.  sâtûlyà,  jeter  de 
l'eau  de  tout  côté  (de 
«  touiller  »  ?). 

b055.  sâtûlyàdâ,  f.,  action 
de  sâtûlyà  (sâtûlyà). 

4056.  sàtûlyi,  m.,  sens  du 
précédent  (sâtûlyà). 

4057.  f  sâvè,  -etâ,  adj. 


I98  GLOSSAIRE  DU  PA 

savant,  instruit  ;  s.  m., 
savant. 

4058.  sâyi , saindoux  (sai). 

4059.  sâ%u,  L,  saison  ; 
labours  successifs  donnés  à 
la  vigne  [fr.  rég.  «  mauvai- 
son  »],  cf.   prtsedrè  (sa^o). 

4060.  sâzunà,  donner  les 
labours  à  la  vigne  (sâ^îi). 

4061.  sê,  \c\(sai  <  çaï). 

4062.  a)  sé,  adv.,  y  [avec 
sens  de  proximité,  Morph. 
207J  :  é  yù  sé  sépàmè,  et  moi 
j'y  suis  aussi  (forme  pro- 
clitique de  sat). 

4063  [5)  sé,  m.,  siège, 
banc.  Tend  à  disparaître, 
cf.  sétè  (rac.  sèta). 

4064.  y.)  sè,  se,  soi, 
Morph.  74  (se  <  se). 

4065.  (3)  ce,  antécédent 
neutre  de  que,  Morph.  82  (ço). 

4066.  7)  sè,  m.,cep(cép). 

4067.  z)  *sè,  m.,  sein  (se 

<  SÏNU). 

4068.  s)  ^,  m.,  [Morph. 
48],  soif  (^/  <C  sïti). 

4069.  a)        sans  (sine). 

4070.  p)j?(f)j  cent  (cen- 
tu). 

4071.  y)  «M,  f.  5^,  saint 
(sanctu). 

4072.  2)7  hê,  f.  .sfW,  sain. 


)IS  DE  VINZELLES 

4073.  sèblà,  sembler  ; 
ressembler  i,act.  :  seblô  lyù 
pe\t,  ils  ressemblent  à  leur 
père  (semblar). 

4074.  sèdâ,  f.,  soie,  #0$;  ; 
tamis  pour  la  farine  (seda). 

4075.  sède$è,  m.  ouvrier 
en  tamis  (sèdâ). 

4076.  jftfré,  f.,  cendre 
(cendre). 

4077.  7 sèdutè,  sansdoute, 
probablement. 

4078.  *sêdyur,  sûr,  j^//t 
dans  :  dè  sèdyur,  pour  sûr 
(segur). 

4079.  faucher  (se- 
jar). 

4080. 5^^,  seize  (sedeci). 

4081.  sèdze\è,  faucheur 
(sedza). 

4082.  sèd^yçmâ,  seizième 
(sêd^e,  suff.  fr.). 

4083.  ségâ  [dè  =],  de 
suite, à  la  suite.  Cf.  switâ(à. 
segre). 

4084.  ségâ-tyœu,  m.,  per- 
sonne qui  vous  suit  cons- 
tamment (impér.  de  segrè 
et  tyœu). 

4085.  sêgô,  -ôdâ,  second 
deuxième  (segon). 

4086.  -f  sègôdâ,  seconde  ; 
instant. 


GLOSSAIRE 

4087.  *pj-  sègôdà,  seconder. 

4088.  ségrê,  suivre  (segre). 

4089.  sèiy  six  (seii). 

4090.  tf/é,  saisir  (*sacire, 
G.,  >>  ^~/r  :  a  >>  é  n'est 
pas  phon.). 

4091.  sèjêdâ,  saisie  (^). 

4092.  sêkê  :  fec  /  sêkê, 
c'est  la  difficulté,  c'est  la 
question  (co  que,  avec  ellipse 
d'un  verbe). 

4093.  f  sèkré,  secret. 

4094.  ft  sèkrupulè,  scru- 
pule. 

4095.  sèkydrê,  secouer 
(secodre). 

4096.  sêfafidyudâ,  forte 
secousse,  action  de  secouer 
(sêkudrê). 

4097.  sêkur,  secours  (se- 
cors). 

4098.  sêkur  ei,  secourir 
(secorrir,  ou  du  fr.). 

4099.  7  sèhpsâ,  secousse  ; 
secousse  morale. 

4100.  sélâ,  f.,  escabeau  ; 
chaise  [gén1  sans  dossier]  ; 
f  selle  (jèla). 

4101.  f  sêlà,  seller. 

4102.  f  céleri. 

4103.  sèlu,  m.,  petit 
escabeau  (d.  sélâ). 


GÉNÉRAL  I99 

4104.  y.)  selxà,  f.,  baquet 
(sélha). 

4105.  3)  ^i)'^  f-3  seigle 
(-reg7tf,  et  a  final  d'après  le 
genre) . 

4106 .  sçlyâ,  sangle  (cengla) . 

4107.  a)  sèlyà,  sangler 
(cenglar). 

4108.  g)  7  sèlyà,  cingler 
(peut  être  aussi  un  sens 
dérivé  de  4107). 

4109.  sèlyàdâ,  f.,  contenu 
d'un  baquet  (sêlyâ  a). 

4110.  sèlyàr, sanglier  (sen- 
glar). 

4111.  sèlyu,  m.,  seau  (d. 
sèlyâ  a). 

4112.  sêmànâ,  semaine 
(semana). 

4113.  sèmênà,  semer  [gén* 
des  céréales  :  cf.  kurbyi, 
râbyina]  (semenar). 

4114.  sêmênMwi\a,  f., 
instrument  ancien  pour 
semer  (sèmênà). 

4115.  sèmènalyà,  f.  pl., 
semailles  (semenalha). 

4116.  sèmèneiê,  semeur 
{sêmêna) . 

4117.  sèmèié\è  et  sèmeïé\ê, 
cimetière  (cemeteri,  cemen- 
teri,  SS.). 

4118.  7  sènâtœr,  sénateur. 


200  GLOSSAIRE  DU  PA' 

4149.  -j-  sênèfyà,  signifier. 

4120.  sênèpyâ,  f.,  petite 
pointe  à  large  tête  (senepia 
d.  <  sneppa,  G.). 

4121.  *sènyè,  Seigneur, 
seul1  dans  besênyê,  byosènyè, 
nùsènyê.  V.  ces  mots  (senher). 

4122.  sènyur,  seigneur  : 
lu  sènyur  d  ôtrèlè,  les  sei- 
gneurs d'autrefois  (senhor). 

4123.  sèpâ,  m.,  cépage  (d. 
cep  y  suff.  -am  ou  -ant). 

4124.  sêpàtà,  mettre  un 
cépage  (d.  sèpâ). 

4125.  f  sèpâ\à,  séparer; 
emploi  pronom. 

4126.  -j-  sèpà\“u,  sépara- 
tion. 

4127.  -j-  sêpêdè,  cepen- 
dant, néanmoins  ;  pendant 
ce  temps,  sens  rare. 

4128.  sér,  cerf,  mot  rare1 
(cer,  ou  du  fr.). 

4129.  sçrvâ,  f.,  citerne 
(serva). 

4130.  sèsà,  cesser,  s'arrê- 
ter (cessa)-). 

4131.  sesâ,  f.,  convention 
d'après  laquelle  on  vend  les 
noix  sur  l'arbre  [et  parfois 
des  châtaignes  sur  arbre  en 
sus]  moyennant  une  quantité 

i .  Il  n'y  a  plus  de  cerfs,  depuis 


•IS  DE  VINZELLES 

d'huile  à  forfait  (f.  de  cens, 
forme  savante  de  census). 

4132.  sésu,  endroit  où  se 
rejoignent  les  deux  pans  de 
la  chemise,  fr.  pop.  «  suçon  » 
(dissim.  de  *sussô,  d.  sussar). 

4133.  sètà  [sè  —  ],  s'asseoir 
(assetar). 

4134.  sêtâdï(â,  f.,  siège 
(sètà). 

4135.  sètâdu,  m.,  siège 
{sètà). 

4136.  setâ-mâdèlçnâ ,  raisin 
précoce  [qui  mûrit  pour  la 
sainte  Madeleine]. 

4137.  sçtê,  m.,  banc, siège 
(sètà). 

4138.  setè,  sept  ;  setyœu, 
sept  ou  huit  (set). 

4139.  sètèbrè,  septembre 
(setembre). 

4140.  setènq,  centaine 
(centena). 

4141.  sçtrè,  sentir  par 
l'odorat  ;  sentir,  éprouver 
(sentir,  inf.  refait). 

4142.  sètsà,  sécher,  n.  et 
act.  (siccare). 

4143.  sètsâ(êsâ,  séche- 
resse (sètsà). 

4144.  sètsè,  -à,  sec  (siccu, 
m.  refait  sur  le  f.). 

longtemps,  dans  la  région. 


GLOSSAIF 

4145.  sêtsïlu,  -u?â,  à  sec, 
[sol]  qui  manque  d'eau  (d. 
sêtsê). 

4146.  sètsu,  billot.  Cî.plô, 
3(dimin.  de  sochô,àt  sécha). 

4147.  sètyêmâ,  septième 
(d.  setè,  sufF.  fr.). 

4148.  sètyémâ,  centième 
(sè\t],  suff.  fr.). 

4149.  f  sètyimâ,  f.,  cen- 
time. 

4150.  sètyimè,  sentiment 
{sentiment,  ou  du  fr.). 

4151.  setyii\â,  ceinture 
(cent  urà). 

4152.  a)  sê(â,  m.,  soir. 
Cf.  bôswàr  (sera;  le  genre 
vient  de  matï). 

4153.  3)  cire 
(r^Va). 

4154.  soirée  (d. 
.fera). 

4155.  sè\âme,  serment 
(altération  de  sagrament). 

4156.  f  .téfè,  s.  m.,  serein, 
air  du  soir. 

4157.  ff  Cf. 

4158.  f  f  sigàfetè,  f.,  ciga- 
rette. 

4159.  f  ^çw,  f.,  ciguë. 

4160.  sijémâ  et  sï^yémâ, 
sixième  (d.  s#,  suff.  fr.). 


GÉNÉRAL  201 

4161 .  sïsâtâ,  soixante  ; 
sisàtâ  dé,  soixante-dix  (seis- 
sanla). 

4162.  sisàtènâ,  soixantaine 
[nombre  ;  âge]  (d.  sïsâ- 
tâ). 

4163.  sïsàtyêmâ,  soixan- 
tième (sïsâtâ,  suff.  fr .  ) . 

4164.  sïtà,  scier  (sec- 
tare). 

4165.  sïtâ,  f.,  scie  (sttà). 
4165  bis.  sitàdâ,  f . ,  sciure 

(sità) . 

4166 .  sîtèi,  setier  [mesure 
de  capacité  pour  les  grains, 
valant  8  doubles  décalitres] 
(sesteir). 

4167.  site\t,  m.,  scieur 
de  long  (d.  sïtà). 

4168.  àti\àdà,{.,  seterée, 
mesure  agraire  valant  8  fois 
la  kârlûnàdà  (sestairada  ;  cf. 
Cart.  130,  etc.). 

4169.  a)  sô,  m.,  sâut(salt). 

4170.  £)  sô,  f.,  sel  (sal). 

4171.  a)  jo,  m.,  aire 
pour  battre  le  blé  (soi). 

4172.  [i)  sô,  f.  sain. 

4173.  a)  sô,  f.  sa,  son,  sa 
(suum,sua). 

4174.  £)  f  jô,  s.  m., 
son  [de  la  voix,  d'un  instru- 
ment]. 


202 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


4175.  -f  sôbrè,  -â,  sombre 
[temps  =]  ;  mélancolique, 
revêche. 

4476.  -j*  sobriké,  sobriquet. 

4177.  fsôdiê,  m.,  songe, 
rêve.  Cf.  sûnyà. 

4178.  -J*  *sôkâ,  socque, 
ancienne  chaussure. 

4179.  soklyê,  m.,  cercle 
de  tonneaux  (d .  suklya). 

4180.  sôlâ,  'semelle, 
seul1  dans  :  trïnà  nia  sôlà, 
traîner  mes  semelles;  sol 
du  four,  d'un  pré  (solo). 

4181.  *sôlântè.  Cf.  sûlâmè. 
4181  bis.  f   solèy,  m., 

tournesol  (soleil;  cf.  4242). 

4182.  somâ,  charge  de 
raisins  valant  deux  «  bacho- 
lées  » ,  cf.  Appendice  279  ter  ; 
meule  de  blé  terminée  en 
tronc  de  cône,  Cf.  plàd^u; 
•j*  [bête  de]  somme  (sagma 
!>  sauma,  Gr.). 

4183.  f  f  somâ,  f., 
somme  d'argent.  Cf.  syniâ. 

4184.  a)  sôr,  f.,  sœur. 
Cf.  sœr  (sôr). 

4185.  3)  sôr,  m.,  sort, 
destin  ;  [jeter  un]  sort  {sort). 

4186.  f  sôrtâ,  f.,  sorte, 
espèce. 

4187.  sçsâ,  sauce  (salsa). 


4188.  sôtrè,  sortir,  n.  et 
act.  {sortir,  inf.  refait  en 
*sortre). 

4189.  so\è,  saule  (salice). 

4190.  f  sœlè,  -â,  seul  : 
ï  sœlâ  d  ifâ,  elle  est  seule 
d'enfant.  Cf.  suit  et  A.  M. 
1912,  396. 

4191  a)  sqsr.  f.,  sergent. 
Cf.  sârpâ,  bqbà  (jerp). 

4192.  $)  f  sœr,  f.,  sœur 
au  sens  de  «  religieuse  ». 
Cf.  sôr  a. 

4193.  a)  sœu,  m.,  sou 
(sôlïdu). 

4194.  (3)  f  sœu,  dans  : 
màd^à  sô  sœu,  manger  son 
soûl. 

4195.  f  f  statu  et  |-  seta- 
tu,  f.,  statue. 

4196.  stb,  m.  pl.,  demeure, 
maison  :  se  turnà  dye  nûtu 
stô,  nous  sommes  revenus 
chez  nous  (pstau,  M.). 

4197.  su,  en  haut(sus). 

4198.  subrà(-ii-),  abonder 
(sôbrar). 

4199.  sybrâ,  [de]  reste 
(subra). 

4200.  subrè,  sur  (sobre). 

4201.  sudfurnàj  ménager 
[qqn.]  (sojornar). 

4202.  f    jw/?à,  act., 


GLOSSAIRE 

souffler  [une  bougie,  etc.]; 
n.,  souffler  [sur  le  feu].  Cf. 
bufà. 

4203.  y  sufrâsâ,  souffrance. 

4204.  sufrèi,  souffrir  (so- 

fur). 

4205.  sipnà,  somme 
d'argent.  Tend  à  vieillir,  cf. 
sômâ  (soma). 

4206.  sumâ-s^crdâ,  f., 
lourdaud,  personne  endor- 
mie (soma,  sorda). 

4207.  7  sumétrè  (p.  p. 
-ètyu),  soumettre. 

4208.  sumyilyà,  sommeil- 
ler (somelhar). 

4209.  suniyïïyu,  -ii^â,  qui 
sommeille,  qui  s'assoupit 
souvent  (somelhos). 

4210.  sippâ,  soupe  (sôpa). 

4211.  supà,  souper,  dîner. 
Désigne  le  dîner  du  soir 
[vers  7  heures](sopar  <  G. 

SÛP-). 

4212.  supà\àdà,  f.,  grosse 
soupe  (siipa). 

4213-  7  supudrà,  saupou- 
drer. 

4214.  7  supyé^â,  soupière. 

4215.  sur,  f.,  sî,irdâ,  sourd 
(sârt,  sôrda). 

4216.  sur bulyu,  m.,  bouil- 


GÉNÉRAL  203 

Ion  de  l'eau  qui  bout,  d'un 
torrent  (sobre,  bolho). 

4217.  sijrdâjS.ï.,  cétoine, 
coléoptère  (f.  sur). 

4218.  surd~é  et  Sî,ir~è,  v. 
n.,  se  lever,  se  mettre  sur 
son  séant  (sor~er). 

4219.  surljidâ,  sortie  ($0f- 
tida). 

4220.  j/f,  prép.,sous(^o^). 

4221.  5/)£r<?,  f.  rc.  :  j.  bu, 
être  agréable,  5.  mô,  être 
désagréable  [fr.  rég.  «  ça 
m'a  su  mal  »];  act.,  savoir  ; 
connaître  [un  endroit]  ; 
faire  [dire]  :  nô  vu  le  sùbrâ 
dyiiè,  on  vous  le  fera  dire 
(saber,  inf.  refait). 

4222.  7  siibyi,  subir,  sup- 
porter. 

4223.  a)  7  siieè,  m., 
souci,  plante. 

4224.3)  ^ sÛ€è,  m.,  souci, 
inquiétude. 

4225.  v)  siUê,  m.,  sour- 
cil (altération  de  *sur£ê  < 
sobrecilh,  par  confusion  avec 
les  précédents). 

4226.  ^sudà,  f . ,  étable  à 
porcs  (*sûta,  variante  de 
*sûte,  Ess.  385). 

4227.  j  sudàr,  soldat  (sou- 
dard). 


204 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


4228.  sudrâlyà,  abîmer, 
patauger  (d.  sostre,  cf. 
Mich.  séutralha,  et  infl.  de 
de  durlyà,  sâdurlyà). 

4229.  sud%â,  suie  (suja). 

4230.  f  sud^é,  sujet  ; 
spéc1  :  muvà  sud%éy  mauvais 
sujet. 

4231.  sufyi,  suffire  (sufir). 

4232.  *j*  sufyi^â,  -âtâ, 
arrogant;  -J-J*  suffisant,  qui 
suffit. 

4233.  sufyiçâsâ,  arro- 
gance, suffisance. 

4234.  j  sukeUàu,  f.,  suc- 
cession, héritage. 

4235.  sukê,  pic  [mon- 
tagne], butte  (*suquet,  d. 
suc). 

4236.  a)  suklyà,  sarcler 
(jaîclar  <C  sarclar). 

4237.  fi)  suklyà,  cercler 
les  tonneaux  (celclar  <C  cer- 
clar). 

4238.  sukrà,  sucrer  ;  p. 
p.,  sucré;  fig.  pincé,  poseur 
(sukrè). 

4239.  sukrè,  sucre  (sucre, 
ar.,  ou  du  fr.). 

4240.  sûlà,  -àdâ,  [aire], 
préparée;  [terre]  tassée  par 
la  sécheresse  ;  [sol  du  four] 
échauffé  (assolât,  d.  soi). 


4241.  sulàml,  seulement 
(solament). 

4242.  a)  suit,  soleil  (so- 
lelh). 

4243.  3)  -4,  seul, 
toujours  précédé  de  «  tow/  »  : 
%  ï  tu  sîilè,  il  est  [tout]  seul. 
Cf.  sœlê  (sôlu,  m.  refait  sur 
le  f.). 

4244.  y)  suit,  -ètây  seulet 
(solet). 

4245.  sultdra,  m.,  vent 
d'est,  ferme  rare  (d. 
*soledre,  vent  solaire,  et  suff. 
-a/^;;  cf.  Très,  souledre,  sou- 
ledras). 

4246.  sulttàme,  seulement, 
forme  rare.  Cf.  sûlâmè(*sole- 
tament). 

4247.  sûlèvà,  soulever 
(sot^levar). 

4248.  f  Jâiy,  soulier, 
bottine. 

4249.  sûlyidàme,  solide- 
ment (sûlyidè). 

4250.  sûlyidê,  -à,  solide. 

4251.  sùlyb,  s.  m.,  haut- 
le-cceur  (*sot%lèu,  subst. 
verbal  de  sot^levar). 

4252.  su  mu,  saumon. 
Assez  abondant  dans  l'Allier 
(salmô). 

4253.  siïuà,  v.  n.,  sonner 


GLOSSAIRE 

[en  parlant  des  cloches,  ou 
de  clochettes]  (sonar). 

4254.  sunâ,  seul1  dans  : 
nâ  du  sunâ,  une  pièce  de 
deux  sous  (d.  sœu  a). 

4255.  siïnàdâ,  f.,  coup  de 
cloche  (sonada). 

4256.  sûnàlyâ,  sonnaille 
(sonalha). 

4257.  sûnâyâ,  sonnerie 
(sonarid). 

4258.  sïïnô,  en  haut  [plus 
précis  que  su\  (sus  en  aut). 

4259.  sunyà,    faire  un 
songe,  rêver  (somniare). 

4260.  supttu,  -U\â,  sus- 
ceptible, qui  se  froisse  aisé- 
ment (sopeitos). 

4261.  f  suplê,  -à,  souple 
[étoffe  =,  etc.]. 

4262.  f  sûplésâ,  souplesse. 

4263.  supurtà  (-Q-),  sup- 
porter ;  endurer. 

4264.  supyiià,  soupirer 
(sospirar). 

4265.  f  surê,  f  f  sûr,  cf. 
su\a  ;  pur  surê,  pour  sûr  ; 
byë  surê,  bien  sûr. 

4266.  susà,  sucer;  snsà  lê 
butsu,  boire  beaucoup, 
s'enivrer  (sussar). 

4267.  a)  sûsà,  (-à-),  sau- 


GÉNÉRAL  20$ 

cer;  fig.  sê  ==,  ff  se 
tremper  [de  pluie](.ràftf). 

4268.  g)  ],(-£-)> 
se  soucier  (.ç##>,  (3). 

4269.  ^wM,  sauter;  cocher 
[la  poule]  (saltar). 

4270.  fsûtâfylâ,  sauterelle 
ailée  ;  criquet.  Cf.  tsàbrâ. 

4271.  sutèdyudâ,  f.,  que- 
relle (p.  p.  sutènyi). 

4272.  sutènyi,  soutenir  ; 
fig.  soutenir  une  cause,  une 
querelle  (sostenir). 

4273.  sutsâ,  souche  (sécha). 

4274.  sùtsà,  -àdâ  [arbre, 
bois]  qui  a  de  vieillessouches 
(d.  sutsa). 

4275.  sûtyilè,  susceptible, 
irritable  (sotil,  m.  refait  sur 
le  f.). 

4276.  suvà,  sauver;  sè  =  , 
se  sauver,  fuir  (salvar). 

4277.  suvâdçâyâ,  sauva- 
gerie ;  action  d'être  timide 
(suvàd^ê) . 

4278.  stwàd^ê,  sauvage  ; 
craintif,  timide  (salvatge). 

4279.  suvâd^u,  -unâ,  un 
peu  sauvage  ou  timide;  s. 
m.,  rejeton  non  greffé  (d. 
suvàd^ê). 

4280.  sûvê,  souvent  (so- 
ven). 


206  GLOSSAIRE  DU  PA' 

4281.  sùvèriesâ,  f.,  souve- 
nance, souvenir  (sovenensa, 
refait  en  *sosvenensa). 

4282.  suvênyi  [sê  =],  se 
souvenir,  se  rappeler  (sove- 
nir,  refait  en  *sosvenii;). 

4283.  suvqit,  -à,  non  tassé 
(jot^-vaure}  cf.  gâvo^è). 

4284.  su%a,  suer  (su%ar). 

4285.  suçàdâ,    suée  (d. 

4286.  sttjàdâ,  saulaie  (d. 

4287.  su^ur,  sueur  (su^or). 

4288.  a)  f  suia,-àdâ,  sûr, 
certain,  assuré  (assuré). 

4289.  g)  f  ™|à,v.  ,  assurer. 

4290.  sulâdâmè,  assuré- 
ment (su%a). 

4291.  f  sulêtà,  sûreté. 

4292.  swâ,  sommeil  (som- 
nu). 

4293.  f  siuè,  souhait. 

4294.  a)  swèi,  soin  (sonh). 

4295.  g)  f  ratë,  suint. 

4296.  \  swllà,  suinter. 

4297.  f  swinyà,  soigner. 

4298.  swità  (-zOè-),  sou- 
haiter. 

4299.  f  siuitâ  [dê  ==l 
tout  de  suite.  Cf.  ségâ. 


)is  dë  VinzeLles 
T 

4300.  tài  tas  [Cf.  kiryè, 
pud^ô]  ;  grande  quantité  (jas) . 

4301.  tâ,  adv.,  si,  tant, 
devant  un  adj.  ;  aussi  [-)- 
adj...  que].  Cf.  A.  M.  19 12, 
558  (forme  dénasalisée  de 
tew/). 

4302.  a)  tâ,  tant.  Cf. 
A.  M.  1912,  558  (to/  < 
tantu). 

4303.  g)  /à,  m.,  tan  {tan 
<  *tannu,  C). 

4304.  f  tâbà,  tabac. 

4305.  f  tâbâtyé(â,  taba- 
tière. 

4306.  tâbè,  aussi.  Cf.pamè 
(là,  ht). 

4307.  f  /àW,  tambour. 

4308.  tàbuiei,  tabouret 
(*taboreir,  d.  tabor). 

4309.  -j-  /^j)/,  pendant  ce 
temps  (tandis). 

4310.  tâkà,  heurter. 
Emploi  surtout  pronominal 
(d.  tac,  on.). 

4311.  lâkèlâ,  suffisam- 
ment (tant  que  tant), 

4312.  mâdwitH  f.,  atte- 
loire  [des  vaches]  (*atela- 
doira). 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 


4313.  tâlô,  m.,  grosse 
pièce  de  bois  pour  entraver 
les  vaches  (d.  «  talle  »,  suff. 
-ot). 

4314.  tâlu,  talon  (talô). 

4315.  tàlyâ,  taille  des 
arbres  [action  de  tailler]  ; 
7  taille  [d'une  personne,  etc.] 
et  \ tour  détaille  ;  'impôt  de 
la  taille,  auj.  impôt  direct 
(talha,  d.  talhar). 

4316.  tàlyâ,  tailler  [les 
arbres,  le  bois,  un  morceau 
de  pain,  etc.]  (talhar). 

4317.  tâlyà,  s.  m.,  tran- 
chant [d'un  couteau,  etc.] 
(talhant). 

4318.  tâlyàdâ,  f.,  coupe 
d'un  bois;  tranche  de  pain 
(p.  p.  tâlyà). 

4319.  f  tâlyœr,  tailleur; 
carabe  doré. 

4320.  -f-  tâlyœr^â,  coutu- 
rière (f.  de  tâlyœr). 

4321.  tâlyu9  m.,  gros 
morceau  de  pain.  Cf.  elçp 
(talhô). 

4322.  tâmyi,  tamis  [à 
l'exception  du  tamis  à  farine, 
cf.  sêdâ]  {tamis  C . ,  ou  du  fr.) 

4323.  tâmyi^à,  passer  au 
tamis  (tamisar). 

4324.  tânà,  tanner  (tanar). 


4325.  tânâlyà,   f.  pl., 
tenailles  (tenalhas). 

4326 .  tâné,  interj . ,  tenez  ! 
(pour  Une,  2e  p.  pl.  ind.  prés, 
de  Unyi). 

4327.  f  tapa,  f.,  tape, 
gifle. 

4328.  a)  f  tapa,  taper. 

4329.  3)  tâpà,  et  [plus 
rare]  trâpà,  attraper,  saisir 
(atrapar,  influencé  par  tâpà). 

4330.  f  tâpàdtf,  tapage. 

4331.  f  tâpâd^œr,  -œr^â, 
tapageur. 

4332.  tâpunà,  tapoter  (d. 
tâpà  a). 

4333.  tâpyi,  tapis  (tapit, 
ou  du  fr.). 

4334.  f  tâpyisà,  tapisser. 

4335.  tâpyisâyâ,  tapisserie 
(tapissaria,  ou  du  fr.). 

4336.  tâpyisèi,  tapissier 
(tapisseir,  et  infl.  fr.). 

4337.  f  tâpyokà,  m.,  tapio- 
ca. 

4338.  tàr,  tard  Qart). 

4339.  tàr  à,  terre  (terra). 

4340.  târàlyâ,  f.,  vaisselle 
en  grosse  faïence  ou  en  terre 
cuite  (*terralha,  d.  terra). 

4341.  târâlyèi,  -\ia,  mar- 
chand de  vaisselle  [générale- 
ment ambulant]  (d.  târàlyâ). 


208  GLOSSAIRE  DU  PA 

4342 .  tarda,  tarder  (tar- 
da?-). 

4343.  târdyivà,  mettre 
en  retard,  attarder  (d.  tar- 
diu). 

4344.  târdyœu,  f.  -yivâ, 
et  [plus  souvent]  -yti^à,  tar- 
dif (tardiu). 

4345.  tardât,  treize  (tre- 

DECl). 

4346 .  târdzé-  lyçgà ,  m . , 
bavard,  prop1  «  treize 
langues  ». 

4347.  târd^yémâ,  treizième 
(tardât,  et  suff.  fr.). 

4348.  târçi,  terrier  (ter- 
reir). 

4349.  f  târjblê,  -â,  ter- 
rible ;  désagréable. 

4350.  tarlyâ,  treille  (tre- 
Iha). 

4351 .  târlyëkà,  retarder, 
amuser. 

4352.  târsâ,  tresse  [de 
paille,  de  jonc...].  Cf.  kâdê- 
nétâ  (tressa) . 

4353.  a)  târsa,  tresser, 
(tressar), 

4354.  3)  tàrsà,  v.  act., 
donner  le  troisième  labour 
[à  la  vigne].  Cf.  prïsedrè, 
byinà  (tersar). 


'OIS  DE  VINZELLES 

4355.  târsèlà,  tortiller  (d. 
tressar). 

4356.  târsênyi,  maigre  (d. 
ter  s  an  a  ?  ou  plutôt  de  trasê). 

4357.  *târs\zâ,ï.,  ancienne 
mesure  de  capacité  pour  les 
liquides,  valant  le  tiers  de  la 
pinte.  Cf.  pyetâ  (terseira). 

4358.  târtâ,  autant  (atre- 
tant). 

4359.  târlâsèeâ,  tout 
autant  (atrétant  s'en  sia). 

4360.  târtâdwilâ,  f.,  nom 
de  plante  [rhinanthus  crisla 
galli]  (variante  du  suivant). 

4361.  târtâltdtf,  f., 
mélampyre  rouge  (d.  tar- 
tan). 

4362.  f  târtyinâ,  tartine. 

4363.  târtyinâ,  tartiner 
(târtyinâ). 

4364.  tàsâ,  tasse  (tassa). 

4365.  tâsà,  tasser  (d.  tas, 
ou  du  fr.). 

4366.  lâsàdây  tassée  \spêcl 
de  vin]  (d.  tassa). 

4367.  *tàlâ,  tante.  Cf. 
tâtâ  et  tâtà  (mot  enfantin  : 
suppose  un  *tatta  à  côté 
de  mamma,  pappa). 

4368.  f  ta  tel  tante.  Cf. 
tàtâ. 

4369.  a)  tâtà,  t.,  tante, 


GLOSSAIRE 

terme    enfantin  (formation 
postérieure  à  tàlâ). 

4370.  \)  tâtà,  v.,  tâter; 
goûter  [qc]  (instar). 

4371.  tàtâ-tyù-dë-pnlâ,  s. 
m.,  touche-à-tout  [prop1  : 
tâte  cul  de  poule] . 

4372.  tàtrê,  f.,  tarte  [aux 
fruits  ou  aux  confitures]. 
Cf.  flâmèj  tofétâ  (tartra,  et 
infl.  fr.). 

4373.  a)  tàtsâ,  f.,  tache 
[d'encre, de  vin, etc.]  (tacha). 

4374.  ,3)  tftag,  f.,  gros 
clou  (tacha). 

4375.  r)t^3  f-,  tache. 

4376.  a)    tâtak,  tacher 
(tachai). 

4377.  f  ftfoA,  tâcher. 

4378.  tâtsâ,  m.,  raisin  à 
jus  très  noir  (d.  tachai). 

4379.  tàvèl\{â,  f.,  montant 
du  char  (d.  tavela  <  ta  bel- 
la). 

4380.  tazei,  tarir  (tarir). 

4381.  f         chier.  Cf. 
kâgà. 

4382.  •ffcfoâ,  f.,  diarrhée; 
m.  et  f.,  le  dernier  né  [d'une 
famille  ou  d'une  couvée, 
d'une  portée]  (chiasse). 

4383.  ter,  f.  ttèaâ,  chien 
(chi,  forme  très  ancienne, 


GÉNÉRAL  209 

qui  fut  importée  de  l'est  : 
cf.  At.  Iing.  277). 

4384.  *icébrê  et  tjqrbè,  f., 
chanvre  (repose  sur  une 
forme  *chirbes  qui  n'est  pas 
phonétique  et  vient  d'une 
autre  région  :  cf.  At.  Iing. 

234)- 

4385.  teelè,  m.,  putois 
(chi  et  tais  <  taxo,  G.). 

4386.  te,  in  ter/,  tiens! 
(te,  de  tenir). 

4387.  tè,  m.,  dos  de  la 
lame  du  couteau  (talh  ;  cf. 
tâlyà). 

4388.  tè,  te  [comph 
direct  et  indirect]  (te). 

4389.  tè,  temps  [beau  ou 
mauvais]  ;  espace  de  temps  ; 
lu  kàtrê  tè,  lesQuatre-Temps 
(temps). 

4390.  f  tebrè.,  timbre- 
poste  ;  sonnette  portative. 

4391.  tètàu  et  ètè-cœu, 
attention  (atenciô,  S.,  et 
confusion  avec  entenciô). 

4392.  y)  tèdrê,  v.,  tendre, 
étendre  [du  linge,  etc.].  Cf. 
ityiblà  (tendere). 

4393.  (3)  tèdrê,  -a,  ten- 
dre [en  parlant  de  la  viande, 
des  fruits, des  pousses  d'arbre, 
etc.]  (teneru). 


210 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


4394.  tèdyjlyâ,  f.  pl., 
lames  de  fer  courbes,  réu- 
nies par  le  bas  et  fixées  dans 
le  haut  par  une  cheville, 
qui  réunissent  le  manche  de 
la  charrue  (itèvâ)  à  l'âge 
(tsâmyi^â  g)  (tendilhas). 

4395.  téd%â,  interj.,  tiens, 
voilà  (té,  d%â). 

4396.  fëd^ë,  teindre  (tin- 
gere;  refait  sur  lesubj.). 

4397.  teklyâ,  f.,  languette 
de  bois  (tingel,  G.,  Mél. 
r$8). 

4398.  teku,  m.,  coin  en 
bois  qu'on  enfonce  dans 
l'araire  entre  Yiièvâ  et  la 
rèlyâ  ;  il  porte  une  protubé- 
rance sur  un  côté  pour 
donner  prise  au  marteau 
quand  on  veut  démonter 
l'araire  (même  rac.  que 
tecola  ?  ou  altération  de 
tacô;  le  mot  est  tâkù  plus  à 
l'est  :  Saint-Etienne-sur- 
Usson,  etc.). 

4399.  f  teïâml,  tellement. 

4400.  ftflt,  tel,  adj.  Cf.  tô. 

4401.  tèlyâ,  f.,  chanvre  à 
filer  [la  plus  grosse  qualité; 
cf.  ilypd,  plô\  (télha  <  ti- 
lia). 

4402.  Utlyà,   m.,  tilleul. 


Cf.  tyilyœU(à.  télh, suff.  -aut). 

4403.  *tènè,  -â,  mince 
(tenue). 

4404.  thjyâ,  f.,  teigne 
(tênhd). 

4405.  tênyi,  tenir  [qc]  ; 
[cela  ne  peut  pas]  tenir  ; 
[se]  tenir  [droit,  =  bien, 
etc.]  (tenir). 

4406.  a)  tfrntê,  m.,  tertre. 
Cf.  turô  (terme). 

4406  bis.  3)  f  térmù,  [venir 
à]  terme. 

4407 .  f  tèstâmâ,  testa- 
ment. 

4408.  tçtâ,  tète  (taftà). 

4409.  fê^,  téter  (tetar). 

4410.  tétâ-nï(â,  f.  et  m., 
mésange  charbonnière 
nef). 

4411.  f  /èM,  tinter. 

4412.  a  m  user  [qqn.] 
pour  le  tenir  éloigné  [de 
qc]  (d.  tentar). 

4413.  tètsà,  f.,  noix  à 
coquille  fine  (sens  métapho- 
rique de  tençha  <C  tïnca  ? 
La  tanche  n'est  pas  connue 
à  Vinzelles). 

4414.  têtu,  téton, mamelle, 
sein  (tetô) . 

4415.  f  tè$inâ,  tétine. 

4416.  f  lètyïvè,  seul1  dans  : 


GLOSSAIRE 

ku>  i  e  tètywe,  c'est  bien  fait 
[propr1  :  c'est  un  chacun, 
îMyii'è  <C  quecuri). 

4417.  tè\à,  f.3  résine  du 
pin  ou  du  sapin.  Cf.  pèd^â 

4418.  77  tt(àr  et  jf&4r, 
tsar  [de  Russie]. 

4419.  tè^ètè,  adv.,  de 
temps  en  temps  {temps  en 
temps). 

4420.  tU,  cri  pour  appeler 
les  porcs  (forme  allongée  et 
diphtonguée  de  té). 

4421.  tïpyâ,  interj.,  tiens  ! 

0'>  tes*)  • 

4422.  a)        tisser  (te/j- 

4423.  p)       Cf.  //^. 

4424.  fà£i,  tisserand  ; 
tïsï$ât  femme  du  tisserand 
(teisseir). 

4425.  tïtei.  Mot  dont  le 
sens  n'est  plus  compris, 
dans  une  formulette  enfan- 
tine qui  accompagne  la 
fabrication  des  sifflets  avec 
des  tiges  de  saule  :  sàbâ, 
sàbâ  dè  tïtèi,  ly  à  pà  d  egâ 
dyët  âlei,  etc.  sève,  sève  de  ?,  ' 
il  n'y  a  pas  d'eau  dans 
l'Allier {*testeir,  d.  testa?). 


GÉNÉRAL  211 

4426.  titêtâ,  L,  petite 
tête  (d .  testa). 

4427.  tïtïzu,  nom  d'oiseau 
[pinson  ?],  d'après  son  cri 
(on.,  et  non  *testeirô,  de 
testa) . 

4428.  tityu,  -uda,  têtu 
{testut). 

4429.  ù%à,  et  ùsè,  taire  ; 
emploi  pronom,  (jaisar  et 
taissér). 

4430.  t$â,  f.,  rangée  de 
ceps  de  vigne  {teira  <<  teri, 
G.). 

4431.  a)  tô,  m.,  grosse 
noix  dont  les  enfants  se 
servent  dans  certains  jeux 
(Cf.  Très.  toc). 

4432.  tô,  adv.,  dans  : 
tô  jà\t  ht,  ainsi  fais-je 
[employé  aux  autres  temps  et 
personnes]  (forme  atone 
de  tal  >  tau,  cf.  tô). 

4433.  tô,  m.  et  f.,  [un] 
tel.  Cf.  télé  et  tô  {tal  y  tau, 
forme  tonique). 

4434.  tô,  f.,  ta,  ton,  ta 
{ton,  ta). 

4435.  tôbâ,  f.,  tombe 
{tomba). 

4436.  tôbà,  tomber; 
raire  [ou  laisser]  tomber 
(*tumb-are,  G.). 


212 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


4437.  tçdrê,  tondre  [les 
brebis,  les  chiens]  (tondre). 

4438.  ftofétâj:,  flan  aux 
cerises  [très  cuit  et  roussi], 
fr.  rég.  «  milliard  »  ou  tôt- 
fait,  tôt-faite. 

4439.  tolâ,  table  (tauïa). 

4440.  tçlyê,  ni.,  gros 
morceau  de  pain.  Cf.  bxir- 
bâ,  eègô  (altération  de  talh, 
s.  v.  de  talhar,  —  et  sufT.  -/). 

4441.  f  tothàtê,  f.,  tomate. 

4442.  topâ,  taupe  (jalpa). 

4443.  /or,    s.    m.,  tort 
[avoir  ==-,  etc.]  ;    adj.,  i. 
ârtâ,  tordu  ;  tôt  hue  [propr1 
«  cou  tordu  »],  grimpereau 
{tort). 

4444.  tôrsè,  tordre  (tor- 
ser). 

4445.  tôrtsâ,  f.,  torchon 
pour  la  vaisselle  (d.  tor- 
char). 

4446.  f  tôrtu,  f.  tortue  ; 
sens  fi  g. 

4447.  /œ,  m.,  tesson 
(forme  altérée  de  test). 

4448.  «)  /(iv/,  tôt.  Mot 
rare  à  l'état  isolé  ;  cf.  bè'cjeu, 
eètepUy  tueètcpu  (tosf). 

4449.  g)  Ai'//,  taon  (*ta- 

BONE  > 

4450.  p)  f£w  [//)],  r«« 


<fr  «  te  »  -f-  «  le  »  [neutre]  : 
tu  dyi^è,  je  te  le  dis  (tel). 

4451.  trSâlyà,  travailler 
(trabalbar,  variante  de  Ire- 
bal  har). 

4452.  trâbâlyèiê,  f.  4{â, 
travailleur  (d.  trabalhar, 
suff.  0/7?) . 

4453.  f  trâbâlyér,  -(fr;ti, 
travailleur.  Plus  usité  que 
le  précédent  (d.  trâbâjyà, 
suff.  fr.). 

4454.  //77/v,  m.,  travail 
(tràbalh  pour  trebalh). 

4455.  trâbulyà  [-ip-\v.  n., 
danser  devant  les  yeux  [en 
parlant  de  tout  ce  qui  peut 
troubler  la  vue|  Ç'trebolhar, 
de  trebolar). 

4456.  trâbulyunà)  fré- 
quentatif du  précédent. 

4457.  trâkçdrè,  dispa- 
raître à  un  tournant;  se  cou- 
cher [en  parlant  du  soleil  | 
(trans-condere). 

4458.  trâkulâ,  f.,  pièce 
de  l'araire,  en  fer,  rectangu- 
laire, avec  une  large  ouver- 
ture au  milieu  pour  laisser 
passer  les  tëdfylyâ,  et  qu'on 
applique  sur  Yitêvâ  pour 
caler  la  tsâvtylyâ  [placée  au- 
dessus],  à  l'aide  d'un  coin 


GLOSSAIRE 

en  bois  (*trascolar,  cf.  M.-L. 
2041). 

4458  bis.   trâkulètâ,  tar- 
gette de  porte  (trâhplâ). 

4459.  trâpà.  Cf.  tâpà  3. 

4460.  tràpyâ,  trappe 
(trappa,  G.,  et  sùff.  -ia, 
récent). 

4461.  tritsâ^.j  xx2.cz  Qras- 
sa). 

4462.  //ùté,  -i,  maigre, 
décharné  ;  pauvre,  misé- 
reux ;  déguenillé  ;  laid. 

4463.  f  tràtsâ,  tranche. 

4464.  \  trâtsà,  trancher; 
si  =,  se  cailler,  se  tour- 
ner [en  parlant  du  lait]. 

4465.  7  trcVyilê,  -â,  tran- 
quille. 

4466.  7  trâvàr  [h  — ],  au 
travers  ;  dè  =,  de  travers  ; 
77  m.,  travers,  défaut. 

4467.  trâvàrsâ,ï.,  chemin 
de  traverse  ;  traverse  en  bois? 
vent  d'ouest  [qui  traverse 
la  vallée  de  l'Allier]  (tra 
versa). 

4468.  trâvârsà,  traverser 
(traversât,  ou  du  fr.). 

4469.  trâvârsl(â,  f.,  tra- 
versin du  lit  (traverseira). 

4470.  trâvé,   m.,  ruelle 


GÉNÉRAL  213 

(travers,  avec  chute  de  r 
devant  s  ;  cf.  vé  <  vers). 

4471.  tri,  trait  [de  l'atte- 
lage] (trait  <  tractu). 

4472.  7  trèbâlà,  trim- 
baler ;  emmener  de  côté  et 
d'autre  ;  emploi  pronom. 

4473.  irèbâlâ^u,  f.,  action 
de  trimbaler,  ou  de  se  trim- 
baler. 

4474.  7  trèfle,  m.,  trèfle. 
Cf.  trulètâ. 

4475.  a)  trèi,  trois  (très). 

4476.  ,3)  trèi,  m.,  lutrin 
(dégluti nation   de  letri  < 

LECTRINU,  SS.). 

4477.  7  train  «m 
populaire     de  bruit, 

tapage;  train  [de  chemin  de 
fer]. 

4478.  7  trèkà,  trinquer. 

4479.  trèhiné.  Cf.  tyè- 
kuné. 

4480.  trêpà,  tremper  [la 
soupe,  du  linge,  etc.] 
(temprar  >>  trempât,  avec 
infî.  fr.). 

4481.  tretâ,  trente  (tr en- 
la). 

4482.  tretènà,  trentaine  ; 
[avoir  la]  =  (trentena). 

4483.  trètyémâ,  trentième 
(d.  trenta,  suff.  fr.). 


214 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


4484.  trèvà,  fréquenter 
(trevar). 

4485.  f  trê^ôr,  trésor; 
fig.  :  kêlâ  fçnâ,  kw  i  ê  trésor, 
cette  femme,  c'est  un  tré- 
sor; sens  ironique. 

4486.  treiè,  lancer,  jeter 
[une  pierre]  (traire). 

4487.  f  tribunâ,  f.,  tri- 
bune de  l'église. 

4488.  f  tributsà,  trébu- 
cher. 

4489.  f  trikutà,  tricoter. 

4490.  trihitœrzâ,  trico- 
teuse (tribut  a). 

4491.  trînà  [~è~],  act., 
traîner  [qc.];  traîner  [en 
longueur];  [objets  qui]  traî- 
nent (tr  dinar). 

4492.  trînàdâ,  f.,  traînée, 
fille  des  rues  (trînà,  et  infl. 
fr.). 

4493.  trjpâ,  f.,  tripe; 
boyaux  de  corps,  sens  iro- 
nique (tripa). 

4494.  f  tripàlyâ,  f.,  tri- 
paille,  amas  d'entrailles  d'a- 
nimaux. 

4495.  f  triputà,  tripoter. 

4496.  f  triputà d^è,  tripo- 
tage. 

4497.  f  tristâmè,  triste- 
ment. 


4498.  f  tristê,  -a,  triste. 

4499.  f  trïtà,  [bienou  mal] 
traiter. 

4500.  *trité,  m.,  que- 
nouillée  de  laine. 

4501.  tritsà,  tricher  au  jeu 
(trichar). 

4502.  trlts$è,  tricheur 
(trichaire). 

4503.  /j*  fritfw,  tous,  subst., 
(déjà  très  lotit  en  1477, 
Morph.  253). 

4504.  £r/)'Â,  éplucher  [des 
haricots]  (triar). 

4505.  et  [plus 
rare]  /rz^Â,  piler,  broyer 
[du  sel]  (*tritiare  >>  tri- 
iar). 

4506.  a)  trop  ; 
beaucoup  (trop,  <  G. 
thorp  ?). 

4507.  g)  fro,  s.  m.  :  ê 
trô  dé  \kuté\  un  mauvais 
[couteau]  (tros). 

4508.  y)  K  conjec- 
ture pour  :  tôk,  jusqu'à  (?), 
dans  une  vieille  prière,  Phon. 
134,  n.  6  (troque). 

4509.  trôpà,  tromper 
(trompât). 

4510.  Irôpd,  f.,  trompe, 
cor  (trompa  <C  trumpa, 
G.). 


GLOSSAIRE 

4511.  f  trôpér,  -œr^â, 
trompeur,   subst .  et  adj. 

4512.  irôpétâ,  f., trompette 
[instrument]  ;  *  =  [musi- 
cien] :  kw  i  e  bô  tsâvô  dè 
trôpêtâ,  c'est  un  bon  cheval 
de  trompette  [en  parlant 
d'une  personne  active]  (trom- 
peta). 

4513.  trôpètà,  jouer  de  la 
trompe  ou  de  la  trompette 
(trôpêtâ). 

4514.  trôtâ-t€è,  m.,  trot- 
tin  [propr1  «  trotte-chien  »]. 

4515.  tréj  m.,  pressoir 
(tràlh). 

4516.  trœd^â,  truie  (trà- 
ja). 

4517.  trœflâ,  f.,  pomme 
de  terre  (de  l'it.  tartuffola, 
influencé  par  «  truffe  »  : 
cf.  At.  ling.  1057,  et  Léo 
Spitzer,  Wœrïer  und  Sachen, 

IV,  155-6). 

4518.  trubà,  trouver  (tro- 
bar). 

4519.  7  trublà,  troubler. 

4520.  trifpâ,  troupe, 
quantité  [de  |  gens •< 

TRÔPPA  G.  ?) 

4521.  trufl\ia.  f.,  champ 
de  pommes  de  terre  (d. 
trœflâ). 


GÉNÉRAL  2 I 5 

4522.  irijlâ,  f.,  brique 
de  carrelage  (altération  de 
teula). 

4523.  trîïlè,  m.,  tuile  du 
toit    (altération  de  teuie). 

4523  bis.  trùljlâ,  tuilerie 
(trtilè). 

4524.  trttlètâ,  f.,  nom  de 
plante  [patte  d'alouette 
jaune]  (d.    treule  <  *tri- 

FOLU). 

4525.  -j-  trùuyu,  m., 
entamure  (trognon). 

4526.  trutsà,  trouer  ; 
percer  (trauchar). 

4527.  7  trwâjémâ,  troi- 
sième. 

4528.  7  triuélâ,  truelle. 

4529.  7  trïvitè,  f.,  truite. 

4530.  tsà,  f.  tsàtâ,  chat  ; 
dçwà  â  la  tsàtâ  bôrlyâ,  m.  à 
m.  «  jouer  à  la  chatte 
borgne  »,  être  dans  l'obscu- 
rité (chat). 

4531.  a)    tsà,  champ 

(CAMPU). 

4532.  $)  Isa,  chant  (d. 
chantar). 

4533.  tsâbà,  achever, 
finir  ;  se  tsâbà,  agoniser 
(achabar). 

4534.  tsâbà,  jambe  ;  tsâbà 
du  si\lè,  «  jambes  du  soleil  » 


2  lé  GLOSSAIRE  DU  PA 

[rayons  passant  entre  les 
nuages]  (chamba). 

4535.  tsâbàlyâ,  f.,  achè- 
vement, fin  (tsâbà). 

4536.  tsâbàlyâ,  î.9  jarre- 
tière; intestin  grêle  des 
mammifères  (chamba-lia  [de 
liarj). 

4537.  tsàbâlyà,  entourer 
d'une  jarretière  (tsâbàlyâ). 

4538.  *tsâbônâ,  cabane 
(capanna). 

4539.  tsàbrà,  chèvre  ;  sau- 
terelle verte  sans  ailes  pour- 
vue de  frottoirs  sur  le  dos, 
parfois  toute  espèce  de  saute- 
relle, cf.  sutâfyélâ  ;  berce, 
ombellifêre;  dâlyikà  kumâ  nâ 
tsàbrà,  délicat  [pour  la  nour- 
riture] comme  une  chèvre 
(capra  >  chabra). 

4539  bis.  tsàbrà,  chambre 
(chambra). 

4540.  tsâbrçi,  chevreau 
(chabrit). 

4541 .  tsàbrchçi,  -i^à, 
chevrier  (*chàbrelheir ,de  cha- 
brèl). 

4542.  tsâbu,  -iidâ,  ad]., 
qui  a  le  front  bas  (*cap- 
utu). 

4543.  isâbyj,  m.,  chevet  ; 


US  DE  V1NZELLES 

coussin  de  tête  (*chàbit% 
pour  chabct^  <<  capitiu). 

4544.  tsâdâlï{â[itelâ  =], 
[bûche]  de  Noël  (d.  tsâlâdâ, 
par  métathèse  des  groupes 
âl-âd). 

4545.  f  tsâdâlyé,  chande- 
lier. 

4546.  tsâdè,  m.,  verrou 
(*chàdalh,  de  chadaula  par 
changement  de  finale). 

4546  bis.  tsàdélur  [lâ  =], 
la  Chandeleur  (Chandelor). 

4547.  tsâdènâ,  f.,  grosse 
chaîne  [du  char,  etc.].  Cf. 
ts'lnâ  (chadena). 

4548.  tsâdènâ,  mettre  une 
chaîne  (tsâdènâ). 

4549.  tsâdïiâ,  chaise  à 
dossier;  chaire  de  l'église. 
Cf.  sélâ  (chadcira). 

4550.  tsàdyàlà,  chandelle 
(candëla). 

4551.  tsâdfà,  changer 
(chanjàr  <  cambiare,  t.). 

4552.  tsàd^âmè,  change- 
ment (chanjament). 

4553.  tsàhè,  -â,  chaque 
(chasquc,  Morph.  23,  98). 

4554.  tsàkuyo,  écureuil 
(chai -esc  11  viol  ;  le  mot  a  été 
influencé  par  ccrrc,  et  -aut 
s'est  substitué  à  -ol). 


GLOSSAIRE 

4555.  tsàlàdà,  Noël  (cba~ 
lendas  ;  à  <C  en  prouve  que 
le  mot  est  venu  par  la  région  , 
issoirienne;   il  a  remplacé 
nâdo). 

4556.  tsàlê,  m.,  lampe 
portative  à  huile,  munie 
d'un  crochet  pour  la  sus- 
pendre. Les  modèles  les 
plus  anciens  étaient  en 
cuivre,  les  derniers  en  fer  ; 
c'est  le  type  de  lampe  le 
plus  ancien.  Cf.  iklyè%è, 
Itlpà..  Loc.  :  gurmâ  hum  c 
tsali  (chalelh  <  caliculu). 

4557.  tsâlur,  f.,  chaleur 
(calore). 

4558.  tsâmâià,  m.,  objet 
encombrant  (* chaîna  rat,  d. 

*CAMARARE  pour  CAMERA RE, 

R.  XXXIX,  209  ;  le  mot 
signifie  «  grenier  »  aux 
Martres-de-Veyre). 

4559.  tsâmyi,  chemin  ; 
—  dè  si  d^ctkè,  voie  lactée  ; 
Y=  dè  fàr,  chemin  de  fer 
(chaini  <C   Cammïnu,  C). 

4560.  tsâmyinà,  cheminer 
(chàminar). 

4561.  \  tsâniyinéya,  che- 
minée. 

4562.  2)    lsâmxi~â,  f. 


GÉNÉRAL  217 

chemise  (chamisa  <C  camisia, 
C). 

4563.  jâ)  tsâmjixâ,  f.,  âge 
de  l'araire  (*cambica,  C. 
[Bull,  de  la  Société  des  Par  1er  s 
de  France,  n°  4-5,  p.  107- 
io8,etM.-L.  1 541],  influencé 
par  chamisa). 

4564.  tsanâ,  f.  pl.,  fleurs 
du  vin,  fr.  rég.  «  chanes  »  ; 
/  ésè  dyl  là  tsanâ,  être  dans 
l'embarras  (f.  pl.  de  canu). 

4565.  tsânâbï^â,  chène- 
vière  (chanabcira,  d.*CANAPU 
pour  cannabe)  . 

4566.  tsànàlm,  chènevis 
(chanabo). 

4567.  tsânélâ,  cannelle  de 
tonneau  ;  bobine  de  tisse- 
rand (chanèia,   d.  canna). 

4568.  tsânèîà,  briller  [en 
parlant  des  yeux  quand  on 
est  enrhumé]  (d.  chanèia  : 
le  sens  primitif  devait  être 
«  couler  »). 

4569.  tsànô,  f.,  chéneau, 
spécial1  tuyau  terminal  de  la 
gouttière,  en  saillie  hors  du 
toit  ou   du  mur  (chanaï). 

4570.  tsâijxi,  -inà,  [fruitj 
sur  (chani,  d.  cane). 

4571.  Isânyilyà,  chenille 
(canïcula). 


218 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


4572.  tsàpâ,  chape,  mot 
rare  ;  màd^ayâ  là  Iscipâ  dê  n 
ivékê,  il  mangerait  la  chape 
d'un  évêque  [en  parlant  de 
qqn.  de  très  hardi]  (chapa). 
Cf.  kàpâ. 

4573.  tsàpânyô,  champi- 
gnon (champanhol,  M.-L. 
1  5  57)- 

4574.  tsâpé,  chapeau  (cap- 

PELLU). 

4575.  tsâpélâ,  chapelle 
(cappella). 

4576.  tsâpèlàdâ,  f.,  sorte 
d'anneau  semi-circulaire, 
en  bois,  qui  sert  à  rattacher 
les  deux  parties  du  fléau.  Cf. 
by,rdâ}  iflâd^é,  ità-dèsu,  nér. 
(d.  chapel). 

4577.  tsâpêlè,  chapelet 
(chapelet). 

4578.  tsâpulà,  tailler  la 
vigne  (cha polar  <  *cappu- 
lare,  doublet  morph.  de 
chaplar.  Cf.  tsâpyà). 

4579.  tsâpulà,  faire  des 
copeaux  (chapu^ar). 

4580.  Isâpyà,  tailler  du 
bois;  couper  en  menus  mor- 
ceaux (*chapleiar,  de  chap- 
lar). 

4581.  Isilpyddvi,  endroit 


où  on  charpente  (d.  tsâ- 
pyà). 

4582.  tsâpyisn,  rabâcheur 
(d.  champ is  ?). 

4583.  a)  tsàr,  m.,  char 
agricole,  cf.  dyulyâ,  d%u, 
hôsyfyâ,  krœu,  lyègâ,  tnèkâ- 
nyikâ,  pâlira,  putu,  rôda, 
tsârdéla,  tsârdèlu,  tyiniu  ; 
lêgrâ  tsàr,  la  Grande  Ourse 
(char  <  carru,  C). 

4584.  ,3)  *tsàr.,  f.,  chair, 
viande.  Cf.  vyàdâ  (chant). 

4585.  y)  tsàr,  f.,  ts$(â} 
cher  (char  <  caru).  - 

4586.  tsâràklyâ,  f.,  éclat 
de  bois  (*charrascla  [cf.  cat. 
carrasca\à.  carr-,  C,  M. 
L.  1716). 

4587.  tsârâsu,  m.,  chicot 
de  dent  (charrassô,  rac.  du 
précédent). 

4588 .  tsârbu,  charbon 
(carbone).  Il  y  a  des  mines 
de  charbon  à  Brassac. 

4589.  f  tsarbunà,  char- 
bonner  [en  parlant  d'une 
mèche  de  lampe]. 

4590.  tsàrbunèi,  charbon- 
nier (d.  carbone). 

4591.  tsàrdd,  f.,  chardon 
à  foulon.  Cf.  itsdrpà,  tsârdu, 


GLOSSAIRE 

tsusêdâ  ;  étrille  (charda  <C 

C  ARDU  A). 

4592.  tsârdà,  carder 
(chardar). 

4593.  t  tsârdélâ,  f.,  ridelle 
du  char  (djar  +  ri  delà  ?). 
Même  forme  à  Saint-Yrieix 
(Creuse)1.  Cf.  ridélâ. 

4594.  tsârdêlu,  m.,  un  des 
montants  verticaux  du  char 
plantés  dans  les  ridelles  ;  cf. 
tsàr  y.,  (d .  tsârdélâ). 

4595.  tsârdèfy,  cardeur 
(tsânlà). 

4596.  tsârduj  m.,  bardane. 
Cf.  lsàrdâ(chardo). 

4597.  fsàrd-â,  f.,  charge  ; 
grande  «  bachole  »  [cf.  /w- 
/joM]  Qsârd^à). 

4598.  Isârd~à,  charger 
(charjaf). 

4599.  tsârd^âmèj  charge- 
ment (tsârd%à). 

4600.  tafr&J,  charrette 
(charrètd). 

4601.  tsârêtàdâ,  charretée 
{tsârèta). 

4602.  tsârètei,  charretier; 
foi  m    ë    —,  jurer 

comme  un  charretier  (d. 
tsârètâ). 


GÉNÉRAL  219 

4603.  tsâr\lâ,î.,  cour  de 
maison  ;  rue  de  village,  cf. 
ryiùâ  (charreira). 

4604.  tsârlè,  chardonneret 
(*chardelet,  d.  carduële  > 
*cardellu;  cf.  prov.  mod. 
cardelino). 

4605.  tsar  Iota,  échalotte 
(altération  d'eschalonha,  Gill. 

2  5)- 

4606.  tsârnâsei,  carnas- 
sier, bête  de  proie  (charnas- 
seir). 

4607 .  tsârnei,  cellier  {char- 
neir). 

4608.  tsàrriija,  charnière. 
Cf.  pâ~ênâ  (charnel  ra  <C  car- 
dinaria). 

4609.  tsârnu,  -u%âf  char- 
nu; Inidé  —,  duodénum  des 
mammifères.  Cf.  kâld,sâpâip 
(charnos). 

4610 .  tsârnyigà,  m . , 
petit  morceau  de  chair  qui 
sort  [de  la  gencive,  etc.] 
(charn  -f-  suff.  Pour  le 
thème  -/ç-,  cf.  hu\jigà, 
fulyigâ,  mulyigo) . 

4611.  tsârpètà,  charpenter 
(charpentar,  ou  du  fr.). 


1.  Communication  de  M.   A.  Thomas. 


220 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


4612.  f  tsârpetâ,  char- 
pente. 

4613.  tsârpètèi,  charpentier, 
menuisier  (charpenteir). 

4614.  isârpyilyâ,  f.,  copeau 
(de  *charpilhar,  d.  charpir). 

4615.  tsârtsà,  chercher 
[p.  ex.  aller  chercher  des  vio- 
lettes dans  les  bois  ;  cher- 
cher sa  clef  qu'on  a  perdue. 
Cf.  2070]  (cerchar,  et  assim. 
du  s  [c]  au  ts). 

4616.  tsârivçi,  m.,  cam- 
bouis (*charrôlh,  d.  char  < 

CARRU). 

461 7 .  tsàsà,  chasse  [action 
de  chasser]  ;  chasse  |  gardée]  ; 
produit  de  la  chasse  (chassa). 

4618.  tsâsà,  chasser  [les 
bètes  sauvages];  faire  fuir; 
mettre  dehors  (chassar  <C 
captiare). 

4619.  f  tsàsà,  chance, 
spéc*  bonne  chance. 

4620.  "tsâs&â,  f.,  dot 
qu'on  donnait  autrefois  au 
fils  ou  à  la  fille  comme  part 
d'héritage  (cancere,  Mél. 

47)- 

4621.  "tsâsèjjfi,  doter  par 
avancement  d'hoirie  (tsàsf- 

là). 

4622.  f  tsâsœr,  chasseur. 


4623.  a)  tsâsu,  f.,  chan- 
son (chansô). 

4624.  f  tsâsu,  -ïi~a, 
chanceux  (suff.  refait). 

4625.  tsâtà,  f.,  f.  de  tsà; 
chaton  de  noisetier,  etc.  (Cf. 
tsà). 

4626.  tsâtà,  acheter  (achap- 
tar). 

4627.  tsâtà,  chanter;  dé- 
signe le  chant  de  la  poule 
qui  vient  de  pondre,  cf. 
kriyàlà,  klyusà  ;  tsâtà  lè  d%è, 
«  chanter  le  coq  »  [en  par- 
lant des  poules]  est  consi- 
déré comme  signe  de  mal- 
heur et  a  pour  résultat  de 
faire  tuer  la  poule  (chantar). 

4628.  tsâtànyâ,  châtaigne 
pelée.  Cf.  mârô  (chastanha). 

4629.  tsâtâuyu,  porcs  du 
Bourbonnais  (d.  chastanha). 

4630.  tsàtâié,  -élâ,  qui 
chantonne  souvent  (tsâtà). 

4631.  tsàté,  château  (chas- 
tel). 

4632.  tsàté,  chanteau  [de 
pain  |  (chantêl). 

4633.  tsàïe~e,  chanteur 
(tsâtà). 

4634.  f  tsâtér,  -àr{â, 
chanteur  (refait  d'après  le 
fr.). 


GLOSSAIRE 

4635.  tsâtrà,  châtrer 
(cbastrar). 

4636.  tsâtûnà,  chantonner 
(d.  tsâtà,  ou  du  fr.). 

4637.  tsâtiïnizâ,  même 
sens  que  bxid~âll~â,  qui  est 
plus  usité  (d.  chat). 

4638.  tsâtyilyâ,  f-,  éclat 
de  bois  (d.  tsàtâ). 

4639.  tsâtx-wè,  -ymiâ,  cha- 
cun (chascitn,  cf.  tsàhf). 

4640.  taW,  creuser, 
fouir,  [gén1  en  parlant  d'une 
bête];  pousser  à  dire 
qc.  (cavare). 

4641.  Usâvâlu,  petit  che- 
val [dans  une  chanson  en- 
fantine] (d.  chavaï). 

4642.  tsâvânyâ,  m.,  chat- 
huant,  hibou,  grand-duc. 
(*chavanhol,  d.  chavana.  Cf. 
tsibitâ). 

4643.  /j&tf,  cheval.  Cf. 
kâvàlâ  {chavaï). 

4644.  isâvyilyâ,  f.,  che- 
ville de  bois.  Cf.  à^âvyilyâ 
(chavilha). 

4645.  tsâvfilyà,  cheviller 
(isâvyilyâ) . 

4646.  tsâ^â,  f.,  cage  à 
fromages  (d.  caseu). 

4647.  /^(i,  masure  en 
ruines  (chasal,  d.  casa). 


GÉNÉRAL  221 

4648.  tafe  -ètâ,  [mar- 
chand] qui  fait  des  prix  trop 
élevés  (d.  char  <  caru). 

4649.  tsâfypnyâ,  charogne, 
[spéc1  comme  terme  d'inju- 
re] (charonha). 

4650.  y  tsâzuyâ,  charrue. 
.  earu^a,  a%$%t. 

4651.  f  /.sr,  chez. 

4652.  fj#a  m.,  molaire 
(c/mt/j  <C  caps  a  ;  èz,  au  lieu 
de  è  <  az,  est  obscur). 

4653.  tsenè,  chêne  (re- 
monte à  *  chaîne  <C  *chasne 
<  *cassanu  C,  plutôt 
qu'à  *chaisne  <C  *caxinu 
comme  en  fr.  Cf.  tsâsànyâ, 
Gloss.  onom.). 

4654.  f  tshiâ,  petite  chaî- 
ne [de  montre,  etc.].  Cf. 
tsâdènâ. 

4655.  f  tsttyjfè,  -ivâ,  ché- 
tif,  malingre. 

4656.  y.)  tsô,  f.,  chaux 
(calce). 

4657.  g)  tsô,  f.,  plateau. 
Mot  rare  qui  vient  de  la  rive 
gauche  de  l'Allier  [la  tsô  du 
Broc,  etc.]  (calme,  C.  ?). 
Cf.  Gloss.,  onom.  173. 

4658.  v)  tsô,  f.  tsôdâ, 
chaud. 

4659.  tsqfâ,  t.,  chauffage, 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


222 

au  sens  concret  [avoir  du 
chauffage  pour  l'hiver]  (tsù- 

fà). 

4660.  tsofur,  chaufour 
[terra  Calcis  Fùrnum,  près 
d'Eglise- Neuve- des -Liards, 
Cart.    553,  etc.]    (tsô  a, 
fur). 

4661.  tsofurnei,  chaufour- 
nier (tsofur). 

4662.  tsokœu,  [bois]  ver- 
moulu (chau  <C  cavu  et 
coït.  Cf.  Mich.  tseucut,  [lé- 
gumes] conservés  l'hiver  et 
devenus  filandreux). 

4663.  tsôlyê,  chou  (chaul 
+  suff.  -ri  ;  cf.  pèjè). 

4664.  tsomâ,  friche  (for- 
me f .  de  chalm  <C  calme, 
cf.  tsb  ,3) . 

4665.  tsomè,  m.,  chaume 

(CALAMU). 

4666.  tsosâ,  f.,  bas  [de 
laine  ou  de  coton]  ;  partie 
inférieure  et  élargie  de  l'âge 
[tsâmyiiâ]  de  l'araire,  qui 
est  perforée  pour  laisser 
passer  Yilèvâ  (calcea). 

4667.  tso\ây  f.,  chose 
(chausa) . 

4668.  tsfaè,  m.,  chose  : 
è  pêtyi  tsù^ê,  une  petite  chose 


(forme  masculinisée  du  pré- 
cédent) . 

4669.  -j-  tsukà,  choquer, 
ginx  au  sens  fig.  :  froisser, 
mécontenter;  emploi  pro- 
nom. 

4670.  tsukà\é,  -élâ,  suscep- 
tible, qui  se  choque  facile- 
ment (tsukà). 

4671.  isubrè,  contenir 
(chaber  ;  inf.  refait  d'après  le 
prétérit  et  le  futur,  cf.  su- 
brè). 

4672.  tsueèdâ,  f.,  cirse, 
chardon  aux  ânes  (chaussi- 
da). 

4672  bis.  tsucèriei,  chau- 
fournier, fr.  rég.  «  chau- 
nier  »  (chaucineir). 

4673.  tsudè,  -ètâ,  un  peu 
chaud,  tiède  (chaudet). 

4674.  tsijdrè,  falloir  (cim- 
ier;  inf.   refait  sur  le  fut. 

4675.  tsàfâ,  chauffer 
(chaufar). 

4676.  Isujê,  choisir  (chan~ 
sir  <  KAUSJAN,  G.). 

4677.  tsuprè,  m.,  sainfoin, 
fr.  rég.  «  chapre  »  ;  =  bâ- 
tàr,  aigremoine.  (Les  formes 
tsèprè  [Martres-de-  Veyre], 
tsàprê  [région  de  Clermont] 
semblent  postuler  un  type 


GLOSSAIRE 

*charpre,  devenu  d'une  part 
tsàpre  ou  tsèprè  par  amuïsse- 
ment  de  r,  de  l'autre  *chal- 
pre  >-  *chaupre  par  dissimila- 
tion  en  /  du  premier  r  : 
tsijprê  représenterait  *chau- 
pret .  Cf.  Rolland,  Flore  po- 
pulaire, v°  «  sainfoin  »). 

4678.  tsupyi,  fouler  aux 
pieds  (*chaupir,  Ess.  148). 

4679.  7  isupyinâ,  chopine 
[ancienne  mesure  valant 
1  2  litre  environ];  spéct  cho- 
pine de  vin,  boire  une  cho- 
pine. 

4680.  tsûrà,  échauffer  par 
la  chaleur  du  corps  [en  ser- 
rant quelqu'un  de  près  ou  en 
se  mettant  à  côté  de  lui]  ; 
s'emploie  en  parlant  des  ani- 
maux ;  mettre  en  chaleur. 
Emploi  pronom.  :  s'échauffer; 
se  mettre  en  chaleur;  pas- 
sif, être  en  chaleur  (forme 
contractée  de  *chalorar,  d. 
chai or). 

4681.  tsusà,    chausser  ; 
emploi  pronom,  (chaussar). 

4682.  f  tsnsètâ,  chausset- 
te. Les  hommes  portaient 
des  bas  l'hiver,  et  mar- 
chaient nu-pieds  [dans  les 
sabots]  l'été. 


GÉNÉRAL  22  3 

4683.7  ts iïsu~â, chaussure. 

4684.  tsïi'itâ,  chouette  ; 
metœr  hf,mâ  nâ  tsibitâ,  men- 
teur comme  une  chouette 
(Semble  emprunté  au  fr.  ; 
cf.  tsâvânyo). 

4685.  tu  et  tiï[t],  f.  tûtâ, 
tout.  Cf.  Morph.  89  et  sqs. 

(tôt). 

4686.  f  tod&r.  Cf.  tit- 
affila. 

4687.  7  Uijâ,  touffe  [de 
cheveux,  de  poils].  Cf.  d%à. 

4688.  tupyi3  m.,  f.,  per- 
sonne sourde  (jopi,  pot). 

4689.  7  iupxiyâ,  toupie. 

4690.  y.)  hir,  m.,  *rouet  à 
filer  ;  ancien  tour  des  hos- 
pices ;  le  tour  d'un  objet, 
d'un  endroit;  faire  le  tour; 
tour  de  clef,  tour  de  roue  ; 
7  faire  un  tour,  une  prome- 
nade; à  son  tour;  fig.  f 
[jouer  un]  tour  (tôrn). 

4691.  ,3)  tur,  f.,  tour  [de 
l'église,  du  château]  Qôr). 

4692.  tursè,  -èdâ,  tordu  ; 
contrefait  (p.p.  târsè). 

4693.  turlyà,  pressurer, 
passer  au  pressoir  (irolbar). 

4694.  t-urhii,  torchon 
pour  essuyer  la  marmite. 


224 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


Cf.  tôrtsâ,  turtsu,  tiuàlyâ, 
twâlyu  (d.  trolhar). 

4695.  turlyunà,  passer  le 
torchon  dans  la  marmite  ; 
salir,  gâcher  (turlyu). 

4696.  turmè,  tourment 
{forment). 

4697 .  turmètà,  tourmenter 
(tormentar). 

4698.  turniètu,  -ij^à,  [en- 
fant] insupportable  (turmë- 

ià). 

4699.  turnà,  v.  n.,  re- 
tourner, revenir;  act.  rame- 
ner, remettre,  rendre.  De- 
vant un  verbe,  sert  d'auxi- 
liaire en  jouant  le  rôle  du 
préfixe  «  re-  »  :  turnà  but  à, 
remettre  ;  turnà  tâpà,  rattra- 
per, etc.  (tornar). 

4700.  turb,  m.,  tertre 
(*torral  et  non  toraï). 

4701.  turpé,  troupeau; 
fi  g.  :  è  turpé  de  kô,  un  grand 
nombre  de  fois  (tropèl,  d. 

THORP-G.  ?). 

4702.  *tur sà , t ro u sser( / ros- 
sar). 

4703.  *J*  tursô,  trousseau 
|  de  mariée]. 

4704.  turtâ,  tourte;  spécx 
pain  bis  [qui  est  cuit  en 
tourtes].  Cf.  myjtsa  (lôrta). 


4705.  turtà[irô-\  trotter; 
bouillir  (jrotar). 

4706.  turtei,  trotteur  ; 
trottin  (turtà). 

4707.  turtsà,  torcher  (for- 
char)  . 

4708.  turtsu,  torchon  or- 
dinaire. Cf.  turlyu  {tor- 
ché). 

4709.  tîirtûlyà,  bouillir  à 
gros  bouillons  (d.  turtà). 

4710.  turtûltlâ,  tourte- 
relle (d.  tortora). 

4711.  tiirtyilyà\blàdè=\ 
maïs,  «  blé  de  Turquie  » 
(altération  de  Torquia,  infl. 
tortilhar  :  cf.  Worter  und 
Sachen,  1912,  136). 

4712.  turtyilyà,  tortiller 
(tortilhar). 

4713.  tÛ£êf  tousser  (tos- 
sir). 

4714.  tiUênâ,  f.,  toux 
(*tossina,  d.  tossir). 

4715.  tu-cênà,  toussoter, 
parfois  tousser  (*tossinar,  d. 
tossir). 

4716.  tmènàdâ,  f.,  action 
de  tousser  ;  quinte  de  toux 
(tïietnà). 

4717.  tueêtœu,  aussitôt 
(tost  si  tost). 

4718.  ttohtflà  et  *tm!{ur, 


GLOSSAIRE 

toujours  (tôt  jorn,  avec  finale 
féminine.  Cf.  Gill.  116). 

4719.  tàlà  [se  =],  s'atta- 
bler (atàular). 

4720.  tiiîàdâ,  tablée  [de 
gens]  (taulada). 

4721.  tûltiâ,  petite  table 
(tauleta). 

4722.  t  tûlyipâj.,  tulipe. 

4723.  fttttà,  tonner  (to- 
xare). 

4724.  j#n2,  tonnelle,  //-. 
rêg.  «  tonne  »  (fdwa  <C  "TON- 
NA, C.?). 

4725.  tûnàdâ,  f.,  coup  de 
tonnerre  (tuna). 

4726.  y  tûnàrê,  tonnerre. 

4727.  tufnlà,  m.,  taupi- 
nière (talpa,  suff.  -eir-ati). 

4728.  ^rfe,  m.,  petits 
échalas  cassés  (de  trucar,  M., 
ou  de  Turc?). 

4729.  tusê[lâ—],  la  Tous- 
saint (/o^  saintx). 

4730.  f  tf*4/2  et  fti/î; 
tout  à  fait. 

4731.  f   tafcn*,  tuteur; 
support  pour  les  plantes. 

4732.  tutsà,  toucher  (tâ- 
chât <  *tùkk-are,  G.  ?). 

4733.  Itïtûnà,  lambiner 
(cf.  Très,  toustouna). 


GÉNÉRAL  22  5 

4734.  tiïtnnâ,  m.,  f.,  lam- 
bin (tutiïna). 

4735.  tavela,  lisière  d'un 
champ.  (Cf.  tavela  et  Très. 
tanvero). 

4736.  -j-  tuyô,  tuyau. 

4737.  tù%ii, imbécile,  lour- 
daud (*taurô,  d.  taur). 

4738.  f  twâletâ,  [faire  sa] 
toilette;  [une  belle]  toilette. 

4739.  twàlyâ,  f.,  grand 
linge,  mot  rare  (toalha  < 

THWAHLIA,  G.). 

4740.  twâlya,  linge  | géné- 
ralement pour  couvrir  un 
panier]  (toalho). 

4741.  y  twfoâ,  f.,  *toise 
[ancienne  mesure  de  lon- 
gueur] ;  [passer  sous  la]  toi- 
se, en  parlant  des  conscrits. 

4742.  twifà,  -odâ,  sot, 
bête  (type  *tôiraut  —  ?) . 

4743 .  tyàlâ,  toile  (tëla). 

4744.  tyâJà,  atteler  (ate- 
lar,  d.  télu,  forme  toni- 
que, cf.  43 12). 

4745.  tyâtyà,  m.,  espèce 
de  grive  (on.). 

4746  f  tyèbârlà,  faire  du 
tapage  (trimbaler). 

4747.  tyèbarlad\ê,  tapage; 
charivari  qu'on  fait  à  un 


226 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


veuf  ou  une  veuve  qui  se 
remarie  (tyëbârlà). 

4748.  f  iyjiè,  -à,  tiède. 
Cf.  tsfidè. 

4749.  tyëdênà,  tinter  (d. 
*iindar  <  *tinnitare). 

4750.  tyejémâ,  quinzième 
(d.  tyè^ê,  et  sufï.  fr.). 

4751.  tyèkèiiâ,  f.  patte  de 
poule  [plante]  (semble  un 
sens  métaphorique  de  *qniu- 
taina,  avec  métathèse  de  k- 
t  ;  cf.  Très,  quintaino). 

4752.  tyehiné  et  irëkuné, 
m.,  personne  toute  petite. 

4753.  f  tyér,  [le]  tiers. 

4754.  2)  tyîto,  quintal 
(quintal). 

4755.  g)  troglodyte 
[oiseau]. 

4756.  tyè^ê,  quinze  (quin- 

4757.  tyè^ênâ,  quinzaine 
(quin^ena). 

4758.  tyëiênàdâ,  période 
d'une  quinzaine  de  jours  (d. 
£yê%ênâ). 

•  4760.  a)  /y*.  Cf. 

4761.  g)  /)V,  :  /y/ 
pmèhlèl  [es]t-il  possible  ! 

4762.  tige  (///V). 

4763.  / y/7t-<7, quelque  chose 
(*t]iiiroui ,  Morph.  92). 


4764.  f  quille  [à 

jouer]  ;  màd~â\â  lè  $à  é  là 
tyilyà,  il  mangerait  le  sac 
et  les  quilles  [en  parlant  d'un 
prodigue]. 

4765.  y  ixilydlè,  m.,  til- 
leul [arbre;  tisane].  Cf.  fé- 

4766.  $inWj  timon  du 
char.  Cf.  purdyô  (limé). 

4767.  fv/Yrt,  servant  à 
appeler  les  poules  (apocope 
de  pètyita). 

4768.  tyità,  quitter  (<////- 
/rtr,  ou  repris  au  fr.). 

4769.  -j* tyitàsâ,  quittance. 

4770.  tyitsu}  m.,  meule 
de  foin  (*cuchô,  M.-L. 
2340). 

4771.  /y/^m,  tison  (titio- 
ne). 

4772.  tyiqunà,  tisonner 
Qyi%u). 

4773.  tyi^ûnèi,  tisonnier 
Qyi&). 

4774.  \yi\k,  tirer  (///y//). 

4775.  lji~â,  tirant  [de  sou- 
lier,  de  bas];  tirant  d'eau 

4776.  tyiiâsà,  traîner  avec 
effort  (jirassar). 

4777.  lyi(âlèlè,  m.,  per- 


GLOSSAIRE 

sonne  embarrassante  (tira 
te  en  lai) . 

4778.  ijifetâ,  f.,  grand 
tiroir  des  anciennes  tables, 
où  on  mettait  le  pain,  le 
fromage,  parfois  la  viande, 
—  ou  les  objets  de  couture  : 
fils,  laines,  étuis,  bas  en 
cours  de  tricotage,  livres  de 
messe,  etc.  Qyi$a). 

4779.  tyi(ëtu,  m.,  petit  ti- 
roir [réservé  dans  les  vieilles 
tables  aux  cuillers,  four- 
chettes et  couteaux](/v/|^). 

4780.  a)  tyœu,  cul;  partie 
postérieure  d'un  objet  (cul 
>  *kiu  >  *kieu). 

4781.  (3)  tyœu,  le  tien,  au 
neutre.  Morph.  75  (jieu). 

4782.  tyu,  tu  et  toi,  A. -M. 
1912,  390-2  (tu). 

4783.  tyu  [kàtrê],  trois  ou 
[quatre]  (crase  de  trèi  -f-  u). 

4784.  tyubâ,  cuve  pour 
faire  le  vin  (cuba). 

4785.  tyubà,    cuver  (d. 
cuba). 

4786.  tyubàdyè,  cuvage, 
endroit  où  sont  les  cuves 
(d.  cuba). 


GÉNÉRAL  227 

4787.  tyubé,  m.,  tonneau. 
Cf.  pivesu  (cubel,  d.  cuba). 

4788.  tyud^à,  tutoyer 
(tuejar). 

4789.  tyujê,  -ènâ,  cousin, 
cousine  (cosi  >>  eu  si). 

4790.  tyujênâ,  cuisine 
[préparation  des  mets];  piè- 
ce où  on  fait  la  cuisine  1 
(cu^ina  <C  *cocina). 

4791.  tyujènà,  cuisiner 
(tyujéna). 

4792.  tyùjènï%às  cuisinière 
[domestique]  ;  \  grand 
fourneau  (tyujéna). 

4793.  tyulyei,  m.,  cuiller, 
surtout  grande  cuiller.  Tend 
à  vieillir.  Cf.  tyulyiza  (eu- 
Iheir). 

4794.  tyulyi,  cueillir  (ciïlhir 
>  culhir). 

4795.  tyulyidâ,  cueillette 
[des  fruits,  etc.],  récolte 
(culhida). 

4796.  tyulyï'iâ,  f.,  cuiller. 
Ct.  tyulyei  (culheira). 

4797.  tyulyiiadà,  cuillerée 
(culheirada). 

4798.  tyulyi^u,  m.,  petite 
cuiller  (d.  culheira,  suf.  -6). 


1.  Il  n'y  en  avait  pas  autrefois  chez  les  paysans,  cf.  2958,  mais  seu- 
lement dans  les  châteaux,  les  auberges  et  quelques  maisons  bour- 
geoises. 


228 


GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  VINZELLES 


4799.  lytinê,  4,  [le]  tien, 
m.  et  f.  Cf.  tyœu  et  A.- 
M.  19 12  (*teuw  >  *  tienne, 
fait  sur  *  menue,  cf.  ni  fi  né). 

4800.  iywkâlp,  si  m., 
terme  d'injure  (Turc,  et  suff. 
-ar-aut). 

4801.  tynrlà,  boire  beau- 
coup (Cf.  Mch.  chou  iln, 
Très,  chourld). 

4802.  tynrlér,  -œr\ki  qui 
boit  beaucoup  (tyurlà). 

4803.  £y///^  m.,  petit  cra- 
paud qui  crie  après  les  pluies 
d'été  (On.  ;  cf.  Mich,  eu  le). 

4084.  y.)  iyèf^à,  s.  m., 
curé;  prêtre  [Il  n'y  a  pas  de 
vicaires  à  Bansat  et  aux  en- 
virons] (curai). 

4805.  (3)  tyuià,  v.,  curer, 
nettoyer  ;  fig.  :  n  é  nid  ko  tu 
lyn~à,  «  je  n'ai  que  cela 
tout  curé  »,  c.-à-d.  je  n'ai  pas 
autre  chose  (curai).. 

4806.  *tyu~àklyè,  m.,  er- 
got de  poule  (^curascle,  de 
curar). 

4807.  tyufotâ,  instru- 
ment pour  nettoyer  les  sa- 
bots (curar). 

4808.  f  lyïvà,  tuer  ;  étein- 
dre |  la  lampe,  le  feu]  (lunr, 
du  fr.). 


4809.  èywëj  txun  devant 
voyelle,  f.  tvunâ,  quel  ? 
(*cun[h],  variante  de  qitiuh, 
Morph.  87). 

4810.  lxû>c-lyîuè,  s.  m., 
rouge-gorge  (On.). 

4811.  u,  ou,  owy.  Cf. 
Morpb.  100,  pour  les  crases 

(<')• 

4812.  *j*  îirâçutâ,  orang- 
outang  ;  terme  d'injure. 

4813.  îirdèuâ,  f.  pl.,  céré- 
monies religieuses  de  la  vie; 
plus  rarement  ordination  (d. 
ordenar  <  ordinare,  SS.). 

4814.  urdènà,  ordonner 
un  prêtre  (ordenar). 

4815.  urdfi,  ourdir  le 
chanvre.  Mol  vieilli  (ordir). 

4816.  f  uràyin&ii  -à~a, 
ordinaire. 

4817.  y  urdyufâ,  ordure, 
terme  d'injure. 

4818.  "urgènâ,  seul1  dans  : 
tsatà  kifiua  11  =,  chanter 
comme  un  orgue.  Cf.  <frgè 
(orguena  <  organa,  SS.). 

4819.  ff  urijinàlèy  -à, 


GLOSSAIRE 

original  [pris  en  mauvaise 
part]. 

4820.  7.)  urlà,  ourler  (or- 
lar). 

4821.  ,0  f  urlà,  hurler. 
Cf.  idjulà. 

4822.  urlàdâ,    f.  hurle- 
ment. 

4823.  urnà,  orner  (prnar, 
ou  du  fr.). 

4824.  ~\  urnàme,  orne- 
ment. 

4825.  ursâ,    f.,    ours  et 
ourse;  personne  sauvage. 

4826.  *uryqeu,  forme  ar- 
chaïque à'àryœu. 

4827.  f  uvriyé,  t.  yy  ~é%â} 
ouvrier. 

4828.  y.)        Cf.  uzet. 

4829.  variante  de 

r>        h  O 

avty$a. 

U 

4830.  //,interj.,hue(On.). 

4831.  u,  au,  crase  de  a 
-f  le  (al). 

4832.  y  nbàdà,  [donner 
l']aubade. 

4833.  /tbàrd;;à,  auberge 
(alberga  <  haribekga,  G.). 

4834.  ubârd^à,  héberger 
(alberjar). 


GÉNÉRAL  2  29 

4835.  ubârd^èi,  -l^â,  au- 
bergiste (d.  alberja). 

4836.  * iibèlâ,  seul1  dans  : 
mê^àklyê  d  ttbèlâ  !  miracle 
de  —  ?  [en  parlant  d'une 
chose  surprenante]. 

4837.  y  àbêyi,  obéir. 

4838.  f  ubèyisa,  -à  là 
obéissant  [gén1  en  parlant 
des  enfants]. 

4839.  àblèdà,  oublier 
(oblidar). 

4840.  ublêd^i,  obliger 
(oblijar,  ou  du  fr.). 

4841.  nbràdiè,  m.,  ouvra- 
ge, travail  ;  résultat  ou  pro- 
duit du  travail  (obratge). 

4842.  usé,  ici  (aissi,  con- 
fondre avec  al-si,  Morph. 

207,  2lé). 

4843 .  Ùdur  ,f. ,  odeur  (odor). 

4844.  'Ùdiiià,  avoir  de 
l'odeur  (odora?) . 

4845.  uduià,  -Ci là,  odo- 
rant (odorant,  ou  du  fr.). 

4846.  -à,  [gâteau] 
soufflé  ;  [temps]  vaporeux 
(de  uflar,  variante  de  enflar, 
qui  a  perdu  /  comme  ru  fa  ; 
cf.  iflè). 

4847  y  î/l&ï,  offenser. 
4848.  ///m,  offrir  (ofrir). 


230 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  V1XZELLES 


4849.  7   ùfyué,  officier    [rare  dans  la  région]  (ùmç- 


[de  l'armée]. 

4850.  j  àfyfsê,  m.,  office 
religieux. 


iâ). 


4866.  fùmèlçtâ,  omelette. 

4867.  umêlyà,  humilier 


4851.  iïjê,  entendre  (an-  (umeli(ir,&.^ 


4852.  ii j cela,  f.,  tempe  (d. 
au^ir). 

4853.  tijclyà,  oseille  (type 
*osilha). 

4854.  uké,  hoquet  (type 
*oquel). 

4855.  tilànyâ,  noisette 
(aulanha). 

4856.  tdânyi~a,  f.,  noise- 
tier (aiilanheira). 

4857.  ulyà,  ouiller  ;  gon- 
fler (olhar). 

4858.  ff  ulyàââ,  œilla- 
de). 

4859.  f  Ùlyé;  œillet. 

4860.  ul%  -â,  gonflé  (d. 
ulyèi). 

4861.  ulyivà,  huiler (pliar; 
cf.  lia  >►  lyiva). 

4862.  y  lilxivd,  olive  ; 
gén1  [huile  d1]  olive. 

4863.  ùmé,  m.,  orme  (pl- 
me). 

4864.  âmçlâ,  f.,  amande 
(altération  de  amehlo). 


4868.  umèlyaecpu,  humi- 
liation (umêlyà,  et  infl.  fr.). 

4869.  umètà,  augmenter 
[de  poids  ..];  act.9  =  les 
prix,  des  gages  (aumentar). 

4870.  niiiètâïœu,  f.,  aug- 
mentation (umëta). 

4871.  unçtâ,  f.,  lange  de 
toile,  couche. 

4872.  f  tinçlë,  -â,  honnê- 
te ;  *poli,  bien  élevé. 

4873.  Ùnur,  m.,  hon- 
neur [faire  =,  en  1'—] 
(pnpf) . 

4874.  uny^à,  honorer 
(pnorar). 

4875.  7  unyi,  unir,  sur- 
tout au  p.  p.  pl.  :  unis,  qui 
vivent  d'accord. 

4876.  y  y  uyyikê,  unique  ; 
extraordinaire. 

4877.  upyitô,  hôpital  (os- 
pital  >  -au,  S.). 

4878.  ///7>(7//,  petite  herbe 
(qrbâ). 

4879.  //;7//, hcurtcr(//r/^). 

4880.  usà}  hausser;  em- 


4865.    iuiic'li'i,   amandier    plot  pronom,  et  fig.  (aussar). 


GLOSSAIRE 

4881.  usé,  oiseau  (aucèï). 

4882.  iïsëlu,  petit  oiseau 
(aucelo). 

4883.  iistyâ,  hostie  (ostia, 
S.). 

4884.  f  ///i,  autant  Cf. 
târtà. 

4885.  /t///r,  autel  (altar). 

4886.  «ttai  [//^-j,  retour- 
ner les  crêpes  ou  les  pommes 
de  terre  dans  la  poêle  (d. 
hoc-,  G.,  M.  L.  4160;  cf. 
houchi,  N.  du  Puitspelu). 

4887.  utsu.  m.  petit  de 
l'oie  ;  jars  (otsa). 

4888.  7  utur,  autour, 
prép.  et  adv. 

4889.  utûfytà,  f.,  autorité  ; 
énergie (aiitoritat,  S.,  et  infl. 
fr.)- 

4890.  7  ùtû$i%à,  autoriser. 

4891.  7  utu%i%âeœu,  auto- 
risation. 

4892.  7  utyi,  m.,  outil. 

4893.  7  niyilê,  -â,  utile. 

4894.  7  utyupà,  occuper 
[qqn.  à  qc.];  emploi  pronom. 

4895.  hlyupàeœu,  oc- 
cupation [travail]. 

4896.  iUyivè\iilyii}i  devant 
voy.  |,  f.  tityunâ,  aucun, 
Morph.  93  (akurï). 

4897.  ù%à9  oser  (ausar). 


(.lnéral  231 

4898.  //là  [et  n~â  dans 
dyimé  =  demi-heure],  heu- 
re (hora). 

4899.  7  u~àd%ê,  usage, 
[faire  de  1'—,  etc.].  Cf.  m%à. 

4900.  7  uçuryé,  usurier. 

4901.  7  u%$lâ,  usure,  dé- 
térioration ;  usure,  prêts 
usuraires. 

4902.  u~àdâ,  f.,  moment, 
[bonne  ou  mauvaise]  heure. 
~  \  nuê  à  là  mûvà%  h~àdâ,  il 
est  né  à  la  mauvaise  heure 
Ç*orada,  d.  ôra  :  p.  ê.  ïnfl. 
de  orar  ?) 

4903.  ufydçè,  orage  (au- 
ratge,  et  infl.  fr.). 

4904.  u(è  et  Jfyfa  m., 
rebord  d'un  pâté,  d'une  tarte, 
etc.  Ç*oret,  d.  or,  bord). 

4905.  îïzèlyâ,  f.  oreille; 
fig.  oreille  d'une  écuelle  (au- 
relha). 

4906.  ti'ièlyb,  -ôdà,  qui  a 
de  grandes  oreilles  ;  fig.  sot 

v 

4907.  vàetvà,  f.,  vache 
stérile  (*vaccïva,  appuyé 
par  vaciit,  antenois,  et  prov. 
mod.  vaciéu,  troupeau  de 
vaches). 


2^2 


GLOSSAIRE   DU   PATOIS  DE  V1NZELLES 


4908.  f  vàkàsâ,  vacances 
[d'écoliers,  d'employés]. 

4909.  valê,  m.,  domesti- 
que de  ferme  (vasïet,  d.  vas- 
su,  C). 

4910  vàhur,  valeur  [d'une 
marchandise]  Çyahr). 

4911.  vàlyè,  efflanqué  ; 
qui  n'a  pas  de  ventre  (mê- 
me rac.  que  ivàlyà,  forme 
contractée  d'un  type  *esven- 
trelhat,  ou  apparenté  à  van- 
cle  [Mél.  161-2]  ?). 

4912.  vàlyè,  -lia,  vaillant; 
plus  souvent  vigoureux  (va- 
lent, et  infl.  de  «  vaillant  »). 

4913.  vàtuà,  -àdà,  [fruit] 
avorté  (rac.  du  suivant  : 
doit  remonter  à  *ivâmà). 

4914.  va  mu,  m.  goitre 
(rac.  germ.  wamm-  [ail. 
Wamme,  fanon  du  bœuf],  où 
le  iv  a  été  assimilé  au  v  ; 
Ess.  320).  Cf.  ci-dessus 
171,  4913,  et  AU  Ungi  545 
(point  815)  et  653. 

4915.  vânêdçà  [estomac] 
délabré,  sans  forces  (vanejar 
d.  vanu). 

4916.  y.)  vàr,  m.,  ver  de 
terre  ;  var  ilè  fyé  |  plus  rai'1 
2=  â Jyô\,  ver  luisant  (verme 
>  vertu). 


4917.  3)  vàr,  f.  vàràa, 
vert  (viride  >  vert), 

4917  bis.  f  vârà,  m., 
verrat,  porc  mâle  reproduc- 
teur. Cf.  but  su. 

4918.  vârdèd^à,  verdoyer  ; 
devenir  vert  (verdejar,  forme 
tonique  ;  cf.  dîvârdyà  et  vàr- 

dyïO- 

4919.  -j-  vàr-dê-grèi,  vert- 
de-gris. 

4920.  vàrdèlê,  m.,  vairon 
[poisson],  fr.  rég.  «  verde- 
let »  Q ''verdelet,  d.  viride). 

4921.  vârdèlètâ,  f.,  verdi er 
[oiseau]  (*verdeleta) . 

4922.  *vàrdjë,  f.  verrue 
(yerruja  [cf.  correja  >>  hpr- 
d~à\  avec  changement  de  fi- 
nale, i  pour  a). 

4923.  vârdyèi,  verger 
(verdeir,  influencé  par  ver- 
deiar  ;  cf.  dîvârdyà). 

4924.  v$rà%à%  verge  ; 
osier;  la  tri  ràra\à,  le  bau- 
drier d'Orion  [étoiles]  (i/érja 
<C  virga). 

4925.  vârmtnpx  -àdà,  vé- 
reux (verttienoSi  d.  î/étww  •< 
vermine  | cf.  vàr  y.\,  avec 
changement  de  suff.). 

4926.  -j-  vàriuyisèlè,  m., 
vermicelle. 


GLOSSAIRE 

4927.  vfrrnyê,  vergne,  au- 
ne (*VERNIPj  C). 

4928.  y.)  vàrsà,  t.,  van- 
ne ;  loc.  tôbà  a  vàrsà,  tom- 
ber [pleuvoir]  à  verse  (versa, 
d.  versar). 

4929.  ;S)  vtyrsâ,  t.,  valse. 

4930.  vàrsà,  verser  (en 
parlant  du  blé  ;  d'une  voitu- 
re, etc.)  (versai). 

4931.  vârsàlyà,  seul1 
dans  :  nà  à  la  ou  nà  à  =, 
s'endormir,  proprement  :  al- 
ler a  la  renverse  (versa,  et  jeu 
de  mots  avec  «  Versailles  »). 

4932.  vàrté,  m.,  anneau 
en  pierre  où  on  passait  le 
fuseau   (verlelh,  de  ver  tir). 

4933.  vârvwçi,  s.  m.,  per- 
sonne remuante  (venu  voit 
[de  voidar]  ?). 

4934.  f  vàtà  [sè  se 
vanter. 

4935.  y  vâtàr,  vantard. 

4936.  vàtsà,  vache  (vao 
ca  vacha). 

4937.  vàtsei,  -i~à,  vacher 
(vacheir). 

4938.  vâtst^u,  m.,  berge- 
ronnette. Cf.  bàrd(i~iinà  (d. 
vacheir,  suff.  -()). 


GÉNÉRAL  233 

4939.  f  vâiuçâ,  ventouse. 

4940.  f  f-?  résidu 
vaseux  de  charbon,  qui  brûle 
très  lentement  (vase). 

4941.  ff  -i^,  m.,  vase. 

4942.  và\tnâ,  f.,  avant 
clou. 

4943.  vâzu,  m. ,  courtilière 
(varô,  pustule  ?  Ct.  Très. 
varoun,  «  ver  »  et  «  pustu- 
le »,  varaia,  etc.  ;  Savoie 1 
vàrâ,  «  ver  blanc  »  et  «  œs- 
tre »,  varan,  œstre,  varâ, 
excréments  des  vers.  Il  sem- 
ble y  avoir  un  croisement 
entre  z#r[m]et  l'ancien  varô). 

4944.  vé,  prép.,  vers  ;  à, 
sens  locatif  [d.  Morph.  221, 
228  ;  A. -M.  191 2,  5  5 6-7 1  : 
nà  vé  lu  tsâ,  aller  aux 
champs  ;  11  à  [ou  /  ésé]  vé 
vyè~élà,  aller  [ou  être]  à  Vin- 
zelles.  Accompagne  toujours 
les  noms  de  lieux  de  la  ré- 
gion :  ko  ~  /  ké  vvàlàd^é  ? 
vé  vyë^lâ,  quel  est  ce  villa- 
ge ?  Vinzelles;  —  dèvè  sç~ii, 
ce  soir  [de  vey  seir,  Statuts, 

154]  (VERSU). 

4945.  ve,  m.,  et  tyfcg  de 
vè,  h,  vent  du  sud.  Cf.  byi^â 


1.  Constantin  et  Désormaux,  Dictionnaire  savoyard,  Paris  1902. 


234  GLOSSAIRE  DU  PATOIS   DE  V1NZELLES 


ô~a,  mlèârà,  trâvàrsâ  (ven- 

TU). 

4946.  vêdé,  -élâ,  veau,  gé 
nisse  (yedel). 

4947.  vêdêlà,  vêler  (yede- 
lar). 

4948.  vèdênyâ,  vendange 


4958.  vèjè,  -e~nâ,  voisin 
(ye%i  <  vicinu). 

4959.  vêjèblè,  -à,  visible 

4960.  vèjênà,  voisiner  (d. 
vicinu). 

4961.  vèjètà,  visiter,  aller 


(yendemia     y>     vendenha,     voir  (vesitar,  S.), 
changement  analogique).  4962.  vêjêtâ,  T.,  visite  (d. 

4949.  vëdèny'à,  vendanger    vesitar,  et  infl.  fr.). 


(yendenhar). 

4950.  vèdênyè~ê,  -$â,  ven- 
dangeur (d.  vendenhar). 

4951.  vêdjêlâ,  f.  pl.  vigile 
(vegilia,  S.  >  *végila,  infl. 
fr.). 

4952.  a)  iyV/y'',  vendre 
(vendere)  . 

4953.  g)  çftfrti  Cf. 

4954.  vêdjinei,  osier  ;  fig. 
tétâ  dèv.,  proprement  «  tête 


4963. 


JLJL 
I  1 


•i^7â,  m.,  vélo- 


cipède, bicyclette. 

4964.  vc  maryâ,  m.  pl., 
grains  de  chapelet  (ave 
Maria,  S.). 

4965.  vènây  f.,  veine  [du 
corps]  Cf.  4967  {vend). 

4966.  vênà,  -àdâ,  veiné 
(vénal). 

4967.  vê.nàdâ,  veine  d'un 
objet  (du  précédent). 

4968.  véprà,   f.,  veille 


d'osier  »,    terme   d'injure     de  fête  ;  'espace  de  temps 


(*vedineir,  d.  *vitinu). 

4955.  vcdyudà,  f.,  arri- 
vée :  pâ  sa  vcdytuià,  •{  ave 
tywà  l  d%ê,  pour  son  arrivée, 


(yespra).  Cf.  4988. 

4969.  vér,  avoir  (avcr\  Y 
a  été  restauré). 

4970.  **vérbd,  seul1  dans 


nous  avons  tué  un  coq  (p.     là  vérbà  dycjzu,  la  parole  de 


p.  vêuyi). 

4956.  vêdqà,  vengetfyen- 
jar). 

4957.  vMtfsâ,  ven- 
geance (yèd~à,  et  infl.  fr.). 


Dieu  [dans  une  ancienne 
prière]  (verba). 

4971.  f  m///,  f.,  *  veste 
d'homme  ;  manteau  de 
femme  ;  pardessus  d'homme  ; 


GLOSSAIR 

fig.  vyiiçt  sa  vèstâ,  «  tourner 
sa  veste  »,  changer  d'opi- 
nion politique;  parijyê  nâ=, 
«  prendre  une  veste  », 
échouer  [en  parlant  d'un 
candidat]. 

4972.  vëtà,  vanner  le  blé 
(ventar) . 

4973.  a)  vçtâ,  f.,  vente 
(vendit  a). 

4974.  g)  vçtâ,  f.j  toile  à 
vanner  (d.  l'ë/rt). 

4975.  vctàclit,  van  (venta- 
dor). 

4976.  îy//v,  m.,  ventre; 
estomac  (ventre). 

4977.  vètrulyàdâj  t.,  co- 
lique (d.  vitré). 

k918.vëvàd~é,  veuvage  (d. 

4979.  mV',  veuf  (w<7 
<C  vidua  ;  m.  refait  sur  le 

g. 

4980.  vê{â,  haleter  (forme 
indigène  de  visire  >  -are, 
qui  aurait  gardé  Vs  simple 
du  latin  classique  :  bê-eênà, 
vesser,  vient  du  S.  O.  Cf. 
Très,  vesa,  souffler  [Fo- 
rez]). 

4981.  v$t,  m.,  venin; 
poison  (veré  <C  vexexu). 

4982.  veiènàdà,  f.,  érup- 


GÉNERAL  235 

tion  de  boutons  qu'on  sup- 
pose causée  par  un  venin  (d. 
ver  mat). 

4983.  vè%ê.nu,  -u%â,  [ani- 
mal] venimeux,  [végétal] 
vénéneux  (verenos). 

4984.  vi$ità\  vérité  (veri- 
tat,  S.). 

4985.  7  vè(itàblê,  -â, 
véritable. 

4986.  mpâ,  f.,  guêpe  ; 
frelon  (vespa). 

4987.  vipèi,  m.,  guêpier 
(d.  vespa). 

4988.  vtprà,  f.  pl., 
vêpres.  Cf.  véprà  (vespras) . 

4989.  vtryb,  m.;,  soupi- 
rail (veinai). 

4990.  a)  1'/^,  m.,  verre 
[de  vitre,  de  bouteille,  etc.]  '■> 
verre  à  boire  ;  [prendre  un] 
verre  (veire  <  vitru). 

4991.  g)  v.,  voir 
(veire,  substitué  à  vexer 
d'après  le  futur). 

4991  bis.  vô,  cri  pour  faire 
avancer  les  vaches  (ancien 
impératif  de  «  aller  »). 

4992.  vçr%ê,  f.,  espèce  de 
saule  très  rare  [terme  très 
rare  lui-même,  et  qui  paraît 
venir  de  la  région  monta- 
gneuse  de    l'est]   (Cf.  R. 


236  GLOSSAIRE  DU  PA'J 

XXXIII,  229,  et  XXXVII, 
138). 

4993.  vô~è,    onze  (un- 

DECl). 

4994.  iv~yéniâ,  onzième 
(vô%è,  et  suff.  fr.). 

4995.  a)  f  vœ,  vœu. 

4996.  g)  wf,  f.,  v$iyâ} 
vieux,  adj.  et  subst.  ;  âgé  : 
kèl  êfâ  }  pu  vœ  kè  I  dire,  cet 
enfant  est  plus  âgé  que 
l'autre  (vèlb  <  vetulu). 

4997.  a)    vœlyâ,  veille 
(vélha,  d.  velhar). 

4998.  f  vcélyà,  vielle 
(infl.  de  vœlyâ  =  vieille). 

4999.  vœu.  huit  (oit). 

5000.  m.  f.,  vrai.  Cf. 
pari  (ver  ai). 

5001.  oc)  m,  \yw  devant 
voyelle],  le  [neutre]  :  kw  1 
vtè  ?  vu  kréyê,  c'est  vrai  ? 
je  le  crois  (ô, forme  atone  de 
hoc). 

5002.  ^)  vu,  vous  [com- 
plément et  atone]  :  vu 
pfyrléj  je  vous  parle;  m  lésa. 
il  vous  laisse.  Comme  pro- 
nom de  politesse,  il  joue  en 
outre  le  rôle  syntaxique 
de  vu^àtrèi  (vos). 

5003.  vydrè,  vouloir 
(voler,  relait  sur  le  futur). 


DIS  DE  VINZELLES 

5004.  viuirê  [refait  sur  le 
futur]  et  vâlè,  valoir;  kèl 
êfâ  vb  pà,  m.  à  m.  «  cet 
enfant  vaut  peu  »,  c.-à-d.  il 
est  désagréable  ou  tapageur 
(yaler). 

5005.  j  vukâecjïu,  voca- 
tion. 

5006.  vulà,  voler  [avec 
les  ailes]  (volar). 

5007.  vulâ,  m.,  faucille 
[non  dentelée].  Il  y  a  une 
petite  faucille  pour  couper 
la  luzerne,  l'herbe  pour  les 
bêtes,  etc.  ;  une  grande 
pour  moissonner  [sauf  l'a- 
voine qui  est  généralement 
fauchée]  (vola m). 

5008.  vulàdd,  voléefd'oi- 
seau]  ;  [couper  de  l'herbe  à  la 
volée  (vola la). 

5009.  ville,  m.,  volet, 
persienne  (d.  volar,  et  infl. 
fr.). 

5010.  f  vulôtàj  volonté. 

5011.  -\-  vulœr,  -<pr%â,  s. 
et  adj.,  voleur. 

5012.  vnnà,  v.  acL,  dire 
«  vous  »  |à  qqn.  |.  Cf.  tynd~à 
(d.  vu  $). 

5013.  Viiriuèi,  m.,  morve 
des  chevaux;    morve  [hu- 


GLOSSAIRE 

meur]    (*vormeir3  variante 
de  vonuat~). 

5014.  vu  nuit,  -v/~<7,  mor- 
veux (d.  vormd). 

5016.  vytâ,  voûte  [d'une 
cave,  etc.]  (yoltd). 

5017.  a)    i'utà,  voûter 
(voltar). 

5018.  fi)  7  i/wfâ,  voter. 

5019.  vy,tè>  -â,  votre 
(vostre,  forme  atone). 

5020.  [fej  -é„  le 
vôtre  (vostre,  forme  to- 
nique). 

5021.  -j*  viiyàd~à,  voyager. 

5022.  7  vuyàd~è,  vovage. 
5023. 7-j-  wyâdqér,  -œr~à, 

voyageur,  qui  vovage  beau- 
coup. 

5024.  vu^çtrèi,  vous,  en 
parlant  à  plusieurs  personnes 
[forme  forte,  cf.  vu  :  kw 
i  pâ  vu^otrèi,  c'est  pour  vous  ; 
dâkê  dyjié,  vu^ôtrèi}  que 
dites-vous,  vous  ?  (vos- 
a  lires). 

5025.  v-u~œu  [-//],  crase 
de  «  vous  »  +  «  le  » 
[neutre]  :  vu%u  dyi^è,  je 
vous  le  dis  (*vosel,  d'après 
mel,  tel). 

5026.  vulyd,  veiller  (ve- 
Ihar  <  vigilare)  . 


GÉNÉRAL  2^7 

W\.;vuly$dâ,  veillée.  Les 
veillées  avaient  surtout 
lieu,  autrefois,  dans  les 
érables,  Phon.  1 1 9  (velhada). 

5028.  vùlyâtsu,  -ipu't, 
un  peu  âgé  (d.  velh). 

5029.  7  vulyésu,  vieil- 
lesse (refait  d'après  le  fr.). 

5030.  vulyi,  vieillir  (d. 
velh). 

5031.  vutènâ,  huitaine  ; 
huitaine  de  jours  (oitena). 

5032.  vutyémâ,  huitième 
(d.  oit,  et  suff.  fr.). 

5033.  viiTci,  user  [d'u- 
sure]; détériorer;  p.  p.,  être 
usé  de  vieillesse  (usar). 

5034.  f  vwè,  f.,  voix. 

5035.  vwè,  f.  vunâ  [forme 
tonique],  —  e,  n  devant 
voyelle,  f.  n[â]  [forme 
atone],  un  :  ne  vole  vive, 
j'en  veux  un  ;  e  bo  drôlê,  un 
bon  garçon  (un). 

5036.  "j*  vwei,  oui.  Cf.  à. 

5037.  vivesâ,  f.,  coudrier 
(vaissa,  cf.  N.  Ess.  232  ;  wè 
pour  ai  n'est  pas  phoné- 
tique, à  moins  que  le  mot 
ne  fût  trisyllabe  à  l'origine 
—  vaïssa  —  ce  qui  semble 
peu  probable). 

5038.  f  iwétii-ii,  voiture. 


238 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VlNZELLËS 


5039.  vwidà,  vider  (yoi- 
dar). 

5040.  vividê,  -â,  vide  (d. 
vwida). 

5041.  vivilyâ,  f.,  brebis 
(ovicula). 

5042.  vwisélâ,  f.,  vais- 
selle [ranger  la  =,  faire  la 
— ,  etc.]  (yaissèla). 

5043.  vwisèlà,  faire  la 
vaisselle  (viviséla). 

5044.  vms»êïï%ij:,  meuble 
où  on  range  la  vaisselle, 
fr.  rég .  «  vaisselière  »  (vwi- 
sélâ). 

5045.  vyàdâ,  viande. 

5046.  vyàd^è,  m.,  fois 
[moins  employé  que  kâ]  : 
kïtè  vyàd^è,  cette  fois-ci 
(yiatge). 

5047.  vyàlâ,  ville  (vila). 

5048.  vyâlàd^è,  village  (i>z- 

5049.  f  vyàrdiâ  [la  setâ 
— ,  plus  souvent  /J  hipw 
=],  la  sainte  Vierge. 

5050.  vyè,  vingt  (vint). 
5054.  vyetènà,  vingtaine 

(vintena). 

5052.  vyèJyémâ,  ving- 
tième (d.  wtf,  sufT.  fr.). 

5053.  u^/j  vin    (17  < 

VINU). 


5054.  vyidâ,  vie  (vida*). 

5055.  f  vyigœr,  vigueur. 

5056.  vfigufù,  -â%â, 
vigoureux  [en  parlant  d'un 
animal,  d'une  personne]  (vi- 
goros). 

5057.  f  vyile,  -ênâ, 
vilain,  désagréable  [surtout 
en  s'adressant  aux  enfants]. 

5058.  vyinàsâ,  f.,  gros 
vin    désagréable  (innassa). 

5059.  vyinègrè,  vinaigre 
(vinaigre). 

5060.  vyinégretè,  f., 
vinaigrette  [sauce]. 

5061 .  vyinlgrei ,  m . , 
épine-vinette,  fr.  rég.  «  vi- 
naigrier »  (d.  vinaigre). 

§Q§2.vyinyâ^\gne(vinha). 

5063.  vyinyolà,  m.,  vigne- 
ron (d.  vinholar). 

5064 .  vyinyt£u ,  m . , 
oiseau  qui  chante  au 
moment  de  la  vendange 
(*vinheirô). 

5065.  *}•  vyipéiâ,  m.,  vi- 
père. [Le  genre  est  dû  à 
Pinfl.  de  «  père  »  ]. 

5066.  f  fy/.m,  visser. 

5067.  f  vyjsà,  f.  vis  [ins- 
trument]. 

5068.  f  i')V^,  vice,  .w/r- 
tout  malice. 


GLOSSAIRE 

5069.  vyitâmê,  vite.  [Tend 
à  devenir  archaïque]  {vista- 
mmt). 

5070.  f  vyjtè,  vite. 

5071.  f  vyitriyé,  vitrier. 

5072.  vyivà,  équarrir  [un 
tronc]  (avivai-). 

5073.  vyivâmè,  vivement 
(d.  vyœu). 

5074.  y  vyivàsê,  -a, 
vivace,  vigoureux  [en  par- 
lant de  telle  ou  telle  espèce 
de  plante]. 

5075.  vyvuâ^é,  m.,  tronc 
équarri  (vyivà). 

5076.  f  vyi^à,  viser. 

5077.  vyi%à,  tourner,  n. 
et  act.;  retourner  [qc]  ; 
emploi  pronom,  (virar). 

5078.  vyi(â,  m.,  tournant 
d'un  chemin. 

5079.  f  vyiiâburtyè,  vile- 
brequin (du  fr.,  prononcé 
-t,  et  infl.  virar). 

5080.  vyiiplâ,  virole  (vi- 
rold). 

5081.  vyizida,  remuer  qc. 
en  le  tournant  [p.  ex.  des 
confitures  dans  une  casse- 
role] (virolar). 

5082.  vyiiulè,  sorte  de 
tourniquet  [jeu  d'enfant] 
(virole  l). 


GÉNÉRAL  239 

5083.  vyiliîâmè,  s.  m., 
action  de  vyi%ulà. 

5084.  vyô,  et  *vyô  dî  pé, 
m.,  sentier  (viol,  d.  via). 

5085.  ~[  vyolô,  violon. 

5086.  *vyârlâ,  viole  [an- 
cien instrument  de  mu- 
sique]. Cf.  vœlyâ  (3  (altéra- 
tion de  viola). 

5087.  vyœu,  f.  vyivà,  vif, 
actif  ;  [mettre  qc]  à  vif;loc.  : 
x'v/)  ktytnâ  là  dzalàdâ,  vit 
comme  la  gelée  (vin  <C 
vïvu). 

5088.  f  î/yw/à,  -tf/rt,  vio- 
lent, emporté. 

5089.  *j-  vyulâmè,  violem- 
ment. 

5090.  f  vyulàsâ,  violence, 
emportement. 

5091.  vyiïlé,  m.,  renon- 
cule ;  giroflée  (d.  viola  ;  suff. 
-el  ?). 

5092.  vyulê,  -êtâ,  violet 
(violet). 

5093.  vytilèd^à,  v., devenir 
violet  (*violejar,  d.  viola). 

5094.  vyulêtâ,  violette 
[fleur]  (violeta). 

5095.  vyi)iê,  v.,  vivre;  s. 
m.,  [avoir  le]  vivre  (viure 
<  vivere). 


24O  GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLF.S 

Y  Z 


5096.  %  eux  (///;). 

5097.  yisèiy  eux  (aicesl^, 
et  infl.  ///;). 

5098.  yçeu,  moi  :  vényê, 
yœu,  je  viens,  moi;  hu  1  par 
yœu,  c'est  pour  moi  (Jeu  <C 
ego). 


5099.  ~è,  lui  [Même  em- 
ploi   syntaxique  que  yœu] 

5100.  %ègà  et  jêgà,  arran- 
ger, préparer  (açegar  <C 
ad^equare  ;  la  forme  jègà 
se  rattache  à  une  variante 
azigar). 


GLOSSAIRE  ONOMASTIQUE 


A 

1.  àblàr,  Amblard,  nom 
de  famille[Terram  Amblardi, 
Cart.  61]. 

2.  j-  àbriyàlè,  Abrial, 
nom  de  famille  (La  formation 
du  mot,  à  l'origine,  a  été 
indigène  dans  la  région  : 
aprile). 

3.  y  àdèlè,  Adèle,  pré- 
nom. 

4.  yaglàdê,  Anglade,  nom 
de  famille  (même  remarque 
qu'au  2;  cf.  ci-dessous  6). 

5.  âlei  (sans  article), 
Allier,  rivière  (Elaver,  avec 
finale  analogique  ;  Cart. 
Aleyr,  507). 

6.  âlycidâ  [vé  /'],  lieu-dit 
(angulata)  [Langlada.  ter- 
rit.  de  Vinzelles,  Cart.  476] 


7.  -j-  ânètè,  Annette,  pré- 
nom. 

8.  àtiyâ  [vé  set  —\  Saint- 
Agne,  cne,  con  d'Issoire 
(Anianu). 

9.  -j*  àrèi,  Henri,  pré- 
nom et  nom  de  famille. 

10.  j  âriyijë,  Artige,  nom 
de  famille  (Le  nom  à  l'ori- 
gine est  de  formation  indi- 
gène :  *artïca,  Bull.  Soc. 
des  Parler  s  de  France,  n°  4- 
5,  P-  133)- 

11.  +  âstyè,  Astier,  nom 
de  famille  (La  formation  a 
été  jadis  indigène  :  terfam 
Asterii  [à  Vinzelles],  Cart. 
119). 

1 2.  f  âtibénâ  et  \-\  àtiuànè, 
Antoine.  La  première  forme, 
rare  pour  le  prénom,  est 

16 


242 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


seule  usitée  pour  le  nom  du 
saint. 

13.  àvà  [vé  =]a  Vais, 
cne,  con  de  Jumeaux  [In  villa 
qui  dicitur  Vallis,  Car  t.  60] 
(valles,  cf.  Morph.  36). 

14.  àvà  [l  —  \  f.  àvàdâ 
[l  — ],  sobriquet  :  celui  qui 
est  originaire  de  Vais,  et 
sa  femme. 


B 


15.  bâbé  [vé  se  =],  Saint- 
Babel,  cne,  c°"  d'Issoire. 

16.  bàdà\é  [vé\,  Badarel, 
h.,  cne  de  Bansat  (D.  de 
badar?). 

17.  bâdâ(é,  f.  -élâ,  habi- 
tant de  Badarel. 

18.  bâdûlè,  Badoulin; 
montagne,  cne  de  Bansat 
[Campo  qui  est  in  Badolentoy 
Cart.  80;  supradicto  loco  in 
Badolent,  Cart.  106]  (D.  de 
badar  ?) 

19.  bàrbâ,  Barbe,  prénom, 
sainte  (Barbara). 

20.  bârdyi,  Bardit,  nom 
de  famille;  f.  là  bârdyjnâ,  la 
fille  de  Bardit  (d.  barda). 

21.  bàrd^âpàlyâ,  sobriquet 
(De  bàrd^à  et  pàlyâ). 


22.  bârd^{â[vé  là—\  La 
Brugère,  domaine,  cne  de 
Saint-Jean-en-Val  (*brûca- 
ria,  C,  cf.  Gloss.  gén.  248). 

23.  bàrgônà[vë\,  Bergonne, 
cne,  con  d'Issoire  [Bergo, 
Cart.  1 66]. 

24.  bârnà  [vé  =],  Brenat, 
cne,  con  d'Issoire  [Brennaco, 
Cart.  49]  (Brennacu). 

25.  bàrsà  [vé—]y  Brassac, 
cne,  con  de  Jumeaux  (2?rà- 
ciacus,  Cart.  20  :  Brac- 
ciacu). 

26.  Berthe,  ^>/'e- 
norn  (Berta,  G.). 

27.  bàrtumœu,  Barthé- 
lémy, prénom  (Bartholo- 

M^U,  SS.). 

28 .  bàsà  [vé  =],  Bansat, 
cne,  con  de  Sauxillange 
[Petrus  de  Banciaco,  Cart. 
1 3 1  ;  Ban^aco,  102  ;  Banciaco, 
408].  (*Banciacu). 

28  to.  [/a  =], 

femme  de  Bansat. 

29.  bèlô,  f.  [là]  bèlôlà, 
Belot,  nom  de  famille,  et  la 
femme  de  Belot  (D.  de 
bel). 

30.  bèlyô  [vé  =z\  Beau- 
lieu,cne,con  de  Saint-Germain- 
Lembron  (bel- lu  oc). 


GLOSSAIRE 

31.  benne  [vé  =],  Berme, 
h.,  cne  de  Saint-Etienne- 
su  r-Usson  [Berme,  Cart. 
137]. 

32.  bêté  [vé  =],  Bethel, 
domaine,  cne  de  Saint- 
Martin-des-Plains  [In  cul- 
tura  de  Bethel,  Cart.  230] 
(sans  doute  *bett-éllu, 
même  racine  que  *béttïU7 
bouleau,  C). 

33.  bê£u  [vé  =],  Buron, 
h.,  cne  d'Yronde  (con  de  Vic- 
ie-Comte). 

34.  f  bïlér  [vé  —],  Bel- 
Air,  domaine,  cne  de  Bansat. 

35.  blciTè,  Biaise,  prénom 
(archaïque)  et  nom  de  saint 
(Blasiu,  SS.). 

36.  blï(â  [vé  ],  Blesle,  ch.- 
I.  decon  (Blasila). 

37.  j  blôdye,  Blondin, 
nom  de  famille-,  f.  là  blô- 
dyinâ,  la  femme  de  Blon- 
din. 

38.  f  bobé,  f.  -étâ,  Baubé, 
nom  de  famille;  f.  :  [la] 
femme  de  Baubé  (ancien 
dérivé  de  balbu  :  Ugo 
Balbus,  Cart.  131;  la  for- 
mation a  été  jadis  indi- 
gène). 

39.  y   borèkœr,  Beaure- 


MOMASTIQUE  243 

cueil,  domaine,  cn?  de  No- 
nette. 

40.  f  bostè,  Bost,  nom  de 
famille  (L'origine  première 
est  bosc  >>  *bost).  Cf.  bou. 

41.  brœ  [vé  U  —],  Le 
Breuil,  cne,  con  de  Saint-Ger- 
main-Lembron  (brôgïlu, 
C.)[Cart.2?/'0//ttf»,3  6i  etc.].. 

42.  brô  [vé  U  —\  Le 
Broc,  cne,  con  d'Issoire. 

43.  brùdê  \  vé  =],  Brioude 
(Brîvâte). 

44.  -J*  bubô,  Boubon,  nom 
de  famille  [Petrus  Bobols, 
Cart.  412,  est  de  même 
racine  (*bobb-,  M.  L.  1 181), 
avec  un  autre  suffixe  |. 

45.  bifdè  [vé  =],  Boudes, 
cP%  con  de  Saint-Germain- 
Lembron. 

46.  budèi,  f.  -via,  origi- 
naire de  Boudes,  sobri- 
quet. 

47.  b%mè  (vé  se  —],  Saint- 
Bonnet-le-Chastel,  cne,  con 
de  Saint-Germain-l'Herm. 
(5.  Bonitus,  Cart.  335). 

48.  bùrdô,  Boudon,  nom 
de  famille;  la  burdodâ,  la 
femme  de  Boudon. 

49.  burgôd^u  [vé  zz=],  Ver- 
gongheon,  cne,  con  d'Auzon 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


244 

(Vergungo,  Cart.  493  : 
*Verecundione). 

50.  bùrigb  [vé],  Boisri- 
gaud,  domaine,  cne  d'Usson 
(bosc-Rigaut) . 

51.  btprlâtyœu,  f.  -tyunâ, 
sobriquet  (burlà,  tyœu). 

52.  burnyâ  [lâ  =],  so- 
briquet de  femme  (famille 
de  burnyo). 

53.  hprsâ  [vé  ~],  Brousse 
cne,  con  de  Cunlhat. 

54.  buskâzp,  nom  d'un  per- 
sonnage légendaire,  seulement 
dans  la  locution  :  kw  i  huma 
buskâzp  kê  butàvâ  d  ârd^e 
dyë  la  pôtsa  dê  lu\  ôtréi, 
c'est  comme  Bouscaraud  qui 
mettait  de  l'argent  dans  la 
poche  des  autres  (d.  bosc  -f- 
suff.  araut,  M.). 

55.  bùteèlyu  [vé  lè  =], 
lieu-dit,  où  il  y  avait  jadis 
un  petit  bois,  cne  de  Char- 
gnat  (bosc  -f-  suff.  ilho). 
[Boschet,  lieu-dit,  est  cité, 
Cart.  134,  territ.  â'Avedo]. 

55  bis.  buyei,  Boyer,  nom 
de  famille;  f.  lâ  buy\{â,  la 
femme  de  Boyer  [Boeyr, 
Herm.  1,  n,  21.,]  (Imyei, 
Gloss.  gén.). 


56.  bunà\vê=],  Bionat, 
lieu-dit,  jadis  village  [In 
villa  quevocatur  Bellnat, Cart. 
150]  (Bellinacu). 

57.  bur)ià  [vé  =],  Beu- 
rières,  clie  d'Ariane  [Berlerias, 
Cart.]  (Beril-  G.1,  sufL 
arias). 

58.  bwei  [vé  lu  =z],  Les 
Bouis,  domaine,  cne  de  Sauxil- 
langes  (buxos)  . 

59.  bwisu  [vé  lè  =J  Le 
Buisson,  lieu-dit  (bwisu, 
Gloss .  gén.). 

60.  *byâtrâ,  Bertrand, 
nom  d'homme  [Bertranni  de 
Vinzella.  Cart.  119]  (*Ber- 

THRAMNU,  G.). 

61.  byitâiîi,  Bitaroux, 
lieu-dit t  cne  d'Auzat. 

62.  f  eàbrqlè,  Chabrol, 
nom  de  famille  [De  forma- 
tion indigène  à  l'origine  : 
Chabrols,  à  Vinzelles,  Carti 

476]  (CAPRA    -|-  Suff.  ÔLU). 

63.  mrgè[vé  se  —],  Saint- 
Cirgues,  cne,  con  d'Issoire 
(Cyrïcu,  SS.). 

64.  eârku   [vé  —],  Cir- 


1.  Cf.  R.  XXXVII,  390. 


GLOSSAIRE  ONOMASTIQUE 


245 


coux,  h.,  cne  de  Lamont- 
gie  (cultura  de  Circou,  Cart. 
263  —  *Cyric-one  ?). 

65.  -pj*  mrlt,  Charles, 
prénom. 


D 


66.  dâvâ  [vé  lu  =],  Les 
Devants,  lieu  dit,  situé  près 
de  Vinzelles,  à  l'ouest  et  en 
aval  (dâvâ,  Gloss.  gén.). 

67 .  dèjulyi  [vé  =],  Di  j  oly, 
h.,  cne  de  Saint-Étienne-sur- 
Usson. 

68.  ijèmyà  [vé  =],  Ju- 
meaux, ch.-l. de  con(*Giméls). 

69.  •{*  [vé  se  =], 
Saint  -  Genès  -  la  -  Tourette, 
h.,    con    de  Sauxillanges. 

70.  djènyà  [vé  =],  Gignat, 
cne,  con  de  Saint-Germain- 
Lembron  [Gimniaco,  Cart. 
49l- 

71.  f  rfoûfô,  Dondon,  nom 
de  famille. 

72.  -J*  doré  [lu  mô  ==],  les 
Monts  Dore. 

73.  dyàrnâ  [vé  la  =],  La 
Derne,  domaine  et  bois,  cne 
de  Chargnat  (sans  doute 
Arduenna  >  Ardena  > 
*Adérna  :  ûi  cultura  de  Car- 


niaco  silva  que  dicitur  Arden- 
11a,  Cart.  89). 

74.  dyilye  [là  fivâ  dè  =], 
source  et  lieu-dit  (Wilhelm, 
G.). 

75.  dyiiè  [vésè  =],  Saint- 
Dier,  ch.-l.  de  con,  Puy-de- 
Dôme  (Sanctu  Desideriu, 

s.). 

76.  j  dyœ[lè  =],  Ledieu, 
nom  de  famille  ;  f.  la  dyœtâ, 
la  femme  ou  la  fille  de 
Ledieu. 

77.  f  d%àkê,  Jacques,  pré- 
nom. 

78.  f  *d%âkétâ,  Jacquette, 
prénom  de  femme. 

79.  f*d%ânétâ,  Jeannette, 
prénom. 

80.  -j-  dçânêtô,  Jeanneton, 
prénom. 

81 .  d^ânetyinâ  [vé], 
Genestine,  h.,  cne  de  Saint- 
Etienne-sur-Usson  [Genis- 
tinas,  Cart.  262](genista  -f- 
suff.  -ina). 

82.  f  dxanïyô,  Geneviève, 
prénom  (diminutif  de  «  Ge- 
nevion  »,  formé  sur  le 
modèle  de  Jeanneton,  Caton, 
etc.). 

83.  -fAd^ânâ,  Jeannot,  pré- 
nom. 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


246 

84.  f  *d%ânôtâ}  prénom 
d'homme  (variante  du  précé- 
dent). 

85.  d^ârdyinâ  [vé  la 

La  Jardine,  lieu-dit  (gard- 
ina,  G.). 

86.  diârdiâ  [vé  lâ  =], 
La  Jarrige,  domaine,  cne  de 
Chargnat  [in  Ma  Jarigia, 
Cart.  48]  (garrïca,  C). 

87.  d^armâlé  [vé  se  =], 
Saint-Germain-l'Herm.,  ch.- 
I.  de  con  (Sanctu-Germanu- 

ILLU-EREMU). 

88.  diârmâlèi  [se  =  |,  f. 
sè-d^ârmâlïia,  habitant  de 
Saint-Germain-l'Herm. 

89.  d^ârmànâ,  Germaine, 
prénom  (Germ  an  a)  . 

90.  d^ârmô  [vé  se  —\ 
Saint  -  Germain  -  Lembron, 
ch.-l.  de  con  (saint  Germa) 
[ancien  nom  :  Li^iniaco,  in 
vicaria  Licaniacensi,  Cart.]. 

91.  d?arvàjè  [vé  se  =  ], 
Saint-Gervazy,  cne,  con  de 
Saint  -  Germain  -  Lembron 
(Gervasiu,  SS.). 

92.  diâvyilyà  [vé  =], 
Gevillat,  /;.,  cne  de  Paren- 
tignat     (Gaviliaco,  Cart. 

348). 


93.  d^çrd^ê,  Georges, 
prénom;  saint. 

94.  d%u  dè  bàfyi  [vé  se  —], 
Saint-Just-de-Baffie,  cne,  con 
d'Ariane  (Justu). 

95.  "J-  d^ulyè,  Julien,  pré- 
nom; un  des  deux  patrons  de 
r église  de  Bansat. 

96.  d^iiryâ  [vé  se  sir], 
Saint-Julien-de-Copel,  cne, 
c011  de  Billom  (Julianu,  SS.). 

97.  d%u%é}  Joseph  (Jo- 
seph). 

98.  ïdqustftâ,  prénom  de 
femme  (d.  du  précédent). 

99.  dçurâ,  Jean  (Jo- 
hanne);  [vé]  se  d^zuâ,  Saint- 
Jean-en-Val,  cne,  con  de 
de  Sauxillanges.  (L'ancien 
nom  était  Mermech,  Cart. 
passim  :  ?  -|-  mediu  ;  la  loca- 
lité est  à  la  jonction  de  deux 
vallées.) 

400.  dzwâ  dêgulfeê  [vé  se 
—\  Saint-Jean-Sain t-Ger- 
vais,  cnc,  con  de  Jumeaux 

(JOHANNE,  et  DECOLLATIO, 
SS.). 

401.  d^îuàdu,  prénom 
d'homme  (d.  de  d^ivà). 

102.  \l^Luànâ,  Jeanne  (f. 
de  Joan). 


GLOSSAIRE 

E 

103.  egà-mele,  Eau-Mère, 
ruisseau  {aiga,  maire). 

104.  êspè{u,  Espéron,  nom 
de  famille  [Rotbertns  Espé- 
rons, de  Sauxillanges,  Cart. 
145]  {Espéré,  M.). 

105.  esté  [v],  Esteil,  cne, 
con  de  Jumeaux.  (Le  mot  est 
conforme  à  la  phonétique 
d' Esteil,  qui  garde  s  devant 
consonne.) 

106.  f  ètyénè  [set  =], 
saint  Etienne  ;  nom  de  Saint- 
Etienne-sur-Usson,  cne,  con 
de  Sauxillanges,  et  de  Saint- 
Étienne  (Loire). 

F 

107.  fârd4(â  [vé  =], 
Frugères-les-Mines,  cne,  con 
d'Auzon. 

lOS.fârsà  [vé  =r],  Férous- 
sat,h.,  cne  de  Bansat  [in  cul- 
tara  de  Ferrnciaco,  Cart. 
151]  (*Ferruciacu). 

109.  fâyè  [vé  lè  =  j,  Le 
Fayet-Ronnayes,  cne,  con  de 
Saint-Germain-l'Herm 
(*fag-êtu). 

110.  flà  [w=],Flat,  cnccon 
d'Issoire  [Flaiaco,  Cart.  76; 


ONOMASTIQUE  247 

Flacio    159]  (Flaviacu). 

111.  f  fo€c,  Faucher, 
nom  de  famille  ;  f.  la  foeetâ, 
la  femme  de  Faucher. 

112.  fôtânyilyà  [vé  =], 
Fontenille,  h.,  cne  de  Saint- 
Jean-en-Val  (d.  de  fontana) 
[Font  anel  las,  Cart.  222,  etc.]. 

113.  frâsâ  [la  =],  la 
France  (Fransd). 

114.  f  frasé,  f.  -foâ, 
Français,  s.  etadj. 

115.  f  f  fràswà,  François. 

116.  f  frâsivè,  François. 

117.  *frâsû'étà,  François 
(d.  de  fràswe). 

118.  fùd$ là  [vé  =],  Fau- 
gères,  h . ,  cne  du  Vernet-la- 
Varenne  [Falgerias,  Cart. 
62;  Felgeria,  294]  (fili- 
caria,  cf.  Gloss.  gén.  fû- 

119.  ffutyibàr,  Philibert, 
prénom. 

G 

120.  *j*  gàrgàtywa,  Gar- 
gantua, personnage  légendaire. 

121.  "j*  gargivé^a,  Gré- 
goire, prénom. 

122.  glèglè,  sobriquet;  f. 
lâ  glegletà,  la  femme  de 
Glinglin  (on.). 


248  GLOSSAIRE  DU  PA 

123.  f  glodè,  Claude, 
prénom  d'homme  (Le  mot  a 
été  pris  au  français  sous  la 
forme  «  Claude  »). 

124.  f  gltidyinâ,  Claudine, 
prénom. 

125.  gradua  [vélâ=],  La 
Grange-Fort,  château,  cne  des 
Pradeaux  (granja). 

126.  grâpàjè  [se  —],  saint 
Caprais,undes  deux  patrons 
de  l'église  de  Bansat;  là  se 
grâpàjè,  la  fête  patronale 
(Caprasiu,  SS.,  prob1  du 
Midi,  cf.  Introd.). 

127.  grâvï(â  [vé  là],  La 
Gravière,  lieu-dit,  voisin  du 
ruisseau  (grav-aria,  C). 

128.  gur  [vê  iiï],  lieu-dit, 
voisin  du  ruisseau  (gur, 
Gloss.  gén.). 

129.  -j*  gutô,  Goton,  pré- 
nom de  femme. 

130.  gudyivélâ  [vé  là  —\, 
La  Godivelle,cnc,cond'Ardes 
(d.  de  wald,  G.  >gaud-\- 
iv  -f-  ela). 

131.  -j-  gustt,  Auguste, 
prénom. 

132.  -f  guste,  Augustin, 
prénom. 


)IS  DE  VINZELLES 

I 

1 33 .  igonyè  [vé  set  —] ,  Sai  n  t- 
Yvoine,  cne,  con  d'Issoire 
(TEoniu;  Evonius,  xes.,SS.; 
cf.  Phon.  52  et  n.  2). 

134.  isu  [v],  Usson,  cne, 
con  de  Sauxillanges  [Cart. 
Utione,  49,  et  généralement 
Ucione,  surtout  dans  le 
dérivé  Ucionensis,  et  Ycione 
dès  le  xe  siècle]  (*Uciône, 
C.?). 

135.  i(ôdè  [v9],  Yronde, 
cne,  con  de  Vic-le-Comte 
[Cart.  Hyrundis,  362]. 

j 

136.  jâ,  Jean,  prénom 
[cf.  dziua]. 

137.  f  jâ  bâtyistâ,  Jean- 
Baptiste,  prénom  ;  saint. 

138.  -J~j*  jànë,  Jeanne  [cf. 
d^tuànâ]. 

139.  f  jànètê,  Jeannette 
[cf.  d^ânétâ]. 

140.  \  jânyi,  Eugénie. 

141.  \  jêfô,  Giraud,  nom 
de  famille-,  f.  lâ  jè^âtâ,  la 
femme    de    Giraud  [rarta 


GLOSSAIRE  O 

Geraldi  in  Vin\e\la,  Cart. 
182;  Giraldus,  116,  etc.J 

142.  7  jè$Ô3  Giron,  nom 
de  famille  ;  f.  là  jè\odâ  [Giro- 
nus,  Cart.  40 5 J. 

143.  7  julê,  Jules,  pré- 
nom. 

144.  julye,  Julien, 
prénom  [cf.  dxidye  et 

145.  *h  jidyenè,  Julienne, 
prénom. 

K 

146.  j  kâké,  Caquet, 
sobriquet;  f.  la  kâkétâ,  la 
femme  de  Caquet. 

147.  kânâ  [vé  là  ==],  lieu- 
dit  [marécageux]  (kànâ, 
Gloss.  gén.). 

148.  f  kàtàlè  [lê  =],  le 
Cantal. 

149.  kâtâ~jnâ,  Catherine, 
prénom  ;  sainte  (Catherina, 
SS.). 

150.  f  M/à,  Caton,  pré- 
nom de  femme. 

151.  *kâlûné,  prénom  de 
femme  {diminutif  du  précé- 
dent). 

152.  klyâmë,  Clément, 
prénom  (Clementu). 


DM  ASTIQUE  249 

153.  klyârmu  [vé  =], 
Clermont-Ferrand  (claru- 
monte). 

154.  kôbâ  [vé  la  =],  La 
Combe,  lieu-dit,  cne  de 
Chargnat  [vinea  una  de 
Cumbas,  Cart.  59;  illas 
Cumbas  113]  (cumba  > 
comba,  C). 

155.  kôbélâ  [vé  la  =],  La 
Combelle,  h.,  cned'Auzat  (d. 

CUMBA,  C). 

156.  f  koku  [lê  tsâtè  tfc=], 
Le  château  Cocu,  en  ruines 
(cne  d'Auzat). 

157.  *komâ  [lâ  =:],  flrôn- 
quet  de  femme. 

158.  gçrd^â,  Coupe- 
Gorge,  h.,  clie  de  La  Cha- 
pelle-sur-Usson  (copa-gbrjà). 

159.  kôtà  [bû  dé  lâ  =], 
bois  de  la  Comté,  près  Vic- 
ie-Comte (comitatu). 

160.  krfoâ  [lâ],  la  Croze, 
chemin  creux  et  lieu-dit,  au- 
dessus  de  Vinzelles,  de  Saint- 
Martin-des-Plains,  etc. 
(corrôsa  >»  *crosa)  [Alla 
Cro%a,  près  d'Auzat,  Cart. 
260]. 

161.  krœu  [vé  lu  —  ],  Le 
Creux;  domaine,  [situé  dans 
un  creux],    cne  de  Bansat 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


250 

[Illo  Croso,  Cart.  48)  (cor- 

ROSU  >  *CRÔSU). 

161  bis.  hpmâmàrlè,  Com- 
memerle,  nom  de  terroir, 
cne  de  Chargnat  (com  [m. 
de  comba]  a  merles). 

162.  kurpï^â  [vé],  Cour- 
pière,  £/>.-/.  de  con . 

163.  kurtyb  [vé  U  =],  Le 
Courtial,  h.,  cne  de  Saint- 
Jean-Saint-Gervais  (cohor- 
tile  >>  *curtile). 

164.  kutèlàdâ  [vé],  Coute- 
lade,  domaine,  cne  de  Bansat 
(coltelada  ;  cf.  158). 

165.  hivâd%â  [vé],  Col- 
longes,  cne,  con  de  Saint- 
Germain-Lembron  [Co- 
longas,  Cart.,  ch.  727](colo- 
nïcas)  (Le  mot  est  conforme 
à  la  phonétique  de  Col- 
longes,  cf.  Phon.  34-35). 

166.  ky%â  [lâ  =],  La 
Couze,  nom  de  plusieurs  riviè- 
res de  la  région  (*Côsa,  C.  ?) 
[Aqua  Cosae,  Cart.  de 
Brioude,  ch.  233]. 

167.  kïïdè  [vé—\  Coudes, 
cne,  con  d'Issoire  (Cosde, 
Cart.,  507.  Paraît  supposer 
un  type  *Cosâte.  Coudes 
est  au  confluent  de  l'Allier 
et  de  la  Couze  <C  *Côsa). 


168.  kûtâ  [vé  là  =],  Les 
Côtes,  lieu-dit  à  Badoulin 
(hutâ,  Gloss.  gén.). 

L 

169.  là  [vé  U  =]  lieu-dit, 
près  d'un  petit  lac  (lacu) 
[cultura  de  Lacu,  Cart  393  ; 
Lacus,  400 J . 

170.  f  lâbrô  [U  ±=%  le 
Lembron,  nom  d'une  petite 
région  aux  environs  de  Saint- 
Germain-Lembron  [in  vicaria 
Ambronensi,  Cart.  102,  etc.]. 

171.  làlâ  [vé  — ],  Lalle, 
domaine,  cne  de  Bansat  (art. 

+  HALLA,  G.). 

172.  lâmçdjâ  [vé  =],  La- 
montgie,  cne ,  con  de  Jumeaux 
(dérivé  roman  de  monachus, 
SS.,  avec  suff.  id)  [Cart, 
476.  Martinus  de  Monizia]. 

173.  latsâ  [vé  —],  La 
Chaux,  /;.,  cne  de  Saint-Jean- 
Saint-Gervais  [Cart.  Illae 
Calmae]  (*calme,  C.  ;  cf. 
Gloss.  gén.  4657). 

174.  lâvçlâ  (vé  =],  La- 
velle,  h.,  cne  de  Saint- Vin- 
cent, con  d'Issoire  [Lavella, 
Cart.  501]. 

175.  lâvbr  \vé  ~],  Lavor, 


GLOSSAIRE  i 

domaine, cae  duBrocÇLavaur) . 

176.  ledâ[vé—\  Lempdes, 
ch.-l.  de  c.  [Lenda,  Car  t.  pas- 
sim] . 

177.  lélé,  sobriquet  (on.). 

178.  lènêde  [vé  —],  No- 
nette,  cne ,  con  de  Jumeaux 
[Nonate,  Cart.  passim  ;  ]Slo- 
nede  68]  (Noxâte,  C.  > 
Nonede  >  *nunèdè  >  *nênêdê 

179.  =],  Lezoux, 
ch.-l.  de  c.  (Lodôsu). 

180.  *t  %^  Louis,  pré- 
nom {yx.fr.  Lois). 

181.  lûdesà  [vé  ==],  Lu- 
desse,  cne ,  con  de  Champaix 
(Lopdes  s  a,  Cart.  507). 

182.  lutsâ,  Luce,  prénom; 
sainte  (Lucia,  SS.). 

183.  7  liïyi,  Louis,  pré- 
nom. [Cf.,  pour  la  forme, 
lèvyidôr,  Gloss.  gén.J. 

184.  7  luyi^â,  Louise, 
prénom. 

185.  lu$ë,  Laurent,  pré- 
nom; saint,  patron  d'Issoire  ; 
là  se  lùzè  est  la  foire  d'Is- 
soire. 

186.  lyimànyâ  [la  =],  la 
Limagne,  nom  de  région 
(*Lîmania). 


•NOM ASTIQUE  25  I 

187.  7  lyinmje,  Limousin, 
province;  nom  des  habitants 
du  Limousin. 

188.  *lyi^ây  Lise,  prénom 
(Elisa). 

189.  f  Ij'i^àj  Elisa,  pré- 
nom. 

190.  f  lyi^àbetè, Elisabeth, 
prénom . 

191.  lyi^â  nôvâ  [vé  =] 
Eglise-Neuve  des  Liards* 
cne  ^  con  je  Sauxillanges 
(egleisa,  nova)  [Ecclesia  Nova, 
Cart.  509]. 

192.  lyi^u,  prénom  de 
femme  (d.  lyi^â  188). 

193.  lyi^itnâ,  prénom  de 
femme  (d.  du  précédent). 

194.  7  lyô  [vé—\  Lyon, 
ch.-l.  dedép1. 

M 

195.  ma  [vé  lè  =  ],  Le 
Mas,  /;.,  cne  de  Saint-Jean- 
en-Val  (mansu). 

195  bis.  *  7  mâdèlô,  Ma- 
delon,  ancien  prénom. 

196.  "j*  mhjbr  [Je],  le 
Major,  sobriquet  ;  f.  là 
màjortâ,  la  femme  du  Major. 

197.  mâliltj(â  [vé  là  =], 
La    Malôtière,  /; . ,    cne  de 


252  GLOSSAIRE  DU  PA 

Chargnat  (jnala  *osteira  [à. 
os  te]). 

198.  malyà  [vé  ===],  Mal- 
hat,  h.,  cne  de  Lamontgie 
(*Maslhac  <  Massiliacu) 
[Masiiaco,  Cart.  235  ;  Max- 
liacus,  Cart.  476 J. 

199.  màlyàdâ  [lâ  trz], 
sobriquet,  la  femme  de  Mal- 
hat  (d.  malyà). 

200.  mânustyâ  [lâ],  sobri- 
quet d'homme,  propr*  la  pate- 
nôtre  »  (Gloss.  gén.  2656). 

201.  mârdànyâ,  Mer- 
dogne  (auj.  Gergovie),  h., 
cne  de  La  Roche  Blanche, 
seulement  dans  un  blason  popu- 
laire :  ursé,  lâ  rotsâ  blâtsâ  t 
mârdànyâ  kô  je  trèi,  Orcet, 
La  Roche-Blanche  et  Mer- 
dogne  ça  fait  trois  (*merd- 
ônea  ?). 

202.  -j*  marœjè,  Mareuge, 
nom  de  famille  (Du  nom  de 
lieu  Mairoialu  >  Mareu- 
gheol 1  ?  Mairoialum,  Cart. 
259)- 

203.  mârgâ{itâ,  Mar. 
guérite, prénom  (Margarita, 
S.). 


)IS  DE  VINZELLES 

204.  mârgutô,  Margo- 
ton,  prénom  de  femme. 

205.  f  màrtsâ  [lâ],  la 
Marche,  province. 

206-  -j*  mârtsiuè  [lu],  les 
Marchois,  généralement  des 
maçons. 

207.  mârtyi,  Martin, 
nom  d'homme;  saint  (Mar- 
tin u). 

208.  mârtyi  [ye  se  zzz], 
Saint-Martin-des-Plains,  cne , 
con  deSauxillanges.  (Le  nom 
primitif  paraît  être  z=r  de 
Clais  :  S.  Martini  de  Clais, 
Cart.  483  ;  et  ailleurs  : 
Ecclesiam  S.  Martini  [que 
vocatiir  Classi.  Le  mot 
Clais  semble  représenter 
classicu  >  *classiu;  cf. 
Dict.  Gén.  v°  glas,  et  Gloss. 
gén.  2139). 

209.  f  màryà,  Maria,  pré- 
nom. 

210.  *f  màryànâ,  Ma- 
rianne, prénom. 

211.  *f  màryo,  Marion, 
prénom  de  femme. 

212.  màlrâ,  Marthe,  pré- 
nom ;  sainte  (Martha). 


1.  Cette  petite  localité  n'est  pas  connue  à  Vinzelles,  et  par  suite  n'y 
a  pas  de  nom  en  patois. 


GLOSSAIRE  ONOMASTIQUE 


253 


213.  màtrèi  [vé  là—],  Les 
Martres,  h.,  cne  de  La  Cha- 
pelle-sur-Usson  [Martres, 
Cart.  339].  Désigne  .aussi 
Les  Martres-de-Veyre,  cne , 
con  de  Veyre-Monton  (illas 
martyres). 

214.  -|*  mâtyœ,  Mathieu, 
prénom.  La  forme  indigène 
mâtyœu  est  conservée  dans 
une  formulette  enfantine  : 
à%è  mâtyœu,  tsâvô  buru,  et 
tyu  mè  mtyrâêi,  ee\à  bâtyu 
[âne  Mathieu,  cheval  bourru, 
si  tu  me  mords,  tu  seras 
battu]  (Matthieu,  SS.). 

215.  mâ^é,  Mazé,  nom  de 
famille  ;  la  mâ\ètâ,  la  femme 
de  Mazé  (d.  mas  <mansu). 

216.  f  màzei,  Marie,  pré- 
nom. 

217.  *mâ\iyâ,  Marie,  pré- 
nom (Maria,  S.). 

218.  média  kçstâ  [vé  =], 
Mègecoste,  lieu-dit,  près 
Brassac  ;  le  second  mot  est  con- 
forme à  la  phonétique  de 
Brassac  (média  costa). 

219.  \  melyi,  Amélie, 
prénom. 

220.  •f  miyçtâ,  prénom  de 
femme  (D'un  prototype  *Ma- 


rieta  —  Mariette,  >  *mayeta 
>»  miyéta). 

221 .  f  miyô,  prénom  de 
femme  (contraction  de  Marion 
analogue  à  la  précédente). 

222.  *miyotâ,  ancien  pré- 
nom de  femme(à .  miyétâ,  avec 
changement  de  suffixe). 

222  bis.  mïiqdyâ,  quartier 
de  Saint-Martin-des-Plains 
(meira  am  dia}). 

223.  mo-no  [vé  le],  groupe 
de  maisons  du  haut  Serpoil, 
cDe  de  Saint-Jean-en-Val 
(mas  aut}  ci.  195,  et  Gloss. 
gén.  3023). 

224.  môfârâ  [vé],  Mont- 
ferrand,  prèsClermont  (mont 
Ferrant). 

225.  môrwei  [vé],  Mon- 
troy,  h.,  cne  de  Saint-Jean- 
en-Val  [Monte  Rubrio,  Cart. 
82;  Monte  Roio  105 J  (monte 
rubeo)  . 

226.  môtè  [lâfwâ  dè  =], 
La  Font  de  Montel,  source 
et  lieu-dit  [le  Cart.  a  plu- 
sieurs Montilio  pour  repré- 
senter divers  «  Montel  » 
de  la  région]  (monticulu). 

227 .  môùnei  [vé  —],  Mon- 
taigner,  h.,  cne  d'Usson  [in 


254  GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


Monte  Asinario,  Car  t.  49, 
135]  (monte  asinariu). 

228.  mujèli  [vé  se  =], 
Saint-Maurice,  con  de  Vic- 
ie-Comte (Mauritiu,  SS.). 

229.  mwei  [vé  li  =:],  Le 
Mouy,  cne  de  Saint-Jean" 
en-Val. 

230.  f  mywelè,  Michel, 
prénom  et  nom  de  famille. 

231.  myilâflur  [vé  z=z]. 
Mirefleurs,  c  ne,  con  de  Vic- 
ie-Comte (mira  flors). 

232.  myinur[îê  —],  sobri- 
quet (minor;  cf.  Gloss.  gén. 

2973). 

232  bis.  [rivô  dé]  myitsà, 
nom  d'un  ravin  derrière  Badou- 
lin  (Michel). 

233.  myitsà,  Michaud, 
ancien  nom  de  famille  ;  f.  la 
myitsodâ,  la  femme  de  chez 
Michaud  (Michel  et  sufî. 
-aùt). 

N 

234.  7  nâné  Uè  —  » 
Morph.  47],  prénom  de 
femme  (variante  du  sui- 
vant). 

235.  f  nânétâ,  prénom  de 
femme  (Annette). 


236.  *j*  nôè,  Noé  :  kw  ï  e 
pèfyè  nôé,  c'est  un  père  Noé 
[se  dit  d'un  grand  buveur]. 

O 

237.  f  ojyé,  Augier,  nom 
de  famille  (Formation  indi- 
gène à  l'origine  :Aldigerius} 
Cart.  76;  G.). 

P 

238.  pâdtfné,  Pagenel, 
nom  de  famille  ;  f.  là  pâdçâ- 
nétâ,  la  femme  ou  la  fille  de 
Pagenel  (d.  paganus,  SS., 
cf.  R.  xxx vu,  389). 

23$.  pâlutyâ  [vélâ—\  La 
Palautie,  h.  en  ruines,  cne  de 
Lamontgie.  (*Palautia  :  ce 
mot  paraît  être  le  dérivé  d'un 
ancien  mot  *pelaut  >  *pa- 
îàùt,  conservé  en  français 
régional  de  Clermont  —  les 
«  pelauds  »,  les  monta- 
gnards, les  paysans  grossiers 
—  et  qui  représente  pêl  + 
sufT.  aut  :  primitivement, 
ceux  qui  sont  vêtus  de 
peaux). 

240.  pârdyinà  [vé  =], 
Pardines,  cne ,  con  d'Issoire 
(prat-inas). 


GLOSSAIRE  ONOMASTIQUE 


241.  pàrèdô  [vé  —],  Pas 
Redon1,  domaine,  clie  de 
Chargnat  (Peut-être  dissi- 
milation  de  *prat-redon  : 
Prato  Rolundo,  Cart.  581). 

242.  pârsï{â  [vélà  =],l!teu- 
dit  (peut-être  du  nom  du  vil- 
lage disparu  * Perse!  <  *per- 
sicellu,  ci-dessus,  Introd . , 
—  qui  était  à  peu  près  au 
même  endroit  ;  ou  de  par- 
cela,  avec  changement  de 
suffixe  dans  les  deux  cas). 

243.  pârtyu  [vé  =],  Pertus, 
moulin,  cnj  de  Chargnat 
(pertus,  Gloss.  gén.  3230). 

244.  p/fryâ  [vé  là  —], 
La  Prias,  château,  cnt  de 
Bansat. 

245.  *pdsêzc,  sobriquet  d'une 
famille  disparue  (d.  passer; 
cf.  Gloss.  gén.  3245). 

246.  f  pâfyi,  Paris. 

247.  f  pâ(èjè,  f.  pâ{èj'enâ, 
Parisien . 

248.  pédalé,  sobriquet  (pé- 
jaire). 

249.  pèlyâ(à[vé  =],Peil- 
laras,  h.,  cne  deBrassac  (pélha 
-f-  sufT.  arati). 

250.  pèlyisâ,  Pelisse,  nom 
de  famille  (pelissa) . 

251.  pè\è  [vé—],  Perrier, 

1 .   La    carte    de  l'Etat-Major 


c'ie,  con  d'Issoire  [Perarios, 
Cart.  805]  (pïrarios). 

252.  pi  dé  dîpnâ  [lé  —], 
le  Puy  de  Dôme,  montagne  ; 
département)  (pue i  <  podiu, 
Dôma). 

253.  pîd yu  |  vé\ ,  Pégut,  h . , 
cne  du  Vernet-la-Yarenne. 

254.  pï(èlyèi  [ve  U  —], 
lieu-dit  (pÉT R-ÏGUJL ARIU  ?). 

255.  plàtei  [vé  U  —], 
lieu-dit  (planteir). 

256.  plat  sa,  Planche,  nom 
de  famille  (plancha). 

257.  f  pqU,  Paul, prénom. 

258.  pôtè  [vé  le  —],  lieu- 
dit,  cne  de  Lamontgie  (pont- 

Ci). 

259.  pou  [vé  =],  Paux,^'., 
cne  de  Saint-Jean-en-Val 
[Po^ols,  Cart.  266,  572] 
(*pôd-ûlû  d'après  pôdïu?). 

260.  pœu  [vé  le],  Le  Puy, 
ch.-l.  de  dép1  (pôdiû,>  puoi 
forme  venue  du  midi,  cf. 
252) 

261.  pràdâ  [là  —],  lieu- 
dit  (nom  d'une  prairie),  cne  de 
Saint- Jean-en- Val  (prata). 

262.  prâdo  [vé  lu  =],  Les 
Pradeaux,  cne ,  con  de  Sauxil- 
langes  (pratales)  [Petro  a 
Pratalis,  Cart.  654]. 

thographie  à  tort  Pardon. 


256 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DK  YINZELLES 


263.  pràtyinyà[vé],  Paren- 
tignat,  cne ,  con  de  Sauxil- 
langes  [Parintiniaco,  Cart. 
125  J  (Parentiniacu). 

263  bis.  prè-tè-gàrdâ,  lieu- 
dit,  à  Vinzelles  [où  existait 
jadis  une  tour]  (prànyé,  tê, 
garda). 

264.  purnïfyâ,  Pruneyre, 
nom  de  famille  (pruneira). 

265 .  put  su  [vé  =],  Po  li- 
chen,/?. |  situé  dans  un  creux,] 
cnc  de  Saint-Etienne-sur- 
Usson  (d.  de  pocha?). 

266.  pwilt^à  [vé  =:],  Pes- 
lières,  cne  ,  con  de  jumeaux 

(*PAXELLARIAS,     cf.  GloSS. 

gén.  3598-9). 

267.  pyâlu,  Pialoux,  nom 
de  famille  (prop1  «  chevelu  », 
d .  de  pél  >  piaf). 

268.  f  pyàrê,  Pierre,  pré- 
nom; sainte. 

269.  ~\  pyârélà,  prénom 
d'homme  (Pierrette). 

270.  *  "J*  pyârô,  prénom 
d'homme  (Pierrot). 

271.  pyârtu,  prénom 
d'homme  (c'est  l'ancien 
Peyrotâ,  Perrelâ —  cf.  Herm. 
2,  8. — ,  dont  la  racine  a  été 
refaite  d'après  «  Pierre  »). 

272.  pyiiu  [lâ  kur  dé  =], 


la  Croix  de  Pirou,  ancienne 
croix  et  lien-dit  Ç*Pirô)  . 

212bis.pyâ,  f.  pyôtâ,  sobri- 
quet. 


R 


273.  râmyi^è  \sè  —],  saint 
Rémi  ;  vé  —,  Saint-Remy- 
de-Chargnat,  con  de  Sauxil- 
langes  (Remediu,  SS .  ). 

274.  ril$â  [vé  lâ  =],  La 
Ribeyre.  nom  d'une  vallée  \  in 
Riberia  appendariam  unam, 
Cart.  49]  (Cf.  Gloss.  gén. 

3870). 

275.  f  rinèyâ  [vé  lâ  =], 
La  Reinerie,  château,  cne  du 
Vernet-la-Varenne . 

276.  rô  [se  =],  saint 
Roch,  patron  de  Lamontgie 
(Roch). 

277 .  rolsâ  [vé  là  —],  La 
Roche,  h.,cne  de Saint-Jean- 
en-Val  [Rocco,  Cart.  1 1 1  ] 
(*rocca).  —  lâ  rôtsâ  blàtsà 
[vé  =],  La  Roche-Blanche, 
près  de  Clermont. 

278.  rsunede  [vé  =], 
Orsonette,  cnc ,  c°"  de 
Jumeaux  [Orsonide,  Cart. 
499 1  (fQRSONÂTE,  à  donjec- 


GLOSSAIRE  ONOMASTIQUE 
NONÂTE  > 


turer  d'après 
lènèdè). 

279.  ru,  Roux,  nom  de 
famille;  f.  là  rutâ,  la  femme 
de  Roux  (rôs). 

280.  rubàr,  Robert,  pré- 
nom [Rotbertus,  Cart.]  (Rot- 

BERTU,  G.). 

281.  runà  [vé  la  fwâ 
dè=\,  lieu-dit  [Cart.  Runaco, 
96,  représente  peut-être 
Ronnayes,  con  de  Saint-Ger- 
main-l'Herm]. 

282.  r$i  [vé  =],  Roure, 
h.,  cne   d'Issoire  (robore). 

283.  rvyultà  [vé  =],  Rio- 
lette,  h.,  cne  de  Saint-Jean- 
en-Val  [Roirolas,  Rtiirolias, 
Royolas,  Cart.  266  et  267, 
n.  1,  année  942]  (*robo- 

RIOLAS[cf.  CASSANIOLÂS,  322] 

>  *Rouriolas  >  Rouyolas  -\- 
suff.  -etas) . 


284.  sâdurnyi  [vé  se  =|, 
Saint-Saturnin,  cne ,  con  de 
Saint-Amant-Tallende  (Sa- 

TURNINU). 

285.  sâlâmb  [vé\f  Salamot, 
h . ,  cne  de  Saint-Jean-en- 
Val. 


257 

sâlêdè  [vé  =],  Sal- 


c°"  de  Vic-le- 
\  S  alitas,  Cart. 


286 

lèdes,  c 
Comte 

3621. 

287.  sânya  [vé  là  =±]3  Les 
Sagnes,  lieu-dit  [yineam  de 
Sanias curn salceda,  Cart.  141] 
(sanha). 

288.  f  sârpzvé  [vé],  Ser- 
poil1,  /;.,  cne  de  Saint-Jean- 
en-Val  (Le  mot  patois  paraît 
venir  de  la  forme  fran- 
çaise). 

289.  stlk  [vé  ==],  Céla- 
mine,  h.,  cne  d'Auzat  (cel- 
las). 

290.  sô-diî-hi  [vé  lé  =], 
Le  Saut-du-Loup,  h.,  c  ne 
d'Auzat  (saltdel  lôp). 

291.  supàiar,  sobriquet  ;  f. 
M  supâtàrdâ  (sôpa  tari). 

292.  sud^â  [vé  —\ 
Sugères,  cne ,  con  de  Sauxil- 
langes  [Cart.  Saugerias,  633] 
(salicarias  ?). 

293.  sûlâttyà  [vé  =],  Soli- 
gnat,  cne ,  con  d'Issoire  (So- 
LEMNiACu)[5o//mnîWo,Cart. 

383]- 

294.  susûlçd^â  \vé  —], 
Sauxillanges,  ch.-l.  de  con , 
[Celsinanicas ,  Cart.  57,  etc.. 


1.  Sarpoil  sur  la  carte  d'État-Major. 


17 


258  GLOSSAIRE  DU  PA' 

et  aussi  Celsinanias]  (*Cel- 
sinanïca). 

295.  suvânyà  \vé  =],  Sau- 
vagnat,   cne ,    con  d'Issoire 

(SlLVANIACU). 

296.  f  swàsô,  Soisson, 
nom  de  famille. 

297.  swjiê[vé  — ],  Issoire, 
ch.-l.  d'an1  (Icioduru)  [adj. 
Yciodorensem,  Car  t.  361]. 

T 

298.  tâlyèi  [vé  lè  =],  lieu- 
dit,  cne  de  Lamontgie  (d. 
talhar,  avec  sens  «  taillis  »  : 
c'est  un  endroit  planté  d'ar- 
bres le  long  d'un  ruisseau). 

299.  taré  [vé  U  =],  Le 
Terrail,  h.,  cne  de  Lamont- 
gie {terrai  h). 

300.  tâsà  [vé  Tansac, 
/;.,  c,ic  d'Auzat. 

301.  Un4  \  vê  la  lieu- 
dit  ;  chemin  eu  pente  qui  k  tra- 
verse (le  mot  paraît  dérivé  de 
tenir  comme  le  suivant,  la 
finale  est  obscure;  cf.  les 
«  ten urcs»  féodales). 

302.  ttnidrft  [vé  =1 
lieu-dit  (*leucJri~,  du  verbe 
le  ucr,  représentant    le    su  il. 


iIS  DE  VINZELLES 

-ëtrice,  influencé  par-ËTORE 

>  edor). 

303.  tiiâ-mia,  sobriquet 
d'enfant  {testa  neira). 

304.  f  «fetô  Thérèse, 
prénom. 

305.  tovâ  [vé  =],  Tauves, 
ch.-l.  de  c°"  [Talvas,  Cart.]. 

306.  trivyiïyit  [vé=]9  Tri- 
veille1,  h.,  clie  de  Saint- 
Jean-en-Val  (Trebelliacu 
ou  Triviliacu). 

307.  tsàbâfâr,  Chambe- 
fort,  110m  de  famille;  f.  la 
tsàbâfârtâ (chamba  fort). 

308.  isàbâlévâ  \vc  =|, 
Chambelève,  h.,  cne  du 
Vernet-la-Varenne  (chamba, 
leva). 

309.  isàbdt-i/  \vé=zl  Cha- 
batoux,  h.,  cne  du  Vernet- 
1  a- Va re n n e  {achaba -tôt). 

310.  tsâbonâ  [vé  là 
lieu-dit  (Gloss.  gén.  4538). 

311.  tsâbrà,  Chabriat, 
nom  de  fa  mille,  f.  la  Isdbràdâ 
(d.  chabra). 

312.  Isâbn~à  |>v=],Cha- 
breyras,  h.,  cne  de  Saint- 
Etien  n  e  -  s  u  r-  U  sso  n  [  Cabra- 
raco,  Cart.  88]  (Capriarach) 
d.  CapriÛs). 


1 .  Trèvillc  sur  la  cane  d'Etat-Majoç 


GLOSSAIRE  ONOMASTIQUE 


59 


313.  tsâdèmè,  Chademai 
nom  de  famille,  f.  la  tsâdê- 
inètâ  {chat  de  mai). 

314.  t  salât  à,  lieu-dit 
[profr  in  villa  que  dicitur 
Carantonno,  Cart.  58].  (Le 
mot  suppose  un  0  ouvert, 
peut-être  *Carantomagu.) 

315.  tsâmyànâ  [vé  =], 
Chaméane,  rnc,  con  de 
Sauxillanges  (casa  médian  a) 
[Casa  Meiana,  Cart.  234]. 

316.  tsâpânyâ  [vé  —], 
Champagnat-le-Jeune,  cne , 
con  de  Jumeaux  (Campa- 
NIACU). 

317.  tsâpâftyigê  [vé  =], 
Champagnaguet,  b.9  c"e  de 
Champagnat  (diminutif  du 
précédent,  de  formation  ro- 
mane). 

318.  tsâpélâ  [vé  la  =],  La 
Chapelle-sur-Usson,  cne , 
c on  de  Jumeaux  (cappella) 
[Geraldi  de  Capella,  Cart. 
477 1 .  —  lâ  tsâpélâ  tnârkusâ, 
La  Chapelle-Marcousse,  r"c , 
con  d'Ardes. 

319.  tsàrlê,  Charles,  pré- 
nom {Char  le). 

320.  tsârnyà  [vé  =], 
Chargnat,  cne ,  con  de 
Sauxillanges  (Carniacu). 


321.  tsàsànyâ  [vé  lâ  =], 
La  Chassagne,  domaine,  cne 
de  Bansat  (cassania,  C.) 
[Cassania,  Cart.  275;  \La 
Chas  s  an  a,  651]. 

322.  tsàsânyùlà  [vé  sfc], 
Chassignoles,  c"e ,  con  d'An- 
zon  (*cassaniolas)  [Casa- 
niolas,  Cart.  248]. 

323.  tsâvà,  Chevant,  nom 
de  famille  de  Lamontgie. 

324.  tsâ%b  [vé  lé  —\,  lieu- 
dit  (Gloss.  gén.  4647). 

325.  tsïlyu  [vé  —],  Cha- 
lus,  c"-c ,  con  de  Saint-Ger- 
main-Lembron  (Castel- 
luciu)  [Castellucio,  Cart. 
172;   Caslu\  428;  Chalu^ 

326.  tsïtyivâ  [vé  là  =], 
Les  Chétives,  lieu-dit  (chai- 
livas). 

327.  tsôsê  [lé  bu  du  =], 
nom  d'un  bois  (s.  verbal  de 
chaussât-). 

328.  isùmètâ,  Chomette, 
nom  de  famille  de  Lamont- 
gie (*chalmeta,  d.  de  chalm) 
\Chalmeta,  n.  de  lieu,  Cart. 
607]. 

329.  tsuvâyà  [vé—,  Cho- 
vaye,    h.,     cne    de  Saint- 


260  GLOSSAIRE  DU  PA 

Etienne-sui-Usson  (chalv- 
arias  ?). 

330.  tïïmà,  Thomas,  nom 
et  prénom  ;  saint  (Thomas, 
SS.). 

331.  *j-  tivàrietè,  Toinette, 
prénom  de  femme. 

332.  *  -j-  tiOénê,  Antoine, 
prêncm. 

333.  twiià  [v é  Toiras, 
h.,cne  du  Vernet-la-Varenne. 

334.  *tyânà,  ancien  prénom 
devenu  sobriquet  {tyénê  -f- 
suff.  aut  ;>  o). 

335.  -j-  tyénê,  Etienne, 
prêncm. 

336.  -J*  tyifé,  Tixier,  nom 
de  famille;  f.  là  tyieètâ. 

337.  tyigulè  \vé  —],  Ti- 
goulin,  h.,  cne  de  Saint- 
Etienne-sur-Usson. 

338.  tyinâ  tsàbrâ[vé  —], 
Tire-Chabre,  /;.,  cne  du 
Fayet-Ronnayes  (jira-cha- 
bra  et  dissimilation  du  pre- 
mier r). 

339.  lyiuèlyà  \vé  —\, 
Cunlhat,  ch.-l.  de  c°"  [in 
vicaria    Cumliacensi,  Cart. 

u 

340.  ifrbè  [vy],  Orbéil, 


)IS  DE  VINZELLES 

cne,  con  d'Issoire  [0tihf, 
Cart.  425]. 

341.  Ùr€èv\iâ[v\,  Valssi- 
vière,  chapelle,  au  sud  du  Puy 
de  Sancy  {Valssiveird). 

342.  f  ursé,  Orcet,  cne , 
con  ^e  Veyre-Monton, 
seulement  dans  le  dicton 
cité  n°  201. 

342  bis.  urêjênô[vé  Y\,lieu- 
dit. 

U 

343.  ubyà  [v],  Aubiat,  h.y 
cne  d'Esteil  [Albiacus,  C.  63] 
(Albiacu). 

344.  àd&tâ:{v%V6à*bk, 
rne,  con  d'Issoire  \Vodabla, 
Cart.  62]. 

345.  f  ujenê,  Eugène,  pré- 
nom. 

346.  ff  ujényi,  Eugénie, 
prénom,  [cf.  140]. 

347.  [V],  Saint- 
Martin-d'Ollières,  cue ,  con 
de  Jumeaux  [Oleiras). 

348.  ///yà[V],  Aulhat,  rlie, 
con, d'Issoire|^w/îrt<://.s.  Cart. 
123,  etc.  |  (Auliacu). 

349.  umètây  Homette, 
nom  de  famille  (d.  de  orne). 

350.  tisèna  |V|,  nom  d'une 


GLOSSAIRE  ONOMASTIQUE 


26l 


colline,  cne  de  Saint-Martin- 
des-Plainsf^/tt'fttf,  Aucenna, 
Cart.  62,  etc.J. 

351.  àvàrnya  [/'J,  l'Au- 
vergne, province  (Arvernicu 
>  Aivernhe). 

352.  Ùvârnyà,  f.  -d/dl, 
subst.}  rarx  adj.,  Auvergnat 
(d.  du  précédent;  suff. 
-attu  >  at). 

353.  u\à  [v],  Auzat,  cnc , 
c(,a  de  Jumeaux  [Ave\ago, 
Cart.  158  etc.]  (Avitiacu). 

354.  ti^élâ  |V],  Auzelles, 
cnt,  con  de  Cunlhat  [An~c- 
las\ 

355.  Ù.~a  [v]  Auzon,  ch.- 
/.  de  con  [Alsoii;  Cart.  575] 
(alisone,  mot  ligure,  cf.  R. 
xxxvii,  551). 


356.  vâlètâ  [vé  la  =],  La 
Valette,  domaine,  cne  de 
Saint-Jean-en-Val  (yaléta). 

357.  vârnà  [vé   =],  Va- 


rennes,  r 


de  Sauxil- 


langes  [Varennas,  Cart.  55, 
etc.  |  (Varennas). 


358.  a)  w£rw^  [z#  lè  =], 
Le  Vernet-la-Varenne,  cne , 
con  de  Sauxillanges  (vern- 
êtu,  C.  ;  cf.  Gloss.  gén. 
4927)- 

359.  ,3)  Vernet, 
mwi  de  famille  (même  ori- 
gine). 

360.  vârnèdâ  [vé  là  =], 
La  Vernède,  h.,  cne  du 
Vernet-la-Varenne  (vern- 
ëta,  C). 

361.  vârsana  [vé  la  —\ 
Les  Versanes,  lieu-dit  (ver- 
sanas)  |  mesure  agraire,  au 
moyen  âge  :  campus  de  duas 
versanas,  Cart.  321]. 

362.  vâ^èià  [vé  —\  Aze- 
rat,  cnt ,  con  d'Auzon  f  Va^e- 
raco,  Cart.  118;  Va^erago 
114]. 

363.  vètrè  [vé  =],  Ventre, 
/;.,  cne  de  Sauxillanges 
[Ventre,  Cart.  94 1. 

364.  v&fâu  [vé—],  Veze- 
zoux,  cue ,  con  d'Auzon  [Fe- 
ledoni,  Cart.  495]. 

365.  f  icwé  [vé  z=],  Vois- 
set,  «ow  ûfc  famille  1  (vais set  ; 
cf.  Gloss.  gén.  5037). 


1  .  Ce  nom,  qui  était  celui  du  meunier  d'un  ancien  moulin,  aujour- 
d'hui en  ruines,  près  de  Pouchon  [cn«  de  Saint-Étienne-sur-Usson], 
est  donné  par  erreur  pour  le  nom  du  moulin  par  la  carte  d'Etat-Major . 


2é2 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


366.  vyàlâ  [vé  lâ  =], 
autre  nom  de  Sauxillanges 
[cf.  susûled^a]  (yila). 

367.  vyàlâ-nâvâ  [vé  =], 
Villeneuve,  cn'- ,  con  de  Sain  t- 
Germain-Lembron  [Villa 
Nova,  Car  t.  64]  (w/a  nom). 

368.  vyèçélâ  [vé  ==], 
Vinzelles,  /;.,  £ne  de  Bansat 
[m  de  Vinçella,  Cart. 

57,  etC.|  (*VÎMICELLA  OU 
*VÏNICELLA 

369.  vyé%èlètâ[vé  —  ], 

t$  i^e  colline,  clie  de 
Lamontgie  \Vin~ellata,  loca- 
lité, Cart.  49]  (d.  du  pré- 
cédent). 

370.  vyèièle(è,  f. 
habitant  de  Vinzelles,  mot 
assez  rare  (d-  de  vyêçêlà). 

371.  z$  lâ  kôtè  [vé  —\, 
Vic-le-Comte,  ch.-L  de  con, 
(crois1  entre  vic-la-contat  et 
z=z  lo  conte). 

372 .  **vyido,  nom  d'homme, 
seulement  dans  le  dicton  : 
râpé  vydo,  h^mà  tyu  mê  fà, 


yu  le  fi;  «  rampé  »2,  Vidal, 
comme  tu  me  fais,  je  te 
fais  (Vitale  >  Vidal)  [Vi- 
talis,  Cart.  75,  etc.]. 

373.  -f  vyinyàr,  Vignal, 
nom  de  famille  ;  f.  lâ  vyi- 
nyàr dâ  (Vignal,  et  change- 
ment de  finale) . 

374.  vyitsei  [vé  — ], 
Vichel,  cM,  con  de  Saint- 
Germain-Lembron.  Le  mot 
est  conforme  à  la  phoné- 
tique de  Vichel,  qui  change 
le  suffixe  roman  êl  en  ci. 

375.  vyivèi  [fïuà  dè  —], 
source  et  lieu-dit  [vallis  de 
Viveriis,  Cart.  150]  (yi- 
veir). 

Z 

376.  làrdè  [vé  =],  Ardes, 
ch.-L  de  con. 

377.  iè\à  [vé  —],  autre 
forme  de  Azerat  [Cf.  vâ\è- 
là]- 


1.  C'est-à-dire  le  «  pavs  de  l'osier  »  ou  le  «  pays  du  vin  ».  En 
laveur  de  la  seconde  hypothèse,  on  peut  alléguer:  [«que  le  Cartu- 
laire,  dès  le  xc  siècle,  donne  toujours  n  et  jamais  m  pour  ce  mot;  2» 
que  les  vignes  étaient  nombreuses  à  Vin/.elles    dès   la  même  époque. 

2.  Faire  râpé  à  qqn.,  c'est  lui  rendre  la  pareille  (Gloss.  gén.  3732). 
La  forme  fb  est  également  archaïque  pour  /(/^(Morph .  121). 


INDEX  ÉTYMOLOGIQUE 


I 

NOMS    COMMUNS  2 

ALLEMAND  MODERNE 
Backen  3262  Schlaf  625  \Vamme4915 

ARABE 

gandur  1442  3 

CELTIQUE  (gaulois  et  ligure) 
(formes  du  latin  vulgaire) 


ulauda  2527 
*alisone  jfj 

"banna  227 
bascauda  279  bis 
beccu  505,  327-8, 563. 
benna  313,  315 
*bettiu  295,  ;2 
"bilia  579 
*braca  396 
brag  (?)  422 
*brennu,  256,  399 
"brogilu  416,  41 
*bruca  248,  22 
bulga  363 

calme  (?)  4657,  4664, 


cambiare  455 1 
*cambica  4563 
camisia  4562 
camminu  4559 
carpentu  461 1- 1 3 
*carr-  (chêne)  4586-7 
*carru     254,  4583, 
4616 

*cassanu,*caxinu46)  3, 

cleta  2149 
*crinos  2078 
cumba  154,  i $% 

dam-  (?)  1 105 
'derbita  690 
Mragia  91 3 


*gabella    (?)  1023, 
1509 

*garra  (?)  769,  1015, 
1470  Addenda  1675. 
garrica  86 
glena  2542 

grava    1573,  1577 

727 
gubiu  161 5 
*gunna  (?)  1622 

landa  81 1 
leuca  2485 
liga  2575 

"mesigu  2787 

'pariu  3600 


1.  Les  chiffres  renvoient  aux  numéros  du  Glossaire,  les  chiffres  en 
italiques  au  Glossaire  onomastique.  —  Les  noms  de  fêtes  figurent  à  l'index 
des  noms  communs. 

2.  ' Les  racines  qu'on  ne  trouvera  pas  au  «  latin  »  doivent  être  cher- 
chées au  «  provençal  »  et  vice  versa.  Nous  avons  donné  le  relevé  aussi 
complet  que  possible  des  racines  celtiques  et  germaniques  assurées  ou 
probables,  pour  permettre  d'apprécier  l'importance  respective  de  ce  double 
apport  à  l'heure  actuelle  dans  les  mots  pouvant  être  indigènes, 


264 


GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  VINZELLES 


*pettia  3338 
*pe«ittu  3  3  5  5 

rusca  3960 


sapone  (?)  3970 

tamisiu  4322 
tannu  4303 
tinca  (?)  4413 


tunna  (?)472  5 

yassu  4909 

*verniu  4927,  358-60 


bizarro  574 
cama  2054 

bet  310  Addenda. 


ESPAGNOL 
llamar2  540 
rafaga  3699 

ANCIEN  FRANÇAIS 
mingre  2962  Addenda. 


ropa  3935 


GERMANIQUE 

GOTHIQUE,   FRANCIQUE,  ANCIEN  ET  MOYEN  HAUT  ALLEMAND, 
ANCIEN  NÉERLANDAIS 


agatza  1021,  1 105 
alina  311 3 
aliza  83 
amaitja  2744 

bak-  274 
band-  204 
bank-  191 
bastjan  281 
bed-  332 
bikkil-  1626 
binda  301 
bisa  584 
blank-  346 

bord-    (bord)  369, 
476 

bord-  (planche)  477 
boron-  489 
botan  499 
bramm-  386 
brand-  383 
brasa  398 
brecha26i 
brik-  245 
brozd-  420 
brun-  400 
brust-  409 
brut-  493 

buk-  (bue-)  524,  526 
bukk-  447 


bund-  362 
but-  540 

dans-  691 
druth-  922 
dwerh-  953 

fald-  1401 
first-  1278 
fodr-  1363 
frank-  1322 
frisk-  1334 

garba  1041 
gard-  10 1 1,  8) 
globa  2590 
gurtil-  1635 

halla  79,  iji 
hanka  160 
happja  159 
hariberga  4833 
haring-  187 
harmjan  129 
harpa  132 
haunita  3022 
hlaut  -251 5 
hoc- 4886 


juk-  1044 

kausjan  4676 
klapf-  1730 
klapp-  2135,  2145 
knif-  1465 
kotta  2377 
krak-  1748 
kramp-  1564 
krapf-  1554 
krappa,  1565-6, 
kratt-  1 571 
kraussel-  1606 
krippja  2095 
krok-  2369 
kruppa  2257 
kruska  2261 
*krustjan  2343 

laid-  812,  2481 
lapp-  2462 
liska  2598 
lista  2571 
lok-  2592 

machione  2722 
magan  1788 
markan  2707 
marrjan  1785 
masar  2620 


1568 


INDEX 


265 


mornan  2909 

skilla  1905 

tumpa  4510 

mos-  291 1 

skina  1907 

tukkan  4732 

skot-  1740 

tumban  4436 

oarwa  2993 

skuma  1973 

ttwahlia  4739 

nif-  3068 

sneppa  4120 

wad-  15 14 

spar-  18 19 

packo,  *packa  3262 

sparvari  1827 

wadjo  1447 

packan  3168 
*parrïcu  321 1  bis. 

speer-  1816 

waigaro  1525 

speh-  1841 

wakt-  1527 

pauta  5457 

spring-  1843 

wald  130 

stock-  1914 

wall-  1452 

raff-  3697 

stoff-  19 16 

warara-  4914 

ras-  376$ 

stront-  1923 

*wankjan  1543 

rauban  3943 

sup-  421 1 

wardan  1472 

raus-  3898 

warenna  1 5  20 

raustjan  395 1 

taxo  4385 

warlop-  1490 

rick-  3887 

teri  4430 

warnjan  1499 

ring-  3787 

thorp  4506 

wasone  15 16 

*sacire  (satjan)  4090 

tingel  4397 

werent-  1521 

trappa  4460 

werra  952 

sinn-  1 195,  3742 

tropp-  (?)  4520,  4701 

baffi  209 

bizôl  (lombard)  575 
buco  575 
bussare  538 

carcassa   1725,  2083 
cavalla  2120 
cozzare  2270 


GREC  « 

ixo;  583  reoXtSrov  3553  Addenda . 
ITALIEN   (et  dialectes) 

monna  2895,  2898 
piffero  3625 

gabinetto  1440 


fagiuolo  121 3 
frirona  (Vidteline) 
1296 


kurin  (piémontais) 
2078 


stnngare  1920 
stroppiato  1953 

tartuffola  4517 


LATIN 

1.  Mots  de  formation  populaire  ancienne  (latin  vulgaire) 


ab  696 

acidu  148 

acinu  148  Addenda 

acru  11 22,  1584 

acucula  985 

aculeone  82 

acutu  988 

ad  2,  97,  142  ... 

adjutare  61,  1052 

aequare  1445,  5101 


aestimare  1 790 
aestivu  1967 
agnellu  99 
*aguriu  2000 
ala  78 

*alemosyna  1792 
alliu  1087 
amare  88,  90,  93 
amaru  89 
amite  32 


ampolla  1 1 5 1 
anellu  95 
anguila  1108 
anhelare  670 
anima  126 
annu  3 

ante  696,  1 102 
apicula  379 
aprile  16,  2 
aqua  r  1 18 


1 .  Tous  les  mots  grecs  introduits  dans  le  latin  vulgaire  figurent  ci- 
dessous  sous  leur  forme  latine. 


266 


GLOSSAIRE   DÛ  PATOIS  DE  V1NZELLES 


aratru  188 
arbore  1 1 
arca  137,  138 
arcu  138 

argavum  (bas  latin) 

121 
argentu  1 1 7 
ariete  186 
*artica  10 
articulu  135 
*asciata  1860 
asinu  185,  227 
*aspectare  3383 
aura  3122 
aurichalcu  139 
avaru  175 
axe  1666,  1871 

bajulu,  -are  337.  553 
balbu  428,  38 
balneare  229 
barba  235,  241 
barbaru  393 
*barra  232 
basiare  560 
bassu  190,  338 
bastu  (bâton)  280 
*bastu  (bât)  189 
batare  195,  198 
battuere  5,  277,  283 
belare  564 
bene  296 
*berbice  247 
*berciu  258 
biasiu  568 
bibere  543,  546 
*bilancia  221 
binare  581 
birru  335 

: bissu    322,    325  (et 

Addenda),  340 
blatu  345 
'bodica  525 
boja  365 
bonu  427 

*bosca  378,  507,  556 
botryonc  562 
botulu,  -ellu  432.  523 
bove  380,  519,  548- 

9>  554-5,  561 
*bragulare  422 
branca  389,  411 


brittu  260 
brocca  414 
brugitu  419 
bruscu  537 
bucca  506,  511 
bugia  (bas  latin)  525 
bullu  440,  448 
bullire  434,  440,  454, 

456 
burdo  481 

burra    468-70,  473, 

481,  495 
burru  483 
*busca  539 
buteo  542 
butte  500,  502 
*buxta  558 
buxu  556, j 8 
byrsa  491 

caballu  1182 
cacare  2031,  2041 
caelu  652 
caerefoliu    193 1 
calamu  4655 
cake  1 196,  4656 
calcea  4666 
caliculu  4556 
calore  4557 
caméra  4558 
cammaru  994 
campu  4531 
canasta  315 
cancere  1925,  4620 
candela  4650 
cana  4570-1 
canna  2059,  4567 
cannabe ,  *canapu  4565 
canu  4564 
capanna45  38 
capillu  1924 
cappa    1464,  1930, 
2068,4574-5,  PS 
*cappulare  4578 
capra  4539, 
capsu  4652 
captiare  4618 
caput  4542-3 
carbone   4588,  4590 
cardinaria  4608 
carduu  1591.  |6o.| 
carpere  1 934 


caru  791,  4585,  4648 
casa  4646-7,  jij 
*cattia  2101 
cattu    2105,  2117, 
4530 

cavu,  -are  2182, 4640, 

4622 
cella  289 
centu  4070 
cerebellu  1865 
ceresia    4024,  4026 
chorda    75,  2346, 

2348 
cibu  643,  646 
cimice  607 
cimussa  627  Addenda. 
:'cinque.  V.  quinque 
cisellu  616,  647 
*cisera.  V.  sicera 
claru  1735,  2138,  ISS 
'classiu  20S 
claudere  1738,  2152 
clave     1024,  2144, 

2146,  2150 
clinare  2136,  2143 
"clocire  (glocire)  2157 
:clodiu(*glodiu)2i  54, 

2156 
cloppu  1753 
coactare  21 14 
coaguiare  2048 

COCCLl  2034,  2173. 

*cocere  24 19-20,243  3 , 

4790 
coda  2424 
cofea  2432 

cohorte  (*curte)  23  3 1 . 
163 

colare   2292,  2294. 
2301 

collu     2298,  2301, 

2428 
colonica  r6j 
colore  2304 
colu  2299 
columba  2302 
coma  2309 
comité  2205,  iff 
commune  2320-1 
computare  2202 
coucha  2173 
conflare  2285 


INDEX 


267 


*congeria  2168 
considerare  2269 
constare  2409 
consuere  2418 
consule  2198 
contentu  2206 
conventu  2390 
cooperire  2264 
cor  2396 
corbe  2341 
coriu  2221 
cornu  577,  2122 
corpus   2189,  2193, 

2361 
corrigia  2352 
corrosu(*crosu)  2256, 

161-2 
cortice  1766 
costa  2410,  218 
cote  2271,  2273 
cotoneu  2280 
coxa2404 

crassu    1546,  1581, 

2223 
credere  2255 
*cremac)u  2356 
"crevitone   1602  (cf. 

gr-) 
crista  2234 
cruce  2333 
crudu  2258 
crusta  2260 
cubare  2423,  2425 
cubitu  2405 
cucurbita  2080 
culcita,  *culcera  2408 
cuneu  2323  bis,  2429 
cupidu  2266 
cuppa  2328 
curculio  1480,1633  bis 

Addenda 
currere  2353,  2368 
*curte.  V.  cohorte 
curtu  2332 
curvu  2338 
*cusculiu  2406 
cute  2274,  2276 
cyma  626 

*dacula  671 
damnare  678 
de  36...,  708... 
debere  946,  987 


dece  706,  727,  813 
dente  710,  742 
desiderare  722 
deu  984 
dicere  983 
die  969,  1046 
digitu    (*ditu)  709, 
712 

directu  38,  916-17 
divinare702 
discu  707 
doga  947 
dolere  925,  938 
*dolsa  942 
domesticu  1381 
dominu  906,  969 
domitare  907 
donare  940 
dormire  928 
drupa  3 1 
ducere  937 
dulce  923 
duni  939 
duos  924,  934 
durare  990 
duru  986 

ebriu  3086 
ebulu  11 10,  1890 
ego  5098 
ejulare  1670 
eremu  8y 
ericione  1996 
*essere  1 165 
et  1084 
exagiare  1861 
exame(n)  1859 
excondere  1744 
excitare  763 
excutere  1686,  1761 
explicita  1836 
extera  11 87 

faba  121 3,  1254 
fabru  1227,  1319 
fabula  1207 
facere  1248 
f'agu      1258,     1 304, 

1402,  iocj 
*alce  1380 
*fallire  12 18-9 
falsu  1 305,  1 3 1 3 
faluppa  1128 


famé  1397 

familia  1221 

farina  1 1 14, 1236 

fasce  1260,  1403 

fata  12 10 

*fatidu  1209 

fatuu  1212 

febre  1435 

februariu  1437 

fel  1435 

*fello  1268 

femina  1 269 

fenestra  1272 

fehu    1262,  1271, 

1273 
feria  1283 
ferru  1223,  1245 
feru  1280 
festa  1276 
feta  1263 
fibella  643 
ficu  440 

fide  1261,  1418 

nlicariai349,  TiS 

filiu  1425,  1427 

filu  1410,  1432 

fimu  1358,  1386 

findere  1264,  1266 
1277,  1293 

fine  1416,  3157 

finu  141 7 

fiscella  1403 

flagellu  1686 

flamma  1287 

*flectire  1294 

floccu  1297 

flore  1298,  1303 

fluere  1299 

focu  1347-8,  143 1 

fodere  1275  bis  Ad- 
denda, 1346,  1406 

folia  1320,  1584 

folle  1309 

fonte  1398 

forare  1395 

foras  720,  1 3 18,  1 381 

foria  141 5 

forma  1 366-7 

forte  1 3 1 1-2,  1 370 

fossa  1376 

frangere  1690 

fratre  1331 

fraxinu  1328 


268 


GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  V1NZHLLES 


*fremire  1239 
frenu  1239 
frigere  1339 
frigidu  1 327 
fronde  411 
fronte  1321 
fructu  1343 
frumentu  1368 
fugere  1382 
fulgure  772 
fullare  773,  1352 
fumu  1387 
funda  1307 
fundere  1308,   13 14, 

2678 
fundu  1306 
fur  1393 
furca  1373 
furnu  1 361,  1693 
fuste  1390 
fusu  1392 

*gaba  15 12,  1538 
gafa  998,  1 1 19 
gaju  1026 
galbinu  1039 
gallu  1003-4,  1025 
gaudiu  1057,  15  3  3 
gelare  1001 
*genistu  1006,  81 
genitu  1028,  1030 
genuculu  1073 
genus  886 

germine  1017,  1027, 

1 1 12 
gerula  10 16 
gigeriu  1014 
gingiva  891,  1058 
*glacia  2549 
gladiu  1556,  1777 
glande  8 1 
*gorga  1 541 
*gos-  785 
gracula  1 578 
gramme  1558 
grana     1559,  1561, 

1593 

grande  1  >47,  1 701 
graphiu  2568,  1583 
gratu  57,  1545 
*grevitone.  V.  *cr- 
grillu  i486 
grossu  1 546,  1 595 


grundire  3892 
gruniu  1608 
gula  161 6 
*gurgu  1623 
gutta  1647 

hasta  68,  1 54,  191 1 

hemina  1802 

heri  1 34 

hernia  129 

hereditare  1997 

hibernu  1979 

hoc  5001 

homo  3025 ,  3 1 1 2 

hora  179,  2397,  4898 

hortu  3 1 1 3 

illac  2473 
illu  2475 
in  1089 
inchoare  2312 
inde  3003 
infante  11 13 
infîare  1685 
ingeniu  1106 
inguine  1 1 19  bis 
initiu  2315 
inodiare  1142 
intaminare  11 80 
inter  1192,   1 1 94 
intrare  1 188 
intus  95  5 
invidia  1984 
ira  1995 
iste  1085 

jacere992,  1035,  1208 
jam  991 

jejunare  1061,  1076 
*jeniperu  1007 
jocu  1036 
judicare  1054 
jugu  1050,  1059 
juncu  1077 
jungere-  1078,  to8i 
juniu  1075 
jus  1049 
juvene  1082 

labra  2529 
lacrima  2561 
lacté  2472,  25 14 


lacu  2435,  169 
lampada  2449 
lana  2446-7 
lancea  2459 
langura  2962  Addenda 
laqueare  2458,  2460 
longu  2454 
laridu  2451-2 
lassu  2456-7 
latus  2436 
lavare  2468-70 
laxare  2513 
iectione  2497 
lectu  2488 
lendine  2483 
lene  2476,  2484 
lenticula  103 1 
lepore  2477 
levare  2504-5 
levé  2578,  2589 
liber  are  2608 
libra  2607 
lierre  251 1 
ligare  2535-6 
lignu  2493 
lima  2563 
limitare  2610 
lingua    2554,  2962 

Addenda 
linu  2558 
lixivu  2512 
locu  2579,  25*5 
longu  2516-8,  2532 
luce  1778 
luna  2594 
lupu  2524 
luridu  2526 
lutra  2528 

magide  2752 
magis  261 1 ,  2750 
maju  2621,  2749 
malleu  275 1 
m  al  va  2851,  2980 
mamma  2652,  .1367 
mancu  2719 
mandare  726 
manducare  2626 
mane  73 1 
mansu  19/,  21  $ 
mantellu  2730 
manu  2656,  2732 
mare  2663 


INDEX 


269 


marra  2666 
martellu  2704 
martiu  2664 
martyres  213 
massa  2717 
"materia  2617 
matre  2808 
matta  2729 
mattea  2721 
maturu  2624 
mediu    293,  1194, 

2761,  218,  31  j 
medulla  3083 
mel  2769,  2978 
melius  2766 
mense  2765 
menta  2795 
merda  2670,  201 
*merguliare  2686 
mensu  2040 
mica  2904 
mil  vu  2980 
minare  728 
minuare  2962 
minutu   1 79 1 ,  2783, 

2785 

molere  2874,  2903 
monte  133,  22J-J 
môra  91 
môra  679 
morbu  2678 
morte  2853-4 
movere  1799 
mucire  2767 
*mufTula  2879 
mulu  2939 
^murica  2941 
mustela  2927 
mutare  293  5 
mutu  2934 

*nascere  3011 
nebula  3084 
*necare  1 1 38 
nervu  3009 
nidu  3065,  3077-9 
nigella  3062 
nocte  97 
nodu  3054 
non  3002 
nove  3021 
novu  3022 


oculu  3133 
opéra  3099 
ovicula  5041 
ovu  2009 

pacare  3156 
pactu  1 144,  1 1 5  5 
pala  3160 
palu  3163,  3445 
pangere  1846 
pannu  3182 
pappa  3190,  4367 
parte  3194 
*patire  3155 
paucu  3444 
*paxellu  3598-600, 
264 

peccare  3349-50 
pectus  3320 
*peda  3309 
pede  3302 
pedica  1145 
peditu  3305,  3350 
peduculu  3365 
pelle  3303,  3660 
pellere  183 1 
pendere  3312 
penna  3221 
pensu  3319 
perdcre  3152 
persica  3197,  242 
pertica  3206 
pessulu  3289 
petra  3389,  2^4 
phiala  1434 
phlegmone  1300 
pica  3623 
pilu  3326,  3660 
pingere  33 1 1 
pinu  3620,  3638-9 
pipione  3655 
pira  181 5 ,  3367,  2ji 
pisu  3321 

placere  3417,  3422 
plangere  3396 
plantare  3405,  3405-6 
planu  3427 
plenu  3420 
plicare  3395 
podiu  2J2,  2 s 9-60 
pœnitere  3337,  3356 
pollice  3544 
pomu  3610 


ponte  3587 
portulaca  491 
*potere  3501-2 
*prandiara  3463 
pratu  3462,240,261-2 
prehendere  100 
pretiu  3469 
primu  3476 
prope  1 1 1 
pugnu  3591 
pulice  1853 
pullu  3504,  3507-10 
pulsu  3498-9 
punctu  3590,  3596, 

3602 
purare  3582 
pus  3561,  3581 
puteu  3497,  3554 

quadraginta  2123, 
2230 

quadru  2072,  2132 
quale  2162 
quando  2016 
quantu  201 5 
quare  2014 
quartu  1727,  2069, 

2090,  2092 
quatuor  21 10,  21 12 
que,  qui,  quod  2124- 

26 

quinque  (*cinque) 

603,  605,  619 
quintu  1965 

*rabia  3694 
radice  3755 
radiu  3771 
rana  1562 
rancire  3671,  3686 
rapere  3675 
raphanu  3676 
raucu  3910 
régula  3807 
rem  115 
rendere  3846 
*restuculu  5759 
rétro  142,  683,  1 162, 

3897 
ridere  3895 
riga  3785 
ripa  122 
rivu  143 


270 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  V1NZELLES 


robore  282-3 
rocca  277 
rosa  391 1 
rotundu  3779 
rubeu  3788,  225 
ructare  424 
rumice  3913 
rumigare  3957 
rumpere  3938 
rutabulu  3919 

*sabucu  1868 
saccu  11 64 
sagma  4182 
salice  4189,  25? 2 
salsa  661 
sanctu  407 1 
*sannare  4050 
sarmentu  403 1 
sarrire  1866 
satis  3741 
scala  1267 
scarabaeu  1937 
scindere  3480 
scopa  1760 
scribere  1758 
scrofella  1767 
scutella  1971 
scutu  1972 
se  4064 
sebu  654 
secale  2267 
sectare  4164 
sedeci  4080 
semente  1 50 
sera  134 
servire  597 
si  602 

sic  601,  1 102 
siccu  4142,  4144 
sicera  641 
signu  1 88 1 
*simplu  633 
simul  1 1 67 
sine  4069 
sinu  4067 
siti  4068 
solidu  4193 


solu  4243 

somnu    865,  4259, 

4292 
sparsu  1823 
spatula  181 3 
spica  1848 
spina  1849,  ^54 
spissu  1829 
sponsare  1838 
*stanniu  1909 
Stella  1964 
stipula  1959,  3759 
stiva  191 3 
straminare  862 
strangulare  19 18 
stringere  866,  19 19 
stuppa  1947 
sturnellu  1950 
subtus  739 
subula  645 
sulphure  660 
super  740 
*sute  4226 
suum  4173 

*tabone  4449 
tabula  1890,  4379 
tardu  3849 
*tatta  4367 
te  4388 
tela  4743 
telu  3525,  4744 
tempus  3476 
tendere  1910,  4392 
teneru  158,  4393 
tenue  4403 
terra  4339 
thyrsu  1954 
tilia  4401,  298 
*tinca  4413 
tingere  4396 
"tinnitare  4749 
titione  165,  7771 
tonare  4723 
torquere  3782 
trahere  4471 
transcondere  4457 
tredeci  4345 


tremere  2226 
*trifolu  4524 
*tritiare  4505 
*tusitare  283 

umbra  3100 

unde    1103,  3090, 

3123 
undeci  4993 
ungere  3104 
unione  1808 
urgere  930 
urtica  1949 
usque  1043 
utre  948 

vacca  4907,  4936 
vagire  1654 
valle  697,  1201,  13 
vanu  4915 

vendere  4952,  4973 
venenu  4981 
ventu  4945 
vermen  4916,  4925 
verrere  1980 
versu  1202,  198 1-2 

1944 
vertere  1984 
veru  1245 
vervactu  15 18 
vetulu  4996 
via  882 
vicinu  4958 
vidua  4979 
vigilare  5026 
*vimicella  368 
vinu  5053 
virga  4924 
viride  4917 
viscu  1988 
visire  4980 
vite  4954 
vitellu  1990 
vivere  5095 
Volupp-  11 28 
volvere  11 28 
vomire  459 
vorare  1992 


INDEX 


angelu  45 


2.  Mots  de  seconde  couche  (demi-savants) 
*finiolarei4i  3 


benedicere  317 
bestia  3  3 1 

caryophyilu  2074 
cavea,  *gavea  996 
christianu  2249 
commissariu  2318 
condemnare  2167 
contrariu  2208 

decollatio  100 
diabolu  95 1 

fibra  1412 


graphiu  1554 
gvpsu  897 

hordeu  3133 
horologiu  3806 

impedicare  1 145 

lampada  2449 
lectrinu  4476 
*leviu  85 

monachu  2954,  772 


oleu  31 10 
ordinare  481 3 
organa  4818 

paganu  238 
parochia  3219 

quasi  2127 

*rabia  11 59 
rotulu  3906 
ruga  3946 

schola  1745 
sepelire  1166 
straneu  191 7 


3.  Mots  de  formation  savante 


absolutus  100 
actio  30 
actus  154 
affectio  48 
Ave  Maria  4964 

beata  567 
benedictio  314 

census  41 31 


confessare  2281-3 

damnatio  681 
discretio  788 
discutare  807 


miraculum  2807 

psalmus  605 

quasi  2032 
quasi  modo  2033 


gloria  1531 
gracia  1549  signum  630-1 

gratis  pro  Deo  1574      syringa  650 


:mpola  1 1 5 1 


PORTUGAIS 


PROVENÇAL  (au  sens  large)  1 
1.  Types  médiévaux  indigènes 


a  35,  82 
ab  293 
abauzir  443 
aboriu  19 
aceir  149 
achabar  4533 
achaptar  4626 
aco  69,  72,  3371 


agrefol  1584 
agriota  1601 
agulha  985,  1673 
aguzar  988 
aicest  1870,  5097 
aiga  11 18,  1697,  103 
*aigar,    'azgar.  V. 
azegar 


*aigrc  11 22,  1702-3, 

5059,  506] 
aizt  11 29,  1208 
aizel  5099 
ajudar  1052 
alauzeta  2527 
alba  3091,  3093,  3097 
alberja  4833-5 


1.  Pour  les  homonymes,  le  timbre  est  noté  ou  le  sens  français  est 
mis  entre  parenthèses. 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


alcun  4896 
alen,  alé  670 
alena  2492 
alh  1809 
almorna  1792 
ait,    aut   695,  733, 
1140,   3023,  3051, 

4258, 22j 

altar  4885 

altre,    autre  3016, 

3126-8,  5024-5 
amb,  ambe  293 
amenla  4864 
amoros  92 
ample  3734 
an  94 

anadilha  2990 
anadolh  910 
anar  96,  2984 
ancara  1 1 30 
andel  32 

anguila,  eng-  1 108 

ansa  144 

aora  179 

aost  3136 

apcha  159,  161 

apelar  3222 

aquel  63-4 

aquest  2134  • 

aqui    72,   164,  991, 

1022,  3373 
aranhadà  3726 
*archalc  139 
*archar  138 
ardalho  1 1 5 
aresta  2572 
aret  186 
argaut  121 
arpiot  133 

artelh   115  Addenda, 
140 

Ascensio  1 50  bis 
ascla  38 
*assazar  3741 
assetar  151,  4132 
astela  191 1 
atelar  4312,  4744 
atencio  4391 
atretant  4358-9 
aucel  4881-2 
aulanha  485  5-6 
aumentar  4869 
auna  3 1 1  3 


aur  945 

aura  1884,  4903 
aurelha  1886,  3810, 

4905 
aur  2000,  2638-9 
ausar  4897 
autoritat  4889 
auzir  4851-2 
avansar   170,  J172-3, 

699,  700 
Avent  1 76  bis 
aver  4969 
azar  184 

azegar,  azigar,  5100 

badar  201-2,  16,  18 

baiart  219 

baile,  -ar  337,  553 

bala  216,  219 

balai  223,  225 

balansa  218,  220 

balb  428 

banhar  229-31 

barba  236-8,  242  bis 
Addenda,  1654 

barda  243,  20 

barra  233,  257 

baruta  264,  292  Ad- 
denda. 

bas  711,  1093 

bastir  282 

batre283,  754 

bavar  284-5,  29° 

be  312,  326 

beassa  565 

bec  305-6 

beissa  340 

bel  307,  310,  323, 
585,  588,  591,  29, 
30 

beluja  45  5 
besonh  333-4 
besso  325 
beure  543,  546 
*bigarel 
biy,os  577 
bija  575 

bilha  (bille  de  bois) 

)65,  579 
*bilha  (bille  à  jouer) 

1626 
bis  569,  571 
blanc  350-1 


*blaraut  352 
blau  355 
boc  447,  509 
bocha  20,  506,  509 
*bodoscha  432 
bofar  435,  438,  1659 
*boja  365 
bola  449 
bolar  3774 
bolha  452 

bolir,  bolhir  533,4216 

boluja  455 

bomba  360 

bo(n)  366,  368,  377, 

460 
bonda  363 
bonet  462 
bordo  475 
boria  372 
bornhe  370,  488 
borra  468-9 
*borrét  483 
borsa  490 
bosa  520-1 

bosc378,40,  ;o,  S4S 
bossa  498,    495  bis 

Addenda 
bot  (outre)  431,  500-1, 

5i3>  5I7-8 
bot  (bout)  516-7 
bota,  -elha  457,  471 
botar  426 

bralhar,  braulhar  422 
brancha  388,  390 
branda  382,  384 
bratz  387 
brejar  993 
bren  254,  256 
bres  258 
*bretar  260 
broidar  420 
bronda  41 1-2 
brotar  424,  493 
brun  255 
brusc  537 
bruslar  485 
budel  523 

bueu,  boada,  boeri 
380,  519,  549> 
1776 

buire  535 

bursar  528 


INDEX 


273 


cacar  2041-2 

çai.  V.  sai 

caire  2132-3 

cal    2174-6,     2 181, 

2217 
carrel  2077 
cart    2090-2,  2094, 

2096-7 
ceba  3967,  3973 
cel  (ciel)  652 
cemeteri,  -enteri4i  17 
cendre  607,  4076 
cengla  4106-7 
cens  4 1 3 1 
cent  4140 
centura  415 1 
cep  4013,  4066,  4123 
cer  4128 
cera  4153 

cerclar,  celclar  4237 
cereira  4026 
cervel  1865,  4046 
cessar  4130 
chabel  1924 
chaber  4671 
chabetz  4543 
chabra  4539,4540-1, 

chadaula  4546 
chadeira  4549 
chadena  4547 
chais  4652 
chaitiu  $26 
chaleîh  4556 
chalendas  455  5 
chaler  4674 
chalm  4664,  77?,  32$ 
chalor  4680 
chalv  ?2<? 
*chamarat  4558 
chamba  4534,  4536, 
307 

chambra  4539 
chami  4559-60 
chamisa  4562-3 
champ  4573,  4582 
chanabo,  -eira  4565-6 
Chandelor  4546  bis 
chanela  4567-8 
chani  4570 
chanjar  4551-2 
chantar,  chanso45  32, 


4623,  4627 
chantel  4632 
chapa  4572 
chapel  4576-7 
chap(o)lar,  4578, 

4580 
chapuzar  4579 
char    (char)  4583, 

4593,  4600,  4603, 

4613 

char    (cher)     193 1, 

4585,  4648 
charda  4591-2,  4596, 

4604 
charjar  4598 
charn     871,  4584, 

4606-7,  4609-10 
charneira  4608 
charonha  4649 
charpentar  4611-13 
charpir  1934,  4614 
*charpre,  *chalpre 

4677 
*charrascla  4586 
charrasso  4587 
chasal  4647 
chascun,  chasque 

4553.4639  , 
*chasne,  *chaine  465  3 
chassar  4617-8 
chastanha  4628-9 
chastel  463 1 
chastrar  463  5 
chat4530,  4554,4637 
chau  4662 
chaufar  4675 
chaul  4663 
*chaupir  4678 
chausa  4667 
chausir  4676 
chaussa  872,  4681, 

327 

chaussida  4672 
chaut  1940,  4673 
chautz  4672  bis 
chaval    1182,  4641, 

4643 
chavana  4642 
chavilha  4644 
chi  4383,  4585 
*chirbe  4384 
cilh  4225 


cima  626-7 

cinc  603,  619,  642 

cimossa  627  Addenda 

cindria  607 

*cinze  607 

cisel  616,  647 

*cistre  641 

civada  643,  646 

*civela  645 

clar  1731,  1735,  2147 
clas  2139 

clau  202,  113 1,  2146 
claure  1738 
clerc  2148 
clop  1753 

ço  3243,  4065,  4092 
coa  2424,  2427 
coar  2394,  3875 
cobrar  2165,  3803 
cobrir  2340 
*cocha  (truie)  22 1 2 
cocha  (entaille)  2213 
codena  2274 
coderc  2276 
codonh  2278-80 
cofessio  2282 
cogorda,  -la  2080 
cogul  2177 
coire  2222 
coissa  2404,  2407 
col  2297-8 
colar  (couler)  2294 
colar    (tirer)  2297, 

4458 
colchar  2413 
coleira  2301 
colha  2305  bis 
colomb  2303 
colp,  cop   588,  725, 

2161,  2326-7,  158 
coltel  2379,  164 
coltivar  2416 
com,     comba  1J4, 

i;6,  161  bis 
comensar  2312 
comessura  2201  bis 
companhia  2183 
comissio  2323 
conoisser  2325 
conolha  2299 
consejalh,  coss-  2267 
contra  2207 


8 


*74 


GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  VINZELLES 


contrari  2208 
contunuar  2214 
conturbar  2216 
coqui  2386 
cor  2191,  2396,  2398- 

9,  2819 
cora  2397 

corda  70,  804,  2346, 
2348 

corn,     corna  1422, 
2122,  2193,  2358, 
2360 

cornelha  2359 
corona  2403 
corre  2394,  2399 
correja  2352,  4922 
cors  2356 
corseira  2368 
*coscle,  coscolhà  2406 
cosdura  2351 
coser  2395 
cosi  4789 
cosselhar  2376 
*ccssijar  2270 
cossirar  2269 
cossol  2198 
costipar  1200 
cota  2377,  2387 
cotir  2270 
coto  2383 
coude  2405 
cougyos.  V.  cogul 
eoure  2421 
covv  3875 
coidaar  2393 
cozer  2419 
crassa  2228 
*crassir  2223 
crebar  2076 
creisser  2246 
crenhar  2226 
crepcha  2095 
cresma  2244 
cresta  2234,  2247 
crestia  2249 
cridar  2240 
croissir,  *crossir  2343 
cronho  2259 
cropa  2084,  2362 
*croquigno  2259 
crossar  2256  bis,  2346 
crôta  2371,  2378 
crotz  2333,  2374 


cuba  4784-7 
*cucho  4770 
cul  2047,  478o 
culheir  4793,  4796-8 
culhir,  colhir  4794-5 
curar  4805-7 
curât  4804 
cuzina  4790 

dalha  671-2 
damoisela  2615 
damnar,-atge  678,680 
dansa  692 
darbo  682 
darnajas  1105 
davant  696 
de  668-70 
défendre  717 
deissidat  763 
dengun  7 1 5 
dent  1667 
dereir  685-6 
*derti  1104 
"desgoisar  785 
desme  727,  813,  817 
detz  721,  723,  736, 

748,  750 
Deu,   Dieu  35,  984 

1037,  2673 
devinar  745 
devisa  881 
dia  2809,  222  bis 
dieute  987 
dijueus  961 
dilus  965 
dimartz  966 
dimenche  969 
dimercres  968 
dire  954,  958,  2849, 

2873 
dissapte  975 
divendres  981 
doble  932 
dolent  938 
dombre  906 
domentre  939 
dotze  934 
drai,  *dragena  913 
*dralha  921 
drap  912 
dreit  916 
*drela  687 
drut  705 


efant  1113,  1250 
egleisa  2576,  191 
eissam  1863 
eissorbar  1874 
eissorbir  1875 
embonilh  1 101  bis 
emina  2969 
empaitar  1155 
emplir  3734 
en  293,  1093,  1 136... 
encar  2312 
enflar  431,  4846 
engenhar 1 ic6 
engue  1 1 19  bis 
enguila.  V.  ang- 
enojar  1 142 
enquera  1 1 30 
ensenhar  1 88 1 
entencio  1 183,  4391 
entendre  11 84 
*entipar  1200 
entonar  1 198-9 
entrar  1189-90 
envolopar  1 1 28 
eschalonha  4605 
*eschareve  1937 
eschauta  1943 
eschila,  *eschi  nia  1905 
*esclafat  1730 
esclatar  1733 
esclop  1737 
escoba  1759-60 
escoltar  1768 
escoudre  1744,  3873 
escopir  1763 
escorsa  1742 
escrachar  1747,  1749 
*escralhar  1748 
escriure  1758 
escudela  1977 
escuriol  45  54 
esfrezir,  -fredezir.  V. 

freit. 
esgtajar  1777 
esmar  1790 
esmerilho  1786 
esparnhar  18 19 
csparnir  182 
esparso  1823 1 
espatla  181 3 
espelir  183 1 
espes  1833 
"espintar  1846 


INDEX 


275 


espleita  1836 
esser  133,  592 
est  1085 
estalbiar  1958 
estât  1889 
estavanit  1903 
esteva  191 3 
estipar  1200 
estofar  1944 
estornir  195 1 
estrangeir  191 7 
estreit,  -eissar  1920. 

3854 
esvarrat  1980 

faï,  faïna  1258 
faire  50,  771,  121 5, 
1279 

taisso,  *fasso  1248 

falda  1401 

*falet  12 18 

fam  1397,  1680 

farina  1659 

tarjar  1227 

fat  121 2 

faular  1 2 1 7 

faure  13 19 

faus  131 3 

fauta  719 

fava  2303 

fe,  fenar  1270 

fe  (fois)  141 8 

feira  1281 

femar  1358,  1386 

femela  1389 

fer  (fier)  1280,  1683 

fer  (fer)  1224,  1226, 

1247 
ferir  49 

ferm  123 1,  1234 
ferrolh  1245-6 
fessor  1275   bis  Ad- 
denda 
festa  1282 
fetge  1265,  1267 
feure  1435 
feureir  1437 
fi  (la  fin)  3157,  3  577 
*fibrela  141 2 
fil,  fiai  141 1,  1432 
filha  1426 
*finjolar  141 3 
fiola,  *fiaula  1434 


rlairar  1295 
flanc  1284 
*fleumne  1300 
fioisina  1299 
flor  1303, 25/ 
rïota  1297,  1301 
foire  (fourreau)  1363 
foire  (fouir)  1406 
fol  1353-4 
folar  773 
foldre  772 
folha  321 1 
font  1398,  112 
forcha  1372 
*foresje  1381 
*foreta  1395 
forn  1693,  2030 
fort  1 371 ,  1374,  307 
fossa  13 13 
fotre  1377 
fraire  1296,  1331 
freit,  esfrezir  1229, 
1332,    1679,  1681 
frenir  1239 
fresc  1334 
frest  1278 
fretar  1242 
front  1326 
fruit  1692 
fum  1388,  1399 
fuoc  143 1 

furet  1393,  1395-6 
fus  1392 
fust  1390 

gai  1513,  1522 
gaïna  1654 
galar  1452 
garar  15 17 
gardar  3791 
garna  1498 
garsa,  -o  1 501-2 
gatge  1446-7 
*gauchir  784,  1 543 
*gaiila  1537 
*gegeir  1014 
geissa  1034 
gelar  un 
gengiva  891 
genolh  1009,  1 1 7  3 
gens,  gis  886 
gensar  1028 
gent  460,  1030 


germe  1674 
gibre  887 
gip  897 
girar  902-3 
gitar  899 

glaujol,  graujol  1556 
gobel  161 2 
goja  161 5 

gola  11 28,  1332, 
1616-7,  1619-21 

gonela  1622 

gorbilh  1626 

*gorgolh,  1480,  1633 
bis  Addenda 

gorja  ij8 

gorma  1542 

*gorra  1645-6 

gostar  783 

grafi  1554-5,  1583 

graissa  1124,  1 581 

gralha  1578 

grana  1562-3 

granja  1552,  12; 

grant  1547-8,  15  57 

grapa  1564-5 

grapaut  1568 

gras  1546,  1570,  2684 

grat  56-7 

*grausela  1606 

grelh,  *grelet  1486.7 

*greuto  1602 

gris  1591,  1643 

gronhir  1642 

gros  1598,  1628 

guérie  370,  953 


ieu  5098 
ieule  11 10 
ieure  181 1,  3086 
ilh  1775,2581,  5096-7 
inho.  V.unho. 
intz  82,  714,  955 
irar  1665,  1995 
irisso  1996 
ivern  1981 

ja   766,   991,  1005, 

1022 
jai  (geai)  1026 
*jalh  1004,  1025 
jamba  993,  997.  V. 

chamba 


276 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


jarra  769,  1020,  1675- 
6 

jaune  1062 
jauzir  1057-8 
(je)junar  1061,  1076 
jorn     366,  1046-8, 
4718 

josca,   *josque  1043 
joven  1082 
jurar  1068-9 
jus  900 
jutjar  1054-6 

laborar  2439 

lai  669,  725,  2473 

laïntz  82,   3372.  V. 

intz 
laissar  2494 
lait  (lait)  2472 
lait  (laid)  812,  2481 
languir  1654,  2441, 

2445 
lanhar  2447 
las  1 1 3  3 
laschar  2466 
latz  (lacet)  2460 
lavar  2469 

le,  lenejar  2484  (cf. 

Addenda) 
lebre  251 
lechar  2499 
legir2489 
légua  2485 
leissiu  2512 
lende  2483 
lentilha  103 1 
lesso  2497 
letanias  2463 
letra  2498 
letri  4476 
leu  312 

levar  2506-7,  4247* 

4251 
lezer  25 11 
lia  2575,  4862 
liar  2538,  45 36 
libre  2559 
limatz  2565 
linge  2553 

*lingrola2962  Adden- 
da 

linha  2569 
liro2577 


lista  2571 
liura  2607 
liurar  2608 
loira_2  528 

lonc  1774^2523,  3660 

lop  2525,  "290 

loquet  2592 

lor  2581 

luenh  2532 

lum  2593 

lundar  2610 

luoc  1336,   2579,  30 

lutz  1778 

luzerna  260 

luzir  2605-6,  381 1 


ma(n)    2655,  2796, 

2843 
madeir  2617 
madré  2620 
madur  2624 
maestre  2956-7 
magorn  2627 
maigre  2764,  281 1-2 
maire  2808,  2960, 103 
mais     1005,  2750, 

2753,  2776,  3073 

3180 
maisnada  2950-3 
maiso  2958 
majofa  2621 
mal    2636-9,  2643, 

2842...,  197 
malaute  2640,  -42 
malh  2646,  275 1 
malha  2642,  -50 
malicia  2647 
malvatz  2929 
mamela  2654 
mancha  2732 
mandar  2614 
mangonal  2628 
mangoneir  2628 
manjar  2626 
manta  2725 
mar  2663 

marcezir,  -fezir  2680 
marfondre  2678,  -80 
maridar  2746 
marrir  1785 
martel  2706 
martz  (mars)  2664 


martz  (mardi)  2684 
mas  (demeure)  2/5. 
223 

mas  (mais)  261 1 
maschar  2731 
mascharar  2733 
mascle  2633 
massa  (masse)  2612, 

2716-7 
massa(massue)2  7  20- 1 
mat  2105 
matalas  2726-7 
mati  1085,  2738-41, 

4152 

*maula  2851,  2980 
me  2754,  2870 
medeci  2758-9 
medre  2760 
mei,meja293,  2761-5 

2801, -09 
meirar  ?  222  bis 
meisso  2828-9 
meitat  2831,  -33 
mel  2769 

melhor,  melhz  2766, 
-7i 

menar    1807,  2778, 
3721 

menassa  2779-80 
mens  2792 
mentir  2802 
menut    1791,  2783, 
-85,  2825 

merce  1557 
merchat,  -ant  2808-9 
*mergolh  2681 
merle  1786,  2691 
merlus  2692 
mervelha  2714 
mes  (mois)  2765 
mes-(préf.)  2819,  -26 
mesclar  2814-5 
mesme  2775 
mespla  2814 
messa  2791 
messonja  2793-4 
mesteir  2834 
mesura  2805-6 
mètre  3217,  3523 
meu,   *meune  657, 

2869,  4799 
meula  3o83.V.mezola 


INDEX 


277 


meylar2947.  V.  mes- 

clar 
mezola  2803 
*miaunar  2981 
mil  (mille)  2965 
mina  2967 
*mingre  2962  Addenda 
minor  2973,  232 
mirar  231 
mocar  2881-3 
mochar  2923-4 
moflet  2878 
moine  2954 
mojar  2876 
mol  2885,  -87,  -91 
mola  2850 
molhar  2888-9 
moli  2890 
molneir  2897 
molto  2926 
molzer  2930 
moment  2892 
mon,  ma  2844 
monde  2846 
moneda  2896 
mont,  -ar  819,  2856- 

6c 

mordre    2848,  -52, 

2900,  3878 
morela  2932 
morena  2933 
moria  2865 
morir,    mort  2673, 

2853-4,  2931 
morn  2604 
morre  290-2,  -05 
morsel  2906-7 
morteir  2908-9 
moscha  2922,  -25 
mossur  2914 
mostrar  2921 
mostre  2912 
mot  2871 

mudar  2755-6,  2935, 

3817 
mur  2944-5 
murmurar  2700 
muscle  2816 
musica  2938 

nacio  2986 
nadal  2989 
nadar  2987 


naretz  2994 
nas  2983 
naveta  3001 
nebot  3005 
necessari  3012 
neir  3007,  -20,  302 
nejar  11 38 
nepsa  3010 
nervi^820 
net  3014-5 
neula,  nieula  3084 
ni  (ni)  3063,  -73 
niar  (nicher)  3059 
nible  3067 
nient  1805-6 
*nifla  3070 
noirir  3042 
nojalh  3081 
nojeir  3082 
nom  3037,-39,3822-3 
nombre  3028 
non  3030 
nos  3016,  -36 
nossas  3046 
nostre  3049-50 
notari  3048 
notz  3038 
nou  (9)  750,  3021 
nou,  nova  3022,  191, 
367 

novi,  -el  3035,  -52 

nualhar  3080 

nueit  97.  2763,  3008 

o  (cela)  5001 
o  (ou)  481 1 
obit  3096 
oblidar  4839 
oblijar  4840 
obra  2655,  4841 
oc  3088 
odor  4843-5 
oit  4999,  5031-2 
olhar  4857 
oli  3 110,  4861 
olme  4863 
om  2176,  3025 
orne  3112,  349 
oncle  3106 
ongla  3107 
onor  3873-4 
onsa  3122 

ont  1103,  3090,  3123 


onta  3032,  3130 
*oquet  4854 
or  4904 

ora  4898,  4902 
orar  4902 
ordena  481 3-4 
ordi  3135 
ordir  481 5 
ordre  3103 
orguena  4818 
orle  3 121,  4820 
ornar  4823 
ort  3115 
os  3123 
*osilha  4853 
ospital  4877 
oste  197 
ostia  4883 

pa  3442 
pacient  3143-4 
padela  3149,  -63 
paire  3374,  3605 
pairol  3606-8 
paissel  3600-1 
paisser  3826 
pajar  3156 
pal,  -issa  3163,  -74 
palha  17 19,  3169-71, 
-78 

palmola  3 181 
palpar  3517 
panar  3182 
Pandecoste  3148 
paneir  3187-8 
panitz  3189 
pansa  3240 
paor 1839, 3460, 3558 
papeir  3192 
par  3292,  -5,  -7 
paradis  3291 
parar  3290,  3826 
paraula  3300 
parcela  242 
pareisser  3296,  -9 
parent  3294 
paret  3293 
pargue  3  2 1 1  bis 
parlar  321 5 
parocha  3219 
parpalho  3220 
part,   -ir   826,  1821 
3195,  3229 


278 


GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


pas (nég.)  3030,  3137, 

-80,  3249 
Paschas  3264 
passar  797,  3239,  -41 
passer  3245,24; 
passio  3146  bis 
pasta  3248,  -58,  -80 
pauc  3568 

paure  3461,  3556-7 
pausar   1 148,  3555, 

3828 
pavar  3281 
payar  3284.  V.  pajar 
pè  3337 

pebre  3562,  -92 
pechar  3349,  -52-3 
peda  3309 
peira  3380,  -89 
peisso  3381 
peitrina  3384 
peitz  3320 
peja33i5,  248 
pèl  3613,  -15,  -60, 

pél  3326,  -31,  3613, 

-59-60,  267 
pelha  3327,  249 
pena  (plume)  3221, 

3748 

pena  (peine)  3334 
penedre  3336 
peno  3337 
pensar  3339 
pensio  3306-7 
pentir  3356 
pepida  3573 
per  3138,-41,  3  371-3, 
78 

perdo  3200-1 
perdre  3199 
perdritz  3153 
périr  3375 
perja  3206 
pcrtus  3230,  243 
pervesio  3231 
pes,     pesar  3289, 

3319,-61 
pcschar  3387-8 
pessa  1832 
pestar  3385 
pestrir,  prestir  3  48  |  -  î 
petar  3345 
petas  334  1 


petit  3355,-58 
pezolh  3364-5 
piatat  3514 
pibola  3621 
picar  3627,  -31-2 
picheir  3634 
pija,3623 
pila  3612 
pilhar,  *pe-  3328 
pinta  3617 
pissar  3643 
piular  3661-2 
piuze  3666 
pla,  plana  3400,-27 
plaia  3416 
plaidejar  3423 
plais  3419 
plancha  3413,  256 
planh  3393 
plantar  3394,  254 
plassa  3401 
plat  3391-2 
plazer  658,  3417-8 
pleia  3425 
ploja  3434,  -36 
plomb  3428-30 
plonjar  3398,  3432 
plorar  3582 
plot  3426,  -33 
ploure  3441 
pluma  3438-40 
plus,  *pus  3559,  -79 
pocha  3458  bis,  20$ 
poder  3501 
poi.  V.  puei 
poirir  3584 
pois  735 
pol  3509 
polilha  3553 
polir  351 1 
polsar  3541-2 
polseira  3544 
pom  3513-4 
ponh  (poing)  3515-6 
ponh  (point)  3882 
pont  2j8 
popar  3452 
porc  3453,  3523,  -59 
porrada  3521 
porta  3454,  3538,  [0 
portar  3536 
pot  (pot)  842,  3548, 
3609 


pot  (lèvre) 3  5 50,  361 1 
prat  3462,  241 
preiso  3487 
preissar  3479 
prejar  3207 
prener32i8,  3470 
preon  3428 
prepaus  3233 
près  3465 
présent  3234 
prest  3482 
prestar  3481 
presura  3237-8 
prezar  2826,  3233 
prim  3477-8 
pro  681,  35  19 
processio  3522 
prumeir  3529 
pruna  3532-4,  264 
pudir  3563,  -65 
puei,  poi  2 s 2- 3,  260 
punais  3588 
punir  3570 
put  ni,  3577 

que  668 
quecun  4416 
querre  2070 
*quicom  4763 
quinh  4809 
quintal  4754 
quinze  4756-7 
quitar  4768 

raba  161 5,  3672,  -75, 

-78,  -82-4 
rabia  1 1 59 
rai  3771 
*raja  3694 
rajar  3702 
ram  3670,  3719 
rampalm  3729 
rana  3819 
Rapans  3729 
rapar  (ramper)  3736 
rapar,  rapir  3737 
rar  3718 
ras  3707 
rasclar  3710 
rastel  3751-2 
rastolh  3759 
rat  322,  3668,  3746, 

-48,  -57 


INDEX 


279 


ratairol  3734 

raubar  3899,  3945 

rauc  1 163 

raus  3898 

razim  3708 

razo  3767 

recebre  3835,  -39 

rede  3777 

rederzer  3778 

redolar  3902 

redon  3779,-81, 3902, 

241 
redorta  3782 

rei  3795,  3878 
reinart  3880 
reire  3897 
relha  2207,  3(So7 
relotge  3806 
remedi  3814 
remendar  3813 
renar  3819,  -22 
renjar  3787 
repropchar  3829-30 
resperir  3826 
respondre  5885 
revolinar  3760 
riba  3866-7,  69-70 
rie  3887 

ridela  3872,  4593 

rimar  (brûler)  3876 

rire  3894-6 

ris  (riz)  3797 

rival  3891,  -93 

roda  3900,  -20,  -22 

roflar  3924 

roge,  roi    3921,  -23 

rogle.  Cf.  rotlar 

roïlh  3955 

rojol  3788 

roma  3932 

romana  3931 

romiar  3957 

rompre  3908,  -38 

ronha  3933 

ronho  3934 

ros  3845,   3915,  -16 

bis,  -36 
rosa  3942 
rosada  3940 
rossinhol  3918 
rotlar,     rogle  918, 

3906 
rua  3961 


ruf  3949 
rumor  3877-8 

sa  4006.  Cf.  sanar. 
saba  3965 
sa  bat  858 
saber  4221 
sable  5968,-70 
sabo  3970 
sabor  3974 
sac  3962,  -85 
sadol  3978 
sagrament  4155 
sai,  çai  693,  4061-2 
saï  4858 

saint,  sanh  4729 

sal   3992,  -94,  -97, 

4170 
salir  4002 
salmo  4252 
salsa4i87 

saltar  4169,  4269,  290 
salv,  -ar,  2792,  3963, 

4276,  -78 
sanar  4006,  -09 
sanc  3964,  4007,  - 10, 

-12, -50 
sandat  3976 
sanha  287 
sapi  4014 
sarja  4023 
sarclar,  sal-,  4236 
sarpa  4035 
saùc  1868 
sauma  4182 
sazir  4090 
sazo  4059 
se  (soi)  4064 
se  (sein)  4067 
secodre  4095 
secorrir  4097-8 
seda  4074 
segle  4105 
segon  4085 
segre     3224,  4083, 

-88 
segur  4078 
seis  4089 
seissanta  41 61 
sela  258,  4100 
selha  4104 
semana  41 1 2 
semblar  4073 


semenar,senient  150, 

4113-5 
sen  1 195,  3742 
senepia  4120 
senglar  41 10 
senher,-or  325,4121-2 
sentir  4141,-50 
sera  4152,  -54 
serment  4030 
sermo  4032-3 
serp  4191 
serpilhar  4039,  -41 
serpol  4038 
serrar  401 5,  -17 
servar    3864,  4045, 

4129 
servir  4047-8 
sesteir4i66,  -68 
sèt  736,  4138 
sét  4068 
setembre  4139 
séu  654 
*seune  657 
si  (affirm.)  592,  601, 

640 
si  (conj.)  658 
signar  630 
*siringa  650 
sirvent  657 
sobrar  4198 
sobre  4200,  -16,  -25 
sobrepelitz  4040 
socha  4146,  4273 
sofrir  4204 
sojornar  4201 
sol  (sol)   4171,  -81, 

4240 
sol  (seul)  4241 
.soledre  4245 
solelh  1877,  4242 
som,  so(m)nar  865, 

4208-9 
soma  4205 

sonar  (sonner)  3769, 

4253,  -5S-7 
sonh  4294 
sopa  4210- 1,  2<j4 
sor  4184 
sorceir  656 
sort,  -tir  4185,  -88. 

4219 

sort,  sorda  4206,  -1 5 
sospeitos  4260 


280 


GLOSSAIRE   DU   PATOIS  DE  VINZELLES 


sospirar  4264 
sostre  4228 
sotil  4275 

sotz   4220,  -47,  -83 
soven  4280 
sovenir  4281-2 
suc  4235 
sufir  4231 
suja  4229 
sulpre  660 

sus     694-5,  4197, 

4258 
sussar  4132,  4266 
suzar  4284, -87 

tabor  4308 
tacha  (clou)  4374 
tacha  (tache)  4373, 

-76,  -78 
taco  4398 
tais  4385 

taisar,  taisser  4429 
ta!,  tau  4432-3 
talhar  3749-50,4315- 

17,  -21,  -87,4440, 
298 

talo  4314 
talpa  4727 
tamis  4322-3 
tan  4303,-24 
tant664, 3311,4301-2 
tao  4449 
tapisseir  4336 
tardar,  tart  4338,  -42 

-4,  2i)J 

tarir  4380 
tartari  4361 
tartra  4372 
tas  4300,  -65 
tassa  4364 
tastar  4370 
taula  4439,  4719-21 
taur  4737 
tavela  4379,  4735 
tecola  4398 
teira  3227,  4430 
teisser  4422,  -24 
telh  4401-2 
temprar,  trempar  4480 
temps      591,  2523, 
3128,   3241,  4389 
tenalhas  4325 
tcncha  441 3 


tendre  (cidj.)  158 
tendre  (v .)  4394 
tenha  4403 
tenir     2796,  4272, 
4386,  4405,  301-2 
tentar  4412 
terme  4406 
terra  4340,  -48,  299 
tertz  1901,  4354,-56-7 
test,  -a  4408,  -25-8, 

-47  >  303 
tetar  4409 
teula,  -e  4522-3 
*teune  4799 
teza  4417 
tibia  1966 
tieu  4781 
tija  4762 
timo  4766 
*tindar  4749 
tirar     1969,  3856, 

4774-7<  33$ 
toalha  4739-40 
tochar  4732 
tomba  443  5 
ton,  ta  4434 
tona  4725 
topi  4688 
tor  4691 

toral,  *torral  4700 
torchar  4445,  4707-8 
torn  -nar  4690,  -99 
torser,  iort,  -:ta  1 197, 
2862,4443-4,4704, 

-I  I-T2 

tortora  4710 
torment  4696-7 
tossir  4713-5 
tost  326,  640,  3579, 

4448,  4717 
tôt  2801,  4685,  4718, 

-29 
traînai"  4491 
traire,  trait  4471, 

-86 
trapa  4329 
trassa  4461 
trauchar  4526 
travers  4467-70 
trebalh,  tra-  4451-2, 

-54 

trebolar  4455 
trelha  4350 


trenta  4481-3 
très  4475 

tressa  4352-3,  "5  5 

trestout  4503 

treule  4524 

trevar  4484 

triar  4504 

trichar  4501-2 

tripa     868,  1200, 

4493 
trizar  4505 
trobar  4518 
troja  4516 
trolh  4515,  4693-4 
trompa  4510,  -12 
trompar  4509 
trop  4506 
tropa  4520,  4701 
troque  4508 
tros,  -ssar  4507,  4702 
trotar  4705 
tu  4782,  -88 
tuar  4808 

ueu  2009,  2394 
uflar  4846 
umeliar  4867 
un  5035 

unho,  in-,  1808-9 
uoit  723 
urtar  4879 
usar  5033 

vacha  4936-8 
vaciu  4907 
vaissa  5037,  365 
vaissela  5042 
val  169,  697,  3858, 
3Sà 

valer  2864,  4910,-12, 

5004 
vanejar  49 1 5 
varo  4943 
vaslet  4909 
*vaure  15 12,  4283 
vedel  1990,  4946-7 
*vedineir  4954 
vegilia  4951 
veire    (verre)  4989- 

90 

veire,  V.  vezér 
vejaire  747 


INDEX 


28l 


velh  4996,  5028,  -30 
velha  (veille;  4997, 

5026-7 
vena  4965-6 
vendemia,  -nha  -4948 

50 

venir  798-9,  855,  884 
venjar  4956 
vent  4972,  -75 
ventre  491 1,  -76 
verai  5000 
verba  4970 
vere(n)  1204,  4981-3 
veritat  4984 
verja  4924 

verm  4916,  -25,  -33, 

-43 
verruja  4922 


afogar  53 

aganit  (moderne)  ^ot, 
ajostar  1063 
alogar,  alugar  2591 
arrestar  3844 

bolegar  454 
bolfiga  440 
bortolaiga  491 
bosc497,  5  50 

cabas  2017 
*caca  2034 
cadaula  144 1 
cadeneta  2022 
cagar  2031 
caissa  2129 
calor  2030 
camba  17 14 
camp  171 3  -19 
cana  2059 
capel  2068 
cara  791,  1470 
cas  2013 

*cassar  (couvrir)  2101 
cat,  -a  2105,  -x7 
cauna2i82 
causa  2219 
cavar  2026-7 


vers,  -ar  4470,  4928, 
-30-1,  -44,  362 

vert  875,  4917-21, 
-23 

vertir  4932 

vesc  1988 

vesitar  4962 

vespa  4986-7 

vespertinar  1826 

vespra  4968,  -88 

vessir  298 

veva  4979 

vezer  747,  4959,  -91 

vezi  4958 

vi  5053,  -58-9,  -61 

via  882,  5046,  -84 

vida  5054 

vila  5047-8,  366-j 


cigala  614 
*coca  2034 


empachar"  1144,  -55 
escarbilhat  (moderne) 
1722 

escargol  (moderne) 

1724 
esplech  1 172 

faganas  (moderne) 

1213 
figa  1420,  -22 
floc  1297 
foc  ]  350 
fogal  1350,  -1 
folejar  1356 

gafa  1 1 1 9 

gapian  (moderne)  1454 
garba  1540 
garra  1470  Addenda 
gat  1451,  1506 
gauch  1350,  1553 
gaunha  1538 
*gava  3623 
gavel  1 509 


vinha  5062-4 
vint  5050-2 
viola  (vielle)  5086 
viola  (violette)  5091-4 
virar     1664,  2997, 

5077,  -79-82 
vistament  5069 
viu  5072,  -87 
viure  3862,  5095 
viveir  ^71 

voidar,    voit  4933, 

5039 
volar  5006-9 
voler  5003 
volta  5016-7 
vorma  5013-4 
vos  688,  5002,  -24 
vostre  5019-20 


MÉRIDIONALE 

gavot  (moderne)  1 5 1 1 
*jocar  (jucher)  1044 

lecar  2490 

mancar  2632 
muscat  2942 

ostau  4196 

pastenaga  3246 
pega  5317-8 
perdigon  3203 

*racanar  3709 
ragamt  (moderne)  3703 
rasclar  3743 
rega  3702 
reviscolar  3861 

sarga  4027 
saumiera  2961 

trucar  4728 

vomir  374,  459 


2.  Types  médiévaux1  d'importation 


1.  Sauf  indication  contraire. 


282 


GLOSSAIRE  DU   PATOIS  DE  V1NZELLES 


3 .    Patois  actuels 


acoudi  2271 
acrouchouna  2084 
acroupouna  2084 
gaipi  897 
aisse  148 
alouga,  -aire  2591 
ancrado  73 
argaut  121 
artera  8851 
asse  143 

avarta,  avata  1984 

bascalha  2140 
batesto,  -oust,  -usto 

283 
bedô  300 

béret,  -rô,  -rou  335 
bobo  359 
bojo  365 

boudenfle,  -a  431 
boudousco  432 
bôudro  758 
boueira  1776 
bouira  1776 
bourno  1661 
bousca  550 
branlabas  222 
brayos  396 
breta  260 
breula  422 
bria  267 
bussa  538 

caca  2041 
can-calha  2040 
carci,  -inous  2019 
cardelino  4604 
carrasca,  catalan  4586 
cas  2013 
chivau  1182 
chourla  4801 
couda  2271 
coudaco,  -asco  2272 
coudenas  2276 
coudours  2277 
cougourlo  2080 
coumessuro,counsuro 

2201  bis 
cousina,  couina  2433 


coutiga  2270 

cros,  crossa,  croussa 

2256  bis,  2364 
cuéucle  2406 
cute  4803 

dariït  705 
destressouna  865 
diasso  954 
djarra  1470  Addenda 
draio  921 
drelo,  -lié  31 
drulo,  -lhié  3 1 

eifa  1678 
eiga  1445 
encauso  2219 
engouloupa  1128 
entressouna865 
escauta  1943 
esclafa  1730 
esfa  1678 
esgarra  1676 
espinta  1846 
estringa  1920 
esvanc  1978 
esvarta,  esvata  1894 

faiou  1213 
fali  12 18 
ferbello  1412 
ferigoulo   1332  Ad- 
denda 
fyôune  1300 

gadoueiro  1445 
gispa  897 
gnaugna  3080 
gnoc  3079 
greuto  1602 
groua  1609 

houchi  4886 

ipyarlo  1816 

jour  1218 

karchi  2019  Addenda 


kata  2101 

labri,  labrit  2438 
ludza  2484  Addenda 

madran  2620 
mançar  2719 
marfi  2680 
margaia  2682 
margasso  2681 
marman  2693 
marmola  2696 
morfi  2680 
mougno,  mouno2895 
mouitou    2926  Ad- 
denda. Cf.  carci. 

niaco  3079 
niéuca  3079 

ostau  4196 

panlado  3164 
pata  3251 
patafioula  3251 
pataflo,  -rîot  3250 
patanteino  3253 
pesel,  -en,  -eu  (pêne) 

3289 
petarrot  3345 
pluma  3440 
pourtoulago  49' 
poustura  3547 
poutina  361 1 
pranieiro  4365 

quintainô  475 1 

racana  3709 
rafa,  rafla  3697 
rampéu  3732 
rascoualho  3875 
raugna  3950 
reboulo  3774 
rega  3702 
regagna  3709 
revaladis  3858 
revouluna  3760 
ricoualho  3875 


INDEX 


283 


roupo  393  5 

saca  3985 
sandroulia  3977 
sauve  2792 
séutralha  4228 
souledre,  -dras  4245 


tauvero  4735 
toc  4431 
toustouna  47  3  3 
tsapre,  tsèprc  4677 


vabre  15 12 


vacieu  4907 
vanc  1978 
vara,  -aia  4943 
varan,  -roun  4943 


yufa  1678 


II 


NOMS  PROPRES 


Aeonius  133 
Albiacu  343 
Alcenna,  Auc-,  330 
Al  son  335 
Alvernicu  331 
Amblardi  / 
Ambronensi  179 
Anianus  8 
Ard(u)enna  7; 
Arvernhe  331 
Asterii  11 
Auliacu  348 
Auzelas  1S4 
Avedo  55 
Avezago  i;  ? 
Avitiacu  333 

Bal  bu  38 
Banciacu,  -o  28 
Banzaco  28 
Barbara  iq 
Bartholomeeus  27 
Bellinacu  36 
Bellnat  36 
Bergo  23 
Berlerias  3  y 
Berme  31 
Berta  259,  26 
Berthramnus,  -i  60 
Bethel  32 
Blasila  36 
Blasius  jj 
Bobols  44 
Boeyr  // 
Bohemus  5  5 1 
Bonitus  4J 
Boschet  )) 
Braciaco,  -cciacu  23 
Brennacu,  -o  24 


Brivate  43 
Broliu  41 

Cabraraco  312 
Calmât  173 
Campaniacu  ;/6 
Capella  318 
Caprasius  126 
Caprius  312 
Carantomagu  314 
Carantonno  314 
Carniacu,  -o  313,320 
Casa  Meiana  31$ 
Casaniolas  322 
Càsluz  323 
Cassania  321 
Castelluciu.  -o  ;2; 
Catherina  149 
Celsinanicas  294 
Chabrols  62 
Chalmeta  328 
Charlc,  319 
Chasluz  323 
Circou  64 
Gais,  Classi  20S 
Clementus  132 
Colongas  163 
Cosa  166-1 
*Cosate,  Cosde  i6j 
Crosa  160 
Cumliacensi 
Cyricus  63,  64 

Desiderius  y  3 
Doma  2J2 

Ecclesia  Nova  191 
Elaver  3 
Elisa  188 


Espero,-ons  104 
Evonius  133 

Falgeria,  Fel-  118 
Ferrant  224 
Ferruciacu,  -o  108 
Flacio,  Flaiaco  / 10 
Flaviacu  110 
Fontanellas  112 
Fransa  1325,  113 

Gauzbert-ri05 1 
Gaviliaco  92  * 
Genistinas  #/ 
Geraldi  141,318 
Germa,  -anu  8j-<-jo 
Gervasius  01 
Gimels  68 
Gimniaco  70 
Giraldus  141 
Gironus  142 

Hyrundis  133 

Jacob  999 
Jaque  999 
Jaubert  105 1 
joan,  -ana  1072,  -7^ , 

99-702 
Johannis  99-102 
Joseph  97 
Julianus  96 
Justus  y  / 

La  Chassana  321 
Lacus  169 
Lavaur 173 
Lavella  iy  / 
Lenda  / 76 


284  GLOSSAIRE  DU  PATOIS  DE  VINZELLES 


Leunart  2596 
Licaniacensi  5,0 
Limania  186 
Liziniaco  90 
Lodosu  179 
Lopdessa  181 

Mairoialu  202 
Margarita  2683,  203 
Maria  217,  220 
Martha  212 
Martinus  172,  207S- 
Martres  213 
Masliaco  198 
Massiliacu  198 
Matthaeus  214 
Mauritius  228 
Mermech95? 
Michel  232  bis,  23 3 
Monizia  172 
Monte  Asinario  227 
Monte    Ru  brio    22  j 

Nonate,  Nonede  ïfS, 
228 

Oleiras  347 
Onfre  1619 
Orbel  340 


Orsonide,  *Orsonate 

278 

*Palautia  239 
Parentiniacu,  -o  263 
Perarios  251 
Perreto  277 
Per(s)zel  242 
Peyroto  271 
*Piro  272 
Pozols  2/9 
Pratalis  262 
Prato  Rotundo  241 

Querci  2019 

Reginhard-3880 
Remedius  273 
Riberia  274 
Rigaut  30 
Rocca  277 
Roch  276 

Ro violas,  Royolas  283 
Rotbertus  104,  280 
Runaco  281 

Sanias  287 
Saturninus  284 


Saugerias  292 
Silvaniacu  293 
Solemniacu  293 

Thomas  330 
Torquia  47 1 1 
Trebelliacu  306 
Triviliacu  306 

Ucione,  Utione 

Vallis  13 
Valssiveira  341 
Varennas  337 
Vazerago  362 
Ventre  363 
*Verecundione  4$ 
Verguugo  49 
Vezedoni  364 
Vidal  372 
Vinzella  368-9 
Vitalis  372 
Viveriis  373 
Vodabla  344 

Wilhelm-  74 

Ycione  134 


ADDENDA    ET  ERRATA 


Introduction . 

P.  9,  1.  24,  lire  :  Ariane . 

P.  13,  l.  11,  supprimer  mangonare. 

P.  2i,  n.  2,  lire  :  viguerie. 

Glossaire  général 
(Les  chiffres  renvoient  aux  numéros) 

115.  On  remarquera  la  différence  de  sens  avec  «  ardillon  ; 

ârdâlyu,  ergot,  serait-il  la  déformation  (par  étymologie 

populaire)  de  *artelho  (d.  arlelh)}  Cf.  Mistral  arteioun. 
148.  Doit  provenir,  par  déformation,  de  acinu  (La  forme 

phonétique  serait  *à%ê  et  nonàsê). 
150.  L  4,  lire  :  sèment  et  non  semen1. 
242  bis.  bârbyidiô,  m.,  parasite  du  mouton.  Cf.  2368  bis. 

(d.  barba). 
243.  I.  2,  lire  :  lourdaud. 

292.  Représente  barutel,  peut-être  influencé  par  «  baril  ». 
Cf.  264. 

310.  Même  racine  que  l'ancien  français  bel  (auj.  béton). 
319.  I.  2-3,  lire  :  beignet. 
325.  1.2,  lire  :  *bïssu. 

327.  L'instrument  est  une  tige  en  bois  terminée  par  un  cro- 
chet pour  attirer  les  branches. 

335.  Il  s'agit  probablement  a  l'origine  d'un  cri  pour  appe- 
ler les  brebis. 

356.  Lire  :  bluvèd^à. 


286 


ADDENDA  ET  ERRATA 


412.  Semble  plutôt  un  dérivé  de  «  bronze  ».  Cf.  M.  L.  1113. 

495  bis.  busé,  m.,  petit  récipient  portatif  en  bois  (forme 
d'un  tonneau  un  peu  aplati  et  muni  d'une  anse)  pour 
mettre  le  vin  ;  fr.  rég.  «  boussé  »  (bosseï). 

520-521.  Lire  :  bosa  (au  lieu  de  bo%a). 

563.  Le  français  et  le  provençal  postulent  È. 

565.  byàr  est  le  synonyme  exact  de  byigâ  (577). 

577.  byigâ.  On  dit  aussi  byigâr.  Cette  houe,  qui  tend  à  dis- 
paraître, servait  spécialement  à  remuer  le  fumier. 

605.  Peut-être  aussi  une  altération  de  «  sept  psaumes  ». 
Cf.  Godefroy  sealme,  sialme,  psalme  (Suppl.). 

627.  Malgré  le  dérivé  etmunà  (629),  qui  peut  être  de  forma- 
tion récente,  €tm-u  doit  plutôt  représenter  une  forme  mascu- 
line de  cimâssa  <  cimussa  (R.  XXXIII  ;  M.-L.  19 17). 

964.  Ajouter  le  sens  «  guillaume  »  |  rabot  |. 

973  bis.  -pj-  dyirèktè,  adj .,  direct  ;  plus  souvent,  subst.,  plant 
de  vigne  américaine  non  greffé . 

992.  Autre  sens  [primitif]  :  terrier  [spécialement  du  lièvre]. 

1104.  1.  2,  lire  :  dàrlà. 

1115  bis.  \  efôsà,  enfoncer,  v.  act . 

1264.  L  2,  lire  :  fente. 

1275  Us.  *fèsu,  m.,  houe  à  une  pointe  :  servait,  il  y  a  très 

longtemps,  à  travailler  la  vigne  [instrument  disparu].  Cf. 

byàr,  byigâ,  isàdâ,  m$râ  (fossoriu  >  f essor). 
1332.   Il  v    a  eu  contamination  avec   l'ancien  nom  du 

t  h  y  m ,  fer igo la  (pro v .  m  od .  ferigou lo) . 
1449.  Cf.  Très.  gat9  gâte;  Aydat,  Romagnat  gatt,  même 

sens. 

1470.  La  phonétique  rattache  plutôt  gàràix  une  forme  méri- 
dionale outra  (famille  :  garrot,  jarret...).  Pour  le  sens, 
cf.  djitna,  fesses,  à  Saint-Yrieix-la-Montagne [common de 
M.  Ai  Thomas  |. 

1535.  Le  mot  se  rattache  à  un  type  *goda,  brebis  >  vieille 
brebis.  Cf.  Al.  ling.,  carte  173,  points  800,  801). 


ADDENDA  ET  ERRATA  287 

1633  bis.  gurgzvé,  m.,  bruche  des  pois,  des  haricots  (curcu- 

lio  >  *gorgolb[gorgolhô]). 
1665.  A  rejeter  l'étym.  seperare,  J.  Charles,  Etym.  foré- 

ziennes,  dans  Mélanges  Bruno!  (contredite  pour  les  formes 

d'Auvergne  et  du  Midi). 
1919.  t.      lire  :  Très,  estringa. 

2019.  A  Saint-Yrieix-la-Montagne?  kariï  s'applique  aux  raves 

durcies  par  la  gelée  [M.  A.  Thomas]. 
2212.  1.  2,  lire:  terme  d'injure. 

2484.  Le  mot  semble  plutôt  dérivé  de  l'ancien  terme  dési- 
gnant le  traîneau  et  qui  vit  encore  dans  le  Cantal  et  les 
Monts  Dore  [At.  Hng., carte  «  traîneau  »],  ainsi  que  dans 
les  patois  des  Alpes  (lud^a),  auxquels  la  langue  des  sports 
a  pris  le  mot  (luge). 

2926.  On  dit  aussi  mwitu  à  Bansat,  et  dans  quelques  vil- 
lages de  la  région  [Peslières,  Saint-Julien-de-Copel...]  Cf. 
Ai.  Hng.,  carte  «  mouton  ». 

2962.  Le  mot  représente  l'altération  d'un  type  régional  Hin- 
grola,  sous  l'influence  d'un  adj.  *mingre,  auj.  disparu 
[Cf.  vx  fr.  mingre]  ;  *lingrola  paraît  descendre  lui-même 
de  *langur-ola,  influencé  par  lingua.  Voir  les  variantes 
dans  X Ai.  ling.,  carte  «  lézard  ». 

3553.  Doit  être  d'origine  grecque  (woXfôiov).  Cf.  M.  L. 
6635  et  Levy  polilha. 

3565.  Lire  :  pudrè. 

3602.  Lire  :  pwisu. 

3756.  Plutôt  de  rascha,  d.  *rasicare,  M.  L.  7074. 

3956.  Rapprocher  le  prov.mod.  ruscle,  averse  (M .  L.  7459  a). 

4011.  1.  2,  lire  :  sânu. 

4024-25.  L'astérisque  doit  être  reporté  à  4025. 

4050.  Peut-être  sanc-sem(e)nar . 

4181.  Lire  :  sôlâmè. 

4229.  Aj.  C.  *sudia,  M.  L.  8425. 


288 


ADDENDA  ET  ERRATA 


4247  bis.  sûlyà,  souiller,  salir  (solhar,  M.  L.  8418). 
4247  ter.  sûlyàrdâ,  réduit,  débarras,  fr.  rég.  «  souillarde  » 
(sûlya). 

4646,  1.  2,  lire  :  caseu  (et  non  casa).  Le  mot  paraît  venu 

du  nord.  Cf.  R.  XXXVIII,  450. 
4954  bis.   vèdyudâ,  vue  [bonne  =,  mauvaise  ==],;  point 

de  vue  (p.  p.  v\%£). 

Index. 

Ajouter:  Celtique:  *sudia,  4229,  add. 

Latin  :  *rasicare,  3756,  add. 
Provençal  ancien  :  ferigola,  1332,  add.;  rascha, 
3756,  add.  ;  semenar  4050,  add.  ;  solhar, 
4247  bis,  add. 
Provençal  moderne  :  ruscle,  3956,  add. 


TABLE  DES  MATIÈRES 


Introduction     i 

Signes  et  abréviations   23 

Glossaire  général ........    28 

Glossaire  onomastique     241 

Index  étymologique.     263 

Addenda  et  errata   285 


MAÇON,   PROTAÏ  FRÈRES,  IMPRIMKURS 


GLOSSAIRE  ÉTYMOLOGIQUE 

DU 

PATOIS    DE  VINZELLES 


SUPPLÉMENT 

Depuis  le  jour  où  j'ai  publié  1  mon  Glossaire  étymolo- 
gique du  patois  de  Virtuelles  (commune  de  Bansat,  Puy-de- 
Dôme),  j'ai  eu  l'occasion  de  relever  sur  place  un  certain 
nombre  de  mots  ou  de  sens  que  j'ignorais  ou  que  j'avais 
omis.  Je  les  réunis  dans  le  Supplément  que  voici.  J'en  pro- 
fite pour  corriger  quelques  coquilles  ou  lapsus  et  mettre  au 
point  quelques  étymologies. 

Les  mots  nouveaux  figurent  sous  un  numéro  bis  (ou 
ter),  intercalé  à  l'ordre  alphabétique.  Pour  les  additions  et 
corrections  relatives  aux  mots  figurant  dans  le  glossaire,  je 
rappelle  le  numéro  et  le  mot. 

Les  principaux  sujets  qui  m'ont  fourni  ces  nouveaux 
matériaux  sont,  à  Vinzelles,  Mme  Henry  (76  ans), 
MM.  Chambefort  (65  ans)  et  E.  Giraud  (58  ans);  à  Ban- 
sat, M.  Bost-Boyer  (62  ans). 

Je  rappelle  que  le  signe  *  désigne  les  formes  conjecturales, 

les  mots  archaïques,  **  les  mots  ou  sens  sortis  de  l'usage 
depuis  longtemps,  \  les  emprunts  au  français,  et,  parmi 
ceux-ci,  -j-f  les  néologismes. 


1 .  Dans  la  Revue  des  langues  romanes,  en  191 5 


102 


A.  DAUZAT 


GLOSSAIRE  GÉNÉRAL 

83.  âlyid^èi.  La  racine  du  mot  est  gauloise,  probable- 
ment préceltique,  comme  l'indique  la  toponymie.  Tout 
au  plus  est-il  possible  que,  postérieurement,  une  racine 
germanique  voisine  ait  influencé  le  consonantisme  du  mot. 

228  bis.  bânétâ,  s.  f.,  diablotin  (d.  bànâ,  corne).  Vieilli 
au  sens  propre  ;  s'emploie  surtout  au  figuré.  Cf.  Glossaire 
onomastique  18  bis. 

243.  bârdô.  Lire  «  lourdaud  ».  —  Le  mot  vient  du  fran- 
çais (bardot). 

310  bis.  bèlu,  mignon,  terme  de  caresse  pour  les  petits 
enfants,  généralement  précédé  de  «  mon  »  (dimin.  de 
bel). 

483  bis.  burêtyinà  et  burtyinà,  raccommoder  ou  repriser 
grossièrement  (bôrra  +  suff.  -et-inar;  pour  le  sens,  cf.  469 
burà  et  471  burâ-eèna). 

503.  butèlyà,  grappiller.  Se  dit  aussi  pour  ramasser  les 
noix  quand  il  y  en  a  très  peu. 

527.  bud^âdèi.  Lire  «  cuvier  »  et  non  «  chaudron  ». 

560  bis.  bwiçâ,  f.,  vairon  (poisson). 

594  bis.  eâr-eênà,  entourer  un  trou  (d'étoffe)  d'un  fil  serré 
(en  langage  populaire  de  Paris  :  «  faire  un  suçon  »)  ;  — 
mreèwàdâ,  s.  f.,  «  suçon  »,  en  français  régional  sarsi  (dér. 
de  la  racine  cerse). 

612.  Lire  -eèfô  et  non  ùfô. 

666.  àâdiei,  danger.  Ajouter  :  a  épidémie  ». 

884  bis.  ijqvâ,  s.  f. ,  bavard  (de  iijtva). 

900.  djêvà,  juter,  jaillir.  Ajouter  :  «  baver  ». 

924  bis.  dubà,  châtrer  (spécialement  un  porc)  (adobar) . 

1101  bis.  ïbu{àj  couvrir  de  bouse  ;  par  extension  empldr 
trer,  p.  ex.  un  mur  en  mettant  trop  de  mortier  Qm^â). 

1114  bis.  èfaryà,  s.  f.  pl.,  travail  (pour  ferrer  les  chevaux) 
du  maréchal  ferrant  (fer).  Cf.  1191  bis. 


PATOIS  DE  VINZELLES  IO3 

1132  ter.  \ekûsûnà,  écussonner,  greffer. 

1189.  etrà.  Ajouter  :  sûletrâ  (propr1  soleil  entrant),  cou- 
chant, ouest.  Cf.  4931  bis. 

1191  bis.  -j*  ètràvâj  entrave, au  propre  et  au  figuré;  au  pl., 
travail  du  maréchal  ferrant  (cf.  1114  bis) ;  au  ng.,  personne 
empotée,  lourdaud. 

1191  ter.  J;  ètrâvà,  entraver,  embarrasser. 

1403  bis.  fwisèlei,  s.  m.,  terrine  ayant  au  milieu  une 
partie  renflée  (sert  de  support  à  l'éclisse)  (fwiséla). 

1553  bis.  grâfàdâ,  s.  f.,  jointée.  Se  dit  plutôt  à  Bansat; 
cf.  le  suivant  (agrafar). 

1565  bis.  grâpàdâ,  s.  f.,  jointée  (agrapar  ;  le  patois  con- 
naît les  deux  racines  graf-  et  grap-,  cf.  1554-5,  1568-9  et 
le  suivant). 

1568  bis.  grâpyàdâ,  s.  f.,  coup  de  griffe  ;  ce  qu'on  prend 
avec  la  griffe,  au  propre  et  au  figuré  (gràpyâ). 
1683.  ifâ^-eè.  Wxtifàlàeè. 

1690  bis.  ifrânyî,  déchirer  (es  +  franher,  et  changement 
de  conjugaison). 

1697  bis.  igâlàsè,  s.  m.,  inondation  (dér.  aiga  ;  pour  le 
suffixe,  cf.  1683). 

1716  bis.  ikâbu-eènà  [s  =  ],  se  prendre  aux  cheveux,  se 
donner  une  peignée,  spécialemeut  en  parlant  d'enfants 
(cabossa,  mot  disparu,  et  suff.  -inar). 

1889  bis.  itâ,  étang.  Se  dit  seulement  pour  l'étang  de 
Saint-Martin-des-Plains,  beaucoup  plus  petit  que  le  lac  (là, 
2435)  de  la  commune  de  Bansat  (le  mot  vient  du  français; 
estanh  aurait  donné  ite). 

1924.  Lire  itsâbulyà  et  non  itsâbulyâ.  Cet  adjectif  est  le 
participe  passé  du  verbe  (omis)  itsâbulyà,  arracher  la  che- 
velure, la  fane  d'une  plante. Cf.  4541  bis. 

1927  bis.  itsâlâzà,  s.  m.,  grimpereau  (eschala  +  suff. 
-arat\). 

1965  bis.  ityœu,  s.  m.,  été.  Mot  archaïque  à  Bansat,  dis- 
paru depuis  longtemps  à  Vinzelles  devant  byotê,  591 
(estiu). 


104  A-  JDAUZAT 

1995  bis.  iièdyij  s.  m.,  airelle  noire  (dér.  de  air  a;  cf. 
Très,  airo,  airedet  ;  la  finale  ici  paraît  représenter  -il%). 

Après  2012,  le  K  a  été  omis  en  tête  des  mots  commen- 
çant par  cette  lettre. 

2014  bis.  v)  kà,  chat,  emploi  rare  et  ironique  (cat,  M). 

2104  bis.  kâsuiâ,  s.  f.,  brume,  serein  (dekâsà,  couvrir). 

2424  bis.  kwàdâ,  s.  f.,  trou  de  rocher  ;  abri,  vieux  han- 
gar (cova+  suff.  -ada;  cf.  M.-L  1796  —  2°). 

2536  bis.  lyâ-bôu,  m.,  clématite  sauvage,  propr1  «  lie- 
bois  ».  A  la  réputation  de  porter  malheur. 

2575.  [yivâ,  s.  f.  limon.  Plutôt  que  «  lie  »,  le  mot  me 
paraît  représenter  une  altération  (peut-être  par  attraction 
homonymique  du  mot  suivant)  de  glêva  (glèbe)  qui  serait 
phonétiquement  lyèvâ  (cf.  Très,  glebo,  glevd). 

2575  bis.  g)  lyivâ,  s.  f.,  herbe,  gazon. 

2621.  *  mâdufâ,  mot  disparu  depuis  deux  générations, 
aurait,  suivant  quelques  vieillards,  désigné  la  framboise 
(suivant  ma  grand'mère,  la  fraise). 

2645  bis.  g)  màlyâ,  meule  pour  décortiquer  le  trèfle  ; 
grande  meule  de  paille  qu'on  fait  après  le  battage  du  blé  ; 
par  extension,  grande  meule  de  blé,  de  la  forme  de  la  pré- 
cédente, que  l'on  fait  à  l'endroit  où  Ton  doit  battre  le  blé 
quand  on  a  défait  les  «  pignons  »  (cf.  3398  plâd^ti)  et 
ramené  les  gerbes  :  cette  coutume  et  ce  sens  datent  de 
l'usage  des  batteuses  (dernières  années  du  xixe  siècle) 
(forme  féminine  de  malh  <C  malleu).  Cf.  aussi  pour  le 
sens,  4770  tyitsu. 

2645  ter.  mâlyà,  v.,  décortiquer  le  trèfle;  quelquefois,  par 
extension,  battre  le  blé  (tnalhar,  marteler). 

2662  bis.  *  mânyb,  s.  m.,  **  ver  à  soie  :  n'est  plus  con- 
servé que  dans  l'expression  (où  le  sens  originaire  n'est  pas 
compris)  kwà  le  mânyb  (littéralement  :  couver  le  ver  à 
soie),  rester  hébété,  ne  pas  bouger.  Quelques  vieillards  se 
rappellent  avoir  entendu  dire  qu'on  mettait  autrefois,  pour 
en  hâter  l'éclosion,  les  cocons  sous  l'aisselle  des  infirmes  et 


PATOIS  DE  V1NZELLES  105 

des  idiots,  qui  restaient  immobiles  et  à  qui  on  donnait  de 
la  nourriture  en  paiement.  En  tout  cas,  l'élevage  des  vers  à 
soie,  très  prospère  en  Limagne  à  la  fin  de  l'Ancien  Régime, 
a  disparu  depuis  la  Révolution,  époque  à  laquelle  on  arra- 
cha les  mûriers  par  suite  de  la  fermeture  des  fabriques  de 
soie  de  Lyon  (cf.  à  ce  sujet,  le  rapport  de  L.  Lacroze 
publié  en  appendice  de  Y  Annuaire  du  département  du  Puy-de- 
Dôme  pour  l'année  1830,  Clermont-Ferrand)  (du  prov.  mod. 
magnan,  avec  changement  du  suffixe). 

2686  bis.  mârjê,  adj.  Se  dit  du  lait  qui  renferme  des  élé- 
ments durs  en  sortant  du  pis,  et  du  pis  qui  produit  ce  lait 
(altération  de  marcit). 

2742.  mây$â,  saulaie.  Mot  venu  de  Lyon  :  lyonnais 
tnayéri  (du  lat.  materia),  chêne  étronché,  branchage, 
branche  de  saule  (cf.  Nizier  du  Puitspelu). 

2834.  mît  fi.  Ajouter  :  *fê  pà  mtîei  (.  .  .ké),  il  n'est  pas  à 
souhaiter  (.  .  .  que),  synonyme  de  fè  pà  bê^wè,  cf.  334. 

2841  bis,  fht^éjS.  m.,  linge  (un  peu  vieilli)  (subst.  verbal 
de  meirar  ;  pour  le  sens,  cf.  Fit.  mutande,  de  mutare).  Ce 
mot  se  retrouve  à  l'ouest  jusqu'à  Gignat  (tneirê)  ;  il  est 
inconnu,  plus  au  nord,  aux  Martres-de-Veyre. 

2898  bis.  muràlyâ,  s.  f.,  vache  au  museau  tacheté  (d. 
myrè,  museau). 

2898  ter.  murâlyà,  -àdâ  f.  (bœuf  ou  vache)  qui  a  le 
museau  tacheté. 

2973  bis.  myisturnà,  retourner,  tripoter  {mis,  tornar.  M.) 

3080.  nyonyè,  lambin.  Cf.  l'espagnol  nono. 

3206.  pàrdçâ.  Ajouter  :  en  particulier,  perche  qu'on  place 
horizontalement  sur  le  char  pour  assujettir  le  foin. 

3290  bis.  pd\àdu,  s.  m.,  instrument  pour  tailler  les  sabots 
(parador,  de  parar,  au  sens  de  «  préparer  »). 

3302.  pé,  pied.  Ajouter  :  pé  dê  pylâ,  proprt.  «  pied  de 
poule  »,  renoncule  des  champs. 

3398.  plâdzu.  Ajouter  :  par  extension,  grande  meule  de 
blé  élevée  dans  le  champ  qu'on  vient  de  moissonner  (ne 
se  faisait  pas  autrefois). 


io6 


A.  DAUZAT 


3442.  pôy  pain.  Ajouter  l'expression  :  kw  i  pa  dâlé  lè  pô, 
ce  n'est  pas  au  diable  (cf.  dans  Godefroy  l'expression  «  hors 
du  pain  ».  —  Le  patoisant  a  la  conscience  linguistique  de 
«  pain  »  dans  cette  expression  ;  il  est  vraisemblable  qu'il 
ne  s'agit  pas  du  Pô). 

3622  bis.  pyidasâ,  s.  f.,  tout  ce  qu'on  tire  du  laitage  : 
crème,  beurre,  fromage  (pidansa). 

3627.  pyikà,  piquer.  Ajouter  :  mordre,  en  parlant  d'un 
chien,  etc.  On  excite  le  chien  de  berger  contre  une  vache 
qu'il  doit  ramener,  en  lui  criant  :  pyikâ  lâ  ! 

3719  bis.  "j*  râmâlyà,  remmailler  (un  bas). 

3721.  râmênà,  radoter.  Cf.  l'expression  populaire  pari- 
sienne o  ramener  sa  gueule  »,  «  la  ramener  »  ou  «  rame- 
ner »,  criailler,  protester. 

3922  ter.  *  rudo,  m.,  âtre,  foyer  (cf.  Très,  roudaii). 

3973 fe.  sâbutyinà,  mal  raccommoder,  faire  des  «  suçons  ». 
Cf.  483  bis  et  594  bis  (fr.  saboter  +  butyinà,  516). 

4028  bis.  sârmâlyàdâ,  s.  f.,  femme  dégingandée  (d.  sar- 
nalha,  M.)  ? 

4464  bis.  trâtsàdâ  et  ff  trètsàdâ,  s.  f.,  tranchée  (de 
guerre),  néologisme  de  19 15. 

4479  bis.  *  trèmyâ,  espèce  de  seigle  qu'on  semait  au  prin- 
temps (type  *  tremesa,  de  très  mes  ;  pour  la  chute  du  ^,  cf. 
mon  étude  sur  les  Régressions  dans  les  patois  de  la  basse 
Auvergne,  Revue  de  philologie  française,  1925). 

4541  bis.  tsâbiplyâ,  s.  f.,  chevelure  d'une  plante,  fane(d. 
chabeL  cheveu  [mot  disparu],  avec  changement  de  suffixe; 
cf.  1924). 

4549  bis.  tsâdôfâ,  s.  f.,  tégument  qui  entoure  le  chenevis  et 
qui  exhale  une  odeur  forte. 

4556  bis.  tsâlôd^à,  payer  le  droit  de  mouture  à  Tannée 
(chap-lonjar  ?). 

4556  ter.  tsâlçd^ê,  s.  m.,  droit  de  mouture  payé  à  l'année 
(s.  verbal  du  précédent). 

4630.  tsâtâlé,  f.  -élâ.  Ajouter  :  s.  f.  tsâtâ{èlâ,  perdrix 
femelle  (qui  sert  d'appeau). 


PATOIS  DE  VIN  Z  EL  LES  IO7 

4687  bis.  tumiyâ,  s.  m.  et  f.,  personne  d'un  tempéra- 
ment endormi,  «  momie  »  (altération,  par  deux  déglutina- 
tions  successives,  de  «  anatomie  »  ;  cf.  Très,  anatoumio  et 
A.  Dauzat,  La  géographie  linguistique,  p.  82.  A  La  Chapelle- 
x\gnon,  plus  au  nord,  une  nouvelle  altération  a  amené 
le  mot  à  itumiyb  :  cf.  à  Vinzelles  iflâd^é,  ikrœu  a,  itârsçlê, 
itsârfœ,  iveke  a,  etc.). 

4755.  tyetà  t3,  troglodyte  [oiseau].  Le  mot  est  évidem- 
ment le  même  que  le  précédent  (quintal),  par  emploi  iro- 
nique. 

4931  bis.  vârsï,  est,  levant  (de  versar).  Cf.  Glossaire  onomas- 
tique, 361  vârsanà. 

4943.. vâ~u,  courtilière.  Le  mot,  qui  appartient  surtout 
à  l'est  (franco-provençal),  est  d'origine  germanique.  (Cf. 
J.  Désormaux,  Revue  savoisienne,  1922,  p.  52  etsuiv.).  Pour 
l'Auvergne,  c'est  encore  un  mot  propagé  par  Lyon. 

GLOSSAIRE  ONOMASTIQUE 

18  bis.  bânètâ  [lâ  sobriquet  de  femme.  Cf.  Glossaire 
général  228  bis. 

31  bis.  bèsàdâ  [vé  lâ  =],  montagne  assez  haute  qui  domine 
lé  petit  hameau  de  Bel  Air,  sur  les  confins  des  communes 
de  Bansat  et  de  Lamontgie  Çbesseda,avec  changement  de  suf- 
fixe, cf.  4638  pyinâtélâ;  les  bouleaux  devaient  y  prédominer 
autrefois  :  ils  y  sont  peu  nombreux  aujourd'hui,  les  pins 
formant  la  grande  majorité  des  arbres  actuels). 

46  bis.  byfâ-tsàbrâ  [vé  — ],  lieu-dit  voisin  de  Bel  Air 
(pentes  couvertes  de  bois,  de  fougères,  etc.,  défrichées 
seulement  en  partie)  (bôfa  chabra  ;  remarquer  que  bufà  au 
sens  «  manger  »  est  un  néologisme,  cf.  Glossaire  général 
43  5)- 

46  ter.  hulà  [vé  lâ  =  ],  quartier  excentrique  de  Saint- Mar- 
tin-des-Plains  (y  avait-il  jadis  un  jeu  de  boules,  jeu  dis- 
paru depuis  longtemps  dans  la  région  ?). 


io8 


A.  DAUZAT 


49.  burgôdzu,  Vergongheon.  Voici  quelques  autres  formes 
latines  anciennes  :  ecclesia.  .  .  Vergumici,  Cart.  679,  XIe 
siècle  ;  villa  de  Burgundione,  Cart.  680,  année  1220  :  cette 
dernière  forme  montre  bien  comment  le  mot  s'est  altéré 
par  attraction  homonymique  de  «  Bourgogne  ». 

67  bis.  djàvâ  [lâ  =],  sobriquet  d'homme.  Cf.  GIoss. 
gén.,  884  bis. 

119  bis.  gârdèlê  [vé  lê  lieu-dit  voisin  de  bufâ-tsqbrâ 
(ci-dessus  46  bis)  (le  sens  paraît  être  «  petite  colline  »  ;  cf. 
Très.  Gardello  ;  suff.  -ét). 

134.  isu  [v],  Usson.  L'étymologie  doit  être  Icci-one, 
influencé  peut-être  en  bas  latin  par  la  racine  celtique  ux-, 
haut  (la  localité  étant  précisément  sur  une  hauteur).  En 
tout  cas,  contrairement  à  ce  que  suppose  Longnon  {Les 
noms  de  lieu.  .  . ,  45),  Iciomagus  est  impossible,  du  fait  des 
formes  latines  du  xe  siècle. 

185  bis.  -f  libè  [lâ  =].  La  Loi,  sobriquet  d'homme  (cf. 
A.  Dauzat,  Les  noms  de  personnes,  p.  174). 

256  bis.  plô  [vé  lê  ==],  nom  de  terroir,  près  du  pi\êlyèi, 
254  (plâ). 

280  bis.  rumâ,  Rome.  Se  construit  avec  «  à  »  :  lê  pàpo 
^  ï  â  Rifmà,  le  pape  est  à  Rome  (du  prov.  Rôma). 

281  bis.  rud^âdyi  [vé  lê  =],  nom  de  terroir  (pré)  à  la 
Ribeyre  (de  rtidià,  ronger,  brouter  un  pré  maigre,  et  suff. 
-aâit%}. 

309  bis.  isâbœ  [vé  =},  Chambeuil,  lieu-dit  (pré)  près 
d'Aubiat  (cne  d'Auzat)  (la  phonétique  ne  permet  pas  de 
postuler  *  Camboialos  :  cf.  dans  la  région  Mareugheol, 
Verneuoheol,  etc.). 

322  bis.  tsâsè  [vé  lê  —\  le  Chassaing,  nom  de  terroir  (près 
de  254  et  de  256  bis)  (chassanh;  il  n'y  a  plus  aucun  chêne, 
de  mémoire  d'homme). 

350  bis.  fit  sa  [vé  /'],  TOuche,  nom  de  terroir  (près  de  la 
Croze),  voisin  du  village  (oscba  ;  semble  bien  confirmer  le 
sens  de  terre  ou  jardin  clos,  donné  par  Emil  Levy,  v°  çsca). 


PATOIS  DE  VINZELLES  IO9 

361.  vârsana  [vé  là  ==],  lieu-dit.  Ce  terroir  est  ainsi 
nommé  d'après  son  exposition  à  l'est.  Cf.  Gloss.  gin.  4931 
bis,  vàrse). 

364  bis.  vo  dyur  [vé  lé  =],  nom  d'une  vallée  escarpée,  près 
d'Esteil  (val  dur). 

Noms  de  vaches.  —  Voici  les  noms  propres  les  plus 
fréquemment  employés  pour  individualiser  les  vaches  (les 
désignations  récentes  sont  précédées  du  signe  -J--J-)  :  bâràdâ 
(jproprf  tachetée  ;  s'applique  à  une  vache  tachetée  de  blanc 
sur  rouge  ou  vice  versa  ;  fréquent)  ;  f  f  ^rm^(charmante)  ; 
"j**J"  florâsê  (Florence,  n.de  femme);  fri^àdâ  (frisée,  s'appli 
quant  aux  poils  du  museau  ;  très  fréquent)  ;  gri^â  (grise)  ; 
"ffkôtèsâ  (comtesse  ;  d'après  un  port  majestueux)  ;  mârkàdâ 
(marquée,  cad.  tachetée  ;  très  fréquent);  j mârjiyiqâ  (mar- 
quise ;  cf.  kôïesâ)  ;  muràlyâ  (au  museau  tacheté  ;  cf.  Gloss. 
gén.  2898  bis)  ;  nï^â  (noire  ;  un  des  plus  anciens  noms, 
figure  dans  une  chanson  en  français  d'il  y  a  un  siècle)  ; 
pyid^àdâ  (pie,  cad.  tachetée  noir  sur  blanc,  assez  fréquent)  ; 
ryd%â  (rouge;  très  fréquent);  sârd^â  (proprt.  «  cerise  »  : 
d'un  rouge  qui  est  censé  se  rapprocher  de  la  couleur 
cerise;  fréquent);  vytriétâ  (proprt.  «  violette  »  :  d'un  rouge 
légèrement  violacé  ;  fréquent). 


Cet  ouviage  a  été  tiré  à  100  exemplaires 


Publications  spéciales  de  la  Société  des  Langues  romanes,  t.  XXVI 


ONOMASTIQUE 

DES 

TROUBA_DOURS 

LISTE  DES  NOMS  PROPRES 

QUI  SE  RENCONTRENT  DANS  LES  POÉSIES  DES  TROUBADOURS 
PUBLIÉE  D'APRÈS  LES  PAPIERS  DE 

Camille  CHABAIVEAU 

PAR 

«Joseph  ANGLADE 

PROFESSEUR  A  L'UNIVERSITE  DE  TOULOUSE 


SOCIÉTÉ  DES  LANGUES  ROMANES 
MONTPELLIER 


MCMXVI 


PRÉFACE 


La  publication  de  ï Onomastique  des  Troubadours,  dans 
la  Revue  des  Langues  Romanes,  fut  précédée  de  l'avant- 
propos  suivant,  que  nous  reproduisons  intégralement. 

AVANT-PROPOS 


Parmi  les  papiers  de  Chabaneau  se  trouvait  une  liste 
sur  fiches  des  noms  propres  qui  se  rencontrent  dans  les 
poésies  des  troubadours.  Nous  .avons  hésité,  pendant 
quelque  temps,  à  la  publier.  Nous  ne  .savons  pas  si  elle 
est  complète,  et,  d'ailleurs,  il  est  difficile  de  faire  des 
listes  qui  le  soient.  Nous  croyons  cependant  pouvoir  La 
publier,  pour  plusieurs  raisons. 

D'abord  il  semble,  d'après  les  exemplaires  des  Gedichte 
der  Troubadours  et  des  W'&rke  der  Troubadours,  de 
Malin,  qui  appartenaient  à  Chabaneau,  qu'il  ait  relevé 
soigneusement,  tous  les  noms  propres  qui  se  trouvent 
dans  ces  deux  collections.  Il  a  dû  faire  de  même  pour 
le  Choix  des   poésies   des    Troubadours  de  Raynouard. 

Il  semblait  donc  bien  que  Chabaneau  ait  relevé  tous 
les  noms  propres  qui  ont  attiré  son  attention,  dans  les 
poésies  lyriques  de  troubadours.  Nous  disons  poésies 
lyriques,  parce  que  La  plupart  des  poèmes  didactiques 
ou  narratifs  paraissent  avoir  été  laissés  de  côté. 

D'ailleurs,  quelques  notes  qui  se  trouvaient  parmi  les 
fiches  donnent  les  indications  suivantes.  Dans  l'une  on 
lit  :  «  Relever  G.  de  Cabreira  [P.  de  Corbiac  rayé],  G. 
de  Calanso.  B.  de  Paris,  Flamenca  [souligné  ainsi],  Jaufre 
[B.  de  Born  rayé],  Novas  de  ïherelge,  Breviari,  Croi- 
sade [Chanson  de  la],  Guerre  de  Navarre,  Biographies 
[des  Troubadours]  ». 

Sur  une  autre  fiche,  on  lit  :  «  Reste  à  dépouiller  : 
Flamenca,  les  poèmes  historiques,  G.  de  Galanson,  G. 
de  Cabrera,  Breviari,  les  vies  des  Troubadours  ». 

2 


VI  PRÉFACÉ 

Jusqu'à  que]  point  le  relevé  fait  par  Chabaneau  est-il 
complet  ?  Il  y  .a  évidemment  des  lacunes  ;  je  m'en  suis 
aperçu  en  le  feuilletant  quelquefois,  et  ce  sont  ces  lacu- 
nes, dont  je  ne  puis  pas  fixer  l'importance,  qui  m'ont 
fait  hésiter  d'abord  à  publier  cette  liste.  Il  y  manquait  en 
particulier  le  relevé  des  noms  contenus  dans  les  Inedila 
publiés  par  M.  Appel  et  dans  les  Inedita  du  ms.  Cam- 
pori  ;  beaucoup  de  poésies  déjà  publiées  ne  paraissent 
pas  avoir  été  dépouillées.  J'ai  essayé  de  combler  toutes 
ces  lacunes,  sans  me  flatter  d'y  avoir  complètement 
réussi. 

Cependant,  je  crois  que  cette  liste  rendra  des  services, 
comme  instrument  de  travail.  Il  n'y  en  a  encore  aucune  de 
ce  genre,  et  nos  éludes  souffrent  de  cette  lacune  (1). 

Evidemment,  il  serait  très  désirable  d'avoir,  pour  l'an- 
cienne littérature  provençale,  un  Dictionnaire  des  noms 
propres,  dans  le  genre  du  Provenzalisches  Supplemenl- 
Wœrlerbuch,  d'Emile  Levy,  avec  citation  des  passages, 
identification  des  noms,  discussions  historiques,  commen- 
taires, etc.  Mais  qui  se  chargera  de  cette  besogne  ? 
Quand  .sera-t^elle  possible  ?  Et  qui  l'en l reprendra,  après 
la  tourmente  actuelle  ?  En  attendant,  nous  offrons  aux 
provençalistes  un  simple  instrument  de  travail,  un  peu 
fruste  peut-être,  mais  qu'on  pourra  polir  et  compléter 
à  loisir  à  mesure  que  les  lacunes  apparaîtront  (2).  Nous 
serons  très  reconnaissants  aux  lecteurs  de  la  Revue  qui 
voudront  bien  nous  signaler,  en  cours  d'impression,  les 
lacunes  et  les  erreurs  qui  sont  inhérentes  à  des  travaux 
de  ce  genre  et  qui  sont  peut-être  plus  nombreuses  dans 
celui-ci,  par  suite  des  circonstances.  Un  supplément  sui- 
vra sans  doute  ce  travail  ;  nous  faisons  appel  à  toutes 
les  bonnes  volontés  pour  qu'il  ,soit  complet 

Il  a  paru,  récemment,  un  travail  de  M.  F.  Bergert, 
Die  von  âm  Trobadors  genannien  oder  gefeierlcn  Damen, 

(1)  Sainte- Pal  aye  avait  dressé  une  liste  des  nome  propres  ;  elle  se 
trouve  dams  ses  papiers. 

(2)  C'a  t  dians  cette  intention  que  noms  avons  laissé  des  blancs  ape-pz 
importants  entre  les  différents  articles. 


PRÉFACE 


VII 


Halle,  1913.  [Beihefte  zur  Zeitschrift  fur  romaniscke  Phi- 
lologie, XLVI].  Le  relevé  des  noms  des  femmes  chan- 
tées par  les  troubadours  paraît  complet  (1),  et  l'auteur  a 
ressemblé  sur  chacune  d'elles  tous  les  renseignements 
qu'il  a  pu  trouver.  C'est  un  travail  fort  méritoire  et  qui 
rendra  de  grands  services.  Nous  y  renvoyons  quelque- 
fois pour  certains  renseignements  complémentaires  : 
formes  qui  se  trouvent  dans  les  variantes,  différences  de 
graphie,  etc.  Nous  aitons  également,  d'après  cet  ouvrage, 
les  noms  de  plusieurs  femmes  auxquelles  il  est  fait  allu- 
sion dans  les  poésies  des  troubadours,  quand  elles  ont 
pu  être  identifiées  :  ces  noms  sont  mis  entre  crochets. 

Nous  ne  disons  pas  la  part  qui  nous  revient  dans 
ce'to  publication.  Elle  <a  consisté  surtout  à  contrôler  les 
renvois  qui  nous  paraissaient  douteux,  à  vérifier  de  nom- 
breux points  de  détail,  de  tout  ordre,  à  combler  les  lacu- 
nes, et.  dans  la  partie  purement  matérielle,  à  compléter 
les  fiches,  où  les  noms  des  troubadours  étaient  presque 
tous  en  abrégé.  Nous  n'avons  pas  cru  devoir  indiquer  tou- 
jours par  un  artifice  typographique  (crochets,  astérisques, 
etc.),  nos  additions  ou  nos  changements  .Nous  ne  l'avons 
fait  que  dans  certains  passages,  qui  nous  ont  paru  plus 
importants  que  d'autres.  En  principe,  tout  ce  qui  est  entre 
parenthèses  a  été  ajouté  par  nous  au  travail  primitif  de 
Chabaneau. 

Le  classement  des  troubadours  est  fait  d'après  l'ordre 
alphabétique  du  Grundriss,  de  Rartsch.  Tes  pièces  sont 
indiquées  par  Le-  premiers  mots  du  premier  vers. 

Chabaneau  avait  admis,  dans  sa  liste,  les  Senhals  ou 
noms  de  convention.  Mais  je  ne  crois  pas  qu'il  les  ait 
fous  relevés.  Nous  avons  ajouté  la  plupart  des  autres 
d'après  Berge rt. 

Nous  avons  dépouillé  les  ensenhamens  de  G.  de  Ca- 
lanso,  Fadet  \oglar  (éd.  W.  Relier),  de  G.  de  Cabreira 
(d'après  Milà,  Trobadorcs  en  EspaAa,  p.  265  sq.)  et  de 
R.  de  Paris  (d'après  Rartsch,  Denhmàler). 


(1)  Nous  n'avons  relevé  que  quelques  lacunes  de  peu  d'importance. 


VIII  PRÉFACE 

Il  est  arrivé  quelquefois  que  Chabaneau  a  fait  ses  dé- 
pouillements d'après  des  éditions  diplomatiques  de  manus- 
crits (surtout  d'après  les  textes  publiés  dans  YArchiv, 
tomes  XXXIII  et  suivants),  où  les  attributions  de  pièces 
ne  sont  pas  toujours  exactes.  Nous  avons  corrigé  les 
erreurs  qui  ont  pu  se  produire  de  ce  chef  quand  nous  les 
avons  remarquées  ;  mais  plusieurs  peuvent  nous  avoir 
échappé.  En  général,  les  renvois  qui  se  trouvent  à  la  fin 
de  chaque  article  du  Grundriss  de  Bartsch  permettront 
de  relrouver  le  nom  du  troubadour  auquel  la  pièce  appar- 
tient. 

Pour  les  troubadours  dont  il  existe  des  éditions,  nous 
avons  pu,  en  général,  ajouter  aux  noms  propres  des  ren- 
seignements historiques  :  par  exemple  pour  Berlran  de 
Born  (éd.  Stimming,  3e  éd.),  Uc  de  Saint-Cire,  Peire 
Vidal,  etc.  Ces  renseignements,  il  est  à  peine  besoin  de 
le  dire,  n'ont  pas  la  prétention  d'être  complets. 

En  ce  qui  concerne  les  personnages  historiques,  comme 
les  rois  d'Aragon  ou  de  Casidle,  les  empereurs  d'Alle- 
magne, e'c,  nous  avons  tâché  d'établir  une  classification . 

Abréviations.  —  Nous  avons  laissé  quelques  abrévia- 
tions d'ouvrages  ailés  par  Chabaneau,  quand  elles  ne 
présentent  pas  de  difficultés. 

Le  nom  de  Bertran  de  Born,  revenant,  souvent,  est 
représenlé  quelquefois  par  les  deux  initiales  :  B.  B. 

Nous  ci  Ions,  quand  il  y  a  lieu,  le  Grundriss  de  Bartsch 
sous  la  forme  abrégée  Gr. 

On  trouvera  quelquefois  aussi  les  Werke  der  Trouba- 
dours de  Mahn  et  les  Gedichte  der  Troubadours  du  même 
cités,  en  abrégé  :  M.  Ged.  M.  W. 

N.  B.  —  Les  feuilles  contenant  les  lettres  A  et  B  ayanl 
du  êto  tirées  avant  que  j'aie  pu  terminer  la  révision 
complètç  des  poésies  des  troubadours,  les  additions, 
assez  nombreuses,  à  ces  deux  premières  lettres  paraîtront 
dès  le  prochain  numéro  de  la  Revue, 


A 


Le  second  article,  contenant  le  complément  .annoncé, 
ainsi  que  les  lettres,  C,  D,  E,  (en  partie)  fut  précédé  de 
l'avertissement  que  voici  : 

AVERTISSEMENT 


Nous  avons  dû,  pour  ne  pas  retarder  trop  longtemps 
la  publication  de  la  Revue,  donner  le  bon  à  tirer  de  notre 
premier  article  de  VOnomastique  des  Troubadours  avant 
d'avoir  terminé  la  révision  de  leurs  poésies  (15  juin  1915). 
Nous  publions  dès  maintenant,  sans  attendre  la  fin  de 
l'impression  du  présent  travail,  le  complément  des  lettres 
A  et  B.  En  effet,  VOnomastique,  telle  quelle  se  trouvait 
dans  les  papiers  de  Chabanaau,  était  \beaucoup  plus  in- 
complète que  nous  ne  l'avions  d'abord  pensé.  Dès  que 
nous  avons  entrepris  la  révision  méthodique  des  poésies 
des  troubadours,  nous  avons  constaté  d'assez  graves  lacu- 
nes (1)  ;  mais  après  de  nombreuses  additions  faites  sur 
les  épreuves,  nous  avons  dû  nous  résigner  à  renvoyer  à 
un  autre  numéro  les  nouveaux  articles  que  cette  révision 
nous  a  fait  connaître.  Pour  les  lettres  suivantes,  ces  addi- 
tions seront  incorporées  dans  le  texte,  sans  que  d'ailleurs 
nous  les  indiquions  par  un  procédé  typographique. 

Nous  avons  donc  revu  toutes  les  'poésies  lyriques  des 
troubadours  et  la  plupart  de  leurs  poésies  didactiques. 
De  ce  chef,  le  travail  primitif  de  Chabaneau  s'est  trouvé 
considérablement  augmenté.  D'une  manière  générale,  nos 
additions  sont  de  plus  d'un  tiers  (2). 

(1)  Des  poésies  assez  nombreuses  paraissent  ne  pas  avoir  été  dé- 
pouillées ;  dons  la  même  pièce  il  arrive  souvent  que  certains  noms 
n'ont  pas  été  rele  vés,  sans  qu'on  puisse  s'expliquer  les  causes  de  cet 
oubli. 

(2)  Sur  cent  fiebes  prises  au  hasard  (entre  Cabador  et  Carcasses 
exclu)  il  y  a  quarante-deux  fiches  nouvelles. 


X 


PRÉFACE 


M.  Massô  y  Torrents,  le  catalaniste  bien  connu,  biblio- 
thécaire de  VInstitut  d'Estudis  Catalans  de  Barcelone,  a 
bien  voulu  dépouiller  pour  nous  les  poésies  encore  iné- 
dites de  Serveri  ou  mieux  Cerveri  de  Girone  :  nous  lui 
exprimons  nos  remerciements  pour  cette  précieuse  colla- 
boration qui,  dans  les  circonstances  présentes,  nous  a 
vivement  touché. 

Nous  avons,  de  notre  côté,  dépouillé  les  Proverbes  de 
Guilhem  de  Cervera,  ainsi  que  les  poésies  de  Cerveri  de 
Girone  contenues  dans  le  Cançoner  dels  Comtes  d'Urgell 
(publié  par  M.  Nicolau  Llabrès  pour  la  Societat  Cata- 
lana  de  Bibliofils,  B-arcelone,  1906).  Nous  avons  enfin 
relevé  les  noms  propres  de  la  Faula  de  Torroella  (même 
volume)  (1). 

* 

** 

Cet  .avant-propos  et  cet  avertissement  indiquent  les  ori- 
gines 'du  présent  travail  et  nous  dispensent  d'y  insister 
plus  longuement. 

Notons  d'abord  que  le  complément  des  lettres  A,  B,  a 
été  incorporé  dans  le  texte  du  tirage  à  part. 

Remercions  ensuite  ceux  qui  ont  bien  voulu  nous  signa- 
ler, en  eours  d'impression,  les  erreurs,  les  additions, 
suppressions,  etc.  ;  parmi  ceux-là,  M.  A.  Jeanroy  a  mar- 
qué un  des  premiers  à  nous  faire  part  de  ses  précieuses 
observations  :  je  l'en  remercie  bien  vivement. 

De  même  M.  C.  Fa,bre,  directeur  de  l'Ecole  Normale 
d'instituteurs  du  Puy-en-Velay,  a  tien  voulu  me  communi- 
quer une  série  d.e  corrections  et  de  remarques  sur  les 
noms  propres  qui  se  rencontrent  chez  les  troubadours  du 
Velay  et  en  particulier  chez  Peine  Gardenal  ;  je  suis  très 
reconnaissant  à  cet  excellent  provençaliste  d'avoir  bien 
voulu,  au  milieu  de  ses  occupations  professionnelles  si 

(1)  M.  A.  Jeanroy  a  bien  voulu,  un  des  premiers,  nie  signaler 
quelques  additions  :  on  les  trouvera  accompagnées  de  son  nom  dans 
a  liste  suivante. 


PRÉFACE  XI 

absorbantes,  -consacrer  une  partie  de  son  temps  et  de  son 
zèle  à  une  œuvre  d'intérêt  général. 

Xous  espérons  pouvoir  publier  plus  tard  un  complément 
ou  un  supplément  ;  mais  des  œuvres  importantes  ont  été 
publiées  sans  index  des  noms  (propres,  comm  îles  Leys 
d'Amors  el  le  Breviari  d'Arnor  et  cela  ne  facilite  pas  notre 
travail. 

Comme  nous  l'avons  -dit  plus  haut,  nous  avons  relu 
toutes  les  poésies  lyriques  des  troubadours  et  la  plupart 
des  poés'es  didactiques  ;  parmi  les  poésies  lyriques  nous 
avons  dû  laisser  de  coté  la  plupart  de  oeliles  de  G.  P.  de 
Cazals,  qui  attendent  toujours  un  éditeur,  quoiqu'elles  ne 
soient  contenues  que  dans  un  seul  manuscrit  :  un  très  petit 
nombre  d'autres  (une  demi-douzaine  environ)  ont  été  aussi 
laissées  de  côté,  parce  qu'elles  ont  été  imprimées  dans  des 
recueils  qui  ne  sont  -pas  à  notre  portée,  ou  parce  que  nous 
n'avons  pas  su  les  retrouver. 

Les  troubadours  sont  cités  par  ordre  alphabétique,  d'a- 
près la  liste  du  GrundHss  de  Bartsch  qui  aurait  besoin 
d'ailleurs  d'être  refaite  ;  cependant  il  s'est  produit  des 
confusions  dans  les  citations  des  premières  lettres  (A-B), 
où  nous  avions  essayé  d'abord  un  classement  chronolo- 
gique :  nous  y  avons  renoivé  pour  les  lettres  suivantes  ; 
mais  pour  ne  pas  compliquer  ila  composition  typogra- 
phique, déjà  assez  difficile,  nous  n'avons  pas  cru  devoir 
tout  changer  dans  le  texte  'des  premières  lettres  ;  on  vou- 
dra b'en  être  indulgent  pour  ce  défaut  avoué  et  expliqué. 

★  ★ 

Xous  ne  reviendrons  pas  sur  d'autres  défauts  qui  sont 
inhérents  à  tout  travail  de  ce  genre,  et  qui  peuvent  être 
plus  grands  dans  celui-ci  étant  donné  ses  origines  et  sur- 
fout los  circonstances  actuelles.  C'est  ainsi  qu'on  remar- 
quera sans  peine  un  certain  manque  d'unité  dans  l'appel- 
lation des  troubadours  (mais  sur  ce  point  l'unification  de 
l'onomastique  usuelle  est  encore  «à  faire),  des  attributions 
inexactes,  parce  que,  à  défaut  d'éditions  critiques^  les 


XII 


PRÉFACE 


exemples  ont  été  pris  souvent  dans  un  seul  manuscrit,  etc, 
etc.  Beaucoup  de  noms  propres  ne  sont  pas  identifiés  et 
un  trop  grand  nombre  sont  encore  suivis  d'un  point  d'in- 
terogatioo. 

Mais  ceci  dit  el  reconnu,  il  nous  paraît  que  cet  instru- 
ment de  travail  doit  être  appelé  à  rendre  des  services.  Un 
autre,  plus  complet,  ne  sera  possible  que  lorsque  nos 
troubadours  auront  été  tous  édités  d'une  manière  critique: 
or  cette  tâche  est  loin  d'être  dans  les  perspectives  les  plus 
prochaines. 

J'ajouterai  que  la  rédaction  du  présent  travail  s'est 
effectuée  principalement  pendant  les  années  1914  (fin)  et 
1915,  au  moment  où  les  esprits  et  les  cœurs  étaient  tour- 
nés vers  d'autres  buts.  Si  nous  l'avons  mis  sur  pied  ce- 
pendant, au  milieu  de  la  tourmente,  ce  n'est  pas  que  nous 
ayons  recherché  cette  ataraxie  qui  parut  le  comble  de  la 
sagesse  à  certains  philosophes  de  l'antiquité,  mais  bien  au 
contraire  parce  que  faire  connaître  le  passé  d'une  provin- 
ces les  plus  belles  de  la  «  douce  France  »  nous  a  toujours 
paru  être  une  œuvre  éminemment  patriotique,  n'en  déplai- 
se aux  ignorants  et  aux  sots  ;  les  événements  n'ont  fait 
que  fortifier  notre  conviction.  La  haute  personnalité  mo- 
rale qu'est  la  France  date  de  loin.  Il  faut  l'aimer  dans  son 
présent  comme  dans  son  passé,  dans  ses  provinces  de 
l'Est  comme  dans  celles  du  Midi,  dans  tout  ce  qui  a  fait 
d'elle  un  foyer  d'intelligence  et  dé  poésie  rayonnant  sur 
le  monde. 

J.  Anglade. 


Toulouse,  mai  1916, 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


LISTE  DES  NOMS  PROPRES 

QUI    SE    RENCONTRENT    DANS    LES  POÉSIES 

des  Troubadours 


A 

Aaron.  —  Gué  Folqueys,  Los  VII  gougz  (C.  Fabre). 

Abdenago.  —  P.  d'Alvergne,  Dieus  vera  vida. 

Abel.  —  P.  de  Corbian,  v.  17.  P.  Cardenal,  Razos  es  ; 
Tostemps  azir.  Peire  Vidal,  Bem  pac  d'ivern  e  d'estiu. 
R.  de  Vaqueiras,  Ar  vei  escur  e  trebol  cel.  Zorzi,  Atressi 
com  lo  gamel. 

[Abilais  (Var.  Albinais)].  —  G.  Ademar,  Lanquan  vei 
florir  lespiga.  (Il  s'agit  d'Albi:  il  faut  lire  qu'Albi  lais.) 

Abiro.  —  Matfne  Ermengauid,  Temps  es  quieu  mo  sen 
espanda. 

Abraam.  —  P.  de  Corbian,  17.  Rostang  Beren^uier,  Si 
com  trobam  clar  el  vielh  testament.  Zorzi,  Atressi  com 
lo  gamel.  Gavauda,  leu  no  sui  pars  als  autres  troba- 
dors.  F.  d-e  Marseille,  Senher  Dieus.  G.  de  Cervera, 
Prov.,  679. 

3 


2  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Absalon.  —  Arnaut  de  Marueil,  Tan  mabellis  em  plaiz 
(Epitre).  P.  de  Corbian,  20.  Zorzi,  S'ieu  trobes  plazer 
a  vendre.  B.  de  Paris. 

Achilles.  —  B.  de  Paris. 

Acra.  —  Cornet  (père),  Un  sirventes. 

Acre.  —  B.  d'ALamanon,  Qui  que  sesmai.  Boniface  de 
Castellane,  Sitôt  no  m'es  fort  gaiai.  M.  de  Montaudon, 
Vautr'ier  fui  en  paradis.  Peirod,  Pos  flum.  Jordan.  R. 
de  Vaqueiras,  Ar  vei  escur  e  trebol  cel.  Ricas  Novas, 
Pos  partit  an  lo  cor.  Rostang  Berenguier,  Pos  desamar. 
Toimiers,  Si  col  flacs  molins.  F.  de  Lunel,  Roman. 

Adam.  —  A.  Daniel,  Lo  ferm  voler.  B.  de  Bondeilhs, 
Tôt  aissim  pren.  B.  de  Boni,  Mout  me  plai  quan  vei. 
B.  Carbonel,  Dieus  [es  Adam.  Cercamon,  Lo  plaing 
comenz.  F.  de  Marseille,  Vers  Dieus.  G.  de  Poitiers, 
Farad  chansoneta.  G.  de  Caibestanh,  Ar  vei  quem  ven- 
gut  als  jorns  loncs.  Gâ  valida,  Patz  pas  sien  ven  del 
senhor.  Idem,  Un  vers  farai  pos  me  someill.  R.  d'Au- 
remga,  Ar  quan  semblol  foill  del  fraisse.  Serveri  de 
Girone,  Del  mon  volgra.  P.  de  Corbian,  1.  Zorzi, 
Alressi  com  lo  gamel.  Dante  de  Majano,  Sel  fis  Amors. 
G.  de  Cervera,  Prov.,  327,  396,  398,  399,  452.  P.  d'Au- 
vergne, Ab  fina  pia.  P.  Cardenel,  Vera  vergena.  R. 
Jord.an  de  St-Antonin,  Non  puesc  mudar.  Serveri,  De 
Deu  zio's  deu  ;  Perque  nom  daram  ;  Totz  hom.  Id., 
Mal  dit,  86,  383,  390.  Tenson  de  P.  ïrabustal  et  de 
l{ûynaut  de  Très  Sauzes. 

Adamelon.  —  B.  de  Paris. 

\d astres.  B.  do  Paris.  (C'est,  d'après  M.  Jeauroy,  la 
l'orme  du  ms.  ;  B.n  lscJi  imi})rime  Odastres.) 

Ademar.  —  rrenson  avec  R.  de  Va(iueiras. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 
ADONELLA.   Cf.  DONELLA. 


3 


Aelis  de  Montfort.  —  B.  de  Born,  Domna. 

Aenac.  —  Troubadour  cité  par  R.  Vidal,  Abrils  issia, 
v.  1189.  P.  Cardenal,  Un  sirventes  ai  en  cor.  (Aenac  est 
aujourd'hui  Eynac,  commune  de  Saint-Julieri  Chapteuil, 
Haute-Loire.  Cf.  Annales  du  Midi.  XXI,  1909.  C.  Fa- 
fa  re). 

Aeneas.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  110-111. 

Aengris.  —  Richard  d'Angleterre,  Dalfin,  ieus  voill 
deresnier. 

Aenric.  Cf.  Enric. 

Aereill  (?).  —  G.  de  Berguedan,  Bernartz,  ditz  de  Bais- 
seil.  Lire  Creill,  Cresseill  ? 

Aeson.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  79. 

Africa.  —  Raimom  de  Tors,  Ar  es  dretz  queu  chant'e 
parle.  G.  de  Cervera,  Prou.,  1074. 

Agaitz  (Saill  d').  Cf.  Saill. 

Agalborgen  (Na  Galborgen).  —  Gui  de  Cavaillon,  Man- 
tel  vil.  Cf.  Galborg. 

Agamemnon.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  190. 

Agen.  —  B.  de  Born,  Quan  la  novela  flors.  Monge  de 
Montaudon,  Pois  Peire  d'Alvergn  a  chantât. 

Agenes.  —  Bertran  et  Mateus,  Seigner  Bertran,  per  la  des- 
conoissensa.  Pierre  III  d'Aragon,  Peire  Saivatge,  en 


4  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

greu  pezar.  B.  A.  Moncuc,  Er  quan  li  rosier.  G.  P.  de 
Gazais,  Enqueras  sil  plagues.  Uc  de  Saint  Cire,  Un 
sirventes  voill  far.  Comte  de  Foix,  Mas  qui  a  flor. 

Ager.  —  Serveri,  Testament. 

Agnes.  —  C.  de  Poitiers,  En  Alvergne.  Un  vers  farai. 
R.  d'Orange,  Parliers...  eu  chan.  Agnes,  servante, 
dans  Carbonel  et  Rocin  (Gr.  82,  13).  N'Aines  dans 
Rioas  Novas,  Un  vers  comensar.  N'Anhes  de  Roea- 
coart,  B.  de  Born,  Dona  puois  de  mi.  N'Agnes,  R.  de 
Vaqueiras,  Truan,  mata  guerra.  N'Aynes  d'Arc,  Guil- 
lem  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics.  Agnes  de  Gimel, 
Comte  de  Poitiers,  Companho  ferai.  N'Agnes  de  Lenta, 
R.  de  Vaqueiras,  Truan,  mala  guerra. 

Agneseta.  Cf.  Bergert,  p.  92,  94. 

Agnesina  (N).  —  Rofin,  Rofin,  digatz.  Agnesinna  de  Polo- 
gnac,  Albertet,  En  amor  trob;  cf.  Bergert,  p.  92.  A.  de 
Salussa,  A.  de  Belenoi,  Tant  er  d'amor. 

Agot,  Agout.  —  G.  del  Baus,  En  Gui  a  tort.  Ricas  Novas, 
Un  vers  voit  comensar.  N'Agout  (ou  N'Amieu),  Blac^is- 
set,  Guerra  mi  plai.  Raimon  Agout,  Cadenet,  De  nulla 
ren.  E.  de  Barjols,  Una  vahmta.  G.  Raidit,  A  b  cantar 
me  dei  ;  Ab  cossirier  ;  Ar  es  lo  mons  vermels  ;  D'un 
dolz  bel  plazer;  Ges  nom  tuelh;  Jauzens  ab  gran;  Mon 
cor  e  mi  ;  Per  loi  del  temps  ;  Pel  messatgier  ;  Sitôt 
nonca  ;  D'un'amor.  P.  Vidal,  Ges  car  estiu.  Trobaire 
de  Viillarnaut,  Un  sirventes. 

Agradiva  (N').  —  Sordel,  Qui  se  membra.  Id.,  Aitant  ses 
plus.  Id.,  Ensenhamen.  (Celte  dame  doit  être1  identifiée 
avec  Guida  de  Rodez  ;  Cf.  Annales  du  Midi,  1912, 
l>.  328.  C  Fabre.) 


Agremon. 
nortz. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  5' 

—  Guilhem  de  Berguedan,  Joglars  not  desco- 


Aguilar  (Posson  d').  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  mar- 
ques. 

Aguilo  (Guerau  de).  —  Serveri,  Testament. 
Agust  César.  —  G.  de  Cenera,  Prov.  184,  547. 
Aguolan.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Aia.  —  Anonyme,  Cour  d'Amour.  P.  Raimon,  Ar  ai  ben 
d'amor.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  Poais  de  Capdueil,  Hu- 
mils  et  francs.  P.  de  Marseille,  Belha  domna. 

Aicelis  (  =  Ezzelin).  —  G.  Raimon,  Cant  eu  venc  d'On- 
garia.  (Aucune  pièce  de  G.  Raimon  ne  commence 
ainsi.  C'est  la  pièce  Gr.  229,3  :  ce  vers  est  le  premier 
de  la  deuxième  strophe).  Aizeuin  :  Uc  de  Saint  Cyr, 
Canso  quer  l.eu. 

Aicelma.  —  Tan  son  de  Guizenet  et  d'En  Raembaut.  (Ber- 
toni,  Canz.  di  B.  Amoros,  n°  344). 

Aido.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques. 

Aigar.  —  B.  de  Born,  Rassa  tan  creis. 

Aigla  (L').  —  Aicart  del  Fo&sat,  Entre  dos  reis. 

A iglentina  (la  piucela).  —  R.  de  Vaqueiras,  A^on  puesr- 
saber. 

Aigleta.  —  R.  de  Vaqueiras.  Honrat  Marques.  Cf.  Ber 
gert,  p.  68.  G.  de  Cabrera,  Cabra 

Aiglina,  Ailina  (N').  —  Marcabru,  Viverns  vai. 


6 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Aiglina  de  Sarzan.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics. 
(Sarzana  est  dans  le  district  de  Cevante,  prov.  de 
Gênes.) 

Aiglon  (rei)  (  =  EgIon,  Juges,  III,  15).  —  P.  de  Cor- 
bian,  19. 

Aigolan.  —  P.  Gardenal,  Per  fols  tenc. 
Ailina.  Cf.  Aiglina. 

Aillans.  —  Doit  être  lu  dans  P.  Vidal,  Bon  Aventura, 
d'après  F.  Torraca,  Pietro  Vidale  in  Italia  (Extr.  des 
Atli  R.  Accad.  Anch.  Lett.  Bell.  Arti,  Nuova  Série,  voi. 
IV,  1915,  p.  229-230).  La  conjecture  parait  juste.  Ail- 
lans  est  un  bourg  du  Piémont,  à  côté  de  Asti. 

Aima  (N')  de  l'Espatla.  —  R.   d'O ratage,  Escoutatz. 
(Espatla  est  plutôt  un  nom  commun  ;  cf.  Appel,  Prov. 
Chr.3,  n°  36). 

Aiman  (N").  —  R.  de  Durfort,  Turc  Malec. 

Aimàr.  —  G.  de  Cabrera.  G.  del  Baus,  Bem  meraveill. 

Aimars.  —  B.  de  Born,  Ges  eu  nom  desconorl.  Id.,  Un 
surventes  faiz.  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs.  R.  de  Va- 
sirvenles  falz.  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs.  R.  de  Va- 
Limoges?),  B.  de  Born,  Bem  plaiz  car.  \' Aimars  (de 
Poitiers),  B.  de  Boni.  Ouan  la  novela  flors.  G.  de 
Borneil,  Plaing  e  sospir.  G.  de  Sant  Gregori,  Ben 
grans  avolesa.  Cf.  encore  Gr.  4. 

Aimens.  —  P.  Cardenal,  Gel  que  je.  (Ce  n'est  pas  pro 
bablement  un  nom  propre.) 

\ i  m i : K i<  (\").  —  P.  Rogier,  Per  [ar  esbaudir  (AirrieHcs 
lo  tos,  c'est-à-dire  Aimeric  de  Lara,  neveu  d'Ermeiv 
gard<>).  R.  de  Vaqueiras,  Vel  rei  d'Aragon.  (Le  même 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


sans  doute  ;  cf.  Milà,  p.  88  el  Anglade,  Mél.  Chaba- 
neau,  p.  739.) 

Aimeric  (roi  de  Hongrie).  —  P.  Vidal,  Ben  viu  a  grau 
dolor. 

Aimeric  [de  Belenoi].  —  Teuson  avec  Arnaut  Catalan. 

Aimeric  (de  Montréal?).  —  R.  de  Miraval,  A  Dieu  me 
coman. 

Aimeric  (de  Narbona).  —  Durand  de  Pernas,  En  talent, 
Ane  mais  ;  Tant  m'es  Vonratz.  Aillusion  ?  Cf.  G.  Riquier, 
Ail  in  grans  com  devers,  v.  179  et  sq.  G.  Riquier,  Al 
car  onratz  senhor  (Aimerics  lo  vielhs).  P.  Vidal,  Pos 
ubert  ai.  R.  Gaucelm,  Qui  vol  aver  complida.  R.  de 
Tors,  Per  Vavinen  Pascor.  R.  de  Vaqueiras,  No  ma- 
grada. 

Aimeric  de  Pégulhan.  —  Anon.,  Ane  al  temps  d'Arlus. 
G.  Figueira  (Cf.  Gr.,  10,  9),  Ane  tan  bel  cop  ;  ici., 
N' Aimeric  queus  par  (Gr.  10,  36).  G.  de  la  Tour,  Pos 
N' Aimerics.  Fortunier,  Si  N' Aimerics  te  demanda  (est- 
ce  bien  Aimeric  de  Pégulhaoi  ?).  Foxa  (Joan  de)  le  cite 
deux  fois  :  cf.  Romania,  IX,  54,  68.  Contre  Aimeric  de 
P.,  cf.  Uc  de  Saint  Cyr,  Antan  fez  i\oblas.  Aimeric  se 
nomme  encore  dans  ses  tensons  avec  Albert,  Bertran 
Daurel,  Eilias,  Gaucelm  Faidit,  Guilhem  Raimon  ;  Gr. 
10,  3,  6,  13,  35,  37. 

Aimeric  (N').  —  Aimeric,  PeHre  del  Puey.  (Le  trouba- 
dour Aimeric  ;  cf.  Chabaneau,  Biogr.  des  Troubadours, 
p.  299.) 

Aimeric.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 
Aimiers.  —  Zorzi,  En  tal  désir. 

Aimo.  —  A.  de  Belenoi,  Arum  destreign.  B.  Marti,  Ouan 
lerba.  G.  de  Cabrera,  ( 'ultra 


8  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Ai  mon  (la  terra  Sanh).  —  B.  de  Born,  Quan  la  novela 
flors.  (C'est-à-dire  l'Angleterre  ;  Stimming,  B.  de  Born, 
3e  éd.,  p.  177.) 

Aimonet  (jongleur).  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  marques. 

Ainaut.  —  P.  de  Marseille,  Lautrier. 

Aines,  Ainesina.  Cf.  Agnes,  Agnesina. 

Aiols,  Aols.  —  Bonafe,  Sen/i'  En  Blacatz.  R.  d'Orange, 
Apres  mon  vers.  Cf.  Ajol. 

Aire  (La  ciutat  d').  —  B.  de  Born,  Un  sirventes  fatz. 

Aix,  Aies  (lo  senher  d').  —  B.  de  Born,  Pois  Veniadorns. 
Aix  (le  juge  d'),  B.  Garbonel,  Si  anc  nul  temps.  Aix, 
R.  d'Orange,  En  aital  rimeta.  Complainte  du  roi 
Robert. 

Ajanes  =  Agenes.  —  Peire  III  d'Aragon. 

Ajol.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Akis.  —  G.  de  Ca  Lan  son,  Fadet,  138. 

Alais,  Alazais.  —  Cf.  Azalais. 

Alaisina  Yselda.  —  A.  Yselda,  A  Na  Carenza. 

Alaman.  —  Anon.,  Ja  no  eugei.  A.  de  Pegulhan,  Cel  que 
s'imis  ;  En  aquel  temps.  B.  de  Born,  Mon  chan  fenisc. 
Calega  Panza,  Ar  es  sazos.  F.  de  Lune!,  Al  bon  rei 
Gavauda,  Senhors,  per  los  voslres.  G.  de  Poycibot, 
S'ieu  anc'  jorn.  G.  de  Borneil,  Dels  bels  digz  (Il  s'agit 
de  Frédéric  Barberousse).  G.  de  Calanson,  Bels  senher 
Dieus.  G.  de  Sont  Desdier,  S'eu  tôt  me  soi.  Joan  d'Au- 
busson,  En  N'icolet.  L.  Cigala,  Se  mos  cfians  fos  (Il 
y  ftsi  oiestion  aus,^i  rie  Yemperaire,  sans  rtoute  d' Aille- 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  9 

magne  :  Frédéric  II  ?).  P.  Cardinal,  Per  fols  tenc.  P. 
de  Marseille,  Ab  marrimen.  P.  Vidal,  Bon  aventura  ; 
Ben  viu  a  gran  dolor.  P.  de  Casteilnou,  Hoimais  nom 
cal.  Pistoleta,  Ane  mais  nuls  hom.  Peire  Bremon,  Pus 
partit  an.  R.  de  Beljoc,  An  Peire  myer  (il  y  est  question 
de  Frédéric  II).  R.  de  Vaqueiras,  Senhor  marques.  R. 
de  Tors,  Ar'  est  ben  dreitz.  Un  Templier,  Ira  e  dolor. 

Alama.vda.  —  B.  de  Born,  D'un  sirventes  nom  cal.  G.  de 
Borneil,  Sius  quier  conseil.  Bernart  Arnaut  d'Arma- 
gnac. Cf.  Gr.,  244,  12  (Guiraut  d'Espanha),  où  on  lit 
Na  L'Amada  ;  Bergert,  p.  58.  P.  Cardenal,  A  totz  farai. 

Alamanha.  —  B.  de  Born,  Bem  platz.  Id.,  Ieu  chant. 
G.  de  Berguedan,  Un  sirventes  ai.  P.  Vidal,  Ma  volun- 
tatz.  R.  Vidail,  Abrils  issia.  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot 
hom.  Id.,  Garlambei.  Tomiers,  De  chantar  (Frédéric  II). 
R.  de  Mira  val,  Qui  bona  chanso.  P.  de  la  Caravana.  Al- 
baric,  Amie  Guibert.  P.  de  Marseille,  Ab  marrimen. 
G.  Riquier,  De  far  chanso.  Id.  Temson  avec  le  comte 
Henri  et  le  sieur  d'Alest.  Anonyme,  Bona  dompna.  B. 
A.  d'Armagnac,  Lombartz.  Frédéric  de  Sicile.  L.  Cigala, 
Sludi  fil  rom.,  V,  46.  P.  de  Capdueil,  Ladregz  solatz. 
(Le  mot  se  retrouve  dans  la  biographie  de  Pons  de  Cap- 
deuil  et  appartenait  à  un  chant  non  retrouvé  du  poète. 
C.  Fabre). 

Alamano.  —  B.  d'Alamanon,  Amies  Guigo;  Ja  de  chantar. 

Alamany  (Guiraut).  —  Serveri,  Testament. 

A lanes.  —  Bertran  de  Born,  Pois  lo  gens.  (Il  faut  lire 
Alaves,  les  habitants  de  la  province  d'Alava,  en  Na 
varre). 

Alanso.  —  Faure  et  Faleonnet. 

Alap.  —  Durand  de  Paernas,  En  talent. 


10  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Alaps.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  pot  far.  (Il  s'agit  d'AIep, 
en  Syrie  ;  Stimming,  B.  de  Born,  3e  éd.,  p.  189.) 

Alari  (Sant).  —  G.  Riquier,  G.  de  Mur,  ehausetz.  G. 
de-  S.  Gregori,  Dreg  e  razos. 

Alaves.  Cf.  Alanes. 

Albaire  (Don  Sabuc,  fil  d').  —  Anon.,  Dol  me  las  dens. 
(C'est  une  strophe  de  P.  Vidal,  Ges  pel  temps  fer  e 
brau.) 

Albaxa  (Alibe  la  longue).  —  P.  de  Corbian,  32. 

Albaxha.  —  B.  Carbonel,  Si  anc  nul  temps.  P.  Vidal. 
Mout  es  bona  terra.  Pujol,  Cet  qui  salvet. 

Albar.  —  P.  Vidal,  Ges  pel  temps.  r 
Albaric  (Bertran).  —  Guibert. 

Albaric  (N  ).  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirv entes  (Alberic  da 
Romano).  Cf.  encore,  Uc  de  S.  Cire,  Messonget  et  Su- 
chier,  Denkmâler,  I,  320. 

Albaric  le  Borguognon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Alberjatz.  —  Tenson  d'Alberjatz  et  de  Gaudi. 

Albert  (N')  (marques).  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  mar- 
ques. Tenson  entre  lui  et  R.  de  Vaqueiras,  Aram  di- 
gah.  N'Albert.  G.  de  Berguedan,  Amie  marques. 

Albert  (N'),  de  Sisteron.  —  G.  Ademar,  Tant  es  d'amor. 
Tenson  d'Albert  et  du  Monge.  Tenson  de  G.  Faidit  et 
d'Albert  de  Sisteron. 

Albert.  —  A.  de  Pégulhan,  Albert,  chausetz  ;  Amies 
N'Albert.  (Cf.  sur  cg  |>'Lrsonnnge  G.  Bertoni,  Ricerche 
sui  trovatori  minori  di  Genoua,  lre  éd.,  p.  20  du  tirage 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


11 


à  part).  Tenson  avec  S.  Doria  (le  même  ?).  G.  de  Ber- 
guedan,  Un  sirventes  ai.  Simon  Doria,  N' Albert. 

Albertet.  —  Tenson  d 'Albertet  et  de  Raimbaut. 

Albertet.  —  Tenson  d'Albertet  et  de  En  Peire.  Cf. 
encore  Uc  de  l'Escure,  De  mots  ricos.  Cf.  A.  Jeanroy, 
Poésies  provençales  inédite*,  p.  35  du  tirage  à  part. 
(  liabaneau  voulait  lire  Albertet  de  Savoya.  Le  ms.  a 
Albertet  de  Sa. 

Alberu.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia.  (Alberu  est  un  ancien 
château  ruiné  du  pays  d'Urgel,  près  de  Castillon,  et  non 
Aubière,  dans  le  Puy-de-Dôme,  comme  le  dit  W.  Bobs. 
C.  Fabre). 

Ami.  — G.  Ademar,  Chantan  dissera.  Cf.  supra,  Albilais. 

A  [  juges.  —  P.  Vidal,  Mos  cors  salegra.  Cornet  père, 
Un  sirventes.  G.  Ademar,  Chantan  dissera.  G.  Ri-quier, 
Oui  a  sen.  M.  de  Montaudon,  Vautre  iorn. 

Albricx  (X').  de  Romans  ?  —  Uc  de  S.  Cire.  Messongel 
un  sirventes.  (C'est  Alberico  de  Romano,  cf.  supra, 
s.  v.  Albaric.) 

Albi  sson.  —  Dauphin  d'Auvergne,  Reis  pois.  Ai.buzon 
(pros  e  valens  vescontessa  d').  G.  de  Puycibot,  Una 
grans  amors.  Gui  d'Ussel,  Ben  feira  chansos. 

Albusson  (Joanet  d').  Cf.  Jôanet  d'A. 
Albusson.  Cf.  Joan  d'Albusson,  d'Aubusson. 
Alcais.  —  P.  Cardenal,  Li  clerc  si  fan  pastor. 

Alcuba.  —  Allusion  à  Ilolophcrne  ?  P.  de  Bussinhac, 
Sirventes  et  chansos  (en  Valcuba  al  rei) 

Alda.  —  Zorzi,  Alressi  corn  lo  gamel.  cf.  Auda. 


12 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Aldaer.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 
Aldenai.  —  Guiraudo,  Gr.  n°  239. 

Aldeon.  —  G.  de  Cabestanih,  Gr.  242,  7,  v.  58.  (Les 
mss.  donnent  des  textes  différents  :  Malleon  A  C  I, 
Aldeon  R,  om.  H  V.) 

Aldric,  Audric.  —  Marcabrun,  Sen4i  En  Aldric. 

Alduardo  (En).  —  Marcabru,  p.  283.  (Ce  renvoi  ellip- 
tique désigne  YArchiv,  T.  50,  p.  283,  où  se  trouve  4e 
texte  d'une  cobla  que  Chabaneau  veut  attribuer  à  un 
autre  Marcabrun  ;  Biogr.  p.  365.) 

Alegret.  —  B.  de  Ventadour,  Amors  et  queus.  Marcabru, 
Bel  m'es. 

Alegret.  —  Se  nomime  à  la  fin  de  Ara  pareisson. 

Alengri.  —  P.  Cardenal,  Las  amairits  (autre  forme, 
Ysengri)  ;  Li  clerc  si  fa\n  pastor  ;  Senher  N'Eble  ; 
Tan  son  valen.  Cf.  Rainart  d' Alengri. 

Alest  =  A  Cales.  —  J.  Boneil,  S'ira  d'amor.  (Ms.  U). 

Alest  (Lo  senher  d').  —  Tenson  avec  G.  Ri-quier. 
Alest.  —  G.  de  Bornai  1,  L'aulr'ier. 

Alexandre.  —  Anon.,  Ben  es  nescis.  Anon.,  Lo  sen  vol- 
gra  (allusion).  Ja  de  razon.  Anon.,  Très  causas  son. 
A.  de  Pégulban,  Ara  par  ben  ;  En  aquel  temps.  A.  Da- 
niel, Er  vei  vermeills.  B.  Albaric,  Ieu  ame  lal.  B.  de 
Born,  A  tolz  die.  G.  Faidit,  Forlz  chauza.  G.  Fabre, 
On  mais  vei.  Deux  Guillcims,  Guilh&mS  prims  iest.  G. 
Magret,  Vaiga  puz\a.  G.  de  la  Tor,  De  las  donas 
(M;. lin.    Gedichte,  11,   233).    Guionet,    En  Raymbaul 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  13 

pros  dona.  G.  Riquier,  Tien  son  avec  Heinri  de 
Rodez  et  Marques.  N'At  de  Mous,  éd.  Bernhardt, 
IV.  Palais  de  Savieza.  P.  Cardenal,  Tostems  vol- 
gram.  P.  de  Corbian,  33.  P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon. 
P.  Vidal,  Ben  viu  a  gran  ;  Sim  laissava.  P.  de  Cap- 
dueil,  Ar  nos  sia  capdels  ;  Tuit  dison.  R.  de  Vaqueiras, 
No  magrada  ;  Senher  Marques.  Rostang  Berenguier, 
Si  com  trobam.  Ug.  de  S.  Donat,  Sirventes  avols.  G. 
de  Calanson,  Fadet,  95-96.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  G. 
Aug.ier,  Sirventes  avols,  Gr.,  205,  6.  G.  de  Cervera, 
Prov.,  901,  903,  1031,  1050,  1080,  1081.  P.  de  la  Mula 
Ja  de  razos.  S.  de  Girone,  Baile,  \uige  ;  Si  cel  que  ditz. 
Tenson  de  Mainard  Ros  et  de  Gui,  Gr.  191,  1. 

Alexandre  (Bels).  —  Il  s'agit  d'une  dame  :  G.  le  Ros, 
A  la  mia  fe.  Ara  sabrai. 

Alexandri.  —  Alexandri,  En  Blacasset. 

Alexandria.  —  P.  Raimon,  Lo  doltz  chans.  A.  d'Orlhac, 
Ay  Dieus.  R.  de  Vaqueiras,  Non  puesc  saber.  Tem- 
plier (Un),  Ira)  e  dolor.  Cf.  encore  Alixandra. 

Alfar  (Hugonet  d  ).  —  R.  de  Vaqueiras,  Honratz  mar- 
ques. Cf.  Far. 

Alfonso  [X].  —  Serve  ri,  Mai  dit. 

Algais  (Los).  —  B.  de  Born,  Al  dous  nou.  Eble  d'Ussel, 
Ges  vos  port  mon  escien.  P.  Cardenal,  Razos  es. 

Algarbi,  Algaravia.  —  G.  Riquier,  El  nom  del  ver  Dieu  ; 
Sitôt  ses  grans.  Uc  de  S.  Cire,  Guillem  Fabres.  cf.  en- 
core N'At  de  Mons,  I,  v.  1257. 

Algaya.  —  G.  de  Montanhagol,  Gr.  225,  8  ;  éd.  Coulet, 
VIII,  tornada. 


14  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Alguessa.  —  Tomiers,  Si  col  flacs.  (Frontière  d'Espa- 
gne, -mais  où  ?) 

Algunes  (Cointat  d').  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel. 

[Alice  de  France].  —  B.  de  Born,  Gr.  80,  40  (allusion). 

Aliar.  Cf.  Albar. 

Alio.  —  P.  Vidal,  éd.  Anglade  XXXIII,  54  (Gr.  364,  16). 
(Llo  dans  les  Pyrénées-Orientales). 

[Alix,  sœur  de  Philippe-Auguste].  —  B.  de  Born,  Gr. 
80,  40. 

[Alix  de  Roussillon].  —  G.  de  S.  Desdier,  Gr.  234,  16  ; 
cf.  Bergert,  p.  18.  Ann.  du  Midi,  1911,  p.  172,  C.  Fabre. 

Alixandra  (rime  :  andra).  —  P.  Raimon,  Lo  dolz  chan 
(au  lieu  de  la  forme  Alexandria). 

Allidus.  —  Torroella,  Faula,  243. 
Alm,  Alms.  —  Bonafe,  Senti  EnBlacatz. 

Almensor.  —  P.  Cardenal,  Quan  son  al  refreitor.  R.  Vi- 
dal, Abrils  issia. 

Almaria.  —  Isnart,  De'l  sonet. 

Almars  (Domna  N').  —  Gastelloza,  Ja  de  chanlar. 

Almucs.  —  Tenson  d'Almux  et  d'Iseut  de  Capnion. 

A.loitz.  —  H.  de  Vaqueiras,  Truan,  mala  guerra.  Cf. 
Eloitz. 

Alos.  Cf.  Arnaut  d'Alos. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Alrigs.  —  R.  de  Tors,  Amies  Gauselm. 


15 


Alucx-  —  B.  de  Paris. 

Alverxhatz.  —  B.  de  Ventadour,  Be  m  an  perdut  ;  Co- 
nort  eras  sai  ;  Lo  rossignols.  M.  de  Montaudon,  Aissi 
cum  cel  qua  estât  :  Pos  Peire  d Albernhe.  Peirol,  Ab 
gran  loi  ;  La  gran  alegransa.  Ricas  Novas,  Pus  partit. 
G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Alverxhe.  —  Albertet,  Monge,  digatz.  Cadenet,  No  sai 
col  conseil.  Comte  de  Poitiers,  En  Alvernhe  (=  Farai 
un  vers).  G.  de  Borneil,  Leu  chansoneta.  J.  d'Aubus- 
son,  Vostra  dona.  Moine  de  Montaudon,  L'autre  /orn. 
R.  Vidal,  Abrils  issia  (Alvernhet  ?).  Uc  de  S.  Cire, 
Una  danseta.  P.  d'Auvergne,  Dejostals  breus  ;  cf.  en- 
core Auvergne. 

Alverxhet.  Cf.  supra  l'exemple  de  R.  Vidal. 

Alvtra.  —  R.  Vidal,  Castia-Gilos. 

Alzoxa  (Peiras  d').  —  G.  P.  de  Casais,  D'una  leu  chanso. 
R.  de  Miraval,  Chansoneta  jarai. 

A.MADA.   Cf.  ALAMANDA. 

Amador.  —  G.  Figueira,  Ane  tan  bel  cop. 

Amalbec.  —  P.  Cardenal,  Cel  que  [es.  Il  s'agit  de  El 
Malek  el  Moadden,  sultan  de  Damas  en  1219,  cf.  la 
Prise  de  Damiette,  publiée  par  P.  Mever,  Bibl.  Ec.  Ch., 
XXXVIII  (C.  Fabre). 

Amalric  (N').  —  Folquet  de  iMarseille,  Car  no  mahelis 
salutz.  (N'A.  de  Narboxa),  G.  Riquier,  Al  pus  noble, 
ai  pus  valen.  (N'A.  de  Narboxa,  fils  du  premier),  G. 
Riquier,  Tant  m'es  honratz.  (Ex  Amalric),  G.  Riquier, 
Per  re  non  puesc.  Joan  Esteve,  Aissi  col  malanans. 


16  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Amalric  (de  Narbonne).  —  G.  Riquier,  Aissi  pert  poder; 
En  re  ;  Amors,  pus  a  vos  ;  Nom  sai  oVamor  ;  Ab  lo 
temps  •  Bem  merœvelh  ;  Bem  volgra  ;  Pies  de  trislor. 

Amanieu.  —  Uc  de  Murel,  Ges  sitôt  bos  pretz. 

Amanieu  (D'Armagnac  ?).  —  P.  Cardenal,  Tendas  e 
traps. 

Amanieu  (De  La  Broquera).  —  Ameus  de  la  Br.,  Quart 
reverdejon. 

Amanieu  de  Lebret.  —  R.  de  Cornet,  Aras  quart  vei. 

Amanieu  [De  Sescas].  —  A.  de  Sescas,  A  vos  qu  ieu  am. 
Cavalier  Lunel,  Uautrier  mentre  quez  ieu. 

Amatieus  del  Palars.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia.  (W. 
Bohs  :  Na  Maheu  de  Palars.) 

Amblartz  (N').  —  B.  de  Born,  Ges  de  far  sirvenles. 

Amelis.  —  Uc  de  la  Bacalaria,  Per  grazir  la  borta  estrena. 
G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Amia  (Doussa).  —  Sordel,  Gr.  437,  1. 

Amic.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Amic.  —  P.  Vidal,  Bcls  Amies  cars. 

Amic  (Mais  d').  —  La  Loba  de  Pennautier,  dans  R.  de 
Miraval.  (Gr.  406,  4,  9,  24,  34,  37,  38,  44,  46  et  Be  sai 
que  ;  cf.  Berge rt,  p.  32.) 

Amic  (Mon  Amic).  —  D.  de  Pradas,  Ta\nt  sent  al  cor. 
ÏH.  El  temps  quel  rossinhols. 

Amic  (Mon  Car).  —  P.  Vidal,  Ajostar  e  lassar. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  17 

Amics  (Badocs).  —  G.  de  S.  Desdier,  Pois  major  dol  (C. 
Fabre). 

Amics  Privatz.  (Les  deux  interlocuteurs  se  donnent  ce 
nom.).  —  Anonyme,  Amics  privatz,  gran  guerra. 

Amic  (Senher).  —  G.  de  Berguedan  (?),  Arondeta  de  ton 
chantar. 

Amier.  —  G.  de  Calanson,  Fadet  (ms.  D). 

Amieu.  Cf.  Blacasset,  s.  v.  Agout.  Cf.  Aven  et  Ugo 
d'Aven. 

Amilhau.  —  Sordel,  Plagner. 

Amilhautz.  —  Sordel,  Puois  nom  tenc 

Amilheta.  —  Pujol,  SU  mais  d'amor.  Cf.  Bergert,  p.  56. 

Amon.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  95,  193  R.  Cf.  Aven. 

Amon.  Cf.  Cesto  d'Amon. 

Amorat.  —  Torroella,  Faula,  598. 

Amorat  (L').  Lamorat?  —  Zorzi,  SU  mous  fondes. 

Amoravis.  —  Marcabru,  Emperdire  per  mi.  G.  de  Ber- 
g-uedan,  Un  trichaire. 

Amphion.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  94. 

Ampurda  (Comtat  de).  —  Serve  ri,  Testament. 

Ampuries.  Cf.  Dalmau  d'Ampuries. 

Amsiza  (Mère  ot  fille).    -  R.  de  Vaqueiras,  Truan  mala 
guerrtf 

4 


J°  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Ananias.  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  900. 
Anauga.  Cf.  Arnaut. 

Ancelme  (En).  —  Reforzat,  D'un  cavalier. 
Anço.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  jardi. 
Anda.  Cf.  Auda. 

Andalozitz.  —  Gavamdan,  Seignors. 

Andoart.  —  Serve  ri,  Pus  U  rey  laxon  la  ley.  Cf.  encore 
Ardoartz. 

Andrieus  del  Palais.  —  Terramagnino,  Romania,  VIII, 
v.  191,  192  (2  citations). 

Andrieu,  Andrieu  de  Fransa,    Andrieu    de    Paris.  — 
Albortet  et  Gaucelm  Faidit,  tenson.  Aimeric  de  Belenoy, 
Ja  ner  crczutz.  Aimeric  de  Pégulhan,  Qui  sofrir  ;  S'ieu 
tan  ben  ames.  Artaud  ap.  J.  de  Nostredame,  éd.  Cha- 
baneau-Ainglade,  p.   180.   B.  de  Paris,  Guordo,  ieus 
fas.  B.  de  Pradas,  Sitôt  m'ai.  Blaeatz  et  Pistoleta, 
tenson.  E.  de  Barjols,  Bon' aventura.  F.  de  Romans, 
Ma  bela  domna.  G.  Faidit,  Cora  quem  des.  G.  de  Ber- 
guedan,  Lai  on  hom.  G.  Magret,  Atrestan  bem  tenc. 
G.  de  la  Tor  et  Sordel,  tenson,  Us  amies.  Giraut  et 
Peironet,  tenson.  Jordan  de  CofoJen,  Ane  mais.  Pons 
de  Capdoil,  Domna  en  pren.  R.  de  Vaque!  ras,  Non 
puesc  saber.  Raimon  Bistortz  d'Arles,  Non  trob  qu'en 
re.  Raimon  Jordan,  Vert  son  li  ram.  Uc  de  la  Baca- 
laria,  Per  grazir.  Uc  de  Pena,  Cora  quem  desplagues. 
Descort  anonyme,  Si  trobes  (Archiv,  34,  430).  Anon., 
De  tan  tenc  per  nesci.  Anon.,  Lai  uns  fins  preç.  (Rev. 
I.  mm.,  XX,  130). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  19 

Axdrieu,  Mon  Andrieu.  —  P.  de  Capdeuil,  Aissi  m'es  ; 
Ben  es  fols  ;  Liais  amies.  Ici.,  Ja  non  er  hom.  Id.,  De 
totz  chaitius. 

Andrieu  (Sant).  —  A.  de  Pegulhan,  Ara  parra.  Marca- 
brun,  D'aisso  lau  Deu.  G.  de  la  Tour,  De  San  Martin. 
P.  de  Corbian,  25.  R.  de  Caste-lnou,  Er'a  ben  dos  ans. 
Uc  de  l'Escura,  De  mois  ricos. 

Andrieu  (Lo  ney  =  de  Hongrie).  —  Complainte  du  roi  Ro- 
bert. 

Andrivet  —  R.  de  Paris. 

Andrivet.  —  Tenson  de  Peironet  et  de  Guiraut  ;  cité  déjà 
au  mot  Andrieu. 

Androin  (lo  fols).  —  P.  Milo,  Dels  loglars,  ms.  A,  n°  561 
(A.  Jeanroy). 

Androinel.  —  Anonyme  (P.  de  la  Muta),  Ja  de  razon. 

Anduza.  —  Daude  d-e  Pradas,  Ben  ay  Amors.  Uc  Brunet, 
Pus  lo  dous  temps. 

Anduza  (B-ernart  d').  —  R.  de  Vaqueiras,  Leu  sonei 
(Guilhem  d'A.),  G.  Riquier,  Ane  non  aigui. 

Anfelis.  —  G.  de  Cabreira,  Cabra  ioglar. 
Anfos.  —  G.  de  Cabreira,  Cabra. 

Anfos  (La  fiilha  N').  —  (Peut-être  la  comtesse  d'Urgel.) 
A.  de  Marsan,  Qui  conte. 

Anfos  (d'Aragon  ?).  —  B.  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh. 

Anfos  [infant  d'Arago].  —  Serveri,  Mig  vers  faray. 


20 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Anfos  de  Barbastre.  —  R.  Vidal,  Casiiagilos. 

Anfos  (de  CaeSSlé;  Alfonse  VIII).  —  A.  de  Pégulhan. 
En  aquel  temps  ;  Eissamen  com  Vazimans.  B.  de  Born, 
Miei  sirventes.  G.  Adeinar,  Non  pot  esser.  G.  de  Ca- 
breira,  Barts<ch,  De'nkmaeler ,  p.  89.  G.  de  Calanson, 
Bel  semblan.  R.  de  Miraval,  Baiona  per  sirventes.  Per- 
digon,  ContrAmor.  R.  Vidal,  Casiiagilos.  P.  Vidal, 
Mout  es  bona  ;  BorC aventura  ;  Quant  no  m'es  ;  Dieus 
en  sia  grazitz.  G.  de  S.  Desidier,  El  temps. 

Anfos  (de  Castille  ;  Alfonse  X).  —  B.  Calvo,  En  luec  de 
verjan  ;  Enquer  cab  sai  ;  Tant  auta  domna.  F.  de 
Lunel,  Al  bon  rey.  G.  de  Mur,  G.  Riquier,  segon. 
G.  Riquier,  Al  plus  noble  ;  Creire  man  jag  ;  Grans 
afans  es;  Iverns  nom  te;  Senh  En  Jorda;  S'ieu  ja  tro- 
bat.  G.  Riquier,  Ab  pauc  ;  Si  jam  deu  ;  Qua\r  dreytz  ; 
De  midons  ;  Mout  me  tenc  ;  Humils  forfaitz  ;  Jhesus 
Cristz  ;  Ogan  no  cugey  ;  Karitatz  ;  Voluntiers  ;  Razos 
m'aduy  ;  Los  bes  ;  Christias  ;  Quim  disses  ;  Jamais 
non  er  ;  Res  nom  val  ;  Per  re  no  puesc  ;  Pus  Dieus 
m'a  dot  ;  Suscription  de  la  Declaraùo,  éd.  Pfaff,  p. 
182,  et  declat^atio,  passim  ;  Tan  pciit  vei.  Paulet  de 
Marseille,  Ab  marrimen.  N'At  de  Mous  (Ed.  Bernhardt, 
I,  2,  1248).  Zorzi,  SU  mons  fondes. 

Anfos  (rey).  —  Serveri,  Pus  li  rey  laxon  lai  ley  (sans 
doute  Alfonse  X). 

Anfos  (Rei).  (Alphonse  II  d'Aragon).  —  G.  de  Bomeil, 
Car  non  ai  loi  ;  Id.,  Ges  de  sobrevoler  ;  Id.,  Solalz, 
pis  e  chantars.  G.  Adémar,  L'aiga  puia  [=  G.  Magret, 
L'aiga  pueia].  P.  Vidal^  Be  m  agrada.  Id.,  Bon'  aven- 
tura. Id.,  Deus  en  siai.  Id.,  Mout  es  bona  terra.  Id., 
Quant  hom  es.  Pools  Barba,  Sirventes.  R.  Vidal,  Abrils 
issia. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  21 

Anfos  (V).  (Alfon.se  de  Léon  ?).  —  Miarcabru,  Per  l'aura 
freida  ;  Id.,  Auiatz  de  chan. 

A. \r os  (rei).  Lequel  ?  —  Moine  de  Montaudon,  Senher 
s'aguessetz.  P.  Cardenal,  De  sirvenles  (Dans  cet  exem- 
ple et  dans  l'exemple  précédent  il  s'agit  d'Alphonse 
YIII  ;  C.  Fabre).  Pistoleta,  Se  chantars.  R.  de  Castel- 
nou,  Mon  sirvenles  tramet.  Gavauda,  Lo  vers. 

Anfos.  —  Cercamon,  Lo  plaing  comenz.  G.  de  Cabrera, 
Cabra  Joglar. 

Anfos  (Comte).  —  Tenson  de  Gui  et  Falco.  Moine  de 
Montaudon,  Pois  Peire  (Le  même'?). 

Anfos  (comte  de  Toulouse  ?).  —  Mareabru,  Aujatz  de 
chan.  Cf.  supra  N'Anfos. 

Anfos  (rei).  —  Perdigon,  Entr'Amor. 

Anfos  (Mossen).  —  R.  Comnet,  4. 

Angevi.  — ■  A.  dau  Luc,  En  chantarel.  B.  de  Born,  Pois 
als  baros  ;  id.,  Quan  la  novela  jlors.  Comte  de  Poi- 
tiers, Pois  de  chantar.  Joan  Estève,  Francs  reis.  Mar 
enbrun,  Assaitz  m'es  bel.  P.  Rxiimon,  tenson  avec  B.  de 
Gourdon.  Richard  d' Angleterre,  Ja  nuls  om.  Gavaudan, 
Senhors.  P.  Cardenal,  Las  amairitz  (parlar  angevi). 
Cf.  Angovfnc. 

A.nt.ieus  (Angers).  —  Aimeric  de  Belenoi,  Ja  n'er  cre- 
sut.  Alegret.  Aissi  cum  cel.  Anonyme,  Domna  vos  ma- 
retz.  Berna  rt  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh.  B.  de  Born, 
D'un  sirvenles  nom  cal.  Id.,  Mon  chan  fenisc.  Id., 
Pots  als  haros.  Dauphin  d'Auvergne,  Reis  pois.  P.  Ro- 
irier,  Ja  no  creirai  (=A.  de  Betlenoi).  P.  Vidal,  De 
chantar.  Cf.  Folco  d'Angieus. 


22  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Anglaterra  (Rei  d').  —  Anonyme,  Ane  no  eugei.  CL 
encore  Ai  mon  et  surtout  Englaterra. 

Angles  (Anglais).  —  Anonyme,  Ane  no  eugei.  Cavalier 
Lunel,  L'autrier  menire.  Raimon  de  Cornet,  El  dugatz. 
Id.,  Per  lot  lo  mon.  Guiraut  de  Calanson,  Bels  senher 
Dieus.  P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon  (rei  angles).  Ri- 
chard d'Angleterre,  Ja  nuls  om.  Cf.  encore  Engles. 

Angles.  —  Serveri,  Can  aug  en  cort. 

Anglesola.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  jardi. 
Anglesola  (Guilhem  de).  —  Serveri,  Testament. 

Angovenc.  —  Monnaie   d'Anjou  ?  A.   Daniel,  L'aura 
*amara  ;  cf.  Appel,  Prov.  C/ir.3,  n°  25. 

Anjau.  —  B.  de  Born.  D'un  sirventes  ;  Ges  de  disnar. 
Comte  de  Poitiers,  FaYai  un  vers.  (Coms  d'A.),  Gui- 
raut d'Espagna,  Pueis  'e?ra  sui  ab  senhor.  Marcabru, 
Assatz  m'es  bel.  R.  de  Tors,  Ar  es  ben  dreit.  P.  Carde- 
nal,  Bel  m'es.  Uc  de  S.  Cin: ,  Un  sirventes.  Marcabrun, 
Lo  vers  comens.  Pons  d'Ortaffa,  Si  ai  perdut. 

Anjers.  —  Tenson  de  Rostang  avec  Dieu.  Cf.  Garin 
d'Angers. 

Anjou  (Coms  d').  —  P.  de  Marseille,  L'autrier. 
Anna.  —  G.  de  Cervera.  Prov.,  955. 

Anna  (Santa).  —  F.  de  Lunel,  Romans  de  mondana  vida. 

Anoilla  (Castel  de)  ou  Noilla.  —  G.  de  Berguedan, 
Chanson  ai. 


Anonay.  —  Uc  de  S.  Cire,  Una  danseta. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  23 

A.NRÏCH.  —  Serve  ri  5  Pus  U  reu  laxon  la  ley. 

Anseis.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra  joglar. 

Anselot.  —  P.  Cardenal,  Tendus  e  traps  (Lanselot  ?). 

Axsessina  (La  gent).  —  A.  de  Pegulhan,  Pos  descubrir. 
Cf.  Assessis. 

Antecrist.  —  G.  Faidit,  Ara  nos  sia  guitz.  Granet  et  Ber- 
tran,  tenson.  B.  d'Alamanon,  Pos  anc.  G.  de  Borneil, 
Tais  gen. 

Antelmë.  —  G.  de  Cabrera,  Cubru. 
Antic  (N').  —  G.  de  Borneil,  Ai  com  aven. 
Antigona.  —  A.  de  Mareuil,  Dona  genser. 
A.xrioc.  —  Anon.,  Sui  e  no  sui. 

Antioca,  cha.  —  E.  Cairel,  Pois  chai.  Marcabrun,  Pui 
in  nomine.  Uc  de  la  Bacalaria,  Per  gruzir.  Uc  de  Peu 
na,  Cora  quem  desplagues.  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Antiphanor.  —  A.  de  Carcasses,  Papagai. 
Anton.  Cf.  Gintartz  d'Anton. 

Anton  a  (Bueve  d').  —  P.  Cardenal,  Uarcivesque  de  Nar- 
bona.  G.  de  Berguedan,  Sirventes.  Cf.  encore  BovEb 

D'A. 

Antonh  (N').  —  A.  de  Mareuil,  Tant  mubellis. 
Aod  (L'esquerrais).  —  P.  de  Corbian,  Tezaur,  v.  19. 
Aon  (S.).  —  M.  de  Montaudon,  Fort  m'enueju. 
Aorlhac.  —  Bonafos  e  Gava  ire,  Bonafos  eu  vos  envil. 


24 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Apcher  (Comtor  d').  —  Cornunal,  Comtor  d'Apcher  re- 
buzat.  Torcafol,  Cornunal  en  rima. 

Apchier.  Cf.  Garin  d'Angers. 

Apoloines  de  Tir.  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte.  G.  de 
Cabrera,  Cabra.  Arnon.,  A  chantât  m'er. 

Apoloini.  —  B.  de  Paris. 

Apostoli  (L').  —  L.  Ci'gala,  Si  mos  chans  fos.  G.  de 
Cavaillon,  Seigner  coms.  P.  Vidal,  A  per  pauc.  P.  Car- 
denal,  De  sels  quavetz. 

Arvbit.  —  A.  de  Segret,  No  sai  quim  so.  E.  Cairel,  Qui 
saubes.  Gavaudan,  Senhors.  G.  Figueira,  Del  preveire 
major.  G.  de  Borneil,  A  Vonor  Dieu.  G.  de  Calanson, 
Bels  senher  Dieus.  Peirol,  Quant  amors.  R.  de  Vaquei- 
ras,  No  magrada. 

Arago.  —  An  on.,  D'amar  m  estera.  A.  Daniel,  L'aura 
amara.  B.  d'Auriac,  Nostre  reis.  B.  de  Born,  Lo  Coms; 
Pois  lo  gens.  M.  de  Montaudon,  Aissi  com  cel  quom 
mena.  P.  Raimon,  Non  puesc  sofrir.  P.  Vidal,  De 
chanlar.  Id.,  Deus  en  sia.  R.  d'Eiras,  Coms  procnsal. 
R.  Vidal,  Castiagilos.  Uc  de  S.  C'wc,Nulla  ren.  Cer- 
camon,  Lo  plaing  comenz.  G.  de  Berguedan,  Be  volria. 
S.  de  Girone,  En  mag.  A.  de  Pégulhan,  En  aquel 
temps.  Cf.  encore  Erangos.  Comte  de  Foix,  Frances; 
Mas  qui  a  flor.  G.  de  Calanson,  Fadet,  83-84.  G.  de 
Borneil,  Ara  quan  vei  ;  Qui  chantar  sol.  G.  de  Calan- 
son, Bels  senher  Dieus.  G.  Riquier,  Pus  sabers.  R.  tce 
Miraval,  Cel  cui  jois.  Serveri,  Iram  lunya  ;  Entr  Arago 
e  Navar.  Id.,  Testament  ;  Faula. 

Arago  (Enfant  d').  —  B.  de  Rovenac,  Bel  m'es.  G.  Ri 
qtiier,  De  far  chanso.  P.  do  Marseille,  L'autr'ier. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  25 

Aragon  (Rei  d').  —  (Les  fiches  de  Chabaneau  n'étaient 
pas  classées  par  noms  de  rois.  Nous  les  avons  clas- 
sées d'après  Milà,  Chabaneau  (Biogr.),  Diez  et  les  édi- 
tions de  troubadours,  quand  elles  existent.  Mais  nous 
n'avons  pas  besoin  d'avertir  que  l'identification  est  loin 
d'être  sûre  dans  des  cas  assez  nombreux.  Nous  met- 
tons un  point  d'interrogation  après  le  nom  du  trou 
badour,  quand  cette  identification  nous  paraît  trop  dou- 
teuse. Voir  maintenant  A.  Jeanroy,  Les  troubadours  en 
Espagne,  Ann.  du  Midi.  1915.  p.  141). 

[Alfonse  II  d'Aragon,  I  de  Barcelone.  1162-1196'.  —  A. 
de  Mareuil,  .46  grant  onor;  La  franca  captenensa.  B. 
de  Born,  Quart  vei  pels  vergiers.  G.  de  Berguedan 
(Pierre  II  ?),  Lai  on  hom  ;  Joglar,  not  desconorlz. 
G.  de  S.  De&dier,  El  temps  quan  vei.  G.  del  Luc, 
Ges  si  tôt.  G.  d'Ussel.  Si  ben  partetz.  F.  de  Marseille, 
Ben  an  mort  :  Oimais  non  conosc  (Pierre  II  ?  Cf.  éd. 
Stronski,  p.  183).  P.  Raimon,  Atressi  com  la  candela. 
Xon  puesc  sofrir.  P.  Rogier  (A.  de  Belenoi),  Ja  non 
creirai.  P.  Vidal,  Ajostar  ;  Per  ces  dei  ;  S1  eu  fos  en 
cort.  Pistoleta,  Aitan  sospir  ;  Ane  mais  nuls  hom  ;  Ja 
nulz  amanz  ;  Se  chantars.  R.  de  Vaqueiras,  Del  rei  d'A- 
ragon. (Peut-être  encore  A.  Daniel,  Uaura  amara,  v. 
37). 

[Pierre  II,  1196-1213].  —  A.  de  Pegulhan,  Car  fui  de 
dur  a  )Ordansa  ;  De  finamor  ;  En  aquel  temps  ;  En 
greu  pantais  ;  Nuls  hom  non  es  ;  Pos  descubrir  :  Pos 
ma  bela  mala  ;  S'ieu  ben  tan.  Anonyme,  Arondeta. 
A.  de  Sarlat,  Aissi  mou.  Albertet  de  Sisteron  (Pierre  II 
ou  Jacme  I  ?),  .46  son  gai.  S.  de  Marvejols.  Ab  greu 
cossire.  E.  Fonsalada  (?),  De  bo  loc  movon  ;  En  cor  ai 
que  comens.  G.  de  Puycibot  (?),  Quar  fui  de  dura  (A.  de 
Pegulhan):  S'ieu  anc  jorn.  G.  de  Borneil,  .46  semblan; 
Era  quan  vei.  G.  de  CaLanson  (?).  En  Aragon  al  joven 
rei;  Sitôt  laura.  P.  de  Bergerac,  Bragairac.  R.  de  Mi- 


26  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

raval,  Aissi  com  es  genser;  Cel  que  jois  tain;  Ef  ab  la 
forsa.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes.  (Add.  P.  de  Chap- 
teuil,  So  qiïom  plus  vol  ;  allusion  dans  Perdigon,  En- 
tfamor.  C.  Fabre). 

[Jacme  I,  le  Conquérant].  —  A.  de  BeJenoi,  Aissi  col  près; 
Meravill  me.  A.  de  Seiscas  (Pierre  III  ?),  Donzela  ;  En 
aquel  mes.  B.  Calvo,  Un  nou  sirventes.  B.  de  Castil- 
lane, Era  pueis  ivems.  Daspol,  Seinhos  aujas.  Engles, 
A  la  cort  fui.  G.  Anelier,  Vera  merce.  G.  de  Monta- 
nhagol,  Ges  per  malvestat;  heu  chansonela.  G.  de  Mur, 
D'un  sirventes.  G.  Riquier,  Guilhem  de  Mur.  Nat  de 
Moins,  La  valors  es  grans.  Pons  Barba,  Sirventes  non 
es.  Serveri  de  Girone,  Del  mon  volgra.  Sordel,  Pla- 
nher  vueil  ;  Puois  non  tenc  ;  Oui  se  membra.  Uc  de  S. 
Cire,  N'Ugo  vostre  semblan  (variantes  de  T).  (Une  fiche 
de  Chabaneau  ajoute  :  Lo  bon  reis  oTArago  et  renvoie 
.  à  Jaufre  s'agit-il  du  roman  de  Jaufre.  B.  'de  Rouvenac, 
D'un  sirventes  ?  (Allusions  dans  la  tenson  d'En  Engles, 
Meyer,  Dern.  Troub.,  §  III,  et  dans  la  tenson  d'En  Peire 
et  de  Guilhem,  §  VI.  C.  Fabre). 

[Pierre  III].  —  B.  Carbonel,  Ane  de  joi  (Il  s'agit  de  Jacme 
I.  C.  Fabre).  P.  de  Marseille,  Uautrier.  P.  Salvatge. 
Paul  Lanfranc  de  Pistoja. 

Arago  (rei  d')  (  =  Pierre  III).  —  F.  de  Lunel,  Al  bon  rei, 
Milà,  Trov.  en  Espana,  2e  éd.,  p.  215  ;  allusion  dans 
G.  Anelier,  Ara  faray  nom,  Raynouard,  IV,  272  Vera 
merces.  Il  s'agirait  aussi  de  Pierre  III  dans  At  de  Mons, 
éd.  Bernhardt,  III,  IV  ;  cf.  préf.,  p.  IX.  (A.  Jeanroy.) 
Pour  Serveri  de  Girone,  cf.  infra. 

Ahago  (rei  d').  —  (  =  Alphonse  II).  G.  de  Borneil,  Ab  sem- 
blan ;  Bëm  plaina.  Pons  Barba,  Sirventes  (se  rapporte 
à  Alfonse  II  et  non  à  Jacme  Ier,  d'aiprès  Milà,  p.  432). 
Serveri,  Horn  no  pot  far  (Jacme  lor).  Serveri,  Mal  dit, 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  27 

Test,  (il  s'agit  de  Jacme  Ier).  Olivier  del  Temple  (Jacme 
Ier).  S.  de  Girone,  Del  mon  volgra  ;  i'1  s'agit  sant  doute 
plutôt  de  Pierre  III  que  de  Jacme  Ier.  Id.,  En  mal  pimh; 
Cuenda  chanso  (allusion)  ;  A  vos  me  suy  (allusion)  ; 
Pus  semblet  Genicr  (allusion)  ;  il  y  a  des  allusions 
à  Pierre  III  dans  la  plupart  des  poésies  de  Serveri. 

Aragon  (rei  d').  —  Perdigon.  Entr  Amor.  Lequel  ? 

Aragon  (Reine  d').  —  A.  de  Belenoi,  Aissi  col  près.  B.  de 
Born,  Pois  lo  gens  (la  reine  Sanche).  P.  Vidal,  S'eu 
fos  en  cort  (Sanche).  A.  de  Seseas,  En  aquel  mes. 

Aragones  (Reis).  —  Anon.,  Vai  Hugonet.  B.  Calvo,  Un 
nou  sirventes.  B.  d'Auriac,  Nostre  reis.  Cadenet,  S'ieus 
essai.  G.  Riquier,  S'ieit  ja  trobat.  R.  de  Miraval, 
Baiona  per  sirventes.  R.  de»  Vaqueiras,  Ja  hom  près. 
R.  de  Cornet,  Per  tôt  lo  mon.  P.  Vidal,  Tant  an  ben 
dig.  G.  de  Calanson,  Una  doussa  res.  Paud  Lanfranc 
de>  Pistoja.  R.  de  Vaqueiras,  Ja  hom  près.  S.  de  Giro- 
ne, Mant  rie. 

'Aragones.  —  B.  de  Born,  A  tornar  m'er  ;  Guerr  e  pan- 
tais  ;  M  oit  m'es  descendre  ;  Pois  lo  gens.  Gavauda, 
Senhors.  G.  Magret,  Ma  domnam  ten  près.  P.  Vidal, 
Baros  Jésus  :  Neus  ni  gels  ;  Tant  an  bel  dig.  Tonner  s, 
De  chantar.  Uc  de  St  Cire,  Bem  meravill.  Anon.,  Ja 
non  eugei.  P.  Bremon,  Pus  partit  an. 

Aramon  Luc  d'Esparro.  Cf.  Luc  d'Esparro. 

Arans.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far.  (Aram  est  le 
nom  biblique  de  la  Syrie  ;  cf.  Stimming,  B.  de  Born, 
3e  éd.,  p.  189.) 

Arc  (D').  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics. 

Archimalec  —  P.  Cardenal,  Cel  que  je. 


28  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Archimbaud  (de  Périgueux,  les  deux  frères).  —  B.  de 
Born,  Fulheta.  N'Arquenbaultz.  B.  de  Born,  Un  sir- 
ventes  fatz.  (Archambautz,  Stimrning,  B.  de  Born, 
3e  éd.) 

Architricli. —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida.  Gui  Fol- 
queys,  Los  VII  gaugz,  v.  205  (C.  Fabre). 

Arcona.  —  G.  dau  Luc,  Ges  sitôt. 

Ardison.  —  Amie  d'Uc  de  S.  Cire  ;  Berget,  p.  109. 

Ardit  (N').  —  B.  Ca'lvo,  S'eu  dirai.  G.-P.  Gazais,  Ab  lo 
pascor  ;  A  favinen  mazan  ;  A  trop  gran  fereza  ;  Ar- 
mes bel  ;  Aras  pos  vei  ;  Bem  plagr'oimttis  Bernart  ; 
Enqueras  ;  Per  re. 

Ardoartz.  —  Serveri,  Hom  no  pot  far.  Cf.  Andoartz. 

Arech.  —  Torroella,  Faula,  599. 

Argensa.  —  A.  de  Belenoi,  Pos  Dieus.  G.  de  Borneil, 
Tôt  suavet.  G.  Faidit,  Sitol  nonca.  B.  de  Palazol,  S'ieu 
anc  per  fola.  Ponson,  Valent  domna.  P.  Vidal,  Tarn 
an  ben  dig.  Ricas  Novas,  Lo  bels  terminis.  Sondai, 
No  puesc  mudar.  Sicart  de  Marvejols.  Tomiers,  De 
chantar.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 

Argentiera  (L').  —  G.  d'Apchier,  Cominal  vielh  flac. 

Argentos.  —  B.  de  Born,  Cazutz  sui. 

Argileu.  —  B.  de  Paris. 

Argo.  —  G.  de  Calanson,  Fadel,  76.  (Argus,  ibid.,  73  D). 


Argus.  Cf.  Argo,  Arjus. 


ONOMASTIQUE  DES  TRO 

Arias.  —  Perdigon.  Contramor. 

Ariel.  —  B.  de  Paris. 

Aripodes.  —  B.  de  Paris. 

Aristotils.  —  Tenson  des  deux  Guillaum.es.  Anon. 
Pcdais  de  Savieza.  Anon.,  Gr.,  461,  169.  G.  de  Cervera, 
Prov.,  1081.  S.  de  Girone,  Un  vers  farai. 

Arjus.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Arles.  —  Anon.  Uautrier  fui.  B.  d'Alamanon,  De  Var- 
civtsque  ;  Ja  de  chatitar  ;  Pois  chanson.  Complainte 
du  roi  Robert.  Daude  de  Pradas,  Ab  lo  dous  temps. 
G.  Faidit,  Si  anc  nuls  hom.  G.  de  Borne  il,  Ben  deu  en 
bona  cort.  G  del  Olivier,  Aitan  leu  com  ha.  P.  Cardenal, 
Be  volgra.  P.  Vidal,  Ajostar.  R.  de  Tors,  Ar  es  dreitz. 
Templier,  Ira  e  dolor. 

Arman  (Comte).  —  P.  Vidal,  Neus  ni  gels.  (Comte  Ala- 
manni,  homme  d'état  génois.) 

Armanhac.  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes.  (Armalhac 
—  Armanhac).  P.  Cardenal,  Tendas  e  traps.  R.  de  Cor- 
net, Amors  corals  ;  Lo  mieus  sabers.  (B.  d'A.).  R. 
Vidal,  AbÀls  issia. 

Armenyach  (  =  Armagnac).  —  Serveri,  Testament. 

Arnaldon.  —  Anon.,  Vautrier  fui  (Gr.  461,  147). 

Arnaudo,  Arnaudon.  —  G.  de  Berguedan,  Ara  mens  ; 
Talans  m'es  près. 

Armaya  (?).  —  G.  Faidit,  Si  anc  nulhs  hom  (Texte  de 
Raynouard,  III,  292.  Blaya,  ms.  G.  et  Q.  Maya,  texte 
d,e  V,  Archiv,  36,  486). 


IQUE  DES  TROUBADOURS 


a.  —  Lombarda. 
Arnaut.  —  Lomibarda. 

Arnaut.  —  B.  de  Born,  Bel  m'es  (jongleur).  R.  de  Va- 
queiras.  Tuit  me  pregon.  Uc  de  S.  Cire,  En  vostr'ais  me 
farai  vezer.  Anon.,  Uautrier  fui  à  C.  P.  de  Marseille, 
L'autrior.  (N'A.  cel  d'ANAUGA  (?)).  G.  de  Berguedan, 
Un  sirventes  voill.  Tenson  d' Arnaut  et  du  comte  de 
Provence,  Gr.  184,  1. 

Arnaut  (N').  —  Tenson  avec  B.  de  la  Bazta.  Tenson 
entre  Foie,  Arnaut  et  Guilhein. 

Arnaut  (d'Alos).  —  G.  de  Berguedan,  Un  sirventes  voill. 

Arnaut  (marques  de  Bellanda).  —  B.  de  Born,  D'un  sir- 
ventes nom  cal.  (Arnaut  de  Beaulande  ;  fils  de  Garin 
de  Montglane.) 

Arnaut  (de  Castelnou).  —  R.  Vidal,  Abrils  issia,  v.  795. 

Arnaut  Daniel.  —  M.  de  Montaudon,  Pois  Peire.  A.  Da- 
<niel,  Chanson  doil  mot  ;  En  est  sonet  ;  L'aura  amara  ; 
Lo  ferm  voler. 

Arnaut  Daunis.  —  R.  de  Cornet,  Peu  Trencavel. 

Arnaut  Escolier.  —  Turc  Malee. 

Arnaut  Guillem  de  Marsan.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia, 
880. 

Arnaut  (joglar).  —  G.  dau  Lue,  Ges  sitôt. 

Arnaut  de  Maroiee.  —  M.  de  Montaudon,  Pois  Peire. 
\{.  Vidal,  Mahn.  Ged.  II,  20.  (A.  de  Mareuil  est  cité 
quatre  fois  :  v.  45,  007,  1019,  1224.) 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  31 

Arnaut  Plagues.  —  Uc  de  S.  Cire,  Messonget  un  sir- 
ventes. 

Arnaut  Romieu.  —  Uc  de  Lescura. 

Arnaut  (Seigner).  —  Tenson  entre  Foie,  Arnaut,  Guilhem. 
Tenson  entre  Arnaut  et  Guillem. 

Arnaut  del  Vilar.  —  G.  de  Berguedan,  Eu  non  cuidava. 

Aron.  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  1081. 

Arons.  —  P.  de  Corbian,  18,  22. 

Arpi  (N').  —  P.  de  Bussinhac,  Quan  lo  dous  temps. 

Arraz  (la  candda  de).  —  Serveri,  Si  cet  que  ditz. 

Arrens  (Rens  ?).  —  G.  de  Durtfort,  Car  soi  petit. 

Arselot.  —  G.  de  Cabreira,  Cabra  joglar. 

Arsen.  —  G.  de  Poitiers,  Companho  forai.  P.  Cardenal, 
Varcivesque  (Los  filhs  AT Arsen).  (Plutôt  Ansen  ;  il  s'agit 
des  fils  d'Anseïs  de  Carthage.  C.  Fabre). 

Arsos  (don).  —  Serveri,  Can  aug  en  cort. 

Artal  (d'Arago).  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes. 

Artasenes.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  103  D. 

Artaut.  —  G.  de  Berguedan,  Juglar  not  desconorts. 

Artaxerces.  —  G.  de  Caianson,  Fadet,  103. 

Artes  (Comte  d').  —  P.  de  Marseille,  Vautfier.  Paul 
Lanirane  de  Pistoja. 

Artesa  (Terra).  —  B.  de  Born,  Pois  als  baros. 


32  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Artimalec.  —  Marcabru^  Sentier  N'Alric.  P.  Cardenal, 
Cel  que  fe  (Nom  de  Adhil-Malek,  prince  de  Karak,  en 
Palestine,  qui  s'empara  du  sultanat  d'Egypte  en  1200  ; 
C.  Fabre).  Cf.  Archimalec. 

Artona  (Localité  du  Puy-de-Dôme,  au  nord  de  Riom).  — 
Dauphin  d'Auvergne,  Vergonha. 

Artus.  —  Anon.,  Ane  ai  temps.  A  .de  Marsan,  Qui  conte. 
A.  de  PeguLhan,  Can  que  feses  ;  Totas  honors.  B.  de 
Born,  A  totz  die  ;  Gent  part.  B.  de  Paris,  Guordo.  G. 
Faidit,  Fortz  chausa.  G.  de  Cabreira,  Cabra  ioglar. 
G.  de  Calanson,  Bels  senher  Dieus.  G.  Riquier,  Tenson 
avec  le  comte  Henri  et  le  S.  d'Alest.  Marcabru.  Al  prim, 
comens.  Mathieu  de  Quercy,  Tan  sui  marritz.  Montan 
Sartre,  Coms  de  Tolzan.  P.  Gardenal,  Al  nom  del 
senhor.  P.  Vidal,  Ges  pel  temps  ;  Pos  tornalz.  R.  de 
Pons,  Senher  Jaufre.  l\.  de  Cornet,  Amors  corals.  R. 
de  Cornet  père,  Un  sirventes.  R.  de  Vaqueiras,  Aram 
requier.  Sordel  et  Aimeric,  tenson.  Peut-être  G.  de 
Cabrera  ;  cf.  Birch-Hirs|cihfeld,  p.  54.  Serveri,  Can  aug 
en  cort. 

Artus  (Joglanet).  —  Dauphin  d'Auvergne,  Jogïaretz. 

Artus  (Lo  rey).  —  Torroeila,  Faula,  184,  223,  310,  etc.  ; 
dix-neuf  citations,  cf.  l'index  de  l'édition  Llabrès. 

Artuzet.  —  B.  de  Born,  Quan  vei. 

Arumalec.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Arver.  —  Tenson  d'Arver  et  d'En  rie. 

Asahel.  —  G.  de  Calauson,  Fadet,  119-120. 

Ascalona.  —  G.  Figueira,  Un  nou  sirventes. 


A SC AXIS. 

112. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  33 

—  P.  de  Corbian,  32.  G.  de  Calanson,  Fadet, 


Aspa.  —  P.  Vidal,  Drogoman  senher. 

AiSPiNEL.  —  B.  de  Paris. 

Assaracus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  76. 

Assessis.  Cf.  Ansessina.  —  Bernart  de  Bondeilhs,  Toi 
aissim  pren. 

Assilian  (Azille,  départ,  de  l'Aude).  —  G.  Riquier,  Qui 
a  sen. 

Assur.  —  Un  Templier,  Ira  e  dolor. 

Ast  (Asti).  —  B.  de  Castellane,  Guerra  e  trebal.  F.  de 
Lunel,  Al  bon  rei.  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  Cf.  encore 
Cartentrasteno. 

Ast  (?).  —  P.  Vidal,  Tari  mi  veiran.  Le  texte  est  douteux; 
cf.  mon  édition. 

Astarac.  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes  (Mascarosa  d'). 
Id.,  El  temps  de  Nadalor.  Bernard  de  Tôt  lo  Mon,  Los 
plazers.  G.  Anelier,  Clercs  e  Frances.  Id.,  El  nom  de 
Dieu.  Id.,  Ara  fai.  G.  Riquier,  D' Astarac  venia.  Id., 
A  Sant  Pos.  Id.,  Coms  d' Astarac.  Id.,  Lo  mons  par 
enchantatz.  <Id.,  Tenson  avec  le  comte  Henri  et  le  sei- 
gneur d'Alest.  R.  Vidal,  Abrils,  v.  878. 

Astarac  (Coms  d').  —  G.  Riquier,  Coms  d' Astarac. 

Astavana.  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte. 

Astruc  (Mon).  —  Zorzi,  S'ieu  trobes. 

Asturis  (?).  —  G.  de  Berguedan.  Un  sirventes  (aip.  Milà. 
p.  300.  Keller  lit  Turx). 


34  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Atalanta.  —  A.  Daniel,  En  breu. 


Ateon.  —  B.  de  Paris. 

Ates  (d'Apt?).  —  Pujod,  En  alque'l  sonet. 

Atz.  —  (  =  Azzo  ?).  L.  Cigala,  Estier  mon  grat.  Cf.  Cres- 
cini,  Manualetto.  Index. 

Aubion.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Aucadel  (Senhor  d').  —  Mareabru,  Lo  vers  comensa. 

Auda.  —  G.  de  Salignac,  Aissi  com  cel.  P.  de  Capdueil, 
Per  joi  damor.  R.  de  Vaqueiras,  Truan.  Cf.  Alda. 

Audeta  (?).  —  Anon.,  Ouafot  escavdlcai.  (Le  ms.  a  et 
aud'ta  ;  est-ce  taudeta,  toseta?) 

Audiart.  —  A.  de  Bele-noi,  Aissi  com  om  près.  Bernard 
et  Blacatz,  (Gr.  97,  12).  Cabrit  et  Ricau,  Cabrit  el 
meu  vejaire.  Ricas  Novas,  Ries  près  ferms.  P.  Bre- 
moin  ou  P.  Raimon,  Pois  lo  bels  temps.  P.  Vidal, 
Ben  a'ia.  P.  de  Capdueil,  Aissi  mes  près.  Id.,  Ja 
non  es  hom.  Id.,  S'ieu  fis  ni  dis.  R.  de  Mira- 
vial,  Aissi  com  es  gensers.  Id.,  Bel  m'es  quieu 
canl.  Id.,  Ben  a/a/  messagiers.  Id.,  Cel  que  no  vol. 
Id.,  Ckansoneta  farcti.  Id.,  Er  ab  la  forsa.  Cel  cui  /ois  ; 
Dels  quatre  mestiers  ;  Enquer  non  a  gaire  ;  Pos  (mas) 
ogan  ;  Tut  cil  que  van.  (Audiart  de  Malamort),  B.  de 
Born,  Dona  pois  de  mi.  Pour  d'autres  allusions  possi- 
bles, cf.  Bergert,  p.  64.  ((  ï.  nu^si  la  biographie  de  Pons 
di'  Capdueil  ;  c'était  la  femme  du  vicomte  Roucelin  de 
Marseille  (1192-1210)  ;  C.  Fabre). 

Audibert.  —  Gavauda,  Aras  quan  plou. 

A i'diekw.  —  A.   Daniel,  En  est  souci.  R.  de  Miraval, 
Tais  vai  mon  chant. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Auditz.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan. 


35 


Audoartz.  - —  A.  de  Pegulhan,  Totas  honors.  P.  de  La- 
dils.  Mossen  Ramon  (Roi  des  Anglais).  Paulet  de  Mar- 
seille. Vautrier.  (Ad.  A.  de  Segret,  No  soi  quim  so  ;  il 
-  agit  d'Edouard  1er  d'Angleterre  ;  1272-1307  ;  C.  Fabre). 

Audric.  —  P.  d'Auvergne,  Deiostals  breus. 

Aufelis.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Aug  (= Auch).  —  P.  Cardenal,  Tendas  e  traps. 

Augier  (Le  paladin).  —  G.  de  Borneil,  S'ara  no  poja.  R. 
de  Miraval,  Ben  ajol  messagier.  B.  de  Born,  Volon- 
tiers feira.  G.  de  Berguedan,  Mal  o  fe.  Auzers  (?),  G. 
Figueira,  Ane  tan  bel  cop.  Auziers,  Sordel,  Sitôt  rnas- 
nail.  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Augier  (Guillem).  —  G.  Augier,  Berlran,  vos  canar  ; 
Guilhems,  prims  lest. 

Augustes  (Sans).  —  Cornet  père,  Un  sirventes. 

Augusti.  —  Anon.,  Palais  de  Savieza. 

Auliver.  —  Paves. 

Aunis.  —  Cercamon,  Lo  plaing  comenz. 

Auramala  (Marques  Colrat  d').  —  P.  Raimon,  Si  cum 
celui.  (Na  Maria  d'A.),  Albertet,  Ab  joi  comensi  ;  En 
Peire  dui  pro.  G.  Adeniar,  Tant  ai  d'amor. 

Aurelh.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  175  D. 

Aurel  (Bertran  d).  —  Tenson  d'A.  de  Pegulhan  avec 
G.  Raimon. 


36  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Aureilla  (?).  —  Bilacatz,  Ben  fui  mal. 


Aureilha  (N'Estrabalh  d).  —  P.  Carderaal,  El  mon  non 
a  (C.  Fabre). 

Aurelius.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  178. 

Aurenga  (  =  Orange).  —  A.  de  Porcairagues,  Ar  em  al 
freg  temps.  B.  de  Born,  Ouan  vei  lo  temps.  R. 
d'Orange,  Companho.  Id.,  Si  de  trobair  agues.  R.  de 
Vaqueiras,  Aram  requier.  Uc  de  S.  Cire,  Qui  vol  terra. 
R.  d'Orange,  Ar  quan  semblol  ;  Pos  tais  sabers.  P. 
Vidal,  En  une  terra  estranha.  (Lo  mieg  prince  [d' Au- 
renga]. Ricas  Novas,  Vil  sirv entes. 

Aurien  (N').  —  Nom  de  ferhorie  qu'il  faut  lire  probable- 
ment Na  Urien  (Urienne).  Guigo,  tenson  avec  B.  d'Ala- 
manon,  Vist  ai,  Bertran.  Amie  ou  parente  de  Guida  de 
Rodez  (C.  Fabre). 

Auriflama  (N').  —  Anon.,  P.  Meyer,  Dern.  Troub., 
p.  122. 

Auriols  (N').  —  B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far. 

Auruzon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Aus.  —  B.  d'Alamanon,  Pueis  chanson. 

Austor  (Senher  N').  —  Anon.,  Non  puesc  mudar. 

Austorc  del  Boi  (SenJi'  En).  —  G.  Riquier,  p.  255.  (Cf. 
J.  Anglade,  G.  Riquier,  p.  177.) 

\ustoret.  —  I{.  do  Vaqueiras,  Del  rti  d'Aragon. 

Ai  storica.  —  Zorzi,  SU  mons.  Même  nom  ?  (duc  d'Ks 
thic),  Anon.,  Ja  no  eugri. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  37 

Autafort.  —  B.  de  Born,  Ges  defors.  Id.,  Ges  eu  nom 
desc. 

Alt   Ram.  —  F.  de  Marseille,  Vermillon. 

Autaves.  —  P.  Vidal,  Drogoman  senher. 

Autier  (X'Azalais  d').  —  Uc  de  S.  Cire,  Ane  non  vi.  (Elle 
est  l'auteur  d'un  Salut,  publié  par  V.  Crescini,  Zeits. 
rom.  PhiL,  XIV,  130-132.  Cf.  Bergert,  p.  48-49.  Elle 
fut  en  relations  avec  Clara  d'Anduze.) 

Autrejatz  (Mos).  —  G.  d'Espagne,  Pos  ses  par  ;  S'ieu 
en  Pascor.  Dona\,  si  tôt  ;  Gen  mausi. 

Ai  vergne.  —  Richard  d'Angleterre,  Dalfin. 

Auzers,  Alziers.  Cf.  Augers,  iers. 

Alzoxa.  —  G.  de  Berguedan,  Sirventes. 

Ayaxres  (reis).  —  G.  de  S.  Desdier,  Los  grieus  désirs. 

\  \  KV'i  i  (Mon).  —  R.  de  Vaqueiras,  Garlambey  ;  j'ai  iden- 
tifié ce  personnage  Jans  mon  étude  sur  Pons  de  Mon- 
tlaur  ;  c'est  Guilhem  du  Baux  (C.  Fahre). 

Averz  (de  Coissax).  —  G.  de  la  Tor,  Pos  N'Aimerics. 

Aven  (var.  Amon).  —  G.  de  Berguedan,  Joglar  not  desc. 

A  via.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  [ardi. 

Avcard  [dix  Fossat].  —  Tenson  de  Ayeard  et  de  Girard. 
(Suchier,  Denkm.,  I,  297.) 

Avignon.  —  B.  d'Alamanon,  Ja  de  chanlar.  Id.,  Pois 
chanson.  Complainte  du  roi  Robert.  G.  Figiœira,  D'un 
sirventes.  Gui  de  Cavaillon,  Seigneiras  e  cavals.  Na 


38  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Gormonda.  P.  Gardenal,  Be  volgra.  Marcabru,  Aujal: 
de  chan.  P.  de  Castelnou,  Hoimai  nom.  Tomiers,  De 
ehantar.  (Comtesse  d'),  Si  col  flacs.  Uc  de  S.  Cire, 
Xulla  ren.  Id.,  Un  sirv  entes.  Comte  d'AviNHo  =  de 
Toulouse,  P.  Vidal,  Ajostar  et  lassar. 

Azai.aïs,  àlazaïs,  Alaïs.  —  G.  Ri-quier,  tenson  ave:-  Peire 
Torat.  (Servante)  Carbonel  et  son  rocin.  (Dona  A.).  Gui 
dTssel,  Ges  de  ehantar.  (_Y)  G.  de  la  Tor  et  Sordel. 
Us  amicx  e  uiï  amia.  (\  )  P.  de  Capdueil,  De  totz  chai- 
tius.  Azalais  (d'Assilhax),  G.  Riquier.  Oui  ai  sen.  (D'Au- 
tiers.  Uc  de  S.  Cire.  Ane  non  vi  temps.  (De  Boissazo), 
R.  de  Miraval.  Entre  dos  volers.  (La  même  ?),  Id.,  Cet 
que  joi  tainh.  Id..  Er  ab  la  forsa.  Id.,  Forniers  p?r.  Id.. 
Lonc  temps  ai  agutz  (A.  de  Burlatz  ou  de  Béziers), 
cf.  Bergert.  p.  20-21.  et  Burlatz.  (A.  de  Castel  et  de 
Massa).  Albertet,  En  amor.  (A.  de  Magon,  sœur  de 
Béatrix),  G.  de  la  Tor,  Pos  WAimerics.  (A.  de  Mer- 
cuer),  P.  de  Capdueil,  Gr.  7.  (A.  Porceletta,  peut-être 
la  femme  de  Barrai)  (Chabaneau),  Guionet,  Pomairol 
dos  baros.  (A.  de  Saluzze).  P.  Vidal,  éd.  Anglade, 
xxxiv.  xxxvii.  (Allais  de  Vidallaxa),  Uc  de  S.  Cire,  Si 
ma  domna.  (La  même  ?).  Xicolet  de  Turin.  N*Uc  de  S. 
Cire  sabers.  (A.  de  Villafraxca  ?),  cf.  Bergert,  p.  80. 

Azaut  (Mon).  —  P.  de  la  Garda,  D'un  sirv  entes  a  far. 

A/km ar  (Y].  —  B.  de  Born,  Un  sinentes  cui.  Id.,  Ges 
de  far.  Id.,  Senher  en  eoms.  P.  Cardenal,  Un  sirventes 
fas.  (Ce  personnage  est  vraisemblablement  le  troubadour 
Guilhem  Adcmar.  de  Meyrueys  :    il  tensonna  en  1202. 
avefi  H.  de  Vaquoiras  et  Pcrdigon  :  C.  Fabre). 

A/.emar  (\')  de  Peitiels.  —  R.  de  Vaqueiras.  Leu  sonet. 

Azii.lers.  —  Roslang,  Bels  senher  Dieus. 


AziI.I.ERS.   Cf.  RlCHAVAL. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  39 

Aziman.  —  B.  de  Yentadour.  Ges  de  ehantar  :  Pos  mi 
preiatz  ;  Lanquan  vei.  B.  de  Boni.  Dona  pois  de  me. 
F.  de  Marseille.  Ai  quan  gen  vens.  Id..  Amors  merce. 
Id.,  Ben  an  mort.  Id.,  Cuntar  mi  torna.  Id..  En  ehan- 
tar maven.  Id..  Greu  fera  nuls.  Id..  Ja  no  cuig  hom. 
Id.,  Mout  i  fetz  gran  peeat.  Id..  Oimais  noi  conosc. 
Id.,  Per  deu  amor.  Id.,  S'at  eor  plagues.  Id..  Sitôt 
me  soi  ;  Tostemps.  G.  Faidit.  S'om  pogues  partir.  Per- 
digon,  Los  mais  dxamor. 

B 

Babel.  —  Zorzi.  Atressi  com  lo  gamel. 

Babiloma.  —  P.  de  Corbian.  17.  21.  R.  de  Yaqueiras. 
Conseil  don.  (Me.  Bibolonie). 

Babo  (Castel).  —  R.  de  Vaqueirc.s,  Senher  marques.  Sor- 
del,  Lo  reproviers,  éd.  Lollis.  VII,  32  (A.  Jeanroy). 

Bafomet.  —  A.  d'Orlhac.  Ay  Dieus.  Calega  Panza.  Ar  es 
sazos.  Daspol,  Forts  tristors.  Gavauda.  Senhors.  Un 
Templier,  Ira  e  dolor. 

Baga.  —  S.  de  Girone.  Près  d'un  (ardi. 

Baiart.  —  B.  de  Born.  Un  sirventes  cui  (nom  d'un  che- 
val). 

Baigna,  Bayona.  —  P.  Card-enal.  L'areivesques  de  Xar- 
bona  ;  Falsedatz  e  desmezura.  R.  de  IVfi naval,  .4  Dieu 
me  coma\n  ;  Baiona.  per  un  sirventes. 

Bais.  —  Ricas  Xovas,  Pois  nostre  tems.  (Senhor  de),  P. 
de  Bergerac. 


Baisseil.  —  G.  de  Berguedan.  Bernartz  ditz  de  B. 


40  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Baiveira.  —  An  on.,  Ja  de  razon. 
Baivier.  —  P.  Carden,al,  Ane  no  vi. 

Balaguier.  —  Albertet,  Ab  son  gai.  P.  Vidal,  Drogoman 
Sentier.  Bertran  Araaut  de  'Moncuc,  Er  quan  li  rozier. 

Balairis  (Na).  —  Enri-c,  Amie  Arver. 

Balangiers  (Maestreis)  =  Bérenger  de  Tours  ?  G.  de 
Borneil,  S'anc  [orn  cégui. 

Balba  (la  res).  —  B.  de  Castellane,  Sitôt  no  m'es. 

Baors.  —  Torroella,  Fauia,  582. 

Bar  (Bari).  —  A.  Daniel,  D'autra  guiza.  R.  de  Vaqueiras, 
Leu  sonet.  (Le  premier  exemple  m'est  signalé  par 
M.  Jeanroy.) 

Bar  (Nicolas  de).  Cf.  Nicolas  de  Bar. 

Barabos.  —  R.  d'Orange,  Amors  cum  er. 

Barachi.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  133  R,  139. 

Baraselo.  —  Bertran  et  Matous,  Seigner  Bertran. 

Barbari.  —  B.  de  Born,  Bem  platz  (monnaie).  R.  de  Va- 
queiras, Domna  tant  vos  ai.  P.  Cardenal,  Tan  son  valen 
(C.  Fabre). 

Barbaria.  —  R.  de  Tors,  Per  Fawnen  Pascor.  G.  dau 
Luc,  Si  per  malvatz. 

Barbastre.  —  R.  Vidal,  Castiagilos. 

Barbazan  (Tibaut  de).  —  P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon. 

Barcelona,  Cf.  Barsalona. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  41 

Bareira  (Guilhem).  —  Bonafé,  Seigji'  En  Blacatz. 


Barjols.  —  Blacas,    Ben  fui  mal  conseillatz. 

Barleta.  —  G.  Figueira,  Un  nou  sirventes. 

Barxabo.  —  R.  de  Tors,  Amies  Gauselm. 

Barral.  —  Anon.,  Bem  meraveil.  Durand  de  Paernas, 
En  talent.  F.  do  Marseille,  Chantar  mi  torna  ;  Si  com 
ce\  qu'es  tan.  P.  de  Marseille,  Ges  pels  crois  ;  Razos 
non  es  ;  Sitôt  non  fas.  P.  de  Chastelnou,  Hoimais  nom 
cal.  P.  Vidal,  Baros  de  mon  dan  ;  Mos  cors  salegra  ; 
Tart  mi  veiran.  R.  de  Vaqueiras,  Garlambei.  Ricas 
Novas,  En  la  mar  major.  Sordel,  Sel  que  maji. 

Barrau.  —  Cercamon,  Lo  plaing  comens. 

Barsalona.  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes.  G.  del  Baus. 
G.  de  Berguedan,  Eu  non  cuidava;  Sirventes.  Marcabni. 
Al  prim  comens  ;  Emperaire  per  mi.  P.  Raimon,  Pos 
lo  prims  vérins.  P.  d'Alvergne,  Bel  m'es  qui  a  son. 
R.  Vidal,  Abrils  issia,  868.  R.  d'Orange,  Car  dous  e  fi. 
R.  de  Vaqueiras,  Tuit  me  pregon.  (Chabaneau  ajoute  : 
Ges  sitôt,  mais  stans  autres  indications  =  Guiraut  de 
Luc,  Gr.  245,  1).  Serveri,  Testament. 

Barsalona  (Bisbe  de).  —  Serveri,  Testament. 

Barsalona  (Comte  de).  —  Serveri,  Mal  dit. 

Barsalona  (Sacrista  de).  —  Serveri,  Testament. 

Barsalones.  —  B.  d'Auriac,  Nostre  reis.  B.  de  Boni, 
Pois  lo  gens.  G.  de  Berguedan,  ^Imic  Marques.  R.  de 
Mirava.l,  Baiona  per  sirventes. 

Barsueis.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel. 


42  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Barut  (Lo  don  de).  —  G.  Figueira,  Ja  de  far  ;  Un  nou 
sirventes.  P.  Cardenal,  De  paraulas. 

Bas.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  iardi. 

Bas  (Vez  comte  sa  de).  —  Serveri,  De  Pala  a  Torosela. 

Basadel  (?).  —  Blacasiset,  Oimais. 

Bascles.  —  S.  de  Mauiléon,  Domna  be  sai. 

Bascol  de  Cotanda.  —  R.  Vidal,  Castiagilos. 

Basi.  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  1176. 

Basin.  —  G.  de  Galan;so,n,  Fadet,  196.  Cf.  Bazil. 

Bastarda.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan  mala  guerra. 

Bastart.  —  P.  Rogier,  Per  far  esbaudir.  Cf.  Castart. 

Bai  t  an.  —  Baussan,  Baussan,  respondetz  mi. 

Baudouis  (Coms).  —  G.  Faidit,  Era  (ara)  nos  sm  guitz. 

Bauduis.  —  B.  de  Born,  Volontiers  feira. 

Baus  (Lo).  —  B.  d'Alamanon,  Un  sirventes  ;  Qui  que 
s'esmdi.  R.  de  Vaqueiras,  Leu  sonet.  Cf.  encore  Au- 
deiart.  P.  de  Marseille,  Razos  non  es.  Perdigon,  Ben 
dizon  ;  Entr'Amor  (C'est  Uc  du  Baux  ou  Guilhem  du 
Baux  ;  C.  Fabrc).  P.  Raimon,  Pos  lo  bels  temps. 

Baus  (Sentier,  don  ciel)  (=  G.  d'Orange).  —  G.  de  Ca- 
vaillon,  Seigneiras  e  cavals.  P.  de  Marseille,  Ar  quel 
joni.  R.  de  Vaqueiras,  Garlambey. 

Baus  (Bertran  del).  —  R.  d'Orange.,  Anz  que  l'aurai 

Baus  (Bertran  del). —  P.  de  Chasteln ou,  Hoimais  nom  cal. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  43 

Bals  (Guilhem  del).  —  R.  Vidal,  Abrils  issia,  v.  783. 
Torniers,  Si  col  flacs. 

Baus  (Hugueta  del).  —  Pujol,  Dieus  et  Amors.  Cf.  Ber- 
gert,  p.  56,  57.  Cf.  Pujol,  SU  mal  d'amor. 

Bals  (Qo  del).  —  Aimeric,  Pare  de/  Pitei.  Perdigon, 
Rem  cug,  Ben  ajol  mal.  R.  d'Orange,  Ans  que  l'aura 
bruna.  Sordel,  No  puosc  mudar. 

Baus  (Rambalda  del).  —  R.  de  las  Salas,  Nom  pose 
partir. 

Balsenc.  —  Compl.  du  roi  Robert. 

Baut  de  Fora  (?).  —  R.  de  Miraval,  Chansoneta  farai. 

Baza,  Bazan.  —  Marcabru,  Ans  quel  terminis  ;  Doas  cui- 
das. 

Bazatz.  —  B.  de  Born,  D'un  sirventes  nom  caï.  P.  de 
Ladils,  Verais  Dieus. 

Bazil.  —  G.  de  CaLainson,  Fadet,  196  D.  Cf.  Basin. 

Bearn.  —  Anon.,  Palais  de  Savieza.  B.  de  Born,  Pois 
Ventadorns  ;  Quan  vei.  01.  de\l  Temple,  Estai  aurai. 
(Midonz  de  Béarn  =  Garsenda  de  Béarn),  B.  d'Ala- 
manon,  Mout  m'es  greu. 

Bearne  (Gaston  de).  —  Serveri,  Testament. 

Beatrix.  —  Anon.^  La  gaia  semblansa.  A.  de  Belenoi, 
Nuls  om  en  re.  A.  do  Pégulhan,  Ades  vol  ;  De  tôt  en 
tôt  ;  En  amor  trop  ;  Qui  la  ve  en  ditz.  E.  de  Bar- 
joLs.  Amors,  bem  platz  ;  Ben  deu  hom  ;  Morir  po- 
grieu.  Blacasset,  Bem  plai  (Gr.  233,  1);  Lonjamen  m'a 
trebalhat  (Gr.  10,  33)  ;  Danse  anonyme,  La  gaia  sem- 


44  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

blansa.  G.  Raidit,  Cascus  hom  deu.  G.  Ademar,  Tant 
es  d'amor.  G.  de  la  Tour,  En  vos  ai  mesa  ;  Pos  N'Ai- 
merics  (B.  d'Auramala).  P.  de  Capdeuil,  Ben  sai  que  ; 
Si  totz  los  gaugz.  R.  de  Va-queiras,  A  vos  bona  dona  ; 
Ja  no  cugei  vezer  ;  Savis  et  fols  ;  Truan.  Ramberti, 
Tôt  m'era  de  chantât.  Tenson  de  Jaufre  et  d'Elyas. 
Uc  de  Murel. 

Beatrix  (d'Est).  —  A.  de  Péguihan,  Ades  vol  ;  Albert 
chauzets  ;  (var.  B.  de  Loben  ?),  Atressim  prcn  ;  Cel 
que  s'irais  ;  Chantar  vuelh  ;  Loniamen  m'a  ;  Manias 
vetz  ;  Per  solatz  d'autrui  ;  Qui  la  ve.  G.  de  La  Tour, 
Pos  N'Aimerics.  Ramberti,  Al  cor  mestai  ;  Eu  sai  ; 
Ges  de  chantar.  Totz  m'era.  P.  Raimon,  Tostemps. 
Cf.  encore  Mon  Restaur  et  Bergert,  p.  81-85. 

Beatrix  (de  Lunel).  —  F.  de  Lundi,  Per  amor. 

Beatrix  (de  Mangona).  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics. 
(Peut-être  A.  de  Pegulhan,  De  tôt  en  tôt  ;  cf.  Bergert, 
p.  77,  pour  d'autres  allusions  possibles.) 

Beatrix  (de  Montserrat).  —  R.  de  Vaqueirais,  Aram  re- 
quier.  Cf.  encore  supra  à  Beatrix,  R.  de  Vaqueiras. 

Beatrix  (de  Narbona).  —  Sail  d'Escola,  De  ben  gran  joi. 
Cf.  Anglade,  Mél.  Chabaneau,  p.  744-745. 

Beatrix  de  Savoye,  comtesse  de  Provence.  —  Cf.  Ber- 
gert, p.  44,  &q.  Il  résulte  des  recherches  de  Bergert  que 
Béatrix  de  Savoye  serait  la  Beatrix  nommée  dans  les 
trois  chansons  d'Elias  de  Barjols,  citées  plus  haut,  au 
mot  Beatrix.  De  môme  pour  A.  de  Belenoi,  Nuls  hom  ; 
Pons  de  Capdueil  (cf.  les  deux  exempJes  cités  au  mot 
Beatrix)  ;  G.  d'Espagne,  Sa  gaia  ;  Uc  de  la  Bacca- 
Laria,  Digatz  Bcrtran,  et  peut-être  Uc  de  Murel. 

Les  allusions  faites  à  Béatrix  de  Savoye,  sans  -qu'elle 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  45 

soit  nommée  formellement,  sont  nombreuses  :  les  voici, 
également  d'après  Bergert  :  A.  Catalan,  Ane  per  nulh 
temps.  A.  de  Belenoi,  Tant  es  d'amor.  A.  de  Sisterom, 
En  amor  trop.  B.  d'ALamanon,  Mout  m'es  greu.  E.  de 
Barjols,  Pus  vei.  F.  de  Romans,  En  chantan.  Guigo  de 
Cabanes,  Vist  ai.  G.  de  Borneil,  Gent  mestara.  Ricas 
\ovas,  Ben  es  razos  ;  Tu'it  van.  Uc  de  S.  Cire,  De  vos 
me  sui. 

Pour  Béatrix  II  de  Provence,  mariée  à  Charles  d'An- 
jou, cf.  Berenguiera. 

Beatrix  (de  Tiern).  —  Gui  d'Ussel,  N' Elias  de  vos  (chan- 
tée aussi  par  P.  de  Maensac  ;  cf.  Chabaneau,  Biogr., 
p.  265.) 

Beatrix  (de  Vianes).  —  Albertet,  En  amor.  (Cf.  B.  de 
Sayoie.)  Cf.  encore  Gr.  70,  5;  22.  (Cf.  encore  des  allu- 
sions dans  :  Peirol,  M'entencion  ;  B.  cFAlamanon,  Mout 
m'es  greu  ;  Biographie  de  Gaueeran  de  S.  Desdier  et 
dans  la  chanson  du  même  ;  C.  Fabre). 

Bec  d'Austor.  —  A.  de  Cominges,  Bem  plai. 

Bechal  (d'Esmongats  ?).  —  Blacatz,  Ben  fui  mal  con- 
seillât!. 

Be  Coxve.  —  G.  de  Bornei],  Cdsrdaïllac. 

Bederres,  Beders.  Cf.  Bezers,  Bezerres. 

BEGuiwr.r;.  —  B.  d'Ailamanon,  Nuls  hom.  (C'est  Guida  de 
Rodes  ;  <  f.  Ann.  du  Midi,  ch.  VII  ;  C.  Fabre). 

Begi  inas.  —  P.  Gardenal,  Ab  votz  dangel. 

Beira.  —  B.  de  Born,  Senher  En  Coms.  (La  Vêzère  ?  Cf. 
Stimming,  B.  de  Born,  3e  éd.,  p.  209.  Thomas  lit  Ri- 
bairac.) 


46  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Beiriu.  —  J.  Rudel,  Quan  lo  rias,  Marcabru,  Emperaire 
per  mi.  B.  de  Born,  Greu  mes.  P.  Vidal,  éd.  Anglade, 
XVI. 

Bel-Sostenh'  Amors.  —  G.  Hue  d'Albi. 

Bel  Aiman.  —  =  Bel  Diaman,  ap.  G.  Faidit,  S'om  pogues 
(ras.  V)  ;  Bergert,  p.  117. 

Bel  Alixandre  (dame).  —  G.  lo  Ros,  A  la  mia  fe, 
Amors. 

Bel'  Amia.  —  B.  Calvo,  S'ieu  ai  perdut.  M.  de  Foissan, 
Be  volgra.  G.  de  S.  Desdier,  S'en  tôt  me  soi. 

Bel  Bericle.  —  R.  de  Barbezieux,  Atressi  com  Folifans. 

Bel  Bezart.  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte. 

Bel  Carboncle.  —  A.  de  Mareuil,  Sim  destrenhetz. 

Bel  Castella.  —  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs.  A.  de 
Pégulhan,  Si  com  V arbres. 

Bel  Castiat.  —  P.  Vidal,  éd.  Anglade,  IV,  VII,  X,  XIII, 
XV,  XVIII,  XXV,  XXVI,  XXVII. 

Bel  Cavalier.  —  R.  de  Vaqueiras,  Aram  requier  ;  Aras 
pot  om  ;  Domna,  tant  vos  ai  ;  Eras  quam  vei  ;  Eisa- 
men  ai  guerrejat  ;  Ja  no  eugei  vezer  ;  No  m'agrada  ; 
Savis  e  fols  ;  Truan. 

Bel  Cembeli.  —  B.  de  Born,  Dona  puois  de  mi  ;  Ges  de 
disnar. 

Bel  Clerc.  —  A.  de  Tinlignac,  Lo  joi  comens. 

Bel  Conort.  —  Danse,  Mort  m  an  li  semblan.  Rostang  et 
Berenguier,  Toi  en  aissi. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  47 

Bel  Cors  cortes.  —  P.  de  Capdeuil,  Aissi  m'es  près. 


Bel  Cristalh.  —  Cavalier  Lunel,  Si  com  lo  iorns  ;  Totz 
hom  que  vol. 

Bel  Déport.  —  G.  Riquier,  Amors  rnauci  ;  Ben  deu 
esser  ;  Creire  m'an  fag  ;  Grans  afans  es  ;  G.  Riquier 
a  cela  ;  G.  Riquier,  si  beus  (tenson  avec  P.  Torat)  ; 
Iverns  nom  te  ;  Per  proar  ;  Pus  aman  ;  Razon  et 
mandamen,  etc. 

Bel  Désir,  Bel  Desirier.  —  D.  de  Pradas,  Ben  deu 
esser.  Ricas  Novas,  Ls  covinens. 

Bel  Diamant.  —  G.  Faidit,  S'om  pogues.  G.  de  CaLan- 
son,  El  mon  non  pot  aver. 

Bel  Dous  Amic.  —  R.  de  las  Salas,  Sim  fos  grazitz. 

Bel  Esgart.  —  A.  de  Mareuil,  La  grans  beutatz.  Az.  de 
Porcairagues,  Ar  em  ail  freg  temps. 

Bel'  Esmenda.  —  B.  d'Alamanon,  Mout  m'es  greu. 

Bel  Esper  (Mon).  —  Perdigon,  Tôt  Van  mi  ten  ;  Trop 
ai  estât. 

Bel  Estar.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  marques. 

Bel  Gazanh.  —  E.  de  Barjols,  Gr.  132,  5.  G.  Faidit, 
Gr.,  167,  59. 

Bel  Joi  \ovel.  —  Daude  de  Pradas,  El  temps  quel  ros- 
signols ;  Pos  merces. 

Bel  Mtralh.  —  B.  de  Born,  Domna,  puois  de  me. 

Bel  Nom.  —  Castelloza,  Ja  de  chantar. 


48  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Bel  Papagai.  —  G.  de  Borneil  (ou  G.  Augier),  Quan  vey. 
Bel  Plazer.  —  A.  de  Belenoi,  Ara  rriagfobs. 

Bel  Proensal.  —  G.  d'Espagne  (?),  Dona,  sitôt  ;  Ges 
ancara  ;  Na  Ses  Mer  ce. 

Bel  Rai.  —  J.  Estève,  Aissi  cum  cel  ;  J.  Estève,  Cossi 
morria  ;  El  dous  temps  ;  Lautrier  ;  Ogan  ab  freg  ; 
Sim  vai  be. 

Bel  Rus.  —  L.  Cigala,  Joios  d'amor  farai. 

Bel  Senher.  —  B.  do  Born,  Ges  de  disnar  ;  Dona  puois 
de  mi. 

Bel  Senher.  —  G.  de  Borneil,  A  be  chantar,  v.  40  ; 
Alegrar  ;  Los  aplechs  ;  heu  chansoneta. 

Bel  Vezer.  —  B.  de  Ventadour,  Ab  [oi  mou  ;  Be  m' an 
perdut  ;  Quan  par  la  flors  ;  Quan  vei  la  flor  ;  Lo  genl 
temps  de  Pascor. 

Belvezer  de  Belcaire.  —  B.  de  Ventadour.  Lo  rossi- 
gnols. 

Belcaire.  —  B.  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh.  B.  de  Venta- 
dour, Be  man  perdut.  B.  de  Born,  A  tornar  m*er. 
Dauphin  d'Auvergne,  Vergonha.  G  .de  Berguedan,  Un 
trichaire.  G.  de  Borneil,  Aram  sim  [os  en  grat  ;  Ben 
deu  en  bona  cort.  Marcabru,  Aujatz  de  chan.  Montan, 
Coms  de  Tolsan.  Ponson,  Valent  domna.  R.  de  Mira- 
val,  Bel  m'es  quieu  chant  ;  Berlran  si  fossetz.  R.  de 
Vaqueiras,  Garlambei.  Sordel,  Pueis  nom  tenc.  To- 
miers,  De  chanldv.  R.  de  Castelnou,  Aras  pus  ai  loc.  P. 
dWlvergne,  Gent  es. 

Bela  Capa.  —  Blaicalz,  Lo  bel  dous  temps. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  49 

Bela  Guarda.  —  F.  de  Marseille,  Pos  entremes. 

Belencer.  —  Anon.,  Zeits.  /.  rom.  PhiL,  4,  519. 

Belenguiera,  Belingueira.  Cf.  Berengueira. 

Belestar.  —  R.  de  Vaqueiras,  Honratz  marques.  Cf. 
supra  Belh  Estar. 

Beli.  —  P.  Vidal,  Aiostar  e  lassar.  (lbelin,  entre  Jaffa 
•et  Asealon  ;  cf.  Thomas,  Romania,  1914,  p.  596.) 

[Belissenda].  —  Nom  de  la  vicomtesse  de  Polignac  célé- 
brée par  Guilhem  de  S.  Desdier  ;  elle  s'appelait  aussi 
Marqueza  ;  C.  Fabre. 

Belin  (le  mouton).  —  Isnart,  Del  sonet. 

Beljoc.  —  A.  de  Pegulhan,  Per  razo.  P.  Vidal,  Pos 
ubert  (var.  Belloc). 

Bellanda.  Cf.  Arnaut  de  B. 

Bellpuig  (Beltran  de).  —  Serveri,  Testament. 

Belmon.  Cf.  Peire  Belmont. 

Belmont.  —  P.  Cardenal,  D'Estève  de  Belmont.  Cf.  C. 
Fabre,  Annales  du  Midi,  XXI,  15  sq. 

Belpoi.  —  P.  Vidal,  S'eu  /os  en  cort. 

Belvis.  —  S.  de  Girone,  Entre  Caldes  ;  Entre  Lerida. 

Ben  Aie.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  di. 

Ben  s'eschai  (Mon).  —  A.  de  Mareuil,  A  guiza  de. 

Benastruc.  —  G. -P.  de  Gazais,  Aras  pos  vei. 

6 


50  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Benauges.  —  Savaric  de  Mauléon,  Ben  fai  granda  (la 
pièce  est  d'Ue  de  S.  Cire  ;  Le  ms.  donne  Benaven);  Gau- 
célm  très  /ocs  ;  Savaric  eus  deman. 

Benaven.  —  A.  de  Pegulhan,  Per  razo.  P.  d'Alvergne, 
Chantarai.  Cf.  Benauges. 

Benc  (Lo).  —  R.  de  Vaqueiras,  Honratz  marques. 

Benezet  (Sant).  —  P.  Cardenal,  L'aifar  del  comte. 

Benjamin.  —  G.  de  Gênera,  Prov.,  931. 

Benvengut  (nom  de  femme).  —  A  non.,  En  aqutst  son. 

Berart.  —  R.  de  Vaqueiras,  Honratz  marques. 

Berart  (de  Montdidier).  —  B.  de  Born,  Volontiers  f&ira. 
Marcabru,  Al  départir.  P.  Vidal,  Drogoman.  R.  de  Va- 
queiras, Honratz  marques.  G.  <de  Cabrera,  Cabra. 

Berart  de  Montleyder.  —  Serveri,  Mal  dit. 

Berautz.  —  B.  de  Born,  Volontiers  feira.  (Cf.  Berart 
de  Montdidier.) 

Berenc.  Cf.  Brengs. 

Berbesil.  —  G.  du  Luc,  Si  per  malvatz. 

Berenguier.  —  A.  de  Mareuil,  Tant  mabellis.  B.  de 
Boita,  Un  sirventes  farai  (n'est  pas  de  B.  de  Boni, 
d'après  Stimming).  G.  de  Borneil,  S'anc  jorn.  J.  Motte, 
Non  es  razon.  P.  d'Ortaffa,  Aissi  cum  la  naus.  Rodri- 
gos,  Ar  chauzetz.  K.  de  Tors,  De  Vergullos.  Coms  B. 
P.  de  Chastelnou,  Hoima;s  nom  cal.  Tenson  de  Peyre 
Trabustal  H  ée  Raynaut  de  Très  Sauzes.  (Allusion  à 
Raimon-Béren'guier  III,  père  d?Alfonse  II,  R.  Vidal, 
Abrils  issia,  v.  8(15;  C.  Fabne), 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  51 

Berenguier  de  Besaudlxes.  —  B.  de  Boni,  Pois  lo  gens. 

Bercxguier  d'Extexsa.  —  R.  Vidal,  Abrils,  819  ;  mort 
en  1208. 

B.  de  Moxclar.  —  G.  de  Berguedan,  Bernartz  ditz  de 
Baisseil. 

B.  de  Robiax.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia,  v.  881. 
B.  de  Tarascox.  —  P.  Trabuslal,  Amix  Baynaut. 

B.  de  Tors.  —  G.  de  S.  Gregori,  Noit  e  jom.  Cf.  Bom, 
VII,  454.  (A.  Jeanroy). 

[Berexguiera  de  Castille,  mère  de  Ferdinand  III,  allu- 
sions dans  Sordel,  Plagner  vuoill  ;  B.  de  Castille, 
femme  d'Alfonse  VII  de  Castille  et  Léon,  Marcabrun, 
Emperaire]. 

m 

Berexguiera,  Belenguiera.  —  Danse  anon.,  Non  puesc 
plus  sofrir  ;  Pos  ses  par.  G.  de  Borneil,  S' eus  quier 
conseil.  G.  d'Espagne,  Dona,  sitôt  nous  es  ;  Gen  mau- 
ci  ;  Ges  encara  ;  Na  ses  merce  ;  Non  puesc  ;  Pos  ses 
par  ;  Oui  en  Pascor.  Autres  allusions,  Bergert,  p.  58. 

Berga.  —  G.  de  Berguedan,  Trop  ai  estât.  Serve  ri,  Tes- 
tament. 

BERGONHA.   Cf.  BORGOGNA. 

Bergogno.  Cf.  Faure  de  Bergogno.  M.  Jeanroy  me  si- 
gnale :  Pujol,  Cet  qui  salvet  (Studj  fil.  rom.,  VIII,  452). 

Bergonhon.  Cf.  Borgogxon. 

Bergi  edan.  —  B.  fie  Born,  Ouan  la  novéla  fions.  G.  de 
BerguedaTï,  Cavalier  ;  Bem  volria  ;  Un  sirventcs  voill  ; 
Be  fo  fer  ;  De  Bergueda. 


52  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Berlai  de  Mosterol.  —  B.  de  Born,  Mout  m'es.  (Giraud 
Berlai,  de  Montreuil-Bellay,  Maine-et-Loire.) 

Berlanda.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan  (D'après  le  nis,  M). 

Berlenda.  —  L.  Cigala,  Eu  non  chant  ;  Studj  fil.  rom., 
V,  53. 

Bermay.  Cf.  Bretmar. 

Bernado.  —  Tenson  de  Tomas  et  do  Bernado. 
Bernadon.  —  G.  del  Baus,  En  Gui. 
Bernarda.  —  Loinbarda. 

Bernardos.  —  B.  de  Born,  Lo  coms  (B.  IV  de  Comniin- 
ges)  ;  Pois  Venladorns  (Bernard  IV  d'Armagnac).  R. 
Vidal,  Abrils  issid,  v.  883  (B.  IV  de  Comminges). 

Bernart.  —  A.  Daniel,  Pois  Raimons.  B.  de  Palazol,  Ah 
la  fresca  ;  De  la  gensor.  G.  de  Poitiers,  En  Alvergne. 
G.  de  Berguedan,  Chanson  ai.  L.  Gatelus  (son  jon- 
gleur). Marcoat,  M  entre  mobri.  M.  de  Montaudon, 
Pois  Peire.  R.  de  Vaqueiras,  Leu  sonet.  F.  de  Lunel, 
Al  bon  rey.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  Lonibarda.  Tenson 
entre  Bernart  et  Blacatz.  Tenson  entre  Bernart  et 
Elyas.  Tenson  entre  Bernart  et  Gaucelm.  Tenscm  entre 
Bertran  et  Bernart.  Guigo,  Ar  parra.  R.  de  Durfort, 

Bernart  (Sant).  —  Calega  Panza,  Ar  es  sazos. 

B.  d'ARMANHAC.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia,  v.  879. 

B.  de  Baisseil.  —  G.  de  Berguedan,  B.  ditz  de  Baisseil. 

\\.  de  là  Barta.  Tenson  avec  Amant.  Id.  Tensoin  avec 
G.  P.  de  Cazals. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


53 


B.  de  Cornil.  —  Turc  Malec,  Tenson  avec  R.  de  Durfort. 
B.  de  Fosc.  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 
B.  del  Gal.  —  R.  d'Orange,  Ans  que  l'aura. 
Berxart  Martin.  —  B.  Martin,  Companho  per. 
B.  d'Olargue.  —  G.  Riquier,  Tant  m'es  plaaens. 

B.  Otho.  —  B.  de  Born,  Lo  coms  m'a  mandait.  (Bernard 
Atho,  vicomte  de  Nimes  ?  Stimming,  B.  de  Born,  3e  éd., 
p.  154.) 

Bernart  Razim.  —  Tenson  de  Magret  et  de  G.  R.  d'Apt. 

B.  de  Saissac.  —  P.  d'Alvergne,  Chantarai. 

B.  de  Ventadour.  —  B.  de  Ventadour,  Ara  no  vei  luzir; 
Chantars  non  pot.  Tenson  de  B.  de  Ventadour  et  de 
Lemozi.  P.  d'Alvergne,  Chantarasi.  Tenson  avec  Peire 
d'AIvergne.  Tenson  avec  Peirol.  R.  Vidal,  En  aquel 
temps,  cité  une  première  fois  (Mahn,  Geai.  II,  24)  et 
une  deuxième  (Ibid.  p.  25)  sous  La  forme  B.  Il  s'agit 
dans  .cette  deuxième  citation  non  relevée  par  Grœber, 
Liedersammlungen,  p.  638,  de  la  pièce  Lonc  temps. 
Enfin  B.  de  Ventadour  est  encore  cité  deux  autres  fois 
dans  La  même  nouvelle  de  R.  Vidal,  Mahn,  Ged.  II,  p. 
27  et  28. 

B.  Vidal.  —  Serve  ri  de  Girone,  Sitôt  s' es  braus. 
Bernison.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Berra.  —  B.  Carbonel,  Matas  de  vetz.  Faure>t  Falcon- 
net.  G.  de  Berguedan,  Mal  o  je  ;  Sirventes  ;  Talans 
m'es  près.  (Sonhor  de  Berra  :  B.  Carbonnel,  Mahn. 
Ged.,  1077;  il  s'agit  de  Barrai  du  Baux;  C.  Fabrc). 


54 

Berreta.  — 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

G.  Figueira,  Un  nou  sirventes. 


Bersendeza  (la  gent).  —  Anon.,  Finamens. 

Berta.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics.  R.  de  Vaquei- 
ras,  Truan.  Cf.  Berge rt,  p.  73. 

Berta  (Fraire).  —  Tenson  de  Maistre  et  de  Fraire  Berta. 

Bertalai,  Bertolai.  —  G.  de  Borneil,  Gen  nïaten  ;  Quan 
brancal  brondels,  Isnart,  Del  sonet.  Anon.,  Gen  me 
nais  (Lai  Markiod). 

Bertaldo.  —  R.  de  Vaqueiras,  Honratz  marques. 

Bertau.  —  Marcabrun,  Dons  cuidas. 

Bertolai.  Cf.  Bertalai. 

Bertolmieu  (comte).  —  [P.  Vidal],  Ma  volontatz. 
Bertolmieu.  —  A.  de  Sescas,  A  vos  qiïieu  am. 

Bertran.  —  Aimeric,  Peire  del  Puey.  Anon.,  Bem  mera- 
veil.  A.  Daniel,  Lancan  son  passai.  B.  de  Born,  Ges  de 
far  ;  S'ieu  [os  aissi.  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs.  Gra- 
net  et  Sordel,  Pos  al  comte.  Granet  et  Bertran,  tenson. 
G.  de  Borneil,  Lo  douz  chant  ;  Quan  creis  ta'  fresca. 
G.  Ademar,  Quand  la  bruna  biza.  G.  de  S.  Didier,  Aissi 
cum  es  bella  ;  Bes  m'es  oirnais  ;  Compaignon  ;  Domna 
ieu  vos  sui  ;  El  mon  non  a  ;  Estât  aurai  ;  PÏr  Dieu, 
Amors.  G.  Raimon,  Nobs  de  Biguli.  J.  Rndel,  No  sap 
chantar.  Ogier,  Era  quan  Viverns.  R.  Vidal,  En  aquel 
temps.  R.  de  Vaqueiras,  Del  rei  d'Aragon.  Sordel,  Ber- 
tran. Tenson  de  Bertran  et  de  Javare.  Guilhem  Augier, 
Beriran,  vos  canar.  P.  Bremon,  Pus  partit  an.  R.  de 
Miraval,  Bertrans,  si  fossetz,  Tenson  de  G.  Raimon  et 
•  le  Mola.  G.  de  Boraueil,  \<>s  pot  so/rir,  éd.  Kotlsèn, 
n°  09. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


55 


B.  d'Alamanon.  —  Blacasset,  Oimais  no  er.  Ricas  Xovas. 
Pus  partit  an.  Sordel,  Lai  al  comte.  B.  d'Alamanon, 
Amies  Guigo  ;  Bertrans,  lo  joy  ;  Doas  domnas  ;  Vist 
a£,  Bertran.  Tenson  de  Bernart  et  de  Bertran.  (Cf. 
encore  les  tenions  Grasset  et  Sordel.  Grasset  et  Bertran, 
citées  à  Partiale  précédent  ;  C.  Fabre). 

Bertran  [Albaric].  —  Tenson  de  B.  Albarie  et  de  Gui- 
bert. 

B.  d'Aurel.  —  G.  Figueira,  Ane  tan  bel  cop  ;  N?Aime- 
ries  queus. 

B.  d'Avignon  (=  B.  de  Folco  ?).  —  G.  de  Cavaillon 
Doas  coblas. 

B.  del  Baus.  —  R.  d'Orange,  Ans  que>  l'aura  bruna. 

B.  de  Born.  —  B.  de  B.,  Ges  de  far  sirvenles  (il  se 
nomme  lui-même).  E.  de  Barjols.  Bels  Gazanhs.  R. 
Vidal,  So  fo. 

Bertran  (Carbonel).  —  B.  Carbonel.  Aissi  cum  cel  : 
Cor  digas  me. 

B.  de  Cardaillac.  —  P.  d'Alvergne,  Chantarai. 

B.  Daurel.  —  A.  de  Pegulhan,  Bertran  Daurel.  Cf.  supra 
B.  d'Aurel. 

B.  de  Folco.  Cf.  B.  d'Avignon. 

B.  de  Gourdon.  —  Tenson  de  Bertran  et  de  Mathieu. 

B.  d'Opian.  —  G.  Riquier,  Amors  pus  a  vos  ;  Auzit  ait 
d'tr  ;  L'autre  \orn  anava  ;  Oui  a  sen  ;  Tant  m'es  pla- 
zens. 

B.  [de  Preissac  ?].  —  Tenson  de  Bertran  et  de  Gausbert. 


56  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

B.  del  Pojet.  —  B.  del  Pojet,  Bona  domna. 


Bertran  de  Sant  Felitz.  —  Il  y  a  deux  tensons  d'Uc  de 
la  Bachellerie  avec  Bertran  ;  dans  la  seconde  Bertran 
de  S.  Felitz  est  appelé  seulement  Bertran. 

B.  de  Sayssac.  —  R.  de  Mira  val,  A  Dieu  me  comain.  R. 
Vidal,  Abrils  issia,  v.  888. 

B.  de  la  Tor.  —  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs.  B.  de  la 
Tour,  Mauret. 

Bertrand.*.  —  G.  Ademar,  Quan  la  bruna  biza. 

Besaudun.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia,  v.  11. 

Besaudunes.  —  B.  de  Born,  Pois  lo  gens. 

Bethléem.  —  J.  Ruided,  Quan  lo  rossinhols.  P.  d'Alver- 
gne,  Dieus  vera  vida.  R.  de  VaqueiraiS,  Aras  pot  hom. 
Anon.,  Finamens.  P.  d>e  Capdueil,  Ar  nos  sia. 

Béton.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Bezers,  Beders.  —  G.  de  Borneii,  Er  auziretz  ;  Quan  lo 
freitz.  G.  d'Apchier,  Cominal  vieilh  flac.  G.  Augier, 
Quascus  plor.  G.  Figueira,  D'un  sirventes.  R.  de  Mira- 
val,  Cel  que  joys.  Sicart  de  Marvejols.  Turc  Malec.  Uc 
de  S.  Cire,  Un  drventes.  (Comtessa  de  B.),  G.  de  Ber 
guedan,  Reis,  sanc  nul  temps.  Cf.  encore  Azalais  de 
BuRLATZ  et  Berge rt,  p.  20. 

Bezerres.  —  Ricas  Novas,  Pus  partit  an. 

Biacht.  —  Marcabru,  Archiv,  T.  50,  p.  283.  (Cf.  supra 
s.  v.  Alduardo.) 

BlARNE.  Cf.  BEARN. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  57 

Biblis.  —  A.  de  Mâffeuil,  Dona  genser  ;  Tant  m'abellis. 
Jaufre,  ap.  Suehier,  Denkm,  p.  306.  G.  de  Cabrera, 
Cabra.  G.  de  Calanson,  Fadet,  149.150. 

Bidaus.  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte. 

Biguli.  Cf.  Obs  de  Biguli. 

Bilexa.  —  S.  de  Girone,  En  may. 

Bilhaire.  —  G.  de  Berguedan,  Un  trichaire. 

Blma  de  Canas.  —  Tenson  entre  Raimon  et  Lantelm, 
Gr.  283,  2.  Cf.  Bergert,  p.  59. 

Biolh.  —  P.  Vidal,  En  una  terra  ;  Tatrt  mi  veiran. 

Blacas.  —  Aimeric,  Peire  del  Puey.  A.  de  Pegulhan, 
Ane  maris  de  joi.  Anon.,  Gasquet,  vai  t'en.  B.  d'Ala- 
manon,  Mout  m'es  gréa  ;  Qui  que  s'esmai  ;  Un  sir- 
v entes.  Blacatz  et  Pélissier,  tenson.  Cadenet,  De  nulla 
ren  ;  S'ieu  trobava.  E.  de  Barjols,  Amors  be  mavetz  ; 
Ben  deu  hom  ;  Car  comprei  ;  Puois  vei.  F.  de  Romans, 
En  chantan.  G.  Figueira,  Ja,  non  agrobs  ;  Pel  loi  del 
bel.  Isnart,  Trop  près.  J.  d'Albusson,  Dona  de  chan- 
tar.  L.  Cigala,  Homs  que  domna.  P.  Guilhem,  En  Sor- 
del  que  vos  es.  Peirol,  Ben  no  val  hom  loves.  Pistoleta, 
Segner  Bl.  Pujol,  SU  mais  d'amor.  R.  Vidal,  Abrils 
issid,  v.  782.  Rieas  Novas,  Pus  partit.  Sordel,  A^o  puesc 
mudar.  Planher  vuelh.  Tenson  entre  Blacas  et  Bonafe. 
Tensons  de  Jaufre  et  d'Elyas,  de  Biacatz  et  de  Raem- 
baut,  de  Blacatz  et  de  P.  Vidal,  de  Blacatz  et  de  G.  de 
S.  Gregori,  de  Blacatz  et  de  Bernart. 

Blacasset.  —  Alexandri,  En  Blacasset.  Tenson  avec  Uc 
de  Ma  ta  plan  a. 

Blacs.  —  R.  de  Va<:njeiras,  No  magrada. 


58  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Blaia.  —  B.  de  Castellane,  Sitôt  no  mes  fort.  G.  Faidit, 
Bem  platz  e  m'es  gent  ;  De  faire  chanso.  G.  de  Ber- 
guedan,  Un  sirventes  ai.  G.  du  Luc,  Si  per  malvatz. 
Cf.  encore  Armaya. 

[Blanca.  Mère  de  Saint-Louis].  —  Sordel,  Gr.  437,  24. 

Blancaflor.  —  Cour  d'amour.  Novela  del  papagai.  A.  de 
Belenoi,  S'a  mi  dons.  A.  de  Mareuil,  Dona  genser  ; 
Tant  mabelis.  P.  Cardenal,  Cel  que  je.  Comtesse  de 
Die,  Estai  ai.  F.  de  Bomans,  Cantar  voit.  G.  de  Ca- 
breira.  Guilhem,  Evesque  d'Albi,  Valors  e  beutatz.  G. 
Faidit,  Tan  me  creis.  Jaufre,  Suchier,  Denk..  p.  306. 
P.  de  Capdeuil,  Domnco  eu  pren.  Tenson  de  Pisloleta  et 
B  la  cas.  Pujol,  SU  mais  d'amor.  R.  de  Vaqueiras,  Leu 
pot  hom.  S.  de  Girone,  En  may.  (Cf.  encore  Flamenca», 
v.  4477,  ap.  Birch-Hirchsfeld,  p.  32.)  Anon.,  Finamens. 
TorroeHa,  Fauta,  239. 

Blandra  (Coms  de).  Cf.  l'article  suivant. 

Blandrate  (Geoffroy  de).  —  FoJquet  de  Romans  fut  en 
relations  avec  lui  ;  ils  échangèrent  des  coblas  ;  M.  W. 
III,  105.  (Il  s'agit  du  comte  de  Flandres). 

Blanqueta  de  Crexel.  —  Serveri,  De  Pala  a  Torosela. 
Blaquerna.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  marques. 

Blascol  Romeu.  —  G.  de  Bcrguedan,  Joglar  not  desc. 
P.  Vidal,  De  chantar. 

Bles.  —  Marcabru,  D'un  estrun. 

Bi.es  (Comte  de).  —  G.  Faidit,  Ane  nom  parti. 

Bley  (^Blois).  Cf.  Partonopeus  de  Bley. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  59 

Blieu.  —  B.  de  Castellane,  Si  tôt  no  mes. 

Bliobe.  —  Torroella,  Faula,  593. 

Blizox.  —  R.  d'Orange,  Ans  que  Vaura  bruna. 

Boazo.  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 
Bocaleo.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  marques. 

Boeci.  —  P.  de  Corbian,  27. 

Bofil.  —  Tenson  de  G.  Riquier  et  de  Bofîl. 

Bogia  (Lo  rei  de).  —  R.  de  Tors,  Per  Vavinen  paseor. 

Bohot  (Booz).  —  P.  de  Corbian,  19. 

Boissazo  (X'Azalais  de).  —  R.  de  Miraval,  Entre  dos 
volers.  Cf.  Boazo. 

Bolen  (La  reina  de).  —  A.  de  Pegmlhan,  Destreilz,  co- 
chatz. 

Boi.oes.  —  G.  de  Calanson,  Fctdet,  178  R. 
Bologna.  —  P.  d<e  la  Caravana. 

Bolterra.  —  G.  de  Berguodan,  Mal  o  fe  ;  Talans  m'es 
près. 

Boxafe.  —  Tenson  de  Blacatz  et  de  Bonafe. 

Boxafos.  —  G.  de  Bornei!,  Razon  e  luec.  Marcabrun, 
Gr.  31  ;  éd.  Déjeanne,  N°  XXXI  (nom  de  femme).  Ten- 
son de  Bonafos  et  de  Cavaire. 

Boxasa  (En).  —  Anon.,   En  Bonasa. 


60  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Bona-Nasoues.  —  G.  Ademar,  Gr.  3. 

Bon' Aventura.  —  G.  Raidit,  Pel  pi  del  temps.  Rich.  de 
Tarascon,  Ab  tan  de  sert.  J.  de  Cofolens,  Ane  mais 
aissfi. 

Bon'Esmenda.  —  Izarn  Rizol,  Ailas  tan  sai. 

Bon  Respieg.  —  R.  d'Orange,  Peire  Rogier. 

Bon  Vezi.  —  G.  de  Poitiers,  Ab  la  doussor.  (Est-ce  bien 
un  senhal  ?  Cf.  Bertoni,  Zeits.  rom.  PhiL,  XXXV,  541, 
n.  2.) 

Bonet  Costanti.  —  G.  Riquier,  Al  car  onrai  senhor. 

Bonifaci.  —  B.  d'Alamanon,  De  la  sal. 

Bonifaci  Calvo.  —  L.  Cigala,  Estier  mon  grat.  Zorzi, 
Moul  fort. 

Bonifassi  (VIII,  pape).  —  Cornet  père,  Un  sirventes. 

Bonifaz  de  Monferrat.  —  L.  Cigala,  Estier  mon  grat. 

Bonrepaus.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  (Bonreipos,  Haute- 
Garonne). 

Borbonos.  -  P.  Vidal,  Bon  aventura  ;  Quant  om  es. 
(Var.  Borboillos). 

Borc.  —  Rostang,  Bels  senhers  Dieus. 

Bordales.  —  Cornet  père,  Un  sirventes.  Cf.  Peire  de 
Bordales. 

Bordel.  —  B.  de  Boni,  D'un  sirventes  nom  cal. 


ONQMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  61 

Bordel  (Roi  de).  —  G.  de  Berguedan,  Un  sirventes  ai. 
G.  de  Borneil,  Dels  bels  digz. 

Bordel  (Lo  senhor  de).  — •  B.  de  Born,  D'un  sirventes  ; 
Ouan  la  novella  flors  ;  Mout  m'es  deissendre.  G.  de 
Borneil,  Lo  doux  chant. 

Borderguatz   —  P.  de  la  Caravana,  D'un  sirventes. 

Bordels.  —  G.  de  Borneil,  Quan  lo  glati. 

Borga  (Xa).  —  Gavauda,  Gr.,  7. 

Borgogxa.  —  J.  d'Aubusson,  Vostra  domna  segon.  B.  de 
Born,  Ieu  chant  ;  Senher  En  Coms.  P.  Cardenal,  D'Es- 
teve.  Tomiers,  Si  col  flacs. 

Borgognox.  —  B.  de  Born,  Pois  als  baros.  B.  Folcon, 
la  no  creirai.  E.  Cairel,  Pos  chai.  N.  de  Turin,  Nicolet, 
gran.  Pujol,  Cel  qui  salvet.  R.  do  Vaqueiras,  Senher 
marques.  Kieas  Novas,  Pus  partit.  Pierre  III,  Peire 
Salvatie.  Comte  de  Foix,  Frances  ;  Mas  qui  a  flor. 
Cf.  encore  Albaric. 

Borgoixhos.  —  Pujol  ou  Bkcasset,  SU  mais  d'amor, 
texte  de  M,  dans  Appel,  Prov.  Chr.3,  n°  84. 

Borgues  (Lo)  (qui  dépouilla  G.  d'Orange).  —  R.  de  Va- 
queiras, Tuil  me  pregon. 

Borxeira  (Giraut  de).  —  Trobaire  de  VilLarnaut,  Mal  mon 
grat. 

Bornel.  —  P.  d'Alvergne,  Chantarai. 

Borrel.  —  Tenson  de  Tomas  et  de  Bernado. 

Borsi.  —  G.  IX,  En  Alvergne.  (Texte  de  C  de  Un 
vers  jarai  ;  mais  est-ce  un  nom  propre  ?) 


62  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Bort  (ciel  rey  d'Aragon).  —  Rostang  Berenguier,  Pos 
desamar. 

Bossagas  (Claude  de).  —  R.  Menudet,  Ab  gran  dolor. 

Botenan.  —  B.  de  Born,  Greu  m'es  deiscendre. 
Botona  (La).  —  G.  de  Luc,  Ges  si  toi  m'ai. 

Boves  d'Antona.  —  Giraut  del  Luc,  Ges  si  lot  mai.  Cf. 
suipra  Antona.  (Cf.  P.  Meyer,  Daurel,  p.  XXII,  n.  A. 
Jeanroy). 

Bovon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Bragairac.  —  Dalfi  d'Alvergne,  Pos  sai  etz  vengul. 
M.  de  Moutaudon,  Pois  Peire. 

Bragen  (après  qu'il  a  été  «question  de  Tristan  et  dTseult). 
—    Peiro],  Dal/in,  sabriatz  me. 

Braiman.  —  B.  de  Born,  Mon  chan  fenisc.  Ricas  Novas, 
Pos  partit.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  (G.  de  S.  Desdier, 
S'eu  tôt  me  soi  ;  C.  Faibre). 

Bramanso.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel.  F.  de  Lunel,  Al 
bon  rey.  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques.  Sav.  de 
Mauléon,  Domna  sai  be. 

Bramar  (?).  --  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Brandit/.  —  B.  de  Born,  Ara  sai  eu.  R.  de  Vaqueiras, 
No  magradaK  (Brindisi). 

Braz  Cort.  —  G.  de  Berguedan,  Talans. 

Bratz  Saint-Jortz.       I{.  de  Vaqueiras,  No  magrada. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  63 

Breissa.  —  T  en  son  de  G.  Figueira  et  d'A.  de  Pegulhan. 
Cf.  encore  Bressa. 

Breissax.  —  L.  Cigala,  Lantelm. 

Brelaxda.  — -  R.  de  Vaqueiras,  Truan. 

Bremar.  —  G.  de  Borneil,  De  soldatz.  (ajouter  G.  de  Bor- 
neil.  Totz  temps  me  sol  ;  Chabaneau,  Revue,  25,  210  ; 
A.  Jeanroy). 

Brexcx  (Var.  Berexs).  —  P.  Raimon,  Era  pueis  Viverns. 
P.  Vidal,  Son  ben  apoderatz.  (Brens,  dans  le  départe- 
ment du  Tarn.) 

Bresaina.  —  G.  de  la  Tor,  Un  surventes  ;  Pos  nAi- 
meries.  Uc  de  S.  Cire,  Si  madona  Notais.  (Doxella  de 
Bresaixa,  c'est-à-dire  de  la  région  de  Bresciia.  Cf.  sur 
cette  personne  l'édition  d'Uc  de  S.  Cire,  par  S.  de 
Grave  et  Jeanroy,  p.  154).  Cf.  Donella. 

Bresca.  —  B.  de  Rouvenac,  Una  sirventesca. 

Bresilianda.  —  B.  de  Born,  D'un  sirventes  nom  cal  ; 
Gent  part. 

Bressa.  —  P.  de  la  Caravana  (  =  Brescia). 
Bret.  —  P.  de  la  Mula,  Una  leg  vei. 

Breta  (lenga).  —  P.  Cardinal,  Las  amairitz. 

Bretagna,  Bretanha.  —  B.  de  Born.  A  totz  die  ;  Ieu 
chant  :  Pois  dis  haros  ;  Rassa  tan  creis  ;  Senher  En 
Coms.  F.  de  Romans,  Luzens  lares.  G.  Ricpuier, 
Enric  el  le  S.  d'Alest.  Matieu  de  Quercy,  Tan  sui  mar- 
ritz.  P.  Vidal,  Ges  pel  temps.  P.  de  Capdeuil,  Liais 
amies.  P.  de  Corbiac,  33.  Tomiers,  De  ehantar.  Uc  de 


64 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


S.  Cire,  Un  sirventes.  B.  A.  d'Armagnac,  Lombarda. 
J.  Rudel,  Quart  lo  rius.  Torro.ella,  Faula,  524. 

Bretmar.  —  G.  de  Borneil,  Toztemps.  (Autres  formes, 
Bermay,  Gormay.) 

Breto.  —  B.  d'Alamanon,  Ja  de  chantar.  A.  dau  Luc, 
En  chantar el.  B.  do  Born,  Geni  part  ;  Ges  eu  nom 
desc.  ;  Mon  chan  fenisc  ;  Quan  la  novella  {lors  ;  A  totz 
die.  B.  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh.  G.  Faidit,  Quom  que 
mos  chans.  Gavaudan,  Senhors.  G.  Ademar,  Ben 
agrops.  G.  de  Berguedan,  Lai  on  hom.  J.  Estève, 
Frdncs  reis.  P.  Cardinal,  Ane  no  vi.  Montagnagol,  Per 
lo  mon  fan.  Pierre  III.  P.  Vidal,  Mout  es  bona  terra  ; 
Pos  tornatz.  R.  de  Vaqueiras,  Senher  marques.  Ricas 
Novas,  Pus  partit.  Elias  Fonsalada,  De  bon  loc.  G. 
de  Cabrera,  Ca\bra.  P.  Vidal,  Ajostar.  Serverd  de  Giro- 
ne,  Cant  aug  en  cort.  Tenson  de  Jaufre  et  de  Rainaut 
de  Pons,  Xorroella,  Faula  ;  cf.  au  mot  Artus  dans 
l'index  de  l'édition  Ldabrès. 

Bretona.  —  P.  Cardenal,  Varcivesque  de  Narbono  (C. 
Fabre). 

Bretus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  184  D.  Cf.  Brutus. 

Brian.  —  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs. 

Brion.  —  R.  d'Orange,  Gr.  24. 

Briva.  —  P.  d'Auv.,  Chanlarai. 

Broil.  —  G.  de  Berguedan,  Sirventes. 

Bruna  de  Castel.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  n'Aimerics. 

Bruna  (lo  fils  Na),  var.  Marcabruna.  —  Marcabrn,  Dire 
vos  voill. 


Bruxel.  — 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Tenson  de  Blacatz  et  de  Bonafe. 


65 


Bruxequelh  (Vicomte  de).  —  B.  de  Tôt  lo  Mon,  Be  m'ah 
gradal  temps. 

Brussa.  —  G.  Figueira,  N'Aimeric  queus. 
Bruto  (le  Brut  d'Angleterre).  —  P.  de  Corbian,  33. 
Brutus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  130  D,  184. 
Budel.  —  G.  Figueira,  Ane  tan  bel  cop. 
Buf  d'Axtona.  Cf.  Axtoxa,  Boves,  Bovox. 
Burbax.  —  R.  de  Vaqueiras,  Conseil  don. 

Burcx  (Burgos).  —  B.  de  Born,  Ieu  chant.  Paulet  de 
Marseille,  Ab  marrim^n. 

Burlatz  (La  comtesse  de).  —  y\non.,  En  aquest  gai  son. 
Pons  de  la  Garda,  Tan  son  apessatz.  (Allusions  :  G. 
d'Apchier,  Cominal  vielh  flac.  Il  s'agit  d'Adélaïde, 
fille  de  Raimon  V.  de  Toulouse  et  de  Constance  de 
France.  Elle  fut  .célébrée  par  A.  de  Mareuil  et  le  roi 
Alfonse  II  cTAragoo. 

Burlatz  (Lo  vescomte  de).  Alias  Tortatz.  —  Cadenet, 
De  nulla  ren. 


BUVALEL.  Cf.   BUDEL  et  LAMBERT. 


66 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


C 


Cabador  (?).  —  G.  d'Apchier,  Vieil  comunal. 

Cabanas.  Cf.  Guigo  [de  Cabanas] 

Cabaretz.  —  R.  de  Miraval,  Qui  bona  chanso. 

Cabestanh.  —  P.  Vidal,  Neus  ni  gel.  (Le  mêime  nom  se 
retrouve  dans  Pons  d'Ortafa  (Gr.  379,  1).  Barbieri 
donne  Monpeslier  au  lieu  de  Cabestanh.  Cf.  Bergert, 
op.  laud.,  p.  105-1060 

Cabra  Boc.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Cabra  Juglar.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Cabreira,  Cabrera.  —  B.  de  Born,  Quan  la  movella  flors. 
G.  dau  Luc,  Ges  si  tôt.  Marcabrun,  Hueymays  dey.  S. 
de  Girone,  Près  d'un  jardi. 

Cabreira  (Midons  de).  —  P.  Vidal,  Quant  om  onraiz. 
Peut-être  Marquesa,  fille  du  comte  d'Urgel,  Ermen- 
gaud  VII,  qui  épousa  Pons  Guiraut  de  Cabreira  ;  P. 
Vidal,  éd.  Anglade,  p.  180. 

Cabreyra  (Vezcomtesa  de).  —  Serveri  de  Girone,  De 
Pàla  a  Torosela. 

Cabrera  (Guerau  de).  —  Server^  Testament. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  67 

Cabreira  (Pons  de).  —  G.  de  Berguedan,  Bem  volria. 


Cabrera  (Ramon  de).  —  Serve  ri,  Testament. 
Cabrens.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  {ardi. 
Cabrier.  —  G.  Amiel,  Un  vers. 

Cabreira  (d'Urgel,  nom  d'homme).  —  Marcabrun,  Uey- 
mais. 

CABRIL.    Cf.  MONCABRIL. 

Cabrit.  —  Tenson  de  Cabrit  et  de  Richard  de  Tarascon. 
Cadeira  (la).  —  Blacas,  M.  W.,  2,  142. 
Cadenet.  —  Tenson  de  Guionet  et  de  Cadenet. 

Cadonh.  —  B.  B.,  Quan  vei  lo  temps.  G.  de  Borneil, 
Ans  que  veigna. 

Caersi.  —  B.  de  Born,  Pois  als  baros.  Cadenet,  De  nul- 
la  rer*  (Domnas  de  Caersi).  J.  Rudel,  No  sap  chantar. 
M.  de  Monta udon,  L'autre  iorn.  Uc  de  S.  Cyr,  Seigner 
vescoms. 

Caersinat  (malastruc).  —  Turc  Malec,  En  Raimon  beus 
tenc. 

Caïeas,  Cayphas.  —  Guillem  Godi,  SU  gens  cor.  Anon., 
Tôt  enaissi  (Gr.  461,  235).  P.  Cardenal,  Un  eslribot. 


68  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Caïm,  Caï,  Caym.  —  A.  Daniel,  Chanson  doil  mot.  G.  de 
Cervera,  Prov.,  868.  G.  de  Montanhaigol,  Bel  m'es.  G. 
Rjainol,  Magret,  pujat  m'es.  Marcabru,  Bel  m'es  ;  Pax 
in  nomine,  P.  Cardinal,  Atressi  com  per  fargar  ;  Tos- 
tems  azir  ;  Un  sirvcntes  ai  en  cor.  P.  de  Corbiac,  17. 
R.  Cornet,  Quar  vey  lo  mon.  R.  de  Vaqueiras,  Er  vei 
escur.  Cf.  Stœssel,  Bilder  und  Vergleiche,  p.  49.  Ser- 
ver! de  Girone,  Obra  sobtil. 

Caire,  Cayre.  —  E.  Cairel,  Qui  sa\ubes.  R.  de  Vaquei- 
ras, Conseil  don.  Cf.  encore  P.  Cardenal,  Li  clerc  si 
fan,  v.  50,  var.  dans  la  Chrestomathie  d'Appel.  Ricas 
Novas,  Pos  partit. 

Cais  de  Botz.  —  G.  de  Berguedan,  Talans  mes  près. 

Cajarc.  —  B.  de  Born,  Non  puosc  mudar. 

Calabra.  —  R.  de  Tors,  Ar  er  ben  dretz. 

Calabran  (nom  d'homme).  —  Ricas  Novas,  So  don  me. 
Cf.  Calabren. 

Calabren.  —  R.  Novas,  So  don  me  cudava. 

Calabria  (lo  duc  de),  fils  de  Robert.  —  Compl.  Rob. 

CALANSO.    Cf.    GuiRAUT,    GlRAUT   DE  CALANSO. 

Calatagiro.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  marques...  no. 

Cai.atrava  (Bonome  de).  -  (Uguet)  II.  de  Mataplana, 
Comelreus  voil}  Reculaire. 


Calcan.  —  G.  de  Cabixîira,  Cabra  [oglar. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  69 

Caldes.  —  S.  de  Girone,  Entre  Caldes. 

Caleon.  —  Anon.,  L'altrier  fui  a  C. 

Cales.  —  J.  Bonel,  S'ira  d'amor. 

Calveira.  —  G.  Augier,  Bsrtran,  vos  canar. 

Camaleiras  (?).  —  P.  Cardinal,  Uafar  del  comte  Guio. 

Cambrais.  —  B.  de  Born,  Al  dous  nou.  G.  de  Cabrera, 
Cabra. 

Cambrezis.  —  Gavaudan,  Senhors. 

Camelieiras.  Cf.  Camalieiras. 

Camilla.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  116. 

Campaxes.  —  R.  de  Vaqueirias,  No  magrada.  R.  de  Bar 
bezieux,  Tuii  demandon. 

CampagxNa  (jongleur  ?).  —  G.  de  Puicibot,  Hueymais  de 
vos. 

Campaxha.  —  B.  de  Born,  Ieu  chant.  J.  Estève,  Francs 
reis.  [P.  Vidal],  Cor  quom  irobes. 

Cananillas.  —  Ricas  Novas,  En  la  mar  major. 
Canas.  Cf.  Bima. 

Canaves.  —  P.  Vidal,  Bon  aventura.  R.  de  Vaqueiras, 
Truan. 

Canda.  —  B.  de  Born,  D'un  sirventes. 
Canego  (mon).  —  B.  Dauriac,  Nostre  reys. 
Canet.  —  S.  do  Girone,  Près  d'un  jardi. 


70  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Canet  (Senyor  de).  —  Serveri,  Testament. 
Canilhac  (En).  —  B.  de  Paris,  Gordo  ieu  fas. 

Canilhac  (Marques  de).  —  Serveri,  Sitôt  s'es  braus.  (Cf. 
encore  Guiraut  Riquier,  Senh'  En  Enric  ;  Guir'cùut  Ri 
quier,  a  ceia  que  amatz  ;  De  so  don  yeu  soy  doptos. 
Voyez  notre  étude  sur  Guiraut  Riquier,  p.  175,  179, 
181,  n°  2.  Le  personnage  s'appeille  Marques  de  Canil- 
lac  et  non  le  marquis  de  C  an  iMac). 

Canineus.  —  A.  de  Belenoi,  Ja  no  er  credut.  P.  Rogier, 
Ja  no  creirai.  P.  Vidal,  Ane  no  mori. 

Canpendut  (Senher  de).  —  Folquet  de  Luneil,  Guiraut 
dorJab  beutat.  (Cf.  sur  ce  personnage  :  J.  Anglade, 
Le  troubadour  Guiraut  Riquier,  p.  104.) 

Canpiduelh  (Gels  de).  —  [P.  Vidal],  Cor  quom  trobes. 

Cans.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far. 

Canso  (Na).  —  Perdigon,  Los  mais  d'amor.  (Il  s'agit 
d'une  chanson  personnifiée.) 

Cantacabra.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  n  Aimerics. 

Caortz.  —  B.  de  Born,  Non  puosc  mudar.  Uc  de  S.  Cire, 
Un  sirventes. 

Cap  de  Porc.  Cf.  Gui. 

Cap  Florit  =  Camp  Florit  (le  paradis).  —  F.  de  Romans, 
M.  W.,  3,  96. 

Capa.  —  Albertet,  Solatz.  (Plutôt  Gaucekn  Faidit  ;  cf. 
Bergert,  op.  laud.,  p.  112.) 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  71 

Capa  (Bela).  —  Blacatz,  Lo  bels  clous  temps;  Seigri  En 
Blacatz.  (Le  premier  exemple  seul  a  été  donné  sous 
Bela  Capa.) 

Capairo.  —  G.  Ademar,  Ben  for  oimais. 

Capitanis.  —  Paves,  A  ne  de  Rolan.  (Cf.  encore,  à  pro- 
pos du  capitaine  général  de  Florence,  G.  Riqûier,  Tant 
m'es  Vonratz.) 

Capnion.  Cf.  Iseut  de  Capnion. 

Capo  dofi  e  grec.  —  P.  CardinaJ ,  Cel  que  je. 

Captan.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Car  Amic.  Cf.  Amic 

Caracosa  de  Cantacabra  (Na).  —  G.  de  la  Tour,  Pos 
îiAimerics.  (Fille  d'Albert  Malasipina  ;  mariée  entre 
1212-1218  au  marquis  de  Gavi.  Bergert,  op.  iaud., 
p.  87.) 

Garais.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far. 
Caraman.  —  P.  Vidal,  Aeus  ni  gels  ;  var.  Cabeslanh. 
Caraul.  —  G.  de  Berguodan,  Mal  o  fe. 
Carbon  (Mon).  Cf.  Carboncles. 

Carboncles  (Bels).  —  A.  de  Mareuil,  Sim  destreignetz. 
(D'autres  mss.  ont  Mon  Carbon,  Bergert,  op.  Iaud.. 
p.  21). 

Carcasses.  —  Anonyme,  Vai  Hugonet.  B.  A.  de  Moncuc, 
Er  quan  li  rosier.  B.  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh.  Oade- 
net,  De  nulla  ren  (texte  de  P,  Carcassi).  Comte  de 
Foix,  Mas  qui  a  flor.  M.  de  Montaudon,  L'autre  jorn; 


72  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Pois  Peire.  Peire  III,  Pere  Salvatge.  P.  Vida),  Mos 
cors  salegra  ;  Per  pauc  de  chantar  ;  Tant  an  ben. 
R.  de  Miraval,  A  Dieu  me  coman.  Sicart  de  Marvejols. 
Uc  de  S.  Cire,  Un  surventes. 

Carcassona.  —  Sifre  et  Mir  Bernart.  R.  de  Miraval, 
A  dieu  me  coman  ;  Bel  mes  quieu  cant.  P.  Vidal,  Ma 
voluntatz. 

Cardaillac.  —  Dalfi  d'Alvernhe,  Pos  sai  etz  vengut.  G. 
de  Bornerl,  Cardailhac,  per  un  sirventes.  P.  d'Alver- 
gne,  Chantarai. 

Cardenes.  —  M.  de  Monta udon,  Pois  Peire. 

Cardo  (Cartz).  —  Serveri  de  Girone,  Cuenda  chanson. 
Cf.  encore  Cardona  et  Cartz. 

Cardoil.  —  B.  de  Boni,  A  totz  die.  Cf.  Cardueil. 

Cardona.  —  B.  de  Rovenac,  Bel  mes.  G.  de  Berguedan, 
Bcm  volria  ;  Sirventes.  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  (Dans 
P.  Vidal,  il  s'agit  peut-être  d-e  Cartona,  en  Italie). 
R.  Vidal,  Abril  issia.  S.  de  Girone,  A  vos  me  soi  ; 
Can  aug  en  cort  ;  Entre  Lerida  ;  En  mal  punch  ;  Près 
d'un  jardin.  Cf.  encore  Cartz  et  Cardo. 

Cardona  (Berenguer  de).  —  Serveri,  Testament. 

Cardona  (R.).  —  Dans  la  Suscription  du  planh  de  Ser- 
veri de  Girone,  Ioys  ne  solas  (Estudis  Universitaris 
Catalans,  vol.  III  (1909),  p.  255).  Cardones  (Le),  ibid. 
Raymon  [de  Cardona],  S.  de  Girone,  Si  per  tristor,  ibid. 
p.  259.  Cf.  encore  Cardona  (Ramon  de)  dans  Serveri, 
Faula. 

Cardueil.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra.  Cf.  Cardoil. 


Carenza  (Na).  —  Alaisina  Isekla,  A  Nd  Carenza. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  73 

Carl  (pro).  —  Câbla  <de  Sordel,  en  français,  Sordel. 
P.  282.  (Il  s'agit  de  la  pièce  :  Non  sai  que  \e  die; 
dans  la  suscription  on  lit  que  Sordel  la  composa  pro 
Karl  ;  publiée  dans  VArchiv,  50,  p.  282.) 

Carlades.  —  B.  de  Born,  Pois  lo  gens. 

Carlas.  —  G  .d'Apchier,  Cominal  vielh  flac. 

Carle,  Carles  (  =  Charles  Ier  d'Anjou).  —  Aicart  del 
Fossat,  Entre  dos  reis.  Anonyme,  E  s'ieu  agues  perdut. 
A.  de  Segret,  No  sai  quim  so.  B.  Zorzi,  SU  mons  fon- 
des. B.  de  Castellane,  Sitôt  no  m'es.  Compl.  Rob.  Ca- 
lega  Panza,  Ar  es  sazos.  F.  de  Lunel,  Al  bon  rey.  G. 
d'Espagne.  Ben  volgra  sesser  pogues  ;  S'ieu  en  pascor 
no  cantava.  (Ainsi  débute  ce  chant  dans  le  Parnasse 
occitanien,  où  Ghabaneau  a  dû  prendre  la  citation. 
Le  texte  de  C  est  :  Qui  en  Pascor  non  chantci  (Appel, 
Prov.  Ined.).  L.  Cigala,  Studj  fil  rom.,  V,  46.  P.  de 
Chastelnou,  Hoimais  nom  cal. 

Carle  (Comte).  —  Granet,  Comte  Karle. 

Carle  (Lo  reis  de).  —  R.  de  Tors,  Ar  es  dreit. 

Charles  (II  de  Provence).  —  Jacme  Mote  d'Arles,  Non 
es  razon. 

Carles  (  =  Charlemagne).  —  Anon.,  Ja  de  razon.  Anon., 
Palais  de  Savieza.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  G.  de  Cer- 
vera,  Prov.,  1076.  B.  Born,  Ieu  chant  ;  Non  puosc  mu~ 
dar  ;  Nostre  senher.  B.  de  Castellane,  Sitôt  no  m'es  (?). 
G.  Faidit,  Fortz  chausa.  G.  de  Borneil,  Si  per  mon  So- 
bretotz.  G.  de  Berguedan,  Sirventcs.  P.  de  Corbiac,  33. 
P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon.  R.  Cornet,  Iratz  e 
fel.  R.  de  Vaqueiras,  No  magrada. 

Carle  Martel.  —  P.  Cardinal,  Per  fols  tenc  ;  Qui  voira 
sirventcs.  P.  de  Corbian,  33. 


74  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Carle  Martel  (frère  de  Robert).  —  Compl.  Rob. 

Carles  (lequel  ?).  —  Serveri  de  Girone,  Pus  li  rey  laxon 
la  ley.  Id.,  Mal  dit. 

Charles.  — •  Tenson  de  Mainard  Ros  et  de  Gui. 

Carlo.  —  B.  de  Born,  Pois  Verdadorns.  Cf.  G.  de  Ca- 
breira,  Cabrai. 

Carme.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  iardi. 

Carmenzon.  —  G.  de  Berguedan,  Bem  volria. 

Carn  et  Ongla.  —  (Cheval  du  comte  de  Provence).  Comte 
de  Provence,  Carn  >et  Ongla. 

Carnalamada  ?.  —  Anon.,  La  gaia  semblana.  (Sic  Cha- 
baneau  ;  la  pièce  est  de  G.  d'Espagne  et  il  faut  sans 
doute  lire  Car  AT  Alamada  ou  Alamanda.  Cf.  Berge rt, 
op  laud,  p.  58). 

Carpentras.  —  P.  Cardinal,  Be  volgra.  Uc  de  S.  Cire, 
Un  sirventes. 

Carret.  —  B.  de  Bondeil,  Tôt  aissim  pren.  F.  de  Romans, 
Aucels  no  trob  ;  Cantar  voil  ;  Quant  eug  chantar.  G. 
de  la  Tour,  Pos  N'Aïmerics.  Palais,  Bem  plai  lo  chan- 
tar. (N'Ot  del  Carret,  Cf.  A.  Restori,  Nozze  Battistelli- 
Cielo,  p.  5). 

Carret  (Comtessa  del).  —  A.  de  Belenoi,  Tant  es  d'amor. 
Albertet.  En  amor.  Cf.  encore  Contenson  del  Carret. 

Garros.  —  Serveri,  Testament. 

Cart.  —  M.  de  Montaudon,  Seignar  saguessetz. 


(  art  (  =  Quarto,  Italie).  Cf.  l'article  suivant. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  75 

Cartentrasteno.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques 
(Lire  Cart  entr'AsT  e  No,  comme  l'a  démontré  M.  Cres- 
cini  dans  son  mémoire  :  Araïstrigo,  Cartentrasteno, 
Padoue,  1887,  Cart  =  Quarto,  No  =  Annone). 

Gartona  (?).  Cf.  au  mot  Cardona,  l'exemple  de  P.  Vidal. 

Cartones.  —  Variante  pour  Tortones  (autre  var.  Car- 
cones)  dans  la  tenson  d'Albert  de  Ma'Laspina  et  de  R. 
de  Vaqueiras,  Appel,  Prov.  Chrest.,  n°  90. 

Cartz.  —  Serveri  de  Girone,  Manhs  ricx  ;  Baile,  \utge 
(La  Dorials  Cartz)  ;  A  greu  pot  hom  ;  Un  vers  farai. 
Id.,  Testament  ;  Si  tôt  s  es  braus  ;  Totz  hom. 

Casalot  (Sufia  de).  —  G.  de  la  Tour,  Pos  n Aimerics. 

Casellas.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  n' Aimerics.  (Caselle, 
province  de  Turin.  Gf.  Bergert,  op.  ld\ud.,  p.  105.). 

Caslar  (le).  —  Az.  de  Porcairargues,  Ar  em  al  jreg 
temps. 

Caslatz.  —  Daude  de  Pradas,  Ben  ayamors.  Faure  et 
Falconet. 

Cassa.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  jardi. 

Cassias.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  185  (ms.  D). 

Castanhier.  —  Albert  Malaspina,  Aram  digatz. 

Castart.  —  P.  Rogier,  Per  far  esbaudir  (Mis.  N  ;  éd. 
Appel  Bastart,  forme  de  tous  les  autres  mss.). 

Caôtel.  —  Albertet,  En  amor.  Cf.  aussi  Bruna.  G.  de  la 
Tour,  Pos  n  Aimerics. 

Castel-Babo.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques...  no 
Sordeil,  Lo  reproviers.  Cf.  encore  Babo. 


76  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Castelbon.  —  Comte  de  Foix,  Mas  qui  a  flor. 


Oastel  de  Bruna.  —  G.  de  la  Tor,  Pos  N'Aimerics. 

Castella  (rei  de)  ;  Castellan,  Castelan  (rei).  —  (Nous 
avons  essayé  de  classer  les  citations  se  référant  aux 
mêmes  rois  de  C  asti  lie  ;  mais,  comme  pour  les  rois 
d'Aragon,  nous  ne  sommes  pas  sûr  d'y  avoir  toujours 
réussi  ;  nous  mettons  un  point  d'interrogation  pour 
marquer  nos  doutes). 

[Alfonse  VIII  de  Castille,  1158-1215].  —  A.  de  Pegulhan, 
Destreitz  cochatz  (Id.  Si  cum  Varbres.  Le  ms.  c  donne 
re(i)s  Castellan(s).  Cf.  Bergert,  op.  laud.,  p.  113). 
B.  de  Born,  Mieg  sirventes.  F.  de  Marseille,  Oimais 
noi  conosc.  G.  de  Berguedan,  Mais  volgra  chantar  ; 
Reis  s'anc  nul  temps  ;  Un  sirventes  ai.  G.  de  Calian- 
son,  Li  mey  dezir  (Alphonse  IX  ?)  ;  Bels  Senher  Dieus. 
Allusion  à  Alfonse  VIII  :  Aimeric  de  Belenoi,  Ane 
puois  que. 

[Ferdinand  III,  roi  de  Castille  et  de  Léon  (à  partir  de 
1230)  1217-1230-1252].  —  A.  de  Belenoi,  Ane  puois  que 
joi  (Il  s'agit  plus  probablemnt  d'Alfonse  VIII  ;  cf.  su- 
pra). Daude  de  Pradas,  Amor  m'envida.  G.  du  Luc, 
Si  p-er  malvatz  (?). 

[Alfonse  X,  1252-1284].  —  B.  d'Alamanon,  Lo  segle  ;  D'un 
sirventes.  B.  Carbonel,  Aissi  com  cet  quentrels. 
B.  Calvo,  Enquer  cab  sai  ;  Mout  a  que  ;  Qui  a  talent  ; 
Tant  auta  domna  ;  Unnou  sirventes  ;  Una  gran  desmez. 
E.  de  Barjols,  Amors  bem  platz  (cf.  l'édition  Stronski, 
p.  98).  F.  de  Lunel,  Al  bon  rey.  G.  de  S.  Desdier,  El 
temps  quan  vei.  G.  Riquier,  El  nom  del  ver  ;  Fis  e  ve- 
raijs  ;  Voluntiers  ;  Razns  m'aduy  ;  Los  bes  ;  Christias  ; 
Ouim  disses  ;  Fortz  guerra  ;  D'Astarac  ;  Pus  Dieus  m'a 
dat  ;  Sitôt  ses  grans.  (Pour  Les  allusions  possibles  dans 
Guiraut  Riquier,  cf.  notre  étude  sur  le  troubadour,  pre- 
mière partie,  ch.  V,  VI  ;  on  trouvera  p.  107-108  (notes) 
une  liste  des  troubadours  -qui  ont  été  en  relations  avec 
Alfonse  X.)  Montagnagol,  Ar  ab  lo  coinâe  Pascor  ; 
Nulhs  hom  no  deu  ;  Per  lo  mon  [an  ;  Qui  vol  esser. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  77 

P.  Bremon,  Pus  pcàrtit  an.  [P.  Vidal],  Ma  voluntatz. 
R.  de  Tors,  Ar  es  ben  dreit  ;  Ar  est  dre'iï.  Serveri,  Su- 
chier,  Denkm.  Id.,  Un  vers  vuyll.  Id.,  Reys  Castelas. 
iota  res  mor  et  fina  —  Mas  non  la  res  per  qui  vos  etz 
chantans  (Ms.  Gil  y  Gil).  Sordel,  Planher  vueil.  Ser- 
veri, Mal  dit  ;  Testament.  Uc  de  l'Escura,  De  mots 
ricos.  Cf.  encore  R.  de  Tors,  Per  Vavinen  Pascor. 

Castella  (l'enfant  de).  —  Az.  lo  Nègre,  Eram  vài  mais. 

Castella  (  =  CastilIe).  —  Anon.,  L'autrier  al  quint  ;  Ja 
non  cugei  (?)  ;  Mout  aurai  estât.  A.  de  Belenoi,  Pos 
Dieus.  A.  Plagues,£e  volgra  mi  dons.  B.  de  Born,  Quain 
vei.  F.  de  Lunel,  Al  bon  rey  ;  Si  com  la  [uelha.  G.  de 
Berguedan,  Lai  on  hom.  G.  de  Cervera,  Prov.,  1076. 
G.  Riquier,  Al  plus  noble  ;  Humils  forfaitz  ;  Grans 
afans;  Pus  Dieus  ma  dut.  Marcabru,  Al  prim  comens  ; 
Emperaire  per  mi.  Paulet  de  Marseille,  Ab  marrimen. 
P.  Gardenal,  Tan  son  valen.  P.  Vidal,  Bem  pac  ;  Deus 
en  sia  ;  Quard  om  es.  S.  de  Girone,  Entre  Lerida  ; 
Voletz  aver.  Sordel,  Planher  vuelh. 

Castelan,  Castelans,  Castellas.  —  Gavaudan,  Senhors. 
G.  de  Borneil,  Dels  bels  digz.  G.  Riquier,  Qua>r  dreytz; 
Per  re  non  puesc.  Anon.,  Qui  vol  conqixerer  (Gr.  461, 
214).  Montagnagol,  Nuill  om  no  val.  P.  Bremon,  Pus 
partit  an  ;  Ries  près  ferms.  P.  Cardinal,  Senher  nE- 
ble  ;  Tan  son  valen. 

Castelana  (?).  —  Anon.,  Lauirier  fui  a  Caleon. 

Castelas  (Bo,^.  —  G.  de  Berguedan,  Un  sirventes  ai. 

Castelas  (Un).  —  R.  Vidal,  So  [o  eï  temps. 

Castellas  (Bels).  —  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs.  (A.  de 
Pégulhan,  Si  cum  V arbres.  Cf.  Bergeret,  op.  laud.,  p.  113). 

Castellana.  —  P.  Vidal,  Caramiga.  Ricas  Novas,  Ries 
près  ferms.  Tenson  d'En  Aliberjaiz  et  de  Gaudi.  Cf. 
encore  Castelana. 


78  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Castellane.  Gf.  Guigo  de  Galpert. 

Castelbon  (vescomte).  —  G.  de  Berguedan,  Bem  volria. 
Castellar  (Pons  del).  —  G.  de  Berguedan,  Ben  ai  auzit. 
Castellauli.  —  Serveri,  Testament. 
Castellauli  (Guilhem  de).  —  Serveri,  Testament. 
Castellet  (Jasibert  de).  —  Serveri,  Testament. 
Castellot.  —  B.  de  Born,  Quan  ve[. 

Castelnou.  —  B.  de  Lamanon,  Amix  Guigo.  G.  de  Ca- 
vaillon.  S.  de  Girone,  Près  d'un  lardi. 

Castelnou.  Cf.  Arnaut  de  Castelnou. 
Castellnou  (Dom  de).  —  Serveri,  Testament. 
Castelnou  (Guill'liem  de).  —  R.  Vidal,  Abrils  i^sicu. 

Castelnou  (La  moiller  d'En).  —  R.  de  Miraval,  Aras 
no  men  puesc.  Cf.  Andraud,  p.  188. 

Castelvielh  (Albert  de).  —  R.  Vidal,  Abrils  issia,  804. 

Castiatz  (Mos).  —  P.  Vidal,  Bels  amies  ;  Be  magradal  ; 
Nuls  om  nos  ;  Plus  quel  paubres  ;  Quant  hom  onratz  ; 
S'eu  fos  en  cort  ;  Son  ben  apoderatz  ;  Tant  ai  ;  Tan 
mi  platz.  jjjf 

Castilho.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia.  (Il  s'agit  de  Pons  de 
Casiillon  et  de  son  fils  Ugo  ;  v.  636,  623,  824). 

Castillo  (Miquel  de).  —  G.  Riquier,  A.  Miquel  de  Cas- 
tiîlo.  Le  même  ?  G.  Riquier,  Falco,  dona  avïnen.  (Cf. 
sur  Miquol  de  Castillo  notre  étude  sur  Guiraut  Riquier, 
p.  77,  n.  3  et  p.  98,  99.) 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  79 

Castras  (Guilhem  de).  —  Pujol,  SU  mal  d'amor. 


Castrasoritz.  - —  B.  de  Born,  Pois  lo  gens. 

Catala,  Catalan.  —  A.  de  Belenoi,  Pos  Dieus  ;  Monye, 
digatz.  B.  d'Auriac,  Nostre  reis.  B.  de  Born,  A  tornar 
m'er  ;  Lo  coms  m'a  mandat;  M  oit  mer  descendre;  Ouan 
vei.  B.  de  Rovenac,  Bel  mes.  Frédéric  de  Sicile.  G.  de 
Borneil,  Tôt  soavet.  G.  de  Berguedan,  Ara  mens.  G.  Ri- 
quier,  Pus  astres.  Tenson  de  Riquier  et  Jaufre.  R.  de 
Miraval,  Baiona  per  sirventes.  Peire  et  Guilhem,  En 
aquel  son.  Peire  Bremon,  Ricas  Novas,  Pos  partit  ; 
Ries  près  ferms.  P.  Vidal,  Baros  Jésus.  R.  de  Miraval, 
Grans  mestiers.  S.  de  Girone,  Joys  me  solaz  (Estudis 
Universitaris  Catalans,  vol.  III  (1909),  p.  255)  ;  Sitôt 
s 'es  braus. 

Catalan  (nom  propre).  —  Tenson  de  Vaquier  et  de  Cata- 
lan. 

Catalana.  —  An.,  L'altrier  fui  a  Caleon.  A.  de  Sesoas, 
En  aquel  mes.  B.  de  Born,  Ges  de  disnar.  Pons  de  la 
Garda,  Totz  temps.  R.  d'Orange,  Parliers,  eu  chan. 
Ricas  Novas, -Ries  près  ferms. 

Catalonha,  Cataluenha.  —  B.  de  Born,  Senher  en  coms. 
G.  Ri-quier,  Pus  astres.  Maiestre  Matieus  de  Caersi,  Tafnt 
suy  marritz.  M.  de  Montaudon,  L'autre  jorn.  P.  Bre- 
mon, Un  vers  voil.  P.  Vidal,  Baros  de  mon  dan.  R. 
Vidal,  En  aquel  temps.  Ricas  Novas,  Un  vers  voil 
comensar.  S.  de  Girone,  Joys  ne  solaz  (Estudis  Univer- 
sitaris Catalans,  vol.  III  (1909),  p.  255).  Cf.  encore,  id., 
En  Mai.  Tomiers,  De  chantar.  Cf.  Appel,  Prov.  Chr.3, 
p.  108. 

Cato.  —  Aimeric,  Peire  del  Puei.  B.  de  la  Fon,  Leu 
chansoneta.  B.  Carbonel,  Cor,  digas  mi.  G.  d'Autpol, 
L'autrier.  G.  de  Cervera,  Prov.,  512.  G.  de  Borneil,  Un 
sonet  fatz.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  G.  de  Calanson,  Fa~ 


80  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

det,  199  (m s.  D).  Reue,  (  =  Dona  Sancta  Maria,  ap.  Su- 
chier,  Denkm.,  p.  235,  v.  686.).  Serveri  de  Girone,  ap. 
Suchietr,  Denkm.,  p.  269,  v.  496.  Serveri  de  Girone, 
Iram  lunya. 

Catola.  Cf.  Uc  Catola. 

Caudaiga.  —  Peire  Duran  (ou  plutôt  Uc  de  Mataplana). 
Caulec,  Chaulec.  CI.  Chantart  de  Caulec. 
Caumus.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 
Caussada.  —  M.  de  Monta uidon,  Pois  Peire. 
Cavaillon.  Cf.  Gui  de  Cavaillon. 

Cavalho,  Cavaillos.  —  P.  Cardinal,  Be  volgra.  Uc  de 
S.  Cire,  Un  sirventes. 

Cavaire.  —  Tenson  de  Cavaire  et  de  Folco.  Tenson  de 
Gavai re  et  de  Bonafous. 

Cavaliers  (Bels).  —  (Senhal  employé  par  R.  de  Vaquei- 
ras  pour  -désigner  sa  dame,  Gr.  392,  2,  3,  4,  9,  13,  18, 
20,  24,  28,  32.  Est-ce  Béatrix  de  Montferrat,  comme  le 
veut  la  biographie  provençale  ?  Cf.  Borgert,  op.  laud., 
p.  70,  71,  72). 

Cavaliers  (Francs).  —  (Forme  donnée  par  les  mss.  AIR 
au  lieu  de  Bels  Cavaliers  dans  le  n°  du  Gr.  392,  3  ; 
cf.  supra). 

Cazals.  Cf.  Peire  de  Cazals. 

Cebrefoil.  —  L.  Cigala,  tenson  avec  Lantelm  (allusion 
au  Lai  du  Chèvrefeuil). 

Cecilia,  Cessilia  es  Secilia.  —  Compl.  Rob.  R.  de  Tors, 
Ar  es  ben  dretz. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  81 

Cecilia  (\a).  —  Guionet,  En  Raimbaut. 

Cécilian  (rei).  —  R.  de  Tors,  Ar  es  ben  dreit. 

Cembelis.  —  B.  de  Boni,  Damna  pos  de  mi  ;  Ges  dt 
disnar. 

Cents  (Mon).  —  F.  de  Romans,  Tornatz  es.  G.  Figueira, 
Oucûn  cug  chantar.  R.  de  Yaqueiras,  Truan. 

Centeylles  (Bernart  de).  —  Serveri,  Testament. 

Centolhs  (En).  —  B.  de  Boni,  Ges  eu  nom  desc. 

Centonges.  —  B.  de  Boni,  Ieu  chant.  Cf.  encore  San- 
tonge. 

Centurios.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida. 

Cercamon.  —  (Il  se  nomme)  Cereamon,  Lo  plaing  co- 
menz  ;  Quant  Vaura  doussa  ;  Puois  nostre  temps. 

Cercamon  (?).  —  G.  de  Berguedan,  Cavalier. 

Cerdaia.  —  G.  de  Berguedan,  Consiros. 

Cerdanha.  Cf.  Serdanha. 

Certan.  —  Cf.  Gr.  n°  112  et  457,  24. 

Cerveri  [de  Girone].  Cf.  Ser\eri. 

Cerveillo.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  [ardi. 

Cerveyra  (Gltlhem  de).  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  1656. 

Cerveyra.  Cf.  Ramon  de  Cerveyra. 

Cervia  (Dom  de).  —  Serveri,  Teslatnent. 


82  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Cervillon.  —  G.  de  Berguedan,  Sirventes.  Cf.  /l'article 
Cerveillon. 

César.  —  G.  de  S.  Didier,  Los  grieus  désirs.  B.  de  Paris, 
Gordo.  Marcabru,  Senher  XAldric.  P.  de  Corbiac,  36. 
Perdigon,  Aissi  cum  cel  (  =  A.  de  Mareuil). 

Cesaria,  Cezaria.  —  Templier,  Ira  e  dolor. 

Cest  (En).  —  Tenson  d'Isnart  et  de  Pelestort. 

Cesto  (d'Amon).  —  P.  Cardinal,  Tostemps  azir. 

Ceva.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai. 

Chablais. —  G.  de  Borneid,  Aital  chansonetai. 

Chabress  (En).  —  Rostang,  Bels  senher  dieus. 

Chaill.  —  Rich.  d'Angleterre,  Ja  nuls  om. 

Chales.  —  B.  de  Boni,  Dona  puois  de  mi. 

Chaletz.  —  Jordan  Bonel. 

Cham.  —  B.  Zorzi,  Atressi  con  lo  gamel. 

Chambra  (La  bella  de  la).  —  B.  de  Lamanon,  Mout  m'es 
greu.  (Appartient  peut-être  à  la  J'amille  savoisienne 
Cambra.  Cf.  Bergert,  op.  laud.,  p.  106.) 

Champagna.  —  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot  om.  Cf.  Cam- 

PANHA,  CAMPANES. 

Chans  Mesclatz  (jongleur).  —  Perdigon,  Entr'amor. 
(Est-ce  bien  un  jongleur,  comme  le  croit  Chabaneau, 
n'est-ce  pas  plutôt  un  chant  mêlé  ?). 

Chantart  de  Caulec.  —  Dauphin  d'Auvergne,  Uevesque 
Iroban. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  83 

Chanzis.  —  B.  de  Boni,  Bem  platz  car. 

Charanta  — B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far. 

Chardo.  —  Tenson  del  Chardo  et  d'En  Ugo. 

Chartres.  —  B.  de  Born,  Greu  m'es  deicendre. 

Chassier.  —  G.  d'Apchier,  Cominal  vidh  flac. 

Chiechas  (?).  —  Tenson  du  Dauphin  d'Auvergne  et  do 
Perdigon.  Cf.  Appel,  Prov.  Chrest.  3e  éd.,  p.  135. 

Chinon.  —  B.  de  Born,  Non  puesc  mudar  ;  Pois  Venta- 
dorns.  Rich.  d'Angleterre,  D  al  fin. 

Chtva.  —  B.  de  Born  (apocryphe),  Un  sirventes  farai. 

Chlodomer,  Chlodomir.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  169 
(ms.  D). 

Chosroes  (?).  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  172. 

Cibilia.  —  G.  Riquier,  El  nom  del  ver  ;  Sitôt  s'es  grans. 

Cistel.  —  G.  Figueira,  D'un  sirventes. 

Ciu  (L'encantaia).  —  A.  Daniel,  Ab  plazer.  (Sic  Cha- 
baneau  ;  la  pièce  est  de  Uc  Brunet  ;  il  y  est  fait  allu- 
sion à  Parthonopeus  de  Blois  et  à  la  cité  enchantée. 
Trois  mss.  attribuent  cette  pièce  à  Arnaut  Daniel.  Cha- 
baneau  &  peut-être  pris  l'indication  à  Mahn,  Ged.  5.) 

[Clara  d'Aaduze].  —  (Allusion  à  cette  trobairitz  dans  le 
Salut  d'Azalaïs  d'Autier  ;  cf.  supra  à  ce  mot). 

Clarasvals.  —  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns. 

Clarens.  —  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns. 

Clar  Esgar.  —  Guilhem  Fabre,  Pus  dels  ma'iors. 


84  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Clarmon.  —  B.  de  Paris,  Guordo,  ieu  [as.  M.  de  Mon 
taudon,  Pois  Peire. 

Clarmon.  Cf.  Eble. 

Clarmon  (l'Evesque  de)  —  Dauph.  d'Auvergne,  Vergo* 
nha. 

Clarmon  (Guillem  de).  —  G.  de  Berguedan,  Amies  mar- 
ques. 

Clarmons.  —  Serveri  de  Girone,  Can  aug  en  cort. 

Clar  vis  (Mon).  —  Anon.,  Clara  dompna.  P.  Meyer,  Les 
derniers  troubadours  de  la  Provence,  p.  122. 

Glavài.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  (Peut-être  Chivasso 
en  Italie  ;  cf.  notre  édition.) 

Clavais.  —  G.  Faidit,  Si  tôt  nonca. 

Clément  (papa).  —  Compl.  Rob. 

Cleopatras.  —  A.  de  Mareuii,  Tant  m  dfoellis  em  plqlz. 

Clercx  (Bel).  —  A.  de  Tintinhac,  Lo  vers  comens  en 
un  bel  mes. 

Clergart.  —  Tenson  de  N' Elias  d'Ussel  avec  Gui  d'Us- 
sel  (Gr.,  136,  6). 

Cliges.  —  Jaufre,  Suchier,  Denkm. 

Clivert  (Mon).  —  G.  d'Apchier,  Mais  albergiers. 

Clodoger  (Çlovis).  —  P.  de  Corbian,  33. 

Clonic  (Le  nionge  de).  —  E.  Cairel,  Pos  chai. 

Çoanet  (Joannet  d'Aubnsson  ?).  —  G.  Figueira,  Ane  tan 
bel  cop. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  85 

Coares.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarël. 
Cobeitosa  de  tôt  be  (Na).  —  Rofin,  Rofin,  digas. 
Coberlanda.  —  B.  de  Born,  D'un  sirvenies  nom  cal. 
Cobloy.  —  B.  de  Paris. 

Codolex,  Codolet.  —  G.  Riquier,  À  Miquel  de  Castilho 
Cofolen.  —  Guillaume  IX,  Companho  jarai. 
Cofortz.  —  G.  de  Borneil,  Ab  semblan. 
Cogot  de  Savoia.  —  G.  de  Berguedan,  Trop  ai  estât. 
Coindia  (Na)  (personnifiée).  —  Cour  d'amour,  886. 
Coine.  —  R.  de  Vaqueiras,  Segner  Coine. 

Goi&san  (Verza  de).  —  G.  de  la  Tour,  Pos  nAimerics. 
Cf.  encore  Averz  de  C. 

Col  de  Crotz.  —  G.  de  Berguedan,  Talans  m'es  près. 

Coljan  (  =  Couchant).  —  R.  Rascas,  Lancan  lo  douz 
temps. 

Colliure,  Cogliure.  —  B.  de  Ventadour,  Ai  sieu  po- 
gues  (attribué  aussi  à  Daude  de  Pradas).  M  on  tan  Sar 
tre,  Coms  de  Tolsan. 

Colmis.  —  B.  de  Lamanon,  Pois  chantar. 

Colombier  (Cel  del).  —  B.  de  Born,  Rassa,  mes. 

Colonha.  —  A.  de  Sescas,  Avesque  ieu  am.  (Raynouard, 
Lex.  linm.  I,  502).  G.  Riquier,  Sim  fos  sabers.  Jean 
d'Aubusson,  En  NicoUt.  M.  de  Monta udon,  Bem 
enue\a.  Tomiers,  Si  col  flacs. 


86  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

CoLRAT.    Cf.  CONRAT. 


COLRADI.    Cf.  CONRADI. 

Comborn.  —  B.  de  Born,  Pos  Ventadorn. 
Combrailla.  —  G.  de  Borneil,  Qui  chantar  sol. 

COMBRAILLAS.    Cf.    Gui   DE  CoMBRAILLAS. 

Comeyl  (Pere).  — Serveri,  Testament. 

Como.  —  E,  Caire),  Estât  ai. 

Compenha.  —  B.  de  Born,  Mon  chan  fenisc. 

Complit  Flor.  —  G.  Figueira,  Ane  tan  bel  cop. 

Composte lla.  —  G.  Riquier,  D'Astarac  ;  Al  pus  noble. 
Paulet  de  Marseille,  Ab  marrimen.  P.  Cardinal,  Un 
surventes  trametrai.  P.  de  Corbian,  25.  P.  Vidal,  Bem 
pac.  Serveri,  Mai  dit  ;  Testament. 

Coms,  Comte.  —  Nous  donnons  les  mentions  relevées 
par  Chabameau,  mais  i'I  est  bien  évident  que  sur  ce 
point  eliles  ne  sont  pas  complètes.) 

Coms  (lequel  ?).  —  Ad.  Jordan,  Sitôt  mai.  G.  del  B-aus, 
En  Gui  a  tort. 

Comte.  —  Marcabru,  Pax  in  nomine.  (Il  s'agit  de  Guil- 
laume VIII  de  Poitiers  ;  cf.  éd.  Dé  je  an  ne,  p.  235.) 

Comte  (probablemnt  de  Provence).  —  Cadenet,  Bc  fui 
conoissen.  II.  de  Vaqueiras,  Del  rei  d'Aragon.  Sordel, 
No  puesc  mudar  ;  Puois  nom  tenc. 

Coms  e  Marques.  —  B.  de  Lama  non,  Pois  chanson. 
(C'est  Charles  d'Anjou,  qui  avait  pris  les  titres  du 
comte  de  Toulouse  ;  cf.  éd.  De  Grave.) 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  87 

Comte  (de  Toulouse  ?).  —  A.  de  Pegulhan,  Si  tôt  mes. 
Durand  de  Paernas,  En  talent  ai.  (Plutôt  comte  de  la 
Marche.  Cf.  Jeanroy,  Ann.  du  Midi,  XVI,  314.) 

Comte  (en  Verones).  —  Uc  de  S.  Cire,  Messonget.  (11 
s'agit  du  comte  de  Rizzarde  di  San  Bonifacio,  beau- 
frère  d'Ezzelino  ;  cf.  éd.  S.  de  Grave,  p.  157.) 

Comte  (Li  dui).  —  Durand  de  P.,  En  talent.  Guigo,  Visl 
ai  Bertran. 

Comtessa  (même  observation  que  pour  Comte). 

Comtessa.  —  F.  de  Romans,  Ieu  no  mudaria.  G.  de  S. 
Didier,  Puois  firJ  amors.  Gui  d'Ussel,  Ja  non  cuidei. 
P.  Raimon.  Enqueram  vai.  (Est-ce  la  comtesse  de  Tou- 
louse ?).  Ricas  Novas.  Tui  van  canson.  (Il  s'agit  ic; 
de  la  comtesse  de  Provenee.) 

Comtessa  suer  (de  Champagne  ?).  —  Rieh.  d'Angleterre, 
Ja  nuls  om  . 

Comtessa  (?).  —  Uc  de  la  Bacalaria,  Digatz  B.  de  S. 
Félix. 

Comtessa.  —  Sordel,  Atrestan  dei. 

Comtessa.  —  Sœur  de  Guilielma,  citée  dans  la  tenson 
de  Vaquier  et  Catalan. 

Comtessa.  —  Pons  de  Capdoill,  Jeu  non  er.  Peut-être 
Béatrix  de  Savoie,  d'après  C.  Fabre,  cité  par  Ber- 
gert,  op.  laud.,  p.  47. 

Comunài^  Cominal.  —  G.  dfA»pchier,  Aîssi  con  hom. 
L'autrier  trobei.  Mais  albergiers.  M  os  Comundls.  Vieils 
Comunals.  Torcafol,  Comunal. 

Cours.  —  G.  Riquier,  Tant  m'es  lonratz.  (Il  s'agit  du 
conseil  do  Florence,  il  Comune.) 


88 

CONHAC. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

—  B.  de  Born,  Greu  mes  deiscendre. 


Conhat  (Mon).  —  G.  Faidit,  Ara  cove. 

Conogutz.  —  G.  del  Baux.  (Gr.  209,  1=  Gr.  457,  6  ?  A. 
Jeanroy.) 

Conqrt.  —  B.  de  Ventadour,  Conort,  era  sai  eu  ;  Gen 
estera  ;  Ja  mos  chanîars;  Tuit  cit.  G.  Faidit,  Ane  nom 
parti.  (Dans  d'autres  cas,  il  est  difficile  de  dire  si  le 
mot  conort  représente  un  s-enhal.  Cf.  Bergert,  op. 
'laud.,  p.  37-38). 

Conortz  (Bels).  —  Anon.,  Gr.  461,  166.  Rostang  Beren- 

guier,  Tôt  enaissi  con  es. 

Conrad.  —  B.  de  Born,  Ara  sai  eu  ;  Folheta  vos.  (C'est 
Conrad,  dit  le  Marquis  de  Tyr,  fils  de  Guillaume  IV  de 
Montserrat.  Cf.  B.  de  Born,  éd.  Thomas,  p.  82.) 

Conratz,  Colrat.  —  Aicart  del  Fossat,  Entre  dos  reis. 
B.  de  CasteMane,  Era  puais  iverns.  (Peut-être  Corra- 
din.  Cf.  Appel,  Prov.  Ined.,  p.  348.)  Calega  Panza, 
Ar  es  sazos.  Isnart,  Trop  près.  L.  Gatelus. 

Conrat  Malespine.  —  Albertet,  Mout  es  greus.  Anon., 
Ades  vei  pe'iurar. 

Conrat  (manques).  —  BLacasset,  Si  com  celui.  P.  Vidal, 
Estât  ai  gra\n  sazo.  (Il  faut  lire  onrat  marques  et  non 
conrat  marques,  comme  l'avait  noté  Chabaneau.  Ll  s'agit 
du  marquis  de  Montserrat,  Boniface  I,) 

Conrat  (le  sen-hor),  père  de  Sahatja  d'Auramala.  —  Al- 
bertet, En  amor.  G.  Adémar,  Tant  es  d'amor.  (Il  s'agit, 
dans  ces  deux  derniers  exemples,  de  Conrad  I,  mar- 
(fuis  de  Male&pina.  Cf.  Bergert,  p.  85.).  Colrat  d'Au- 
ramala  ;  cf.  encore  /Iuramala. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  89 

Contenso.  — ■  Sordel  et  Bertran,  Doas  douas  amon.  (Cf. 
Berge rt,  op.  laud.,  p.  88). 

Conradi,  Colradi.  —  B.  Zorzi,  S'ieix  trobes.  L.  Gâte  lu  s, 
Cora  quveu.  Paulet  de  Marseille,  Ab  matrrimen. 

Constans.  —  G.  de  Bormeil,  Oui  chantar  sol.  Mareabru, 
Al  départir  ;  Dirai  vos  ;  Per  savi.  R.  Bistors  d'A.,  Aissi 
com  arditz.  R.  d'Orange,  Car  dous  •<?  fi. 

[Constansa  d'Aragon].  —  Femme  de  Pierre  III  d'Aragon. 
Allusions  dans  G.  Riquier,  Gr.  248,  66  et  dans  S.  de  Gi- 
rone,  En  may,  can  per  la  calor.  (Berge rt,  op.  laud., 
p.  6.) 

Costansa,  Costanza  [d'Aragon].  —  G.  Faidit,  Ane  nom 
parti.  (Probablement  Constance  d'Aragon,  fille  d'Al- 
fonse  II,  sœur  de  la  comtesse  Eléonore  de  Toulouse. 
Cf.  Bergert,  op.  laud.,  p.  25.) 

Constansa.  —  P.  Vidal,  Car'amiga.  (Fille  d'Alfonse  VII 
de  Cas'tille,  mariée  à  Louis  VII,  roi  de  France.) 

Constansa.  —  R.  d'Orange,  Car  dous  e  fi. 

Constanza  [d'Est].  —  R.  Bistors  d'A.,  Aissi  col  fortz  ;  Ais- 
si com  arditz  ;  Qui  vol  vezer.  (Dans  ces  trois  passa- 
ges il  s'agit  de  Constance,  fille  d'Azzo  VII  d'Esté.  Il 
est  fait  allusion  à  une  autre  Constance  d'Esté,  fille 
d'Azzo  VI,  marquis  d  Este,  dans  Rambertino  Buva- 
lelli,  S'a  mon  Restaur.  Bergert,  op.  laud.,  p.  94.) 

Constaxti.  —  B.  de  Bondeils,  Tôt  aissim  pren.  P.  Cardi- 
nal, Las  amairitz.  P.  de  Corblan,  33.  B.  de  Paris.  G.  de 
Cabrera,  Cabra.  Cf.  encore  Bonet  Constanti  (ms.  Con- 

TASTl). 

Constantinople.  —  R.  de  Vaqueiras,  A^o  m'agrada.  B.  de 
Paris. 


90  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Contenions  del  Carret  (Na).  —  G.  de  la  Tour,  Pos 
N'Aimerics.  Cf  Bergert,  p.  88. 

Cor  (Bon).  —  Raimon  Jordan,  Vert  son  li  ram. 

Coras.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far.  (Loea/lité  imcon- 
nue,  cf.  éd.  Thomas.  Andresen  propose  de  lire  Eboras 
=  York,  d'après  Stimming,  B.  de  Born,  3e  éd.,  p.  190.) 

Corbarans.  —  P.  Cardinal,  Per  fols  tenc. 

Corbian.  —  P.  de  Corbian,  12. 

Corçari.  —  Serveri,  Testament. 

Cordoa.  —  Marcabru,  Emp.  per  mi.  G.  Riquier,  El  nom 
del  ver  ;  Sitôt  s' es  grans. 

Corinthis  (Epistola  al  s).  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  601. 

Cornil.  —  A.  Daniel,  Pois  Raimons,  R.  de  Durfort,  Turc 
Mdlec. 

Corniliel  (Lo  gaian).  —  P.  de  Corbian,  33  (?). 
Corno  (Mon  senhor).  —  E.  Cairel,  Estât  ai  dos  ans. 
Coron.  —  B.  Zorzi,  Non  lassarai. 

Corona  (jongleur).  —  B.  de  Ventadour,  La  doussa  votz 
ai  auzida  ;  Per  descubrir. 

Corrossana.  —  B.  de  Born,  Ges  de  disnar.  Daudé  de 
Pradas,  Bela  m'es.  Marcabru,  Bel  m'es  quan. 

(Oits  Car  (Na),  dame  de  Joan  Miralhas.  —  R.  Gaucelm, 
Joan  Miralhas.  (Cf.  encore'  G.  d'Espagne,  Ges  anca'ra  ; 
Pos  ses  par.) 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  91 

Cors  Cortes  (Bels).  —  P.  de  Capdeuil,  Aissi  m'es  près. 


Cors  Covixen  (Na).  —  Danse,  Er  amor  soi  gai.  [G.  d'Es 
pagne,  Gr.  244,  8.] 

Cort  (Braz).  —  G.  de  Berguedan,  Talans. 

Cortes  (Mon).  —  B.  de  Ventadour,  Non  es  meravelha. 

Corteson.  —  A.  de  Pégulhan,  Per  razo.  B.  de  Lamanon, 
Amix  Guigo.  Faure  et  Falconnet.  Gui  de  Cavaillon, 
Seigneiras  e  cavals. 

Cortz.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  iardi. 

Cosselh  fol.  —  (Surnom  que  l'auteur  se  donne  à  lui- 
même)  Daude  de  Pradas,  No  cuidei  mai  ;  En  un  sonel 
gai.  (Chabaneau  a  encore  noté  :  Fols  cosils,  Albertet, 
Un  sonet  ;  mais  c'est  la  même  pièce,  Gr.  124,  10,  que 
les  mss.  A  et  O  attribuent  à  Albertet. 

Cossezen,  Coyden.  —  P.  d'Auvergne,  Chantarai. 

Cossiriers  (surnom  ?).  —  G.  de  Borneil,  A  penas  sai  co- 
mensar 

Cotanda.  —  R.  Vidal,  Castiagilos.  Cf.  encore  Bascol. 

Cotellet.  —  A.  de  Segret,  No  sai  quim. 
Cozer'  (?).  —  Marcabrun,  Al  départir. 
Cozden.  Cf.  Cossezen. 
Cozin.  —  Gaucelm,  Cozin. 

Crau.  —  P.  Vidal,  Drogoman.  Sordel,  Quan  quieu  chan- 
tes. 


92  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Cremona.  —  B.  B.,  Cortz  e  guerras.  F.  de  Lunel,  Al  bon 
rey.  G.  de  la  Tor,  Un  sirventes  fa\rai.  G.  Figueira. 
Un  nou  sirv. 

Crémones.  —  Calega  Panza,  Ar  es  sazos.  Tenson  de  Ber- 
tran  et  d'un  comte,  p.  271.  (Sic  Chabaneau.  Il  s'agit  de 
YArchiv,  T.  50,  p.  277,  tenson  de  B.  d'Alamanoin.) 

Crespin  en  Valei.  —  B.  de  Boni,  Pois  als  baros, 

Crest.  —  Tenson  d'Isnart  et  de  Pelestort. 

Creveira.  —  P.  Vidal.  Quant  om  onratz. 

Crexel.  Cf.  Blanqueta  de  Crexel. 

Crisostomus.  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  663. 

Cristalhs  Bels.  —  Cavalier  Lunel,  Si  com  lo  iorns  ■ 
Totz  hom  que  vol. 

Cristalh  (mon)  (la  dame  d'Enveyos).  —  G.  Riquier,  Aras 
s  esjors,  Enveyos. 

Cropafort  (Na).  —  Marcabru,  Hueymais  dei  esser. 

Croz.  Cf.  Col  de  Croz. 

Crotz  del  ris.  —  Peirol,  Cora  quem  fezes. 
Cruilles  (Senyor  de).  —  Serveri,  Testament. 
Cruisa.  —  B.  de  Born.  Molt  m'es  descendre. 
Cruylas.  —  S.  do  Girone,  Près  d'un  iardi. 
Cuendis.  —  A.  de  Mareuil,  Tan  m'abellis. 
Cumania.  —  J.  d'Aubusson,  \  ostra  dona  segon. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  93 

Comeige  (Comenges  ?).  —  Anon.,  Palais  de  savieza. 


Comenges  (coms).  —  A.  de  Pégulhan,  En  greu  paniais. 
A.  de  Sescas,  En  aquel  mes.  B.  de  Tôt  lo  Mon,  Los 
plazers.  Folquet  de  Lunel,  Guiraut  pus  em.  Montagna- 
gol,  On  hom  a  mais. 

Çumenge  (Bernados  de).  —  R.  Vida],  Bartsch,  Denkm. 

Cumenge  (comtessa  de).  —  A.  de  Pégulhan,  Car  fui  do 
dura. 

Cunis  (?).  —  B.  de  Castellane,  Guerra  e  trebalh 

Cuniça  (\a).  —  P.  Guilhem  de  L.,  Qui  Na  Cuniça 
guerreja.  Uc  de  S.  Cire,  Peire  Guilhem  de  Luzerna. 
G.  de  la  Tour  et  Sordel,  Us  amix  et  un  amia. 
(Sous  la  forme  na  coma  dans  le  ms.  E.  Conha  apparaît 
encore  dans  la  tenson  de  Joanet  d'Aubusson  et  de  Sor- 
del (ms.  Câmipori).  D'autres  allusions  à  Cunizza  appa- 
raissent dans  Joanet  d'Aubusson,  Gr.  265,  3  ;  Reforzat, 
D'un  Cavalier  joglar  (ms.  Câmpori).  Cf.  Bergert,  op. 
laud.,  p.  94). 

Curban  (Seignor  de).  —  Bilacasset,  Guerra  mi  plai. 

D 

Dagon.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  191  ;  199  ;  199  (ms.  R). 

Daire,  Dari.  —  Anon.,  Ja  de  razon  ;  Qui  vol  conquerer; 
Très  causas  son.  E.  Cairel,  Pus  chai  la  fuelha.  G.  Fai- 
dit,  Fortz  chausa.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  G.  Riquier, 
G.  de  Mur,  chausetz.  Ogiers  de  S.  Donat,  Sirventes 
avols  {Gr.  205,  6).  Peire  de  la  Mula,  Ja  de  ràzos  (Dari 
lo  ros).  P.  Vidal,  Ane  no  mori  ;  Ben  viu  a)  gran. 

Dalferan  —  B.  de  Ventadour,  Amors  e  queus  es. 


94  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Dalfin,  Dalfin  d'Alvergne.  —  B.  de  la  Tour,  Maurel  al 
dalfi.  Tensons  du  Dauphin  d'Auvergne  avec  Uc  et  avec 
Peirol.  Dalfînet.  E.  de  Bar  jais,  Bels  Gazanhs.  Tensons 
de  G.  Faidit  et  d'Uc  de  la  BacheLlerie,  de  G.  Faidit 
el  Perdigon.  G.  Faidit,  Tôt  so  que  pert.  G.  de  Borneil, 
Cardalhac,  per  un  sir.  ;  Leu  chansoneta  ;  Per  solatz 
reveillar.  Guiraudet  lo  Ros,  Aujatz  la  derreira  chanso. 
P.  Cardenail,  Quis  vol  tal  fays.  P.  Pelissier,  Al  dalfin 
man.  Peirol,  A b  gran  loi  ;  Cora  quem  feses  ;  Dalfin, 
sabriatz  me  ;  Dels  sveus  tortz  ;  Pos  de  mon  joy  ;  Quant 
amor.  R.  Vidal,  Bartsch,  Denhm.,  p.  166.  Rambaut, 
Alberiet  dos  pros  cav.  Rich.  d'Angleterre,  Dalfin,  ièus 
voil.  Uc  de  la  Bacalaria,  Faidit.  Uc  de  S.  Cire,  N'Ugo, 
vostre  semblan.  Un  comte,  En  Giraldon,  un  joc.  Vesque 
de  Glarmon,  Per  Crist. 

Dalfi  (de  Vienne).  —  Granet,  Comte  Carie.  P.  Cardenal, 
Quis  vol  tal  fais.  Trobaire  de  Villarnaut,  Un  sirventes. 

Dalmas  de  Tiert  (Los  treis  senhors  d'En).  —  G.  de  Ber- 
guedan,  Un  sirventes  ai. 

Dalmau  d'Ampuries.  —  Serve  ri,  Testament. 

Dalmau  (de  Castellnou  ?).  —  Serveri,  Testament. 

Damasc.  —  P.  Vidal,  Sim  laissava.  R.  de  Vaqueiras,  No 
magrada. 

Damiata.  —  B.  de  Born,  Fulheta,  gres  autres.  Gormonda, 
G.  Figueira,  D'un  sirventes.  Ogier,  Era  quan  Viverns. 
Peirol,  Pos  flum  Jordan.  Tomiers,  De  chantar. 

Danes.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Damas.  —  B.  de  Paris. 

Daniel.  —  P.  d'Auv,  Dieus  vera\  vida.  P.  de  Corbian,  21. 
P.  Vidal,  Bem  pac.  Pujoi,  Cet  qui  sahet. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  95 

Daracus.  —  G.  de  Câlanson,  Fadet,  176  (ms.  R). 
Dardanus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  11  D  (Darnus  R). 

Dardasier.  —  G.  Ri-quier,  G.  Raynier,  pus  non  puesc. 
G.  Riquier  et  Torat,  Guiraut  Riguier,  si  beus. 

Darnais.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 
Darnelh.  —  G.  Figueira,  Un  nou  sirv. 
Daspol.  —  Tenson  de  Daspol  avec  Dieu. 
Datav  —  Matfre  Ermengaut,  Temps  es  quieu. 
Datz  mos  (surnom  ?.  —  P.  Cardenal,  Tendas  e  traps. 
Daucadel.  Cf.  Aucadel. 

Daude  (de  Borsagas).  —  R.  Menudet,  Ab  gran  dolor.  (Cf. 
Borsagas,  où  il  faut  lire  Daude  et  non  Claude.) 

Daude  [de  Carlus].  Cf.  Diode  de  C. 

Daude  de  Pradas.  —  Cité  par  G.  de  Dole,  Ja'hrb.,  XI, 
165. 

Daurabel.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  (Tarabel,  Haute- 
Garonne). 

Daurde.  —  Faure  et  Falconet. 

Daurel,  Cf.  Bertran  D. 

Daurelj.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra.  G.   de  Calanson, 
Fadet,  175  R. 

ÙAURELA  (?).  Cf.  ESTREBAL  DaURELA. 

Daurostre.  —  Guillaume  IX,  Farai  chatisonela. 


96  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

David.  —  G.  de  Gênera,  Prov.,  632,  719,  929,  947,  1032. 
G.  de  Borneil,  Ara  quart  vei  reverdezitz.  G.  de  Cabrera, 
Cabra.  G.  de  Berguedan,  Mal  o  je.  G.  Biquier,  Ara 
sesfors,  Enveyos.  P.  Cardenal,  Veraj  Xerg&na.  P.  de 
Corbian,  v,  22.  Peirol,  Quant  amors.  Serveri,  Suchier, 
Denkm.  Id.,  Mal  dit.  Uc  Catola,  Amie  Marcabrus. 

Décors  (mon).  —  B.  de  Ventadour,  Ja  mos  chantars. 
(Peut-être  Béatrix  de  Vienne,  fille  du  dauphin  de 
Vienne,  Gido  V  (1146-1162).  Bergert,  op.  laud.,  p.  23). 

Dedalus.  —  G.  Magret,  Ma\  donam  ten  près.  B.  de  Paris. 
G.  de  Calanson,  Fadet,  35.  B.  de  Cornet,  D'orne  suptil. 
B.  de  Barb.,  Altressi  com  Voïifans  (Autres  mss.  Ica- 
rus,  Lo  Magus.) 

Del  Boy.  Cf.  Austorc. 

Deliech  (Mon).  —  (Danse  anonyme  (G.  d'Espagne  ?),  Ben 
volgra,  Cesser  poges.  (Suchier,  Denkm.  I,  229). 

Denisenc  (Lo  port).  —  Gavaudan,  Desempa\ratz. 

Dens  de  Boial.  —  G.  de  Berguedan,  Talans. 

Déport  (Belh).  —  (Voici  le  relevé  des  mentions  qu'on  en 
trouve  dans  G.  Biquier  :  Gr.  248,  1,  9,  10,  21,  23, 
24,  29,  33,  49,  50,  51,  53,  56,  60,  64,  65,  71,  78,'  80, 
82,  85,  89;  tensons  248,  39;  358,  1;  épître  Al  noble  mot, 
éd.  Pfaff,  p.  124). 

Deportz  (Don).  —  G.  Faidit,  Af  es  lo  mons. 

Desbosch  (àrnau).  —  Serveri,  Testament. 

Désir  (Bel).  —  Daude  de  Pradas,  Be  deu  esser  ;  El  temps 
quel  ross'inliols  sesgau.  (Cette  dernière  pièce,  qui  man- 
que dans  le  Grundriss  de  Bartsch,  a  élr  publiée  dans  les 
Gedichte  <l<>  Mann,  n08  1049-1050.  Bergert,  op.  laud., 
p.  115,  n.  /.)  Peire  Bremon,  Us  covinens.  (Cf.  encore 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  97 

des  allusions  dans  Gr.  330,  2  et  330,  3.)  Gaucelm  Fai- 
clit  (Razon  e  mandamen)  emploie  le  mot  Belh  Désir 
en  s'adressant  sans  doute  à  Raimon  Jordan,  vicomte  de 
St-Antonin,  qui,  de  son  côté,  paraît  s'adresser  à  lui  en 
l'appelant  Mon  Désir. 

Désir  (Mon).  —  Cadenet,  Ab  leyal  cor.  Cf.  encore  l'arti- 
cle précédent. 

Desirada  (Xa).  —  B.  Martin,  Bel  mes  Van  latz. 

Désirât  (Son).  —  A.  Daniel,  Lo  jerm  voler.  (Est-ce  B.  de 
Born  ?  Cf.  éd.  Canello,  p.  2.) 

Desirier  (Mon).  —  G.  Faidit,  Trop  malamen. 

Destinan  (?).  —  B.  de  Ventadour,  Quand  la  vertz. 

Dezastruc  (Bel).  —  Ue.  de  S.  Cire,  Ane  enemic. 

Dezirier  (Bel).  —  R.  Jordan,  Vas  vos  soplei. 

Deufranon.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  79,  R. 

Deukalion  (?).  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  79. 

Devt.  —  G.  de  Calanson.  Fadel,  140  R  (Dun  D). 

Dezlor  (Simon).  ■ —  Serveri,  Testament. 

Dia.  —  P.  Cardinal,  Be  volgra.  G.  Figueira,  Un  nou  sir- 
ventes.  (Xom  d'une  femme.) 

Diable  (Mon).  —  R.  d'Orange,  Si  de  trobar  asgues. 

Diable.  —  H.  de  Mataplana,  Raynouard,  Ch.  V,  221. 
(Jeu  soi  el  Diables.) 

Diaman  (Bel).  —  G.  Faidit,  S'om  pogues.  G.  de  Calanso, 
El  mon  non  pot.  (Bergert,  op.  laud.,  p.  117.  indique 
encore  :  Gr.  243,  13,  mais  ce  dernier  numéro  n'existe 
pas  dans  le  Grundriss.) 

2 


98  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Diaman  (Mon).  —  P.  Raimon,  Ar  ai  ben  d'amor. 

Diana  (Na).  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  538. 

Didon.  —  Jaufre,  Suchier,  Denkm.  G.  de  Calanson, 
Fadet,  144-146. 

Dies  (  =  Dias).  —  Ad.  lo  Nègre,  De  solatz.  Voy.  Roiz. 

Diego  (Don).  —  A.  de  PeguLhan,  En  aquel  temps.  P.  Vi- 
dai, Car'  amiga.  R.  Vidal,  Abrils  issia- 

Conha,  Conja.  Cf.  Cunizza. 

Dieus.  —  M.  de  Montaudon,  Autra  vetz,  t-enson  avec 
Dieu.  (Il  ne  nous  a  pas  paru  utile  de  relever  les  autres 
exemples  de  ce  nom.) 

Dieus  d'amor.  —  A.  de  Pegulhan,   Us  jois  novels. 

Diez  (Lop).       Serveri,  Testament. 

Duo  (Goms  de).  —  B.  de  Boni,  Ges  eu  nom  desc. 

Dieu  d'amor  (surnom  d'Am.  de  Sescas).  —  A.  de  Sescas, 

El  temps  de  nadalor. 

Dinnadans.  —  Torroella,  Faula,  595. 
Gui  de  G'iotos. 

Diode  [de  Carlus].  —  Tenson  de  Daude  de  Carlus  et  de 

Diomedes  (?).  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  104-105. 

Discordia.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  90. 

Ditis.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  148  D. 

DoaiiS.    -  I).  de  Born,  Al  dous  nou. 

Dobra  (Lo  reis  de  )  (  =  Douvres).  —  A.   Daniel,  Doulz 
brais. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  99 

DoDiNELL.  —  Torroella,  Faula,  600. 

Dodoyr  (?).  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  169  R. 

Doec.  —  G.  de  Calanson,  Fadel,  134  D.  (Doer  R). 

Dofi.  —  P.  Cardinal,  Cel  que  je. 

Dolax.  —  R.  de  M  ira  val,  Lonc  temps. 

Doma  (Domine,  Dordogne).  —  A.  Daniel,  L'aura. 

Domanz  (Ciutat  de).  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel. 

Domas.  —  Marcabru,  Pax  in  nomine. 

Dombre  (=  Seigneur).  —  F.  de  Marseille,  Senher  Dieus. 

Domein  Serena.  —  Marcoat,  Mentre  m'obri.  (Autre  for- 
me, Sarena.) 

Domelis  (?).  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  184  R. 

Domengier  (Bel).  —  P.  de  Capdoil,  Tan  m'a  donat. 

Domerc.  —  R.  d'Orange,  Car  dous.  Gavaudan,  Lo  mes. 

Domerga.  —  R.  d'Orange,  Car  dous  e  fi. 

[Domitilla  et  Domicella].  —  (Il  serait  fait  allusion  à  ces 
deux  dames,  la  première,  femme  d'Ailbert  I  d'Anzisa, 
la  seconde,  sa  fille,  dans  R.  de  Vaqueiras,  Truan,  mala- 
guerra.  Bergert,  op.  laud.,  p.  73.) 

Dona  de  Pretz.  —  A.  de  Sarllat,  Quan  si  cargol. 

Donella  (Na).  —  Nicolet  de  T.,  N'Uc  de  S.  Cire,  sabers. 
Uc  de  S.  Cire,  Na  Maria  de  Mons  ;  Si  ma  dona  N'Aïais. 

Donella  ou  N'Adonella  de  Bresaina.  —  G.  de  la  Tour, 
Pos  nAimerics.  Cf.  Id.  Un  sirventes. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far  ;  Senher  en 

Dovox.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Dragon.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  80  D. 

Dragon  (?).  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  83-84. 

Dragoxet.  —  R.  de  Vaqueiras,  Garïambei,  Leu  sonei.  (Il 
s'agit  de  Dragonet  de  Montdragon,  cite  souvent  dans 
l'Histoire  générale  de  Languedoc,  T.  VI,  VIII.  Cf. 
Appel,  Prov.  Ined.,  p.  348). 

Dreit  n'avetz  (Mon).  —  P.  Rogier,  Ges  non  puesc. 

Drogomans  (En).  —  P.  Vidal,  Ajostar  ;  Drogomans  se- 
nher. Cf.  encore  éd.  Anglade,  n°  XLV1II. 

Droguitz.  —  R.  de  Vaqueiras,  A'o  magrada.  (Cf.  Chaba- 
neau,  Rev.  I.  rom.,  XXI,  240  et  Tobler,  Zeits.  rom. 
PhiL,  VI,  121.  A.  Jeanroy.) 

Dromos.  —  P.  Cardinal,  Be  volgra. 

t  Du atx.  —  Sen  eri,  Testament. 

Duc  (Le  fil  del).  —  P.  de  Cols,  Si  col  solelh. 

Dugat  (d'Aquitaine).  —  R.  Cornet,  El  Dugatz. 

Duxox.  —  Corr.  Guion  ?  R.  Vidal,  Abrils  issia,  784.  (Il 
est  qualifié  de  senhor  dWlvernha.) 

Durax.  —  Gui  d'Ussel,  L'autre  jorn  per. 

Duratz.  —  E.  Cained,  So  quem  sol  dar. 

Durban.  —  Tonson  entre  Blacatz  et  Péilissier.  Cf.  Peire 
de  Durban. 

Durensa.  —  A.  de  lielenoi,  Pos  Dieus.  Blacatz,  En  Fol- 


100 

DORDONHA. 

coms. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  101 

quel,  be  sapchatz.  B.  de  Lamanon,  Pois  chanson.  F.  de 
Romans,  En  chantar  voil.  Lanfranc  Cigala,  Lantelm 
(Est-^e  un  nom  propre  ?).  P.  de  Chastelnou,  Hoimais 
nom  cal.  P.  Vidal,  Ab  Vaien  ;  Mout  es  bona  terra.  R. 
de  Barbezieux,  Lo  nous  mes.  T rotai  re  de  Villarnaut, 
Un  sirventes. 

Durfort.  —  Serve  ri,  Testament. 

Durtz  (Gausseran  et  Raymon).  —  B.  de  Born,  Quan  la 
novdla  flors.  (Cf.  encore  Raimon  Drut,  R.  de  Miraval, 
Forniers.  A.  Jeanroy.) 

Dyonisi.  —  Anon.,  Palais  de  Savieza). 

E 

Ebdomo  ?  —  Cf.  R.  de  Vaqueiras,  Segner  Marques...  no, 
in  Appel,  Prov.  Chr.  3e  éd.,  aux  variantes. 

Eble  (N').  —  Frédéric  de  Sicile. 

Eble  (N').  —  Tenson  de  Joan  Lag  et  de  Eble. 

Ebles  (N').  —  J.  Estève,  Dui  Cavalier  (Juge  d'une  tenson) 

Ebles  (iY).  —  Tenson  d'Elias  d'Ussed  et  de  Gaucelm  Fai- 
dit,  Appel,  Poésies  inédites,  p.  37.  Cf.  encore  Ebles 
d'Ussel].  Tenson  d' Ebles  et  de  GuiLlem  Gasmar. 

Ebles  (de  Clarmon).  —  P.  Cardinal,  Tostems  az'ir.  (Cf. 
\|)peil,  Prov.  Chr.,  à  la  fin  des  variantes  de  cette  pièce.) 

Eble  (Seigner).  —  P.  Cardinal,  Senher  nEble.  (Sans 
cloute  Le  même  que  le  précédent.) 

Eble  (de  Saxcha  =  Sagna).  —  P.  d'Auvergne.  Chantarai. 
Cf.  Tenson  d'Ebles  de  Signa  et  de  Guillem  Gasmar. 

Ebles  (d'Us-sll).  —  Eble  d^Ussel,  N' Ebles  pos  endeptalz. 

1 


102  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Eble  (de  Ventadour).  —  G.  Cabreira  (Chabane.au  ajouta 
entre  parenthèse  :  B.  de  Ventadour,  Marcabrun.)  Cf. 
Eblo. 

Eblo,  Eblon.  —  B.  Marti,  Quan  Verb'es.  G.  de  Cabrera, 
Cabra.  B.  de  Ventadour,  Lo  temps  vai  e  ven. 

Eblo  (N').  —  Cercamon,  Lo  plaing  comenz.  E.  de  Bar- 
jols,  Dels  Gazanhs.  (C'est  Eblon  de  Ventadour,  cf. 
Stronski,  E.  de  Barzoïs,  p.  150.)  G.  de  Cabrera,  p.  89. 
Marcabru,  L'iverns  vai. 

Eblon  (de  Ventadour  ?).  —  G.  de  Borneil,  Leu  chan- 
soneta. 

Eblon  de  Sagnas.  —  Garin  le  Brun,  Nueit  e  fora. 
Ebraia  (lei).  —  G.  dau  Luc,  Si  per  malvatz. 
Ebres.  —  A.  Daniel,  Ans  quel  cim. 

Ebreu.  —  Tenson  d'Aycart  [del  Fossat]  et  de  Girard  (Su- 
chicr,  Denkm.,  1,  297). 

Ebrio  (de  Brio  ?).  —  R.  d'Orange,  Compainho. 

Ector.  —  B.  de  Castellane,  Era  pueis  iverns.  P.  de  Mar- 
seille, L'autrier 

Ector  (Le  fraire  d').  —  R.  Jordan,  Quan  la  neus  chai. 

Egiptè.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida.  P.  de  Cor- 
bian,  18. 

Egipte  (Rei  d').  —  G.  de  Cervora,  Prov.,  834. 

Egun.  —  G.  de  Cabrcira,  p.  89.  (Il  s'agit  do  Bartsch, 
Denlcm.  ;  le  texte  porte  ni  de  negun.  Egun  doit  être 
une  conjecture  de  Chabaneau.) 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  103 

Eirek.  —  G.  de  Galanson,  Fadet,  170. 

Eissiduelh.  Cf.  Gui  d'Eissiduelh. 

Elbexga.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  marques...  ar. 

Elena.  —  Anon.,  Si  trobes.  A.  Daniel,  Can  chai.  A.  de 
Mareuil,  Bel  m'es  quan  ;  Dona  genser  ;  Tati  m'a- 
bolis. A.  de  Marsan,  Oui  conte.  B.  de  La  Barta  et  G. -P. 
de  Gazais.  Tenson  entre  Arnaut,  Foie  et  Guillem.  Guio- 
net,  En  Raymbaut  pros  dona.  G.  de  Borneil,  Car  non 
ai  joi.  R.  Jordan,  Quan  la  neus  chai.  Ramberti  de  Bu- 
valel,  Pois  vei  quel  temps.  S.  de  Girone,  En  may.  Cf. 
encore  BreviaH  d'amor,  27852.  Torroella,  Faula,  245. 
Lena  (Elène).  B.  B.,  Cazutz  sui.  Lana  (Elena).  B.  B., 
Ges  de  disnar. 

Elengri.  —  P.  Cardenal,  Li  clerc,  variante  du  vers  6  ; 
ci'.  Appel,  Prov.  Chr.,  n°  76.  Autre  forme  Elzemgri. 

Eli  (ras.  EU).  —  P.  de  Corbian,  19. 

Elia,  Elias.  —  Marcabru,  Estornel  (Lo  peiro  Elia).  Ogier 
Xiella  (Xovella),  Per  vos  bella.  P.  de  Corbian,  21. 

Elyas  (V entremis).  —  Pujol,  En  aquest  Sonet. 

Elias  (N')  (son  jongleur).  —  Ramberti,  Tôt  ruera  de 
chantar. 

Elias,  Elyas.  —  Tenson  avec  A.  de  Pegulhan.  Tenson 
de>  Bernart  et  d' Elyas.  Tenson  de  Jaufre  et  d'Elyas. 
Tenson  de  Gui  d'Ussel  et  d'Elyas,  Gr.,  194,  2  et  194, 
17,  18. 

Elias  Cairel.  —  Tenson  d'E.  Cairel  ot  d'Isabella. 
Elias  (Gausmars).  —  P.  d'Auvergne,  Chantarai 


104  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Elias  (Rudel).  —  Dalfi  d'Alv.,  Pos  sai  etz  vengul. 


Elian  (Mont)  (  =  Montmelian,  Savoie).  —  G.  Faidit,  Ane 
nom  parti. 

Elidus.  —  Brev.  d'Amor,  27840. 

Eliodorls.  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  651. 

Elionor  (femme  de  Raimon  V,  comte  de  Toulouse,  1 194 
1222).  —  A.  de  Beilenoi,  Aissi  col  près  ;  Nuls  Jwm  ; 
Per  Crist.  [A.  Plages]  Ben  es  razos  (C'est  une  pièce 
de  Peire  Bremon.).  [A.  Catalan,  Si  la  belam.  Cf.  infra, 
Elias  de  Barjols.]  A.  de  Pegulhan,  Dcstreiiz  ;  Gai  so- 
frir.  Peut-être  allusion  dans  De  Berguedan  (Bergert, 
p.  26).  Gadenet.  S'ieu  pogues;  Ueymais  (oimais)  mau- 
retz.  Elias  de  Barjols,  Si  la  belam  (Eléonore  d'Aragon, 
comtesse  de  Toulouse).  G.  de  Puycibot,  S'eu  anc  /oni. 
G.  de  Berguedan,  Reis  s'anc  nul  temps.  (?)  R.  Vidal, 
Castiagilos.  Allusion  clans  R.  de  Miraval,  Bel  in  es.  Au- 
tre allusion  (?),  Guilhem  des  Baux,  Gr.  200,  2. 

Elionor  |  d'Apchier].  —  G.  Riquier,  Gr.  248,  36. 

Elionor  [d'Aquitaine].  —  (Allusions  :  Cercamon,  Gr.  112, 
1  et  Ab  lo  Pascor.  Cf.  encore  B.  de  Born,  Ouan  vei.  Au 
sujet  de  Bernart  de  Yenkidour,  cf.  Bergert,  p.  11,  12.) 

Elis,  Hells,  Aelis  (Na).  —  B.  de  Born,  Cazutz  sui  ;  Dona 
puois  de  mi.  B.  de  Ventadour  Bels  Monruels  (Est-ce 
la  même  ?  Ce  n'est  pas  sur).  G.  Faidit,  Ara  nos  sia 
guitz.  M.  de  Montaudon,  Autra  vetz.  Raimon  Jordan,  vi- 
comte de  Saint-Antonin,  aurait  composé  en  son  hou 
Q-eur  sa  chanson  :  S'en  [os  ;  Bergert,  p.  15.  11  s'agit, 
dans  les  citations  qui  précèdent,  d'Elis  de  Montfarl  ; 
Bergert,  p  14. 

Elis,  Helïs.  —  P.  Rogier  (ou  B.  de  Ventadour),  Belh 
Monruelh.  l  e  de  la  Bacalaria,  M.  W.,  3,  212. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  105 

Elis  (comtesse  de  Flandres).  —  G.  de  S.  Desdier,  Los 
grieus  désirs.  Allusion  probable  dans  Sordel,  Bel  Ca- 
valier. Cf.  Bergert,  p.  19. 

Eliseu,  Heliseu.  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  657  P.  de 
Corbian,  21. 

Eloitz.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan. 
Eloitz.  Cf.  Aloitz  et  Bergert,  s.  v. 
Elveyra.  —  Serveri,  Testament. 
Elvïra,  —  R.  Vidal,  Cartiayjïlos . 

Elvïra  (de  Sobiratz).  — ■  A.  de  Belenoi,  J'a  ner  crezut. 
A.  de  Pégulhan,  Eissamen.  A.  de  Sarlat,  Fis  et  leials. 

Elzemgri.  Cf.  Elengri. 

Emanuel.  —  P.  d'Auvergne-,  Lauzatz  sia. 

E.mbiers  (en).  —  Anon.,  Non  puesc  mudar. 

Emenidus.  —  R.  de  Vaqueiras,  Aram  requier. 

Emila  (de  Ravenna).  —  A.  de  Pegulhan,  Albert  chau- 
zetz. 

Emilla.  —  A.  de  Pégulhan,  Ses  mon  apleg. 

Emperador,  E.mperaire.  —  A.  de  Pegulhan,  Ara  parra  : 
Cel  que  s'irais  ;  Totz  hom  c'aisso  ;  Tolz  hom  que 
(Il  s'agit  de  Frédéric  II).  Anon.,  Qui  vol  conquerer 
(emp.  que  venquet  Daire).  Arnaut  Peire  d'Agangc,  Quart 
lo  temps  braus.  A.  d'Orlhac,  Ay  Dieus.  B.  de  Born, 
Cori  c  guerras.  E.  Cairel,  So  quem  sol  dur.  Emperaire 
(ou  airitz  ?)  Folquet  de  M.,  Chaniar  mi  torna.  (Stronski 


106  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

écrit  :  emperaire.  Il  s'agit  d'Henri  VI  ;  cf.  éd.  Strons- 
ki, p.  178  et  sq.).  F.  de  Romans,  Aucëls  no  irob  ;  Can- 
tar  voil;  Quan  cug  chantar;  Tornatz  es.  Gavaudan,  Patz 
passien.  G.  Figueira,  D'un  sirventes  ;  Ja  de  far  ;  Quan 
cug  chantar  ;  Un  nou  sirventes  (Frédéric  II).  Tenson  de 
Joan  Lag  et  de  E'hle.  L.  Cigalla,  Si  mos  chans  fos  (Fré- 
déric II).  P.  d'Auvergse,  Bella  nies  (Frédéric  I).  P.  de 
la  Caravana.  P.  Rogier,  On  hom  a  mais.  P.  Vidal,  Per 
pauc  de  chantar.  (Pour  d'autres  exemples  dans  P.  Vi 
dal,  cf.  l'édition  Anglade,  à  l'Index  des  noms  propres.) 
Peirol,  Pos  flum  Jordan.  P.  de  Cap  deuil,  En  honor 
ciel.  R.  de  Vaqueiras,  Senlier  mdrques...  no  (Alexis  III 
de  Constantinople).  R.  de  Tors,  Per  Vavinen  pascor 
(Il  s'agit  du  roi  de  Castille.  Alphonse  X).  Jean  d'Au- 
busson,  En  Nicolet.  Marcabru,  Emperaire  per  vostre. 
pretz  (Alfonse  VII,  roi  de  Castille).  Ogier  Novella,  Per 
vos  bella  d.  G.  Faidit,  Al  semblan.  G.  de  Cabestanh, 
En  p&ssamen  (Darius). 

Emperaire  (de  Roma).  —  Sordel,  Planher  vuelh.  R.  de 
Vaqueiras,  Valen  marques. 

Emperairitz.  —  A  non.,  H  ai  dolcha  doua.  (Est-ce  la  même 
que  la  suivante,  femme  de  Guillaume  VIII  de  Montpel- 
lier ?) 

Emperairitz.  —  Anon.,  Hai  dolcha  dona.  (Est-ce  la  même 
Marseille,  Tan  mou  de  ;  Us  volers.  Bergert  indique 
encore  G.  de  Borneil,  Gr.  242,  75,  sans  doute  d'après 
Stronski,  F.  de  Marseille,  p.  14*,  où  se  trouve  la 
même  erreur  ;  c'est  242,  71  qu'il  faut  lire  ;  cf.  d'ail 
leurs  Stronski,  ibid.,  154. 

Empurias  (Coins  d").  —  A.  de  Sescas,  En  aqud  mes. 

Ena,  Enan  (Na).  Cf.  Ina. 

Rnavanza.  —  Rostang,  Bels  senher  Dieus. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Excaxtarelh.  —  A.  de  Pegulhan,  Li  fol  eil  put. 


107 


Excexsal.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  [ardi. 

[Endia  de  Lisla].  Cf.  Bergert,  p.  33. 

Exe  as.  —  A.  de  Marsan,  Oui  conte.  A.  de  Mareuil,  Tant 
m'abellis.  G.  de  Calanson,  Fadei,  110.  Jau/re,  ap.  Su- 
chier,  Denkm.  P.  de  Corbian,  32. 

Exegau  (En  Egau  ?).  —  (\'ar.  Si  balau  se  mengau).  Mar- 
cabru,  Doas  cuidas.  (Il  n'est  pas  sûr  que  ce  soit  un 
nom  propre.) 

Exemia  (Dolz').  —  Sordel,  Bel  m'es  ;  Er  encontrdl  temps. 
(Est-oe  Guida  de  Rodez  ?  Cf.  Bergert,  p.  53.) 

Exexda.  —  Uc  de  S.  Cire,  Servit  aurai. 

Exfan  (Senher  N').  —  Anon.,  Senher  N'Enfan. 

Extrazion.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  76  D. 

Exr.iATERRA.  —  Anon.,  Bona  dompnal  A.  de  Sescas,  En 
aquel  mes.  B.  de  Born,  Ieu  chant.  Dauph.  d'Auvergne, 
Vergonha.  G.  Figueira,  D'un  sirventes.  (Bei  d'Eng. 
Il  s'agit  de  Jean  Sans  Terre.)  J.  d'Aubusson,  Nostra 
dona  segon.  J.  de  Cofolens,  Non  estarai.  P.  de  Cor- 
bian, 33.  R.  de  Vaqueiras,  Aram  requier. 

Engles.  —  Anon.,  Ja  no  eugei.  B.  de  Born,  D'un  sirven- 
tes nom  cal  ;  Cent  pari  ;  Guerra  e  pantais  ;  Mon  chan 
fenisc.  Gavaudan,  Senhors.  G.  de  Montagnagol,  Bel 
m'es.  G.  de  S.  Desdier,  S'en  tôt  me  soi.  G.  de  Calan- 
son, Bels  senher  Dieus.  P.  d'Auvergne,  Belh  m'es.  Pei- 
ne dcl  Vilar,  Sendatz  vermeils.  P.  Vidal,  Per  pauc  de 
chantar.  P.  Bremon,  Ricas  Novas,  Pus  partit.  R.  de 
Tors,  Af  es  dreif.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 

Engles.  Cf.  Merli. 


108  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Engles.  —  Tenson  d'Engles.  Cf.  P.  Meyer,  Dern.  Troub., 
p.  31  sq.  G.  del  Baus,  Bem  meravill.  Tenson  d'En- 
gles  et  de  R.  de  Vaqueiras.  (Ces  deux  pièces  n'en 
forment  qu'une.  Cf.  Seilbaeh,  Streitgedicht,  p.  119). 

Engles.  —  R.  de  Vaqueiras,  Aram  requier  ;  Del  rei  d'Ara- 
gon ;  Engïes,  un  novel  ;  Kalenda  makja  ;  No  m'agrada  ; 
Truan  ;  Tuit  me  pregon,  Engles. 

Engles  (Bel  Dous).  —  R.  de  Vaqueiras,  No  magrada. 

Engles  (rei).  —  A.  dau  Luc,  En  chantctirel.  B.  Zorzi,  Non 
laissarai  (Henri  III).  B.  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh  ; 
D'un  sirventes  (Henri  III  ?).  B.  de  Ventadour,  Ges 
de  chantar  (Henri  II  ?)  ;  Lanquan  vei  per.  B.  de  Born, 
Ges  de  far  s.  (Henri  II)  ;  Si  tuch  li  dol  (Planh  sur  la 
mort  du  rei  jove  Henri).  B.  de  Castellane,  Era  pueis 
iverns  (Henri  III).  Durand  de  P.  En  taient  (Henri  III). 
G.  Faidit,  Fortz  chauza  es  (Richard)  ;  Mas  la  bela.  G. 
Anelier,  El  nom  de  Dieu.  G.  de  S.  Didier,  El  temps  quan 
vei  cazer  (Henri  III).  G.  Riquier,  Sieu  \a  trobat.  G.  du 
Luc,  Si  per  malvatz.  F.  de  Mars.,  Chantar  mi  torna 
(Richard).  L.  Cigala,  Si  mos  chans  fos  (Henri  III). 
Paul  Lanfranc  de  Pistoja  (quel  roi  ?).  P.  de  Capdeuil, 
En  honor  del.  P.  Vidal,  Bonaventura  (Richard)  ;  Ma 
voluntatz  (La  pièce  n'est  pas  de  P.  Vidal.)  Sordel, 
Planher  vuelh  (Henri  III). 

Engles.  —  P.  Cardenal,  Aquesla  gens.  Cf.  encore  Peire 
Durban,  Peironet  et  Peire  del  Vilar. 

Englesa.  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes.  P.  Cardinal, 
Aquesta  gens  ;  Ab  volz  d'angel  (lana  engleza). 

Englezas  (Las  estorias).  —  P.  de  Corbian,  33. 

Engolesme.  —  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns  ;  Sieu  fos 
aissi. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  109 

Engolesme  (Comte  cl').  —  M.  de  Montaudon,  Aissi  com 
cel  com  mena. 

Engolesme  (Comtessa  d').  —  Albert,  Gaucelm  Faidit. 

Engolmes.  —  B.  de  Born,  Ieu  chant.  Cadenet,  S' eus 
essai.  Gereamon,  Lo  plaing  comenz.  Dauph.  d'Auv., 
Reis  pois.  M.  de  Montaudon,  Aissi  com  cel  qu'a  estât. 
Uc  de  S.  Cire,  Un  s irvènt es.  Amens  de  la  Broqueira, 
Quan  rexerde'ion.  (Porta-joya  d'Engolmes). 

Engolmes  (Comtessa  d').  —  Cadenet,  S'ieus  essai.  (Ma- 
thilde,  comtesse  de  la  Marche  et  d'Angoulême,  morte 
en  1208  ?).  Cf.  la  tenson  de  Gaucelm  Faidit  et  de  Albert 
de  Sisteron,  où  il  est  question  d'une  comtesse  d'An- 
goulême. 

Engolmesa.  —  B.  de  Born,  Pois  a/s  baros.  P.  Cardenal, 
Aquesta  gens. 

Engolmezi  (li  trei  comte  fat).  —  B.  de  Born,  Ges  eu 
nom  desc. 

Enida.  —  G.  Raimon  de  Gironela,  Gen  m'apareill,  Anon. 
Gr.,  461,  92  (Henida).  R.  de  Vaqueiras,  Calenda  maya. 

Enjan  (Ses).  —  Elias  de  Barjols,  Amors,  que  vos. 

Enjensa  (B.  d').  —  R.  Vidal,  Denkm. 

Enocs.  —  G.  Adémar,  Ben  fora  oimais.  Ogier  Niella, 
Per  vos  bella.  P.  de  Corbian,  17. 

Enrr  .  —  Marcabru,  p.  283.  (Il  n'y  a  aucun  Enric  dans 
l'édition  Déjeanrae,  sauf  au  n°  XX  bis,  où  plusieurs 
mss.  donnent  Anric,  Enric,  pour  Audric.  Cbabaneau 
a  pris  cet  exempile  à  la  pièce  (non  authentique  ?)  de 


110  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Marcabrun,  Be  jora  ab  lui  (Gr.  293  10),  qui  a  été  pu- 
bliée dans  YArchiv,  t.  50,  p.  283.) 

Enric  (lemp.  n').  —  A.  de  Pegulhan,  En  aquel  temps. 
B.  de  Born,  Bem  platz  car.  E.  Cairel,  Pois  chai.  P.  Vi- 
dal, Ben  viu  a  grdtn  (Henri  IV,  empereur). 

Enric.  —  B.  de  Born,  D'un  sirventes  nom  cal  (Henri 
le  Jeune,  roi  d'Angleterre).  R.  Vidal,  Abrils  issia,  v.  277, 
862.  G.  de  Calanson,  Bels  s  entier  Dieus.  Peire  del 
Vilar,  Sendatz  vermeils. 

Enric  (lo  reis)  (=  Henri  II  d'Angleterre).  —  B.  de 
Born,  Pois  als  baros.  R.  Vidal,  Abrils  issia,  v.  188, 
272,  859. 

Enric  (lo  reis)  (  —  11.  III  d'Angleterre).  —  A.  de  Se- 
gret,  No  sai  quim  so.  B.  de  tôt  lo  Mon,  Los  plazers 
(Gf.  pour  ce  dernier  exemple  infra  :  Coins  Enrix).  P. 
Gardenail,  Aquesta  g'ens. 

Enrics  (marques).  —  Palais,  Bem  plai  lo  chanlar. 

Enric  (coms).  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai  ;  Neus  ni  gels 
(le  comte  Henri  de  Malte).  Cf.  sur  ce  personnage  : 

F.  Torraca,  Atti  R.  Accad.  Arch.  Lett.  Bell.  Arti  (de 
Naples)  Nuova  Série,  IV,  1915,  p.  239  sq. 

Enric  (coms).  —  R.  de  Vaqueiras,  No  magradw.  (Est- 
ce  le  même  personnage  que  plus  haut  ?). 

Enric  (coms)  (  =  Henri  II,  comte  de  Rodez  ?).  — 
B.  do  tôt  lo  Mon,  Los  plazers  ;  Mais  fregz.  (Cf.  La 
note  de  Âippel,  Prov.  Ined.,  p.  47.) 

Enric  (comte  de  Rodez).  —  Tenson  de  G.  de  Mur  et  de 

G.  Riquier,  Gr.,  226,  1  (Il  y  est  appelé  simplement 
senh&r).  Autre  tenson  des  mômes,  Gr.  226,  8.  G.  Ri- 
quier, Guilhem  de  Mur,  chauzetz  ;  De  so  don  yeu  ; 
Senh'  En  Enric,  us  reys  ;  SenK  En  Austorc  (allusion). 
G.   Riquier,  Als  subtils  aprimalz  ;  No  eugei  mais. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  111 

Exric  (don).  — ■  Ga/lega  Panza,  Ar  es  sazos.  (Est-ce  le 
même  que  le  suivant  ?). 

Exric  (  =  Henri  de  Castille).  —  F.  de  Lunel,  Al  bon  rey. 
Paulet  de  M.,  Ab  marrimen.  R.  de  Tors,  Per  l'avinen 
pascor.  Zorzi,  SU  mons  fondes. 

Exrics  (lo  sors).  —  B.  de  Born,  Pois  ah  baros.  (Il  faut 
lire  Guérie,  cf.  éd.  Thomas  :  c'est  un  personnage  de 
Raoul  de  Cambrai). 

Exric  (?).  —  L.  Cigala,  (N)anric  (Manric  ?),  no  magrada. 

Exric.  —  Tenson  d'Enric  et  de  Arver. 

Exric  [de  Savoxa].  —  Padais,  Bem  plai.  (Cf.  sur  ce  per- 
sonnage A.  Restori,  Nozze  Battistelli-Cielo,  p.  5.). 

Exsexhat  (X').  —  A.  de  MareuiiL,  En  mon  cor  ai. 

Extexsa  (Berexguer  d').  —  Scrveri,  Testament. 

Extexsa  (Berxat  Guilhem  d').  —  Serveri,  Testament. 

Exueis.  —  Raimon,  p.  263.  (Sic  Chabaneau.  Il  s'agit 
de  la  pièce  Se  Vestanqer,  Gr.  293,  3,  qui  se  trouve 
publiée  dans  YArchiv,  50,  263.) 

Enveios.  —  G.  Adémar,  Ben  agrops.  G.  Riquier,  tenson 
avec  Enveyos. 

Envejat.  —  G.  de  Borne  il,  Al  plus  leu.  (Attribué  par 
d'autres  mss.  à  G.  de  Cabestanh  ;  cf.  Berge rt,  p.  117.) 

Eqlechs.  —  Torroella,  Faula,  595. 

Eranberg.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Erancos  (?).  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel.  Le  ms.  porte 
alonrcttepangoê  ;  lire  Aragos  ? 


112  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Erdaguon  (?).  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  191  D. 


Erecs.  —  Anon.,  Donna  per  vos  ;  Si  trobes.  L.  Cigala, 
lenson  avec  Lantelm.  G.  Raimon  de  Gironela,  Gen 
m'apareil.  R.  de  Vaqueiras,  Calenda  mctya.  G.  de 
Cabrera,  Cabra. 

Ereubut  (mon).  —  P.  Raimon,  Enqueram  vai  recalivan  ; 
Nom  puosc  sofrir. 

Ermenda.  Cf.  Esmenda. 

[Ermengarde  de  Foix  ?].  —  Sordel,  Lai  an  Peire. 

[Ermengarde  de  Narbonne].  —  Cf.  Tort-N'avetz  et  Ber- 
gert,  10  et  suiv.  Ermengarde  n'est  pas  nommée,  mais 
elle  est  assez  clairement  désignée  dans  les  poésies  sui- 
vantes ;  Peire  Rogier,  Gr.  356,  4,  5,  6,  9.  P.  d'Al- 
vergne,  Gr.  323,  2.  G.  de  Borneil,  Gr.  242,  42.  B.  de 
Ventadour,  Gr.  70,  23,  peut-être  encore  Gr.  70,  25. 
Azalaïs  de  Porcairagues.  Cf.  sur  tout  ceci  Bergert, 
p.  8-10  et  Angilade,  Mélanges  Chabaneau,  p.  742,  sq. 
Peut-être  encore  faut-il  reconnaître  Ermengarde  dans 
la  velJia  rica  dont  parie  P.  Vidail  ;  cf.  éd.  Anglade, 
Index.  A  moins  qu'il  ne  s'agisse  d'Eléonore  d' Aqui- 
taine, comme  dans  B.  de  Born,  Quan  vei,  v.  43. 

Ermenia.  —  P.  Cardenal,  Cel  que  je. 

Ermenis.  —  Templier,  Ira  e  dolor. 

Ermessen.  —  G.  IX,  En  Alvernhe.  Gui  de  Cabanes,  Amie 
Guiga. 

(Ermessen  d'Avignon].  —  Aurait  été  chantée  par  B.  de 
Palazol  ;  Bergert,  p.  39. 

M  u  mi;  s  si:  n  de  Castëlbon  ?].  —  Peut-être  allusion  dans 
R.  de  Miraval,  Gr.  406,  12.  Bergert,  p.  50. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  113 

Ermita  (Y).  —  P.  de  Maenzac  ou  Gui  d'Ussel,  Estât 
aurai. 

Ermitan.  —  Tenson  de  Blaeatz  et  de  Bonafe  (Gr.  97, 
10). 

Erodes.  —  G.  de  Gervera,  Prov.,  184,  823. 

Erois  (Ector  ?).  —  P.  Cardinal,  Tostems  volgram. 

Eros  (  =  Hérode).  —  Anon.,  Sui  e  no  suy.  A.  de  Mareuil, 
Tan  m'abelis.  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida. 

Errer.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  170  D. 

Ertz  (L').  —  G.  d'Espagne,  S'ieu  en  pascor.  (Il  s'agit  soit 
de  THers,  petite  rivière  qui  se  jette  dans  la  Garonne, 
au  dessous  de  Toulouse,  rive  droite,  soit  de  l'Hers, 
autre  rivière  du  même  nom,  mais  plus  importante, 
affluent  de  la  rive  droite  de  l'Ariège.) 

Esael.  —  G.  de  Galansoi^  Fadet,  119  D.  (Issael  R  ). 

Esau,  Esahu.  —  G.  de  Gervera,  Prov.,  528.  P.  de  Cor- 
bian,  18. 

Esaudun.  —  B.  de  Born,  Pois  al  baros. 

Escalona.  —  G.  de  Borneil,  Quan  brancél  brondels.  Gi- 
raut  del  Luc,  Ces  si  tôt.  P.  de  Corbian,  19. 

Escaneus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  112  D. 

Escaronha,  Escaruenha.  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte.  (Il 
s'agit  probablement  de  la  femme  de  Bernart  de  l'Isle- 
Jourdain  (mort  avant  1189).  Escaruenha  était  née  vers 
1125.  Peut-être  est-ce  la  même  qu'a  chantée  G.  de  Bor- 
neil, qui  ne  la  nomme  (Tailleurs  qu'une  fois.  Mais  les 
noms  S-enher}  Bels  Sen}i<Jr,  Set/urs,  Flors  de  Lis,  Jois, 
pourraient  désigner  Escaruenha.  Cf.  Bergert,  p.  40-41.) 
Pi.  Vidal,  Abrils  issia.  G.  de  Borneil,  Uautrier. 

10 


114  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Esclarmonda.  —  Montagnagol,  Ges  per  malvestat  ;  Leu 
chansoneta  ;  Non  an  tan  dig  ;  No  sap  per  que. 

Esclarmonda  de  la  Tor.  —  P.  de  Ladils,  Amors  tostems. 

Escorailla.  —  G.  de  Borneil,  Qui  chantar  sol. 

Escotz.  —  P.  d'Auvergne,  Dejostals  breus.  P.  Cardin.nl, 
Ane  no  vi.  Peire  del  Vilar,  Sendatz  vermeils. 

Escriptura  (L').  —  Montagnagol,  Per  lo  mon  [an.  P.  Car- 
denail,  Totz  lo  mons. 

Escristatitz  (?).  —  P.  Cardenal,  Tostemps  volgram  (il 
s'agit  probablement  de  Tristan). 

Escriva  (Bartomeu).  —  Serveri,  Testament. 

Escudier  (L').  —  P.  Vidal,  Una  chanson.  (Il  s'agit  de 
YEscudier  qua  la  taula  mori.  C'est  le  même  person- 
nage que  Gauzeris  ;  cf.  Zeitschrift  f.  rom.  Ph\l.  XXIV, 
49.) 

Escudier  (mon).  —  A.  de  Malespine,  Aram  digatz.  B.  de 
Ventadour,  Pus  mi  preiatz  senhor. 

Esdras.  —  P.  de  Corbian,  21. 

Esengrin.  —  Rich.  de  Tarascon,  Cabrit  dl  meu.  Tenson 
de  Taurel  et  de  Falconet. 

Esgar  (Bel).  —  Az.  de  Porcair.,  Ar  em  al  freg  temps.  A. 
de  Mareuil,  La  grans  beulatz.  (  Barge  rt  indique  encore, 
p.  119,  Arnaut  de  Mareuil,  30,  6,  mais  c'est  16,  qu'il 
faut  lire,  c'est-à-dire  la  pièce  citée  ci-dessus.) 

Esgar  (Clar).  —  G.  Fabro,  Pus  dels  majors. 

Esg  art  (Na  dolz).  B.  de  Ventadour,  Estât  ai  com  om 
èsperdiit. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


115 


Esgart  (Belh  Dous).  —  P.  Espanhol,  Com  selh.  Entre 
quem  pas. 

Esimbart.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Esixgri.  Cf.  Elengri,  et  P.  Cardenal,  Las  amairitz,  va- 
riantes du  v.  2,  dans  Appel,  Prov.  Chrz. 

Esmai  (Na).  —  P.  de  Maensac,  Estai  aurai.  (La  pièce 
semble  de  Gui  d'Ussel,  Gr.  194,  7). 

Esmena.  —  A.  de  Mareuil,  Donna  genser. 

Esmenda  (Belh').  —  B.  d'Alamanon,  Mout  mes  greu. 
(Mss.  H,  G  :  Ermenda;  Mss.  DIKR  :  Esmenda). 

Esmenda  (Bona).  —  Izarn  Rizols,  Allas  !  tan  suy. 

Esmilla  de  Ponçon.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  nAimerics. 
(Femme  du  marquis  Pons  de  Ponzon  (non  loin  de 
Gênes),  morte  avant  1231  ;  Bergert,  p.  85). 

Esmilla  de  Ravena.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics. 
Tenson  d'Albertet  de  Sisteron  ave-c  A.  de  Pégulhan, 
Gr.  10,  3;  cf.  encore  A.  de  Pégulhan,  Gr.  10,47,  str.  6, 
et  Guillem  Augier  Novella,  Gr.  205,  5.  (Elle  était  La 
deuxième  femme  du  comte  Pierre  Traversara,  mort  en 
1225.  Bergert,  p.  79). 

Esmonga'jz.  Cf.  Blchal  d'E. 

Espagna.  —  Albertet,  Trop  es  de  mi.  Anonyme,  Bona 
dompnai  ;  Anon.,  Gr.,  461,  42.  B.  de  Ventadour,  Ben 
cugei.  B.  de  Yenzac,  Pos  vey  lo  temps.  B.  de  Paris. 
B.  de  Born,  Jeu  chant.  B.  Calvo,  Ai  Dieus.  Cercamon, 
Lo  plaing  comenz.  Comte  de  Provence,  Carn  et  Ongla. 
liaudé  de  Pradas,  Belha  m'es.  Comte  d'Empurias,  A 
Vonmt  réï.  F.  de  Marseille,  Ja  no  volgra.  Oimais 
noi  conosc.  Gavaudan,  Senhors.  G.  de  Berguedan,  Un 


116  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

sirventes  ai.  Un  sirventes  voill.  G.  de  Cabrera,  Cabra. 
G.  de  Borneil,  No  sai  rei  ni  emp.  Si  cors  non  esta  tan 
dreig.  Tôt  suavet.  G.  de  Calanson,  Belh  senher  Dieus. 
G.  Magret,  L'aiga  pue^a.  Ma)  donam  ten  près.  G.  Ri 
quier,  Enric  et  le  s.  d'Alest  ;  Sitôt  s'es  grans  ;  Senh  En 
Enric3  us  reys  ;  Guiraut  Riquier,  segon  vostre  escien. 
Isnart,  Del  sonet.  J.  D'Aubusson,  Vostra  dona  segon. 
Marcabru,  Emp.  per  mi.  Pax  in  nomine.  Mayestre  Ma- 
tieus  de  Caersi,  Tant  suy  marritz.  M.  de  Mautaudon, 
Uautrier.  Palais,  Bem  platz  lo  chantar.  Paul  Lanfranc 
de  Pistoja.  Paulet  de  M.,  Ab  marrimen.  P.  de  Corbian, 
33.  P.  Vidal,  Ges  pel  temps  ;  Per  pauc  de  chantar  ;  Plus 
quel  paubres  (4  reis  d'Espanha).  Peifol,  Pos  flum 
Jordan.  Pujol,  Cel  qui  salvet  (Aur  d'Espanha).  R.  de 
Vaqueiras,  El  so  que  pus  niagensa  (Caval  d'Espanha)  ; 
Senher  Marques  ...no.  R.  Novas,  En  la  mar  ma{or.  R. 
Vidal,  Abril  issia.  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pos  om.  R.  de 
Miraval,  Tôt  cant  eu.  Serveri,  Mal  dit,  Testament.  Uc 
de  S.  Cire,  Seigner  vescoms. 

Espanha  (Reina  d').  —  G.  de  Cervera,  Proi;.,  1030. 

Eispanhol.  —  B.  de  Born,  Quan  vei.. 

Espanhols.  —  Gavaudan,  Ieu  no  sui  par.  L.  Ci  gala,  Si, 
mos  chans  fos.  Paulet  de  Marseille,  Ab  marrimen. 
R.  de  Tors,  Ar  es  dreitz.  R.  de  Vaqueiras,  Senher 
marques  ...no.  Zorzi,  SU  mons  fondes. 

Esparnon  (Guilhem  d').  —  B.  FoLcon,  Ja  no  creirai. 

Esparo  (Luc  d').  —  B.  de  Born,  Lo  coms  ma  mandat. 

KS,,A;S>  _  G.  de  Borneil,  Be  for  oimais  ;  Tôt  suavd. 

Espatla  (N'Ayna).  —  R.  d'Orange,  Escoltatz.  (C'est  pro- 
bablement un  nom  .commun.) 


EôPAZA.  — 


Isnart,  Trop  respont. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


117 


Espeil  (Senyor  d").  —  Serveri,  Testament. 

Esper  (Bon,  Bel).  —  G.  Faidit,  Vonratz  jauzens  ;  Mout 
menugei  ;  Soïaz.  (Il  s'agirait  de  Jordana  d'Embrun  ; 
Bergert,  p.  35).  Cf.  encore  le  même  Senhal,  dans  Per- 
digon,  Tôt  Van  ;  Trop  ai  ;  cf.  encore  du  même  trouba- 
dour :  Los  mais  damor. 

Esperansa  (Bona).  —  F.  de  Marseille,  Ja  non  aug  hom. 

ESPIA.  Cf.   GuiLHELME  DE  l'EspIA. 

Espital.  —  Comtesse  de  Die,  Amies,  ab  gran.  Daspol, 

Seinhor  au\atz.  Peirol,  Pos  flum  Jordan.  R.  de  Cas- 

telnau  (P.  Cardenal),  Mos  sirventes  tramet.  Rostanh 

Rérenguier,  Si  con  trobam.  Sordel,  Cël  quem  afi. 

Esquia  de  Menerba.  —  (C'est  ainsi  que  s'appelait  la  mar- 
quise de  Minerve,  chantée  par  R.  de  Miraval,  Gr.  406, 
38.  Cf.  aussi  Gr.  242,  61,  poésie  attribuée  par  deux 
manuscrits,  à  G.  de  Bonneil  (C  R),  et  par  R2  à  Guil- 
lem  Augier.  Bergert,  p.  34). 

ESQUILEBOS.    Cf.  ISCALIBOS. 

Esquileta  (N').  —  Guigo  de  Cabanas,  N'Esquileta  quar  ; 
Per  en  Rog*ier.  Montagnagol,  Ges  per  malvestat. 

Esquiva-Mendics.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai. 

Essabatat.  —  P.  Cardenal,  Un  estribot.  (Ce  sont  les  Vau- 
dois  ;  cf.  Appel,  Prov.  Chr.,  Index  des  noms  propres). 

Essidoil.  —  G.  de  Borneil,  Ges  de  sobrevoler.  P.  Vidal, 
Plus  quel  paubre.  R.  Vidal,  En  aquel  temps. 

Essiduelh  (Gui  d').  —  R.  de  Va-queiras,  Ja  no  eugei 
vezer. 


118  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Est.  —  Anon.,  Valtrier  fui  a  Caleon.  A  non.,  Nuls  hom 
non  deu.  G.  de  la  Tour,  Pos  n' A'imerics .  Ram»berti,  Al 
cor  m  estai)  ;  Eu  sai  la  flor  ;  Ges  de  chantar  ;  Tôt  niera 
de  chantar. 

Est  (Na  Beatrix  d').  —  A.  de  Pégulhan,  Manias  vetz. 
P.  Raimon,  Tostems  aug  dire.  Cf.  aussi  l'article  Est. 

Est  (Na  Constanza  d').  —  (Fille  d'Azzo  VI  et  d'Alice, 
qu'il  épousa  en  1204).  R.  Bistors  d'A.,  Aissi  col  fortz. 

Est  (Johana  d').  —  Anon.,  Ualirier  fui  a  C.  À.  de  Pé- 
gulhan, D'aisso  don  Iwm.  B.  de  V-entadour,  En  aguesl 
gai  sonet.  G.  de  la  Tour,  Chanson. 

Est  (Marques  d').  —  A.  de  Pégulhan,  Ane  no  eugey  ;  En 
aquel  temps  ;  S'ieu  anc  chantiei  (Planh).  Anon.,  Nuls 
om  no  deu.  Cavaire,  Cavaire.  Ferrari  et  R.  Guilhem. 
F.  de  Romans,  Far  vuelh.  G.  de  S.  Gregori,  Dreg  e 
razos.  G.  de  la  Tour,  De  S.  Martin. 

Estampa  (Lo  bon  rei  d').  —  A.  Daniel,  Doutz  Irais. 

Estampa  (Lo  bon  marques  a  1').  —  A.  de  Pégulhan,  Per 
razos.  G.  de  la  Tour,  De  S.  Martin. 

Estanh  (P.  d').  —  G.  Riqukr,  Enric  (de  Rodez),  et  Mar- 
ques, tenson.  (Cf.  notre  étude  sur  Guiraut  Riquier  et 
Annales  du  Midi,  1911,  p.  339). 

Estanquer  (L').  RàMion,  P.  263  (  =  Archiv,  T.  50, 
p.  263.) 

Estefania  (N').  —  G.  de  Berguedan,  Eu  no  cuidava. 
(G.  de  B.  fait  encore  allusion  à  Estefania  dans  les  pièces 
suivantes  :  Gr.  210,  2,  7,  19.  Elle  était  de  la  famille 
Berga.  Il  n'est  pas  sûr  que  ce  soit  la  même  personne 
qu'Estefania  de  Cerdagne,  chantée  par  P.  Vidal.  Ber- 
gert,  p.  20). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  119 

[Estefanta  de  Son  =  Usson].  —  Chantée  par  P.  Vidal, 
Gr.  364,  16  et  24,  la  .seconde  fois  sous  le  nom  de  Bels 
Sembelis 

Est-oui-la.  —  Legs  d'Amors,  I,  318. 

Estela  (L').  —  A.  Daniel,  Doutz  braits. 

Estela  (Cil  d').  —  R.  de  Vaqueiras,  Tuit  me  pregon. 

Ester.  —  P.  de  Corbian,  21. 

Esteve.  —  J.  Esteve,  Dui  cavalier.  (Il  s'agit  de  Joan 
Esteve  lui-même.)  Marcabru,  Al  départir. 

Esteve  (Mon).  —  G.  IX.,  Pos  vezem. 

Esteve  (N').  —  Anonyme,  A b  la  gensor  que  sia. 

Esteve  (de  Belmont).  —  P.  Cardinal,  D1  Esteve  de  Beî- 
mont  ;  El  mon  no  a  leo;  Un  sirventes  ai  en  cor;  Un  sir- 
ventes  trametrai.  Cf.  supra  Belmont. 

Esteve  (P.).  —  G.  Riquier,  Al  car  onrat  senhor.  (Cf. 
notre  étude  sur  Guiraut  Riquier). 

Estiers  (nom  propre  ?).  —  G.  Figueira,  Del  preveire 
major. 

EsTOL  de  Laxgre.  —  B.  de  Born,  A  totz  die. 

Estor  de  Mares.  —  Torroella,  Faula,  599. 

Estornel  (N').  —  R.  de  Vacjueiras,  Senher  N'Aymar. 

Estort  de  Vertfoill.  —  L.  Cigala,  tenson  avec  Lantelm 
(fardas  d'E.  de  V.). 

Estout.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Estranh  (nom  propre  ?).  —  P.  Vidal,  Neus  ni  gels. 


120  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Estrebesquiu,  Estrebeschaire .  —  B.  Marti,  Quan  ferba. 


Estrebal  Daurela  (D'Aurela  ?).  —  P.  Card-enal,  Un  sir 
ventes  trametrai. 

Estrelps  (Mos).  —  R.  de  Vaqueiras,  Er  vei  escur. 

Estric  (Duc  d')  (?).  —  Anon.,  Ja  non  cugei. 

Estrieu  (N').  —  P.  d'Auv.,  Al  decebrar. 

Estuis  (Mos).  — ■  G.  Faidit,  Per  Vesgar.  R.  de  Miraval. 

Be  magradal  bel  temps. 

Etiocles.  —  A.  de  Mareuil,  Tant  m'abdlis. 

Etobia  (R-ei  d').  —  R.  de  Vaqueiras,  Dél  rei  d'Aragon 

Etz  (Flum  d').  —  G.  -d'Espagne,  S't'eu  en  pascor  non  can- 
tava.  (Cf.  supra  Ertz). 

[Eudoxia].  Cf.  Emperairitz. 

Eurialus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  181-183. 

Eva.  —  Albertet,  En  amor.  B.  Garbonel,  Dieus  fe  Adam. 
Gavaudan,  M.  W.,  3,  24.  G.  Ademar,  Tant  er  iïamor. 
G.  de  Cervera,  Prov.,  397,  399,  439.  L.  Cigala,  En 
chantan.  P.  de  Corbian,  14.  Serveri,  Mal  dit. 

Evangelistes.  —  Serveri,  Oracio  de  toi  dia. 

Evelin  (Coms  d').  —  B.  Carbone],  Aissi  com  am  ;  Per 
es  fias  s  ar  ;  Si  anc  nul  temps.  (Il  s'agit  de  Bertran  III, 
1282-1335  ?). 

Evelli  (Coms  d').  —  (Bertrand  des  Baux  ?).  ?  Compl. 
Kob.  Cf.  l'article  suivant.  Gf.  encore  Veli. 

Evn.ri  (Cel  d')  (  =  d'Avëlino).  —  Compl.  Rob. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  121 

Eyssi.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques...  ar. 
Ezechiel.  —  P.  de  Corbian,  21. 
Ezelgarda  (N*).  —  P.  de  Valeira,  Ja  hom  ques  vol. 
Ezengri.  —  Cabrit  et  Ricau,  Cabrit  al  meu  vt\aire. 
Ezzelin,  Ezzelino.  Cf.  Aicelis. 

F 

Fachuratz  (En).  —  B.  de  Ventadour,  Be  rrïan  perdut. 

Faensa.  —  G.  de  Borneil,  Tôt  suavet  (var.  Fransa).  Uc 
de  S.  Cyr,  Hugonet  vai. 

Faidida  (Na).  —  B.  de  Born.  Dona  puois  de  mi. 

Faidit  (allusion  à  son  nom  ?).  —  G.  Faidit,  Sitôt  nonca. 

Faidit.  —  P.  Cardinal,  Tostemps  azir  (Tornada,  va- 
riantes in  Appel.  Prov.  Chr.z). 

Falcembril.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  197. 

Falco.  —  Tenson  de  Gui  et  de  Falco,  Gr.  191,  2. 

Falco.  —  G.  Riquier,  Falco,  dona  avinen. 

Falcona  (Na).  —  G.  del  Baux,  Bem  meravill  (  =  392,  31 
R.  de  Vaqueiras,  Tenson  avec  EngLes.  Cf.  Zingarelli, 
Engles  nelle  rime  di  B.  de  Vaqueiras,  Cividale  del 
Friuli,  1910,  p.  7.  Extrait  de  la  Miscellanea  en  l'hon- 
neur de  Crescini). 

Falcoxet.  —  Faure  et  Falconet,  En  Falconet  bem  platz. 
Taurel,  Falconet. 

Falec.  —  G.  de  Calanso,  Fadet,  133. 


122  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Falquet  (ms.  Falket).  —  Falquet  de  Romans,  Aissi 
com. 

Falquet  de  Romans.  —  F.  de  Romans,  Nicolet. 

Falsabrin.  —  G.  de  Calanson,  Fadei,  197.  Cf.  Falcem- 
bril. 

Fanjau.  —  B.  de  Born.  Ges  de  disnar.  P.  Vidal,  Mos  cors 
s'alegra. 

Faoele.  —  G.  de  Cabreira,  Cabra. 

Far.  —  G.  Faidit,  Del  gran  golfe.  (Détroit  de  Messine, 
Appel,  Prov.  Chr.3,  Index  des  noms  propres).  E.  Gai- 
rel,  So  quem  sol.  P.  Cardinal,  Domna  que  va.  Hugon- 
net  del  Far.  Cf.  Ugonet. 

Farao.  —  Anon.,  Sui  e  no  sui.  Marcabru,  Emperaire,  per 
mi.  P.  d'Auv.,  Dieus  vera  vida  ;  Lo  Senher.  P.  de 
Corbian,  18.  Serveri  de  Girone,  Hom  no  pot  far.  Tor- 
roella,  Faula,  70. 

Fariseu.  —  G.  de  la  Tour,  De  S.  Martin. 

Faure  de  Berguonho.  —  Faure  et  Falconet. 

Felip  (Lo  rei).  (=  Philippe-Auguste).  —  A.  de  Belenoi, 
,1a  no  er  credut.  P.  Rogier,  Ja  no  creirai  (Sic  Chaba- 
n^au.  La  pièce  est  d'A.  de  Belenoi,  Gr.  9,  11.  Cf. 
Appel,  Leben  und  Lieder  des  Troubadours  Peire  Ro- 
gier, p.  81).  B.  de  Born,  Al  dous  nou  ;  Aral  sai  eu  ; 
Torfz  e  guerras  ;  Non  puesc  mudaïr  ;  Notre  Senher; 
Pos  a/s  baros  ;  Pois  Ventadorns  ;  Ouan  vei  lo  temps 
(n'est  pas  de  B.  de  Born)  ;  S'ieu  fos  aissi  ;  Volontiers 
feira.  P.  d'Auvergne,  Lo  Senher.  Vesque  de  Clermont, 
Peire  de  Maen$ac  ges. 

Felip  (rei).    (  =  P:hilippe  le  Hardi).  Daspol,  Fortz 

tristors.  (i.  Riquier,  A  cel  qui  deu  voler.  R.  Gaucelm, 
Ah  gratis  trebo&hs. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  123 

Felip  (rey  de  França).  —  Serveri,  Mal  dit  (Pas  d'allusion 
à  un  roi  particulier). 

Felip  (rei  de  Fr.).  —  P.  de  Ladite,  Mossen  Ramon.  (Phi- 
lippe VI  de  Valois  ?). 

Felip.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  96. 

Felipa.  (Na).  —  Ad.  lo  Nègre,  Eram  vai.  Arn.  Plages,  Be 
volgra  midons  (Peut-être,  ici  et  plus  haut,  Arnaut 
Phelippa,  femme  ■d'Aimar  II  de  Poitiers,  comte  de  Valen- 
tinois  et  de  Die  (1189-1250)  ;  Berge rt  p.  54).  G.  Ri- 
quier,  Qui  a  sen.  Trob.  de  Villarnaut,  Mal  mon  gral 
(Probablement,  dans  ce  dernier  cas,  Philippe  d'Anduze, 
femme  du  vicomte  de  Narbonne  Aimalric  ou  Aimeri  IV  ; 
cf.  G.  Riquier,  Qui  a  sen). 

Felis,  Feris.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  149. 

Felises.  —  P.  Cardinal,  Cel  que  je. 

Fexestra  d'Aur.  —  R.  de  Cornet,  Razos  ni  sens. 

Femcs.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  R.  d'Orange,  Apres 
mon  vers.  R.  de  Barbezieux,  Atressi  com  Vorifans. 

Fenics  (Bels).  —  R.  Bistors  d'A.,  Aissi  col  fortz. 
Fenissa.  —  Jaufre,  Suchier,  Denkm. 
Feris.  Cf.  Felis. 

Ferbagutz.  —  R.  de  Vaqu-eiras,  D'amor  nom  lau. 

Ferrairi.  —  Tenson  entre  Raimon  Guillcm  et  Maistrc 
Ferrari. 

Ferrans  (Reis).  —  A.  Daniel,  Douiz  brais.  (Ferdinand  II 
de  Léon  et  Galice  ?  Cf.  Lavâud,  A.  Daniel,  p.  78-79). 


124 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Ferrans  (Rei).  —  G.  de  Borneil,  Ges  de  sobre  voler. 
(Ferdinand  III  de  Castille,  le  Saint  ?).  G.  Adémar, 
S'ieu  conogues.  (Cf.  Milà,  Trov.  en  Espana,  p.  153  et 
seq.). 

Ferran  (fils  du  roi  de  Castille).  —  G.  de  Calanson, 
Bels  Senher  Dieus. 

Ferran  (Don)  (on  Castella).  —  F.  de  Lunel,  Al  bon  rey 

Ferran  lo  cortes  (Comte).  —  R.  Vidal,  Abrite  issia. 
V.  769.  (Ce  serait  un  membre  de  la  famille  de  Lara  ; 
cf.  Cornicelius,  ap.  W.  Bohs,  Abrils  issia). 

Ferrando  (Don).  —  Serveri,  Testament. 

Ferras.  —  Gavaudan,  Senhors.  (Nom  de  peuple,  à  la 
suite  d'ar&gones,  castelias,  non  traduit  par  Milà,  Trov., 
p.  129). 

Figueira.  —  G.  Figueira,  Un  nou  sirv.  Tenson  de  G. 
Figue  ira  avec  A.  de  Pégulhan.  Sordel,  Si  tôt  massail. 
Cf.  encore  Nauzer. 

Filhol  (jongleur).  —  J.  Rudel,  Quan  lo  rius.  Perdigon, 
EntrAmor. 

Filipon.  —  G.  do  Gabreira,  Cabra. 

Fill.  —  Serveri,  Mal  dit,  Oracio  de  tôt  dia. 

Fills.  —  Torroella,  Faula,  64. 

Filopat.  —  R.  de  Vaqueiras,  Valen  marques. 

Finar  (lo).  —  R.  do  Vaqueiras,  Honratz  marques. 

Finibus  terrae.  —  B.  de  Born,  Ieu  chant. 

Fion.  Cf.  Seon. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  125 

Flamenc.  —  E.  Cairel,  Pos  chai.  P.  Cardinal,  Las  amai- 
ritz  (parlar  flamenc). 

Flandres.  —  A.  Daniel,  Er  vei  vermeils.  B.  de  Born, 
Mon  cfian  fenisc.  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot  om.  Sor- 
del,  Dui  cavalier.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirvenles. 

Flandres  (Comtesse  de).  —  G.  de  S.  Didier,  Los  grieus 
désirs. 

Flandres  (Comte  de).  Cf.  Blandrate. 

Flandres  (Comte  de).  —  Calega  Panza,  Ar  es  sazos.  R. 
de  Vaqueiras,  Senher  marques  (Baudouin  IX). 

Flwis.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  100. 

Flors.  —  Aicart  del  Fossat,  Entre  dos  reis.  J.  Èstève, 
El  dous  temps. 

Flor  de  Lis.  —  B.  de  Born  fils,  Un  sirventes  voil.  Ton- 
son  entre  Simon  Doria  et'  Lanfranc,  Senh'En  Lan- 
frdnc,  quar  etz  sobresabens  (Bertoni,  n°  V)  et  autre 
tenson  des  mêmes,  Bertoni,  Trovatori  minori  di  Geno- 
va,  2e  éd.,  n°  III. 

Flor  de  Paradis  (  =  La  Vierge)  . —  Bartsch,  Denkm., 
p.  63. 

Flors  (de  Pretz).  —  Simon  et  Lanfranc,  Car  es  tan  co- 
noissens. 

Fi. or  (Mi  rions  Ver  a).  —  P.  de  Ladils,  Al  mes  de  Junh; 
Amor  tostemps  ;  Dins  en  mon  cor.  Flor  bona,  flor 
gentil,  P.  de  Ladiis,  Per  gran  amistansa. 

Flors  (Vermeilla).  —  B.  Zorzi,  Sitôt  mestauc. 

Florensa.  —  G.  Riquier,  Tant  mes  Vonratz.  Paves,  Ane 
de  Fiolan.  R.  de  Tors,  Amies  Gaucelm. 


126  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Florentis.  —  P.  Vidal,  Quor  quom  trobes.  (La  pièce 
n'est  pas  de  P.  Vidal).  R.  de  Tors,  Amies  Gauselm. 

Floris.  —  A.  de  Belenoi,  S'a  mi  dons.  A  non.,  Papa  gai. 
Anon.,  Si  trobes.  (Je  n'ai  pas  retrouvé  cette  pièce). 
A.  de  Mareuil,  Tant  mabellis.  Comtesse  de  Die,  Estât 
ai.  Anon.,  Cour  d'amour.  F.  de  Romans,  Caniar  voil  ; 
Ma  bela  domna;  Una  chanso.  G.  Faidit,  Ges  nom  toilh 
G.  d'Anduze,  Bem  ditz.  G.  de  Cabreira,  Cabra.  G. 
Evesque  d'Albi,  Valors  e  beutatz.  Isnart,  Del  sonet, 
Jaufre,  Suchier,  Denkm.  P.  Cardinal,  Cel  que  fe.  Pis- 
toleta  et  B  Laça  s.  P.  de  Ca\pdeuil,  Damna,  eu  pren 
(Epître  en  vers  ;  n'est  pas  de  Pons  de  Capdeuil). 
Pujol,  SU  mal  d'amor.  (Ou  Blacasset  ;  cf.  Soltau,  Bla- 
catz,  Berlin,  1898,  p.  47  sq.).  R.  de  Vaqueiras,  Leu 
pot  hom.  Arnaut,  Segner  A.  (tenson  avec  Foie  et  Guil- 
lem).  Torroella,  Faula,  239.  S.  de  Girone,  En  may  ;  En 
breu  sazo.  Uc  de  La  Bacalaria,  Per  grazir.  (Cf.  sur  Flo 
ris  et  Blancafor  :  V.  Crescini,  //  cantare  di  Fiorio  e 
Biancifiore,  Bologna,  1889,  p.  1-24.  Scelta  di  curios. 
lett.  Disp.  238). 

Florissen.  —  A.  de  Mareuil,  Tant  mabeilis. 

Floriven.  —  B.  de  Paris. 

Foces  (Ato  de)  . —  Serveri,  Testament. 

Foill.  —  A.  de  Belenoi,  Nuls  om  pon  pot. 

Fois,  Foys.  —  Anon.,  Paldis  de  savieza.  G.  Riquier, 
Ane  mais  ;  Tdnt  mes  ïonralz.  Montagnagol,  Bel  mes 
quan.  P.  Raimon,  Era  pueis  Viverns.  P.  Vidal,  Pos 
ubert  ai. 

Fois  (Coms  de).  —  B.  de  Born,  Lo  coms  ma  mandat 
(Roger  Bernard  I).  R.  Vidal,  Abril  issia,  v.  634  (Rai- 
mon Roger).  A.  de  Pégulhan,  Gaucdm  Faidit  de  dos 
(Raimon  Roger).  P.  Cardinal,  Tendas  e  traps  (Raimon 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


127 


Roger  ?).  Uc  de  Murel,  Ges  si  tôt  (peut-être  Roger  IV, 
1241-1265.  Cf.  Appel,  Prov.  Ined.,  p.  349).  G.  Riquier, 
Ane  mais  per  aital  (Roger  Bernard  III,  1265-1302). 
Serveri  de  Girone,  Hom  no  pot  far  (le  même  sans 
doute).  Serveri,  Testament.  Trob.  de  Villarnaut,  Mal 
mon  grat  (Le  même  ?).  P.  Vidal,  Estât  ai  gran  (allu- 
sion à  un  Comte  ros  ;  est-ce  le  comte  de  Foix  ?).  To- 
miers,  Si  col  flacs. 

Fois  (Ma  donna  de).  —  Sordel,  Lai  an  Peire  Guilhem. 
(Probablement  Marguerite  de  Montoade,  femme  du 
comte  Roger  Bernard  III  de  Foix.  Peut-être  Ermen- 
garde  de  Foix,  mariée  en  1232  à  Roger-Bernard  II, 
comme  le  veut  de  Lollis,  suivi  par  Bergert,  op.  ïaud. 
p.  51). 

Fois  (Costansa  de).  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes 
(Fille  de  Roger-Bernard  III,  mariée  en  1278  ou  1279 
à  Jacques,  fils  du  roi  d'Aragon). 

Fol  (?)  (Senher  En).  —  R.  d'Orange,  SU  cors  es  près. 
Folcaus.  —  B.  de  Boni,  Quan  la)  novdla  flors. 

Folco.  —  Tenson  de  Bonafous  et  de  Folco,  Tenson 
de  Folco  et  de  Cavaire. 

Folco  (  =  Folquet  de  Marseille).  —  P.  Vidal,  Ajostar. 

Folco  d'Angieus.  —  Comte  de  Poitiers,  Pois  de  chantar. 

Foloo  de  Vhxaret.  —  Rost.  Bereng.,  Si  con  trobam. 

Folcleis.  —  G.  de  Cabreira,  Cabra. 

Folha.  —  G.  de  Borneil,  Nulha  res  ;  Quan  creis. 


POLHETA.   Cf.  FuLHETA. 


128  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Folquet.  —  Blacatz,  En  folquetz  sapchatz  (=  Gr.  97,  2 
et  156,  4).  B.  de  Born,  Quan  mi  perpens  (n'est  pas 
de  B.  de  Born). 

Folquet  (m s.  Folcet).  —  Folquet,  Porcier. 

Folquet  de  Lunel.  —  F.  de  Lunel,  Roman.  Tenson  de 
G.  Riquier  et  de  Folquet,  Guirautz  domna  ab  beutat 
granda  ;  autre  tenson,  Guiraut,  pus  em. 

Folquet  de  Marsilla.  —  M.  de  Monta udon,  Pois  Peire. 
(Cf,  aussi  P.  d'Alvergne,  Chantarai,  aux  variantes  de 
la  str.  10.  Appel,  Prov.  Chr.3.  Cf.  aussi  supra  Folco). 
R.  Vidal,  So  fo  el  temps.  Tenson  de  F.  de  Marseille 
et  de  Tostemps. 

Folquetz  (de  Mars.  ?).  —  R.  de  Vaqueiras,  Non  puesc 
saber. 

Folquier.  —  G.  de  Cabreira,  Cabra.  G.  dau  Lue,  Ges 
si  tôt. 

Fonchau.  —  P.  Vidal,  Son  ben  apoderatz  (Abbaye  de 
Pontchaude,  Hérault). 

Fons  Ebraus  (=  Fontevrault).  —  B.  de  Born,  Quan  vei. 

Fonsalada.  —  B.  de  Ventadour,  Ges  de  chantar.  Uc  do 
l'Escura,  De  mots  ricos  (  =  Elias  F.). 

Fontanas  (Johan  de).  —  G.  Gras,  Mossen  Ramons.  (M. 
encore  Guilhem  de  Fontanas. 

Fora.  Cf.  Baut  de  Fora. 

Forcalquier  (Senher  de).  —  Faure  et  Falconnet.  P. 
Vidal,  Son  ben  apoderatz.  R.  de  Vaqueiras,  Gdlop  e. 
trot  ;  Ges  sitôt.  (C'est  la  même  pièce). 


Fores.  — 


Uc  de  S.  Cire,  Una  danseta. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  129 

Foria.  —  G.  de  Cervera,  Prou.,  558. 
For  m  axes.  — -  G.  de  Cabreira,  Cabra. 
Formus.  —  G.  de  Cabreira,  Cabra. 

Formers.  - —  Jongleur  instruit  par  R.  de  Miraval  :  For- 
mer per  mos  enseignamens. 

Fort  (Ramox).  —  Serveri,  Testament. 

Fos.  —  B.  Carbonel,  Amor  per  aital. 

Fraga.  —  Giraut  del  Luc,  Ges  sitôt. 

Fraga  (Dom  de).  —  Serveri,  Testament. 

Fraire.  —  Anon.,  Fraire,  Biv.  fil.  rom.,  I,  39.  B.  de 
Born,  Ouan  mi  perpens  ;  Ouan  la  novela.  P.  de  Cap- 
deuil,  Miels  com  no  pot. 

Fraire  (Senhal  ?  ). —  P.  Vidial,  Ges  pel  temps.  Quant  om 
onralz.  Tant  an  ben. 

Fraire  (Messatgier  bel).  • —  R.  de  Miraval,  Enquer  non 
a  g  aire. 

Frairi  (personnifié).  —  M.  de  Montaudon,  Manens  e 
frairis. 

Fraisse  (Sier  Peire  de).  —  G.  Riquier,  Ara  s'esfors,  En- 
ueyos. 

Franc.  —  Gavaudan,  Senhors.  P.  d'Auv.,  Al  decebrar. 
P.  Cardinal,  Cel  que  je.  P.  de  Conbian,  33  (Estorias  de 
Francx).  R.  Gaucelm_j  Ab  grans  Ireballis.  Templier, 
Ira  e  dolor. 

Francs  (Bels  seigner).  —  G.  de  Borneil,  S'anc  jorn  agui. 

Fransa.  —  Anon.,  En  aquest  son  ;  Ja  non  cugei.  Anon., 

n 


130  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Fonça    (sic)    nuls    hom    (Archiv.,    34,  376).    A.  de 
Pegulhan,  Ab  marrimen.  Albertet,  Monge  digatz.  A.  de 
Se  se  as,  Dona  per  cui.  B.  d'Alamanon,  Berlrans  lo  jois; 
D'un  sirventes  ;  Ja  de  chantar  ;  Puohs  chanson.  B.  de 
Born,  Ieu  chant  ;  Mieg  sirventes  ;  Mon  chan  fenisc  ; 
Pois  als  baros  ;  S'ieu  fos  aissi.    B.  de  Paris.    B.  A. 
d'Armagnac,  Lombartz.  B.  Carbonel,  En  aiso  truep. 
(Autre  ms.  :  En  aisso  vd.    Câbla  LXVIII    de  l'édition 
Jeanroy,  Annales  du  Midi,  1913,  p.  177).  B.  Carbone!, 
Aissi  cum  sel,  c'dtrob.  Per  espassar.  B.  de  Ventadour, 
Tant  ai  mon  cor.  Cereamon,  Car  u&y  fenir.  Compl.  Rob. 
Coimtesse  d©  Die,  Fin  loi.  Gavaudan,  Senhors.  G.  Fai 
dit,  Ane  nom  parti.  G.  Augier,  Bertran,  vos  c'anar. 
G.  de  Cervera,  Prov.,  982.  G.  de  Borneil,  Plaing  e  sos- 
pir.  G.  de  Bergued-an,   Anne  marques.    G.  Figueira, 
D'un  sirventes.  G.  P.  de  Cazals,  Bem  pMgroimais.  G. 
Riquier,  A  sel  que  deu  ;  Pus  Dieus  m'a  dat  ;  Senti  En; 
Enric,  us  reys.  Gormomda.  Isnart,  Dei  sonet.  J.  d'Au- 
busson,  Vostra  dona.  J.  Estève.  Aissi  col  malanans.  L. 
Gigala,  Studj  fil.  rom.,  V,  46.  Marcabru,  Bel  m  es;  Emp. 
per  mi.  Per  l'aura  freida.  Pois  l'iverns.  Moter.  Paul 
Lanfrane  de  Pistoja.  P.  d'Auvergne,  Belh  m'es  ;  De/os- 
tals  breus.  P.  Cardinal,  leu  trazi  ;  Quis  vol  tal  ;  Ten- 
das  e  traps.  P.  Vidal,  Bem  pac  ;  Car'amiga.  Per  pauc 
de  chantar.  Quant  om  onratz.  Una  chanson.  Peirol, 
Pos  flum  Jordan.  R.  d'Eiras,  Coms  proensai.  R.  Bis- 
tors  à'k.,Qui  vol  vezer.  R.  de  Vaqueiras,  Aram  requier. 
R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot  om.  Ben  sai  e  conosc  ;  En 
Ademar,  chauz'dz.  R.  Jordan  de  Sant  Antonin,  No 
puesc  mudar.  R.  de  Tors,  Amies  Gaucelm.  G.  Riquier, 
Enric  et  le  S.  d'Alest.  S.  de  Girone,  Entre  Lerida. 
Tomiers,  De  chantar.  Tomiers,  Si  col  [lacs.  Torcafol, 
Comunai  en  rima.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes  ;  Ten 
son  d'Uc  avec  le  vicomte  de  Turenne,  Bartsch,  Gr. 
457,  14  (  =  460,  1). 

Fransa  (rcis  de).  —  B.  de  Born,  Al  dous  nou.  Comte  de 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  131 

Poitiers.  Pus  de  chanteur.  (Il  n'y  que  le  mot  rdte, 
mais  il  s'agit  sans  doute  du  roi  de  France  Louis  VI, 
1108-1137).  (Je  ne  sais  quels  rois  sont  désignés  dans 
les  trois  exemples  suivants  :)  B.  de  Ventadour,  Tuit 
cit.  G.  de  Berguedàn,  Consiros.  G.  de  S.  Didier,  El 
temps  quan  vei.  L.  Cigala,  Quan  vei  far.  F.  de  Mar- 
seille, Chantais  mi  torri  (Philippe-Auguste).  P.  Vidal, 
Car  amiga  ;  Tant  ai  longament  (allusions  au  roi  de  Fr. 
Ges  pel  temps,  v.  55  et  A  per  pauc,  v.  17-19.  Il  s'agit 
dans  tous  ces  cas  de  Philippe- Auguste.)  Peiroi,  Pos 
de  mon  joi.  P.  Cardinal,  Qui  voira  sirventes  (Aquest  rei 
fat,  Louis  VIII).  B.  de -Lama non,  Pois  chanson  (Lo  fils 
del  rei  de  Fransa,  c'est  à  dire,  Charles  Ier).  Daspol, 
Fort:  trvstors  (Saint-Louis).  G.  Riquier,  S'ieu  ja  tro 
bat  (Philippe  III  le  Hardi).  R.  de  Cornet,  El  dugatz  ; 
Per  tôt  lo  mon. 

Fransa  (Rei  de).  —  P.  de  Ladils.  (P.  de  Ladils  écrivait 
entre  1325  ou  1330  et  1355  ;  il  s'agit  peut-être  de  Phi- 
lippe VI  de  Valois,  1328-1350). 

Fransa  (Reyna  de).  —  A.  de  Pégulhan,  Hom  ditz.  G.  de 
la  Tour,  Bon  aventura.  G.  Faidit,  Coras  quem.  (Il 
s'agit  de  la  reine  de  France  aimée  d' And  ri  eu)  (Chab.). 
G.  Riquier.  (Ep.  IV,  écrite  en  1267.  Il  s'agit  de  (Mar- 
guerite de  Provence,  femme  de  Saint  Louis). 

Franses  (Rei).  —  B.  de  Born,  Ara  sai;  Nostre  senher;  Vo- 
lontiers feira  (Philippe  Auguste).  A.  de  Pégulhan,  To- 
tas  honors  (Saint-Louis).  B.  de  Rovenae,  Ja  no  vueîh 
(Saint-Louis).  G.  Riquier,  S'ieu  [a  trobat.  J.  Estève, 
Francx  reis  (Philippe  le  Bel).  L.  Cigala,  Si  mos  chans 
fos  (Saint-Louis).  (Cf.  encore  L.  Cigala,  fragm.  inéd., 
Studi.  fil.  rom.  V.  p.  45).  Paul  Lamfrane  de  Pistoja. 
Sordcl,  Planher  vuelh  (Saint-Louis).  G.  Zorzi,  On  hom 
(Saint-Louis).  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes  (Saint-Louis). 
Auon.,  Ane  no  eugei.  (Ne  se  trouve  pas  parmi  les  ano- 
nijma  de  Bartsch).  [P.  Vidal]  Ma  volontatz.  P.  de  Cap- 
deuil,  En  honor  dél.  Serveri,  Testament. 


132  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Franses  (parlar).  —  Anon.,  Can  vei  la  flor.  Torcafol, 
Cominal.  (Les  Français  parient  comme  des  porcs  rutz). 
G.  de  S.  Grégori,  Dreg  e  razos  (En  frances). 

Franses  —  Anon,  Hugonet  vai  ses  b.  Anon.,  Ja  no  cugei; 
E  si  eu  agues;  Quan  vei  la  flor.  A,  dan  Luc,  En  chanta- 
rel.  A.  de  Pégulhan,  Ab  marrimen.  Tenson  entre  Albert 
et  lo  Monge.  A.  de  Mareuil,  Mout  eron.  B.  A.  de  Moneuc, 
Er  qu'an  li  rosier.  B.  d'Auriac,  Nostre  reis.  B.  de  la 
Barta,  Foilla  ni  flor.  B.  de  Born,  Gent  part  ;  Guerra  e 
pantais  (ces  deux  pièces  ne  sont  pas  de  B.  de  Born)  ; 
Mout  m'es  ;  Puois  als  baros  ;  S'ieu  fos.  B.  de  Caste  1- 
lane,  Si  tôt  no  m'es  fort.  B.  de  Lamanon,  Pois  chainson. 
B.  Folcon,  Ja  no  creirai.  Calega  Panza,  Ar  es  sazos. 
Cavalier  Lunel,  Lautrier  mentre.  Cercamon,  Lo  plaing 
comenz.  Comte  d'Empurias,  Al  onrat  rei.  Comte 
de  Foix,  Mas  qui  a  flor.  Durand  de  P.,  En  talent.  E. 
Cairel,  Pos  chai.  Gavaudan,  Senhors.  Gui  de  Cavail- 
lon,  Doas  coblas  ;  Seigneiras  e  cavais.  G.  de  Calanson, 
B&ls  senher  Dieus.  G.  A  ne  lier,  Ar  faray,  sitôt  ;  El  nom 
de  Dieu.  G.  Figueira,  D'un  sirventes.  G.  de  Poitiers, 
Farai  un  vers.  L.  Cigala,  Raimon  Robin.  (Cf.  encore 
L.  Cigala,  Studj  fil.  rom.,  V,  52).  Marcabru,  Corteza- 
mens  ;  Pax  in  nomine.  Montagnagol,  Bel  mes  ;  G&s  per 
malvestat.  Montan  Sartre,  Coins  de  Tolsan.  Paulet  de 
Marseille,  Vautrier.  Peire  et  Guilhem,  En  aquel  son- 
P.  Cardinal,  Ab  votz  dangel  ;  Aquesta  gens;  Be  volgra; 
Falsetatz  (Frances  bevedor)  ;  Per  fols  tenc  ;  Tarta- 
rassa  ni  voutor.  P.  Vidal,  Per  pauc  de  chantar.  R.  de 
Vaqueiras,  Senher  marques  ;  Tuit  me  pregon.  R.  de 
Miraval,  Bel  mes  quieu  chant.  Ricas  Novas,  Pus  par- 
tit. Kieh.  d'Angl.,  Delfin  (Fransois).  Un  Templier,  Ira 
e  dolor. 

Fr ansks  (Seinher).  —  A.  de  Mareuil,  Aiss*i  com  cet  qua- 
ma. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Fraxses  (Mon).  —  A.  de  Mareuil,  Franqueza  ;  Mont  eron 
dous  ;  Si  com  li  peis.  B.  de  Ventadour,  Bel  m'es  quieu 
chant  ;  Conort  eras  sai  eu.  G.  de  Borneil,  Amors  e  cals 
/ois. 

Franseza.  —  A.  d'Orlhac,  Ay  Dieus.  P.  Cardenal,  Ab 
votz  d'angel  (sdlat  à  la  franceza). 

Frédéric  (Barberousse).  —  B.  de  Born,  Be1m  platz  car  ; 
Cortz  e  guerras.  B.  de  Venzac,  Bela  nïes  la  jlors.  G. 
de  Borneil.  Dels  bels  cHgz.  G.  Figueira,  Un  nou  sir- 
ventes.  (Allusion  à  Frédéric  II  et  à  son  avi,  Frédéric 
Barberousse).  Peirol,  Pos  flum  Jordan.  P.  Vidal,  Pos 
ubert  ai.  R.  de  Vaqueiras,  Guerra  ni  plag.  R.  Vidal, 
Abrils  issia,  V.  858. 

Frédéric  (  =  Frédéric  II).  —  (Nous  mettons  ensemble  les 
pièces  où  il  est  nommé  et  celles  où  se  trouvent  des  allu- 
sions le  concernant  :  le  tout  d'après  F.  Wittenberg,  Die 
Hohenstaufen  im  Munde  der  Troubadours,  Munster, 
1908).  A.  de  Pégulhan,  Ara  parra  ;  Cel  que  s  irais  ;  En 
aquel  temps.  A.  d'Orlhac,  Aij  Dieus.  B.  de  Ventadour, 
En  aquest  gai  sonet  (  =  P.  Guilhem  de  Luzerna,  Gr. 
344,3).  E.  de  Barjols,  Ben  deu  Jwm  (allusion).  E.  Cairel, 
So  quem  sol.  E.  Cairel,  V'&laire  mes.  (Sic  Ghabaneau  ; 
il  s'agit  de  la  pièce  Qui  saubes  dar,  Gr.  133,  11,  qui, 
dans  H,  commence  par  Vefdire  m'es  ;  cf.  Archiv,  34, 
396).  (Autres  allusions  :  Freitz  ni  neus  ;  So  quem  sol). 
F.  de  Romans,  Aucels  no  trob  ;  Cantar  vuoil  ;  En 
chantan  ;  Far  vuelh  ;  Ouan  cug  chantar  ;  Una  chanson 
sirventes.  G.  de  Puycibot,  Car  nom  abellis  ;  S'ieu  anc 
jnrn.  G.  Figueira,  Del  preveïre  major  ;  D'un  sirventes  ; 
Ja  de  far  un  sirventes  ;  Totz  hom  qui  ;  Un  nou  sir- 
ventes. Gormonda.  L.  Ciga'la,  Estier  mon  grat  ;  Si  mos 
chans  fos.  Montagnagol,  On  mais  a  hom  ;  No  sap  per 
que.  Ogier  (Auigier  Novella),  Tostemps  ;  Per  vos  bela. 
(Il  s'agit  encore  de  Frédéric  II,  'qui  portait  le  nom  d.r 
son  grand  père  Roger  II  de  Sicile.  F.  Wittenberg,  op 


134  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

laud.,  p.  84).  P.  Cardinal,  Ieu  volgra  ;  Li  clerc  si  fan. 
Pons  de  Capdeuil,  En  honor  del  paire  (Le  roi  d'Apu- 
lie  =  Frédéric  II)  ;  So  qiïom  plus  vol  (allusion).  Cf.  sur 
ces  deux  passages  :  F.  Wittenberg,  op.  laud.,  p.  53.  R. 
de  BeljO'C,  A  penre  nier.  Sordel,  Planher  vuelh.  (Cf. 
aussi  P.  Bretmon.  Pus  partit  an  et  la  discussion  de  F. 
Wittenberg,  op.  laud.,  p.  75).  Tenson  entre  Albert  et 
S.  Doria.  Tenson  entre  Joan  d'Albusson  et  Nieolet  de 
Turin.  Tenson  entre  Taurel  et  Faleonet.  Tomiers,  De 
chantar.  Uc  de  S.  Cire,  Un  surventes.  (Ajoutons  enfin 
deux  pièces  anonymes  :  Nuls  om  no  deu  d'amie  et 
Senher  AT En/ans,  dans  lesqueles  un  Frédéric  est  nom- 
mé, sans  que  nous  puissions  dire  dequel  il  s'agit.) 

Frédéric  III  (de  Sicile).  —  Comte  d'Empurias,  A  Vonrat 
réi.  Cf.  l'article  suivant. 

Frédéric  (lequel  ?).  —  Comte  d'Empurias.  Serveri  de 
Girone,  Pus  li  rey  laxon  la  ley. 

Frédérics  (duc  d'Autriche).  —  B.  Zorzi,  SU  mons  [ondes. 

Frissa.  —  Ricas  Novas,  Pus  partit. 

Friza.  —  B.  de  Ventadour,  Tant  ai  mon  cor.  P.  Vidal, 
Bon  aventura.  Marca'bru,  Bel  m'es  qu'aki  lo  rana.  P.  Car- 
dinal, Las  amairitz  (Lenga  freza).  Peirol,  La  gran  al- 
e  grains  a. 

Frizon.  —  G.  de  Cabrcira,  Cabra. 

Frizon  (Guondalbo  lo).  —  G.  de  Cabreira,  Cabra. 

Fulheta  (jongleur).  —  B.  de  Born,  Fulheta  ges  autres 
vergiers  ;  Fulheta  vos.  Cf.  Foliieta. 

Fixa.  —  S.  de  Girono,  Près  d'un  jardi. 

Fuxa  (Arnau  de).       Serveri,  Testament. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


135 


G 

G.  (Messie r).  —  Réponse  du  Bort  d'Aragon  à  Rostang 
Bérenguier  ;  il  faudrait  R.,  comme  le  fait  observer 
P.  Meyer,  Dern.  Troub.,  p.  89,  n. 

Ga  (mots  commençant  par).  Cf.  aussi  Gua. 

Gabriel  (ange]).  —  L.  Cigaila,  En  chantan  d'aquest. 

Gaifier.  —  Marcabru,  Doas  cuidas.  G.  d'Apchier,  Vau- 
trier  trobei. 

Galaubet.  —  Uc  de  Lescura. 

Galborg  (i\a).  —  Gui  de  Gavai! Ion,  ManM  ail.  (Il  s'agit 
de  Galborgen  ou  Agalborgen  ;  cf.  ce  dernier  mot). 

Galceran  (Guilhem).  —  Serveri,  Testament. 

Galcot.  —  Torroella,  Faula,  597. 

Gales,  Galecs.  —  A.  Daniel,  Dous  braitz.  P.  Cardinal, 
A  ne  non  vi.  P.  del  Vilar,  Sendatz  vermeils. 

Galpert.  Cf.  Guigo  de  Galpert. 

Galur  (Jutge  de).  —  Anon.,  Per  so  non  voil. 

Galvains.  Galvanh.  —  Anon.,  Cour  d'amour.  Anon.  Lo 
sen  volgra.  (Gr.  461,  154).  A.  de  Pégulhan.  Era  par  ben; 
lo  .temps.  (Le  sir\rentés  est  de  B.  de  Born  le  fils,  Gr. 
81,1.  Cf.  B.  de  Born,  éd.  Stimming  (1913),  p.  47).  G. 
d-e  Borneil,  C'en  m'estava  (G.  de  Borneil  parle  du  Cu- 
gnatz  de  Galvanh).  G.  de  Cabrera.  Cabra.  P.  Cardinal, 
Tostems  volgram.  P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon.  P.  Vi- 
dal,  Xeus  ni  r/els.  R.  de  Vacmeiras,  Ja  no  eugei  vezer. 
Anon.,  Ane  no  eugei.  (Est-ce  la  même  pièce  que  la  pré- 


130 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


cédente,  qui  est  anonyme  dans  0  ?  Cependant,  elle  y 
commence  par  :  Ja  non  cuidei  ;  cf.  Archiv,  34,  371). 
Serveiï,  Li  cavaler.  Torroella,  Faula,  580.  Uc  de  S. 
Cire,  Ane  enemic. 

Galhac.  —  P.  Vidal,  Mos  cors  salegr'al 

Galiâna.  —  Marcabru,  El  mes  quan.  (Cf.  à  propos  d'une 
autre  Galiana,  aimée  par  Uc  Brune  ne  et  le  coin  le 
Henri  II  de  Rodez,  Bergert,  p.  31). 

Galias.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  136  R. 

Galic.  —  Gavaudan,  Senhors.  G.  de  Borneil,  Sim  sen- 
tis. P.  d'Auv.,  De'iostals  breus. 

Galier.  —  P.  Cardinal,  Tendas  e  traps. 

Gallisia.  —  G.  Riquier,  Sitôt  s' es  grans. 

Gamexon.  Cf.  Agamemnon. 

Gan.  —  B.  B.,  Mon  chan  fenisc. 

Ganelon,  Gainelo.  —  Lantelmet  d'Aguillhon.  G.  de  Ca- 
brera, Cabra.  P.  Cardenal,  Atressi  com  per  fargar  ; 
Un  sirventes  ai  en  cor.  R.  de  Gastelnou,  Er  a  ben  dos 
ans. 

Ganyanda.  —  Torroella,  Faula,  588. 

Gap.  —  R.  No  vas,  En  la  mar  ma'ior. 

Gapenses.  —  B.  d'Alamanon,  Pois  chanson.  P.  Cardinal, 
A  totas  parti.  R.  de  Vaqueiras,  D'amor  nom  iau.  Trob. 
de  Villarnaut,  Un  sirventes. 

Garçen.  --  Bort  del  rei  d'Arago,  Un  iuoe  novel.  (  =  R. 
R^renger,  A.b  dous  désir). 

Garcin.  —  Anon.,  Can  vei  la  flor. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  137 

Garda,  Guarda.  —  A.  de  Péguilhan,  Per  razo. 

Garda  (Bella).  Cf.  Bella  Garda. 

Garda-Cors.  —  B.  de  Lamanon,  Oui  que  s'esmai. 

Garda-Cors  (XTa).  —  Sa  varie,  Gaucelm,  très  jocs.  Uc  de 
S.  Cire,  Ane  enemics. 

Gardon*.  —  P.  Cardinal,  Domna  que  va.  (Anonyme.  Gr. 
461,  96  ;  se  trouve  dans  T,  parmi  les  poésies  de  P. 
Cardenal). 

Gari.  —  Guillaume  IX,  En  Alvernhe. 

Gari,  Guari  (Mon).  —  Rf  Jordan,  Per  solaiz  ;  Ouan  la 
neus  chay  ;  S'ieu  fos  encolpatz  ;  Vas  vos  soplei  ;  Vert 
son  U  ram. 

Garix  (d'Anjers).  —  Rostang,  Bels  senher  Dieus.  (La  piè- 
ce est  parmi  les  Anonyma  de  Bartsch,  Gr.  461,  43  ;  elle 
est  publiée  dans  Suchier,  Denkmaeler,  p.  336.  P.  556 
Suchier  se  demande  si  le  Garin,  dont  il  est  ici  question, 
ne  serait  pas  Garin  d'Apohier). 

Gario  (Xa).  —  Serve  ri,  Faula. 

Garlanda  (Cils  de).  —  B.  B.,  D'un  sirventes  nom  cal.  (Cf. 
Thomas,  D.  de  Bom,  p.  18). 

Garoxa.  —  R.  de  Cornet,  Iratz  e  jels. 

Garoxda  (Taïga  de).  —  G.  de  Berguedan,  Arondeta.  (Gr. 
461,  28). 

Garraigxos  (?).  —  Blacas,  Ben  fui  mal  conseillait. 
Garriet.  —  Torroelia,  Faula,  599. 
Garsenda.  —  R.  de  Vaque  iras,  Truan. 


138  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Garsenda  de  Béarn.  Cf.  Béarn. 


Garsenda  de  Nems  (Nimes).  —  Allusion  dans  F.  de  Mar 
serlle,  Gr.  155,  22,  Tan  m'abelis. 

Garsenda  de  Provence.  —  Allusions  dans  Elias  de  Bar- 
jols,  n°  V,  VI,  VII,  VIII  de  l'édition  Stronski.  Cf.  pour 
d'autres  allusions  probables  dans  Gui  de  Cavaillon  et 
R.  de  Barbezieux  (?),  Bergert,  p.  42-43. 

Garsia  Ramitz  (lo  bons  reis).  —  B.  B.,  Pos  lo  gens. 

Garsion.  (Jongleur)  —  B.  de  Ventadour,  Acosselhatz 
mi  (Gr.  70,  6,  Aram  conseUlatz). 

Gasc.  —  M.  de  Monta udon,  Gasc  pec  laitz  joglars.  (  =  G. 
de  Puyeibot.  Gr.  173,  4). 

Gasc  (lo).  —  Peirol,  Pos  flum  Jordafa. 
'  Gasca.  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes. 

Gasco.  —  B.  de  Born,  D'un  sirventes  nom  cal  ;'Guerr'e 
pantais  ;  Lo  coms  m'a  mandat  ;  Mon  chan  fenisc  ;  Pois 
Ventadoms  (Lo  ries  veseoms  dels  Gascos).  Cercamon, 
Lo  plaing  comenz.  Comte  de  Foix,  Mas  qui  a  flor. 
Gavaudan,  Senhors.  G.  de  Berguedan,  Ara  mens.  G. 
de  Cabrera,  Cabra.  (Il  s'agit  d'un  jongleur).  G.  IX, 
Pos  de  ehantar.  G.  de  Borneil,  Qui  chantar  sol  ;  Si 
sotils  sens.  Montagnagol,  Nuills  om  no  val.  M.  de  Mon- 
taûdon,  L'autre  pm.  Peire  III,  Pere  Salvatge.  R.  de 
Vaqueiras,  Senher  marques  ...no.  R.  Cornet,  El  dugatz. 
Fticas  Novas,  Pus  partit.  Ri-ch.  d'Angleterre,  Ja  nuls 
om. 

Gascona.  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes. 

Gascont^a,  Gascuenua.  —  A.  de  PéguLhan,  Pos  descubrir. 
A.  de  Marsan,  Qui  coule.  Albertet,  Monge  cauzetz 
(Tenson  d'Albert  et  du  Monge).  A.  de  Sescas,  En  aquel 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  139 

mes.  B.  B.,  Senher  en  coms.  Bernatz  de  Tôt  lo  Mon, 
Lo  plazers.  B.  Calvo,  Mout  a  que.  Marcabru,  Al  prim 
comens. 

Gaspar.  —  Peire  del  Vilar,  Sendatz  vermeils.  R.  de  Va- 
queiras,  Aras  pot  om. 

Gasquet.  —  Fortunier. 

Gasquet.  —  Anon.,  Gasquet.  (Attribué  à  Blacatz,  Gr. 
97,  5). 

Gastinel  (lo).  —  R.  de  Vaqueiras,  Garlambei.  (  —  Gr.  392, 
14). 

Gastines.  —  P.  Cardinal,  Aquesta  gens. 

Gasto.  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes. 

Gasto.  —  Mateus  et  Bertran,  Senher  Bertran. 

Gasto.  —  P.  Cardinal,  Tendas  e  trc&ps. 

Gastos  (Pros  coms).  — ■  P.  Duran  de  Limos,  De  far  un 
vers. 

Gasto  (de  Béarn).  —  A.  de  Pégulhan,  S'ieu  ben  tan  ; 
Pos  descubrir  (Eloge  de  G.  de  Béarn).  B.  B.,  Ges  eu 
nom  desconort  ;  Quart  vei  ;  S'ieu  fos  aissi.  Serveri, 
Testament.  (Probablement  aussi  le  Monsegn  En  Gasto, 
cité  par  Serveri  dans  Can  era  paucs  ;  La  razos  ses  iay). 

"Gasto  (de  Béarn).  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Gasto  (de  Foyssii).  —  Anon.,  Paldis  de  Savieza. 

Gaucelm,  Gauselm  (jongleur).  —  R.  de  Tors,  Amies  el 
Gauselm. 


Gaucelm  (lequel  ?).  —  G.  Faidit,  Coras  quem  des. 


140 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Gaucelm  (lequel  ?).  —  Tensons  de  Gaucelm  et  de  Ber- 
nart,  de  Gaucelm  et  de  Cozin,  de  Gaucelm  et  de  Pei- 
rol,  de  Gaucelm  et  de  Peire  de  Mont-Albert.  R.  de 
Tors,  Amies  Gaucelms. 

Gaucelm  (Na).  —  Folquet  de  Marseille,  Tostems  si  vos 
sabez. 

Gaucelm  Faidit.  —  A.  de  Pégulhan,  Gaucelm  Faidit.  G. 
Faidit,  Aram  digatz.  Tenson  d'Elias  d'Ussel  et  de  Gau- 
celm Faidit  (Gr.  136,  2).  G.  Faidit  et  Perdigon.  P. 
d'Alvergne,  Chantarai  (ap.  Appel,  Prov.  Chr.  3,  var.  str. 
XV).  Perdigon  et  le  Dauphirr,  Perdigon,  ses  vassalatge. 
Tenson  de  G.  Faidit  et  d'Uc  de  la  Bachellerie.  M.  de 
Montaudon,  Pois  Peire.  R.  Vidal,  So  fo  el  temps. 

Gauch  de  cor  (Na).  —  Zorzi,  SU  mons  fondes. 

Gaudairenca.  —  P.  Durand,  D'un  sirventes  mes  près. 
(Sic  Ghabaneau.  Le  sirventés  est  de  Hue  de  Mataplana. 
Il  est  attribué  à  P.  Duran  par  R,  et  c'est  sous  ce  nom 
•qu'il  se  trouve  dans  Raynouard  et  Roehegude.  Cf.  An- 
draud,  R.  de  Miraval,  p.  134,  n.  Cf.  aussi  Bergert,  p. 
108-109). 

Gaudi.  —  Tenson  d'En  Aliberjatz  et  de  Gaudi. 

Gaudierna  (Na).  —  Uc  de  Mataplana,  D'un  sirventes.  (Cf. 
la  remarque  à  l'article  Gaudairenca.  Roeliegude  donne 
Caudaioa  d'après  R.  Gaudierna  est  la  forme  donnée  par 
A,  que  Ghabaneau  aura  relevée  dans  VArcîiiv,  34,  195). 

Gaug  de  Cor.  Cf.  Gauch. 

Gaujos  Palaytz.  —  Cavalier  Lunel  de  Monlecli,  Mal  veg. 

I  i  \i  ME.   Cf.  JAUME. 


Gausbert.  —  BerLran,  Gdusbart  (Gr.  75,  S)  (Jausbert  G). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  141 

Gausbert.  — •  Tenson  de  Gaubert  et  de  Peire  Bremon.  (La 
forme  donnée  par  île  ms.  est  Iosbert). 

Gausbert.  —  Gavaudan,  Aras  quart  plou. 

Gausbert  de  Pueycibot.  —  Tenson  de  Bertran  et  de 
Gausbert   (Gr.  75,  3). 

Gauseran.  —  G.  de  Berguedan,  En  Gakiseran.  (Ms.  de 
Saragosse,  Rev.  L.  Rom.  XIII,  64). 

Gauseran.  —  Tenson  de  Gaucelm  et  de  Cozin. 

Gausseran  Durtz.  —  B.  B.,  Qualn  la  novella  jlors. 

Gauseranda  (de  Lunel).  —  Montagnagol,  A  Lunei  lutz. 
(Cf.  pour  d'autres  allusions  probables  dans  B.  d'Ala- 
rnanon,  Bergert,  p.  52). 

Gauzens  =  Gauzeris.  —  Tenson  de  Pistoleta  et  Blacatz. 

Gauzeris  (l'escudier).  Gf.  l'article  précédent. 

Gal/ion  (Ma  dona).  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte. 

Gavardas.  —  B.  B.,  Pois  Ventadorns. 

Gavaretz.  —  P.  de  Durban,  Peironet.  (Même  nom  que 
Peire  de  Gavaret  ;  cf.  le  sirventes  de  P.  de  Gavaret, 
qui  commence  par  Peironet,  en  Salaries). 

Gavauda.  —  Gavauda,  Crezens.  Guigo,  Vist  ai,  Bertran. 
(Ou  B.  d'Alamanon,  éd.  S.  de  Grave,  XI).  M.  de  Mon- 
taudon,  L'autre  jorn.  P.  Cardinal,  Tain  son  valen  ; 
Senher  XEble  (N'est  pas  de  P.  Cardenal). 

Gayeta.  —  B.  Carbonel,  Un  sirventes  de  vil  razo.  Pro- 
bablement Gaëte,  en  Italie.  G.  Figueira.  Un  nou  sir- 
ventes 


Gayranda.  —  B.  de  Paris. 


142  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Gazanhs  (Bels).  Cf.  Belhs  Gazanhs. 

Gazanhat  (Mon).  —  P.  Vidal,  Quant  om  onratz  ;  Son  ben 
apoderatz  ;  S'ieu  fos  en  cort. 

Gazar  (?).  —  J.  d'Aubusson,  Vostra  dona. 

Gazardon.  —  Anonyme,  ap.  Monaci,  f&sti  ant.  prov., 
n°  60,  p.  118,  1.  25  ;  d'après  cet  anonyme,  Perdigon  au- 
rait chanté  une  dame  de  ce  nom  ;  Berge rt,  p.  39. 

Gedeon.  —  P.  de  Corbian,  19.  P.  de  Corbian,  Domna  deis 
angels. 

Gelida  (Senhor  de).  —  Olivier  del  Temple,  Estât  aurai. 
(Beltran  de  Gelida  ;  Gelida  est  une  localité  de  Catalo 
gne  ;  Cf.  Milà,  Trob.  en  Espana,  p.  366,  noie). 

Gelmars  (la  dona  d'en).  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Gelus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  131  R. 

Gen  Conquis.  —  A.  de  Mareuil,  A  grant  honor  ;  Aissi 
cum  mos  cors  ;  Ane  vas  amor  ;  Si  cum  li  peis.  (Peut- 
être  Azalaïs  de  Burlatz,  Diez,  Leben  und  Werke,  121  ; 
Cf.  Bergert,  p.  21  ;  d'après  ce  dernier  iâ  n'y  a  pas  de 
motif  suffisant  pour  ou  contre  cette  identification). 

Gènes  (?).  Cf.  A  gènes. 

Genier.  —  Serveri,  Pos  semb'let  Genier  amors. 

Geniure  (la  reine).  —  Anon.,  Hai  dolcha  dona.  (Epître  ; 
■cf.  Bartsch.  Gr.,  p.  41  ;  publiée  dans  YArchiv,  34, 
427). 

Genoa,  -  B.  de  Castellanc,  Gucrra  e  trebalh.  G.  Figueira, 
Un  nou  girventes  ;  Ges  sitôt  (sans  indication  dans  Cha- 
baneau  ;  c'est  la  pièce  de  Guiraut  de  Luc,  Gr.  245,  /). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  143 

Genoes.  —  Alb.  Marques,  Aram  digatz.  (Tenson  entre 
Albert,  marquis  de  Maiasipine' et  Rambaut  de  Vaquei- 
ras).  B.  B.,  Guerr  e  pantais.  B.  de  GastelLane,  Guerra 
e  treb.  F.  de  Lunel,  Al  bon  rey.  L.  Ci  gala,  Studi  fil. 
rom.,  V,  52.  Pujol,  Ad  un  nostre.  P.  Vidal,  Bon  aven- 
tura ;  Aetts  ni  gels  ;  Quant  om  es.  R.  de  Vaqueiras, 
Bela,  tant  vos  ai  ;  Mout  jort.  Zorzi,  On  hom. 

Gexoes.  — A.  de  Mareuil,  Franquez  e  ;  La  [ranca  ;  Mout 
eron.  (Dans  les  exemples  d'Arnaut  de  Mareuil  il  s'agit 
d'un  senhal). 

Gexoesa.  —  Albertet,  Domna  pros.  B.  Calvo,  Ces  no  m'es. 
R.  de  Vaaueiras,  Bela,  tant  vas  ai.  (Cf.  Bergert, 
p.  104). 

Genon.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  80  R. 

Gensana  (\a).  —  R.  Vidal,  Abfils  issia.  (Il  s'agit  proba- 
blement de  Jussiana,  épouse  de  Pons  de  Mataplana, 
mort  en  1197.  Cf.  Milà,  p.  280.  Elle  est  chantée  encore 
par  Guilhem  de  Berguedan,  Ben  ai  auzit  ;  cf.  Bergert, 
p.  40). 

Ge.nt  Apresa.  —  R.  de  Cornet,  El  mes  dabril. 

Gent  Esquia.  —  R.  de  Mira  val,  S  eu  en  chantar.  (Il  s'agit 
sans  doute  d'Esquia  de  Minerve,  chantée  aussi  par 
Guilhem  Augier  (ou  Giraut  de  Borneil),  Quan  vei  lo 
dous  temps.  Cf.  Bergert,  p.  34  et  Andraud,  B.  de  Mira- 
val,  93.  n.  1). 

Gent  Esquiu.  —  R.  de  Miraval,  Baiona.  (Probablement 
le  mari  de  Gent  Esquia  de  Minerve  ;  cf.  Bergert, 
p.  34). 


Gentil  cors  (Na).  —  A.  de  Pegulhan,  Atressim  pren. 


144  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

[Gentils  de  Rius].  —  Dame  .aimée  par  A.  de  Belenoi.  ElLe 
vivait  en  1258  ;  cf.  Ghabaneau,  Hist.  Gên.  Lang.,  X, 
258,  n.  1  et  Bergert,  p.  51. 

Gerona.  —  Giraut  del  Lue,  Ges  sitôt.  Serveri,  Testament. 

Gerones  (contrée).  —  Serveri,  Francs  reys  humils.  Cf. 

GlRONES. 

Gevan  (  =  Jaen).  —  G.  Riquier,  Sitôt  s1  es  grans. 

Gibel.  —  Marcoat,  Mentre  mobri. 

Gibeli.  —  Calega  Panza,  Ar  es  sazos. 

Giborg  (Na).  —  J.  Bonel,  S'ira  cVamor.  Cf.  encore  Gui- 

BORS  et  TlBORS   DE  MoNTAUSIER. 

Giborg.  Cf.  Guiborg. 

[Gidas  de  Mondas].  —  Citée  dans  la  biographie  de  Gui 
d'Usseil,  par  qui  elle  aurait  élé  aimée  ;  elle  y  est  dési- 
gnée comme  nièce  de  GuiiUiem  de  Montpellier  ;  cf.  Ber- 
gert, p.  30. 

GlGELMS.    Cf.    GuiLHEMS  (dos). 

Gilabert.  —  Serveri,  Testament. 

Gilbelina.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan.  (C'est  une  faute 
de  lecture  qui  se  trouve  dans  Malin,  Werke,  I,  368, 
pour  Guilhelma  de  Ventimilha  ;  Bergert,  p.  74). 

Gilos  (Mon).  —  A.  de  Marsan,  Oui  conte. 

Gimel.  —  G.  IX,  Companho  jarai..  (  =  Gimel,  Corrèze.) 

Gintartz  Danton.  —  P.  Raimon,  Pos  lo  prims  verians. 

Girard.  —  Tenson  d'Aycart  (del  Fossat)  et  de  Girard 
(Suchier,  Denkm.,  I,  297). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  145 

Girart.  —  P.  Cardinal,  Per  fols  tenc. 
Girart  (la  seror  d'En).  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte. 
Girart  de  Roussillon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 
Giraut.  Chercher  à  Guiraut. 

Girbaudo  (fils  de  Ginhaut).  —  P.  d'Auvergne,  M.  W.,  I, 
97.  (Est-ce  un  nom  propre  ?  Chabaneau  écrit  à  la  suite: 
«  Coquin,  fils  de  coquin  ?  »). 

Girbert.  —  P.  Guilhem,  Eu  chantera. 

Giroxda.  —  Marcabru,  Bel  m'es  can.  Sordel,  No  puesc 
mudar. 

Giroxes.  —  Serveri,  Si  tôt  s  es  braus.  R.  de  Miraval. 
,  Baiona.  Cf.  Gerones. 

Giscarda.  —  B.  Arn.  d'Armagnac,  Lombard  volgr'ieu. 
Cf.  Guisoarda. 

Gislis.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  182  R. 

Gisortz,  Giortz.  —  B.  B.,  Al  dous  nou  ;  Ieu  chant  ;  Non 
puosc  mudar  ;  Pois  als  ;  Volontiers  peira.  Dauphin 
d'Auvergne,  Reis  pois.  Zorzi,  Aisi  col  juocs. 

Gizart  (Mon).  —  E.  Cairel,  Pos  chai. 

Gleyza  (la).  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sir  ventes.  P.  Vidal,  A 
per  pauc. 

Glorieta.  —  Az.  de  Porcairagues,  Ar  cm  al  freg  temps 
Uc  Brunet,  Cortezamen. 

Glotos.  Cf.  Gui  de  G. 

12 


146  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Godefre  (comte).  —  F.  de  Romans,  Nicolet  gran.  (Est- 
ce  Geoffroy  de  Ohâlons,  demande  Chabaneau  ?). 

Godefre  de  Gamberes.  —  R.  Vidal,  Denkm. 

Golfier  de  las  Tors.  —  B.  B.,  Rassa  tant  creis.  G.  Rai- 
dit, Chant  e  déport.  G.  Magret,  Trop  miels  mes  près. 
Uc  de  Penna,  Cora  quem  desplagues.  (Cf.  sur  la  lé- 
gende de  Golfier  de  Lastours  A.  Thomas,  Romania, 
1905,  p.  55-65). 

Golias..  Cf.  Galias. 

Golias.  —  G.  de  Caianson,  Fadet,  136  D.  P.  de  Corbian, 
20.  Rost.  Bereng,.  Pos  de  s'amor. 

Gombertz  del  Baus  (los  dos).  —  B.  de  Lamanon,  Qui  que 
s'esmai. 

Gorda.  —  R.  de  Vaque  ira  s,  Par  lier  s. 

Gordo.  —  B.  B.,  Pos  Ventadorns.  B.  de  Paris.  Matteus 
et  Bertran  (Allusion  à  la  vente  de  Gourdon).  P.  Cardi- 
nal, Rel  mes  qu'ieu  bastis  (rauba  de  Guordo,  Malin 
Ged.,  III,  p.  54  ;  Cf.  ci-dessous  rauba)  Gordona).  R. 
d'Orange,  Parliers  eu  chan.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sir- 
ventes.  Cf.  encore  la  tenson  de  Peine  Raimon  et  de  Ber- 
tran de  Gourdon. 

Gordo  (Guilhems  de).  —  B.  B.,  Un  sirventes  cui. 
Gordo  (Na).  —  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes. 

Gordona  (rauba).  —  R.  de  Miraval,  A  Dieu  me  coman 
Cf.  supra  Gordo. 

Gormay.  —  G.  do  Borne  il,  Totztemps,  Ms.  C. 


(  rORMON. 


-  B.  de  Paris.  G.  de  Cabrera,  Cabra. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  147 

Gormoxt.  —  P.  Cardinal,  Per  fols  tenc. 
Gossalbo  Rozitz.  —  P.  d'Auv.,  Chantarai. 
Gostia  (En).  —  P.  Cardenal,  Un  siruentes  fauc. 

GoURDOX.   Cf.  GORDO. 

Gr.  (Coms).  —  P.  Cardinal,  Tendas  e  traps. 

Gragnol.  —  B.  B.,  Pos  Yeniadorns. 

Graigxolet.  —  R.  de  M  ira  val,  Aras  no  m'en  puesc. 

Granada.  —  G.  Riquier,  D'Astarac  ;  S'ieu  la  irobat. 

Granet.  —  Tensons  de  B.  d'Alamanon  et  de  Granet,  De 
vos  mi  rancur  ;  Pos  anc  nous  vaï. 

Graxmo\  (los  fraires  de).  —  G.  Faidit,  S'om  pogues. 
Grazal  (lo  San).  —  Anon.,  Anc  no  eugei. 

Grec  (Emperaire,  emperador).  —  A.  Daniel,  Dous  braitz. 
B.  Zorzi,  Mout  fort.  R.  de  Vaqueiras,  Senher  marques 
...no. 

Grec,  Grecs.  —  B.  B.,  Pois  lo  gens.  Calega  Panza,  Ar 
es  sazos.  G.  Figueira,  D'un  sirventes.  G.  de  S.  Gregori, 
Dreg  e  razos  (Senher  cui  son  Grec).  L.  Cigala,  tenson 
avec  Lantelm.  P.  Cardinal,  Anc  no  vi  ;  Gel  que  je. 
P.  de  Corbian,  33  (Estoria  dels  Grecsj.  P.  Vidal,  Ma 
volontatz. 

Grecia.  —  R.  de  Vaqueiras,  Valen  marques. 
Grega.  —  E.  Cairel,  Ara  no  vei. 

Grezeis.* —  R.  de  Vaqueiras,  No  magrada. 

Grézex.  —  R.  d'Orange,  Gar  douz  -e  feinz.  R.  de  Vaquei- 
ras, Truan. 


148  ONOMASTIQUE  DES  TROl'BADOURS 

Gribert.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Grifos.  —  R.  de  Vaqueiras,  Conseil  don  ;  Senher  mar- 
ques ...no.  R.  de  Miraval,  Chansoneta  farai  (L'emperi 
dels  Grifos).  P.  Vidal. 

Grima  (Na).  —  Gavauda,  Lo  vers  dei  far. 

Grimoartz.  —  J.  Ruxlel,  Lanquan  lo  temps. 

Grimoart  Gausmar.  —  P.  d'Auvergne,  Chanterai.  (Cf. 
l'éd.  Zenker). 

Grina  (?)  —  A  non.,  Finamem  e  jauzens  (Lai).  (Bartsch 
considère  le  mot  comme  un  adjectif  signifiant  triste  ; 
Zeitschrift  rom.  Phil.,  I,  77). 

Grius.  —  P.  Vidal,  Ges  car  estius. 

Groing  del  Viragut  ?  —  Uc  de  S.  Cire  et  Giraut  (tenson 
Gr.  241). 

Gronh  (Lo)  (  =  Logrono).  —  B.  B.,  Quan  vei  lo  temps. 
G.  Amiel,  Un  vers.  Paulet  de  M.,  A  b  marrimen. 

Guaieta.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Gualaubert.  —  Uc  de  l'Escura,  De  mots  ricos.  Cf.  en- 
core Galaubert. 

Gualopin.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Guarditz  (  =  Kurdes).  —  E.  Cairel,  Qui  saubes  dar. 

Guari,  Gari.  —  R.  Jordan,  Per  quai  forfait  ;  Per  solcAz; 
Quan  la  neus  ;  S'ieu  fos  ;  Vert  son  H  ram.  G.  de  Ca- 
brera, Cabra.  G.  IX,  En  Alvernhe. 

Guari  (?).  —  P.  Duran,  Mi  dons  (la  garda  guari  ;  mais 
est-ce  un  nom  propre  ?). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  149 

Guarsi  (nom  propre)  ou  gart  si  ?.  —  G.  P.  de  Cazals,  A 
iavinen  mazan. 

Guasmar.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Guerau  (de  Queralt  ?).  —  Serveri,  Testament. 

Gi  erau  d'Urgell.  —  Serveri,  Testament. 

Gueric.  —  B.  de  Born,  Pos  aïs  baros.  C'est  un  person- 
nage de  Raoul  de  Cambrai. 

Guerrieira  (Ma).  —  G.  de  Borneil.  Bes  cove  pois. 
Guerrier  (Mon).  —  Aymar  de  Roeaficha.  Si  amors  fos. 

Gui,  Guis.  —  B.  B..  Bem  plaîz  car.  E.  Cairel,  Pos  chai. 
G.  de  Borneil,  Oui  chantar  sol.  J.  Estève,  El  dous 
temps.  P.  Bremon.  Un  sirventes  vucl  jar  (Uc  de  S. 
Cire.  Il  s'agit  de  Gui  de  Cavaillon).  P.  de  Corbian, 
27.  (Chabaneau  ajoute  d\Arezzo  ?).  P.  Vidal,  Drogoman 
senher.  Tenson  de  Gui  et  de  Falco.  P.  Bremon,  Un 
vers  voit.  Tenson  de  Mainard  et  de  Gui,  Gr.  191,  ?. 
Uc  de  Penna,  Cora\  quem  desplagues.  Uc  de  S.  Cire, 
En  vostre  ais. 

Gui  Cap  de  Porc.  ■ —  G.  de  Durfort.  Quar  say  petit.  Cf. 
Hist.  gén.  Lang.  X,  356. 

Gui  de  Cavaillon.  —  B.  Folco  d'Avignon,  Ja  no  creirai. 
G.  de  Cavaillon,  Mantel  vil.  Faure  et  Falconnet.  G.  del 
Baus,  En  Gui.  Cf.  supra,  au  mot  Gui,  l'exemple  de  Uc 
de  S.  Cire. 

Gui  de  Co.mbrailla  (lo  coms).  —  G.  de  Borneil,  Oui  chan- 
tar sol. 

Gui  d'Essiduelh.  —  H.  de  Yaqueiras,  Ja  no  eugei  vezer. 
Cf.  encore  Essidueil. 


150  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Gui  de  Glotos.  — ■  Tenson  de  Daudé  de  Carlus  et  de 
G.  de  Glotos.  (Glotos  =  Egletons,  Corrèze). 

Gui  Guerra.  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 
Gui  de  Guibelhet.  —  Ricas  Novas,  Pus  partit. 

Gui  de  Montelh-Azemar  (=de  Montélimar  ?  Cnescini, 
Manualelto,  Index).  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Mar- 
ques... remembrar. 

Gui  de  Nantoil.  —  A.  de  Pégulhan,  Lonjamen  ma.  R. 
de  Vaqueiras,  Non  puesc  saber. 

Gui  d'Ussel.  —  Albertet,  Un  sonet.  Daudé  de  P.,  En  un 
sonet.  Peire  d'Ussel,  En  Gui  d'Ussel.  R.  Vidal.  So  jo 
el  temps.  Serveri,  ap.  Suchier,  Denkm.,  v.  391.  Ten- 
sons  avec  Elie  d'Ussel,  Gr.  129,  1,  2,  3,  4.  Tenson  de 
G.  d'Ussel  et  do  Maria  de  Ventadour.  Tenson  de  G. 
d'Ussell  et  de  Rainaut. 

Guibelhet.  Cf.  Gui  de  Guibelhet. 

Guia.  Cf.  Guida. 

Guia  (  =  Aquitain).  —  B.  de  Boni,  Ieu  chan  ;  Mon  chan 
fenisc. 

Guiana.  —  B.  A.  de  Moncuc,  Er  quan  li  rosier.  B.  B., 
Ouan  lo  temps.  G.  de  Berguedan,  Un  Trichaire.  J.  Ru- 
de 1,  Quan  lo  rius.  Marcabru.  Per  l'aurai  freida  ;  Assalz 
m'es  bel  ;  Pax  in  nomine.  P.  de  Ladils,  Mossen  Ra 
mon.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 

Guianes.  —  Peire  del  Vilar,  Sendatz  vermeils. 

Guia  (Na)  (  =  Guida  ?).  —  Montagnagol,  On  hom  a  mais. 
Tenson  de  B.  Albaric  et  de  Guibert.  Cf.  Guida. 

Guibert.  —  Tenson  avec  B.  Albaric.  Uc  de  S.  Cire,  ten- 
son avec  le  vicomte  de  Turenne  (Var.  Guibertet). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


151 


Guibors.  —  Jordan  Bonel,  S'ira  d'amor.  (Le  ms.  a  a 
Guibors,  U  Oiborg  ;  iil  s'agit  de  Tiborc  de  Montausier, 
chantée  aussi  par  B.  de  Born  ;  Bergert,  p.  24). 

Guida  (de  Rodes).  —  B.  de  Lamanon,  Mout  m'es  greu.  (La 
même  ?  Montanhagol,  Non  an  tan  dig  ;  On  mais  a.  Cf. 
éd.  Coulet,  p.  118.  Bergert  voudrait  voir,  après  Coulet, 
dans  la  dame  chantée  par  Montanhagol,  une  comtesse 
de  Comminges,  Guida,  épouse  de  Roger,  qui  vivait  en- 
tre 1240-1260.  Cf.  sur  Guida  de  Rodez,  Bergert,  p.  52, 
et  surtout  C.  Fabre,  Un  épisode  de  la  Divine  Comédie 
qui  se  relie  au  Velay.  (Extr.  du  Bull.  hist.  de  la  Soc. 
scient,  et  agr.  de  la  Haute-Loire.  Le  Puy  en  Velay, 
1911).  Cf.  encore  Guiza. 

Guiet.  —  R.  de  Vacpieiras,  Honratz  marques. 

Guigo.  —  B.  de  Lamanon,  Amix  Guigo  ;  Vist  ai,  Bertran. 
Guigo,  Ar  parra.  Guigo,  tenson  avec  .loris.  Ogier, 
Tostemps.  P.  Cardenal,  Tostemps  azir.  (Variantes  de  la 
tornade.  Appel,  Proi\  Chr.).  P.  Vidal,  Drogoman.  Ten- 
son de  Rodrigos  et  de  Rfaimon]. 

Guigo  (ms.  Gigo).  —  Trobaire  de  Villarnaut,  Un  sirven- 
tes  mou.  (Guigue  VII,  de  Vienne,  1237-1269  ;  Appel, 
Prov.  Ined.,  p.  350). 

Guigo  (  =  Gui  de  Cabanas).  —  Tenson  d'Esquileta  et  de 
Guigo. 

Guigo  de  Galpert,  c.-à-d.  de  Castellane.  —  Le  Comte  de 
Provence  et  Carn  et  Ongla. 

Gi  igo  del  Tornel.  —  P.  Cardenal,  Tostemps  azir.  (Var. 
de  la  tornade,  ap.  Appel,  Prov.  Chr.  ;  renvoie  à  0. 
Schultz,  Prov.  Dichterinnen,  12,  13). 


Gi  iguenet.  — t  Tenson  de  Guiguenet  et  de  Guillem. 


152  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Guilha.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan.  (Cf.  encore  tenson  df. 
Pre-bost  de  Valensa  et  de  Sa  varie,  tornade  ?). 

Guilhalmet.  —  Tenson  de  Guilhalmet  et  du  Prieur. 

Guilhalmi.  —  Cercauion,  Car  vei  jenir  (Guilhalmi  appelle 
Cercamou  mdistre). 

Guilhalmi.  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 

Guilhalmona.  —  P.  Vidal,  Car  amiga.  Tenson  de  Taure! 
et  de  Falconet.  Cf.  encore  Guyllelmona. 

Guilhelma.  —  A.  de  Mareuil,  La  cortezia.  R.  de  M  ira  val, 
Tais  va  mon  chan.  Tenson  de  Vaquier  et  de  Catalan. 

Guilhelma  (femme  de  Gaucelm  Faidit).  —  Tenson  d'Elias 
d'Ussel  et  de  Gaucelm  Faidit.  (Gr.  136,  2). 

Guilhelma  (Dona  de  la  Ilha,  filha  d'En  Gasto).  —  A.  de 
Sescas,  En  aquel  mes. 

Guilhelma  [de  Benauges].  - —  Savaric  de  Mauléon,  Dom- 
na  ;  Gaucelm.  (Cf.  sapra  Benauges  et  Bergert,  p.  29). 

Guilhelma  de  Rodier.  —  Anon.,  Quan  Proenza.  (Même 
personne  que  la  suivante  ;  cf.  Schultz-Gora,  Prov. 
DicJiterinnen,  p.  15). 

Guilhelma  (de  Rosers).  —  Tenson  de  L.  Cigala  et  de 
Rosers. 

Guilhelma  de  Tolon.  —  Guionet,  En  RaimbatiL 

Guilhelma  de  Venta-Milha.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan 

Guilhelme.  —  B.  B.,  Quan  vei  lo  temps. 

Guilhelme  Bertran.  -  -  R.  de  Born,  Cel  que  chan[a.  (Ami 
de  B,  <lc-  Boni  ;  cf.  éd.  Stimming8,  i>.  199). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  153 

GriLHELMETA.  —  Blacatz,  Peirols,  pos  vengutz  (Probable- 
ment la  nièce  de  Blacatz,  épouse  de  Jaufre  de  Trels, 
mort  en  1234  ;  Bergert,  p.  51). 

Guilhelmi.  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirvenles.  B.  de  Mira- 
val,  Tostemps  estseing. 

Guilhem.  —  G.  Augier,  Guilhems,  prims  iest.  P.  Vidal, 
De  chantar.  Beforsat  de  Fore.,  En  aquest  so.  Qualifié 
de  trobador  ;  tenson  entre  Arnaut,  Foie  et  Guillem. 
Tenson  entre  Arnaut  et  Guillem.  Tenson  de  Guillem  et 
d'Oste.  Tenson  de  Guillem  et  de  Guiguenet.  Tenson  de 
Guillem  et  de  Bichard.  Serveri,  Testament. 

Guilhem  (lequel  ?).  —  Blacasset,  Amies  Guillem.  (La 
pièce,  qui  ne  se  trouve  que  dans  F,  vient  après  une 
série  de  pièces  de  Guilhem  de  Montagnagol). 

Guilhem  (père  de  Guillem  Paies).  —  G.  de  Berguedan, 
Cavalier. 

Guilhem  (dom).  —  F.  de  Marseille,  En  chantan. 

Guilhems  (dos).  —  Tenson  entre  ces  Guilhems  et  Bai- 
naut. 

Guilhem  Ademar,  Azemar.  —  G.  Ademar,  Ben  foroimais; 
Chantan  dissera  ;  <  'omensamen  ;  S'ieu  conogues.  M.  de 
Montaudon.  Pois  Peire.  B.  Vidal,  So  fo  el  temps. 

Guilhem  d'Anduza.  Gf.  Anduza. 

Guilhem  (Arnau).  —  Serveri,  Testament. 

Guilhem  Arnaut.  —  B.  de  Vaqueiras,  Leu  sonet. 

Guilhem  Augier  (le  troubadour  ?).  —  Témoin  avec  Bar- 
rai fies  Baux  <'l  Sordeil,  à  un  acte  do  1257.  (Pas  d'autre 
indication  dans  Chabaneau.  G.  Augier  est  cité  dans  B. 
del  Pojet,  Le  sirventes.) 


154  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Guilhem  (  =  Guillaume  d'Orange).  —  B.  de  Born,  D'un 
sir  ventes.  B.  de  Born  (?),  Quan  vei  ïo  temps. 

Guilhem  d'Aurenga.  —  B.  do  Born,  A  totz  die.  Uc  de 
S.  Cire,  Qui  vol  terra. 

Guilhem  del  Baus.  —  R.  de  Vaqueiras,  El  so  que  pus 
magensa. 

Guillem  de  Castras.  —  Pujol,  SU  maïs  damor.  (Cf.  en- 
core Castras  et  Zeits.  rom.  Phil.,  IX,  p.  118). 

Guilhem  de  Clarmon.  —  G.  de  Berguedan,  Amie  mar- 
ques ;  Ben  ai  auzit  ;  Juglar  not  desconortz.  Cf.  encore 
Clarmon. 

Guilhem  l'Enoios.  —  Paves,  Ane  de  Rolan. 

Guilhem  de  l'Espia.  —  P.  Bremon  lo  Tort,  En  abril. 

Guilhem  Fabre.  —  B.  d'Auriac,  En  Guillem  Fabre.  B. 
Carbone!,  Joan  Fabre  ieu  ai.  Uc  de  S.  Cire,  Malin,  Ged., 
IV,  43.  (Cf.  sur  Guilhem  Fabre  notre  étude  sur  Deux 
troubaViours  Jiarbonnais.  Les  éditeurs  d'Uc  de  S.  Cire 
ne  croient  pas  que  le  G.  Fabre,  cité  par  ce  troubadour, 
soit  le  même  .que  le  troubadour  narbonnais  ;  mais  les 
raisons  alléguées  nous  paraissent  insuffisantes). 

Guilhem  de  Fontanas.  —  G.  Gras,  Mossen  Ramon. 

Guilhem  del  dui  praire.  —  Tenson  de  G.  Figueira  avec 
A.  de  Pégulhan.  (Il  est  qualifié  de  maître  de  Sordel  ; 
peut-être,  dit  E.  Levy,  est-ce  Guilhem  de  la  Tour). 

Guilhem  Gasmar.  —  Tenson  de  Guillem  Gasmar  et  d'Eble. 

Guilhem  Gauta  Segnada.  —  A.  de  Pégulhan,  Ane  tan 
bella. 

Guilhem  de  Gordo.  —  B.  B.,  Un  sirventes  cui.  Cf.  en- 
core GORDO. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  155 

Gltlhem  de  Lodeva.  —  J.  Estève,  Aissi  cum  selh  ;  Ara 
podem  ;  Cossi  morria  ;  El  dous  temps  ;  Francs  reis  : 
L'ùutrier  cl  gai  temps  ;  Ogan  ab  ferg  ;  Planhen  plo- 
ran  ;  Sim  vai  be. 

G.  Magret  et  G.  Rainol  d'At.  —  Ils  s'accusent  récipro 
cfuement  d'avoir  jeté  le  froc  aux  orties  ;  Malin,  Ged.,  3, 
171.  Chabane.au  ajoute  :  «  en  parler  à  propos  de  Ca- 
brit  ». 

Guilhem  [Malaspina  ?].  —  Anon.,  Qucùnt  escavalcai  (Le 
ms.  a  Guillem  ma  sina). 

Gltlhem  Malaspina.  —  A.  de  Pégulhan,  Ara  parra  ;  Mari- 
tal vetz.  A.  de  Sisteron,  En  Peire  (Est-ce  le  même  ?). 
G.  de  Borneil,  Non  'es  savis  ni  gaire  ben  après  (P.  Vidal). 
Cf.  encore  Malaspina. 

Guilhem  de  Moncada.  —  Montagnagol,  Ges  per  malv es- 
tât. 

Guilhem  de  Montaxhagol.  —  Cité  dans  la  suscription  du 
planh  de  Pons  SantoLh  de  Toulouse.  Blacasset,  Amies 
Guilliem. 

Guilhem  de  Montmaurel.  —  B.  de  Born,  Moût  m'es  dei- 
sendre. 

Guilhem  de  Montpellier.  —  G.  de  Calanson,  A  cela  cui 
am.  R.  de  Vaqueiras,  Leu  sonet. 

Guilhem  s  Moyses  (var.  Marques).  — ■  M.  de  Montaudon, 
Pois  Peire. 

Guilhem  de  Mur  ou  de  Murs.  —  G.  Rkjuier,  G. 
de  Mur,  que  eu\a  far  ;  G.  de  Mur,  chaiizetz  ;  Guiraut 


156  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Riquier,  pus  ques  sabens  ;  De  so  don  yeu  ;  G.  Riquier, 
segon  vostre  escien  ;  Senti  En  Austorc.  Tenson  de  G. 
de  Mur  et  de  G.  Riquier,  Gr.  226,  7.  Tenson,  Gr.  226,  5; 
226,  7  ;  226,  8. 

Guilhem  Paies.  —  G.  de  Berguedan,  Cavalier. 

Guilhem  de  Poitiers.  —  Chabaneau  a  relevé  une  allusion 
au  chat,  dans  G.  Faidit,  M-afon,  Werke,  II,  103  (  =  Ber- 
nât, Gaucelm,  non  puesc),  et  deux  citations  dans  B. 
Carbonel,  Bartsch,  Denkm.,  47,  19  ;  Chabaneau  ren 
voie  encore  à  Ste  Agnès  (Mystère  de),  v.  1113. 

Guilhem  Raimon.  —  Tensons  de  G.  Raimon  et  de  Pouzet, 
de  G.  Raimon  et  d'Aimeric  de  Pégulhan. 

Guilhem  Raimon  d'Auzona.  Cf.  Auzona. 

Guilhem  Rainol  [d'Apt].  —  Tenson  de  Magret  et  de  G. 
R.  d'Apt.  Cf.  supra  G.  Magret. 

Guilhem  Rentin  (?).  —  Tenson  de  Taurel  et  de  Falco 
net. 

Guilhems  de  Ribas.  —  M.  de  Mautaudon,  Pos  Peire.  P. 

d'Auvergne,  Chantarai. 

Guilhem  lo  Ric  (a  Gardona).  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 
Guilhem  de  Rofian.  —  G.  Riquier,  Al  noble  mot  onrat. 
Guilhem  (Romeus  ?).  —  P.  Vidal,  De  chantai. 

Guilhem  de  San  Dksdier.  —  M.  de  Montaudon,  Pois  Pei- 
rc.  II.  Vklal,  So  fo  cl  temps.  (Chabaneau  ajoute  :  Gues- 
sard,  75).  Tenson  de  G.  de  S.  Desdier  et  de  la  Dona. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  157 

Tenson  de  G.  de  S.  Desdier  et  de  Marques  Lanza. 

Guilhem  de  S.  Gregori].  —  Tenson  de  G.  de  S.  Gregori 
et  de  Blaeatz. 

Guilhem  de  Savasona.  —  G.  de  Berguedan,  Amies  Mar- 
ques. 

Guilhem  de  Tarascon.  —  G.  de  Berguedan,  Mal  o  fe. 

Guilhem  Testapelada.  —  G.  Figueira,  Ane  tan  bel  cop. 

Guilhem  de  Torroella.  —  Torroella,  Faula,  175,  498, 
820. 

Guilhem  [de  la  Tour].  —  G.  de  la  Tour,  Seigner  N'Im- 
beft.  Tenson  de  G.  de  la  Tour  et  de  Sordeil. 

Guilhem  d'Urgel.  —  Serveri,  Mal  dit. 

Guillelmona  de  Palau. —  Serveri,  De  Pala  ai  Toros<ela. 

Guillermes.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Guingnaur  (?).  —  G.  Faidit,  Pel  joi  dei  temps. 

Guio  (comte).  —  P.  Cardinal,  Uafar  dël  comte. 

Gûio  (comte).  —  Rich.  d'Angleterre,  Dal[in. 

(\\  io,  (ii  ion,  Guios.  —  B.  B.,  Un  sirventes  fatz.  Dauph. 
d'Auvergne,  llcis  pois.  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Guio  Cap-de-Porc.  Cf.  Gui  Cap  de  Porc. 


158  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Guio  de  Lantoil  (  =  Nantoil).  —  G.  de  Berguedan,  Sir- 
ventes. 

Guio  de  Mayensa.  —  B.  de  Paris. 

Guionet.  —  Guionet,  En  Raimbaut  pros  dona.  Tensons  de 
Guionet  et  de  Cadenot,  de  Guionet  et  de  Raembaut, 
Tenson  de  Mainard  Ros  et  de  Gui  ;  cf.  Gui. 

Guionet,  Gui.  —  Tenson  de  Pomairols  et  de  Guionet. 

Guionet  (jongleur).  —  R.  de  Vaqueiras,  Del  rei  d'Aragon. 

Guiot.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques...  remem- 
brar.  (Peut-être  le  même  que  Gui  de  Monlelh-Azemar, 
dit  M.  Crescini,  Manualetto,  Index  ;  cf.  Gui  de  M.  A.). 

Guiraldon  (m s.  Giraldon).  —  Tenson  de  Guiraudo  avec 
un  comte,  Gr.  239. 

Guiralot  (fraire).  —  R.  de  Cornet,  Al  bo  relegios. 

Guiran  (En).  —  Tenson  de  Vaquier  et  de  Catalan. 

Guiraudet  lo  iRos.  —  G.  lo  Ros,  Au\îatz  la  derreira  chanso. 
G.  Riquier,  Senh  En  Jord'cù.  M.  de  Montaudon,  Pos  Pei- 
re.  Terramagnino,  Romania,  8,  190.  R.  Vida),  Ged.  2, 
29.  B.  Zorzi  (?). 

GuiRAUDEZ.     -  R.  de  Vaqueiras,  Leu  Sonet. 

Guiraut,  Giraut.  Dauphin  d'Auvergne,  Pos  sai  eh 
vengut.  \\.  d'Orange,  Als  durs  mis.  lie  Brunei,  Plu* 
lo  dons  lanjts.  Tenson  entre  Guiraut  et  Uc  de  S.  Cire. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Guiraut  Amic.  —  G.  de  Montanhagol,  .4  Lunel. 


159 


Guiraut  ou  Guiraut  de  Borneil.  —  G.  de  Borneil,  Aram 
platz  (tcnson  avec  Linhaure);  Bem  plairia;  Sius  quier 
conseil  ;  Sim  sentis  ;  P.  d' Auvergne,  Chantarai. 

Guiraut  de  Borneil.  —  B.  Vidal,  So  fo  el  temps.  Deux 
citations,  la  première  sous  le  nom  de  Guiraut  tout  court. 

Guiraut  de  Bornieira.  —  Trob.  de  Villarnaut,  Mal  mon 
gral   (  =  Giraut  de  Borneil). 

Guiraut  de  Cabreira.  —  G.  de  Calanson. 

G.  de  Calanso.  —  G.  Biquier,  Als  subtils  aprimatz. 

Guiraut  de  Jorba.  —  G.  de  Berguedan,'  Chanson  ai. 

Guiraut  de  Linhan  (bourgeois  de  Béziers).  —  B.  Gaa- 
celm,  Cascus  planh  lo  sieu. 

Guirautz  al  Mirail.  —  B.  de  Vaqueiras,  Leu  sonet. 

Guiraut  de  Papion.  - —  A.  de  Sarlat,  Quan  si  cargol  ram. 

Guiraut  Biquier.  —  G.  Biquier,  .46  lo  temps  agradiu  ; 
L'autre  j>>rn  ;  Qui  a  sen  ;  L'autr'ier  ;  Gaya  pastorela  ; 
L'autrier  trobei  ;  D'Astarac  ;  A  Sant  Pos  ;  Al  pus 
noble  ;  Al  noble  mot  onrat  ;  A  se'l  qui  deu  ;  Al  car 
onrat  senhor  ;  Pus  Dieu  m'a  dat  saber  ;  Sitôt  s'es  grans; 
AU  sul)lils  aprimatz  ;  tenson  avec  Senh'  En  Jorda  ; 
tenson  avec  FoLquet  (de  Lunel)  ;  tenson  avec  Enveyos  ; 
Guilhem  de  Mur,  que  cu[a  far  ;  Senli  En  Enric  ;  Gui- 
raut lliquier,  a  sela  ;  G.  de  Mur,  chauzetz  ;  G.  Riquier 


160  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

pus  ques  sabens  ;  Coms  dAstarac,  ab  la  gensor  ;  De 
so  don  yeu  ;  Senli  En  Enric,  us  reys  ;  G.  Riquier, 
segon  vostre  escien  ;  G.  Riquier,  dkAz  me  ;  Guiraut, 
pus  em  ;  Senli  En  Austorc  ;  A  Miquel  de  Castilho  ; 
Falco,  dona  avinen  ;  G.  Raynier,  pus  non  puesc  ; 
Guiraut  Riquier,  si  bens  es  luenh  ;  Auzti  dti  dir  Bofil. 
Cf.  encore  Tenson  de  G.  de  Mur  et  de  G.  Riquier,  Gr. 
226,  1  ;  Gr.  226,  7,  8. 

Guiraut  (Riquier,  de  Narbona  ?).  —  Serveri,  Faula,  v. 
258.  (Les  deux  vers  cités  ne  paraissent  pas  être  de  Gui- 
raut Riquier.  Le  texte  ne  nomme  que  Guiraiats  —  Us 
trobayres  azautz). 

Guiraut  [de  Salignac].  —  Tenson  de  G.  de  Salignac  et 
de  Peironet. 

Guisan  (port  de).  —  B.  B.,  Mon  chan  fenisc. 

Guischarda.  —  B.  de  Born,  Ai  !  Lemozis.  (Cf.  encore 
Giscarda  et,  pour  d'autres  allusions  probables  dans  B. 
de  Born,  Bergert,  p.  17.  Guiscarda  de  Beljoc  était  ma- 
riée avec  le  vicomte  Archambaud  V.  de  Comborn  ;  elle 
mourut  en  1221.  Peut-être  A.  Daniel  l'a-t-il  chantée 
sous  le  nom  de  Mielhs-de-Ben  ;  Bergert,  ibid.). 

Guiza  (Na).  —  P.  Rogier,  On  hom  a  mais.  Cf.  Guida. 

GUONDALBO.   Cf.  FRIZON. 


GlJOSSALBO  RoiTZ.  — 


P.  d'Auvergne,  Chanlarai. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  161 

H 

Halais  de  Yidalla.yy  ;  cf.  Bergert  p.  SI,  92.  9S.  et  supra  s. 
v.  Alazais. 

Hector.  —  B.  de  Paris. 

Heralh  de  Polinac.  —  F.   de  Marseille,   Pos  cutremes 
(aulne  ms.  Berald). 

Hero  (Hérode).  —  P.   de  Corbian,  24,  P.  d'Auvergne, 
Dieus  vera  vida  :  Cf.  encore  Eros. 

Hero  (Héro).  —  R.  Jordan.  Ouan  la  neus. 

Hesioxe  (?).  —  G.  de  Calanson.  Fadet,  79  (allusion  ?). 

Holofer.yes  (?).  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  174-175  (ms. 
lorfenes,  lofenes). 

Huelix.  —  G.  de  Calanson.  Fadet,  167. 

Hugoxet  del  Far.  —  R.  de  Yaqueiras,  Senher  Marques. 
Cf.  encore  Far. 

Hugueta,  Hugeta  del  Baus.  Cf.   Bals  (Ugueta  del). 

) 

Icarus.  Cf.  R.  de»  Barbezieux,  s.  v.  Dedali  s.  G.  de  Ca- 
lanson, Fadet,  86. 

IGNAURE.  Cf.  ISNALRE  et  LlGNAURE. 

Ilha  (I^a).  —  G.  Rkjuier.  D'Astarac  ;  A  San  Pos  (L'Isle 
en  Jourdain,  Gers).  A.  de  Sescas,  En  aquel  mes. 

13 


162  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Ilha  (Guilhelma  de  la).  Of.  Guilhelma. 

Ili  (Lo  riu  d').  —  J.  Rudel,  No  sap  chantar  (ms.  C). 

Ima  (?).  Cf.  Aima  et.Berge.rl.  p.  28. 

Imbert.  —  G.  de  La  Tour,  Senher  N'Imbert 

Imil  (Nom  ide  femme)  —  G.  Augier  Novella.  Ses  aiegratge. 
Cf.  Bergert,  p.  77. 

Ina.  —  Cf.  Bergert,  p.  27.  Il  s'agit  de  la  dame  citée  dans 
les  numéros  suivants  du  Gr.  :  29,  15  ;  397,  1  ;  447,  1. 

India.  —  P.  de  Corbian,  24. 

India  de  l'Isla.  —  Cf.  Bergert,  p.  33. 

Inglaterra.  —  Jordan  Bonel,  Non  estarai. 

Innocens  (Pape).'  —  A.  de  Pegulhan,  Ara  pctirra.  Contre 
Innocent  IV,  cf.  B.  d'Alamanon,  D'un  sirventes. 

Iolen,  Yolen  (L'emperaïritz).  —  E.  Cairel ,  Vejaire  m'es. 

IOSBERT.   Cf.  GAUSBERT. 

IpRrs  (?).  —  G.  de  Calansom,  Fadet,  148  (Ditis  D,  Teris  R). 

Ipocras.  —  Anon.,  Palais  de  Savïeza.  G.  de  Calanson 
Fadet,   137.   P.  Raimon,  Enqueram  val  Anon.,  Dona 
Santa  Maria,  ap.  Suchier,  Denkm.,  I.  235. 

Ipolite.  —  G.  d'Anduze,  Bem  ditz  (Sens  ditz) 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  163 

Irène  de  Constantinople.  —  Allusion  dans  R.  de  Vaque- 
ras, Honratz  marques. 

Irlan.  —  B.  de  Boni,  Mon  chan  fenisc.  Peire  del  Vilar, 
Sendatz  vermeils. 

Irlanda.  —  B.  de  Bo>rn,  D'un  sirventes  nom  cal.  Daude 
de  Pradas,  Puois  Amors.  G.  Uc  d'Albi,  Quart  lo  braus 
jregz.  Perdigon,  Aissi  com  cel.  Zorzi,  Atressi  com  lo 
gamel. 

Irlanda  (Rei  d').  —  P.  Cardenal,  A  toi  jarai. 

Irlandes.  —  G.  de  Cabestanh,  Al  plus  leu  (le  ms.  a  donne 
seul  Islande  s,  les  autres  Irlandes).  Il  s'agit  d'un  fau- 
con. Cf.  l'édition  Langforss,  Ann.  du  Midi,  1914,  p.  199. 

Isaac,  Isac.  —  P.  de  Corbian,  17.  P.  d'Auvergne,  Cui 
bons  vers. 

Isabel,  Isabella.  —  E.  Caire],  Estât  ai  dos  ans  ;  Mout  mi 
platz.  Tenson  d'Elias  Gairel  et  d'Isabella.  R.  d'Orange, 
Parliers.  Cf.  encore  :  Anon.,  Amors  m'a  fag>,  publié  par 
F.  Novati,  Romania,  XXVII,  144.  Berge rt,  p.  5. 

Isart.  —  P.  d'Auvergne,  Bel  mes  dous  chans. 
Iscalibos. —  Toroella,  Faula. 

Isembart.  —  B.  de  Born,  Pos  als  baros  ;  Fuîheta,  vos. 
P.  Cardenal,  Per  fols  tenc. 

Ïsingrin.  —  Isnart  d'Entravenas,  Del  sonet.  P.  de  Bussin- 
hac,  Quan  lo  dous  temps.  P.  Cardenal,  Quan  son  al 
refreitor  ;  Quais  aventura. 


164  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Iseut,  Yzeut.  —  Anon.,  Dona  pos  vos  ai.  A.  de  Carcasses, 
Papagai.  A.  de  Mareuil,  Tant  mabelis  ;  Dona  genser. 
B.  de  Boni,  Dona,  puois  de'  mi.  B.  de  Ventadour,  Tant 
ai  mon  cor  (Iseut  la  blonda).  F.  de  Marseille,  Meravilh 
me.  G.  de  Cabrera,  Cabrai  P.  Cardenal,  Cel  que  je 
(Iseut  la  blonda).  Peirod,  Dalfin,  sïAbriatz  mi.  P.  de  Cap- 
deuil,  Astrucs  es  cel  ;  Domna,  eu  pr<en.  R.  d'Orange. 
No  chant  per  ausel.  R.  de  Vaqueiras,  Engles.  Zorzi, 
Atressi  com  lo  gamel.  Roman  de  Jaul're,  ap.  Suchier, 
Denkm.  Allusions  dans  A.  de  Pegullian,  Ades  vol  ;  P. 
de  Gapdeuil,  Qui  per  nesci  ;  Pistoleta,  Àr  agues  eu. 
Cf.  encore  Isolt. 

Iseut  de  Capnion.  —  Tenson  d'Almuc  et  d"Iseut  de  Cap- 
nion. 

Isla  Bochart  (  =  LTsle  Bouchard,  dép.  d'Indre  et  Loire). 
—  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns. 

Islanda.  —  G.  de  Calanson,  Fadety  147  D. 

ISLANDES.   Cf.  IRLANDES. 

Ismael.  —  G.  de  Calanson,  Fadei,  48. 

Isnart.  —  E.  de  Barjols,  Puois  vei.  Tenson  d'Isnart  et  de 
Pelestort. 

Isnaure,  Isgnaure,  Ignaure.  —  G.  Faidit,  Mon  cor  e  mi  ; 
Pël  loi  del,  temps  ;  Sitôt  niai  tarzat.  Cf.  Linhaure. 

Isolt.  —  Anon.,  Cour  d'amour.  F.  de  Romans,  Aucels 
non  trob.  P.  de  Corbian.  Cf.  Iseut. 

[srael.  Mareaibru;  Ouan  Vaurà  doussa.  P.  d'Auvergne, 
Dieus  vera  vidai  P.  de  Corbian,  18.  P.  Vidal,  Bem  par. 

h  u  n.       P.  de  Caipdieuil,  Be  sai  que. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  165 

Iphis.  A.  de  Mareuil,  Tan  mabelis. 

Itis  (?).  —  G.  de  Calamson,  Fadet,  148  (Ditis  R), 

Ivan.  —  A.  de  Marsan,  Oui  conte.  A.  de  Pegulhan,  Ara 
par  ben.  B.  de  Paris.  G.  de  Borneil,  Gcn  mestava, 
M.  Jeanroy  me  signale  un  Ivan  mentionné  dans  N' Elias 
Cairel,  de  Vamor,  comme  abbé  ou  prieur  de  couvent, 
d'après  Schultz,  Dichterinnen,  p.  22,  et  Bertoni,  Trova- 
tori  dltalia,  p.  472. 

Izar.v  —  Tenson  de  Ruflan  et  d'Izarn. 

J 

Jacme  (Reii)  (  =  Jacme  1er  d'Aragon,  1213-1276).  —  B.  d'Ala- 
manon,  D'un  surventes.  B.  de  Rovenac,  Ja  no  vueih.  B. 
de  Boni,  Un  sirventes  [ai.  Durand  de  Paernas,  En 
talent  ai.  F.  de  Lunel,  Ouan  beïitatz.  M-aiestre  Maliens 
de  Que.rcy,  Tant  suy  marritz.  Montanhagol,  Bel  m'es. 
Olivier  del  Temple,  Estât  aurai.  Peire  Base,  Ab  greu 
cossire.  S.  de  Girone,  En  breu  sa\zo;  S'ieu  fos  tan  ries; 
Si  per  tristor  (Estudis  Universita\ris  Catalans,  III  (1909), 
p.  258). 

.1  a  me  (d'Arago.  rei  dels  Cicilians).  —  Amanieu  de  Sescas, 
Dona  per  cui. 

Jacme  (Enfant).  —  P.  de  Marseille,  Aras  ques  (C'est  le  fils 
du  roi  Jacme  1er). 

Jacme  (Maistre;  jongleur),  —  R.  de  Tors,  A  totz  maritz. 

Jacme  Grill.  —  Tenson  de  Simon  et  de  Lan  franc,  Tan 
es  t(tn  conoissens.  Simon  Doria.  Senli'En  Jacme  Grill. 

Jacob.  —  P.  d'Auvergne,  Oui  bons  vers.  P.  de  Corbian. 
17.  P.  Vidal,  Bem  pac. 


166  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Jacobi,  Jacopi.  —  Anon.,  Quant  escavalrfai.  G.  Figueira, 
Ane  tan  bel  cop.  P.  Garde  n  al,  Ab  votz  d'angel. 

Jacobina  (de  Ventamilha).  —  R.  de  Vaqueiras,  Honratz 
marques.  (Fille  du  comte  de  Vintimille  Guido  Guerra 
(1157-1162);  Bergert,  p.  07). 

Jaen.  Cf.  Geyan. 

Jaian  (  =  Goliath).  —  G.  de  Borneuil,  Ara  quan  vei. 

Jau  (Mo-nge  de).  —  P.  d'Ortaffa,  Si  ai  perdut. 

Jaufre.  —  Anon.,  Amors  manda.  G.  de  Borne  il,  Un  sonet 
falz.  Tenson  de  G.  de  S.  G  ré  go  ri  et  de  Blacatz.  Tenson 
de  Jaufre  et  d'Elyas. 

Jaufre.  —  P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon. 

Jaufre  (Senh'En).  —  G.  Riquier,  SenliEn  Jdujre. 

Jaufre  (Coms  =  Geoffroy,  comte  de  Bretagne).  —  B.  de 
Boni,  D\in  sirventes  nom  cal  ;  Pois  lo  gens  ;  Quan  la 
novda  flors  ;  Senher  En  coms.  G.  Faidit,  Mout  m'enu- 
get  ;  Forlz  chauza.  G.  de  Calanson,  Bels  Senher  Dieus. 
Palazol,  S'ieu  sabia.  P.  Vidal,  Plus  quel  paubres.  Peire 
del  Vilar,  Sendatz  vermeils.  l\.  Vidal,  Abrils  issia. 

Jaufre  (de  Pons).  —  Tenson  de  Jaufre  et  de  Uainaut  de 
Pons. 

Jaufre  Rudel.  —  Ma rea bru,  Cortesamen.  Tenson  de  Gi- 
raut  de  SaLignac  et  de  Peironet.  Tenson  de  Rofin  et 
dTzarn. 

JaufRezet.  —  Tenson  d'Elias  do  Barjols  et  de  Jaufrezet 
(Jaufrezet  =  R)efo.rzat  de  Tretz). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

j  al  mes  (rei).  Cf.  Jacme. 


IG7 


Jauris.  Cf.  Joris. 

Jausbert.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Jauzida  (Na).  —  R.  die  Castelnou,  Aras  pus  ai  luec  ;  De 
servir  a  bon  senhor. 

J  avare.  —  Tenson  de  Bertran  et  de  J  avare,  Gr.  75,  4. 

Jazon.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  80  R. 

Jeremias.  —  P.  de  Corbian,  21 

Jérusalem.  —  A.  Daniel,  Dous  braitz  (lo  rei  qui  ten  J).  F. 
de  Marseille,  Vers  Dieus.  G.  Figueira,  Un  nou  sirventes. 
G.  de  S.  Desdier,  El  temps  quan  vei.  L.  Cigala,  Si  mos 
chans  [os.  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida.  P.  de  Cor- 
bian,  19.  R.  de  Vaqueiras,  No  nïagrada.  Ricas  Novas, 
Pus  partit  an.  Rostang  Berenguier,  Pos  desamar. 

Jezabel.  —  P.  de  Corbian,  19. 
Joachim.  —  P.  de  Corbian,  21. 

Jgan.  —  J.  Estève,  Dui  cavalier  (Juge  d'une  tenson).  Ten- 
son  de  Maistre  et  de  fraire  Berla.  R.  de  Mira  val,  Ane 
trobar.  R.  de  Vaqueiras,  Del  rei  d'Arago. 

Joan  (Jongleur).  —  G.  de  S.  Desdier,  Dona  en  vos. 

Joan  Fabre.  —  B.  Carbonel,  Joan  Fab^-f  /'frère  de  Guilhem 
Fabre). 

Joan  (Fraire).  —  G.  d'Autpoul,  L'autrier  (Appel,  Prov. 
Ined.,  p.  122). 


168  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Joan  Imbert.  — -  Peire  et  Guilhem,  En  aquel  son. 


Joan  Lag.  —  Tenson  de  Joan  Lag  et  d'Eble. 

Joan  Miralhas.  — -  R.  Gaucelm,  Joan  Miralhas. 

Joan  (Prestre).  —  G.  Faklit,  Ane  nom  parti.  J.  Estève, 
Dui  cavalier.  Serveri,  Volgragesson. 

Joan  de  Rofian.  —  G.  Riquier,  Al  noble  mot  onrat. 

Joan  Ses  Terra.  Joan  (rei).  —  B.  de  Born,  Cortz  e  guerras; 
Ieu  chant;  Quan  vei  lo  temps.  M.  de  Monitaudon,  Seigner. 
P.  d'Auvergne,  Lo  S^nher.  Peirol,  Pos  flum  Jordan 
(Même  pièce,  allusion  à  Joan  :  Nom  clamarian  Sarmzis 
Joan,  Malin,  Wcrke,  II,  9).  R.  de  Vaqueiras.  Leu 
pot  hom. 

Joan  de  Vallari.  —  Bertran,  Sordel,   lo  joi.   Granet  et 

Sordel,  Pos  al  comte.  (Cliabaneau  «e  demande  si  le  Joan 
cité  dans  J.  Esteve,  Dui  cavalier,  ne  serait  pas  le  même 
personnage). 

Joana,  Jotiana.  —  Uc  de  S.  Cire,  Ses  désir  (var.  de  la 
sir.  VI,  éd.  Jeamroy  De  Grave). 

Joana  d'est.  —  (Femme  du  Marquis  d'Esté,  Azzo  VII, 
morte  en  1233).  G.  de  la  Tour,  Canson  ab  gais  motz. 
P.  G.  de  Luserna,  En  aquest  gai.  Bergert  (p.  95)  relève 
d'antres  citations  ou  al.lusious  :  A.  de  Pegulhan.  Iïaisso 
don  hom;  Cet  que  sirais  (d'après  un  envoi  qui  ne  se 
trqiwe  que  da/ns  le  me.  0).  Dans  nue  autre  pièce  d'Aï- 
meric,  Per  razo  natural,  une  allusion  paraît  aussi  se 
rapporter  à  Joana  d'Est  et  la  Joana  citée  dans  Anon., 
L'îputrier  fui  a  Caleon,  est,  la  même  personne.  Cf.  sur 
tout  ceci  Bergert,  p.  95  97. 

Joanet  (d'Albusson.)  —  Ricas  Novas,  En  ht  mar  major. 
Tenson  de  J.  d'Albusson  et  de  Nicolet.  Cf.  aussi  Coannet. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  169 

Joanni.  —  Ricas  Novas,  Un  vers  voil  comensar. 


Joannitz.  —  Anon.,  Cour  d'Amour. 

Job.  —  P.  d-e  Corbian,  21.  P.  d'Auvergne,  Cui  bons  vers; 
Dieus  vera  vida.  II.  Berenguier,  Si  corn  trobam. 

Joglar.  —  A.  Daniel,  Ar  resplan.  G.  Anedier,  Clercs  e 
France  s. 

Joglar  (Senhal).  —  Se  trouve,  d'après  Bergert,  p.  120, 
dans  les  pièces  suivantes  de  R.  d'Orange  :  Gr.,  389, 
1,  5,  11,  12,  16,  18,  19,  20,  27,  30.  33.  39. 

Joglar  (Senhcil).  —  B.  Zorzi,  S'ieu  trobes;  SU  mons 
fondes. 

Joglaret.  —  Anon.,  Joglaret.  R.  Vidal.  En  aquel  temps. 

Joglaret.  —  Tenson  de  F  o  le  on  et  de  Cavaire. 

Joios.  —  Joio«  de  Toulouse,  L'autrier  cl  do  us  temps. 

Joios  (Jongleur  ?).  —  G.  de  Borneil,  Ar  auziretz;  Ben  deu; 
Ges  de  sobrevokr  ;  Jois  e  chans.  M'amigam  mena. 

Jois  (Fis).  —  B.  de  Ventadour,  Estât  ai  com  hom.  Per- 
digon,  Ben  aiol  mal;  Entramor.  Peirol,  Car  niera  de  loi. 

Jois  (Mois).  —  B.  de  Ventadour,  Bels  Monruels.  G.  de  Bor- 
neil, Allai  cansoneta  (Peut-être  Esearuenha  ;  cf.  Bergert, 
p.  -il).  P.  Bremon,  M  en  oill  an. 

Jois  Novels.  —  A.  de  Pegulhan,  Us  /ois  novels.  Daude 
de  Pradas,  En  un  sonet;  Pos  Amors. 

Jolivetz.  —  Tenson  de  G.  Riquier  et  de  Jaufre. 


170  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Jonas.  —  P.  d'Auvergne,  Lo  Senher. 


Joncada  (Allusion  au  coup).  —  R.  de  Tors,  De  Vergulhos. 
Jonquera.  —  B.  d'Alamanon,  De  ïarcivesque. 
Jorba.  Cf.  Guiraut  de  Jorba. 

Jorda  (En).  ■ —  G.  Riquier,  tenson  avec  Senh'En  Jorda. 
Id.,  Coms  cVAstarac.  (Il  s'agit  du  Seigneur  de  l'Isle- 
Jourdain.) 

Jordan  (Seigner).  —  B.  A.  d'Armagnac,  Lombartz. 

Jordan.  —  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot  hom.  S.  de  Girone, 
Totz  hom. 

Jordan  (Flum).  —  Anon.,  Finamens.  G.  de  Oalanson, 
Bels  senher  Dieus.  Peirol,  Pos  flum  Jordan.  R.  d'Orange, 
Amors  cum  er. 

Jordana  (  =  Jordan,  Jourdain).  —  Marcabru,  Bel  m'es 
quan. 

Jordana  d'Ekrun.  —  Serait  le  nom  de  la  dame  chantée, 
sous  le  nom  de  Bon  Esper,  dans  Gaucelm  Faidit,  Gr., 
167,  33,  40,  55,  d'après  Bergert,  p.  35. 

Jordon  (Mon).  —  G.  de  Borguedan,  Arondeta. 

Joris.  —  Tenson  de  Guigo  et  de  Joris. 

JoSAPHAtS.  —  Marcabru,  Pax  in  nomine.  P.  d'Auvergne, 
Lauzatz  sia. 

Josep,  .Tozep.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida. 


Josue.  —  P.  de  Corbian,  18. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  171 

Joves  (Reis).  —  B.  de  Born,  Cortz  e  guerras;  Mon  chan 
fenisc.  G.  Faidit,  Fortz  chauza  (Henri  au  Court  Mantel). 
Tomiers,  De  chantar  (Lequel  ?). 

Jozi.  —  Tenson  d'Esquilha  et  de  Jozi. 

Judas.  —  B.  Marti,  A  Segnors;  Quant  la  plueja.  Cer- 
caanon,  Puois  notre  temps.  Eble  d'Ussel,  Gui,  eus 
port.  Guilhem  Godi,  SU  gens  cors.  G.  de  Ca^anson, 
Fadet,  180  R.  Joan  Esteve,  Franx  reis.  L.  Ci  gala,  Ges 
eu  non  sai.  P.  Cardenal.  Tartarassa;  Un  siruentes  ai. 
P.  de  Corbian,  19.  Peire  Milon,  Si  com  li  metge.  R.  de 
Vaqueiras,  Senher  Coine. 

Judas  Mazabieu.  —  P.  de  Corbian,  22. 

Judeu,  Judieu,  Juzieu.  —  A.  de  Belenoi,  Ja  no  er  credut. 
À.  de  Pegulhan,  Ara  parra.  B.  d'Alamanon,  Qui  que 
sesmai;  De  la  sal  (dans  ce  dernier  exemple  il  s'agit 
d'une  conjeeture  de  l'éditeur  S.  de  Grave,  p.  51).  B.  de 
Born,  Quan  vei.  G.  Magret,  Atrestan.  G.  de  la  Tour, 
De  S.  Martin.  Genevs.  G.  de  Bergueidan.  Trop  ai  estât. 
M.  de  Montaudon,  Aissi  com  cet  qu'a  plag,.  P.  Cardenal, 
Mon  sirventes  tramef.  P.  Vidal,  Ane  no  mori  ;  Do  chan- 
tar. R.  de  Vaqueiras,  Ara  pot  hom.  Tenson  d'Aycart 
[del  Fossat]  et  de  Girard  (Suchier,  Denhm.,  I,  297). 
Zorzi,  On  hom. 

Judeva,  Juzeva.  —  J.  Rudel,  Quan  lo  rius.  P.  Vidal, 
Cafamiga. 

Judith.  —  P.  de  Corbian,  29. 

Julius.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  177. 

Jussiana  (?).  —  Bergert,  p.  40,  à  propos  de  Gexsana.  Cf. 

JUZIANA. 


172  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Jutje.  —  J.  Esteve,  Dui  cavalier. 


Jlzet.  —  G.  d>e  Calanson,  Fadet,  174  (Juzei  D). 
(  =  Judith  ?). 

Juziana.  —  G.  cle  Berguedan,  Ben  ai  auzit.  Cf.  supra  Jus- 
siana.  C'est  la  femme  de  Pons  de  M  a  ta  plan  a;  M  il  à, 
p.  280. 

Juzisi  (  =  Le  Jugement  dernier).  —  Cercamon,  Ab  lo  pas- 
cor.  F.  de  Marseille,  Senher  Dieus.  F.  de  Romans, 
Ouan  lo  dous  temps  (allusion). 

L 

Labadol  (?).  —  P.  d'Auvergne,  Bel  m'es. 

Labinia  de  Gavais.  —  C'est  ainsi  que  s'appelle  dans  T 
Bi.nta  de  Canas.  Cf.  ce  mot. 

Lac  a.  —  R.  de  Vaqueiras,  Ar  vei  escur. 

Lacassanha.  —  B.  de  Born,  Bem  plaiz  car. 

Laflor  (Labor  ?).  —  A  non.,  Palais  de  Savieza. 

Lafrancos  de  Mar.  —  Teuson  d'Albert  de  Malaspina  el  de 
R.  de  Vaqueras.  Cf.  sur  Lafrancos  de  Mar  P.  Rajna, 
Romania,  XVII,  179,  n.  2. 

Lairatz.    -  R.  d'Orange,  Als  durs  crus. 
Lamays.  —  G.  de  Borneil,  Dels  bels  digz. 
Lambert.  —  G  Figueira,  Ane  tem  bel  cop. 
Lambert.  -    A  de  Pégulhan,  Bertram  Dcùurel. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  173 

Lamberti  de  Buyalel.  —  P.  llaimon,  De  fin  amor. 


Lambrot. —  G.  de  Calanson,  Fadet,  152  H  H  (Nembrot  D). 

[.a  me  iras.  —  P.  Vidal,  Bon  aventura.  Il  faut  lire  Lave- 
riaxs,  d'après  F.  Torraca,  Pietro  Vidal  in  Italia,  p. 
229.  Auj.  Lavriano,  rive  droite  du  Pô,  à  30  kil.  de  Turin. 

Lamorat.  Cf.  Amorat. 

Lana.  —  B.  de  Born,  Ges  de  disnar  (Au  lieu  de  Lena,  à 
cause  de  la  rime  ;  Bergert,  p.  22). 

Landa.  —  B.  de  Born,  D'un  sirventes  nom  cal.  G.  de  Ca- 
lanson, Fadet,  R.  Cf.  Islanda. 

Landric.  —  Anon.,  Cour  d'Amour.  P.  de  Marseille,  Belha 
domna.  P.  R.  de  Toloza,  Ar  ai  ben  d'Amor.  P.  de  Cap- 
deuil,  Humils  e  francs. 

Laxdrox.  Cf.  Londre  2. 

Lanfranc.  —  S.  Doria,  Car  es  tan.  Cf.  infra. 

Lanfranc  (Cigala).  —  Tenson  de  L.  Cigala  et  de  Lantelm, 
L.  Cigala  et  de  Guilhelma  de  Rosers. 

Lanfrancqs  de  Mar.  Cf.  Lafraxcos  de  Mar. 

Laxselot.  —  P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon.  Uc  de  Pena, 
Si  anc  me  [e.  Cf.  encore  Anselot,  Laxsolet. 

Lansolet.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  146  R.  (Laniolet  D). 

Lantelm.  —  Te  usons  de  L.  Cigala  et  de  Lantelm,  de  Lan- 
telm et  de  Raimon. 

Lanza,  Lansa  (Marques).  —  P.  Vidal,  tenson  avec  Manfred 


174  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Lanza  ;  Pos  ubert  ai.  Cf.  encore  Manfrei  et  Marques 
Lanza.  Uc  de  S.  Cire,  Tant  es  de  paubre. 

Laon.  —  B.  de  Paris  (M s  laov\  d'après  M.  A.  Jeanroy). 

Laraus.  —  B.  de  Born,  Quan  vei  (Habitants  de  Lara). 

Lari.  —  G.  de  C  a  la  n  s  on,  Fadet,  121. 

Laroca.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai. 

Latin.  —  Calega  Pansa,  Ar  es  sazos.  Frédéric  de  Sicile. 
G.  Figueira,  D'un  surventes.  L.  Cigala,  tenson  avec  Lan- 
telm.  R.  de  Vaqueiras,  No  magrada.  Tenson  d'Aycart 
del  Fossat  et  de  Girard,  Suphier,  Denkm.,  I,  297. 

Laucata.  —  R.  d'Orange,  Als  durs  crus.  Cf.  Leucata. 

Laudun.  —  B.  de  Born,  Pois  Venladorns. 

[Laura  de  San  Jordan].  — -  Belle-sœur  de  Barrai  de  Mar- 
seille, courtisée  par  Folquet  de  Marseille  ;  Bergert,  p. 
54. 

Laurac.  —  P.  Vidal,  Mps  cors  salegra.  (Lainrac,  dép.  de 
l'Aude,  arr.  de  Caistelnaudary). 

La  us  anna.  —  G.  de  Berguedan,  Consiros. 

Lautrec.  —  G.  Riquier,  Qui  a  sen  ;  Senh'En  Jorda. 

Lavaur.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai. 

Lavinia.  —  A.  de  Mareuil,  Tan  m'abelis. 

Lazer.  —  Anon.,  Fuy  e  no  suij.  P.  d'Auvergne,  Dieus 
vera  vida.  Peire  Vidal,  Una  chanson.  Pons  de  Capdeuil, 
En  honot  del  paire.  Cf.  Lebros.  A.  de  Mareuil,  Tan 
m'abelis. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  ITT) 

Leander,  Leandier,  (  =  Léandre).  —  R.  Jordan,  Quan  la 
neus  chai. 

Lebret  (XAmamel).  — ■  R.  L'omet,  Aras  quan  vei. 

Lebros  (  =  Lazare).  —  R.  Cornet  et  P.  de  Ladils,  Frayre 
Raimon. 

Leida  (  =  Léda).  —  A.  de  Mareuil,  Domna  genser. 

Leial,  Leyal  (Lo).  —  R.  de  Miraval,  A  penas  sai  ;  Be  ma- 
gradal  bel  temps  ;  Enquer  non  a  gdire. 

Lemotges.  —  B.  de  Born,  Senher  En  Coms.  Peire  et  Guil- 
lhem,  En  aquel  son.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 

Lemozi.  —  À.  dau  Luc,  En  chantarel.  Albertet,  Monge, 
digaiz.  B.  de  Born,  Ai  Lemozis  ;  Bem  platz  car  ;  Cel  qui 
cam\a  ;  Ges  de  disnar  ;  Ges  eu  nom  desconort  ;  Ieu 
chant;  Qudn  la  noivia  flors.  B.  Carbonel,  D'ornes  atrobi. 
B.  de  Yentadôur, Tuit  cil.  Cercamon,  Lo  plaing  comenz. 
F.  de  Marseille,  Ja  no  lolgra.  G.  Faidit,  Del  gran  golfe; 
D'unamor  ;  Era  nos  sia  guitz.  Guillaume,  comte  de  Poi- 
tiers, En  Alvernhe  ;  Pus  de  chant ar.  J.  d'Aubusson, 
Vostra  dona  segon.  M.  de  Montaudon,  L'autre  jorn.  P. 
d'Auvergne,  Chantarai.  R.  Vidal,  En  aquel  temps.  Uc 
de  S.  Cire,  X'Ugo  vostre  semblan. 

Lemozi.  —  Tenson  de  B.  de  Yentadôur  et  de  Lemozi. 


P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon. 


Lena.  —  B.  de  Born,  Chazutz. 

Lendin.  Cf.  Lentïn. 

Lexgadoc.  — 

Le.ntin  (  =  I>entini,   Sicile).  — 
Marques. 


R.   de  Yaqueiras.  Senher 


176  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Léo,  Léon.  —  Anon.,  Gr.  461,  169.  G.  de  Cabestanh,  Al 
plus  leu  (al  leon  —  a  Léon  ?).  G.  de  Berguedan,  Lai  on 
hom,  G.  Magret,  L'aiga  pue^a.  G.  Riquier,  Per  re  nom 
puesc  ;  Pas  Dieus  nia  dal  ;  Sitôt  s  es  grans  ;Scnh  En 
Jorda.  P.  Vidal,  Deus  en  sia.  Recula  ire,  Cometreus  voil 
(als  bos  om&s  de  Léon).  R.  de  Vaque  irais,  Aras  pot  hom. 
Uguet  (?)  ;  Cf.  Milâ.  p.  323,  n. 

Léon  (Roi  de).  —  B.  Calvo,  Un  nou  surventes  (Alfonse  X). 
E.  de  Barjols,  Amor,  bem  platz.  E.  Caire],  Abrils  ni 
may.  F.  de  Lunel,  Al  bon  rey  (Alfonse  X).  P.  Vidal, 
Baros  Jésus;  Neus  ni  gels.  R.  Vidal,  Castiagilos. 

Léon  (Roy  a  urne  de).  - —  Marcabru,  Aujatz  de  chan. 

Léon  (Senhor  de).  —  Ricas  Novas,  En  la  mar  major. 

Le one s.  —  J.  Estève,  Francs  reis. 

Leonor,  Lionor.  Cf.  Elionor. 

[Léonore  de  Castille].  —  R.  Vidal,  Castiagilos. 

Lerga.  —  G.  de  Berguedan,  Trop  ai  estât. 

Lerida.  —  A.  de  Sescas,  A  vos  quieu  am.  A.  de  Mareuil, 
Razos  es.  B.  de  Born,  A  tolz  die.  G.  de  Berguedan, 
Reis  s'anc  nul  temps;  Sirventes.  G.  de  Cabestanh,  Aissi 
com  cet.  Miaieelre  Matieus  de  Querey,  Tan  suy  marritz. 
Mareabrum,  Estornel.  Olivier  del  Temple,  Estât  aurai. 
S.  de  Giron  e,  Entre  Lerida.  Cf.  encore  Leyda,  Lerida. 

Leucata.  —  R.  d'Orange,  Ah  durs  crus.  B.  de  Born, 
Fuiheta  gos.  Cf.  Laucata. 

Leus.  —  G.  de  Ca/la/nsom,  FadcL  188  !).  Cf.  encore  ihid.. 
131  D.  (Crlus  R). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  177 

Leyda.  —  A.  de  MaffeuAl,  Dona  genser. 

Lezixha.  —  B.  de  Born,  Non  puesc  mudar;  Pois  Venta- 
do  rns.  (Lusignan,  Vienne). 

Lezoic  (Rei).  —  Serveri  de  Girone,  Pus  li  rey  laxon  la 
ley. 

Licomedes.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  108  (Nicomedes  D). 

Ligxaure.  —  G.  Faidit,  Per  Vesgar  ;  Si  anc  nuls  hom  ; 
Una  dolors  esforsiva.  Teinson  die  G.  Faidit  et  de  Per- 
digon. 

Lignaure,  Linhaure,  Ignaure.  — G.  de  Borneil,  Aram 
platz;  Er  auziretz;  Ges  do  sobrevoler;  S'anc  iorn  agui. 
Tenson  de  G.  de  Borneil  et  de  Linha'ure. 

Limos.  —  B.  de»  Hovenac,  Ja  no  vuelh,  (Limoux,  Aude). 

Linaura.  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte. 

Linhan  (Guiraut  de).  —  R.  Gaucelm,  Cascus  plmh.  (Li- 
gnan,  arr.  de  Béziers,  Hérault). 

Lioxas.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Lioxor.  Cf.  Elionor. 

Lirida.  —  S.  de  Girone,  Cant  aug  en  cort.  Cf.  Lerida. 

Liron.  —  Uc  de  S.  Cire,  Physica. 

Lissel.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques. 

Ltvf.rxa.  —  B.  A.  d'Armagnac,  Lombartz. 

Ltverxos.  —  G.  Ri-quier,  SenKEn  Jorda.  (Livernon,  Lot). 

14 


178  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Liziart.  —  G.  die  Calansoii,  Fadet,  155.  Cf.  Luziart. 

Loba  (La).  —  P.  Vidal,  De  chant ar;.  Estât  ai  gran  sazo; 
Mos  cors  salegra;  Tart  mi  veiran. 

Lobat  (En).  —  P.  Cardenal,  D'un  sirventes  far.  R.  die 
Vaqueiras,  El  so  que  plus.  Cf.  Corniiicelius,  So  [o  et 
temps,  p.  99.  R.  Vidal,  Abrils  issia.  Tenson  d'Albert 
et  du  Monge. 

Lobata.  —  R.  d' Orange,  Als  durs  crus. 

Lobeo.  —  M.  de  Montaudon,  Pos  Peire. 

Lobieira.  —  G.  de  Rorneil,  Eautrier. 

Lodaro.  —  P.  Vidal,  Ajostar.  Cf.  A.  Thomas,  Bomania, 
1914,  p.  595. 

LODEVA.   Cf.   GUILHEM  DE  LoDEVA. 

Lodoic,  Lozoïc,  Loïc.  —  R.  de  Barri,  Quam  vei  lo  temps. 
P.  de  Corbian,  33.  R.  de  Vaqueiras,  Guerra  ni  plag; 
No  magrada. 

Lodoic  (Rei).  —  (Louis  VII).  G.  de  Rorneil,  Sim  sentis  fi- 
zels.  Marcabru,  A  ïa  fontana.  P.  d'Auvergne,  Dejos- 
tals  hreus.  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai;  Ben  viu  a  gran  dolor 
(dans  cette  dernière  pièce  il  est  question  du  filh  de 
Eodoi<\,  c'est-à-diire  de  Philippe  Auguste).  (  =  Louis 
VIII).  G.  Figueira,  D'un  sirventes.  Gormonda.  Tomiers, 
De  chantar.  (  =  Louis  IX).  A.  de  Seg.net,  No  sai  quim  so. 
Daspol,  Foriz  trisjôrs.  G.  Riquier,  A  cel  que  deu  voler; 
Al  car  onral  Senhor  (allusion).  R.  Cornet  père,  Un  sir- 
ventes. R.  GauceLm,  Ah  grans  treballis.  Zo.rzi,  Non 
la)issarai. 


LaÈR.  -     G.  de  Cabrera,  Cabra. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  179 

Loerexc  (Lorrain).  —  13.  de  Boni,  Mon  chan  fenisc.  G. 
de  Cabrera,  Cabra. 

Lo magna.  —  B.  A.  d'Armagnac,  Lombtùiz.  Cf.  encore 
Oth  de  Lo  magna. 

Lombarda.  —  B.  A.  d'Armagnac  <et  Na  Lombarda.  Cf 
Bergert,  p.  51.  H.  de  Aliraval,  Bertr'ubis,  si  fossetz. 

Lombardia.  —  A  non.,  Vautrier  fui  a  Caleon;  Fonça  (sic) 
nuls  hom  (Archiv,  34,  376).  A.  de  Pegulhan,  Ara  par 
ben.  Albertet,  Atrestal;  Solatz.  Albert  Marques,  Aram 
digatz.  A.  Catalan,  LanquoHm  venc.  B.  A.  d'Armagnac, 
Lombariz.  B.  de  Boni,  Ieu  ch'ctoit.  Calega  Panza,  Ar  es 
sazos.  F.  de  Luneil,  Al  bon  rey.  F.  de  Romans,  Una 
chanso  sirventes.  G.  Faidit,  Cascus  hom;  Chant  e  de- 
part.  G.  Figueira,  Ane  tan  bel  cop;  ,1a  de  /air.  G.  de 
Borneil,  Gen  m'estava.  G.  IUquier,  Sitôt  ses  grans; 
SenliEn  Enric.  Isnart  d'Entravenas,  Del  sonet.  Joan 
d'Aubusson,  En  Xicolet.  L.  Gatelus.  Com  qu'ieu.  M. 
de  iMontaudatï,  Se\igner,  s'aguessetz.  Ogier  Novella, 
Per  vos  doussa\.  P  de  La  Cavarana.  P.  Cardenal,  Be 
volgrw.  P.  de  Corbian,  32.  P.  Vidal,  Baros  de  mon  dan; 
Bon  aventura;  Car'amiga;  Tant  ai.  Pisioleta,  Seignet 
Blacatz.  R.  Vidal,  Abrïls  issia.  Ricas  Novas,  Lo  bels 
terminis.  Templier,  Ira  et  dolor.  Tomiers,  Si  col  [lacs. 
R.  de  iMiraval,  Bertrans,  si  fossetz.  Uc  de  S.  Cire,  Si 
ma  dona  N'Alais. 

Lombart.  —  B.  A.  d'Armagnac.  B.  de  Born,  Cortz  e 
guerras.  Elias  Cairel,  Pos  chai.  F.  de  Lunel,  Al  bon 
rey.  F.  de  Romans,  Una  chanso  s>irventes;  Tornatz  es 
en  pauc.  G.  Faidit.  Sitôt  nonca.  G.  Figueira,  Ja  de 
far;  Quan  eug  chantar;  Un  nou  sirventes.  Palais,  Molt 
meno\a;  Molt  se  fera.  P.  d'Auvergne,  Chanlarai.  P.  de 
[a  Cavarana,  D'un  sirventes.  P.  Cardenal,  Per  fols  tenc. 
P.  Vidal,  Bonavêntura;  Tant  an  ben.  R.  de  Miraval, 
Amors  ne  fai;  Bertnms,  si  fossetz.  R.  de  Tors,  Ar  es 


180 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


dreitz.  R.  do  Vaqueiras,  Seigner  Marques...  no;  Truait 
Ricas  Novas,  En  la  mar  major  ;  Pus  partit.  Cf.  encore 

LONGOBART. 

Lombers.  —  G.  Ademar,  Quan  la  bruna  biza.  R.  de 
Mdraval,  Er  ab  la  for-sa;  Forniers,  per  mos.  R.  Carnet, 
Ab  tôt  mo  sen;  D'orne  soptil  (il  est  question  du  Senhor 
de  Lombers). 

Lombric.  —  (Sirventes  contre  lui).  Esperdut,  Qui  non  di- 
ria.  Cf.  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai. 

Londre,  Londres.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  poc.  far;  Un 
sirventes  fatz.  G.  de  S.  Gregori,  Dreg  e  razos. 

Londre  (Na  Salvagia  de).  —  Cf.  Lantelm  et  Raimon.  Cf. 
aussi  infra  Salvagia;  le  m,s.  a  l'appeille  Salvaria  da 
Landron;  Bergert.  p.  59. 

Longis.  —  G.  d'Ieras,  A  Dieu  en  cuy.  P.  Guilheim,  Ai 
vergena  en  cuy.  Pons  de  Gapclueil,  Ara  nos  sia. 

Longobart.  —  P.  Cardenal,  Per  fols  tenc. 

LORFENES.    Cf.  HOLOPHERNES. 

Lous  (Lupus).  —  B.  de  Born,  Un  sirventes  fatz.  (Plutôt 
Bas,  Boisoin  de  ïurenne  ;  cf.  éd.  Slimming,  1913,  p.  196). 

Luc.  —  L,  Cigaila,  Ai  maire. 

Luc  d'Esparro.  —  B.  de  Born,  Lo  coms  m'a  mandat.  Cf. 
/\]{Amon  Luc  d'Esparro. 

Luca,  Lucas.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida)  (Lo  voutz 
de  Lucas,  Luca.  Cf.  sur  le  Vou  de  Luques  W.  Fœrster, 
Mél.  (liabaneau). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  181 

Luxa  (Lima  ou  Limi,  Lunigiane).  —  G.  de  la  Tour,  Pas 
N'A'imerics. 

Lunapampa.  —  A.  Daniel,  Doutz  braitz. 

Lunel.  —  B.  d'Alamanon,  Amies  Guigo;  Mout  m'es  greu 
(Dona  de  Lunel).  F.  de  Limai,  Non  pot  aver;  Pe~  amor 
(Cf.  Beatrix  de  Lunel)  ;  Roman.  J.  d'Aubusson,  Vostra 
dona.  M.  de  Montaudon,  Aissi  coin  cel  quom  mena. 
Montagnagol,  A  Luneï  latz.  Pujol  ou  Pujolos,  SU  mais 
d'otmor.  (Lunel,  ch.  1.  d'arr.,  Hérault).  G.  Gausseranda 
de  Lunel,  Beatrix  de  Lunel. 

Luques.  —  Anon.,  Nuls  hom  no  deu. 

Luresaxa  (  =  Lun.igiana).  —  L,  Cigala,  Eu  non  chant. 

Luzan  (?).  —  G.  de  Berguedan,  Bem  volria  (Cridar  luzan; 
■est-ce  bien  un  nom  propre  ?). 

Luzerna,  Luserxa.  —  A.  Daniel,  Ans  quel  (dm  ;  En  est 
sonet.  A.  de  Pégulhan,  Li  fol  eil  put.  Peine  Guilhem  de 
Luzerna,  Bes  met  en  gran  ;  Qui  Na  Cuniça.  Uc  de  S. 
Cire,  Peire  Guilhem  de  Luzerna. 

Luzia  (Miqx&ei  de).  —  P.  Vidal,  Bem  pac.  Cf.  notre  intro- 
duction à  l'édition  de  R.  de  Barbezieux. 

Lu zi art.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  155  (Lussiart  R). 

M 

Mabila.  —  Tenson  de  Jaufre  et  d'Elyas. 

M\p,rr.T.\  (Na).  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics.  Cf. 
Berger! ,  p.  80.  Cadenet,  No  sai  cal  conseil  (de  ma  fil- 
lia  la  comtessa  =Mabilla.  ?), 


182  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Macabieu.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  127  D.  (Macabuou 
H). 

Madalena.  —  S.  die  Gi raine,  En  may.  Cf.  Magdalena. 

Madian.  —  P.  de  Corbian,  19. 

Maensac.  Cf.  Ugo  de  Maensac. 

Maerna.  —  G.  Rainol,  Magret  puiat  m'es. 

Magalona.  —  G.  dau  Luc,  Ges  sitôt.  F.  de  Lunel,  Ro- 
man (allusion  à  l'évêque  de  Maguelonine). 

Magdalena.  —  Anon.,  Flor  de  Paradis.  Gormonda. 

Magon.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics. 

Magret.  —  Tenson  de  Magret  et  de  Guilhem  Rainol 
d'Apt. 

Magus.  —  (=  Simon  le  Magicien  ?).  Cf.  R.  de  Barbe 
zieux,  s.  v.  Dedalus. 

Maheu  (Na).  Cf.  Amatieus.  Cf.  Maier. 

Maheu  de  Galars.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Maheut  dl  Montagnac-Turenne.  Cf.  Bergert,  p.  17,  24, 
39. 

Maier  (Na).  —  B.  de  Born,  Ges  de  disnar.  Berger!,  p.  23, 
serait  disposé'  à  voir  dans  celte  forme  une  corruption 
de  Maeut. 

Maiestrës  (R-eis  dels).  --.(-=  Les  ménestrels  ?)  M.  de 
Moifctaïudon,  Gasc,  pecs  laitz. 

Mailoli.  —  B.  de  Born,  Mailoli. 


Maimona.  — 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

G.  dau  Luc,  Ges  sitôt. 


183 


Maixard  (Macnard)  Ros.  — (  =  N'Esperd'ut  de  Pons?).  Ten- 
son  de  Mainard  et  de  Gui,  Gr.  191,  1. 

M  aines.  —  B.  de  Boni,  Mon  chan  fenisc. 

Mainiers  (Beus).  —  Perdigon,  Trop  ai  estât  (Yar.  Rai- 
nier). 

Maires  de  Dieu.  —  R.  GauceLm,  Ab  gratis  trebalhs. 
(Xous  n'avons  pas  relevé  les  autres  exemples;  Cf. 
Maria,  Saxta  Maria). 

Mairoxa.  —  Dauphin  d'Auvergne,  Yergogna. 

Mais  d'Amic.  —  R.  de  Miraval,  Amors  me  jai;  Ben  aiol 
cortes;  Era  magrobs. 

Maistre.  —  Cercamon,  Ouan  vei  fenir. 

Maistre.  —  Tenson  de  Maistre  et  de  frère  Berta. 

Malafos.  —  Senhal  dans  Gavauda,  Gr.,  174,  4,  7,  S. 

Malamort.  Cf.  Audiart. 

Malcoratz  (Mos).  —  Anon,  Amies  privatz. 

M  ales  (?).  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel.  Le  mot  rime 
avec  un  mot  en  —  os  ;  lire  Malos,  Maleos  ? 

Malbspina.  —  A.  de  Pegrilban,  Li  fol  eil  put;  Per  razo. 
Albertet,  Ab  {oi  comens.  F.  de  Romans,  Una  ehanso 
sir  ventes.  P.  Rai  m  on,  Ara  pos  iverns.  R.  de  Vaque  iras. 
Hon ratz  mdrques . 

Malespina  (Guilhem).  —  A.  de  Pegulhan,  Atressim  pren; 


18  4  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

En  amor  trob;  Era  par  ben;  Lon\amen  ma;  Per 
solatz.  A.  de  Sisteron,  Ab  loi  comensi.  Cf.  supra  Guil- 
hem  de  Malaspina  et  d'article  Malespina.  Cf.  encore 
Maur,  P.  Vidal,  éd.  Anglade,  xxxiv,  51  et  xxxv,  1,  où 
il  est  peut-être  fait  allusion  à  Malespina.  Cf.  enfin  Mar- 
ques. 

Malgrat  de.Totz.  —  P.  de  La  Cavarania. 

Malhorca,  Malhorga.  —  Compil.  Rob.  Olivier  del  Temple, 
Estât  aurai.  Serveri  de  Girane,  Axi  com  cel;  Nuylls 
hom  savis  (rei  de  M.);  Un  vers  vuyll  (rey  Jacmes). 

Malleon  (?).  —  G.  de  Cabestamh,  Al  plus  leu  (Gr.,  242, 
7);  les  mss.  donnent  Aldeon,  mais  R  Malleon.  Cf.  su- 
pra Aldeon  et  Kolisen,  Mél.  Chabaneau,  p.  424.  R.  de 
Rorn,  Estai  aurai.  G.  de  Puycibot,  Mer  ces  es. 

Malmiros,  Malmeiros.  —  R.  de  Rorn,  Bem  platz. 

Mal  Seniior  (Mon).  —  R.  de  Rorn,  Rassa,  tan  creis  (Est- 
ce  bien  un  senhat  ?). 

Malta.  Cf.  Mauta. 

Mal  Tortel  (E,n).  —  Faune  et  FalconeL  Cf.  P.  Vidal,  Pas 
ubert  ai. 

Malut.  —  G.  Rainol,  Auzir  cugei  (Mon  cosin  Màlut), 

Mandacairel.  — Comte  de  Poitiers,  Compaigno  non  pose. 

Manens  (personnifié).  —  M.  de  Montaudon,  Manens  e 
frairis. 

Manere.  Cf.  Matfre. 

Manha.  —  P.  d'Auvergne,  Lo  Senher. 


Maxric  (?). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

—  L.  Ci  gala,  (M)anric  no  magrada. 


185 


Mansel,  Mansei.  —  B.  die  Boni,  Pois  als  baros;  Quan  la 
novela.  G.  de  Borneil,  Ben  niera  bel. 

Mans  (Lo).  —  A  non,  Donna,  vos  mavetz. 

Manta.  —  B.  de  Born,  A  ne  nos  poc  far. 

Mantel.  —  Senhal  de  la  dame  chantée  par  R.  de  Mira- 
val,  Gr.,  406,  4,  19,  24,  27,  31,  34,  46  et  dans  Ben  §ai 
que  per  aventura.  Cf.  Anidraud,  R.  de  Miraval,  p.  110. 

Mantoan.  —  P.  de  La  Cavarana. 

Mantoana.  —  P.  de  la  Ca varans.  Ue  de  S.  Cire,  Una 
danseta. 

Manuel.  —  P.  d'Auvergne,  Lahzai  sia  Manuel.  (Il  faut 
lire  plutôt  Emmanuel). 

jjÊm  ■ 

Manuel  (Empereur).  —  B.  de  Born,  Pois  lo  gens.  J. 
dWubusson,  Vostra  dona  segon.  P.  Vidal,  Bem  pac; 
Pos  ubert  ai. 

Mar  Major.  —  11.  de  Barbezieux,  Lo  nous  mes.  R.  Novas, 
En  la  mar  major. 

Maraboti.  —  Gavauda,  Senhors. 

Maracdes.  —  G.  Faidit,  Al  semblan  del  rei  (nom  d'horn 
me);  Ara  nos  sia  guilz. 

Marc.  —  B.  de  Paris.  L.  CigaLa,  Oi  maire. 

Marca,  Marcha.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel.  A.  de 
Pegulhnn,  Quan  que  fezes.  Montanhagol,  Bel  m'es  quan, 
Uc  'de  S.  Cire,  Si  ma  dona  N'Alais. 


186  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Marcabru.  —  Il  se  nomme  dans  Les  pièces  suivantes,  éd 
Déjeanne  :  2,  4,  6,  9,  12  bis,  14,  17,  18,  19,  20,  20  bis, 
22,  23,  25,  31,  32,  33,  35,  36,  39,  40,  41.  G.  de  Ca- 
brera, Cabra.  Guiraïuit  de  l'Olivier,  So  nos  retfai. 
Marcoat,  M  entre  mobri.  P.  d'Auvergne,  Bel  mes 
quan.  R.  Jordan,  No  puesc  mudar.  R.  Raacas,  Lan- 
quan  lo  douz  temps.  Allusions  au  vers  du  Lavador:  G. 
Magret,  No  valon  v&.  G.  de  Borneil,  En  un  chantai 
(Md'hu,  Ged.  III,  98).  Allusion  à  un  vers  de  lui:  B.  Car- 
boneJ,  Bartsch,  Denkm.,  (56)  22. 

Marcabruna.  —  Marcabru,  Dirai  vos. 

Marchari.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Marco.  — ■  An  on.,  Seigner  Ma/Vo,  ou  Très  causas  son 
(même  pièce). 

Marcoat.  —  Marcoat,  Vna  re. 

Marcos.  —  Anon.,  Cour  d'Amour. 

Marcolf.  —  R.  d'Orange,  Apres  mon  vers, 

Marcon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra.  (=  Marculfe,  d'après 
V.  Cresicini,  qui  renvoie  à  Birch-Hirschfeild,  37-38). 

Marcueil.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Marcus  Crassus.  —  P.  de  Corbian.  32. 

Marescal  (Lequel  ?).  —  R.  de  Vaqueiras,  Conseil  don. 

Marescot.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  151. 

Mareut.  —  G.  de  Cabrera,  C ahra. 


Margarioa.  —  A.  de  Relenoi,  Nom  1<ii**a.  A.  de  S<^s 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  187 

cas,  En  aquel  mes.  B.  Marti,  Quan  ïerba  (Ici  nom  de 
de  lieu  ?  T'as  Margarida). 

Margarida  (d'Albusso).  —  (Femme  du  vicomte  Rainaud 
VI  d'Albusso,  qui  régna  de  1201  à  1245).  Gui  d'Ussel, 
Aram  digatz;  Si  bem  partetz.  AH  usions  dans  Pons 
de  Capdeuil,  G.  de  Puycibot  (Una  grans  amors).  Cf. 
Bergert,  p.  42.  Chantée  aussi  (mais  non  citée)  par  Gau- 
celm  Faidit;  Bergert,  ibid. 

Margarit.  —  R.  Vidal.  Abrils  issial 

[Marguerite  de  Provence,  femme  de  Saint-Louis].  —  G. 
Riquier,  A  sel  que  deu  voler. 

[Marguerite  de  Castille].  —  Fille  de  Constance  de  Cas- 
tille,  elle  fut  mariée  à  Henri  II,  roi  d'Angleterre  (mort 
en  1183),  puis  à  Béla,  roi  de  Hongrie.  Allusion  dans 
P.  Vidal.  CarWmiga  (la  filha  Na)  Cdnstanzâ). 

[Marguerite  de  Montferrat].  —  Allusion  dans  Elias  Cai- 
rel,  Pas  chai. 

[Marguerite  de  Savoie].  —  Femme  de  Thomas  I  de  Sa- 
voie, morte  en  1257.  Chantée  par  Elias  de  Bar  fois. 
Bon  aventura.  Pour  d'autres  allusions  possibles  (A.  de 
Sisteron),  éL  Bergert,  p.  44. 

Maria.  —  (Nous  groupons  les  exemples  où  ce  nom  n'est 
accompagné  d'aucune  autre  indication;  mais  il  es!  évi- 
dent que  plusieurs  de  ces  exemples  se  rapportent  aux 

•  noms  cités  dans  les  articles  suivants).  Bieiris  de  Ro- 
man. Carbone!  et  Rocin  (Servante).  G.  de  Puycibot. 
Amors  sa  vos;  Sieu  vos  voit.  M.  de  Montaudon,  Ades 
on  hom;  Aissi  com  sel  qu'a  estât;  Ara  pot  ma  donna; 
S'ieu  vos  voit.  B.  Palazol,  Ab  lai  fresca.  Pons  de  Cap- 
deuil,  En  tailla  guisam  mena;  Ja  non  es  hom.  R.  de 
Me  renias.  Savane  de  Mauléon.  Gaucclm  très  jocs. 


188 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Maria.  —  Femme  de  B.  d'Alanianon.  Blacasset,  Oimais 
non  er. 

Maria  d'Auramala.  Cf.  Maria  de  Mons. 

Maria  (Comtessa).  —  A.  de  Peguilham,  Pos  ma  bela  ma- 
la.  (Peut-être  Maria  d" Aragon,  femme  de  Pierre  II 
d'Aragon;  cf.  Bergert,  p.  33-34.  Pour  d'autres  adlusions 
probables,  cf.  ibid.) 

Maria  de  Mons.  —  Uc  de  S.  Cire,  Na  Maria  de  Mons. 
Cf.  Bergert,  p.  98;  sans  doute  la  même  personne  que 
Mark  d'Auiramiala;  cf.  supra  Auramala. 

Maria  la  Sarda.  —  (Marie  de  Sard.aigne,  mariée  en  1202 
à  Boniface  de  Saluzzo;  Bergert,  p.  67,  72).  B.  de  Va 
que  iras,  Truan. 

Maria  de  Ventadour.  —  Cf.  Bergert,  p.  15,  16  etc.  Gau 
celm  Faidit,  Gr.,  167,  4,  15,  17,  20,  26,  27,  32,  33,  34,  38, 
37,  52.  Elias  d'Ussel,  N'Elias  de  vos  voil.  Gui  d'Ussel, 
Ades  on  plus;  Ane  no  eugey;  L'autre  jorn.  G.  de  Ca- 
lanson,  Una  doussq  res.  S  avarie,  Savaric  eus  deman. 
Uc  de  S.  Cire,  Ugo  vostre  semblan.  C'est  probablement 
à  la  même  dame  que  sont  adressées  les  chansons  du 
Moine  de  Montaiidon  citées  à  l'article  Maria,  ainsi  que 
celle  de  B.  de  Palazol;  Bergert,  ibid.  Peut-être  aussi 
Maria  de  Ventadour  est-elle  chantée  sous  le  nom  de 
Maria  par  G.  de  Puvcibol;  cf.  supra  Maria  et  Bergert, 
p.  31,  qui  renvoie  à  Sehultz-Gora,  Prov.  Dichterinnen, 
p.  9,  22.  Cf.  enfin  imfra  Ventadour. 

Maria  (Verges).  —  B.  Trobel,  Aissi  eom  cel.  B.  de  Ven- 
zae,  ho  pair'el  filh.  F.  de  Luincl.  Domna  bona.  F.  de 
Marseille,  Scnhcr  Dieus.  P.  Cardenal,  Vera  vergena. 
P.  'porbian,  17.  Perdiigon,  V'&rges.  Cf.  encore  San- 
ta Maria. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  189 

Mariboxda.  —  P.  CardenaL  Cel  que  fe. 

Marinier.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  puoe;  Bem  platz  car; 
Rassa  tan  creis. 

Markiql.  —  AïKxn.,  Gen  me  nais. 

Maroc,  Marroc.  —  Gavauda,  Senhors.  G.  Ademar,  Ben 
fofoimais.  0.  Xiella,  Per  vos  bela  domna.  P.  d'Au- 
vergne, Bel  mes  quan.  R.  Vidal,  Abrils  issia 

Marol.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far. 

Maroouexa.  —  Gavauda,  Senhors. 

Maroquin  (Rei).  —  G.  du  Lue,  Si  per  malvatz. 

Marques  (Lequel  ?).  —  A.  de  Sisteron,  Domna  a  vos.  E. 
de  Barjols,  Bon  aventura.  Marcabiru,  Pax  in  nomine. 
P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  Uc  de  S.  Cire,  Messonget,  un 
sirventes. 

Marques  (\om  de  personne).  —  G.  Riquier,  De  so  don 
ieu;  SenKEn  Enric,  Guiraut  Riquier,  a  sela  que  amatz. 
Cf.  notre  étude  sur  Guiraut  Riquier. 

Marques.  —  G.  de  Berguedan,  Amies  marques. 

"Marques  Lanza].  —  Tenson  de  G.  de  S.  Desdier  et  de 
Marques  Lanza.  Cf.  supra  Lanza  et  Merkel,  Manfredi  l 
e  Manfredi  II  Lalncia,  Turin,  1886. 

Marques  (Albert  Malespina).  —  R.  de  Va-queiiras,  Senher 
Marques. 

Marques  (de  Mataplana  ?).  —  G.  de  Berguedan,  Ben  ai 
auzit;  Tdlans  m'es  près. 


190  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Marques  (de  M  on  tf -errât).  —  F.  de  Romans,  Una  chanso 
(Guillaume  IV  de  Montferrat).  G.  Faidit,  Ara  nos  sia 
guiîz.  G.  Adémar,  U'aiga  pue\a  (?).  J.  d'Aubusson  et 
Nicolet  de  Turin.  L.  Cigaila,  Estier  mon  grat  (Boniface 
II  de  M antf err.at).  Peirol,  Quant  amors  (Conrad  de  Mont- 
ferrait.  d'après  Creseini,  MahuaUUo,  Index).  P.  Vidal, 
Bonaventurà.  R.  de  Vaque  ira  s,  Senhor  Marques;  Truan 
(Boniface  I  do  Montferrat). 

Marques  (de  Provence).  — Marcabru,  Fax  in  nomine  (H. 
Berenger  IV  de  Baiicelone). 

Marques  (Comte   de  Toulouse).  —  (Raimon  VI  ?)  Aniom., 

Ugonet,  vai  ses  bistensa. 

Marquesa,  Marqueza.  — -  A.  de  Seseas,  En  aquel  mes. 
G.  de  Berguedan,  Refis,  sanc  nul  temps  (Il  s'agit  d'A- 
zalaïs  de  Béziers,  Berge rt,  p.  25).  G.  Riquier,  S&nfi 
En  Jorda. 

Marquesa  (=  Béatrix  de  Viennois,  fille  du  marquis  Guil- 
hem  IV  de  Montferrat).  —  Peirol,  Ben  cuiava;  Men- 
tencio.  Bergert,  p.  91. 

Marquesa  (de  Polignac).  —  G.  de  S.  Desdier,  Be  chan- 
tera. Bergert,  p.  18. 

Marquesan.  —  (Habitent  de  la  Marche  de  Trévise).  P. 

de  la  Cavarana. 

Marqueseta.  —  G.  de  la  Tour,  Treva.  (Te  texte  n'est  pas 
sûr;  voir  les  différentes  leçons  et  conjeictu.re.s  dans  Ber- 
gert, i>.  84-85). 

Marsala.  —  G.  deil  Baus,  En  Gui  a  tort. 


Marsan  (Am.  G.  do).  —  R.  Vidal,  Abrils  tisia. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  191 

Marseliia,  Marcelha.  —  B.  de  Roveraac,  Una  sirvenles- 
ca.  B.  d'AlamaiMm,  Ja  de  chantar.  B.  de  Bonn,  Un  sirven- 
irabûca  (vescoms  de  Marseille  ?);  ibid.  (Allusion  à  un 
chanoine  de  Marseille);  Un  sirventes.  CompI,  Bob.  G. 
tes  f'arai.  Un  sirventes.  B.  Carbonel,  Ais&i  com  cel  que 
del  B-aus,  En  Gui  a  tort.  G.  dau  Luc,  Ges  sitôt.  P.  Car 
denal,  Be  volgra.  P.  Vidal,  S'eu  fos  en  cort.  Peirol, 
Tors,  Per  Vaninen  Pascor.  Roforzat,  D'un  cavalier. 
Pos  flum  Jordan.  R.  de  Vaqueiras,  Gartambci.  R.  de 
Sordel,  Lo  reproviers;  Planher  vueil;  Puois  nom  tenc. 

Marsaxs.  —  B.  de  Bonn,  Pois  Ventadorns. 

Marselhes.  —  B.  d'Alamianon,  Pois  chanson.  Compl. 
Rob.  P.  Cardenal,  Ab  voiz  d'angel  (allusion  au  fin 
cuir  Marseillais). 

Marselion.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Marsilis.  —  B.  de  Paris.  P.  Cardenal,  Per  fols  tenc. 

Martça.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  [ardi. 

Martel  (MarteJ,  Lot).  —  B.  de  Born,  Quan  la  novda; 
m  oit  m'es  deiscendre.  Tendon  de  Guilhem  et  de  Ri- 
chard. 

Martin.  —  R.  d'Ornnge,  Car  dons  e  fi.  Rostang,  Bels 
Senher  Dieus. 

Martin  Algai.  —  l'e  de  S.  Cire,  Segner  Vescoms. 

Mascaroza  (d'Asta.rac).  —  A.  de  Sesioas.,  En  aquel  mes. 
Pour  M  a  se  a  rose  d'Armagnac,  Cf.  Berge  rt,  p.  30. 

M \s\n  t.  —  R.  d'Alnmanon,  Slcu  agues  virât.  G.  Ade- 
mnr.Yo  pot  esser.  G.  de  Borneil,  Bes  cove  pois.  P. 
d'Auvergne,  Bel  mes  quan.  R.  de  M  ira  val,  Bel  mes 
qu'ieu  chant.  R.  Vidal,  Abnls  issia. 


192 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Massa.  —  A.  de  Sisteron,  En  Amor.  E.  Cairel,  Era  non 
vei  (Marques  de  Massa).  G.  Ademar,  Tant  es  d'amor 
(dona  de  Massa).  P.  de  la  Cavarana  (Chabaneau  note  : 
Malgrat  de  Totz  (Cf.  suipra)  =  Guillaume,  marquis  de 
Massa). 

Masisot.  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte. 

Matafelo.  —  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns. 

Mataplana.  — ■  G.  de  Berguedan,  Amies  marques;  Chan- 
soneta.  R.  Vidal,  Abrîls  issia. 

Mataplana  (Pons  de).  —  G.  de  Berguedan,  Consiros  (Cf. 
aussi  l'article  précédent). 

Mataplana  (Uc,  Ugo,  Uget  de).  —  R.  Vidal,  Abriïs  issia; 
En  aiquel  temps.  R.  de  M  ira  val,  Grans  mestiers. 

Matfre,  Marfre,  Manfre  (Rei).  —  A.  de  Pegulhan,  To- 
tas  honors  (Planh).  G.  Figueira,  Ja  de  jar  un  sirven- 
tes.  L.  Gâte  lu  s.  P.  Vidal,  Cor  quom  trobes;  Ma  voïon- 
tatz.  P.  de  Casteilnou,  Hoimais  nom  cài  (Cf.  Poile). 
P.  de  Marseille,  L'autrier.  R.  de  Tors,  Ar  es  ben  dreit 

Matfre.  —  P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon. 
Matfre.  Cf.  Marques  Lanza. 

Matfre  (Ermengaul).  —  Malin,  Ged.,  I,  p.  245  (=  Bre- 
viari  a" Amor). 

[Mathilde,  comtesse  d'Angomlème].  — Cadenet,  Seus  es- 
sai. La  môme  ?  G.  Faidit,  tensoin  avec  A.  de  Sisteron, 
Gr.,  167,25;  cf.  Bergert,  p.  42. 


[Malthide,  femme  de»  Henri  le    Lion,  due  de  Saxe].  — 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  193 

Chantée  par  B.  de  Born,  sous  le  nom  de  Srfissa,  dans 
Cazutz  suy  ;  Ges  de  disnar  ;  cf.  aussi  supra  Majer  et 
Bergert,  p.  22. 

Matieù,  Mateu.  —  L.  Cigala,  Oi  maire.  Tenson  de  Ber- 
tran  (de  Gourdon)  et  de  Mathieu  (Gr.,  75,  6). 

Matieus  (de  Caersi).  —  Maiesta  Matieus  de  Caersi,  Tan 
suy  marritz. 

Maudom  (?).  —  Pujol,  Sel  qui  sdlvet  (Ms.  Senamaudom). 

Maur.  —  B.  d'Alamanon,  Qui  que  s'esmai.  P.  Vidal,  Pos 
ubert  ai.  (Tl  s'agit  peut-être  du  marquis  de  Malaspina  ; 
cf.  éd.  Anglade,  p.  182.  Ce  serait  plutôt  Manfredi  Lan- 
cia, d'après  Torraca,  Pietro  Vidal  in  Itdlia,  in  Atti  B. 
Accad.  Arch.  Lett.  Bell.  Arti,  Nuova  Série,  vol.  IV, 
1915,  p.  246  sq.).  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot  hom. 

Mauran.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Maurelhas.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Mauren.  —  B.  de  Ventadour,  Bel  mes  quieu  chant. 

Malrestain.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel. 

Mauret.  —  B.  de  la  Tour,  Mauret.  B.  de  Castellane,  Eras 
puois  ivems.  Gf.  Mauri. 

Malretainha.  —  F.  de  Marseillle,  Ja  no  volgra. 

Mauri.  —  B.  de  Castellane,  Sitôt  no  m'es.  B.  de  Born, 
Bassa,  tan  creis.  P.  d'Auvergne,  Sobrel  vieil  trobar 
(Mauri  et  Miro). 

\I  urina.  —  Evesqne  de  Clermont,  Per  Crist.  Bergert,  p. 
48. 


15 


194  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Mauta.  —  P.  Vidal,  Neus  ni  g<els. 

Mauzac.  —  P.  Cardenal,  Va  far  del  comte  (lo  barrey  de 
M.).  Dauph.  d'Auvergne,  Vergonha. 

Ma  yens  a.  Cf.  Guio. 

Méandres.  —  A.  Daniel,  Ar  vei  vermeills. 
Mediona.  —  G.  dau  Luc,  Ges  sitôt. 

Meisso.  —  B.  d'Alamanon.  Amies  Guigo  (Cf.  éd.  de  Gra- 
ve, p.  81.  Il  s'agirait  de  Mison,  près  de  Sisteron.  Cf. 
encore  Mison). 

Melan.  —  G.  Figueira,  Ja  de  far  un  sirventes.  Cf.  encore 
P.  Vidal,  Tart  mi  veiran  ;  le  texte  est  douteux. 

Melchior.  —  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot  hom.  Peire  del 
Vilar,  Sendatz  vermeils. 

Meleagre.  —  A.  Daniel.  En  breu. 

Melgones  (Melgoires).  —  Ber.  de  Peizrenger  (Sols  melgo 
nés).  Cf.  Melguer. 

Melguer.  —  G.  de  Berguedan,  Chansoneta.  Uc  de  S. 
Cire,  Un  sirventes  (Mauguio,  Hérault)  . 

Melhs  -  M'en  -  Venha.  —  P.  Vidad,  Pos  ubert.  (Nom 
de  lieu  imaginaire  :  Mieux-m'en-vienne). 

Meltcadeser  (Lo).  —  Templier,  Ira  e  dolor  (  =  E1  Melik 
ed  Daher  ;  cf.  C.  Fnbre,  Austorc  d'Orlhac,  p.  15). 

Mfmde  (Evesque  de).  R.  de  Castelinou,  Mon  sirventes 
Tramet. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  195 

Mexaxdres.  —  G.  de  S.  Desdier,  Los  grieus  désirs. 


Mexelau.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  163. 

Mexerba  (Marquesa  de).  —  G.  de  Borne  il  (Guilhem  Au- 
gier  ?),  Quan  vei  lo  dous  temps.  R.  de  Miraval,  S'ieu 
en  canton.  Cette  marquise  de  Minerve  s'appelait  Es- 
quia  ;  Cf.  Andraud,  R.  de  Miraval,  p.  219,  Bergert,  p. 
30  :  Minerve,  arr.  de  Saint-Po'ns,  Hérault.  Cf.  Gent  Es- 
quia,  Gent  Esoltu 

Mexerbes  (  =  Le  Minervois).  —  R.  de  Miraval,  S'ieu  en 
cantan. 

Meolho,  Mezulhon,  Miullox.  —  B.  d'Alamanon,  Amies 
Guigo.  Durand  Sartre  de  Carpentras.  R.  de  Vaqueiras, 
Garlambei  (lo  dons  de  Meolho).  Faure  et  Falconet  (R. 
de  Meolho).  R.  \ovas,  Vil  sirveutes  (  =  Mevouilhon, 
Var). 

Mercadier.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Merces  (Fixa).  —  Perdigon,  Ben  aiol  mal. 

Merces  (Mala).  —  G.  Adémar,  No  pot  -csser. 

Merce  (Ses).  Cf.  Ses  Merce. 

Mercoill.  —  Peirol,  Ben  dei  <  hantar. 

Mercuor  (Senhor  de).  —  F.  de  Lunel,  Tan  finamors. 

Merlin.  —  Anon.,  Lo  sen  volgra  (Gr.,  461,  154).  B.  de 
Born,  Greu  mes  deiscendre.  B.  de  Paris  (M'erlin  VEn- 
gles).  Gormonda. 


Merlon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 


196  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Messatgier  (Surnom  ?).  —  B.  de  Ventadour,  Acosselhalz 
mi  ;  Bel  mes  qu*ieu  chant.  (Ce  mot  se  trouve  dans  de 
nombreux  envois  ;  mais  il  est  difficile  d'y  voir  un  nom 
ou  un  isurnom). 

Messenc.  —  Gavauda,  Dezamparatz  (Pueg  de  Mezenc  = 
Mezenc,  dans  les  Gévennes). 

Messina.  —  Carbone!  et  Rocin.  G.  de  Cabestanh,  Moul 
malegra.  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques. 

Messo  (  =  Methone,  Grèce).  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher. 
Marques  (Appel,  Prov.  Chr.  3,  n°  101,  v.  30,  var.) 

Messonjet.  —  Ue  de  S.  Cire,  Messonlet. 

Micolau.  —  R.  de  Vaqueiras,  Garlambei. 

Midrac.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida. 

Mieg  Prince,  —  Durand  Sartre  de  Carpentras. 

Mielhs.  —  B.  de  Born,  Gel  que  camla.  Cf.  encore  Mielhs 
de  Ben. 

Mielhs  d'Amic  (var.  d'AMiGA).  —  R.  de  Mira  val,  S'adreg 
fos  ehantars. 

Mielhs  de  Ben.  —  Guiisioarda  de  Bel j oc  (Beau jeu,  Rhô- 
ne ?)  ;  cf.  supra  ce  mot  et  Bergert,  p.  17.  A.  de  Pegu- 
Ihan,  Eissa\men  com  Vazimans  (ne  paraît  pas  être  un 
Senhal).  A.  Daniel,  Ane  ieu  ;  Sim  fos  amors.  B.  de 
Born,  Cel  qui  camja  ;  Dona  pois  de  mi.  F.  de  Marseille, 
Ab  pauc  ieu.  G.  Raidit,  Tôt  so  ques  p&rt. 

Mielhs  de  Domna.  ■ —  Senhal  propre  à  R.  de  Barbezieux, 
Atressi  roui  Tolifans  ;  Alressi  com  Persavaus  ;  Bem 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  197 

cuidava  ;  Be  volria  ;  Lo  nous  mes  ;  Pauc  sap  d'amor  ; 
Pos  qu'en  midons. 

Mielhs  de  Mielhs.  —  F.  de  Marseille,  Mout  i  feiz.  R.  Bis- 
tors  d'Arles,  Archiv,  XXXIII,  427. 

Milan.  —  Albert  de  Malespina,  tenson  avec  R.  de  Vaquei- 
ras,  Aram  digatz.  F.  de  Lunel,  Al  bon  rei.  G.  de  Bor- 
neil,  Tôt  suavet.  Isnart  d'Entravenas,  Del  sonet.  L.  Ci- 
gala,  Estier  mon  grat.  Peire  de  la  Cavarana.  P.  Carde- 
nal,  Ac  non  vi  (texte  de  T  ;  la  leçoai  est  fort  douteuse). 
Tenson  de  Taurel  et  de  Falconet.  P.  Vidal,  Bonawen- 
tura  (Cf.  encore  Tari  mi  veiran,  v.  12,  où  la  leçon  est 
fort  douteuse).  P.  Guilhem  de  Luzerna,  En  aquel  gai 
sonet. 

Milwes.  —  L.Cigala,  Estier  mon  grat.  R.  de  Vaqueiras, 
Aram  digatz  (v.  S.  var.  Appel,  Prov.  Chr.3).  Sordel, 
Plagner  vuelh.  Uc  de  S.  Cire,  Tant  es  de  paubr;  Un  sir- 
ventes  vueil  far. 

Mi  eh  au  ,  Melhau  (  =  Millau,  Aveyron).  —  B.  de  Born, 
Pois  lo  gens  ;  En  sirventes  farai.  Sorded,  Pla\gner  vueil. 
Cf.  Amilhau. 

M i r.HETA.  Cf.  Amilheta. 

Mtlida.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Milmanda  (Tor).  —  Uc  de  S.  Cire,  Oui  vol  terra.  Cf.  Mir- 

MANDA. 

Mteon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Mtouee.  —  Anon..  Quan  vei  la  flor.  Gormonrla  (L'ange! 
Miguel).  G.  Raiîiol,  Quant  aug  chanîar.  R.  Gaueelm, 
Qui  vol  aver  (jongleur  et  ami  de  R.  Gaucelm). 


198  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Miquel  de  Castilho.  Cf.  Castilho. 


MlQUEL  DE  LUZIA.   Cf.  LuZIA. 

Miquel  Morezi.  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes  (Michel 
Moirosino). 

Mir  Bernart.  —  Tenson  de  Mir  Bernart  et  de  Sifre. 

Mirabel.  —  A,  dau  Luc,  En  chantarel.  A.  de  Pegulhan, 
Per  razo.  B.  de  Bonn,  Greu  m'er  descendre;  Pois  Ven- 
tadoms;  Quan  la  novela  flors. 

Miralh.  —  E.  Caire],  Lo  rossinhols  canta. 

Miralh  (Bel).  —  B.  de  Born,  Dona,  pois  de  mi.  R.  Cor- 
net père,  Un  sirventes. 

Miral  de  Pretz.  —  B.   A.  d' Armagnac,  Lombartz. 

Miramon.  —  A.  de  Mareuil,    La  cortezia. 

Miranda.  —  G.  Adeiriar,  Quan  la  bruna  bisa. 

Mirandol  (Semhor  de).  —  B.  de  Born,  Molt  m'es  descendre. 

Mir  wal.  —  E.  de  Bar j ois,  Bels  gazasnhs.  Hue  de  Mm  la 
plana,  D'un  sirventes  (dirigé  confire  R.  de  Miraval).  M. 
de  Monta  udon,  Pos  Peire.  R.  de  Miraval,  Aissi  com  es; 
Amors  me  fai;  A  penas  sai;  Ar  ah  la  forsa;  Ara  ma- 
grobs;  Bel  m  es  qu'ieu  cant;  Ben  ajal  messatgier;  Ben 
sai  (Mahn,  Ged.,  nP  1100);  Be  magrada;  Cel  cui  /ois; 
Chans  cant  non  es;  D'amor  es  totz;  Enquer  non  a  gmre; 
Long  temps;  Pos  (mas)  ogan;  S'adregz  fos  chamtars; 
SHeu  en  chantar;  Tal  cansoneta;  Tais  va  mos  chans;  Un 
sonet. 

Mm  manda  (Tor).   —  B.  de  Born,  D'un  sirventes  nom  cal. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  199 

Us  de  S.  Cire,  Qui  vol  terra  (Cette  tour  fut  conquise  par 
Guillaume  d'Orange). 

Miro.  —  P.  d'Auvergne,  Sobre'l  vieil  trobar. 

Misac.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida. 

Mison  (Dona   de).  —  Sordel,  Tostems  serai. 

Miullon.  Cf.  Meolho. 

Mûiron.  —  G.    de  Borneil,  Amors  e  cals  /ois. 
Moïse.  Cf.  Moyses. 

Mola.  —  Tenson  de  G.  Raimon  et  de  Mola. 

Molierna.  —  B.  de  Born.  Molt  ruer  descendre. 

Molinatz.  —  P.   Vidal,  Quant  om  es. 

Mo\ al.  —  R.  de  Buvalel  (?),  Mout  chantera. 

Monbel.    —  P.  Vidal,  Tant  an  ben  dit  (Peut-être  Monte- 
beLlo,  en  Italie.  Cf.  notre  édition  de  P.  Vidal). 

Monblanc.  —  S.    de  Girone,  Cant  aug  en  cort. 

Monbriso,  —  M.  de  Montaudon,  Aissi  com  ceî  qu'a  estât. 

Moncabril  (ou  Mon  Cabril  ?).  —  G.  de  Berguedan,  Sir- 
ventes. 

Moncada  (Guilhem  de).  —  R.  Vidal,  ap.  Suchier,  Denkm, 
Cf.  encore  Guilhem  de  Moncada. 


200  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Moncada  (Ot  de).   —  G.  de  Berguedan,  Chanson  ai. 


Moncal  (en  Montferrat).  —  À.  de  Pegulhan,  Pos  ma)  bela 
mala. 

Monçat.  —  Tenson  entre  Uc  de  S.  Cire  et  Giraut. 

Monclar  (Berenguier  de).  —  G.  de  Berguedan,  Bernartz 
ditz  de  Baisseil. 

Moncli.  —  A.  Daniel,  En  est  sonet  (Var.  Monclar). 
Mondas.  Cf.  Gidas  de  Mondas. 

Mondrago.  —  Pujol,  SU  mais  âamor.  R.  d'Orange,  Com- 
panho. 

Mondragon  (Pons  de).  —  R.  de  Vaqueiras,  Garlambci.  Cf. 
Appel,  Prov.  InecL,  p.  352  ;  Hist.  Gén.  Lang.,  VIII. 
117. 

Monelhs,  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Monet.  —  G.  de  Poitiers,  Farai  un  vers,  v.  67,  ms.  C. 
Nom  d'un  jongleur  ;  cf.  éd.  Jeanroy. 

Monferran.  —  B.  de  Born,  Ouan  la  novela  flor.  G. 
Faidit,  Ane  nom  parli  (Plutôt  Monferrat  ;  cf.  infra). 
P.  Cardenal,  El  mon  non  a.  R.  Vidal,  Abrils  issia.  Sa- 
varic,  Savaric,  eus  deman  (Dona  de  M.).  Uc  de  S.  Cire, 
Dois  ueils  e  del  cor  (Comiessa  de  M.  ;  Berge rt,  p.  28). 

Monferrat.  —  G.  Faidit,  De  faire  chamo;  Tôt  me  cuidiei; 
Tug  cil  que  amon.  G.  Riquier,  S'ieu  la  Irobat.  J.  d'Au- 
busson,  En  Nicolel.  L.  Cigala,  Estier  mon  grat.  Ogier, 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  201 

Tostemps.  P.  Vidal,  Bon  aventura.  Peirol,  Pos  flum 
Jordan.  R.  -de  Vaqueiras,  Aras  pol  hom  ;  Galop  e  trot  ; 
Ges  sitôt  ma  dona  ;  Non  puesc  saber.  Tenson  de  Tau- 
rel  et  de  Falconet. 

Monferrat  (Beatrix  de).  —  R.  de  Vaqueiras.,  Aram 
requier.  Cf.  encore  R.  de  Vaqueiras,  à  l'article  Beatrix. 

Monferrat  (Comtesse  de).  —  G.  Faidit,  S'om  pogues. 

Monferrat  (Doua  de).  —  Tenson  de  Prebost  de  Valensa 
et  de  Savaric.  P.  Vidal,  Estât  ai  gran  (Sœur  du 
Marquis  ?). 

Monferrat  (Marques  de).  —  An  on.,  Gr.  461,  42  (?).  A. 
[aire  m  es.  Cf.  ktifra. 

Monferrat  (Marques  de)  . —  Anon.,  Gr.  461,  42  (?).  A. 
de  Pegulhan,  Ara  parra  ;  Pos  ma  bela  mdla.  Alber- 
tet.  Ab  son  gai.  A.  de  Mareuiil,  Sim  destrenhetz.  Ca- 
denet,  De  nulla  ren.  E.  Caire],  Abril  ni  mai)  ;  Mout  mi 
jjlafz  ;  So  quom  sol  dar.  F.  de  Romains,  Una  chalnso 
sirventes  (Guilbem  IV  de  Montferrat).  G.  Faidit,  Ane 
nom  parti  (Cf.  Monferran)  ;  De  faire  chanso  ;  S'om 
pogues  partir  (Senhor  de  M.).  G.  de  Borneil,No  sai  rei 
(Senhor  a  cui  es  M.).  G.  Riquier,  S'ieu  [a  trobat.  P. 
Vidal,  Baros  Jésus  ;  Per  meih  sofrir  ;  Pos  ubert  ai. 
R.  die  Vaqueiras,  No  magrada. 

Monferriol.  —  G.  de  Salignac,  Per  solatz  e  per  déport. 

Monfort.  —  B.  de  Bonn,  Pots  V'entadorns  ;  Un  sirven- 
tes farai.  G.  d'Apchier  (Torcafol),  Membrariaus. 


Monfort  (Elis  de).  —  M.  de  Montaudon,  Autra  vetz.  Cf. 
Elis. 


202 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


Monfort  (Coins  de).  —  Anon.,  E  sieu  agues  pendut.  B. 
de  Born,  Ajornar  mer.  (La  pièce  ne  peut  .pas  être  de 
B.  de  Born  le  père,  peut-être  pas  même  du  fils.  Elle  a 
été  écrite  entre  1216  et  1218.  Cf.  Stimming,  B.  de 
Born,  1913,  p.  47-48). P.  Cardenal,  Per  fols  ienc. 

Mongalhart.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai. 

Monge.  —  H.  de  Castelnou,  Mos  sirventes  (Monge  blanc). 
Id.,  ibid.  (Monge  nier). 

Monge  [de  Mcntaudon].  —  M.  de  Montaudon,  Autra  vetz; 
Lautrier. 

Mongibel.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  E.  Cairel,  Pos  chai. 
Monjai.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert. 

Monjoi.  —  Comte  de  Foix,  Mas  qui  a  flor.  Pierre  III, 
Peire  Salvalge. 

Monimen.  Cf.  Monumen. 

Monlaur.  —  Dominai,  Comte  d'Apehier  Esperdut,  Lo 
dezirior.  G.  d'Apchier,  Vieil  Cominal.  P.  Vidal,  Pos 
ubert  ai. 

Monlaur.  —  Cominal,  C omte  d'Apchier.  Esperdut,  Lo 
Hist  Gén.  Lang.,  X,  375. 

Monleos.  —  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs  (Peir  cui  es 
Monleos) 

Monmaurel.  —  B.  de  Boni,  Mali  mes  descendre  ;  Quan 
la  novela  Hors.  Cf.  encore  Guilhem  de  Monmaurel. 

Monmeman.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Monmeito.  —  Pierre  III,  Peire  Salvalge. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


203 


Monpas.  —  A.  de  Marsan,  Qui  conte.  Tenson  entre  Arnaut, 
Foie  et  Guilhem. 

Monpeslier.  —  A.  de  SaarLat,  Aissi  mou.  A.  de  Mareuil, 
.4 ne  vas  amor  (Cil  cui  es  M.).  B.  de  Rovenac,  Ja  no 
vuelh.  B.  de  Born.  Rassa,  m'es  si  ;  Un  sirventes  farai. 
B.  Carbonel,  Aissi  ma  dat.  B.  de  Parazol,  S'ieu  anc. 
F.  de  Marseille,  En  chantan  m' ai  en.  Comte  de  Poitiers, 
Ben  vuelh  que.  G.  Faidit,  .46  cossirier.  G.  de  Galanson, 
.4  leis  cui  am.  G.  Riquier,  Guilhem  do  Mur,  que  euja. 
J.  Aguila,  S? eu  anc  per  fol.  Marcabru,  Al  départir. 
Peire  et  Guilhem,  En  aquel  son.  P.  de  Bergerac.  P.  de 
Castelnou,  Oimais  nom  cal.  P.  Vidal,  Drogoman.  Per- 
digon,  Ben  ajol  mal.  Sordel,  Ouan  quieu  chantes  (Vaur 
de  Monspeslier).  Cf.  encore  Cabestanh. 

Monpeslier  (Guilhem  de).  —  G.  de  Galanson,  A  leis  cui 
am.  P.  de  Bergerac.  R.  de  Vaqueiras,  Leu  sonet.  R. 
Vidal,  Abrils  issia. 

Monreal.  —  (Montréal,  arr.  de  Carcassonne,  Aude).  P. 
Vidal,  A/os  cors  s'alvgra  ;  Tart  mi  veiran. 

Monrozier.  —  G.  Riquier.  p.  232.  P.  Vidal,  Tant  an  ben 
dit.  R.  d'Orange,  Lonc  temps  ai  estât  (Comtessa  de 
\fonrozier  =  Comtesse  de  Rodez  :  Montrosier  était  un 
château,  situe  dans  le  département  actuel  de  l'Aveyron, 
et  qui  appartenait  aux  Comtes  de  Rodez). 

Monruel  (Bel).  —  B.  de  Venta iour,  Bels  Monruels.  G. 
de  Borneil,  Honratz  es  hom. 

Mons  (Maria  de).  Cf.  Maria  de  Mons. 

Mons  Antics.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai. 


Mons  Cenis.  Cf.  Cents. 


204  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Mons  Judics.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai  (Montjuich,  Bar 
celone). 

Monsaurel.  —  (Montsoreau,  Maine  et  Loire).  B.  de  Born, 
D'un  sirvenies  nom  chai. 

■Monso.  —  S.  de  Girone,  Iram  lumja. 

MONTAGNAGOL,      MoNTAGNAGOUT.      Cf.      GuiLHEM     DE  MoN- 

tagnagol  ;  cf.  encore  tenson  de  Sordel  et  de  Monta- 
gnagol. 

Montagut.  —  B.  de  Born,  Lo  coms  m'a  mandat.  R.  de 
Miraval,  Bel  m'es  qiïieu  chant. 

Montaigon.  —  Guirauit  d'Espainha,  La  gaia  semblansœ. 
(Plac-e  de  Toulo'useï,  auj.  place  Saint-Georges.  Il  en 
est  encore  question  dans  la  Ch.  de  la  Croisade  ;  cf. 
l'éd.  P.  Meye-r,  II,  <p.  474). 

Montalbainy.  —  A.  dau  Lulc,  En  chantarël. 

M  ont  aï-ban.  —  G.  de  Calanson,  Fadot,  114. 

Montalbeo  (?).  —  B.  de  Boni.  Lo  coms  ma  mandat,  (M. 
A.  Thomas  veut  lire  Montarbezo,  qui  serait  Montau- 
beron,  près  de  Montpellier.  Cf.  Stimniing,  B.  de  Born, 
3e  éd.,  p.  154). 

Montalbert  (Peire  de).  —  Tenson  de  Peine  de  Mont 
Albert  et  de  Gaucekn. 

MONTALDO.    Cf.  MONTAUDO. 

Montamat.  —  P.  Vida),  Pos  ubert  ai. 

M  ont  an,  —  Rnimon  Bistortz  de  Tlossilho.  Tenson  de 
Sordel  et  de  Montai i. 


Montanier.  —  G   de  Berguedan,  Trop  ai  estât. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 
MOXTARBEZO.    Cf.  MoXTALBEO. 


205 


Moxtargi.  —  Tenson  de  G.  de  S.  Desdier  et  de  La  Dona. 

Montaudo,  Moxtaldo.  —  M.  de  Montaudon,  Fort  rnen- 

ueja  ;  L'autrier  ;  Pois  Peire. 
Montaut.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques. 

Moxteiax  (Caste l  de).  —  Anon.,  Quant  oscavalcai. 

Montelh,  Moxteil.  —  R.  de  Miraval,  Ben  ajol  cortes. 
R.  d'Orange,  Parliers.  R.  de  Vaqueiras,  Aram  requier. 

Montesquieu.  —  P.  Vidal,  Bem  pac  (Monte,squieu-Voil- 
veetne,  Haute- Garonne  ?).  R.  de  Miraval,  A  Dieu  me 
coman. 

Moxtigxac.  —  R.  de  Rorn,  Eu  chant  quel  reis  (Rev.  1. 
rora.,  LV,  p.  93). 

Moxti  Tabor.  —  A.  de  Pegulhan,  Ara  parra. 

Moxto.  —  Pons  de  la  Garda,  Mandat  m'es. 

Montos.  —  R.  de  Vaqueiras,  No  magrada. 

Moxtolieu.  —  P.  Vidal,  Bem  pac.  (Montolieu,  dép.  de 
l'Aude). 

Monumen,  Monimen.  —  (Lè  Saint  Sépulcre).  F.  de  Ro- 
mans, Aucels  no  trob  ;  Quan  lo  dous  temps.  P.  Vidal, 
Ane  no  mori  ;  Sim  laissava. 

Mon.  —  P.  Vidal,  A  per  pauc.  G.  de  Borneil,  Be  deu  en 
bona. 

Morers.       Rostang,  Bels  senher  Dieus. 

Mornatz  (Caste!  de).  —  P.  Vidal,  Son  ben  apoderat7. 
R.  de  Vaqueiras,  Leu  sonet.  (M ornas,  Vauclu.se). 


206    "  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Moruel.  —  L.  Cigala,  Studj  fil.  rom.,  V,  52. 

Mosterol.  — '  B.  de  Boni,  Molt  m'es  descendre.  Cf. 
Berlai  de  Mosterol. 

Mot-Mi-Platz  (?).  —  P.  d'Auvergne,  Lairs  clars. 

Moyzes.  —  Anon.,  Tôt  aissi  soi.  B.  de  Paris.  Calega 
Panza,  Ar  es  sazos.  P.  de  Corbian,  18,  22  ;  Domna 
dels  angels.  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida.  P.  Car- 
denal,  Lo  jorn  qu  eu  fui  natz. 

Muca  (?).  —  Temson  de  G.  Raimon  et  de  Mola. 

Mula  (Vila  de).  —  R.  Vidal.  Abrils  issia. 

Murol.  —  B.  de  Boni,  Ane  nos  puoe  (Moreuil,  dép.  de 
la  Somme  ;  Stimming,  B.  de  Born,  3e  éd.,  p.  189). 

Murs  (  =  Mur-de-Barrez  (Aveyron)  ou  Mur  en  Provence  ?). 
Cf.  Guilhem  de  Murs. 

Mursia.  —  G.  Riquier,  Guilhem  de  Mur,  que  cuja  far. 
(Murcie,  Espagne). 

Mussô.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques  (Modhoni, 
Grèce). 

N 

Nabucodonosor.  —  B.  de  Paris. 

Nadaul.  —  G.  de  Berguedan,  Mal  o  fe. 

Naimona  (?).  —  G.  dau  Luc,  Ges  sitoi.  Bergert,  p.  20, 
n°  4. 

Nalnes  (?).  —  B.  Marti,  Quan  Verb'es  (lire  N'Armesen  ? 
Chab.). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 
i\TANRIC.    Cf.  EiXRIC. 


207 


Xaxtolh,  Nantoil,  Nantuelh,  Lantuelh.  —  P.  Vidal, 
En  una  terra.  R.  Vidal,  So  fo  el  temps.  R.  de  Vaqueiras, 
Leu  sonet.  Cf.  encore  Gui  de  Nantouh  et  Guion  de 
Lantoil. 

Napol,  Nàpols.  — Compl.  Roh.  Tenson  des  deux  Guilhems. 

Xarboxa.  —  Az.  de  Porcairagues,  Ar  em  al  freg  temps. 
B.  d'Auriac,  En  Guilhem  Fabre.  B.  de  Ventadour, 
La  doussa  votz  (Midons  de  Narbona).  Comte  de  Poitiers, 
Pus  vczcm.  Dauphin  d'Auvergne,  Vergonha  (Lo  legatz 
de  N.).  G.  Ademar,  Ben  m'agrobs  ;  Pois  /a  vei  florir  ; 
Quan  la  bruna  biza.  G.  de  Ber-guedan,  Eu  no  cuidava. 
G.  de  Borneil.  La  flors  el  vergan  (Midons  de  N.).  G. 
Riquier,  Amors  pus  a  vos  ;  Aissi  com  selh  ;  A  mon  dan; 
Bem  meraveil  ;  Bem  volgra  ;  Ane  mais  ;  Pies  de  tris- 
tor  ;  Tant  m'es  ïonralz  ;  Al  pus  noble  ;  Qui  a\  sen  ;  Pus 
Dieu  ma  dat  saber  ;  Als  subtils  aprimatz  ;  Guiraui 
Jii'iuier,  a  sela  ;  Ane  non  aigui  ;  En  re  no  melhura  ; 
Tan  vei.  G.  dau  Luc,  Ges  sitôt.  P.  d'Auvergne,  Ab  fina 
joia  (Allusion  à  Ennengarde).  P.  Cardenal,  Falsedatz; 
Uarcivosque  de  Xarbona.  P.  Vidal,  Caramiga  (Linh 
de  N.)  ;  Pos  ubert  ai.  R.  de  Miraval,  A  Dieu  me  coman 
Sail  de  Scola,  De  ben  gran  joi. 

Narbones.  —  G.  Riquier,  Ab  lo  temps  ;  Aissi  pert  ;  Pies 
de  tristor  ;  Quis  lolgues.  J.  Esteve,  Aissi  col  mala- 
nans.  M.  de  Monta udon,  Pos  Peire.  P.  Rogier,  Tant 
ai  mon  cor.  P.  Vidal,  Quant  om  es.  Poms  d'Or'tafas,  Aissi 
corn  la  naus. 

Narbul  (  =  Narbona).  —  Trob.  de  Vi Marnant,  Mal  mon 
oral. 

Narcissus.  —  B.  de  Ventadour,  Quan  vei  la  laudeta. 
Peirol,  Mout  mentramis. 


208  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Nathan  —  G.  de  Calanson,  Fadet  91  R  (Naitan  D). 


Nat  de  Mons.' —  R.  Cornet,  Al  noble  cavalier.  Il  y  a 
aussi  plusieurs  citations  dans  les  Leys  d'Amors. 

Nauçalem.  —  G.  dau  Luc,  Ges  sitôt. 

Nauzers  Figera  (  =  Guilhem  Figueira).  —  A.  de  Pegul- 
han.  Berlran  Daurel. 

Navar.  B.  Calvo,  Mout  a  que  ;  Un  nou  sirventes.  Ga- 
vauda,  Senhors.  G.  de  Borneil,  Obs  magra  ;  Si  sotils 

sens. 

Navar  (Rei).  —  B.  de  Boni,  Pois  lo  gens  ;  Quan  vei  ; 
S'ieu  [os  aissi.  Engles,  A  la  zor  jvi  Vautrier  (Thibaut 
IV  de  Champagne  ;  cf.  P.  Meyer,  Dern.  Troub.,  p.  35). 
G.  de  Berguedain,  Trop  ai  estât.  G.  de  Borneil,  S' ara  no 
poja.  Marcabrun,  Emperaire,  per  mi.  Sordel,  Planher 
vweii  (Thibaut  I,  Comte  de  Champagne).  Zorzi,  Non 
laissarai. 

Navarra.  —  P.  Bremon,  Pus  partit  an.  S.  de  Girone, 
EntrArago  et  Navarra. 

Navarra  (Rei  de).  —  B.  Calvo,  Un  nvu  sirventes  (Thibaut 

ii). 

Nazaret.  —  R.  d'Auvergne,  Dieus  ver  a  vida. 

Nebot  (?).  —  M.  de  Montaudon,  Gasc  pecs  laitz. 

Negro  (Prat).  —  F.  de  Funel,  Roman. 

Neiron  (Prat).  —  G   de  Cabrera,  Cabra. 

Ne'ms,  Nemze  (  =  Nimes).  —  F.  de  Marseille,  Tan  m'abelis. 
Porns  de  la  Garda,  Farai  chanso.  Uc  de  S.  Cire,  Un 
sirventes  vueil. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  209 

Xexbrot.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  152  D. 
Neptunabus.  —  B.  de  Paris. 

Xeralh,  Nerralh.  —  G.  d'Apchier,  Mos  Cominals. 

Xermessex  (?).  —  R.  de  Miiraval,  Tal  va  mon  loi.  Ci. 
Nalnes. 

Xero.  —  Anon.,  Suy  e  no  suy.  Gavauda,  Lo  vers  dey  far. 
P.  de  Corbian,  32.  Cf.  Negron,  Neiron. 

Nersisec.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Xessa.  1 —  Pujol,  SU  mal  d'amor. 

Netron  (Raimon  de).  —  P.  Bremon,  Un  vers  voil. 

Nicanor.  —  R.  de  Merguas,  La  doussamors.  (Cité  comme 
exemple  de  richesse). 

Xicart  (  =  Château  de  Ne-wark,  en  Angleterre).  —  M.  de 
Montaudon,Seigrner.  Cf.  Duc  de  la  Saille,  Troubadours 
Cardaliens,  II,  336. 

Nicolau.  —  R.  de  Yaqueiras,  El  so  que  plus. 

Xicolas  de  Bar.  —  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot  hom.  R. 
Jordan,  Amor  de  vos. 

Xicolet.  —  A.  de  Pegulhan,  Li  fol  eil  put. 

Xicolet  (de  Turin).  —  F.  de  Romans,  Nicolet.  Tenson 
de  J.  d'Aubusson  et  de  Nicolet. 

Nicolas  de  Mar  . —  Albert  Malaspina,  Aram  digatz.  Cf. 
Lafrancos  de  Mar. 

Nil.  —  A.  Daniel,  Ans  que  'cim  ;  Lanquan  son  passât.  B. 
de  Born,  Mon  chan  /enisc.  G.  de  Gabestanh,  Ar  vei 

16 


210  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

quen  vengut.  G.  de  'Born-eil,  Nom  platz  chans.  G.  dau 
Luc,  Si  per  malvatz  (las  gens  d'ouira  Nil). 

Nina  Vitar.  —  Anon.,  P.  272.  (sic  Chabaneau  ;  =Archiv, 
50,  272). 

Niol.  —  Comte  de  Poitiers,  Companho  farai. 

Niort.  —  B.  de  Born,  Ges  eu  nom  desc.  (Senhor  de  N.). 
Mareabru,  Pax.. 

Nirmus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  113  D.  Cf.  Tornus. 

Nissa.  —  Anon.,  Ja  no  cugei  (Marques  de  N.).  Coimpl. 
Rob. 

Nisus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  182  D. 

No,  Non  (  =  Annone,  Italie).  —  R.  de  Vaqueiras, Senher 
Marques.  Peut-être  faut-il  voir  ce  «mot  dans  une  poésie 
de  Palais,  Bem  plai  ;  Cf.  Restori,  A^ozze  Battistelli- 
Cielo,  p.  11.  Cf.  encore  Cartentrateno. 

No  Gonten  (Segner).  —  G.  de  Borneil,  M'amia. 
Noe.  —  P.  de  Corbian,  17. 
Nogles  (?).  —  P.  de  la  Cavarana. 

Noilla.  Cf.  Anoilla. 

Nom  Verai.  —  Zorzi,  Uautrier  ;  SU  mons  [ondes. 

Nono  Sanchitz.  —  A.  de  Belenoi,  Ailas  per  que. 
\ontron.   —  B.  dei  Boirn,    Quan   la\  noveîa  flors.  Cf. 

Wl  RON  (?). 

Norman.  —  A.  dau  Luc  En  chanlarel.  B.  A.  d'Armagnac, 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  211 

Lombartz.  B.  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh.  B.  de  Venta- 
dour,  Lanquan  vei  (duc  Norman)  ;  Pel  dois  chant  (Reina 
dels  Xormans).  B.  de  Born,  îeu  thdnt;  Mon  cham  fenisc; 
Quan  la  novela  flor.  Calega  Panza,  Ar  es  sazos.  Cer- 
camon,  Le  plaing  comens.  Comte  de  Poitiers,  Farai  un 
vers.  G.  de  S.  Desdier,  S'en  tôt'  me  soi.  J.  Esteve, 
Francs  reis.  P.  de  la  Mula,  Una  leg  vei.  Rich.  d'An- 
gleterre, Ja  nuls  hom. 

Xormanda.  —  B.  de  Vantadou-r,  Lanquan  vei.  B.  de  Born, 
D'un  sirventes  nom  cal. 

Normandia.  —  B.  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh.  B.  de  Venta- 
dour,  Ges  de  chantar.  B.  de  Born,  Cazutz  sui  ;  Ieu  cha)n; 
Serdier  En  Coms.  G.  Faidit,  Era  nos  sia  guitz.  L.  Ga- 
telus.  P.  Cardenal,  Aquesta  gens  ;  Tais  cuj;m  be.  Pedre 
del  Vilar,  Sendatz  vermeils.  Perdigon,  Aissi  com  cel. 
R.  Cornet,  El  dugatz.  Uc  de  S.  Cire, Un  sirventes  vueil. 

Xoroecs.  —  Peire  del  Vilar,  Sendatz  vermeils. 

Xortemsexs  (  =  Xorthampton,  Angleterre).  —  B.  de  Born, 
Ane  nos  poc  far. 

Noumercat.  —  B.  de  Born,  Ieu  chant. 

Nouvic.  —  G.  d'Apchier,  Vieil  Cominal. 
Novelata.  —  Blacasset,  Guerra  mi  plai. 

Nozasech.  —  Trobaire  de  Villarmaut,  Un  sirventes.  (Peut- 
être  Girard  de  Saciac,  Sénéchal  de  Charles  d'Anjou  ? 
Appel,  Prov.  Ined.  p.  351). 

Nucheira  . —  Calega  Panza,  Ar  es  sazos. 

Nuno,  Nono.  —  A.  de  Belenoi,  Aram  destrogn  Amors, 
(Var.  Naimo)  ;  Allas  per  que  ;  Nuls  hom  en  re. 


212 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


O 

Obeth.  —  P.  de  Corbian,  19. 

Oblacheira  (Raimon).  —  Bonafe,  Seigner  Blacatz. 

Obs  de  Biguli  (N').  —  G.  Raimon,  N'Obs  de  Biguli. 

Oc  et  No.  —  B.  de  Born,  Al  dous  nou  ;  Ane  nos  poc  far; 
Cortz  e  guerms  ;  Fulheta,  vos  ;  Non  puosc  mudar  ; 
S'abrils  e  folhas. 

Occidens.  —  Alegret,  Ara  pareisson.  P.  Cardenal.  Dels 
quatre  caps.  Etc. 

Octavian.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  89. 

Odastres.  Cf.  Adastres. 

Odiart.  Cf.  Audiart. 

Odoartz  (N').  --  R.  de  Tors,  Ar  es  dreit. 

Ogier  (Le  Danois).  —  B.  de  Born,  A  totz  die. 

Ogonet.  —  F.  de  Romans,  Cantar  voil. 

Oills  de  Bec.  —  G.  de  Bergucdan,  Talam.  Cf.  Cort 
(Bras),  Dens  de  Boial. 

Ou\iros.  —  M.  de  Montaudon,  Vautrier  fui  (lo  reis 
cui  es  Olairos). 

Olargues.  —  (Olargues,  arr.  Saint-Pons,  Hérault).  G. 
Riquier,  Ane  non  aigui.  .1.  Esteve,  Ogan  ah  [reg.  Cf. 
en.co.ix>  Bernard  d'Olargues. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  213 

Olimpi.  —  G.  de  Galanson,  Fadet,  122  D.  (Elempi  R). 
Olitis.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Oliveira  (N').  —  Trobaire  de  Villarnaut,  Mal  mon  grat. 
Oliver.  —  Durand  de  Paernas,  En  talent. 

Olivier.  —  A.  Malaspina,  Aram  digatz.  B.  de  Boni, 
A  toiz  die.  G.  d'Apchier,  L'autrier  irobei.  G.  de  Ber- 
guedan,  Sirventes  (Son  jonigleur?).  G.  ée  Bonne  il,  S'anc 
jorn  agui.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  Paves,  An*c  de  Rolan. 
Peire  -et  Guilhem,  En  aquel  son.  P.  Cardenal,  Tendas 
e  traps.  P.  Vidal,  Drogoman.  R.  de  Tors,  De  Vergulhos. 
S.  de  Girone,  Baile,  jutge. 

Olivier  de  Lausana.  —  G.  de  Berguedan,  Consiros. 

Olivier  (de  Saissac).  —  R.  de  Miravad,  A  Dieu  me  co- 
man;  Ane  trobar  ;  Ben  ajol  messatgier. 

O.mer.  - —  A.  de  Mareuil,  Razos  es.  Serveri,  ap.  Suchier, 
Denkm. 

Ongrïa,  Ongaria.  —  B.  d'Alamanon,  Ja  de  chantar. 
Compl.  Rob.  (rei  t/'O.).  E.  Cairel,  Vejaire  nies.  G.  Fai- 
dit,  Ane  nom  parti.  Gauioelm,  Cozin  ab  vos.  G.  Raimon, 
Cant  eu  venc.  J.  d'Aubusson,  Vosira  dona  segon.  P. 
Vidal,  Be  viu  a  gran  dolor. 

Opeti.  —  R.  de  Vaqueiras,  Dona  tant  vos  ai.  (Peut-être 
Obizzo  II  Malaspina  ;  Crescini,  Manualelto,  Index). 

Opian.  —  G.  Riquier,  Pus  aman.  Cf.  encore  Bertran 
d'Opian. 

Opida.  —  (Oppède,  Vaucluse).  P.  Vidal,  Son  ben  apo- 
deraJz. 


214  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Orbacha.  —  Tenson  de  Blacatz  et  de  Bonafe  (Gr.,  97,  10). 
Oreles.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida. 

Orestains  (Var.  Aristratz).  —  R.  de  Miraval,£en  ajol 
messatgiers. 

Orgo.  - —  (Orgon,  Bouches-du-Rhône).  P.  Vidal, M  oui  es 
bona  torra. 

Orielus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  181  D. 

Orien.  —  B.  de  Venzac,  Lo  paire  el  filh  (Estela  d'Orien). 
Montagnagol,  Per  lo  mon  fan.  P.  Cardenal,  Dels  catre 
caps.  R.  Rascas,  Lanquan  lo  dous  temps.  Etc. 

Oristain.  —  B.  de  Boni,  A  totz  die.  Cf.  Orestain. 

Orléans.  —  P.  de  Corbian,  27.  «ef.  Orlei. 

Orlei   (Segner  d').  —  B.  de  Born,  Pois  als  baros. 

Orlhac.  Cf.  Aorlhac. 

Ormier  de  Crans  (Rei).  —  G.  de  S.  Gregori,  Nueit  c  [orn. 

Orsaut,  Osisaut.  —  (Ossau,  Basiseis-Pyrénées).  Maircabni 
Ai  prim  eomens.  P.  Gairdeoiail,  Tendas  e  traps.  P.  Vidal, 
Drogoman. 

Orson.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Oscoles.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  jardi. 

Ostalrics.  —  G.  de  Berguedaii.C7i(/n.son  ai.  P.  Vidal,  Pos 
uberi  ai. 

Ost \sv mus.  —  B.  de  liorn,  Quan  la  novela  flors. 
Oste,  —  Tenson  de  Guilhem  et  d'Oste. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 


215 


Oth.  —  A.  del  Segret,  No  sai  quim  so  (Mo  senher  N'Oth). 
A.  de  Peg-uHian,  De  Berguedan  (Lo  cors  (TEn  Oth). 

Oth  del  Carret.  —  F.  de  Romans,  Aucels  no  trob  ;  Far 
vueil  ;  Tornalz  es  en  pauc.  G.  Figueira,  Quan  cug 
chantar.  Cf.  encore  Carret. 

Oth  de  Lomagna.  —  A.  de  Segret,  No  sai  quim  so  (Amant 
Othon  II,  mort  avant  1274  ;  Appel,  Prov.  Ined.). 

Oth  de  Moncada.  —  G.  de  Berguedan,  Chanson  ai. 

Oton.  —  Raiimon,  P.  263  (Sic  Chabaneau  ;  iil  s'agit  de  La 
pièce  de  Raimon  publiée  dans  YArchiv,  T.  50,  p.  263). 

Outramar.  —  G.  Figueira,  Ja  de  far  un  sirvenies. 

Ovidis.  —  A.  de  Martini,  Mout  eron.  Az.  de  Po>rcairagues, 
Ar  em  al  freg  temps.  B.  (nrbonel,  Aissi  nia  dat.  G. 
Faidit,  Ara  cove  (?)  (Peut-être,  d'après  les  variantes, 
cf.  Appel,  Prov.  Chr.3,  var.  du  vers  50).  P.  de  Corbian, 
31.  Cato-La,  Amies  Marcabrus.  R.  de  Barbezieux,  Tuit 
demandon.  Reue  (Sic  Chabanaau  ;  cf.  Suicider,  Denkm). 

P 

Paes.  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirvenies  (Il  s'agit  du  Pays 
(  Iiarirain). 

Pagan,  Payan.  —  G.  Faidit,  Fortz  chauza.  G.  de  S.  Des- 
dier,  El  U'mjjs.  P.  d'Auvergne,  BéL  m  es  quan.  P.  Car- 
dinal, Segner  .VEble.  R.  de  Vaqueiras,  Conseil  don. 

Pagana  (Na).  —  A.  de  Marsan,  Oui  conte. 

Paire  de  Bordales.  —  Am.  de  la  Bnx/ueira,  Quan  rever- 
iejon. 


21 1)  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Pailensa  (?).  —  P.  -Cardenal,  Tostemps  volgra. 

Pala  (PaLafrugoIl).  —  S.  de  Girone,  De  Pala  a  Torosela. 

Pauais.  —  F.  de  Marseille,  Ja  nos  cug. 

Palais  (Gaujos).  —  Cavalier   Lunel,  Mal  veg  trop. 

Palamides.  —  B.  de  Paris. 

Palancoz.  —  Tenson  de  Bertran  et  d'un  Comte. 
Palars.  Cf.  Amatieus. 

Palau  (?)  (La  de).  —  Tenson  de  G.  Raimon  et  de  Pouzel. 
Cf.  encore  Guyllelmona  de  Palau. 

Palavisis  (Marques).  —  Anon.,  Nuls  hom  no  d&u  d'amie. 

Palazi.  —  B.  de  Boni,  Ges  eu  nom  desc.  G.  de  Bergue- 
dan,  Joglar  not  desc  (Lo  bon  rei  palà\zi). 

Pale.  —  H.  de  Vaque  iras,  Sentier  Marques. 

Palenc.  —  B.  d'Alarnanon,  Seigner  Coms. 

Palensa.  —  R.  de  Barbezieux,  Lo  nous  mm  (Var.  Pla- 
senza). 

Palerma.  —  B.  de  Born,  Molt  mes  descendre  (Reis  de 
Palerma).  Gavauda,  Aras  quan  plou.  Cf.  encore  Pv- 
lerme.  R.  de  V.nqueiiras,  Senher  Marques...  no. 

Palerme.  —  P.  Vidal,  Bonavenlura  (Regismc  de  Palerme). 
Cf.  Palerma. 

Pales  (?).  —  R.  Gaujcelm,  A  penas  vauc  en  loc.  Est-ce 
bien  un  nom  propire  ? 

Palineira.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan.  (Var.  Palmiera). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  217 

Pallas.  —  G.  de  'Gaflaas-on,  Fadet,  109  D. 

Pals.  —  S.  de  Girone,  Près  dun  iardi. 

Pamfili.  —  G.  de  Caianson,  Fadet,  157. 

Pampaloxa.  —  Peire  et  Guilhem,  En  dquel  son.  Cf.  Luna- 
pampa. 

Paxperdut.  —  Maroabru,  D'un  esirun. 

Papa.  — ■  [R.  de  Barbezieux],  En  chantan.  B.  d'Alamanon, 
Un  surventes  (Innocent  IV  ou  plutôt  Alexandre  IV  ?  Cf. 
Appel,  Prov.  Ined.,  p.  352).  P.  Base,  A  b  greu  cossirr. 

Papagai  (Bel).  —  G.  de  Banne  il,  Quan  veg  lo  dous  temps. 
G.  Augier,  Cascus  plor  e  platiK  (Il  s'agit  probable- 
ment d'Az-alaïs  de  Boisisazon  ;  Cf.  Bergert,  p.  35).  G.  de 
Galanson,  Ara  s  es  ma  razos. 

Papiol.  —  B.  de  Born,  Ane  nos  poc  far  ;  Ara  sai  eu  ; 
Domna,  puois  de  me  ;  Bem  plaiz  car  ;  Cortz  e  guerras; 
Ges  no  mi  desconort  ;  Non  puosc  mudar  ;  Pois  als  ha- 
ros; Rassa  tan  creis  ;  S'abrils  e  folhas  ;  Volontiers  feira. 

PAPIOX.   Cf.   GUIRAUT  DE  PAPION. 

Par  (Li  dotze).  —  B.  de  Vaque  iras,  Senher  Marques. 

Paraco  (En).  —  R.  de  Mi  naval,  Ane  trobar. 

Paradis.  —  Gavauda,  Patz  passien  (Paradis  blanc).  P. 
Vidal,  Baros  Jésus  ;  Mos  cors  s'alegra.  Etc. 

Paradis  (Bel).  —  R.  de  Barbezieux,  Tuit  demandon. 

Parasol.  —  S.  de  Girone,  Sitôt  s'es  brans. 


218  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Parentisi.  —  B.  de  Born,  A  totz  dûel  Ms.  Paroci.  Cf.  Ber 
toni,  Rev.  /.  rom.,  191  -i,  p.  365. 

Paris.  —  Anon,,  Ane  no  eugei.  Alegirel,  Aissi  com  cel.  A. 
de  Sescas,  A  vos  que  ieu  am.  A.  Daniel,  Ans  quel  cim. 
A.  de  Mareuil,  Tan  nïabelis.  B.  d'Alamanon,  Pois  chan- 
son. B.  de  Born,  Bem  platz  car.  B.  Carbonel,  Un  sir- 
ventes  de  vil  razo.  B.  de  Paris.  Compil.  Rob.  G.  Fai- 
dit,  Era  nos  sia  guitz.  G.  Figueira,  D'un  sirventes  far. 
G.  Arniel,  Un  vers.  G.  de  Borneiil,  Ben  m' era  bel  ;  Car 
non  ai  joi.  Guionet,  En  Raimbaut,  pros  dona.  P.  Carde- 
nal,  Ane  non  vi  ;  Oui  vol  tdl  fais.  R.  Vidal,  So  fo  el 
temps.  Rica  s  No  vais,  Pus  partit  an.  S.  de  Girone,  En 
mai  ;  Seyon  que  ditz.  Temson  de  P.  Raimon  et  de  Ber- 
tran  de  G ourdou. 

Paris.  —  (En  Roueirgue).  M.  de  Montaudoii,  Fort  ra'e- 
nueja  ;  Laulrier. 

Paris  (de  Troie).  —  Anoin.,  Si  trobes.  A.  de  Marsan, 
Qui  conte.  A.  Daniel,  Quan  chai  (Cil  de  Troia).  G.  de 
Cabrera,  Cabra.  G.  de  Cailanson,  Fadet,  101.  Ramfoer- 
ti  de  Buvalel,  Pois  vei  quel  temps. 

Paris  (?).  —  Ad.  Jordan,  Paris  viscom. 

Parma.  —  G.  Figueira,  Un  nou  sirventes. 

Parnasus  (Puey  de).  —  Anon.,  Cour  d'Amour. 

Partenopes  (de  Blei).  —  A.  Daniel  (Uc  Brunei).  Ab  pla- 
zer. 

Pastoret.  —  R.  de  Mira  val,  Ara  m'dgr'obs  ;  Aissi  com 
es  genser  ;  Ben  aval  fartes  :  Ben  sai  ;  Cel  que  no  vol  ; 
D'amor  es  totz  ;  fuit  cil  que  van. 


Patarin.  —  Comte  de  Foix.  Frances. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  219 

Paterxo.  —  (En  Sicile).  H.  de  Y-aque iras,  Senher  Mar- 
ques... no. 

Patras.  —  P.  de  Corbian,  25. 

Patriarchuian  (?).  —  Tenson  d'Elias  Cairel  et  d'Isabella. 

Paulet  (de  Marseille  ?).  —  G.  Riquier,  Senh'En  Jorda. 
Cf.  note  étude  sur  Guiraut  Riquieir. 

Paus.  —  (  =  Pau).  B.  de  Born,  Quart  vei. 

Paves.  —  P.  Vidal,  Bon  aventura. 

Pavia.  —  Albert  Marques,  Aram  digaîz.  B.  Carbonel,  Un 
sirventes  de  vil  razo.  Calega  Panza,  Ar  es  sazos.  F.  de 
Lunel,  Al  bon  rei.  Isnart  cl' Eiitra veinas.  Del  sonet.  L. 
Cigala,  Estier  mon  grat. 

Pazebna.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques. 

Pegulhan.  —  Uc  de  Lescuira,  De  motz  ricos. 

Peiracorva.  —  (Pietiracorva,  vallée  de  la  Trebbia,  Italie). 
R.  de  Vaqueiras,  Truan. 

Peirafuoc.  —  (Pierrefem,  Var).  Tenson  de  Perronet  et  de 
G.  de  Salignac. 

Peiragorc,  Peiregorc.  —  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns  ; 
Un  sirvenles  cui.  M.  de  Montaudon,  L'autre  lorn. 

IYiragorzi.  —  B.  de  Born,  Ges  eu  nom  desc. 
Peiramola  (?).  —  G.  >de  Bergm'dan,  Bem  volria. 
Peiramont.  —  Via  de  S.  Cire,  Matin,  Ged.,  IV,  43. 


220  -ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Peire.  —  A.  dau  Li*o,  En  chantarel.  A.  de  Sisteron,  En 
Peire.  B.  de  Boni,  Quan  vei  (Jongleur).  Combe  d'Em- 
purias.  Palais,  M  oit  se  feira.  R.  de  Beljoc,  En  Perc 
m'es  lo  conort  (c'est  une  erreur  ;  le  texte  publié  par 
Appell,  Prov.  Incd.,  donne  :  A  penre  m'es  lo  conort  del 
Salvatge).  Reforzat,  D'un  cavalier.  Tenson  de  Peire 
(d'Auvergne  ?)  avec  B.  de  Ventadour,  Gr.,  333,  4. 

Peire  (Coms).  —  B.  de  Boni,  Lo  coms  m'a  mandat 
(Pieirre  de  Lara,  neveu  d'Ermen garde  de  Narbonne  ; 
Cf.  éd.  Thomas). 

Peire  (L'Enfant  Don).  —  An  on.,  Ja  non  cugei.  P.  de 
Marseille,  L'autrier  (Il  s'agit,  dans  ce  dernier  cas,  de 
l'infant  d'Aragon,  fils  'de  Jaunie  1er). 

Peire  (Infant  d'Aragon).  —  G.  Riquier,  De  far  chanson. 
Le  même,  devenu  roi,  G.  Riquier,  Pus  sabers. 

Pierre  (II  d'Aragon).  —  A.  de  Pégulhan,  En  aquel  temps. 
B.  de  Boni,  Un  sirventes  farai  (?).  (P.  Vidal)  Ben  aja 
eu.  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  R.  de  Miiraval,  Bel  m'es 
quieu  chant.  R.  Vidal,  Abrïls  issia.  Cf.  encore.  Arago 
(Rei  d'),  Aragones  (Rei).  Allusion  :  Uc  de  S.  Cire,  Un 
sirventes  vueil. 

Peire  (III  d'Aragon).  —  F.  de  Lumel,  Al  bon  rey.  G.  Ri- 
quier, Pus  sabers.  S.  de  Girone,  A  greu  pot  hom  ;  Si 
per  trislor  (Estudis  Universitaris  Catalans,  vol.  III 
(1900),  p.  258)  ;  Qui  bon  frug  ;  Tans  afans  ;  Peccatz 
mortals  ;  Oui  vezia  son  dan  ;  Volgra  midons  ;  bagues 
tan  be  ;  Pois  ckan  era]  ;  Us  vers  farai  ;  Axi  com  cel  ; 
En  lors  chantars  ;  Ta  mal  foi. 

Pk ire  (d'Auvergne).  —  B.  Marli,  D'entier  vers.  M.  de 
Monlaudon,  Pos  Peire.  P.  d'Alwrgne,  Chanlarai  pus  ; 
Chantarai  iïaqueHz  ;  Gent  m'es. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  221 

Peire  Arxaut.  —  Le  de  S.  Cire,  Bem  meraveil. 


Peire  Bremox.  —  Faune  et  Falcoimet.  P.  d'Auvergne, 
Chaniarai.  Pistoleta,  La  ma^'er  temensa  (Peire  Belmon). 
H.  Vidal,  So  j'o  el  temps.  Sordel,  No  pusse  mudar. 
Tenson  de  Gausbert  et  de  Peire  Brernon. 

Peire  Cardenal.  —  B.  Carbonel,  D'ornes  atrob.  Uc  de 
Maeosac. 

Peire  de  Cazals.  —  Tenson  de  P.  de  Cazals  et  de  B.  de 
la  Barte. 

Peire  de  Corbian.  —  P.  de  Corbiao,  12. 

Peire  de  Durban.  —  P.  de  Gavaret,  Peironet,  en  Sa- 
vartes. 

Peire  Ermexgaut.  —  Frère  de  Matfre  Ermengaut,  Mat- 
fre  Ermengaut,  Malin,  Ged.,  I,  p.  215  (Breviari  <$A- 
mor). 

Peire  d'Estanh.  Cf.  Estante 
Peire  Esteve.  Cf.  Esteve. 
Peire  de  Fraisse.  Cf.  Fraisse. 

Peiregros  (En).  —  Protecteur  de  G.  de  Burfort.  G.  de 
DurforL  Quar  sa\y  petit. 

P.  G.  (=  Peire  Gnilhem).  —  Marchand  drapier,  à  Mar- 
&(  iîle.  B.  Cnrbonel,  Cor  digas  me  ;  S'ieu  anc  nul  temps; 
Un  sfirventes. 

Peitu;  Guilkem  (de  Luzenna  ?).  —  Sordel  Lai  an  Peire 
Guilhem. 


222  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Peire  Guilhem  de  Luzerna.  —  Uc  de  S.  Cire,  Gr.,  457, 
28. 

Peire  Lacassanha.  —  B.  de  Boni,  Bem  plalz  car. 

Pey  de  Ladils.  —  P.  de  Ladils,  Verais  Dieus. 

Peire  Laroqua.  —  M.  de  Moiniaudon,  Pos  Peire. 

Peire  de  Maensac.  —  Vesque  de  Clarmon,  Peire  deMaen- 
sac. 

Peire  de  Monzo.  —  P.  d'Auvergne,  Chantarai. 

Peire  [de  la  Mula].  —  Paliaiis,  Molt  se  fera.  Cf.  Schultz, 
Zeits.  rom.  PhiL,  VII,  195  et  A.  Restori,  Nozze  Batlis- 
telli  —  Cielo,  p.  5). 

Peire  del  Puei.  — ■  Aimeric,  Peire  del  Puei. 

P.  R.  —  Rofïn  et  Izarn  (P.  R.  qu'onra  son  bon  linhage). 

Peire  Raimon.  —  Temsoni  de  P.  RaimOiii  avec  B.  de  Go>r- 
do.  Uc  de  S.  Cire,  Pey  Ramonz  ditz. 

Peire  Rogier.  —  A.  de  Pegolhan,  Lanquan  chanton.  P. 
d'Alvergne,  Chantarai.  P.  Rogier,  Al  pareisser*  ;  Tan 
no  pieu.  R.  de  Miraval,  A  Dieu  te  coman  (Peire  Rogier 
de  Mirapeis).  R.  d'Orange,  P.  Roger  a  trassaillir. 

Peire  Rois.  —  B.  de  Born,  Quan  vei.  Cf.  Milà,  p.  99. 

Peire  Salvatge.  —  Pierre  III. 

Pftre  Torat.  Cf.  Torat. 

Peire  Trabustal.  —  Temson  de  P.  Trabustal  et  de 
Raynaul  dé  Très  Smizes. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  223 

Peire  Vidal.  —  M.  de  Montaudo-n,  Pas  Peire.  P.  d'Al- 
vergne,  Chantarai  (Yar.  à  la  str.  XVI;  Appel,  Prov. 
Chr.3).  P.  Vidal,  Baros  de  mon  dan  ;  tenson  avec  Bla- 
catz.  le  de  Lescura,  De  motz  ricos.  Cf..  encore  Pier 
(En),  Pelizer. 

Peiro.  —  Quartier  die  Toulouse.  B.  de  Born,  Lo  coms. 
P.  Vidal,  Ajostar. 

Peiro.  —  Quartier  de  Constantinople.  R.  de  Vaqueiras, 
Senher  Marques   no. 

Peirol.  —  A.  de  Sisteron,  Bon*  chantar.  M.  de  Montaudon, 
Pos  PWre  G.  ciel  Baus,  Bem  meraveil.  P.  d'Alvergne, 
chantarai  (Var.  à  la  str.  XIII).  Peirol,  Ben  dei  chantar; 
('ora  qu'Amors  ;  APentencio  ai  tota  ;  Quant  Amors. 
R  de  Vaqueiras,  Tttit  me  pregon.  Tenson  de  Blacatz 
et  de  Peirol.  Tenson  avec  Dalfîn,  avec  Gaucelm,  avec 
Senher,  avec  B.  de  Ventadour. 

Peiron.  —  G.  de  Berguedan,  Un  sirventes  ai. 

Peiroxa  (Xa).  —  Giraut  del  Luc,  Ges  sitôt. 

Peiroxela.  —  Tenson  de  Cabrit  et  de  Richard  de 
Tarascon. 

Peiroxet.  —  J.  Rudel,  No  sap<  chantar,  var.  au  v.  37,  éd. 
Jeanrov,  p.  33. 

Peiroxet.  —  Tenson  de  Peironet  et  de  Guiraut.  Tenson 
de  G.  le  Salignac  et  de  Peironet.  G.  Ademar,  Chantan 
dissera  (Jongleur).  Peire  de  Durban,  Peironet.  P.  de 
Gavaret,  Peironet. 

Peitau.  —  A.  de  Sisteron,  Monge  digatz.  B.  de  Born, 
D'un  sirventes  nom  cal  ;  Ges  de  disnar  ;  Ieu  chant  ; 
Quart  vei  lo  temps  ;  M  oit  m'es  descendre  ;  Passa  tan 


224  ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

vreis  ;  Senher  En  Coms  ;  S'ieu  fos  aissi.  Cercamon, 
Ab  lo  Pascor  ;  Lo  plaing  comenz.  Comte  de  Poitiers, 
Pas  de  chantar.  Marcabru,  Assatz  m'es  bel  ;  Emperaire 
per  mi  ;  Lo  vers  comens  ;  Pax  in  nomine  ;  Pois  Viverns. 
M.  -de  Montaïudon,  Aissi  com  cet  qua  estât.  P.  Vidal. 
Ges  pel  temps.  R.  de  Vaquai  ras.  Ar  vei  escur.  Ri-cas 
No  vas,  En  la  mar  major.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirv  entes. 

Peitavi.  — ■  Albert  et  Monge,  tiens  on.  B.  de  Born,  Quan 
la  novela  flors  ;  Un  sirventes.  Cercamon,  Lo  plaing 
comenz  (Lo  Peitavis  =  Le  comte  de  Poitiers).  G. 
Faidit,  Era  nos  sia  guitz.  J.  Rudcl,  Quan  lo  rius.  Mar- 
cabru, Al  prim  comens.  Richard  d'Angleterre,  Ja\  nuls 
hom.  Ricas  Novas,  Pus  partit. 

Peitavina  (gent).  —  G.  de  Berguedan,  Un  trichaire. 

Peiteus,  Peitieus.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel.  B.  A. 
d'Armagnac,  Lombartz.  B.  de  Boni.  Pois  Veniadorns. 
J.  Rud-el,  Quan  lo  rius.  P.  Vidal,  De  chantar.  R.  de 
Gasteduo'u,  Er  a  ben  dos  ans.  Cf.  encore  Azemar  de  P. 

Peitieus  (Coms  de).  —  Cercamon,  Car  vei  fenir.  Marcabru, 
Au\atz  de  chan;  Pax  in  nomine.  P.  Vidal,  Ane  no  mori; 
Nuls  hom  nos  pot  (Richard  d'Angleterre). 

Peitieus  (Senher  de).  —  G.  Faidit,  Jauzens  ab  gran;  Non 
m'agrobs  chantz. 

Pelagors  (  =  Peiragorcs?).  —  A.  dau  Luc,  En  <jhantarel. 

Pelardit.  —  Uc  de  Lescura,  De  motz  rvios. 

Pelaus.  —  G.  de  Calanson,  Fddet,  106. 


Peleas.  —  G.  de  Cala.nsom,  Fadet,  74,  109  R.  cf.  encore, 
71  D. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  225 

Pelegri.  —  A.  Daniel,  Ans  quel  cim. 

Peuestort.  —  Tenson  dTsnar-t  -et  de  Pelestort. 

Peleus.  —  B.  de  Yentadour,  Ab  /oi  mou  (La  lansa  de  P.) 

Pelizer.  —  Blacatz,  tenson  avec  Peilizer  (c'esit-à-dire  pro- 
bablement Peire  Vidal). 

Pêna  (Yescomlessa).  —  Sur  ses  frelations  avec  R.  Jordan, 
cf.  Berge  rt,  p.  36. 

Penacôrna.  —  Albert  Marques,  Aram  digatz. 

Pexedes.  —  S.  de  Girone,  Entre  Caldes. 

Pent  (?).  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel. 

Pepi.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  166.  P.  de  Corbian,  33 

Peralta.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  jardi. 

Perdiçx  —  B.  de  Paris. 

Perdigon.  —  Dauphin  d'Auvergne,  Perdigon.  Tenson  de 
G.  Faidit  et  de  Perdigon.  R.  de  Vaqueiras,  En  Ademar. 
R.  Vidal,  En  aquel  temps.  S.  de  Girone,  Suchier, 
Denkm.,  37-39  (  =  Si  votelz  dir).  Tenson  de  R.  de  Va- 
queiras, Aimar  de  Pei  tiens  et  Perdigon.  Uc  de  Le s cura. 

Peria.  —  R.  de  Vaqueiras,  Del  rei  d'Aragon  consir. 

Perizon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Perma.  —  Ma-ifoabrun,  Ans  quel  terminis. 

Pi;ro.  —  Aimeric,  Peire  del  Puey. 

17 


226  ONOMASTIQUE  DES  TROUBÀDOURS 

Perpinhan.  —  Pistolela,  Ane  mms  nuls  hom.  R.  d'Orange, 
Als  durs  crus. 

Persa  (Rei  de).  —  E.  Cairel,  Abrils  ni  mais.  P.  Vidal, 
Ane  no  mori. 

Persan.  —  B.  de  Bonn,  Ane  nos  poc  far.  Calega  Panza, 
Ar  es  sazos.  E.  Cairel,  Oui  saubes.  G.  Faidit,  Forlz 
chaïuza.  P.  Cardenal,  Tan  vei  to  segle.  R.  de  Vaqueiras, 
Conseil  don. 

Persangua  (?).  Cf.  Sangua. 

Persaval.  —  A.  de  Pegulhan,  Li  fol  eil  put.  B.  Zorzi,  En 
tal  désir.  Isnart  d' Entra  veinas,  Del  sonet.  R.  de  Vaquei- 
ras,  Aram  requier.  R.  de  Barbezieux,  Atressi  com  Per- 
savaus.  Cf.  encore  Flamenca,  ap.  Birch-Hirsehfed,  p.  48. 

Persens  (Na).  —  S.  de  Girone,  Cuenda  chanso. 

Perseran.  —  Rich.  d'Angleterre,  Ja  nuls  hom  (Cil  de 
Perseran). 

Perses.  —  Templier,  Ira  e  dolor. 

Petier.  —  M. -de  Montaudon,  Be  m'enueia. 

Pey  d'Alvergne.  —  B.  Marti,  D'entier  vers  far.  P.  d'Al 
vergne,  Gent  es. 

Philip.  Cf.  Filip,  Felip. 

Piïilipa.  Cf.  Felipa. 

[Philippe  Auguste  ?].  —  Cf.  P.  Vidal,  éd.  Anglade,  n° 
XLII,  v.  41. 

Phyllis  (?).  —  G.  de  Calansoè,  Fadet,  149.  (Mss.  felis, 
feris). 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS 

Picardia.  —  B.  A.  d'Armagnac,  Lombarlz. 


227 


Picart.  —  J.  Estève,  Francs  reis.  P.  Cardenal,  Per  fols 
lenc. 

Picolet.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  171  D.  (Dido  quel  lel 

ti). 

Pier  (En).  —  R.  de  Vaqueiras,  Aram  digatz  (  =  Peire 
Vidal  ?  Cf.  Sohultz  Gora,  Epist.  di  R.  de  Vaqueiras, 
p.  157  ;  d'après  Cresleini,  Manualetto). 

Pilât.  —  Anon.,  Tout  enaissi.  G.  Augier,  Ccùscus  plor. 
P.  Cardenal,  Un  estribot.  Cf.  encore  Pons  Pilât. 

Pixairol.  —  A.  de  Pegulhan,  Li  fol  eil  put  (Lo  marques 
part  Pinairol). 

Pinos.  —  B.  d'Alamanon,  Mout  mes  greu.  B.  de  Born, 
Quan  lœ  novela  flors.  Esquilha,  Jozi  diatz.  R.  Vidal, 
Abrils  issia. 

Piramus.  —  A  non.,  Papagai.  A.  de  Ma.reuil,  Tan  m'abe- 
lis.  E.  de  Barjols,  En  atrelal  (Priamus).  G.  de  Cabrera, 
Cabra.  G.  de  Salignac,  Tôt  en  allai  esperansa  (Piramo). 
P.  Cardenal,  Cel  que  fe.  Ruifîn  et  Izarn,  Vos  que  amatz. 
Pi.  de  Vaqueiras,  Aram  requier. 

Pirrus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  107  D. 

Pisa.  —  B.  de  Ventadour.  Tant  ai  mon  cor.  Marcabru, 
Bel  m'es  quan  la  rana.  P.  d'Auvergne,  Chantarai  pus. 
P.  Vidal,  Bon1  aventura.  R.  d'Orange,  Una  chansoneta. 
R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques...  ar.  Uc  de  S.  Cire, 
Bem  meraveil. 

Pisan.  —  Anon.,  Nuls  hom  no  deu  d'amie.  B.  de  Born, 
Guerra  e  pantais. 


228 

PlSSON. 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

—  B.  Foloon,  Ja)  no  creirai. 


Pistoleta.  —  Tenson  de  Pistoleta  et  de  Blacatz. 

Plan  (R.  del).  —  Rufiiii  et  Izam,  Vos  que  amatz. 

Planel  (Raimon  de).  —  B.  de  Boni,  Mailolis  joglars. 

Plariers.  —  P.  Gardenal,  Cel  que  fe. 

Plasenza.  — .Albert  M  al  as  p  i  na,  Aram  digatz.  A.  de  Pegul- 
lham,  Per  razo  natural.  Rieais  Novas,  Lo  bels  terminis, 
Sordiel,  Aylas  !  e  quem  [an  (Dona  de  Plasenza,  ou  mé- 
taphore ?  Chah.). 

Plassa.  —  (Piazza,  Sicile).  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Mar- 
ques... no. 

Platon.  —  A.  de  Mareuil,  Razos  es.  Matfre  Ermengaut, 
Temps  es  quieu.  S.  de  Giron©,  Suchier,  Denkm. 

Plazer  (Bel).  Cf.  Bel  Plazer  ;  la  pièice  citée  est  plutôt  de 
R.  de  Mïravail;  le  m,s.  C  .seul  a  Bels  Plazers. 

Plozac.  —  (Pioiasaacio,  prov.  de  Turin).  G.  de  La  Tour, 
Pos  N'Aimerics.  Cf.  Berge rt,  p.  105,  où  est  citée  Aine- 
sina  de  Plozasc  (Albertet,  En  amor  trop,  str.  IV  (ms. 
D). 

Plus  Adreit.  —  G.  de  Borneil,  Era!  quan  vei. 

Plus  Avinen.  —  G.  Faidit,  Ara  cove;  Bem  platz;  D'un 
dous  bel  plazer;  Jauzens;  Oimais  tanh;  Toi  me  cuidei. 
Sur  la  question  do  savoir  si  ce  Senhal  désigne  une  seule 
et  même  personne,  cf.  Bergert,  p.  122. 

Plus  Car.      B.  Zorzi,  Mal  aja  ce]. 


ONOMASTIQUE  DES  TROUBADOURS  2*29 

Plus  Leial.  —  F.  de  Marseille,  Sitôt  me  sui.  P.  de  Cap- 
deuil,  Si  com  celui. 

PoiG,  POG.   Cf.  PUEG. 
POILLA.    Cf.  POLHA. 

Point.  —  B.  de  Bon  de  i  Ils,  Tôt  aissim  pren. 

Poisson  (Gaifier).  —  G.  d'Apchier,  L'autrier  trobei. 

Polha,  Poilla.  —  A.  Daniel,  Er  vei  vermels.  B.  de  Born, 
Bem  plcùtz  car;  Non  puesc  mudar.  Daude  de  Piradas,  El 
temps  d'estiu.  G.  de  Berguedan,  Chanson  ai.  G.  Riquier, 
Senh,  En  Jordan.  laeme  Mote,  Non  es  razon.  L.  Gate- 
lms.  P.  de  la  Cavarama.  P.  Vidal,  Bon'aventura.  P.  de 
Cap  deuil.  En  honor.  R.  de  Tors,  Ar  es  ben  dreitz.  Ricas 
\ovas,  Pus  partit  an.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes  voit. 

Polhes,  Poilless.  —  Aieart  del  Fosisat,  Entre  dos  reis. 
L.  Cigala,  Studj  fil  rom.,  V,  p.  45  ;  ibid.,  p.  48.  !.. 
Gatelus.  P.  Cardenal,  Per  fols  Une.  P.  de  Castelnqu, 
Hoimdis  nom  cal  (Rei  Poile  =  Manfred). 

Polignac.  —  Cf.  Heralh  de  Polinac.  A.  Catalan,  Aw  per 
nul  temps. 

Politus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  187  D. 

Polonhac.  —  P.  Cardenail,  El  mon  non  a. 

Polpitz.  —  Giraut  de]  Luc,  Ges  per  malvatz. 

Pomairoi.s  (Peire  de).  —  Temson  de  Pomairol  et  de  Guio- 
m  (Or.,  238,  S  =  366,  24  =  373,  i). 

Pompeon.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  82  R  (Pompeigon  D). 

Pompieu.  —  P.  de  Corbian.  32. 


230  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Pons.  —  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns,  (Pons,  Charenle- 
Inférieure).  Garai  d'Apehieir,  Pos  Cominal. 

Pons  de  Capduelh.  —  E.  de  Barjols,  Bèls  Gazanhs.  Ca- 
brit  et  Ricau,  Cabril,  al  meu  ve\are. 

Pons  del  Castellar.  —  G.  de  Berguedam,  Ben  ai  auzit. 

Pons  de  Castilho.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Pons  de  Mondrago.  —  Pi.  de  Vaqueiras,  Garlambei.  Cf. 
Mondrago. 

P^ns  de  M  one  au  r.  —  R.  de  Vaqueiras,  Garlambei.  Cf. 
Monlaur.  Tenson  de  N'Esperdut  et  de  Pons  de  Mon- 
laur. 

Pons  Pilât.  —  P.  d'Auvergne,  Lauzatz  sia. 

Pons  de  Serveira.  —  R.  V 1  d ad ,  Abrils  issia. 

Pons  de  Teza.  —  Pons  de  la  Gardia,  D'un  sirventes  a  far. 

Pons  Tortz.  — ■  G.  d'Apchier,  Mos  Cominals. 

Pons  Ugz.  —  G.  de  Berguedan,  Bem  volria. 

Pons  (Sant).  —  (Saint-Pons  près  de  Marseille).  Pujolos. 
SU  mcils  damor. 

Pons  de  Tomeiras  (San).  —  (Snint-Poms  de  T  ornières,  Hé- 
rault). G.  Riquieir,  A  Sant  Pos. 

Pônsa  (Na).  —  E.  Cairtèl,  Sù  quem  sol  dar  (Na  Ponsa  pari 
Durai:).  F.  de  Marseille,  ,1a  non  cug  hom.  Bergert. 
p.  25. 


Ponset  d'Aguilar.  Cf.  Aguilar. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  231 

Ponso  (Las  douas  de).  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan. 
(Ponzone,  prov.  d 'Alexandrie,  pires  d'Acqui.) 

Poxsox.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia). 

Font  d'Estura.  —  G.  Faidit,  Mout  a  poignat  (S-cnhor  del 
P.  d'Est.  =  Marquis  de  Moiitferrat?) 

Pont  Naut  (Lo  mostier  de).  —  R.  de  Cornet,  Bels  sentier 
Dieus. 

Porc  Armât  (de  Creimona).  —  G.  de  la  Tour,  Un  sirveu- 
tes  farai. 

PORCELETA.  Cf.  A  Z  AL  A 16. 

Porcier.  —  Tenson  de  Folquet  et  de  Porcier. 

Porfili.  — ■  A.  de  Mnreuiil,  Razos  es.  S.  de  Girone,  ap. 
Suchier,  Denlim. 

Porta  Joya  d'Engolmes.  Cf.  Engolmes. 

Portogal,  Portegal.  —  Gavauda,  Senhors.  Joau  Esteve, 
Aissi  col  malanrtns.  Mntcnbru,  Al  prim  comens  ;  Em- 
peratre  per  mi  ;  Bel  m'es  quan  la  rana.  Tomiers,  Si 
col  flacs. 

Ports  ((h>  Pyrénées).  —  G.  Hue  d'Albi,  Quan  lo  braus. 

Porus.  —  Tenson  des  deux  Guilherns. 

Posquieras.  —  Daspol,  Fortz  trislors. 

Posso\  d'Â'nguilar.  Cf.  Aguilar. 

Pozestatz.  —  G.  Figuiedpa,  Quan  eug  ehantar. 

Pouzet.  —  Tenson  de  G.  Ra.imon  et  de  Pouzet. 


232  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Pratz  (Kaimon  de).  —  G.  de  Berguedan,  Amies  Marques. 


Preacor.  Cf.  Peiracorva. 

Prebost  (de  Valensa).  —  Tenson  de  Prebost  de  Valorisa 
et  de  S  avarie. 

Prebost  (Lo).  —  G.  de  S.  Grego-ri,  Ben  grans  avolesa. 
(Oncle  de  N'Aimar). 

Precalis.  —  R.  de  Yaqueiras,  Valens  Marques. 

Preiracorva.  Yarianle  de  Peiracorva. 

Prexcipat.  —  R.  de  Tors,  Ar  es  ben  dreit. 

Priamus.  —  B.  de  Paris.  Cf.  Piramus. 

Pris  (Na)  (?).  —  P.  Carde.nal,  Cèl  que  fe  (Apris  ou  Na 
Pris  ?). 

Privât  (Amor).  —  R.  de  Tors,  Per  favinen  Pascor. 

Proeivsa.  —  Anon.,  Gasquet,  vai  t'en.  Anon.,  Ouan  Pro- 
ensa.  Aime  rie,  Peire  del  Pue  y.  A.  de  Bedenoi,  Pos 
Dieus  nos  a.  A'ibertet,  Monge  digatz.  B.  de  Yentadour. 
Se  m  an  perdut;  En  aquest  gai  sonel.  B.  d'Alamanon. 
De  la  sal  de  Proens'ai  ;  Pois  chanson  ;  Oui  que  s'esmai. 
B.  de  Born,  Pois  lo  gens.  Tenson  entre  Blacatz  et  Ber- 
nart.  Blaca.ssot,  Be  votgra  que  venques.  G.  Faidit,  D'un' 
amor;  L'onratz  jauzens;  Pel  joi  del  lemps.  Gav-auda.  Sen- 
hors.  G.  de  Borneiil,  Amors  -c  sim  ^Main:  L'autrier; 
S'anc  jorn  agui;  Toi  suavet.  G.  d'Espagne,  Pus  ab  sen- 
hor.  G.  dau  Pue,  Ges  sitôt.  G.  Biquier,  Sitôt  s'es  grans. 
G.  Figuie-ra,  Ane  mais  de  joi;  Pel  joi  del  bel.  J.  Moto 
d'Arles.  J.  dWubusson,  Doua  de  chantar;  Vostra  dona 
segon;  lensoin  aviec  SorddL  Tonson  de  Jaufre  ri  d'Elias 
fie  Barjo/K  L.  Gigala,  Eu  no  chant  g>es;  Lanfclm;  S/  mos 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  233 

chans  fos;  tenson  avec  R.  Robin.  Marcabru,  Auiatz  de 
chain.  M.  de  Montaudon,  Segner.  Montagnagnol,  A  Lunel 
lutz.  Ogier  No vella,  Per  vos  bella  dona.  P.  de  Marseille, 
.46  marrimen;  Aras  qu'es;  L'autrier;  Razos  non  es.  P. 
d'Auvergne,  Ab  fina  joia.  P.  Bremon,  Ben  es  razos;  Lo 
bels  terminis.  P.  Cardanal,  Domna  que  va;  Falsetatz.  P. 
de  Castelnou,  Hoimais  nom  cal.  P.  G.  de  Luzerna,  En 
aquest  gai  sonet;  Oui  Na  Cuniça.  P.  Vidal,  Ab  Valen; 
Bon  aventura;  Drogoman;  Ges  pel  temps;  Mout  es  bona 
terra;  Mout  m'es  bon  e  bel;  S'eu  fos  en  cort; 
Si  saubesson  mei  oilh;  Tant  ai;  Tan  mi  platz;  Tant  an 
ben  dit.  Peirol,  Pos  flum  Jordan.  Pistoileta,  Segner  Bïa*- 
catz.  Ponson,  Ben  dei  viure.  P.  de  La  Gardia,  De  chan- 
tar.  Pujol,  SU  mal  damor.  R.  d'Orange,  Un  vers  farai. 
R.  d'Eiras,  Coms  proensals.  R.  de  Tors,  Amie  Gaucelm; 
Ar  es  ben  dreit.  R.  de  Barbezieux,  En  chantanz.  R.  Vi- 
dal, Abrils  issia.  R.  de  Vaqueiras,  D'amor  nom  lau  ; 
Del  rei  d'Aragon  ;  El  so  que  plus  ;  Non  puesc  sabc-r. 
R.  de  Mira  val,  Bertrans,  si  fossetz.  S.  de  Girone,  Apres 
lo  vers  comença  (Doctors  de  Proensa).  Skart  de  Mar- 
vejols.  Tomiers,  Si  col  flacs. 

Proexsa  (Comte  de).  —  A.  de  Pegulhan,  Ab  marrimen. 
Blacasset,  De  guerra  fui.  B.  d'Alamanon,  Ja  de  chan- 
tar  ;  Una  chanso  dimeia.  B.  de  Castellane,  Guerra  e  Ire- 
balh  ;  Sitôt  no  m'esfors.  Granet  et  Sordel,  Pos  al 
comte.  B.  -de  Rouvenac,  Una  sirventesca.  B.  de  Born. 
Un  sirventes  farai.  G.  d'Espagne,  Pus  era.  P.  de  Mar- 
seille, Aras  qu'es  'lo  gais.  P.  d'Alvergne,  Ab  fina  joia 
(A ls  comtes  en  Proensa).  Pujol,  SU  mal  d'amor.  R.  de 
Tors,  Ar  es  dreitz  (Charles  I).  Sordel,  Lai  al  comte. 
Tmb.  de  Villaimaui,  Un  sirventes  (Charles  I). 

Proensa  (Comtes.sa  de).  —  Garsende,  mariée  en  1193  a 
Alphonse  IT  de  Provence  ;  prend  le  voile  en  1225.  Cf. 
^upra  Garsexda  et  Bergeirt  p.  42. 


Proexsa  (Comfessa  de).  —  Béatrix  de  Savoie,  mariée  en 


234  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

1219-1220,  à  Raiiïion  Bérenger  V,  comte  de  Barcelone 
et  de  Provence,  morte  en  1267.  Cf.  Berge rt,  p.  44-46. 
Nous  donnons  ici,  d'après  Bergert,  la  liste  des  poésies 
où  elle  est  nommée,  en  même  temps  que  ■celles  qui  con- 
tiennent de  simples  allusions.  A.  de  Belenoi,  Nulhs  hom 
en  re  (Gr.,  392,  26);  Tant  es  d'amor.  A.  de  Sisteron, 
En  amor  trop.  Arnaut  Catalan,  Ane  per  nulh  temps.  B. 
cTAlama^on,'  Mout  m'es  greu  ;  Vist  ai.  Cadenet  (ou 
Elias  de  Barjols),  Be  fui  conoissens.  E.  de  Barjols, 
Amors  bem  pialz  ;  Be  deu  hom  ;  Morir  pogr'eu  ;  Pos 
vei.  F.  de  Romans,  En  chantait  voit.  G.  de  Borneil,  Gen 
mestava.  G.  d'Espagne,  Sa  gaia  semblansa.  Peire  Bre- 
mon,  Ben  es  razos  ;  Tuit  van  cansos.  Pons  de  Cap  deu  il , 
Ja  non  er  hom  ;  Si  totz  los  gaugz.  Tenson  de  Uc  de  la 
Bacalaria  et  de  B.  de  Saint  Félix.  Uc  de  S.  Cire,  Très 
enemics  (Est-ce  Garsende  ou  Béatrix  de  Savoie  ?  Cf. 
éd.  Jeanroy-De  Grave,  p.  151).  Cf.  encore  Biatrix. 

Proensa  (Comtat  de).  —  Com.pl.  Rob. 

Proensa  (Senhoriu  de).  —  E.  de  Barjols,  Amors  be 
m'avetz. 

Proexsal.  —  A.  de  Pegulhan,  Ab  marrimen.  A.  Catalan. 
Amor  ricx  ;  Lanquan  vinc.  B.  d'Alamanon,  Qui  que 
s'esmai;  Un  sir  vent  es;  De  la  s  al.  B.  Carhonel,  Per  es- 
passar.  B.  de  Castillane .  Guerr'e  frebalh  :  Sitôt  no  m'es 
fort.  Grainet,  Comte  Karle.  G.  de  Borneil,  Sim  sentis. 
G.  Rkfuier,  S'ieu  ja  trobat.  J.  Estève,  Aissi  col  mata- 
nans,  M.  de  Monlaudon,  Vautre  (orn.  P.  de  Marseille. 
JMutrier  ;  Razos  non  es.  Ricas  Novas,  Pu*  partit  an. 
P.  de  Gasteikioaii,  (limai*  nom  cal.  P.  Vidal,  Mos  cors 
s'alegra.  R.  de  Miraval,  Bertran,  si  fossetz.  R.  de  Va- 
queiras,  Rria  tan  vos  ai  ;  Senher  Marques.  Sordel,  Non 
puesc  mudar. 

Proensàl  (B^l).  —  G.  d'Espagne,  Dona,  sitôt  nous  es  : 
Ges  encaraï  ;  Pus  ah  senher  ;  Pos  era  sui  ;  Na  ses 
mèree  ;  Non  puesc. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  235 

Proexsals  (Coms)  . —  L.  Gigala,  Si  mos  chans  fos  (Char- 
ges I).  Loquet  Gatelus.  Cora  quieu  fos.  Montngnagno!, 
Segner  Sordel,  mandamcn.  R.  d'Eiras,  Coms  proen- 
sals.  Sordel,  Cel  que  m'afi  ;  Planher  vuelh  (Raimon 
Bérenger  IV). 

Proexsals  (Senher).  —  G.  Riquier,  S'ieu  ja  trobat. 
Profeta  (Jongleur).  —  P.  d'Auvergne,  Lo  senher. 

Plei,  Puoi,  Pueg,  Pog,  etc.  —  Dauphin  d'Auvergne,  Reis 
pois.  Gavauda,  Senhors.  G.  de  Cabestanh,  Aissi  cum 
rein.  G.  Riquier,  Als  subtils  aprimatz  (La  cour  du  Puv 
en  Veiay,  comme  dans  R.  de  Barbezieux).  P.  Cardenal, 
El  mon  non  a.  P.  Vidai,  Tari  mi  ueïran  (Sans  doute 
Pennantier.  Puegnautier  (Aude);  cf.  ce  mot).  R.  Vidal, 
Cf.  encore  la  biographie  dm  moine  de  M  on  tau  don  et 
notre  édition  de  R.  de  Barbezieux.  Cf.  aussi  Peire  del 

PUEI. 

Puegcerda.  —  G.  de  Berguedan,  Talens  m'es  près. 

Puegcibot.  —  Cité  par  Terraimagnino,  Romania,  VIII, 
193  ;  -quatre  vers. 

Pueg  Clar.  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  Marques...  ar. 

Pueg  de  Dona.  —  A.  Daniel,  Lançon  son  passât. 

Pueg  Guilhem.  —  B.  de  Born,  Puais  Ventadorns.  Cava- 
lier LiMiel  de  Montech.  Vautrier  mcntre. 

Pueg  Laurent  (Sicart  de).  —  G.  Riquier,  A  cel  que  deu 
voler  (Tu\  Inurens,  dans  île  Tara  ;  Cf.  ,T.  Anglade,  du- 
rant Riquier,  p.  57,  elfe). 


236  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Puegmeisso  (?).  —  B.  d'Alaimanon,  Amies  Guigo.  M.  S. 
de  Grave  lit  Meisso  (^peut-être  Mison,  près  de  Sis- 
teron).  Raynouard  a  iliu  PuymeisiSO,  mais  S.  de  Grave  ne 
sait  pas  d'où  Raynouard  tire  cette  leçon. 

Pl  eg  Olen.  —  P.  Espanhol,  Com  cel  que  [on  (L'eau  de  ce 
puy  ne  bouillait  pas). 

Pueg  Richart  (?).   -  Temson  d'Isnairt  et  de  Pelés  tort. 

Pueg  Santa  Maria.  —  G.  de  Beirguedan,  Talans  m'es 
près.  Isnart,  Del  sonet  (Allusion  à  la  cour  du  Puy  en 
Velay). 

Pi  egverd.  —  G.  de  Rerguednn,  Bem  volria.  P.  d'Auver- 
gne, Chantarai  (Purvert,  dép.  de  l'Aude). 

Pujol.  —  Pujol,  Ad  un  nostre. 

Pujolos.  —  Pujolos,  SU  mal  damor. 

PUPETZ  (?).   Cf.  POPITZ. 

Qual-Ouk-Siatz  (Na).  —  R.  de  Tors,  De  Vorgoillos. 

Qualatagiro.  Cf.  Calatagiro. 

Quartona.  —  R.  die  Yaqueiirais,  Non  puesc  saber. 

Q  l  ER.    Cf.    SOLATZ  DE  QlER. 

Queralt.  —  S.  de  Girofle,  Près  d'un  {ardi.  Cf.  encore 
Guerau  de  Queralt. 


-  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


it 

H.  (  =  Raimon).  —  Gavauda,  Patz  passien.  R.  de  Va 
•que  iras,  Garlambey. 

Kachel.  —  P.  Vidal,  Bem  pac. 

Raembal.  —  G.  Faidit,  Aram  digatz. 

Ragon.  — •  G.  de  Calauson,  Fadet,  83  R. 

Il  ai  (Bel).  —  J.  Esteve,  Aissi  com  sel;  Cossi  moria  (Rai 
employé  seul)  ;  El  dous  temps  ;  L'aulrier;  Ogan  ; 
Sim  vai. 

Haï.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Raimbauda  del  Baus.  —  B.  d'Alaimanon.  Mout  m'es  greu; 
tenson  avec  Sordel.  R.  de  las  Salas,  Non  puesc  partir. 

Kaimbauda  (de  Biolh).  —  (Femme  de  Guilhem  Rostang, 
seigneur  de  Biolh,  auj.  Deuil,  Alpes-Maritimes).  P. 
Vidal,  De  mon  chantar;  En  una  terra;  Tart  mi  veiran; 
peut-être  Ges  pel  temps;  Bergert,  p.  35. 

Raimbaut.  —  G.  del  Baus,  Bem  meraveil  (Ms.  H  Raubaut) 

Raimbaut,  Rambaut,  Raembaut.  — -  G.  de  Cabrera,  Cabra. 
P.  d'Auvergne,  Chantarai  d'aquestz.  Tenson  d'Albertet 
et  de  Rambaut.  Teinson  de  B'iacatz  et  de  Raembaut. 
Tenson  de  ^uiooiet  et  de  Raembaut. 

Raimbaut  (d'Orange).  —  P.  d'Auvergne,  Chantarai  (Cf. 
l'article  précédent).  P.  Rogier,  SenKEn  Raymbaut. 
R.  d'Orange,  Be  s'eschai  ;  Escotatz. 

Raimbaut  de  Vaqueiras.  —  Tensous  de  R.  de  Vaqueiras 
avec  Aimar  de  Peiteus  et  Perdigon,  avec  Coine,  avec 


238  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Engleis,  avec  Albert  de  Malespina,  avec  G.  del  Bans, 
avec  la  Génoise.  R.  Vidal,  En  aquel  temps. 

Haimon.  —  Amon.,  Seigner  Savarks.  Aimerie,  Peire  del 
Puey,  A.  Daniel,  Puois  Diaimons.  G.  de  Cabe,stanli,  Ar 
uei  ;  Lo  dous  cossire.  G.  de  Borneil,  Al  plus  leu.  Rai- 
mon,  Se  lEslanqer.  11.  de  Buvalel,  Mout  chanterai 
Sordel,  Non  paesc  mudar.  Tenson  de  Lantelm  et  de 
Haimon.  Tenson  de  Rodrigos  et  de  Raimon.  Tenson 
de  Tare  Malec  et  de  Raimon.  Zorzi,  Totz  hom  quenten. 

Raimon  (Comité).  —  A.  Daniel,  Dous  braiz  e  critz  (Lo  [il 
al  comte).  B.  de  Born,  Cortz  e  guerras  (Probablement 
Raimon  V  de  Toulouse);  Quan  'la  novela  flors  (Rai- 
mon V).  Goraionda  (Raimon  VI).  G.  Figueira,  D'un 
sirvmlcs  ;  Un  riou  sirventes  (Raimon  VI).  G.  Olivier 
d'Arles,  Escrich  truep.  G.  de  S.  Desdier,  Aissi  com  es 
bêla  (La  filha  al  pro  comte).  P.  Gardenal,  Be  volgra 
(llaimon  VU)  ;  Falsedatz  (Id.).  R.  de  Minava-ljEr  ab  la 
forsa  (Raimon  VI).  R.  Vidal,Abri/s  issia  (Raimon  V). 
Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes.  (Rjaimon  VII). 

Bai  mon  Agout.  —  Cadenet,  De  nulla  ren. 

Raimon  d'Avinho  (  =  Raimon  V  de  Toulouse).  • —  B.  de 
Born,  Ges  eu  nom  desc.  Cf.  B.  de  Born,  éd.  Stimming, 
s.  v.  Raimon  et  la  pièce  Lo  coms  m'a  mandat. 

Raimon  Berenguier.  —  (Père  d'Alfonse  II  d'Aragon).  G. 
de  Berguedan,  Reis  sanc  nul  temps.  Ogier,  Tostemps. 

Raimon  de  Bocados.  —  G.  de  Berguedon,  Un  sirvenles 
voit 

Raimon  de  Cerveira.       S.  de  Girono,  Cah  aug  eu  enri. 

Raimon  Durtz.  B.  de  Bo>rn,  Quan  la  novela  [lors. 
D'après  Sliinrniim,  B.  de  Born,  3e  étd..  p.  178,  il  faudrait 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  !239 

peut-être  lire»  d'Urtz,  qui  serait  Urt,  dans  l'arrondisse- 
ment de  Bayoïine,  ou  Urtg  y  V'i/a/%  dans  le  diocèse 
d"Urgel. 

Haimon  Drut  (ou  Durt  ?).  —  R.  de  Miraval,  Former  s, 
per  mos.  Le  même  que  le  précédent  ? 

Haimon  de  Durfort.  —  A.  Daniel,  Pois  Raimons.  Turc 
Àlalec,  En  Haimon,  beus  tenc. 

Haimon  Gaucelm.  —  R.  Gaucelm,  Apenas  ;  tenson  avec 
Joan  Miralhas.  Ilamon  son  frère,  ibid.  Cf.  Bels  Senher 
Dieus. 

Haimon  Gaucelm  (de  Pinos).  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Haimon  Gauseràn  (de  Pinos).  —  B.  de  Born,  Ouan  ta 
navela  flors.  G.  de  Berguedan,  Bem  volriai  (Appelé 
dans  la  même  pièce  Raimon  Rauseran). 

Raimon  Guilhem.  —  B.  de  Ro'uveinac,  Bel  m'es  (Il  ne  s'agit 
pas  du  troubadour). 

Raimon  Guilhem.  —  Tenson  avec  A.  de  Pégulhao;  tenson 
de  Haimon  Guilhem  et  de  Maistre  Ferrari. 

Haimon  Izarn.  —  G.  .Riquier,  Senti  En  Jorda. 

Raimon  Jordan.  —  R.  Jordan,  Raimon  Jorda. 

Haimon  Joan.  —  G.  Riquier,  Al  car  onrat  Senhor. 

Raimon  de  Miraval.  —  P.  Duran,  D'un  sirventes  m'es 
près  (Sirvonfcs  dirigé  contre  lui).  R.  de  Miraval,  Ber- 
trans,  si  fnssetz;  Tostemps  essenh.  R.  Vidal,  En  aquel 
temps.  Uc  de  Mata  plana.  Ab  plazer. 

Raimon  de  iXetron.  —  Riras  Nova,?.  Un  vers  mil  enmensar. 


2iO  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Kaimon  de  Planel.  —  B.  de  Borax,  Mailolis  ioglars.  (Un 
Raimon  ide  PLanel,  -dans  le  diocèse  d'Agen,  est  eité  en 
1243,  Hist.  gén.  Lang.,  Vlll,  1119  ;  cf.  encore  Raimon 
del  Plan  et  Gallia\  Christiana,  II,  954  E  ;  d'après  Stim- 
ming,  B.  de  Born,  3e  éd.,  p.  209). 

Kaimon  del  Plan.  —  Temson  de  Rufîan  et  dlzarn. 

Kaimon  (de  Pratz).  —  G.  de  Berguedan,  Amies  marques. 

Kaimon  Rainoart.  —  K.  de  Vaqueiras,  El  so  que  pus. 

Kaimon  Kauseran.  —  G.  de  Berguedan,  Be  uolria.  Cf. 
Kaimon  Kauseran. 

Kaimon  Robin.  —  L.  CigaJa,  Raimon  Robin. 

Kaimon  [de  las  Salas].  —  R.  de  las  Salas,  tenson  avec 
une  domna. 

Raimon  de  S.  Marti.  —  Rime  \ova,s,  Un  vers  voil 
comensar. 

Kaimon  de  Timor.  —  G.  de  Berguedan,  Reis  s'anc  nul 
temps. 

Raimon  Vidal  de  Bezaudun.  —  R.  Vidal,  So  [o  el  temps. 

Raimonda  de  Rocafoil.  —  Gui  de  Cabanas,  Vist  ai. 
Bertran. 

Raimondet.  —  P.  Cardenal,  Toslemps  (Variantes  de  la 
tornade,  Appel,  Prov.  Chr.  3). 

Raimonèt.  —  Ricas  No  vas",  VU  sirvenfes. 

RaimuL.  —  (=  Raimon,  déformé  à  cause  de  la  rime). 
Trobaire  (\o  Villarnauit,  Mal  mon  grat. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  2U 

Raina.  —  Uc  de  S.  Cire,  Ane  enemic  (Texte  du  ms.  E  ; 
cf.  l'édition  Je*anroy-De  Grave). 

IIainart.  —  A.  de  Pégulhan,  De  Berguedan.  Tenson  de 
Cabrit  et  Ricau.  G.  Riquier,  Senh'En  Ausiore  (Cf.  J. 
Anglade,  Le  troubadour  G.  Riquier,  p.  177-178  n.). 
Palais,  Bem  platz  lo  chantar.  P.  de  Gap  deuil,  Domna 
eu  pren.  R.  de  Vaqueiras,  Garlambei.  Richard  d'An- 
gleterre, Dadfin.  Richard  de  Taraseon,  Cabrit  al  meu. 
Tenson  de  Taurel  et  de  Falconnet.  S.  de  Girone,  Pus 
semblet  genier. 

Rainart  (=  Renart).  —  P.  de  Bussinhac,  Quan  lo  dous 
temps.  P.  Cardenal,  Per  (ois  tenc. 

Rainart  Lo  Ros.  — -  Isnart  d' Entra  venais,  Del  sonet. 

Rainaut.  —  Gavauda,  Lo  mes  el  temps.  Tenson  de  Gui 
d'Us  sel  et  de  Rainaut.  Tenson  des  deux  (ïuilhems  et 
de  Rainant. 

Rainaut  [de  Pons].  —  Tenson  de  Jaufre  et  de  Rainaut 
de  Pons. 

Rainaut  des  Très  Sauzes.  —  Tenson  de  P.  Trabustal  el 
de  R.  des  Très  Sauzes. 

FUiner.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Rai.mer.  —  B.  de  Rouvenau,  Una  sirventesca  (Jongleur). 
B.  de  Born,  Rassa.  G.  Rainols,  Auzir  eugei  (Don  Rai- 
nier  la  filial  =  V affiliai  ?  lo  filial  ?).  G.  de  Cabrera. 
Cabra  (Cf.  Rainer).  G.  de  Calanson,  Fadet,  194  D.  G. 
Riquier,  G.  Raynier,  pus  non  puesc. 

Humer.  —  P.  Vidal,  Drogoman  ;  Pos  tornatz  ;  Tart  mi 
veiran  (Bel  Rainier);  Quant  hom  onratz  (Mos  Rainiers); 
Sieu  fos  en  cort  (R.  de  Marselha).  Cf.  encore  Perdigon* 


18 


242  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Trop  ai  estât,  où  Les  mss.  donnant  Bels  Rainiers  et  Beh 
Mainiers,  Mainer. 

Rainier  de  Val  Cortes.  —  A.  de  Pegulhan,  A  ley  de  fol. 

Raino.  —  F  a  lire  et  Falconnet. 

Raino  al.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

LIam  (Aux).  Cf.  Aut  Ham. 

Hambertin  de  Buvalel.  — -  T  .  Rai  mon,  De  firïamor. 

\ 

Rançon.  —  B.  de  Born,  Non  puesc  mudar. 

Randas.  —  (Randazzo,  Sicile).  R.  de  Vaqueiras,  Senher 
Marques... no. 

Randos.  —  E.  de  Barjols,  Bels  Gazdnhs.  Garin  d'Apchier. 
Gr.,  105,  5.  (Cf.  l'édition  d'E.  de  Bairjols  pair  Stronski, 
Infrod.,  p.  XI).  M.  de  Montau-don,  L'autrier  fui. 

Rantalis.  — -  Enric,  Amie  Arver. 

Raoul  de  Cambrai.  —  B.  de  Born,  A  totz  die  ;  Pois  als 
baros  (Allusion  :  R.  de  Cambrai  est  cité,  avec  son  oncle 
Guérie,  dans  la  razo  de  la  pièce  Al  doutz  nou).  F.  de 
Romans,  Ma  bela  domna.  Isnant  d'Entravenas,  Del  sonet. 
Cf.  encore  G.  de  Cabrera,  Cabra  et  Ch.  de  ïa  Croisade. 
v.  514. 

Rasisa.  —  B.  die  Botti,  A  totz  die  ;  leu  chant  ;  Quan  la 
novela  fiors  ;  Rassa,  mes  si  son  ;  Rassa,  tan  rreis. 

Rai  seran.  Cf.  Raimon  Rauseran. 

Ravenna.  —  B.  de  Born,  Cazutz  sui  G.  de  la  Tour,  Pos 
N'Aimerics.  cf.  encore  Emilia. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  243 

Re  (En).  —  P.  Cardinal,  TosWmps  vir. 


Rebecca.  —  P.  de  Corbian,  18. 
Recllaire.  —  II  u  guet  (Uc  de  Malaplana). 

Reforzat.  —  Guilhem,  SenlïEn  Blacatz.  Gui  de  Cavail- 
Ion,  Doafc  coblas  jarai.  Guiouet,  Pomairols,  dos  baros. 

[Reforzat  de  Tret.z].  Cf.  Jalfrezet. 

Regina,  Rei.na.  —  A.  de  Belenoi,  Per  Crist  s'ieu.  B.  de 
Born,  Molt  m'es  descendre  {Regina  d'amor);  Pois  lo 
gens  terminis  (La  reine  Sancha  d'Aragon).  G.  del  Bans, 
En  Gui,  a  tort  (Peut-être  Eléonor,  femme  de  Raimo-n  V, 
cornle  de  Toulouse).  G.  de  Beirguedan,  Un  sirventes  ai 
(Sancha  ?  Cf.  Bartsch,  Jahrbuch,  VI,  428  ;  Bergert,  p. 
22).  P.  Vidal,  Sien  fos  en  cort  (Sancha).  Pujol,  En 
aquest  sonet.  Pour  reina  désignant  Eléonore,  comteoise 
de  Toulouse,  cf.  supra  au  mot  Elionor  des  exemples 
d'A.  de  Pégulhan,  de  Cadenet  et  de  G.  del  Baus. 

Rei.  —  (Nous  n'avons  relevé  que  les  exemples  qui  nous 
ont  paru  avoir  quelque  intérêt).  A.  de  Peguilhan,  Ara 
parra  (Li  rei).  B.  de  Born,  Guerre  pantais  (Los  dos 
reis  =  Richard  d'Angleterre  et  Philippe-Auguste  ?).  G. 
Faidk,  Fortz  chausa  (Rei  love,  Henri,  fils  d'Heri  II 
d'Angleterre.  Cf.  B.  de  Born,  Si  tuit  li  dol,  eic).  G.  de 
Cabestanh,  Lo  dous  consire  (Los  quatre  reis  majors). 
P.  d'Auvergne,  Bela  m  es  (Philippe-Auguste  et  Richard). 
Pujol,  En  aquest  sonet  (La  seror  del  rei).  Cf.  encore 
A.  de  Belenoi,  Ane  puosc  que  giois  (Ferdinand  III  de 
Castille),  etc. 

Rems.  —  G.  de  Calanson,  Fadet  176  (Rens  R). 

Rems  (Archevêque  de).  —  P.  do  Corbian. 


244  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Remus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  33.  125  {Romus  R).  1>. 
de  Corbian  32  (?). 

Ren  (?).  —  L.  'Cigala,  tenson  aveic  R.  Robin. 

Hencaut.  —  Faune  et  Faleonnet. 

Renégat.  —  G.  de  Berguedan,  Mal  o  fe. 

Respieg  (Bon).  —  R.  d'Orange,  Ar  mer  tal  ;  Peire  Ro- 
giers;  Un  vers  farai.  Alikision:  R.  d'Orange,  Pos  tro- 
bars;  Bergert,  p.  126. 

Restaur  (Belh).  —  Sordiel,  Planher  vuelh;  Si  cfol  malaus. 

Restaur  (Mon).  —  Rainberti  de  Buvalel,  Ar  quan  flo- 
risson;  D'un  salut  me  vord;  Ges  de  chantar;  Totz  m'era; 
S'a  mon  Restaur  (Il  s'agit  de  Beatrix  d'Esté;  Bergert, 
p.  94). 

Revelatz.  —  (Le  diable  ?  Chabaneau).  G.  de  Romeil, 
Bes  cove. 

Revelh.  —  A.  de  Peguilhan,  Li  fol  eil  put  (Lo  marques 

que  ten  Saluzza  -e  R.). 

RlBAIRAC.    Cf.  BEIRA. 

Ribas.  —  P.  d'Auvergne,  Chanteur  ai.  Cf.  Guilhem  de 
Ribas. 

Rie  Aiman.  —  G.  Ademar,  Quan  la  bruna  bisa. 

Hic  de  Joi.  —  G.  Faidil,  De  faire  chanso;  Solatz  e  chan- 
tar (attribué  aussi  à  Alberbet  de  Sisteiron). 

I  cas  Novas.  En  Reforzat.  D'un  cavclier.  Gui  de 
Cavailloii,  lien  avetz  cbuzii. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  2-45 

Ricautz  [de  Tarascon].  —  Tenson  de  Cabrit  et  de  Ricaul 
de  Taras  cou. 

Richart.  —  B.  de  Boni,  Ar  vert  la  coindeta  sazos;  Bel 
m'es  quan  vei;  D'un  sirv entes  nom  cal;  Mieg  sirventes; 
S'ieu  fos  a!lssi;  Un  sirventes  de  cui;  Volontiers  feira. 
G.  Anelier,  El  nom  de  Dieu.  G.  de  S.  Desdier,  El 
temps  quan  vei  (Richard,  frère  du  roi  d'Angleterre, 
Henri  III).  Peire  del  Vilar,  Sendatz  vermeils.  R.  Vi- 
dal, Abrils  issia.  Cf.  les  articles  suivants. 

Richard  (Comte).  —  A.  Danieil,  Doutz  braitz.  B.  de  Born, 
Ges  de  far  ;  Greu  m'es  descendre  ;  Nostre  Senher  (cël 
qui  es  coms  e  ducx  e  sera  reis);  Quan  vei.  G.  de  Bor- 
neil,  A  Vonor  Dieu.  R.  de  Tons,  Ar  es  ben  dreitz. 
Tenson  de  Guilheni  et  de  Richard. 

Rich\rd  (Rei).  —  B.  de  Born,  Ane  nos  puoe;  Ara  sai  eu; 
Quan  vei  lo  temps.  B.  d'Alamanon,  Un  sirventes.  F.  de 
Marseille, Ai  quan  g<ent  vens.  G.  Raidit, Fortz  chauza. 
G.  de  Borneil,  Era  quan  vei;  Si  per  mon  Sobretotz 
(allusion).  G.  de  Calanson,  Beis  Senher  Dieus.  L.  Ciga-La, 
Si  mos  chans  fos.  P.  Vidal,  B>cn  viu  a  gran  dolor; 
Bon' aventura;  De  chantar;  Per  pauc  de  chantar.  Peirol, 
Pos  flum  Jordan.  Richard  d'Angleterre,  Dalfin.  S.  de 
Girone,  Suchiar,  Denkm. 

Richart.  Cf.  encore  Rigaut. 

Richaval  (d'Azillers).  —  Rostaug,  Bels  Senher  Dieus. 
Suchier,  Denkm.,  p.  336. 

Rigaut.  —  G.  de  Borneil,  Qui  chantar  sol  (Var.  Richard). 

Rigaut.  —  R.  de  Tors,  De  l'ergulhos. 

Rtgaut  d'Enveios.  —  G.  de  Borneil;  cf.  supra  Rigaut. 
Riom.  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 


216 

RlPOLLES. 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

—  G.  de  Berguedam,  Consiros. 


RlQUETA.   Cf.  RlXENDA. 

Riqueut.  —  G.  de>  Cabrera,  Cabrai  (C'est  le  type  de  La 
Courtisane  dams  le  plus  ancien  fabliau  français  ;  cf. 
Bédier,  Les  Fabliaux,  lre  éd.,  p.  265-269;  d'après  Cres- 
cini,  Manmaletto ,  Index). 

Ris  (Bel).  —  L.  Cigala,  Joios  damor  ;  Un  avinen  ris. 

Risa.  Cf.  Riza. 

Ritxartz.  —  S.  de  Girone,  Juglar,  prec  vos. 

[Rius  =  Rieux,  arr.  de  Muret,  Haute  Garonne].  Cf.  Gen- 
tils de  Rius. 

Rixenda.  —  R.  die  Vaqueiiras,  Truan  (leçon  de  R). 

Riza,  Risa.  —  Anon. ,  Or.,  461,  42  (Reggio  ?).  P.  Vidal, 

Bon'aventu ra  (Reggio) . 

Rizart.  —  L.  Cigaila,  Studj  fil.  rom,,  V,  45,  11. 
|  Rizzardo  di  S.  Bonifacio].  Cf.  Comte  (en  Verones). 
Roain.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel. 

Roms  (  =  Edesse).  —  Anon.,  Ja  de  razon.  Albertet,  Trop 
es  de  mi.  R.  d'Aîamanon,  Oui  que  s'esmai.  B.  de  Born, 
Al  dons  nou  ;  Ane  nos  pot  far  ;  Cazutz  suy.  Cercamon, 
Puois  nostre  temps.  G.  Ademar,  Pos  vei  que  reverdejol; 
Pos  ja  vei  florir  (Chuflas  de  Roais).  G.  de  Berguedan. 
Quan  vei  lo  temps.  G.  de  Bornei,],  En  un  chantar;  Si  per 
mon  Sobretot.  Jordan  Bond,  Non  estarai.  Isn,art,Dd 
sonel  (Tiflas  de  Bonis;  cf.  supra  ,1e  second1  exemple  de 
G.  Aderuar).  P.  d'Auvergne,  Al  decebrar  del  pays.  P. 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


247 


l'ardenal,  Cel  que  je  (Trufas  de  Roais).  P.  do  la 
Mula,  Ja  de  razos.  R.  d'Orange,  Entre  gel  e  vent.  R.  do 
Vaqueiras,  Conseil  don.  Tenson  de  Guilhem  et  de 
Richard. 

Roam.  —  A.  Daniel,  Doutz  brais  {Segnor  de  R.).  B.  do 
Boni,  Al  dous  nou;  Ane  nos  poc  far;  Non  puesc  mudar. 
R.  de  Vaqueiras,  Ar  vei  escur. 

Robert.  —  G.  de  Bergiuedan,  Un  surventes  ai  en  cor.  G.  de 
Cabrera,  Cabra.  M.  de  Montaudon,  Amies  Roberlz. 

Robert  (Rei).  —  Compl.  Rob. 

Robert  Guiscart.  —  E.  Cairel,  Pos  chai. 

Rouerzon.  —  Anon.,  Quant  escavalcai. 

Wobi.  —  Gui  d'Us  sel,  L'autre  iorn. 

Robian  (Roubia,  Aude  ?).  Cf.  Berenguier  de  Robian. 

Robion.  —  G.  de)  Baus,  En  Gui  a  tort.  Gui  de  Cavaillon, 
Seigneiras  e  cavals. 

Rohoam.  — ■  P.  de  Corbian,  21. 

Roc aberti.  —  Pi.  Vidial,  Abrils  issia.  S.  de  Giroue,  Près 
d'un  jardi. 

Rocaberti  (Vezeomtessa  de).  —  S.  de  Girone,  De  Pala  a 
Tfjrosela. 

Rooacoart.  —  (Rooliecliouart,  Haute-Vienne).  B.  de  Boni, 
Donà  puois  de  mi. 

Rocafoil,  Rocafuelh.  — -  Daude  de  Plaidas,  Ab  lo  dous 
U'mps  ;  Ben  aï  Amors.  Puijol,  Cel  qui  salvet.  Cf.  encore 
Raimonda  de  Rocafoil. 


248  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Rocafort.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel.  B.  de  Born,  S'ieu 
fos  ais si. 

Rochamaura.  —  G.  de  BeTguedan,  Bem  volria. 

Rochela  (La).  —  A.  idia-u  Luc,  En  chahtarel.  R.  de  Va- 
queàiras,  Senher  Marques...  no  (Roeeetla,  Sicile). 

Rodes  (Rodez,  Aveyron).  —  B.  de  Venzac,  Pos  vei  lo 
temps.  Daude  de  Pradas,  Ben  deu  esser.  G.  de  Bor- 
neiil,  Cardaillac,  per  un  sirventes.  Montainhagol,  Bel 
m'es  quan.  R.  d'Orange,  Amors  com  er  ;  Assatz  sai 
d'Amor.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 

Rodes  (Bisibe  de).  —  B.  de  Venzae,  Pos  vei  lo  temps. 

Rodez  (Comtes  de).  —  Henri  I  (1214-1222).  Hugues  IV 
(1222  ou  1227-1275).  Henri  II  (1275-1302).  Cf.  encore 
Enric,  Uc  et  J.  Anglade,  Le  troubadour  Guiraut  Ri- 
quier,  p.  169  et  suiv. 

Hugues  IV.  —  B.  de  Venzac,  cf.  Uc.  F.  de  Lunel, 
Domna  bona  ;  Non  pot  aver  ;  Per  amor  ;  Quan  beutatz; 
Si  com  la  fuelha  ;  Tabi  fin'  amors  ;  Romans.  B.  d'Ala- 
manon,  Un  sirventes,  Tenisoii  de  B.  d'Alaimanon  avec 
Soirdel,  Bertrans,  lo  joy  (il  s'agit  de  la  comtesse  de 
Rodez).  G.  de  Mur,  D'un  sirventes.  G.  Uc  d'Albi,  Quan 
lo  braus  fregz.  G.  d'Espagne,  Si  la  beia  quem  pfai  (Hu- 
gues IV  ?).  P.  CardenaJ,  Sirventes  qu'es  mwg. 

Henri  II.  —  B.  die  Tôt  lo  Mon,  Lo  plazers.  B.  Car- 
bone], A'issi  com  cel  ques  met.  G.  de  Mur,  D'un  sirven- 
tes ;  Guiratut  Riquier,  segon.  G.  Riquier,  Lo  mons  par 
vnchanfatz  ;  No  eugey  ;  tenison  avec  Enric  et  Marques  ; 
Scnh'En  Austorc  ;  Als  subtils  aprimatz  ;  Senh'En 
Enric.  Peire  deil  Vilar,  Scndatz  vermeils.  S.  de  Girone, 
Sitôt  s'es  braus. 

Rodez  (Comte  de).  —  Lequel  ?  G.  de  Salicnac,  Aissi  com 
<iel.  R.  de  Castelnou,  Mos  sirventes  tramet.  Cf.  encore 
Rodez  (Senhar  de). 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  249 

Rodez  (Comtessa  de).  —  B.  d'Alamanon,  Sordel,  lo  /oi/. 
B.  de  Paris.  Gra.net,  Pos  al  comte.  R.  d'Orange,  Amors 
com  cr.  Sordel,  Atreslaln  deu.  Cf.  encore  Guida. 

Hodez  (Comtessa  de).  — -  Fille  du  comte  de  Comming.es. 
A.  de  Seseas,  En  aquel  mes. 

Rodez  (Senher  de).  —  Uc  Bmmet,  Pus  ïo  do  us  temps 
(Henri  I  ou  Hugues  IV  ?). 

RODIER.  Cf.  GUILHELMA  DE  RoDIER. 

Rodocesta.  —  A.  de  Mareuil,  Dona  genser. 

Rodrigos.  —  Anon.,  Amies  privatz.  Tenson  de  Rodrigos 
et  de  R[aimon]. 

Roec  (?).  —  Tenson  de  L.  CigaLa  et  de  Lantelm. 

Roexach  (Jongleur).  —  S.  de  Girone,  Can  aug  en  cort. 

Roergas.  —  Ricas  Novas,  Pus  partit. 

Roergue.  —  M.  de  Mon-taudoin,  L'autre  jorn. 

Rofian.  Cf.  Guilhem  et  J.  de  Rofian.  (Rofian  est  peut 
être  Rouifflac  d'Aude). 

Rofin.  —  Rofin,  Rofin,  digatz. 

Roger,  Rogjer,  Rotgier.  —  Gui  de  Gabanas,  N'Esqui- 
l'ffta. 

Roger  d'Aragueza.  —  A.  de  Seseas,  En  aquel  mes. 

Roger  d'Armanrac.  —  R.  do  Cornet,  Paucs  d'ornes  vei  ; 
f'isfola 


250  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Roger  Bernât.  —  M.  Ermengaut,  Breviari,  v.  7133,  9470 
(protecteur  du  poète). 

Roger  (Fraire).  — ■  G.  de  Berguedan,  Un  trichaire. 

Roger  (de  iMontalbeo).  —  (Roger  II,  vicomte  de  Béziers). 
B.  de  Born,  Lo  coms  ma  mandat. 

Rogier  (Peire).  —  A.  de  Pegulhan,  Lanquan  chanlon. 

Rogier  (de  Trainac).  —  B.  de  Born,  Non  puesc  mudar. 

Roilis.  —  Marcoat,  M  entre  m'obri. 

Roiz  Dies.  —  Ad.  lo  Nègre,  De  solatz.  (Peut-être  Rodrigo 
Diaz  de  los  'Gaanerois,  qui  commandait  un,  corps  à  la 
bataille  de  las  Navas,  en  1212  ;  Appel,  Prov.  Ined.,  p. 
353). 

Rolan,  Rotlan.  —  Anon.,  Bona  domna  ;  Lo  sen  vdlgra. 
Albert  Marques,  Aram  digatz.  Albert  et  le  Monge, 
Mongc  chauzetz.  Bernairt  eit  Guigo,  Ar  parra.  B.  de 
Born,  A  totz  die  ;  Mon  chan  fenisc.  B.  Carbonel,  En 
aisso  truep  ;  Vil  surventes.  G.  d'Apchier,  Uautrier  tro- 
bei.  Gavauda,  A  la  plus  long  a.  G.  de  Berguedan,  Amies 
Marques  ;  Consjros.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  G.  de  Sa- 
liginac,  Aissi  com  cel.  Paves,  A  ne  de  Rolan.  P.  de  Cor- 
bian,  33.  P.  de  Ladils,  Mossen  Ramon.  P.  Vîdal,  Dro- 
goman.  Peirol,  Pos  flum  Jordan.  P.  Cardenal,  El  mon 
non  a  ;  Per  fols  tenc  ;  Tendus  e  traps.  R.  de  Miraval, 
Ben  aial  messagiers.  R.  de  Vaque!  ras,  D'amor  nom 
lau  ;  Honratz  marques  ;  No  magrada.  S.  de  Girone, 
Raile',  pilge  ;  ïram  lunya.  Vasque  de  Clarmon,  L'oms 
que  vol.  Zoirzi,  Atressi  com  lo  gamel. 

Roeandis.  —  E.  Gaired,  Po.s  chai. 

Rom  a.  —  A.  Daniel,  En  est  sonet;  Vaufamara.    B.  de 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  251 

Paris.  Comte  de  Foix,  Fronces.  Gormonda.  G.  Figuei- 
ra,  D'un  sirventes.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  G.  de  Calan- 
son,  Fadet,  126,  165.  P.  de  Marseille,  Ab  marrimen. 
Peire  Bosc,  Ab  greu  cossire  (L'apostoli  de  Roma).  P. 
Cardenal,  Un  esiribot.  P.  de  Corbian,  24.  P.  Vidal. 
A  per  pauc  ;  Son  ben  apoderatz.  Marcabru,  Lo  vers 
comens.  [Audric]  Marcabru,  Tôt  a  estru.  01.  del  Tem- 
ple, Estât  aurai.  Ricas  Novas,  Pos  partit.  Torcafol, 
Comunal  en  rima.  Sordel,  No  puesc  mudar. 

Roman.  —  A.  de  Sescas,  Dona  per  cui.  F.  de  Lunel,  Al 
bon  rei.  G.  Figueira,  D'un  sirventes. 

Romana  (Cort).  —  Anon.,  Endissi  com  la  tramontana. 

Romanha.  — ■  Anon.,  E  s'ieu  aghes  perdut.  B.  de  Born, 
Bem  platz  car.  G.  de  la  -Tour,  Pos  N'Aimerics.  G.  Au- 
gier,  Ses  alegratge.  G.  Magret,  Ma  domnam  ten  près. 
R.  de  Vaqueiras,  Truan  ;  Valen  Marques. 

Romani  a.  —  F.  de  Romans,  Una  chamo  sirv.  Cf.  encore 
Romanha,  le  second  exemple  de  R.  de  Vaqueiras. 

Romeus  (Juge).  —  Tenson  des  deux  Gui.lhems. 

Romieu.  —  B.  de  Ventadour,  Ja  mos  chantars  ;  Tuit  cil. 
Te-nson  de  Carbonel  et  de  son  Rocin. 

Romieu  (Arnaut).  —  Uc  de  Lescura. 

Romieu  (Garcia,  Miouel).  —  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Romulus.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  124.  P.  de  Corbian. 
32. 

Ronaz  Barreira.  —  Marcoat,  Una  re. 

Ronsasvals.  —  A.  dau  Tue,  En  chantarel,  G.  de  Cabrera, 


252  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Cabra.  Tenson  de  P.  Guiilheni  cite  Luzeirma  et  d'Uc  de 
Saint  Cire,  Qui  Na  cuniça  (Roncisvalla,  coït,  de  A. 
Jeanroy). 

Rosa  (Ma).  —  R.  de  Cornet,  Aras  quan  vei  ;  Per  tôt  lo 
mon  ;  Pistola  (Rosa  de  may)  ;  Razos  ni  sens  (Rosa 
d'Abril). 

ROSERS.    Cf.    GUILHELMA  DE  RoSERS. 

Rosiers  (Le  Rhône  ?).  —  A.  Daniel,  Sols  sui  que.  Cf. 
Rozer,  Rozier. 

Rossia.  Cf.  Russia. 

Rossilhon.  —  B.  de  Born,  Pois  lo  gens  terminis.  R.  de 
Miraval,  Chansonota.  Cf.  Girart. 

Rostang.  —  T  en  s  on  entre  Rostang  et  Dieu  (Suchier, 
Denkm.,  I,  337). 

Rostanh.  —  Faure  et  Ealconet. 

Rostanti  (Mesier).  —  Lo  Bort  del  rei  d'Arago,  Mesier 
Rostanh.  (Le  ms.  porte  Mesier  G.;  mais  il  faut  cor- 
riger R.). 

Rotgier.  Cf.  Roger,  Rogier. 

ROVIGNAS.    Cf.  ROVILHAS. 

Rovii.uAS.  —  G.  de  Borneil,  Dois  bels  digz. 

Rozer  (  =  Le  Rhône).  —  P.  Vidal,  Ab  Valen;  Tan  ai  lon- 
gamen.  Cf.  Rosier,  Rozier. 

ROZERS.    Cf.    GlUEHELMA   DE  RoZERS. 

Roxiers.  —  R.  de  Born,  Quan  la  novela  flors.  P.  Vidal, 
Tant  ai  longamen. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  253 

Rudel.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Rufian.  ■ —  Tenson  de  Rufian  et  d'Izarn.  Cf.  Rofin. 

Russia.  —  J.  d'Aubusson,  \ostra  dona  segon.  Ricas 
\ovas,  Pus  partit 

Ruth.  —  P.  de  Corbian,  19. 

S 

Sabata.  —  G.  de  Berguedan,  Consiros. 

Sablc  (fil  d'Albaire).  Cf.  Albaire,  Albar,  Sauc. 

Sagna.  Cf.  Eble  de  Sagna. 

Saigna.  —  G.  de  Cabestamh,  Al  plus  leu  (Auzels  de 
Saigna).  (Ce  n'est  pas  un  nom  propre;  le  iris.  Sg.  porte 
despdinha,  les  rnss.  IK  Sardeingna,  cf.  l'éd.  Langforss.) 

S  ail  d'Agaitz.  —  P.  de  Cavarana.  Cf.  Crescini,  Manua- 
letto,  Index. 

[Sail  de  Claustra].  —  Allusion  dans  Peirol,  Be  dei  chan- 
tar.  Femme  de  Béraud  III,  sieur  de  Mercœr.  Cf.  Ber 
gert,  p.  18. 

Sail  d'Escola.  —  M.  de  Montauion,  Pos  Peire. 

Sain  (Li).  —  B.  de  Boirn,  A  totz  die. 

Saine.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Saints.  —  En  Reforzat,  D'un  cavalier.  Cf.  Sain. 

Sais.  —  B,  de  Born,  Al  dous  nou;  Greu  m'es  descendre. 

^\\^\.  Saissa.  —  G.  d'Espagne,  La  gaia  semblansa.  G. 
Riquier,  SenKEn  Jorda  (Est-ce  la  même  ?). 


254  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Saissa.  —  B.  de  Borai,  Cazuiz  suy  (La  Saxonne,  c'est-à-dire 
Matliilde,  lille  du  roi  Henri  II  d'Angleterre,  mariée  à 
Henri  le  Lion,  duc  de  Saxe). 

Saissac.  —  (Saissac,  airr.  de  Canuasisonne,  Aude).  G.  de 
Bergueidam,  Reis  sanc  nul  temps.  P.  d'Auvergne,  Chan- 
tarui.  P.  Vidal,  Mos  cors  sakgra.  Cf.  encore  Bernart 
de  S.  et  Bertran  de  S. 

Saisso  (  =  Soissons).  —  R.  de  Vaqueirais,  Senher  Mar- 
ques.... no. 

Salabier,  Salavier.  —  B.  de  Born,  Rassa,  mes  si  son 
(  =  Salisbury,  Angleterre). 

Saladi.  —  B.  de  Born,  Ara  sai  eu.  G.  Faidit,  Era  nos  sia 
yuitz.  Gavauda,  Senhors.  Peirol,  Quant  Amors.  Tenson 
d'Elias  dTJssel  et  de  G.  Faddit,  Gr.,  136,  3. 

S  al  ados.  —  A.  de  Pegulhain,  En  aquel  temp>s. 

Salamandra.  —  A.  de  Mareuil,  Tan  mabelis. 

Salamona.  Salamo.  Cf.  Salomo.  —  G.  dau  Luc,  Gess  sitôt. 

Salapinel.  —  B.  de  Paris. 

Salas.  —  Dau  de  die  Pradias,  Ben  deu  esser  (Il  y  a  trois 
Sales,  danis  il>e  Rouieirguie  —  Cf.  Coustans,  Livre  de 
VEpervier.  L'une  était-elle  une  résidence  des  comtes 
de  Rodez?  Cf.  Gaujal,  Ess.  hist.,  IV,  381.  Chab.).  R. 
Cornet,  A  S.  M.  dAlbeges 

Salec  Malec.  —  Guiraut  del  Luc,  Ges  sitôt. 

Salern.  —  A.  de  Pegulhan,  En  aquel  temps.  Joan  d'Au- 
busson,  En  Nicolei.  Ricas  Novas,  En  la  mar  major. 

Salerna.  —  Uc  de  S.  Cire,  Peire  Guilhem  de  L.  (Metge 
dû  S.). 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 
S  ALIGNA  C.    Cf.    GuiRALT   DE  SalIGNAC. 


255 


Salmistre.  —  Anon.,  Bona  domna. 

Salo.  —  B.  d'Alamanon,  Amies  Guigo. 

Salomo.  —  Anon.,  Cour  cl  amour.  Palais  de  Savieza. 
Anon.,  Bona  Domna;  Lo  sen  volgra  (Gr.,  461,  154); 
Mas  d'una  ren.  A.  de  Pegulhan,  Lanquan  chanton; 
Maintas  vetz  sui  enquiritz.  A.  de  Mareuil,  Razos  es. 
B.  Carbonel.  S'ieu  anc  nulh  temps.  B.  de  Paris.  F.  do 
Romans,  Na  bela  dona.  Gav-auida, Dezampœratz.  Guil- 
hem  et  Guilhem.  Guilhems,  prims  iest.  G.  Olivier 
d'Arles,  Escrich  o  truep.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  G.  de 
Ca/la.iiison,  Fadei,  93  R.  G.  Riquieir,  Ara  sesfors  En- 
veios.  Marcabru,  Uautrier;  Pax  in  nomine;  Soudadior 
per  cui.  Maitfre  Ermengaut,  Temps  es  quieu.  P.  Car- 
denal,  Tos  temps  volgram.  P.  de  Corbian,  13,20.  P. 
Vidal,  Ajostar.  Pistoleta,  Ara  agues  eu.  Pons  de  Cap- 
dueil,  Domna,  eu  pren.  R.  d'Orange,  Apres  mon  Vers. 
Rostang  Berenguier,  Si  com  trobam.  S.  de  Girone,  Su- 
chier,  Denkm.;  Can  era  paucs;  Totz  nobles  Seyner. 
lk  de  la  Baehellerie  (Uc  Brunet),  Coindas  razos.  Ugo 
Catola,  Amies  Marcabrus.  Zorzi, S'ieu  trobes.  Cf.  encore 
Mahn,  Ged\,  I,  p.  183 

Salonic.  —  E.  Cairel,  Pos  chai.  F.  de  Romans,  Una 
clianso  sirvéntes.  P.  Vidal,  Pos  uberl  ai  (Marques  cui  es 
Salonics,  le  marquis  de  Monlforral).  R.  de  Vaqueiras, 
No  rriagradct. 

Salsas.  —  G.  de  Berguedan,  Bernarlz  ditz  de  B.  Pons  de 
l  i  Cardia,  Farai  chanso. 

Sali  ssa,  Saluza.  —  A.  de  Pegulhan,  Li  fol  eil  put  (Lo 
Marques  que  ten.).  G.  Ademar,  Tant  es  d'amor. 

Sàlutz  (Bels).  —  Zorzi,  Mal  aja  cel. 


Salvatja,  Salvatga. 


-  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics 


256 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


(Cf.  aussi  du  même  la  poésie  inédite  du  ms.  Campori, 
En  vos  ai  mesa,  Siudj  fil.  rom.,  VIII,  454).  L.  Cigala, 
Manric  no  magrada.  Nicolet  de  Turin,  N'Uc  de  S. 
Cire  sabers.  Uc  de  S.  Cire,  En  aissi  com  son  plus  car; 
Si  ma  dona\  N'Aiais.  Il  s'agit,  dans  tous  ces  exemples, 
de  la  même  personne  que  dams  l'article  suivant. 

Salvatja  d'Auramala.  —  Albertet,  En  amor.  Dans  la 
même  pièce  il  est  question  de  la  sœur  de  Salvatja, 
Béatrix;  Bergert,  p.  85,  86.  G.  Ademar,  Tant  es  tfamor. 

Salvatja  de  Londre.  —  Lantelm,  Raimon  una  dona. 

Salvatje.  —  L'expression  Conort  del  Salvatje  se  ren- 
contre plusieurs  fois  chez  les  troubadours  (et  aussi  chez 
les  anciens  poètes  italiens)  par  exemple  dans  So-rdel, 
Pos  nom  tenc.  Cf.  las  exemples  dans  l'édition  de  Sordel 
par  de  Lollis,  p.  259. 

Salve  (  =  Sauvé,  Gard?).  —  Daude  d©  Pradas  (?),  Per  lo 
dous  temps. 

Samson,  Samson.  —  Anon.,  Bona  domna;  Lo  sen  volgra. 
B.' de  Boni,  Lo  coms  m'a  mandai;  Pois  lo  gens  (Il 
s'agit  de  Saneho).  Gavauida,  Un  vers  vueil  far.  G.  de 
Berguedan,  Un  sirventes  ai  a  bastir.  G.  Riquier,  Ara 
sesfors,  Enveios.  P.  de  Coirbian,  19.  Peyre  Trabustal, 
Amies  Raynaut.  P.  Vidal,  Aiostar.  Serveri,  Suchier, 
Denkm.  GaîoLa,  Amies  Marcabruns.  Zorzi,  S'ieu  trobes. 

Samuel.  —  P.  de  Corbian,  19. 

Sancha.  —  (Sanche  d'Aragon,  femme  de  Raimon  VII  ?). 
Uc  de  S.  Cire,  Nulla  ren. 

[Sancha,  femme  d'Alfonse  II  d'Aragon].  —  Allusions  : 
P.  Vidal,  S' eu  fos  en  eorl.  B.  de  Boni,  Pos  lo  gens 
lerminis.  G.  de  Berguedan,  Un  sirventes  ai  en  cor. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  257 

[Sancha  de  Provence].  —  Femme  de  Sancho  d'Aragon, 
qui  gouverna  la  Provence  pour  son  frère  Al  f  on  se  II 
jusqu'en  1185.  Allusion  dans  Rambaut  d'Eiras  ?  Cf. 
Bergert,  p.  65.  n.  2. 

[Sancha  de  Sicile].  —  Femme  de  Robert  d'Anjou,  Compl. 
Rob. 

Sancha  (?).  —  P.  de  Cols,  Si  col  solelhs. 
Sanchas.  —  A.  Daniel,  Ans  quel  êim. 
Sanchitz.  Cf.  Nonô. 

Sancho.  —  R.  de  Vaqueiras,  Del  rei  df Aragon.  P.  Vidal, 
Bem  pac.  Cf.  encore  Santz  et  les  deux  exemples  de  B. 
de  Bore  à  Samso. 

Sanciners.  —  Rostang,  Bels  senher  DUus. 

Sanctor.  —  Tenson  d'Elias  d'Ussel  et  de  G.  Faidit. 

Sandra  de  Soraigna.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics. 

Sangar.  —  P.  de  Corbian,  19. 

Sangla.  —  P.  de  Cols,  Si  col  solelhs.  Cf.  Sancha  et  Per- 

SANGUA. 

Sanguin.  —  G.  Rainol,  Auzir  cugei.  G.  de  Cabrera, Cabra. 
Sanguiniers.  —  G.  de  S.  Gregori,  Dregz  e  razos. 
Sans.  —  R.  d'Angleterre,  Ja  nuls  hom. 

Sansonha.  —  B.  de  Born,  Non  puesc  mudar.  G.  de  Ca- 
lanson,  Bels  Senher  Dieus. 

Sanssa.  —  R.  de  Miravail,Ocms  mestiers. 

19 


258  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Sant.  —  Chercher  au  nom  de  chaque  saint,  surtout  pour  les 
premières  lettres,  les  noms  que  l'on  ne  trouverait  pas 
dans  la  liste  suivante. 

S.  Agusti.  —  G.  de  Cervera,  Prou.,  670,  855 

S.  Aimon.  —  B.  de  Born,  Quart  la  novela  flors. 

S.  Andrieu.  —  P.  Cardenal,  Mon  sirventes  tramet. 

S.  Antoni  (Vescomis  de).  —  M.  de  Montaudooi,  Pos  Peire. 

S.  Astier.  —  B.  fde  Born,  Pois  Ventadorns. 

S.  Bernart.  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  282,  739,  834,  935, 
1080. 

S.  Bertolmieu.  —  G.  Riquier,  Al  car  onrat  senhor. 

S.  Cere.  —  Ue  de  S.  Cire  et  Giiraut,  te  néon.  Cf.  S.  Sere. 

S.  Chastes.  —  P.  de  Cardenal,  Vafar  del  comte  (Monges 
de  S.  C). 

S.  Cler  (?).  —  Calega  Panza,  Ar  es  sazos. 

S.  Dalmatz.  —  M.  de  Montaudon,  Be  menueja. 

S.  Daunis.  —  Compl.  Rob.  G.  Faidit,  Eras  nos  sia  guitz. 
P.  Cardenal,  Qui  vol  tal  fais.  R.  de  Vaqueiras,  Del  rei 
d'Aragon. 

S.  Domenges.  —  R.  Cornet,  père,  Un  sirventes. 

S.  Donatz.  —  Aman.  (G.  Olivier  d'Arles),  Vers  e»s  que  i>o~ 
na.  B.  Carbone  1,  Trucb  que  (Bautach,  Denkm.  8.  Ed.  A. 
Jeanroy,  cobla  X). 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  259 

S.  Esperitz.  —  G.  de  Borneil,  Ben  es  dreitz.  S.  de  Girone, 
Mal  dit  :  Oracio  de  tôt  dia,  efic. 

S.  Estier.  —  B.  de  Boni,  Pois  Ventadorns. 

S.  Faraltz.  —  R.  de  Tors,  A  totz  maritz. 

S.  Felitz.  —  P.  Vidal,  Son  ben  apoderatz  (Saint-Félix, 
nom  de  lieu).  S.  de  Girone,  Oracio  de  tôt  dia.  Cf. 
Bertran  de  S.  F. 

S.  Flor  (Ville).  —  A.  de  Pegulhan,  Per  razo  nalural. 

S.  Franses.  —  Cornet  père, Un  sirvenies. 

S.  Fulcran.  —  R.  Gaucelm,  Cascus  plor. 

S.  Gabriel.  —  P.  Vidal,  Bem  pac. 

S.  Genis.  —  S.  de  Girone,  Si  cel  que  ditz. 

S.  Geromm.  —  G.  de  Cervera,  Prou.,  325,  372,  556,  558. 

S.  Gili.  —  P.  Cardenal,  Uafar  del  comte.  Ricas  Novas, 
Pus  partit. 

S.  Giroais.  —  Tensotn  de  Tomas  et  de  Bernado. 

S.  Gregori.  —  Comte  de  Poitiers,  Forai  chansoneta.  G. 
de  S.  Gregori,  Dregz  e  razos. 

S.  Guilhem.  —  A.  Daniel,  Doutz  braitz. 

S.  Jacme.  —  Cercamon,  Lo  phaing  comens.  G.  de  Ber- 
guedain,  Eu  non  cuidava.  G.  Riquier,  Al  plus  noble. 
L;infranc  et  Simon,  Car  es  tan  conoissens.  Maies tre 
Matien   de   Ouercy,  Tant   suy   marritz.   P.  Cardenal, 


260  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

L'afar  dël  comte.  P.  de  Corbian,  25.  P.  Vidal,  Bem 
pac. 

S.  Jaufrei.  —  P.  Gardénia! ,  L'afar  del  comte. 

S.  Johan.  — ■  Anon.,  Ar  voi  tôt  quant  es  (Riv.  fil.  rom.,  I, 
40)  ;  Tôt  lo  mon  vei  (Gr.,  461,  237).  A.  de  Pegulhan, 
Per  razo.  B.  de  Born,  Greu  m'>&s  deiscendre  (  =  Saint- 
Jean  d'Angély)  ;  Mon  chan  fenisc.  Cercamon,  Assatz 
es.  Gavainla,  Crezens.  Geneys.  G.  Figue  ira,  Ja  de  far 
un  sirventes.  G.  Riquier,  Karitatz.  Isnart,  Del  sonet 
(L'erba  San  Joan).  M.  de  Monta  udon,  L'autre  iom.  P. 
Cardinal,  Un  estribot  ;  Un  sirventes  novel.  P.  de  Cor- 
bian', 23  (San  Joan  Baptista).  R.  Cornet,  Per  tôt  lo  mon 
(San  Joan  de  Jérusalem).  R.  Gaucelm,  Cascus  planh. 
R.  Jordan,  Ben  es  camjatz.  R.  de  Vaqueiras,  Ar  pren 
combat.  S.  de  Giron©,  Iram  lunya. 

S.  Jorgi.  —  A.  de  Belenoi,  Coss'iros.  P.  de  Ladils,  Fe- 
rais Dieus. 

S.  Jortz.  —  R.  d©  Vaqueiras,  No  m'agrada  (Cf.  Bratz 
S.  Jortz)  ;  Truan. 

S.  Julian,  Joliàn.  —  Comte  de  Poitiers,  Ben  vueil  que. 
G.  de  Boipneil.  Tôt  suwet.  Marcabrui,  Sentier  N'Aldric. 
M.  de  Montaudon,  L'autre  iom.  P.  Vidal,  Bon'aven- 
tura  ;  Tart  mi  veiran.  R.  d'Orange,  Pos  trobars. 

S.  Launart.  —  B.  de  Bonn,  Un  sirventes  cui.  Comte  de 
Poitiers,  En  Alvernhe. 

S.  Lauren.  —  Anon.,  Bonn  genz.  G.  dt'Apeihier,  Cominal 
vielh  flac  ;  Mos  Combinais.  M.  de  Montaudon,  Quctnl 
luit  aquist. 


S.  Loberc.  —  Ameus  de  la  Broqueira,  Quant  reverde\on. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  261 

S.  Lois.  —  Compl.  Rob.  (S.  Lois  de  Marseille). 


S.  Macari.  —  R.  Corneit,  A.  S.  Marcel  d'Alb.  (L'orde  de 
S.  Macari). 

S.  Marc.  —  Anon.,  Vers  es  que  bona\.  B.  Garbonel,  Bar- 
tsch,  'Denkm,  8;  éd.  Jeaoroy,  cobla  X;  cf.  supra  S. 
Donatz;  ici  aussi  il  y  a  uni  jeu  de  mois.  Comité  de  Pro- 
vence, Carn  et  Ongla.  G.  Anelier,  El  nom  de  Dieu  (jeu 
de  mots).  P.  de  Corbiani,  25.  S.  de  Giro-ne,  Totz  hom  fai 
mal. 

S.  Marcel.  —  M.  de  Montaudon,  Fort  menoja  (ou  bien 
S.  Marsal?)  R.  Cornet,  A.  S.  Marcel  d'Albeges. 

S.  Marsal.  —  B.  de  Boni,  Ges  no  mi  desconort.  Comte  de 
de  Poitiers,  Farai  un  vers.  G.  de  Borneil,  Aram  platz 
(tenson  avec  Linhaure).  M.  de  Montaudon,  Fort  inenoja 
(?  cf.  supra  S.  Marcel).  R.  d'Orange,  Mahn,  Werhe,  I, 
85. 

S.  .Marti.  —  Anon.  Finamens;  L'autrver.  G.  de  la  Tour, 
De  S.  Marti  me  clam.  M.  de  Montaudon,  Fort  m^enola; 
So  auzes  dire.  P.  Gardenal,  Ab  votz  aVangel.  R.  Gau- 
celm,  A  penas.  R.  de  Miraval,  Ben  ajal  cortes  (Las 
joris  S.  Marti).  R.  de  Ya>queiras,  Delà  tant  vos  ai. 

S.  Marti  (Raimon  de).  Cf.  Raimon  de  S.  M. 

S.  Marti  dé  Tors.  —  G.  de  Bcrgucdan,  Consiros. 

S.  Massenz  (=  Saimit  Maixtent).  —  M.  de  Montaudon, 
Senher,  s 'aguesselz. 

S.  Matiel.  —  A.  de  Pegulhan,  Ara  parra. 

S.  Miqt  ll.  —  M.  de  Montaudon,  Be  m'enueià  pcr  S.  Sal- 
vaire;  Fort  m'ctinja;  L'autre  jorn.  R.  Gaucelm,  Cascus 
planh. 


262  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

S.  Nicolau.  —  A.  de  Pegulhan,  Lanquan  chardon.  Cerca- 
mon,  Ab  lo  Pascor. 

S.  Peire.  —  A-non.,  A  Deu  coman.  B.  Carbonel,  Per  espas- 
sar.  B.  de  C  a  Stella  nie,  Ara  puois  iverns.  Cailega  Panza, 
Ar  es  sazos.  Gavauda,  Patz  passien.  P.  die  Combian,  24. 
G.  Figueira.  D'un  sirventes  far.  M.  de  Monlaudon, 
Quan  luit  aquist.  P.  d'Auvergne,  Dieus  cera  vida.  P. 
Cardenal,  Mon  sirventes  tramet;  Un  estribot;  Un  sir- 
ventes  novel.  P.  de  Capdueil,  En  honor. 

S.  Pons.  —  Pujol,  Dieus  et  Amors;  Si  mais  damor  (Ab- 
baye, près  de  Mairseillle). 

S.  Pons  de  Tomeiras.  —  G.  Riquier,  A  Sant  Po's  (Saint- 
Pons,  chef-lieu  d'arrondissement,  Hérault). 

S.  Privât.  —  Marcabru,  EHornel. 

S.  Raphaël.  —  P.  Vidal,  Bem  pac. 

S.  Remezi.  —  P.  de  Corbian,  33. 

S.  Salvaire.  —  Cercamon,  Ab  lo  Pascor.  M.  de  Montau- 
don, Be  nïenueja;  Fort  menueja. 

S.  Segur.  —  Marcoait,  Una  re. 

S.  Sere.  —  G.  de  Borneil,  Car  non  ai  loi.  (La  plupart 
des  mss.  donnent  Se  re,  mais  M.  Kolsen  écrit  Terre,  qui 
d 'ailleurs  n'est  donné  par  aucun  ans.  Autre  .exemple  de 
S.  Sert:,  G.  de  Borneil,  Be  for  oimais.  Cf.  encore 
S.  Cere). 

S.  Sever.  — -  B.  de  Born,  S'icu  fos  aissi. 


S.  Tomas.  —  P.  d'Auvergne,  Lauzatz  Va.  P.  de  Cor- 
bian, 24. 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


263 


S.  To.mas  (Coms  de).  —  B.  de  Boni,  Gent  part.  Ce  serait, 
d'après  M.  Thomas,  un  comte  anglais,  Ramulfe,  comte 
de  Chester. 

S.  Ylaire.  —  Marcabrum,  Al  son  desviat. 

Santa  Catarina.  —  Torroella,  Faula,  8,  10G8. 

S.  Cecilia.  —  G.  de  Cervera,  Prov.,  392. 

S.  Clara.  —  Compl.  Rob. 

S.  Cristiana.  —  G.  de  Berguedan,  Un  trichaire. 

S.  Fre.  —  P.  Cardenal,  L'a  far  del  comte. 

S.  Maria.  — ■  A  non.,  Finamens.  Calega  Panza,  Ar  es 
sazos.  Compl.  Rob.  F.  de  Marseille),  Vers  Dieus.  Fraire 
Meure.  G.  Faidit,  Cascus  hom  deu.  Geneys.  G.  de  Ca- 
bestauh,  Lo  dous  coss'ire  (Miss.  CER).  G.  de  Borneil, 
Reïs  glorios.  G.  Riquier,  Al  pus  noble.  L.  Ci  gala,  En 
chantan;  Gloriosa  Santa  Maria;  Oi  Maire.  P.  d'Au- 
vergne, Bela  mes  (S.  Maria  d'Orien).  P.  Cardenal, 
Un  sirvmtes  novel.  R.  Gaiicelui,  Cascus  plor.  Sail  de 
Scola.  De  h  en  or  an  [oi.  S.  de  Girone,  Reis  Castelm; 
Se  voletz  dir.  Un  templier. 

S.  Oittera.  — -  R.  de  Vaqueiras,  Aras  quart  vei. 

S.  Seglina.  —  (Nom  de  lieu).  S.  <de  Girone,  Entre  Caldes. 

Santonge.  —  B.  de  Born,  Ieu  chan.  G.  de  Borne  il,  Razon 
e  luec.  Uc  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 

Santongier.  —  E.  de  Barjols,  Amors  que  vos.  G.  Faidit, 
Sitôt  m'ai  tardai;  Tant  ai  sufert. 

Santz  (Dom).  —  P.  liogier,  No  sai  don  chant. 


264 

Saoxa. 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

—  G.  daoi  Lue,  G  es  sitôt. 


Sara.  —  Gavauda,  Eu  no  sui  pars.  Zorzi,  Atressi  com  lo 
gamel. 

Sardenha  (écrit  quelquefois  Serdanha).  —  (Sardaigne). 
B.  d'Alamanon,  Pos  anc  nous  valc.  Tenson  de  Granet 
et  Berlran.  G.  de  Berguedan,  Un  sirventes  aii.  G.  Ma- 
gret, Ma  donam  ten  près.  L.  Ci  gai  a,  Homs  qwe  dona; 
Si  mos  chans  fos.  P.  de  La  Cavarana.  P.  Vidal,  Pos 
uber  t  ai  (Marques  de  S.).  H.  de  Vaque  iras,  Honraiz 
marques;  Truan. 

Sardo  (Forme  génoise).  —  R.  de  Vaqueiras,  Domna,  tant 
vos  ai. 

Sarlux  (Arlux  ?).  —  Maroabrun,  Al  départir.  Carlux, 
près  de  Montpellier  ?  Cf.  éd.  Dejeaniie. 

Sarra.  Cf.  Sara. 

Sarragosa.  — ■  B.  de  Born,  Ra\ssa,  tan  creis.  G.  de  Bor 
g ue dan,  Amies  Marques. 

Sarrazi,  Sarrazin.  —  A.  de  Beleinoi,  Ja  non  er  aredut. 
B.  d'Alamanon,  D'un  sirventes.  B.  de  Born,  Fulheta, 
vos;  Un  sirventes  farai.  BT  de  Rovenac,  Ja  no  vuelh. 
Galega  Panza,  Ar  es  sdzos.  Cercamon,  Lo  plaint] 
comenz.  Daspol,  Forlz  iristors;  Senhor  auiatz.  F.  de 
MarseilLe.  Ja  no  volgra.  G.  Fiaidit,  Fortz  chasuza;  Era 
nos  s  va)  guifz.  Gavauda,  Senhors.  Goirmonda.  G.  Ade- 
mar,  Non  pot  esser;  Pos  vei  que  reverdejol.  G.  Fi- 
gijjeira,  D'un  sirventes.  G.  de  Berguedian,  Un  trichaire. 
G.  Magret,  Auzir  cugei.  G.  de  Borineàl,  Car  non  ai  foi; 
En  un  chajdar;  Tais  gen.  G.  Riquier,  Bem  degra;  Guil- 
hem  de  Mur,  que  cu/a  far;  Karitatz;  Christias  vei  peril- 
kar;  Sùnh'En  Enric.  Guiraudct  lo  Ros,  Amors  me  des- 
trenh.  .1.  Rudel,  Lanquan  li  jorn.  L.  Oigala,  Si  mos 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  265 

chans  fos.  Marcabrun,  Emperaire  per  mi.  M.  de  Mon- 
taudon,  Aissi  com  cet  qua  plag*:  L'autrier,  P.  d'Auver- 
gne, Al  decebrar  ;  Lo  Scnher.  P.  Cardenal,  Si  tort  non 
ai;  Senher  N'Eble;  Tan  son  va'len.  P.  Vidal,  Ane  no 
mori.  Peirol,  Pos  flum  Jordan.  Pons  de  Capdueil,  So 
quom  plus.  R.  d'Orange,  Amors  com  er.  R.  de  Mira  val. 
Chans.  cant  non  es.  R.  de  las  Salas,  Nom  pose  partir. 
R.  Vidal.  Abrils  issfia.  Teinson  d'Aicart  [del  Fossat]  et 
de  Girart  (Suchier,  Denhm..  I,  297). 

Sarrazina.  —  J.  Rudel,  Quan  lo  rius.  Tenson  de  Bernado 
et  de  T  orna  s. 

Sarzan.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics.  Gf.  Aiglina. 

Satan.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  92.  R.  de  Vaqu-eiras, 
Ar  vei  escur. 

Sauc.  —  P.  Vidai,  Ges  pel  temps  (Saùc,  fils  d'Albar). 

Saûl.  —  G.  de  Berguedan,  A/a)/  o  fe.  P.  de  Corbian,  2û. 
Rostang  Berenguier,  Pois  de  la  mar. 

Saura.  —  Guigo,  Vist  ai  Bertran. 

Saurel.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Su  [un a.  —  B.  Carbonel,  Ronci. 

Sàut.  —  (Pays  de  SauiLt,  Aude).  P.  Vidal,  De  chanlar. 

Sa  va.  —  (La  Save,  affluent  de  gauche  de  la  Garonne).  G. 
d'Espagne,  Sieu  en  Pascor  no  cantavé. 

Savaric.  —  Anon.,  Seigner  Savarics.  B.  de  Bonn,  Quan 
vei  lo  temps.  G.  de  Puvcibol,  Per  amor  del  bel  ;  Una 
gratis  amors  corals.  Ricas  No  vas,  En  la\  mar  ma/or. 


266  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Temison  de  S  avarie  et  àe  Prebosit  de  Valeinsa.  Uc  de  S. 
Cire,  Ane  enemics  ;  Nulhs  hom  no  sap  ;  Servit  aurai. 

Savartes.  — -  P.  die  Gavaret,  Peironet,  en  Savartes.  P. 
Vidal,  Quant  hom  es.  R.  Vidal,  Abrils  issia. 

SAVASONA.  'Cf.  GUILHEM  DE  SAVASONA. 

Saves.  —  P.  Rogier,  Ges  non  puesc. 

S avi.  —  (Peut-êti-e  cefliui  domt  Fr.  Michel  a  cité  un  vers. 
Chah.).  S.  de  Gironie,  Suehier,  Denkm.,  I,  540. 

Savis  (Lo).  —  Cadeineit,  A  Vome  melz. 

Savoia.  —  A.  Daniel,  Can  chai.  B.  de  Boirn,  Ara  sai  eu  ; 
Fulheta  vos.  G.  de  Berguedain,  Trop  ai  estât  (Cagot  de 
Savoia).  G.  de  Borneil,  Gen  mestava.  P.  Bremon,  Ben 
es  razos  ;  Pos  partit  an.  Ue  de  S.  Cire,  Un  sirventes 
(Il  s'agit  d'Amédée,  comte  de  Savoie). 

Savoia  (Alberte*  de).  —  Ue  de  l'Eseura. 

Savoia  (Com3  de).  —  Ë.  de  BarjoHis,  Puois  vei  (Thomas 
I  de  Savoie).  P.  Raiimon,  Ab  son  gai  plan  (Thomas  I). 
Piistolertia ,  Mdinta  gen  (Thomas  I). 

Savoia  (Comtesia  de).  —  Albertet,  Ab  son  gai  (Marguerite, 
femme  de  Thomais  I  de  Savoie  ?  Bergert,  ip.  44).  E.  de 
Barjoîs,  Bon'aventura  (Béatirix  de  Savoie).  Cf.  pour 
d'autres  aliliisionis  Béatrix  de  Savoie. 

Savoia  (Midorus  die).  —  R.  de  Vaqueirais,  Truan  (M.argue 
riile,  femme  de  Thomiais  I). 

Savona.  Cf.  Enric  de  Savona. 
Sebeli.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan. 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Seciatz.  —  G.  del  Baus,  En  Gui  a  tort. 


267 


Segon  (Mon).  —  G.  de  Bonneil,  Car  non?  ai  joi. 

Segui.  —  A.  de  Mareuil,  Tan  niabeïis.  'Comtesse  de  Die, 
A  chantdr  m'er. 

Segur.  —  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns.  G.  de  Borneil, 
Nulha  res  a  chantar  (Crida  segur)  ;  Tôt  suavet. 

Segur.  —  P.  Vidal,  Ges  del  joi;  Pos  ubert  ai  (Est-ce  un 
nom  propre  ?). 

Seldina  de  Mar.  —  Génoise,  sœur  de  Nicolas  de  Mar 
(Cf.  ce  mot)  et  de  Laiifranco  de  Mar,  qui  furent  consuls 
de  Gênes  entre  1187-1189.  R.  de  Vaqueiras,  Honratz 
Marques....  ar;  Aram  digatz,  Raimbaut  (Allusion).  Cf. 
P.  Kajna,  Romania,  XVII,  178;  Schulitz^Gora,  Epist. 
di  R.  di  Vaqueiras,  p.  78. 

Selo.  Cf.  Salo. 

Sembeli  (Bel).  —  P.  Vidal,  De  chantar;  Ges  pel  temps. 
Cf.  encore  Estefania  de  So. 

Semiramis.  —  A.  de  Mareuil,  Dona  genser. 

Bemitaur.  —  (Minotaure).  G.  de  Calanson,  Fadei,  88. 

Seneca.  —  Gavauda,  Lo  vers  deg  far.  G.  Olivier,  Seneca 
dis;  Seneca  que  fo. 

Senescal  (Lequel?).  —  Calega  Panz-a,  Ar  es  sazos. 
Seneses.  —  Uc  de  S.  Cire,  Una  dansela. 

Senhas  (Eblon  de).  —  G.  le  Brun,  Nueg  e  jorn.  Cf.  Eble 
de  Sagna. 


268  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Senhor  (L'empereur  ?).  —  P.  d'Auvergne,  Lo  Sentier  que 
formel. 

Senhor  (Mon).  —  R.  de  Vaqueiras,  Senher  N'Aimar. 
Sensaire.  —  G.  de  Berguedan,  Un  trichaire: 
Seon.  —  G.  de  Calaiiison,  Fadei,  94.  (  =  Sfchon  ?). 
Sepnacherib.  —  B.  de  Paris. 

Sépulcre.  —  F.  de  Marseille,  Oimais.  Geneys.  P.  Vidal, 
A  per  pauc. 

Serana.  —  G.  de  Berguedan,  J7n  trichaire. 

Serdagna  (  =  Cerdagne).  —  Maiestre  Matieus  de  Quercv- 
P.  Vidai,  De  chantar;  Ges  pel  temps.  R.  de  Miraval. 
Baiona,  per  sirventes. 

Serena.  Cf.  Domein  Serena. 

Serena  lo  Vielh.  —  G.  lo  Ros,  A  lei  de  bon  servidor. 

Seror  (Una).  —  Ramberti  de  BuValel.  S'a  Mon  Restaur 
(Bé&trix  d'Est;  Cf.  Bergert,  p.  82,  83).  H  est  fait  allu- 
sion à  la  Seror  de  Gui  de  Cavaillon,  dans  sa  chanson 

Doas  coblas  et  il  semble  que  Falconet  y  fasse  aussi 
ailluiS'ioni;  cf.  Bergert,  p.  109;  renvoie  à  Sehu'ltz-Gora, 
Zeits.  rom.  P/i/7.,  IX,  124.  Matifre  Ermeingaut  adresse 

une  lettre  à  sa  Cara  seror.  Aimeric  de  Belenoi,  dans  sa 

chanson  En  amor  trop  (  =  Albertet  de  Sistero.n,  Tant 
es  damor)  parle  die  Sdvaggia  [d'Auirama<la]  et  de  sa 
seror.  Cette  sœuir  s'appelait  Béatritz  d'Aumala  ;  Ber- 

gert,  p.  80. 

Serpens  (Lo).  —  Zor/i,  Atressi  com. 
Serra.       Marcoat,  Una  ren. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  269 

Ferventes  (Bel).  —  Daude  de  Pradas,  Trop  be  m* estera. 


Serveri  [de  Girbne].  —  S.  de  Girone,  Entre  C aides;  En- 
tre Lerida;  Se  voletz  dir;  Totz  hom  (jeu  de  mots  sur 
ser  et  veri.)  Autres  exemples:  A  la  pluya  al  ven;  Apres 
lo  vers  commewa;  Com  es  ta  mal;  Entr Arago  e  Na- 
varra:  De  Pala  a  Torosela;  Francs  reis  humils;  Gentil 
domna;  Pus  no  vey  leys;  Promelre  ses  dan;  Si  per  nuill 
temps;  Tant  aij  el  cor.  Mal  dit;  Oracio  de  toi  dia;  Faula. 

Ses  Enjan  (Mon).  —  E.  de  Barjols,  Amors,  que  vos. 

Ses  Merce  (Na).  —  A.  de  Mareuil,  Cui  que  fin  Amors. 

Ses  Nom.  —  R.  d'Orange,  Escotatz. 

Sesaria.  — ■  P.  de  Carbian,  19.  Cf.  Cesaria. 

Sestairo.  —  R.  de  Tors,  A  totz  maritz. 

Sevasto.  —  R.  de  Vaque  iras,  Valen  Marques. 

Sibilla.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  115. 

Sibiuda  (Na).  —  G.  de  Berguedan,  Reis  s'anc  nul  temps. 

Sïcar.  —  R.  de  Vaqueiras,  A^o  magrada. 

Sir  art.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Sicart  del  Puech  Laurent.  —  G.  Riquier,  A  cel  que  deu 
valer. 

Sidrac.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida. 


Sifre.  — 


Tenson  de  Mir  Bernart  et  de  Sifre. 


270  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Signa.  —  Tenson  de  Giraut  et  Peiro.net.  Cf.  notre  édition 
de  Jean  de  Nostredame.  R.  d'Orange,  En  axial  rimeta 
(d'Aix  tro  ansigna). 

Sillinainz  (?).  —  A.  dau  Luc,  En  chanlarol. 

Simeon.  —  P.  do  Corbian,  19,  Rostang  Bereoguier,  Si 
com  trobam. 

Simman  (?).  —  G.  de  Berguedan,  Cavalier. 

Simon.  —  R.  de  Miraval,  Bertran,  si  fosseiz. 

Simon  [Doria].  —  Simon  Doria,  Car  es  tan;  N' Albert; 
Segn'  En  Jacme  Grill. 

Simon  de  Montfort.  —  B.  de  Born,  A  tornar  mer  (La 
pièce  n'est  pas  de  B.  de  Born).  Cf.  encore  Monfort. 

Sinagoga.  —  G.  de  Berguedan,  Trop  ai  estât. 

Sirax.  —  A.  dau  Luc,  En  chantarel. 

Sire  (En).  —  A.  de  Pegulhan  (sans  autre  indication  dans 
Chabaneau).  Perdigon,  Verges  (Lo  dous  sire). 

Sirven.  —  Peirol,  Pos  flum  Jordan. 

Siurac,  Sivrai.  —  B.  de  Born,  Pos  Ventadors.  (Civrai, 
Vienne). 

So.  —  P.  Vidal,  De  chaniar  (  =  Usson,  Ariège).  Cf.  aussi 
les  Novas  de  Vheretge. 

Soreiras.  —  G.  Faidit,  Jauzens  ab  gran. 
Sobira.  —  G.  Faidit,  D'an  dous  bei  plazer. 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


271 


Sobiratz  (Comtessa  de).  —  A.  de  Belenoi,  Fins  e  leials  : 
Jal  non  er  credut.  A.  de  Peguilhan,  Eissamen  com 
Vazimans.  (Elvira  de  Sobiratz,  femme  du  dernier  comte 
d'Urgel,  Ermengaud  VIII,  1183-1208). 

Sobrecara  (Aa).  —  Danse  anon.,  Pos  ses  par. 

Sobrecors  (Mon).  — ■  A.  Dandei,  Pos  braitz  e  critz. 

Sobregaug  (Mon).  —  M.  de  Foissan,  Be  volria  quar. 

Sobreluenh.  —  G.  H.  de  Gironela,  La  clara  lutz  ;  Gen 
mapareilh. 

Sobrepretz  (Na).  —  S.  de  Girone,  Cavayers  e  sirvens  ; 
Cuenda  chanso  ;  Manhs  ricx  ;  Sitôt  s'es  braus. 

Sobretotz.  —  G.  de  Borneil,  A  ben  chantar  ;  Alegrar 
me  volgra  ;  Ben  m'era  bel  ;  Chant  en  broil  ;  De  chan- 
tar mi  fora  ;  Era  rjuan  vei  ;  Leu  chansoneta  ;  Lo  douz 
chantz  ;  Los  apleitz  ;  Nulha  res  a  chantar  ;  Obs  magra; 
Quan  creis  la  fresca  fuelha  ;  Qui  chantar  sol  ;  Razon 
e  luec  ;  Ses  vdler  de  Pascor  ;  Si  per  mo. 

Sobretotz.  —  P.  Rogier,  Si  com  celui.  (P.  Rogier  veut 
•qu'on  appelle  ainsi  île  marquis  Conrad). 

Solas  (Lo).  —  G.  d'Apehier,  Cominaî  vielh  flac. 

Solatz  de  Quer.  —  G.  de  Boirneiil,  Bem  plairia. 

Solelha.  —  Anon.,  Domna,  messatg'eu  sui  (Gr.,  461,  60). 

Someiras.  —  G.  de  Bergueidan,  Chansoneta. 

Soraigxa.  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimeries. 

Sorc.  —  G.  Rainol,  Auzir  cugei. 


272  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Sordeu.  —  Anon.,  Ane  al  temps  ;  De  tôt  quant  m'a  ;  Bern 
meravef'U.  A.  de  Pegulhan,  Quan  qu'eu  feses  ;  Li  fol  eil 
put.  B.  d"Alamon,  Bertrans,  lo  /oty  ;  Doas  domnas  ; 
Pos  anc  tious  valc  ;  Au/s  hom  non  dru  ;  Mout  m'es 
greu.  Blacasset,  De  g u erra  fui  ;  Per  cinq  (tenson  avec 
Sordel).  B.  die  C  asile  liane,  Ara  pueis  iverns.  Granet, 
Pos  ai  comte.  G.  Figueira,  A'  Aimeric  queus.  J.  d'Au- 
busson,  Yostra  dona  segon.  L.  Cigala,  Studj  fit.  rom., 
V,  47  ;  ibid.,  p.  51.  P.  de  Ca,stelnou,  Oimais  nom  cal. 
P.  Gudlhem  de  Toloza.  Pujol,  SU  mais  d'amor.  En  Re- 
formât, D'un  cavalier.  Ricas  No  vas,  En  la  mar  maior  ; 
Lo  bels  term'inis  ;  Pus  partit  an  ;  Sim  ten  amors  ;  Tan 
fort  magrat.  Tendon  du  Comte  de  Provence  avec  Sor- 
del, Gr.,  437,  37  (Archiv,  50,  381).  Tenson  de  G.  de  la 
Tour  et  de  Sordel,  Totz  hom  me  van.  Uc  de  S.  Cire. 
Messicr  Albric. 

Sore  d'Amors.  —  Anon.,  Cour  d'Amour. 

Soria.  —  N'Eble  et  son  Seigneur  (tenson). 

Soudadier.  —  Marcabrun,  Soudadier  per  cui  es  jovens. 

Soudan,  Souda.  —  Daude  de  Pradas,  Bela  m'es.  Peirol, 
Pos  flum  Jordan.  R.  de  Va  que  iras,  Aras  pot  hom. 

Stafarda.  —  B.  de  Caste  liane,  Guerra  e  trebalh. 

Sufia  de  Casauot.  Cf.  Casalot. 

Sur.  —  A.  de  Pegulhan,  N' Elias  conseil  vos  deman.  A. 
Daniel,  Dous  braitz.  B.  de  Born,  Ara  sai  eu  ;  Puois  lo 
gens  terminis.  B.  d'Alamanon,  Qui  que  s'esmai.  Durand 
de  Paernas,  En  talent.  F.  de  Lunel,  Roman.  G.  de  S. 
Desdier,  El  temps  quan  vei.  Poire  d'Alvergne,  Lo  fuelhs. 
Peirol,  Pos  flum  Jordan.  R.  de  Yaqueiras,  Ar  vei  escur. 


Si  ralis.    -  Ci.  de  Calanison,  Fadct,  181  R. 


ONOMASTIQUE    DES   TROUBADOURS  273 

Suria.  —  Anon.,  Foula  (sic)  nuls  hom  (Archiv,  34,  376). 
A.  de  Pegulhan,  Ara  parra.  B.  d'xAlamanon,  Ja  de  chan- 
tar.  B.  de-  Rovenac,  Ja  no  vuelh.  Calega  Panza,  Ar  es 
sazos.  F.  de  Lunel,  Al  bon  rey.  G.  Faidit,  Cascus  hom; 
Era  nos  sia  guitz  ;  Fortz  chauza  ;  Mas  ïa  bêla.  G.  de 
Borneil,  A  ïonor  Dieu.  L.  Gigaila,  Si  mos  chans  fos.  L. 
Gatelus.  P.  d'Alvergne,  Lo  Senher.  P.  Bremon,  Mei 
oill  m  gran.  P.  Bnemon  lo  Tort,  En  Abril  quan  (attri- 
bué aussi  à  B.  de  Ventadour).  P.  Cardenal,  Be  voigra. 
P.  Vidai,  Sim  laissava.  R.  de  Vaqueirai»,  No  m'agrada. 
Un  Templier,  Ira  e  dolor.  Tomiers,  Si  col  {lacs. 

Surian,  Suriana.  —  Ricas  Novas,  Ries  près  ferms.  Autre 
exemple  douteux  dans  R.  de  Vaqueiras,  Truan.  Cf. 
Bergert,  p.  104. 

Susest  (  — Sussex,  Angleterre).  —  B.  de  Boirn,  Ane  nos 
poc  far. 

Suzanna.  —  P.  d'Auvergne,  Dieus  vera  vida.  P.  de  Cor- 
bian,  21. 

T 

Tabaria  (Tibériade).  —  P.  Vidal,  Sim  laissava. 

Tabor  (Monti).  —  A.  de  Pegulhan,  Ara  parra. 

Talairan.  —  B.  de  Born,  Ges  de  far  sirv.  (Eilie  V  Ta- 
lairan,  comte  de  Périgord)  ;  Un  sirventes  cui. 

Talés.  —  P.  de  Corbian,  31. 

Talhaborc.  —  (Taillebourg,  C h aren te- Inférieure.)  B.  de 
Born,  Pois  Ventadorns. 

Talhafer.  —  (Guillaume  V  TaiLlefer,  romfe  d'Angoulê- 
me  ;  Stimniing,  B.  de  Born,  3e  éd.,  p.  159).  B.  de  Born, 
Pois  Ventadorns  ;  Quan  la  novcla  flors. 

20 


274  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Tamiza  (?).  —  L.  Cigala,  teanson  .avec  R.  Robin. 
Tan.  —  L.  CigaLa,  Estiers  mon  grat. 

Tanisse  (?).  —  R.  de  Tors,  Per  Vavinen  pascor  (Lo  rei 
Enrhc  de  T.  corr.  e  rie  ?  Chah.). 

Tantalis  . —  (Nom  de  femme).  Tenson  entre  Enrie  et  Ar- 
ver. 

Tantalus.  —  Raimon  et  Lantelm  .R.  de  Vaqueiras,  Aram 
requier. 

Tar.  Cf.  Val  de  Tar. 

Tarantais.  —  B.  de  Boru,  Al  dous  nou.  (Tarentaise  ;  la 
plupart  dos  mss.  .donnent  Talantaise  ;  cf.  Stimming,  B. 
de  Boni,  3e  éd.,  p.  182). 

Tarasco.  —  B.  de  Boni,  Lo  coms  ma  mandat.  G.  Adeimar, 
Ben  agr'ops.  Olivier,  Aitan  leu  corn.  Tenson  de  P.  Tra- 
buBtal  et  de  Rayniaut  des  Très  Sauzes.  P.  Vidal,  Si 
saubesson  mei  dill.  Cf.  encore  Ricautz  de  Tarascon  et 
Guilhem  de  Tarasco. 

Tarascon  (Guilhem  de)  —  G.  de  Berguedan,  Mal  o  fe. 
Joaui  de  Pennas. 

Tarascona.  —  G.  dau  Lue,  Ges  sitôt. 

Tart  Si  Près.  — -  G.  de  Borneill,  Quan  brancal  brondels. 

Tartaion.  —  Comte  die  Foix,  Fronces. 

Tartari.  —  Mo.nitanihiagol,  Per  lo  mon.  P.  Cardeiwal,  Sen- 
tier X'Eble  ;  Tan  son  valen. 


Tartarona.       T;miii-(n1,  Falconet  de  Guilhelmona, 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  275 

Tartases.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  103  R. 

ïartaz  (Vicomte  de).  —  Cadenet,  De  nulla  ren. 

Tartres.  —  Un  Templier,  Ira  e  dolor. 

Tartz.  —  S.  de  Girone,  En  breu  sazo. 

Tarzana  —  B.  A.  de  Moncuc,  Er  quan  li  rosier. 

Tast  e  Milan.  —  P.  Vidal,  Tart  mi  veiran  (Le  texte  «est 
douteux  ;  cf.  notre  édition). 

Tatalan.  —  Anon.,  Quan  vei  'la-  flor. 

Taunais.  —  (Tonnay,  Charente-Inférieure).  B.  de  Born, 
Pois  Ventadorns. 

Taurel.  —  G.  Figueira,  Un  nou  sirventes.  T  en-son  de 
Taurel  et  de  Fadcotnet. 

Tebas  —  B.  do  Paris.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  P.  de  Cor- 
bian,  32. 

Tebes.  —  S.  de  Girone,  Si  cel  que  ditz. 

Tedals  Alrigs.  —  R.  de  Tors,  Amies  Gaucelm. 

Tederic.  —  R.  Cornet,  D'orne  subtil. 

Tefania.  —  Pujolos,  SU  mais  damor  (Texte  de  M  ; 
Appel,  Prov.  Chr.3). 

Temple.  —  Daspol,  Seinhor  aujatz.  Peirol,  Pos  flum  Jor- 
dan. R.  de  Castelnou  (P.  Cardenal),  Mon  sirvontes 
tramet.  Rostang  Berenguier,  Pos  desamar  (Cavalier 
del  T.).  Sordel,  Cel  que  mafi. 


276  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Temple  Salamo.  — ■  Marcabru,  Pax  in  nomine. 
Templier.  —  Tenson  de  Blaoatz  et  de  Bonafe  (Gr.,  97,  10) 

Tempra.  —  B.  de  Born,  Fulheta,  ges  autres;  S'abrils  c 
folhas;  Rassa  m'es  (Stimming  lit  AT Atempres). 

Terensis.  —  B.  Carbonel,  Cor  digas  me. 

Teriaca.  —  A.  de  Pegulhan,  Si  cum  Varbres. 

Teris.  —  G."  de  Calanson,  Fadet,  148  R. 

Termen.  —  (Termini,  Sicile).  R.  de  Vaomeiras,  Senher 
Marques. 

Terra  Major.  —  B.  de  Born,  Cortz  e  guerras  (Autre  ex- 
emple cité  par  Stimming,  B.  de  Born,  3e  éd.,  Aimeric 
de  Beilenoi,  Gr.,  9,  20,  et  non  10,  20,  comme  l'écrit 
Stimming). 

Terragona,  Tarragona.  —  G.  dau  Luc,  Ges  sitôt.  G.  de 
Berguedan,  Un  sirventes  voil  (Uarcivesque  de  T.). 

Terre  (?).  —  J.  d'Aubusson,  Vostra  dona. 

Terric.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Tertones.  —  L.  Gigalia,  Studj  fil.  rom.,  V,  53. 

Tervagan.  —  A.  d'Orlhac,  Au  Dieus  !  B.  de  Born,  Ane 
nos  puoe. 

Teza.  Cf.  Pons  de  Teza. 

Tksaur  (Mon).  —  G.  Faidit,  Casais  hom;  De  faire  chanso 
(De  cui  es  Monferratz);  Mout  a  poignat;  Sitôt  nonca 
(Mon  bel  T.).  R.  de  Barbezieux  (?),  Pois  qu'en  midons. 

Tibaut.  Anon.,  Senher  Savaries.  B.  de  Born,  Quart 
vd  lo  temps.  R.  de  Vaquciras,  Guerras  ni  plag. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  277 

Tibaut  de  Barbayra.  —  P.  de  Ladite,  Verais  Dieus.  , 
Tibers.  —  Anon.,  Papagai. 

Tibers.  —  P.  de  Cardenal,  Cel  que  fe  (Piramus  e  T.). 
Tibes.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Tiborc.  —  Uc  de  la  Bacalaria,  Digas,  B.  de  S.  F.  A.  de 
Seseas,  En  aquel  mes  (Parente  de  Guilhelma,  dona  de 
la  Ilha). 

[Tiborc  de  Montausier].  —  Mariée  à  Wuigrîri  III,  comte 
d'Angoulème,  puis  au  seigneur  de  Montausier).  Allusion 
dans  B.  de  Boni,  S'abrils  e  fuolhas;  et  dans  Jordan 
Bonel,  S'ira  d'amor.  Cf.  Bergert,  p.  24. 

Tiborc  de  Proensa.  —  G.  d'Espagne,  La  gala  s&mblasa. 

Tideus.  —  B.  de  Paris.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  Tenson 
entre  Arnaut.  Foie  et  Guilhem. 

Tiern  (Beatrix  de).  Cf.  Beatrix  de  T. 
Tiertz.  Cf.  Dalmatz  de  Tiertz. 

Ties,  Tyes.  —  A.  de  Pegulhan,  Cel  que  s  irais.  G.  Faidit, 
Al  semblan  dol  rei  lies.  G.  de  Borneil,  Dels  bels  digz. 
P.  Vidal,  Bon 'aventura.  Sorael,  Planher  vuelh.  Zorzi, 
SU  ruons  fondes. 

Tigris.  - —  A.  Daniel,  Er  vei  vermeils. 

Timor.  Cf.  Raimon  de  Timor. 

Tintinhac.  —  A.  de  Tinlinhac,  Lo  [oi  comens;  Mout  dezir. 

Tir.  —  Anon.,  Lo  sen  volgra.  A.  de  Mareuil,  Tan  ma- 
helis.  B.  de  Paris.  Gaucelm,  Cosin  ab  vos.  G,  de  Ca- 


278  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

lanson,  Fadet,  170  R  (Derrer  D).  R.  de  Vaqueiras, 
Aram  requier  (Samit  de  Tir). 

Tiriaca.  —  Donné  par  deux  mss.,  A  et  B,  à  la  place  de 
Bels  Castelans  on  Reis  Castellans,  dans  Aimeric  de 
Pegulhan,  Gr.,  10,  50.  Cf.  Bergert,  p.  113. 

Tisban.  —  A.  de  Mareuil,  Tan  mabelis. 

Tisbes.  —  A.  de  Mareuil,  Dona  genser.  E.  de  Barjols  (ou 
plutôt  G.  de  Salignac),  En  atretal.  R.  de  Vaqueiras, 
Aram  requier.  Rufîn  et  Izarn,  Vos  que  amatz. 

Titagrava.  —  (Titgrave,  Angleterre).  B.  de  Born,  Ane 
nos  puoe. 

Titbaut.  —  |B.  de  Born],  Quart  vei  lo  temps.  (Alusion  à 
la  chanson  des  Aliscans  ;  Titbaut  est  un  roi  sarrazin). 

ïoarces.  —  (Pays  de  Thouars,  Deux-Sèvres).  Uc  de  S. 
Cire,  Un  sirventes. 

Toartz.  —  B.  de  Born,  Pois  Verdadorns  (Thouars). 

Tobia.  —  R.  de  Vaquieras,  Del  rei  d'Aragon  eonsir  (Rei 
de  T). 

Toesco.  —  R.  de  Vaqueiras,  Bela  domna  tant  vos  ai. 

Toleta.  —  B.  d<e  Born,  Pois  Ventadorns;  Puois  lo  gtns. 
B.  de  Paris.  G.  de  Mur,  D'un  sirventes  [ar.  G.  Riquier, 
Sitôt  s'es  grans.  Marcabru,  Emperaire  per  mi.  P.  Car- 
denal,  Las  amairifz. 

Touo.  —  (Toulon,  Var).  P.  Vidal,  Ajostar.  Cf.  encore 

GlJILHELMA  DE  ToLO. 

Tolomeus.  —  Anon.,  Ben  es  wscis  (Gr.,  161,  48).  Peirol, 
Moll  ni  entremis. 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


270 


Toloxja.  —  Uc  de  S.  Cire.  Un  sirventes. 

Tolosa,  Toloza.  — -  A.  de  Pegulhan,  De  Berguedan.  B. 
de  Boni,  Lo  coms  m'a  mandat;  Rassa  tan  creis;  S'ieu 
/os.  Blacasset,  De  guerra  fui.  Gormonda.  G.  de  Ber- 
guedan, Arondeia.  G.  Figueira,  D'un  sirventes;  Nom 
laissava.  G.  de  Montanhagol,  Bel  m'es  ;  Del  tôt  vey. 
Joios  de  Tolosa,  L'autrier.  Marcabru,  Al  départir.  M. 
de  Montaudon,  Fort  menoig.  P.  d'Auvergne,  Chantarai 
d'aquestz.  P.  Cardenal,  Cel  jom:  Tais  cuja  be.  P.  Rai- 
mon,  Ar  ai  ben  d'amor.  P.  Vidal,  Drogoman  ;  cf.  aussi 
De  chantar;  Xeus  ni  gels.  R.  Cornet  (Als  bos  troba- 
dors  de  Toloza).  Sicart  de  Marvéjols.  Sordel,  Planher 
vueil;  Pueis  trobat  ai;  Lo  reproviers.  Tenson  entre 
Arnaut  et  Guilhem,  Gr.,  201.  5.  Tomiers,  Si  col  flacs. 
La  suscription  de  la  poésie  de  la  comtesse  de  Die,  ,4 
iliantar  nïer,  est  dans  M  :  Una  donna  de  Tolosa. 

Tolosa  (Comte  de).  —  A.  de  Pegulhan,  Amor  a  vos.  B. 
de  Rovenac,  Ja  no  vuelh.  B.  de  Boni,  A  tornar  mer 
(\est  pas  de  B.  de  Boni);  Guerra  e  pantais.  Gavauda. 
.1  la  plus  longa  nuech.  G.  Ademar,  Non  pot  esser  (Lo 
jiidlior  comte  de  la  crestiantat;  est-ce  bien  le  comte 
de  Toulouse  ?).  G.  de  Berguedan,  Reis  s'anc  nul  temps. 
Montagnagol,  bol  lot  vei  remaner.  G.  de  Cavailhon,  Sen- 
tier Coms.  M.  de  Montaudon,  Be  menueja.  P.  d'Auver- 
gne, Chantarai  (Raîmon  V).  P.  Cardenal,  Be  volgrà. 
P.  R.  de  Toloza,  Ar  ai  ben  damor.  R.  Vidal,  AbriU 
issia.  Sordel,  Lo  reprovier  ;  Planher  vueil  (Raimon 
VII).  Zorzi,  Non  laissarai  (Alfo-nse  de  Poitiers).  Sus- 
cription de  la  tenson  entre  Folquet  et  Porcier,  dans 
le  ms.  P. 

Tolosa  (Comtesse  de).  —  G.  de  Salignac,  Per  solalz  c 
per  déport  {Valens  rcina).  P.  Vidal,  Estai  ai  gran  sazo. 
\\.  de  Miraval,  Tais  vai  mon  chan.  Dans  la  plupart 
de  ces  exemples  il  est  fait  allusion  à  une  Comtessa  ou 
a  une  Reina,  de  même  que  dams  l'exemple  suivant  :  A. 
de  Pegulhan,  Destreilz  cochatz.  Pour  la  comtesse  de 
Toulouse,  voir  surtout  Elionor. 


280  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Tolozan  (Comte).  —  G.  Figueira,  Del  preveire  major 


Tolvera.  —  Dauphin  d'Auvergne,  Reis  pois. 

Tolza  (  =  Toulousain,  contrée  du  Toulousain). — A.  de  Be- 
lenoi,  Pos  Dieus.  A.  de  Marsan,  Qui  conte.  B.  A.  de 
Moncuc,  Er  quan  li  rosier.  Berenguier  de  Palazol, 
S'ieu  anc  per  fola.  B.  de  Born,  Pois  lo  gens.  Gavauda, 
Senhors.  J.  Rudel,  No  sap<  chantar.  Marcabru,  Aujalz 
de  chan.  M.  de  Montaudon,  L'autre  jorn.  Montanhagol, 
A  Lunel  lutz.  P.  Bremon,  Pus  partit  an.  P.  Vidal, Ma 
voloniatz;  Tart  mi  veiran.  Pons  de  la  Gardia,  Farai 
chanso.  R.  Vidal,  Abrils  issia.  Sordel,  Puois  nom  ienc. 
Uc  de  S.  Cire,  Nulla  ren;  Un*  surventes. 

Tolzan  (Coins).  —  B.  de  Born,  Un  sirventes  farai.  B.  Ar- 
naut  de  Moncuc  (Peire  Cardenal),  Ancmais  tant  gen. 
B.  d'Alamanon,  Un*  sirventes.  J.  Rudel,  A^o  sap  chantar. 
J.  A  gui  la,  S'eu  anc  per  fol.  Montagnagol,  A  Lunel; 
Bel  mes  quan:  Ges  per  malvestat.  Montan,  Coms  de 
Tolsan. 

Tomas.  —  Tenson  de  Tomas  et  de  Bernado.  P.  de  Cor- 
bran,  21  (L'apôtre  Thomas). 

Tomas  de  Neuniata.  —  Bonafe,  SenliEn  Blacas. 

Tomvs  (de  Savoie).  —  L.  Cigala,  En  Tomas. 

Tomaziw.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan. 

Tomeiras.  Cf.  Sant  Pos  de  Tomeiras. 

Tonis.  —  Suscriptioiî  do  l'épitre  de  G.  Riquier,  Al  car 
onrat  Senhor. 

ToPiNEB  (?).  —  G.  de  Bomeil,  Bem  plairia. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  281 

Tor.  —  Ricas  Novas  (Durand  Sartre  de  Carpentras),  Vil 
Sirventes  (Lo  viel  senhor  del  Tor). 

Tor  David.  —  (Défense  de  Jérusalem).  Peirol,  Quant 
a  mors. 

Tor  Miranda  ou  M ir manda.  —  B.  de  Born,  D'un  sirventes 
(Tour  de  défense,  à  Orange;  allusion  à  la  légende  de 
Guillaume  d'Orange). 

Toran.  —  Rich.  d'Angletere,  Ja  nuls  hom  près. 

Torat  (Peire).  —  G.  Riquier,  tenson  avec  P.  Torat. 

Torcho,  Toicho.  —  B.  d'Alamanon,  Amies  Guigo.  (Cf. 
l'édition  S.  de  Grave,  p.  81). 

Torena.  —  (Turenine,  Lot).  B.  de  Born,  Cazutz  sui  (Il  est 
question  des  trois  sœurs,  filles  du  vicomte  de  Turenne; 
ce  sont  :  Maeut,  Elise  ou  Adélaïde  de  Montfort  et  Marin 
de  Yentadour  ;  <if.  Bargert,  p.  14  sq.  et  Slknoning,  B. 
de  Born,  3e  éd.,  p.  13)  ;  Cet  que  eam\a  ;  Pois  Venta- 
dorns. 

Torena  (Vescomis  de).  —  Esquilha. 

Tort  vus.  —  P.  de  Ladiis,  Mossen  Ramon. 

Tornel.  —  P.  Cardenal,  Tostemps  azir  (Variantes  de  ln 
tornnda,  Appel,  Prov.  Chr.3  (Tournel,  Lozère).  Cf. 
Guigo  del  Tornel,  et  Ann.  du  Midi,  1916. 

Tornes  (Habitants  de  Tours  ?).  —  B.  de  Born,  Volontiers 
feira. 

Tornes.  —  Cadenet  (ou  M.  de  Montaudon),  Era  pot  ma 
domina  (Contrée  de  Turenne). 


282 

ToRNUS.  — 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

G.  de  Calanson,  Fadet,  113  R  (Nirmus  D). 


Toro.  —  P.  Vidal,  Ajostar.  (ViilLe  de  Palestine  ;  cf.  Tho- 
mas, Romania,  1914,  p.  595). 

Toroinna.  —  (La  Touraine).  Ue  de  S.  Cire,  Un  sirventes. 
Toronet.  —  Blacas,  Mahn,  Werke,  II,  132. 

Torosela.  —  (Toiroella  de  Mo>n>tgri,  Catalogne').  S.  de 
Giro-ne,  De  Pala  a  Torosela. 

Torren.  —  S.  de  G  ironie,  Près  d'un  jardi. 

Tors.  — ■  Anon.,  Domna,  vos  mavetz.  Alegret,  Aissi  com 
cet.  B.  de  Roven.ac,  Jat  no  vueih.  B.  de  Born,  Al  dous 
nou  ;  Mon  chan  fenisc  ;  Quan  vei  lo  temps.  G.  de  Bor- 
neil,  Ben  niera  bel.  P.  Gardenial,  Bel  m'es.  P.  Vidal, 
Bem  pac  ;  De  chantar. 

Tort  N'Avetz.  —  G.  de  Borneil,  Per  far  esbaudir.  P. 
Rogier,  Ces  nom  par  ;  Non  sai  don  chant  ;  Per  far 
esbaudir  (d.  supra  G.  de  Borneil);  Tant  ai  mon  cor. 
Il  s'agit  d'Ermengarde  de  Niarbonine  ;  cf.  J.  Anglade. 
Les  troubadours  à  Narbonne  (Mélanges  Chabanean. 
p.  739)  et  Bergert,  p.  7,  8. 

TORTATZ.  Cf.  BURLATZ. 

Tortona.  —  R.  de  Vaqueiras,  D'amor  nom  tau  (Dona  de 
Tortona).  Aill'Uisionjs  datnis  Oes  sitôt  et  Savis  e  fols,  du 
même  R.  de  Vaqueiras.  Cf.  Reirgert,  p.  104,  et  ci-dessous 

TORTONES. 

Tortonbs.  -  -  Albert  Marques,  Aram  digatz.  (Pays  de 
Tortona,  Haute  Ftalie-  Var.  ('<trl<>ncs,  Cardones. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  283 

Tortosa.  —  G.  de  Berguedan,  Joglar  not  desc.  Olivier 
del  Temple,  Estât  aurai. 

Tortz  (Pons).  —  G.  d'Apchier,  Cominal  vieil  f lac. 

Tosca,  Toscan.  —  G.  Riquier,  Tant  m'es  ïonratz. 

Toscana.  —  An  on. ,  Lautrier  fui  a  Caleon.  A.  de  Pegu- 
Ihan,  Ara  par  ben.  Calega  Painza,  Ar  es  sazos.  L. 
Gatelus.  P.  Vidal,  Ma  volontatz.  R.  de  Vaqueiras, 
Trudn.  R.  de  Tors,  Amie  Gaucelm.  Uc  de  S.  Cire,  Si 
ma  domina  N'Alais. 

Tostemps.  —  F.  de  Marseille,  Amors  mera  ;  A  !  quan 
gen  !  Sitôt  me  soi  ;  Tostemps  ;  Per  Deu  amor  ;  Ja  nos 
eug  hom  ;  Los  mais  damor  (L'envoi  n'est  pas  authen- 
tique ;  cf.  l'édition  Strooski)  ;  Mout  i  felz  gran  pecat  ; 
Cantar  mi  torna  ;  Greu  fera. 

Tot-Mi-Plai.  —  Peirol,  Bem  cujava.  (Il  s'agit  de  Béatrix 
rie  Viennois,  fille  du  marquis  de  Montferrat  Guilhem 
IV  ;  Bergert,  p.  91).  Pons  de  la  Garda,  Tan  son  apen- 
satz  ;  Totztemps. 

Trainac.  —  (Treignac,  Corrèze).  B.  de  Born,  A^on  puesc 
mudar. 

Tramontana.  —  R.  de  Barbezieux,  Pois  qu'en  midons. 

Trans.  —  Isnart,  Trop  respont. 

Trebellïa.  —  P.  Gaixlenal,  Tan  son  valen. 

Tremoleta.  —  M.  de  Monfaudoi),  Pos  Peire  (Tremoletal 
Catalas). 

Trems.  —  Pons  de  (la  Garda,  Farai  chanso. 
Trencaleos.  —  E.  de  Barjols,  Bels  Gazanhs. 


284 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


Tretz  (Domna  de).  —  Blacatz,  Peirol,  pos  vengutz  (Il 
s'agit  de  Guilhelmeta,  nièce  de  Blacatz,  mariée  à  Go- 
de froy  de  Tretz  -eit  Toulon  ;  Beirgert,  p.  50). 

Trevagans.  Cf.  Tervagans. 

Trevisa.  —  Rioas  No  vas,  En  la  mar  malor.  0(0  de  S.  Cire, 

Una  ddn?cta. 

Trevisana.  —  À-non.,  Lautrier  fui  a  Cafeon. 
Triex  (En).  — -P.  Cardeinal,  D'un  sirventes  far. 
Trinatz.  —  Olivier  del  Temple. 

Tripol.  —  P.  Vidal,  Son  ben  apoderatz.  Peirol,  Pos 
flum  Jordan. 

Tristan.  —  Anou.,  Bona  domna,  vostre  pretz;  Cour  d'A- 
mour; Dona,  pos  vos  ai;  Lo  sen  volgra;  Papagai;  Si 
trobes.  A.  de  Mareuil,  Tan  mabelis.  A.  de  Marsan, 
Oui  conte.  A.  de  Pe-guLhan,  Ades  vol  de  Vaondansa; 
Era  par  ben.  B.  de  Ventadour,  Tant  ai  mon  cor  (Tris- 
tan Vamador).  B.  de  Born,  Dona  pois  de  mi;  M  oit  mes 
descendre  (Dans  le  premier  exemple  il  s'agit  de  Tris- 
tan, époux  d'Iseut,  dans  le  second  Tristan  est  un  senhaî 
qui  désigne  sans  doute  Tiborc  de  Montausier;  cf.  les 
éditions  Thomas  et  S'timming).  B.  de  Paris.  Daude  de 
Pra-dais,  Sitôt  triai  près.  F.  de  Marseille,  Meravîlh  me. 
F.  de  Romans,  Aucels  non  trob.  G.  de  Berguedan,  Un 
sirventes  ai  (Senhal).  G.  de  Cabrera,  Cabra.  Jaufre,  Su- 
chier,  Denhm.  Ogier  Novella,  Per  vos  bela  dousa  (Del 
broc  don  bec  Tr.)  P.  Gardennl,  Cel  q.ue  fe;  Tostemps 
volgram.  Peirol,  Dalfin,  sabriatz  me.  Pons  de  Gaipdeuil, 
Astrucs  es  cel;  Domrtf*  eu  pren;  Oui  per  neci-  cuidar. 
R&mbauit  die  Viaqueiinas,  Engles,  R.  d'Orange,  Non  chant 
per  ausëL  Raitmon  Bistortz  d'Arles,  Aissi  col  forlz  (Jeu 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  285 

de  mots  sur  Tant  Trist  et  Tristan).  H.  de  Mira  val, 
Be  magra  del  bel  lemps;  Trop  an  chauzit.  R.  Vidal, 
So  fo  el  lemps.  S.  de  Girone,  Sitôt  no  suy  (Tristayri); 
Aragones  eu;  En  breu  sazo.  Tenson  entre  Armaiult,  Foie 
et  Guilhem.  LÇc  de  la  Ba^oalairia,  Per  grazir.  Zorzi, 
Atressi  eom  io  gamels. 

Tristan  (Mon).  —  B.  de  Veautadour,  Amors  &  queus  es; 
ho  rossignols;  Ouan  voi  la  laudeta.  Bergert,  p.  126; 
ZingaiieiLli,  Studi  Medievali,  1,337. 

Troia.  —  B.  de  Born,  Fulheta  vos.  G.  de  Galamson,  Fa- 
det,  75.  G.  de  Cabrera,  Cabra.  P.  de  Corbian,  32.  R. 
de  Vaqueiras,  Truan. 

Trut-Lut-Lurut.  —  Marcabru,  Uiverns  vai. 

Tubor  (?).  —  J.  d'Aubusson,  Voslra  dona. 

Tudela.  —  P.  de  Cardenal,  El  mon  non  a. 

Tug.  —  P.  de  Co>rbian,  32  (=  Titus,  Chabaneau). 

Tutais.  —  G.  d'Apehier,  Uautrier  trobei  (Var.  Ruget, 
Chabaneau). 

Tulh.  —  Ainon.,  Palais  de  Savieza. 

Turc.  —  Anon.,  Fonça  (sic)nuZs  hom  (Archiv,  34,  376). 
A.  d»e  Belenoi,  Cossiros.  A.  d'Orlhac,  Ay  Dieus.  A.  de 
Pegulhnn,  Ara  parra.  B.  d'Alamanon,  Pois  chanson. 
GaJega  P<w.a,  Ar  es  sazos.  Dauphin  d'Auvergne,  Reis 
pdis;  Vergonha  (Turcs  de  Mairona).  Durand  de  Paer- 
n;.s,  En  tablent.  Eliais  Caireil,  Qui  saubes  dar.  Tenson 
d'Elias  d'Ussel  et  de  Gaucelm  Faidit  (Gr.,  136,  2  =  167, 
13).  F.  de  L\méi,Roman.  F.  de  Romans,  Ouan  eug  chan- 
lar;  Tornatz  es.  G.  Faidit,  Fortz  vhauza.  G.  de  Berguedan, 
Un  sirventes  aSi.  G.  Figueiira,  Del  preveire  major.  G.  de 


28G  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Borneil,  Ben  es  dreg.  L.  Cigala,  Si  mos  chans  fos. 
Montagnagol,  Ges  per  malvestat.  M.  de  Montaudon, 
Vautrier.  Olivier  de  la  Mar.  Olivier  del  Temple.  P. 
Cardenal,  De  sirventes;  Tan  vei  lo  segle.  P.  Vidal, 
Bem  pac.  Peirol,  Quant  amors.  G.  de»  Capdeuil,  En  ho- 
nor  del  paire.  R.  Gaucelm,  Ab  trebalhs.  Un  Templier, 
Ira  ei  dolor.  R.  de  Vaqueiras,  Aras  pot  hom  ;  Conseil 
don;  No  m'a)grada.  R.  d'Orange,  Entre  gel    e  vent. 

Turc  Malec.  —  A.  Daniel,  Pois  Rainions.  R.  de-Durfort, 

Turc  Malec,  a  vos  mi  teing. 

Turca.  —  Dame  chantée  par  Maistre  Ferrari;  Bergert, 
p.  99. 

Turca.  —  Rostang  Berenguier,  Pos  de  sa  mar  (gens 
turca). 

Turnus.  —  G.  de  Galants  on,  Fadet,  113. 
Turqua  (?).  —  P.  Cardenal,  Ab  votz  oVangel. 
Turques.  —  Anon,  Ane  no  eugei. 

Turquia.  —  B.  d'Alamanon,  Ja  de  chantar.  P.  Cardenal, 
Be  volgra;  Cel  que  je;  Tais  cu/a  be. 

Tyes.  Cf.  Ties. 

U 

Ubert  (Comte).  —  F.  de  Romans,  Nicolel. 

Uc.  —  G.  d' Ypchier,  Aissi  con  hom.  Marcabru,  Al  dépar- 
tir. Perdigon,  Mais  non  eug  (Probablement  Uc  del 
Bans).  Tenson  d'Uc  do  S.  Cire  et  du  vicomte  de  Turen- 
n„'  (Il  n<e  s'agit  pas  d'Uc  de  S.  Cire  lui-même). 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  287 

Le  de  la  Bachyllaria,  Ugo.  — ■  G.  Faidit,  N'Uc  de  la 
Ba  ihallaria. 

Uc  del  Bals.  —  Pe-rdigan,  Ben  aiol  mal.  Cf.  encore  Uc 
et  Bals. 

Uc  Brux.  —  J.  Rudel,  Quart  lo  rius  (Probableimenl  Hu- 
gues VII  le  Brun,  de  Lusignan,  comte  de  la  Marche; 
cf.  éd.  Jeainiroy,  Irndex  des  noms  propres). 

Uc  Brunénc.  —  R.  Vidal,  So  fo  ci  temps.  Daude  de  Pra- 
das,Be  deu  esser  (Planh). 

Uc  Catola.  —  Marcabrun,  tenson  avec  Uc  Catola. 

Uc  Gvrmer.  —  R.  de  M  ira  val,  Ane  trobar. 

Uc  de  Mataplana.  —  R.  Vidal,  So  fo  el  temps  ;  appelé 
aussi  X'Ugo,  ibid.  cf.  Uguet. 

Uc  (Comte  de  Rodez).  —  (Cf.  supra  Rodes).  B.  de  Ven- 
zac,  Pos  vei  l'o  temps;  Iverns  vai. 

Uc  de  S.  Circ.  —  Tenson  d'Uic  de  S.  Cire  avec  Nicolet  de 
Turin,  avec  Albéric,  avec  le  vicomte  de  Turenne  (deux 
tensons,  éd.  Jeanroy,  xxxv-xxxvi),  avec  le  comité  de  Ro- 
dez (xxxvri-xxxvm),  avec  Giraut,  avec  Certan. 

Uc  lo  Sort.  —  L.  CigaLa,  Raimon  Robin. 

Ueli.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  167,  {plein  D.  Lire  Velil). 

Ufanier  (?).  —  Sordel,  Quan  quieu  chantes. 

Uga.  —  Tenson  do  Janfre  et  d'Elias  de  Barjoils. 

Ugo.  B.  de  Vemtaidouir,  Pel  douz  chant.  B.  de  Born, 
Geni  [>ari  (Hugues  IX  de  Lusignan,  Hugues  le  Brun). 


288  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

R.  de  Mira  val,  Ane  trobar.  Teuson  del  Chardo  et  d'En 
Ugo.  Temson  du  Dauphin  d'Auveirgne  et  d'Uc  (Ugo)  ; 
of.  encoure  Uc  de  Mataplana. 

Ugo  d'A mien.  Cf.  Ugo  d'Aven. 

Ugo  d'Aven.  —  G.  de  Berguedan,  Joglar  not  desc.  (au- 
tres variantes  Anieu  ou  Aneu;  cf.  Milà,  p.  300,  n.). 

Ugo  de  la  Bacalaria.  —  Tenson  d'Uc  de  la  Bachellerie 
avec  Beriran  de  S.  Félix.  Cf.  Uc  de  la  B. 

Ugo  Brun.  Cf.  Brun. 

Ugo  de  Castilho  (fils  de  Pons  de  Gastilho).  —  R.  Vidal, 
Abrils  issia. 

Ugo  (de  Maensac).  —  Uc  de  Maensac. 

Ugoli  (Sier).  —  Uc  d©  S.  Cire,  Un  sirventes.  Cf.  Crescini, 
Manualetto,  Index  et  Ziin;garel;li,  Intorno  a  due  trova- 
tori  in  Italia,  p.  4-5.  D'après  Grescini,  ce  serait  un  mem- 
bre de  lia  famille  des  Fantodini  de  Cerfugnaino. 

Ugon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Ugonet.  —  Anon.,  Ugonet,  val  ses  bistensa.  L.  Cigala, 
Studj  fil.  rom.,  V,  53. 

Ugonet  del  Far.  —  R.  de  Vaqueiras,  Sentier  Marques. 
Cf.  Far. 

Uguet  (de  Ma.tapkiia  ?).  —  R.  d©  Miravail,  Cxrans  mestiers 
m'es.  Uguet  (=  IIuc  de  Mataplana). 

Ugueta.  —  Blacasiset,  Mos  volers  es.  Pujol,  Deus  es 
amors;  Si  mais  tfamor  (=  Huguett©  des  Baux  et  sa 


ONOMASTIQUE    DES   TROUBADOURS  289 

sœur?  Lï.  Bergert  p.  55,  56,  qui,  à  propos  de  l'exemple 
de  Blac&sset  ajoute  qu'une  alllusian  à  Lgueta  se  trouve 
dans  le  surventes  du  même  troubadour  De  guerra  fui.  Il 
ne  semble  pas  que  les  exemples  de  Pujol  ou  Pujolos  se 
raipp orient  à  Huguette  de»  Baux. 

Llixes.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  194,  R. 

Ulpiani.  —  Maine  Ermengaut,  Temps  es  quieu. 

Uox.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  194  R. 

I'rgll.  —  B.  de  Born,  M  oit  m'es  descendre;  Quant  la  no- 
vela.  Stimming,  (39  éd.),  p.  177.  G.  de  Berguedan, 
Un  sirventes  mieu  voil.  G.  de  Borneil,  Ai  coin  nïaven. 
Marcabrun.  Hueimais  dei.  R.  d'Orange,  Amies  Rossi- 
gnol. S.  de  Girone,  Com  puseh  de  xantar;  Près  d'un 
jardi.  Cf.  encore  Guerau  d'Urgel,  Guilhem  d'Urgeul. 

Urgel  (Comte  d').  —  B.  de  Born,  Un  sirventes  farai.  M. 
de  Montaudon.  Manens  e  frairis.  S.  de  Girone.  Cang  aug 
en  cort. 

Urgel  (Bisbe  d').  —  G.  de  Berguedan,  Mal  o  je  (Quel 
évêque  ?). 

Urgel  (Comtes<s>a  d').  —  G.  de  Borneil,  Ai  eom  m  aven. 
R.  Vidal,  Abrils  issia. 

Urgoleza  (Terra).  —  A  non.,  Finamens. 
Urgs.  —  S.  de  Girone,  Près  d'un  jardi. 
Ussel.  Cf.  Gui,  Ebles  d'Ussel. 

Ussoire.  —  Dauphin  d'Auvergne,  Reis  pois.  Richard 
d'Angleterre,  Dalfin. 

Usson.  —  B.  Folcon,  Ja  no  creirai  d'En  Gui.  Dauphin 

21 


290  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

d'Auvergne,  Reis  pois.  G.  del  Baus,  En  Gui  a  tort.  Cf. 

emcoire  So.  (Lteison,  Airiège). 

Uzercha.  —  M.  de  Montaudon, Pos  Peire  (Uzerche,  Cor- 
rèze). 

Uzerna.  —  A.  Daniel,  Ans  quel  cim  (Lo  palatz  d'Uzerna). 

Uzest.  —  (Uzès,  Gard).  R.  Gaucelm,  A  penas  vauc;  BeU 
Senher  Dieus  (Seigneur  d'Uzès).  G.  de  S.  Gregori, 
Dreg  e  razos. 

Uzetge.  —  G.  d*e  Bterguedan,  Chanson  di.  Uc  de  S.  Cire, 
Un  siwentes. 

Uzeus  (?).  —  R.  de  Vaque  iras,  Engks  un  novel. 


V 

Valbona.  —  G.  dau  Luc,  Ges  sitôt. 

Val  Cortes.  Cf.  Raynier  de  Val  Cortes. 

Valei.  —  (Valois;  il  s'agit  de  Crespy  en  Valois,  Oise), 
B.  de  Born,  Pois  als  baros. 

Valens.  —  R.  de  Vaqueiras,  Non  puesc  saber. 

Valensa.  —  A.  de  Mareuil,  Tant  mabdiis.  A.  de  Pegulhnn, 
Per  razo  natural.  Comtesse  de  Die.  G.  dau  Luc, Si  per 
Malvalz.  P.  Cardenal,  Be  volgra;  Domna  que  va  ves; 
Falselalz.  Pislolela,/.a  majer  iemema.  Trobaire  de  Vil- 
l'àrnaul,  Un  sirventes  (L'detz  de  Valensa  (D'apnNs 
\ppel,  Prov.  Ined.,    ce   serait   Philippe  (1242-1267), 


ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 


29  J 


Gallia  Christ,  XVI,  314.  D'après  Crescini,  Manualetlo. 
il  s'agirait  de  l'évêque  Guillaume  I  de  Savoie,  frère  du 
(Jointe  de  Savoie,  Amédée).  Tenson  de  Lan  franc  et  de 
Lantelim  (exempile  douteux).  Uc  de  S.  Cire,  Un  sir- 
v  entes. 

Valextines.  —  R.  d'Orange,  Companho. 

Valexzola.  —  Uc  de  S.  Cire,  Bem  meravic. 

Valflor.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra.  P.  Vidal,  Tant  an  ben 
dig. 

Valia.  —  B.  de  Boni,  Ieu  chan.  (Valée,  partie  de  l'Anjou, 
près  des  Ponts-de-Cé). 

Vallari  (Joan.)  —  B.  d'Alamanon,  Bertrans,  lo  pi. 

Valvért.  —  Daspol,  Fortz  tristors. 

Vaqueira  (de  Lautrec).  -  G.  Riquier,  Qui  a  sen. 

Vaouier  (En).  —  Tenson  de  Vaquier  et  de  Catalan. 

Vassin.  —  G.  de  Calanson,  Fadet,  196  R. 

Vaudes.  —  F.  de  Lunel,  Roman.  Izarn,  Novas.  P.  Carde- 
ii  al,  A  b  votz  d'angd. 

Vegessi.  —  Anon.,  Palais  de  Sa)vieza. 

Veilla  Carcais  (Na).  —  Montatn,  Voslr'alens. 

Vêlai.  —  G.  de  Borneil,  Razon  e  luec  ;  8?  an*  \orn  (Var. 
Bêlai,  Reliai).  P.  Cardenal,  Alressi  com  per  fargar  : 
Tain  son  valen  ;  Senker  N'Eble.  P.  Vidal,  Pos  uberl  ai. 
Uc  de  S.  Cire,  Una  danseta. 


292  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Velu  —  B.  Carbonel,  Aissi  com  cet  quatrob'  (Bcrtran  III 
de  Baux,  1282-1335  ;  cf.  P.  Meyer,  Dern.  Troub.,  p. 
58). 

Venaissi.  —  P.  Vidal,  Drogoman.  Tomiers,  Si  col  flacs. 

Venasqua.  —  Uc  de  S.  Cire,  Un  surventes. 

Vencut.  —  H.  de  Vaque  iras,  A  vos  bona  dona. 

Vendamon  (?).  —  G.  de  Berguedan,  Joglar  nol  desc. 

Vlnecian.  —  B.  Calvo,  Ges  no  mes  grieu.  P.  4e  Corbian, 
25.  Zorzi,  Moul  fort  ;  On  Jiom. 

Venehca.  —  Gavauda,  Lo  mes  el  temps. 

Vensa.  —  P.  Vidal,  Ab  Valen.  (Verne,  Alpes  Maritimes). 

Ventadorn.  —  B.  de  Born,  Pois  Ventadorns.  Cadenct, 
Ara  pot  ma  dona.  G.  F.aidit,  Ab  semblan  del  rei  lies. 
G.  Raidit,  Mout  a  poignat.  Cf.  encoire  Bernart  de  V. 

Ventadorn  (Maria  de).  —  (Morte  en  1219).  G.  de  Calan- 
son,  Una  doussa  res.  B.  de  Born, Pois  Ventadorns.  Cf. 
encore  Maria  de  V. 

Ventadorn  (Vescoimlessa  de).  —  G.  Raidit,  Gen  fora  con- 
tra. 

Ventadorn  (Vicomte  de)  (?).  —  B.  de  Ventadour,  Ban 
eugei. 

Viatamïi.a,  VentAmiltïa,  -  B.  de  Cnslellane,  Guerra  c 
trebalh,  H.  de  Vaquieirias,  Trxuùn  ;  Senher  Marques.,  ar. 
Cf.  Guilïïelma  de  Ventamilha. 


Venus.  —  G.  de  Galaunson,  Fadcf,  105. 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  293 

Verdon;  —  P.  Cardenal,  Domma  que  vai. 
Verdun.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Verlais  (de  Mosterol).  —  B.  de  Born,  Moul  mes  descen- 
dre. (Lire  Berlais  ;  cf.  sur  BenLai  de  Montreuill,  Stim- 
miwg,  B.  de  Born,  3e  éd.,  p.  178). 

Vermeil  (Lo  cavalier).  — -  R.  de  Vaqueira.s,  Aram  requier. 

Vermeilla  (Na).  —  Tenson  del  Chardo  et  d'En  Ugo. 

Vermillon.  —  F.  de  Marseille, Vermillon. 

Vernoil.  —  B.  de  Born,  A  toiz  die. 

Verona.  —  A.  de  Pegulhan,  Per  razo.  Galega  Panza,  Ar 
es  sazos.  F.  de  Romans,  Far  vuelh  (Coms  de  Verona, 
le  comte  de  S.  Boni  face  ;  Chab.).  Uc  de  S.  Cire,  Canson 
qu'es  leu  (Diatribe  contre  le  comte  de  Vérone). 

Verones.  —  P.  de  la  Cavarana.  Uc  de  S.  CirK  Messonget; 
Un  sirvenies  ;  Una  danseta. 

Verones  (Comte).  —  A.  de  Pegulhan,  Ane  no  eugei  ;  S'ieu 
anc  chantiei. 

Versiliïa.  —  R.  de  Vaqueiras,  Truan  (Versilia,  Lunigia- 
na).  Il  s'agit  des  femmes,  donas,  de  Versilia. 

Vertfolh.  —  P.  Vidal,  Pos  ubert  ai.  Cf.  encore  Estort 
de  Vertfoill.  Cf.  sur  Verfoill  Appel,  Poésies  prov. 
inéd.,  p.  120. 

Verz  de  Coissan  (Na).  —  G.  de  la  Tour,  Pos  N'Aimerics. 
Bergert,  p.  90. 

Verzelai.  —  R.  d'Orange,  Pos  trobars. 

Vescoms  (Lequel  ?).  —  Ademar  Jordan,  Sitôt  m'ai.  G.  de 
Bergiiedan,  Joglar  not  desc.  G.  R.  de  Gironela,  La  clora 
lutz.  P.  d'Auvergne,  Bel  m'es  dons.  Tenson  de  Guilhem 
et  de  Guiguenet.  B.  Carbonel,  Aissi  nom  cel  quatrob' 
(Vicomte  die  Marseille). 


294  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Vespazia.  —  P.  de  Corbian,  32. 

Vesprezon.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra. 

Vezi  (Bon).  —  Comte  de  Poitiers,  Ab  la  dolchor. 

Vezia.  —  G.  de  Caibrera,  Cabra. 

Vezians.  —  B.  de  Bo^rn,  Pois  V'entadorns  (Vezian  II,  vi 
comte  de  Lo  magne,  1173-1222). 

Viana.  —  B.  de  Veinitiadour,  Ja  mos  chantars.  G.  de  Ber 
gueidan,  Un  trichaire.  J.  Rudet,  Quan  lo  rius.  P.  Carde - 
nal,  Be  volgra.  R.  de  Tors,  Ar  es  dreit. 

Vianes.  —  Anon.,  Quan  vei  la  flor.  Albertet,  Monge  digatz. 
B.  de  Ventadour,  Ane  no  gardei.  F.  de  Romans,  Una 
chanso  dirventes.  G.  de  Borneil,  Aital  chansoneta.  J. 
d'Aubusson,  Vostra  dona  se  g  on.  M.  de  Montaoïdon,  Aissi 
com-cel  qua  estai  ;  L'autre  jorn.  Ogier,  Tostemps  serai. 
P.  Carde-nal,  Quis  vol  tal  fa\is  ;  Senher  N'Eble  ;  Tan  son 
valen.  P.  Vidal,  Neus  ni  gels.  Peirol,  Ab  gran  loi  ; 
M'entencio  ai  tota.  Ricas  Novas,  Pus  partit.  Uc  de  S. 
Cire,  Una  danseta. 

Vianes  (Comtessa  de).  —  B.  d'Alamanon,  Mout  m'es  greu. 
Cf.  Biatritz  de  V.  et  Bergert,  p.  91. 

Vie.  —  (Vich,  Catalogne).  G.  de  Berguedan,  Amies  mar- 
ques (Li  canonge  e  li  borges  de  Vie)  ;  Chanso  ai.  P. 
Vidal,  Ben  viu  a  gran;  Pos  uberi  ai. 

Vida  (Ma).  —  Uc  de  S.  Cire,  Una  danseta. 

Vidal  (Peire).  —  Zoirzi,  Mout  fai  sobriera  folia.  Cf.  encore 
Peire  Vidal,  et  Brev.  d'Amor,  28167  et  28340. 

Vidal.  —  R.  d'Orange,  Car,  dous  e  jeinz.  P.  Cardenal, 
De  sirventes  suelh  (Raynonard  et,  à  sa  suite,  Mahn, 
Werke,  II,  22 7i,  imprimant  la  mot  avec  une  majuscule, 
mais  il  s'agit  d'un  nom  commun).  Cf.  Bernart  Vidal. 

Vidallana  (A lais  de).  —  Uc  de  S.  Cire,  Si  ma  dona 
N'Alais 


ONOMASTIQUE    DES    TROUBADOURS  298 

Vieils  (de  la  Montagna).  —  A.  de  Pegulhan,  Per  descu- 
brir. 

Viexa.  —  R.  de  Tors,  Ar  es  dreit. 

Viena  (Rei  de).  —  Gui  de  GavaiUorn,  Mahn,  Werke,  III, 
71. 

Vierna.  —  P.  Vidal,  Ajostar  ;  Bels  amies  ;  Drogoman  ; 
Ges  car  estius  ;  La  Imzeiel  rossinhol  ;  Mout  m'es  bon 
e  bel  ;  Xuls  hom  nos  pot  ;  Plus  quel  paubres  ;  Quant 
om  onnAtz  ;  S'eu  fos  en  cori  ;  Sim  laissava  ;  Tant  ai 
lonjamen  ;  Tant  mi  platz.  Cf.  Rev.  des  1.  rom.,  XIX, 
149  ;  renvoie  à  Romania,  1873,  p.  96.  ■ 

Viernença.  —  Cf.  la  biographie  de  Guilhem  de  B  a  la-un 
et  Bergert,  p.  39. 

Viglar,  Vilar.  Cf.  Arnaut  del  Vilar. 

Viguier  (Lo).  —  G.  Riquier,  A  Miquèl  de  Castilho. 

Vila.  —  R.  de  Vaqueiras,  El  so  que  plus  magensa. 

Vilafranca.  —  L.  Cigala,  Tan  franc  cors.  Cf.  Bergert,  y. 
80,  81. 

Vilamur.  —  B.  de  Born,  Pois  lo  gens  (Villemuir  sur  Tarn, 
Haute-Garonne). 

Vilassa.  —  F.  de  Lunel,  Per  amor  (Vilassa  neira,  per- 
sonne de  l'entourage  du  comte  de  Rodez  ;  ce  n'est  pas 
un  nom  propre  au  sens  strict  du  mot). 

Villaret.  Cf.  Folco  de  Villaret. 

VlRAGUT  (?).  Cf.  GRONH  DEL  VlRAGUT. 

Virgili.  —  A.  de  Mareuil,  Razos  es.  G.  de  Calanson, 
Fadet,  158  D.  Tenson  des  deux  Guillaumes.  Sùnders 
Reue  (  =  Swc»hier  Denkm.).  Serveri,  Suchier,  Denkm. 

Vtsentines.  —  Uc  de  S.  Cire,  Una  dansela. 

Vivant.  —  R.  de  Tors,  De  lergulhos. 


596  ONOMASTIQUE    DES  TROUBADOURS 

Vivares.  —  G.  d'Apchier,  Cominal  vieil  jlac.  M.  de  Mon- 
taudoifl,  L'autre  iorn.  P.  Cardenal,  Be  volgra. 

Vivian».  —  B.  de  Bo.rn,  S'abrils  e  foïhas  (Vivien,  neveu 
de  Guillaume  d'Orange).  Cf.  encore  Vivant  et  Vezians 
de  Lo  magne. 

Viviana.  —  G.  d-e  Cabrera,  Cabra. 

W 

Wilhelmin.  —  R.  de  Miravml,  Tostemps.  Cf.  Guilhem, 
Guilhelma,  etc. 

Y 

Ybres.  —  S.  de  Girone,  Segon  que  dilz. 
Yceut.  Cf.  Iseut. 
Ylha.  Cf.  Ilha. 
Yolen.  Cf.  Iolen. 

[Yrdoina  de  Rodez].  —  Fille  de  Bertran  de  Canillac  ; 
chantée  peut-être  pair  Bertran  de  Paris,  Guordo  ;  Ber- 
gert,  p.  53. 

Yselda  (Alaisina).  Cf.  Alaisina  Y. 

Ysengri.  Cf.  Alengri,  Isengri. 

Ytis.  —  G.  de  Cabrera,  Cabra.  Cf.  Pris. 

Yzarn.  —  Tenson  de  G.  Riquier  et  de  S  en  h' En  Jorda. 

Yzolt.  —  S.  de  Giron>e,  Sitol  no  sui. 

Z 

Zaroes.  —  G.  de  Calansori,  Fudel,  172  D. 
Zemberga.      G.  d-e  Berguedan,  Trop  ai  estai. 


Al  car  et  Sa vi  Amig 

HENRI  TEULIÉ 

BlRLIOTECARI    A  l'UnIVERSITAT 
DE  BORDEUS 

En  Sovinensa  de  Monpeslier 
mdcccxcvi  —  mdccccxix 


LES  CHANSONS  DU  TROUBADOUR 

RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


BIBLIOGRAPHIE 


Anoona  (d').  —  Bime  volgari  antiche,  t.  III,  Chiaro  Davan- 
zati.  Id.,  Del  Xovellino  e  délie  sue  fonti,  Bomania,  1873- 
1874.  Réimprimé  avec  quelques  additions  dans  les  Studj  di 
critica  e  di  storia  letteraria  du  même,  Bologne,  1880. 

Anglade  (J.)-  —  Le  troubadour  B.  de  Barbezieux  (in  Bévue 
d'Aunis  et  de  Saintonge,  XXVIII  (1908),  p.  198-215)  ;  il  a 
été  fait  un  tirage  à  part  de  25  exemplaires.  Cf.  le  compte 
rendu  de  M.  Paul  Meyer,  Bomania,  1910,  p.  103,  où  l'on 
trouvera   quelques   observations  importantes. 

Barbieri  (G.  M).  —  Origine  délia  poesia  rimata....  p.  82, 
99,  101,  180  n.  10. 

Bertoni  (G.).  —  Bertran  de  Born  ou  Bigaut  de  Barbezieux? 
(Annales  du  Midi,  1911,  p.  204-8).  Id.,  in  Studj  letterari  e 
linguistici  dedicati  a  Bio  Bajna,  Florence,  1911,  p.  597. 

Chabaneau  (C).  —  Histoire  générale  de  Languedoc,  éd.  Pri- 
vât, t.  X,  p.  251  (Biographie),  381. 

Crescini  (V.).  —  Nuove  postille  al  trattato  amoroso  d'Andréa 
Capellano,  §.  1-32,  Venise,  1909.  (Atti  del  Beale  Istituto 
Yeneto  di  Scienze,  Lettere  ed  Arti,  anno  1909-1910,  t.  LXIX, 
part.  sec.  p.  90). 

Diez  (F.).  —  Leben  und  Werke  der  Troubadours,  2e  éd.,  p. 
429-432.  Id.,  Die  Boesie  der  Troubadours,  2e  éd.,  p.  22. 

Emeric-David.  Cf.  Histoire  littéraire  de  la  France. 

Gai.vani.  —  Novellino  provenzale,  p.  35.  Id.,  Dubbii  sulla 
verità  délie  doctrine  Berticarie,  Milan,  1846,  p.  250-281 
(à  propos  de  la  cour  du  Puy).  Id.,  Osservazioni  sulla  poesia 
dei  Trovatori,  p.  500  (sans  intérêt). 

Gahpary  (A.)  —  Die  sizilianische  Dichterschule,  p.  55-56 
(R.  de  Barbezieux  et  Dante  de  Majano),  p.  77  (Cols  d'Aorl- 
hac,  Si  colsolelhs,  et  Guido  délie  Colonne),  p.  82-88  (R.  de 


4 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


Barbezieux  et  ses  divers  imitateur) .  Cf.  dans  la  traduction 
italienne  (La  scuola  siciliana),  les  pages  108-110. 
Id.  Zeitschrift  fur  romanische  Philologie,  t.  IX  (1885),  p..  573 
(à  propos  de  l'imitation  de  R.  de  Barbezieux  par  deux 
poètes  de  l'école  sicilienne,  Chiaro  Davanzati  et  Bondie 
Dietaduti). 

Histoire   littéraire   de   la   France,   t.    XIX,   p.   536  (article 

d'Emerie  David;  sans  importance). 
Lollis  (O.  de).  —  Sul  Ganzoniere  cli  Chiaro  Davanzati,  in 

Giornale  Storico  délia  lett.  italiana,  Suppl.,  I,  p.  82-117. 
Meyer  (Paul).  Cf.  supra,  au  mot  Anglade  et  Bévue  Critique, 

30  niai  1868. 

Mussafia  (A.).  —  Del    codice    Estense    di    rime  provenzali. 

Vienne,  1867.  Mussafia  cite,  à  la  page  345,  le  mé- 
.  moire  suivant  :  Emendazioni  e  Varianti  cVuna  Canzone 
di  Biccardo  di  Berbezillo....  par  le  prof.  Maroantonio 
Parenti  (19  pp.  in-8°  sans  lieu  ni  date,  extrait  de  l'édition 
faite  a  Lugo  des  œuvres  de  Perticari)  ;  c'est  la  chanson  citée 
dans  le  Novellino,  dit  Mussafia.  P.  458,  Mussafia  donne 
de  cette  même  chanson  le  texte  du  ms.  D. 

Nostredame  (J.  de).  —  Vies  des  plus  célèbres  et  anciens  poètes 
provençaux,  éd.  Chabaneau-Anglade,  p.  145. 

Parenti  (Maroantonio).  —  Cf.  supra  «.a  mot  Mussafia. 

Paris  (G.).  —  Jaufre  Budel  (Bévue  historique,  LUI  (1893), 
p.  225-260;  article  réimprimé  dans  les  Cahiers  de  la  Quin- 
zaine, Paris,  14  avril  1904,  14e  cahier  de  la  15e  série,  p.  45- 
97,  et  dans  les  Mélanges  de  littérature  française  au  moyen- 
âge,  p.  498-538).  Id.,  Edition  du  Roman  de  la  Rose  ou  de 
Guillaume  de  Dôle  (Société  des  Anciens  Textes  français), 
p.  CXX  et  suiv. 

Schultz-Gora  (E.).  —  Archiv  fur  das  Studium  der  neueren 

Sprachen,  t.  XCII,  p.  227. 
Thomas  (A.).  —  B.  de  Barbezieux  et  le  Novellino  (Gîornale 

di  filologia  romanza,  III,  p.  12). 


INTRODUCTION 


I 

Avant-Propos 

Pendant!  son  séjour  dans  l'Ouest,  à  Àngoulême  et  à 
Cognac,  où  il  avait  été  contrôleur  des  télégraphes  avant 
d'être  nommé  chargé  de  cours  à  l'Université  de  Montpel- 
lier, Chabaneau  avait  formé  le  projet  d'éditer  les  trouba- 
dours originaires  de  l'Aunis,  de  la  Saintonge  ou  de  l'An- 
goumois  :  Jean  de  Cofolens,  Geoffroy  et  Renaud  de  Pons, 
Jean  Ronel,Rigaut  de  Barbezieux, Savaric  de  Mauléon,-etc. 
On  trouve  dans  ses  papiers  d'assez  nombreuses  notes 
amassées  en  vue  rie  la  réalisation  de  ce  projet. 

En  ce  qui  concerne  Ri  gant  de  Barbezieux,  Chabaneau 
fut  sur  le  point  de  l'éditer  il  y  a  près  de  vingt  ans;  pendant 
le  semestre  d'hiver  1895-1896,  il  choisit  les  œuvres  de  c« 
troubadour  comme  sujet  d'explication  à  la  Faculté  des 
Lettres  de  Montpellier  ;  Henri  Teulié  (aujourd'hui  biblio- 
thécaire de  l'Université  de  Bordeaux)  et  moi,  nous  fûmes 
chargés  de  rassembler  les  matériaux  nécessaires.  Mais 
l'entreprise  ne  fut  pas  menée  jusqu'au  bout  et  j'ai  retrouvé 
dans  les  papiers  de  Chabaneau  les  notes  que  nous  avions 
réunies  il  y  a  plus  de  vingt  ans  (1). 

Telles  sont  les  origines  de  La  présente  édition.  Elles 
en  expliquent  le  caractère  (2). 

(1)  M.  G.  .Bertoni  a  bien  voulu  établir  pour  nous  le  texte  du 
p'onh  suit  le  comte  de  Provence,  attribué  à  Riga  ut  de  Barbezieux 
par  le  Ms.  Campori.  Nous  le  remercions'  vivement  de  son  obligeante 
collaboration. 

(2)  Il  résulte  de  la  lettre  suivante  que  Rigaut  de  Barbezieux 
avait  été  étudié  par  des  érudits  de  l'Ouest    et    que    l'un,  d'eux, 


6 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


■* 

*■  * 

Etablissement  du  texte.  —  Cette  édition  n'est  pas  une 
édition  critique  ;'  Chabaneau  avait  établi  son  texte  d'après 

probablement  Gellibert  des  Seguins,  en  avait  projeté  une  édition 
Voici  la  lettre  de  Chabaneau. 

Angoulême,  le  14  mars  1868. 

Monsieur  le  Député, 

J'ai  l'honneur  de  vous  adresser  ci-joint  la  traduction  de  la  Nou- 
velle relative  à  Richard  de  Barbezieux  que  vous  avez  bien  voulu 
me  permettre  de  vous  offrir. 

Le  texte  que  j'ai  suivi,  le  seul  d'ailleurs  que  j'aie  à  ma  dis- 
position, est  fort  correct;  mais  je  ne  sais  s'il  est  complet.  Il  sera 
dans  tous  lies  cas  nécessaire  de  revoir  ma  traduction  sur  celui  de 
l'édition  que  vous  reproduirez.  —  Je  n'ai  pas  traduit  la  chanson 
Altressi  com  Volifans  parce  que  le  texte  qui  s'en  trouve  dans  la 
Nouvelle  italienne  est  très  fautif  et  en  certains  endroits  com- 
plètement inintelligible.  J'aurais  pu  tenter  de  le  restituer,  mais 
c'aurait  été  peine  perdue,  puisque  vous  avez  fe  texte  correct  et  la 
traduction  de  cette  chanson. 

La  biographie  provençale  de  Richard  ne  faisant  aucune  allusion 
à  l' aventure  racontée  dans  la  Nouvelle,  cette  aventure  doit  être 
tenue  sans  doute  pour  fort  douteuse.  Quoiqu'il  en  soit,  il  est  bon 
de  remarquer  le  désaccord  qui  existe  entre  ces  deux  documents, 
quant  à  la  nature  des  rapports  de  notre  troubadour  avec  sa  dame. 
«  Jamais  on  ne  crut  dit  la  biographie,  qu'elle  lui  fit  plaisir  d'a- 
mour ».  L'auteur  italien  dit  au  contraire,  en  racontant  comment  il 
fut  congédié  :  Or  avenue  che  ritornô  per  prender  gioia  di  Ici, 
com'era  usato....  »,  paroles  dont  île  sens  est  aussi  clair  que  pos- 
sifre  et  que  j'ai  traduites  fort  exactement. 

J'attends  la  traduction  de  Richard  avec  une  impatience  que  vous 
voudrez  bien  excuser,  car  elle  naît  du  désir,  chez  moi  bien  naturel, 
de  faire  quelque  chose  qui  puisse  vous  être  utile  ou  agréable.  Vous 
pouvez  compter,  Monsieur,  que  je  la  vérifierai  avec  le  soin  le  plus 
minutieux  et  qu'ancutne  faute  ou  négligence,  s'il  en  existe,  n'échap- 
pera à  mon  examen. 

Vous  penserez  probablement  comme  moi  qu'il  vaut  mieux  faire 
cet  examen  immédiatement,  je  veux  dire  avant  l'impression,  que 
sur  les  épreuves  :  on  n'aura  de  la  sorte  à  revoir  celles-ci  que  pour 
)a  correction  du  texte. 

Je  vous  prie  d'agréer,  en  attendant,  la  nouvelle  assurance  de  mes 
sentiments  respectueux  et  dévoués. 

C.  Ohabanfatt. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


:j uniques  bons  manuscrits  comme  avaient  fait,  avant  lui, 
Rochegude  et  Raynouard  (1);  ce  sont,  en  général,  les  ma- 
nuscrits de  Paris  qu'il  avait  copiés  lui-même,  comme 
B  C  I  R  T  f  (2);  il  faut  ajouter  J  et  U-  Nous  avons  conser- 
vé le  texte  de  Chabaneau,  sauf  en  quelques  passages;  des 
notes  expliquent  chaque  fois  nos  changements.  Nous 
n'avons  pas  cru  devoir  relever  les  variantes  des  manus- 
crits publiés  diplomatiquement  (comme  G,  0,  a),  sauf 
dans  quelques  passages  qui  nous  ont  paru  plus  impor- 
tants que  d'autres  :  mais  nous  les  avons  tous  consultés. 

Chabaneau  avait  obtenu  des  copies  des  mss  D,  D%  G 
et  une  collation  de  L.  M.  G.  Bertoni  a  bien  voulu  mettre 
à  ma  disposition  une  nouvelle  copie  de  D  :  je  l'en  remercie 
bien  vivement. 

Chabaneau  n'avait  traduit  que  la  première  chanson. 
Nous  avons  traduit  les  neuf  autres. 

Les  notes  de  Chabaneau  étaient  peu  nombreuses.  D'ail- 
leurs elles  sont  peu  utiles,  car  l'œuvre  de  Rigaut  de  Bar- 
bezieux  ne  présente  guère  ni  de  passages  difficiles,  ni 
d'allusions  historiques  obscures. 

Au  sujet  de  l'orthographe, voici  les  réflexions  très  justes 
de  Chabaneau.  «  Nous  avons,  autant  que  possible,  ramené 
l'orthographe  à  l'unité.  C  doux  étymologique  est  conservé 
partout,  excepte  dans  so  (ço)  et,  en  général,  partout  où 
une  cédille  serait  nécessaire.  D  et  c  assibilés  sont  toujours 
remplacés  par  z  ;  s  [est]  toujours  redoublé  quand  il  est 
dur  ;  s  doux  provenant  de  s  [latin]  toujours  s. 

Le  z  final  primitif  Test]  représenté  toujours  par  /z, 
cptte  orthographe  étant  ordinaire  dès  la  fin  du  XIIe  siècle. 
Ci  est  toujours  représenté  par  it,  non  [par]  g,  ch. 

(1)  Raynouard  a  publié  les  chansons  Be  volria,  Lo  nous  mes, 
Tug  demandon,  III,  pp.  453-55-57,  plus  des  fragments  de  Atressi 
nom  Volifanz     (V,  433). 

(2)  Je  n'ai  pas  retrouvé  ces  copies  dans  les  papiers  de  Chaba- 
neau ;  mais  je  sais  qu'elles  existaient,  les  ayant  eues  autrefois 
entre  les  mains.  La  présente  édition  ayant  été  composée  pendant  la 
tnierre,  il  ne  m'a  pas  été  possible  de  consulter  les  manuscrits  de 
Paris,  ni  d'en  avoir  des  copies.  J'ai  pris  le  texte  de  Chabaneau  tel 
qu  il  était,  car  il  était  prêt  pour  l'impression. 


8 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


Nous  écrivons  elhs,  olhs,  non  dz,  olz.  Nous  préférons 
partout  /  sèche  au  lieu  de  /  mouillée  provenant  de  //, 
comme  el,  non  elh,  ela  non  elha.  Nous  réduisons  toujours 

à  /  simple  //  redoublée  {bela  non  bella).  Pour  les  diph- 
tongues, pas  d'y.  » 

Il  y  a  là  un  ensemble  d'observations  très  justes 
dont  les  éditeurs  de  textes  provençaux  devraient 
s'inspirer.  L'orthographe  d'un  manuscrit,  que  l'on 
suit  ordinairement,  est  la  chose  la  plus  étrange  et  surtout 
la  plus  inconséquente  du  monde.  L'orthographe  d'un 
manuscrit  n'a  d'importance  que  si  l'on  veut  étudier  la 
langue  ou  le  dialecte,  non  pas  du  troubadour,  mais  du 
copiste.  La  plupart  des  bons  manuscrits  —  sauf,  mal- 
heureusement ceux  des  bibliothèques  de  France  —  étant 
publiés  diplomatiquement,  il  est  toujours  facile  à  ceux 
qui  veulent  étudier  le  côté  linguistique  non  pas  de  l'œuvre 
des  troubadours  mais  de  leurs  copistes  d'avoir  recours 
aux  éditions  des  manuscrits.  Quant  aux  textes  eux- 
mêmes,  l'orthographe  devrait  être  ramenée  à  L'unité  ;J  ce 
ne  serait  pas  difficile,  ce  ne  serait  pas  illogique,  et  des 
textes,  qui  sont  après  tout  des  textes  littéraires  et  non 
des  textes  d'archives,  ne  souffriraient  nullement  —  bien 
au  contraire  !  —  de  cette  unification  rétrospective. 

Pour  résumer  la  part  qui  revient  à  chacun  des  deux 
collaborateurs  de  cette  édition,  nous  dirons  que  le  texte 
a  été  établi  par  Chabancau  et  revu  par  nous  ;  Chabanenu 
avait  traduit  une  chanson  sur  dix,  ainsi  que  la  biogra- 
phie provençale  et  la  nouvelle  italienne  ;  tout  le  reste, 
sauf  les  points  de  détail  que  l'on  trouvera  indiqués  dans 
Y I nlroduciio'X.  eii  de»,  nmjs. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


II 

BIOGRAPHIE 

La  biographie  de  Rigaut  de  Barbezieux  nous  est  con- 
nue par  les  trois  sources  suivantes  :  1°  la  biographie  pro- 
vençale ;  2°  la  nouvelle  italienne  ;  3°  ses  poésies. 

Biographie  provençale  (1).  —  «  Richartz  de  Barbesiu  si 
fo  us  cavalliers  del  castel  de  Barbesiu  (2)  de  Saintonge, 
del  evesquat  de  Saintas,  paubres  vavassors.  Bons  caval- 
liers fo  d'armas  e  bels  de  la  persona,  e  saup  miels  trobar 
qu'entendre  ni  que  dire.  Mout  fo  paubres  dizens  entre  las 
gens  ;  &  on  plus  vezia  de  bons  homes,  plus  s'esperdia  e 
mens  sabia  ;  e  t.olas  velz  li  besoingnava  altre  quel  con- 
duises enan.  Mas  bon  cantava  e  dizia  son*  e  trvbava 
avinenmen  mots  e  sons. 

Et  enamoret  se  d'un  a  domna,  moiller  d'en  Jaufre  de 
Tnonai  (3),  d'un  valen  baron  d'aquela  encontrada.  E  la 
domna  era  gentils  e  bella,  e  gaia  e  plazens,  e  mot  enve- 
joza  de  pretz  e  d'onor,  filla  d'en  Jaufre  Rudel,  prince  de 
Blaia  (4).  E  quant  ella  conoc  qu'era  enamoratz  cl'ella, 

(1)  Hist.  Gén.  Lang.^  X,  p.  251.  La  première  partie  de  la  bio- 
graphie est  publiée  d'après  les  rrnss.  ABIKP  ;  la  deuxième  d'après 
le  ms.  P,  le  seul  manuscrit  d'ailleurs  qui  la  contienne. 

(2)  Barbezieux  (Charente). 

(3)  Très-probablement  le  «  Gaufridus  de  Tonai  »  (  Tonnay-Cha- 
rente,  arrond.  die  Rochefort),  dont  une  lettre  datée  de  Niort,  de 
février  ou  mars  1220,  annonce  la  mort  à  Henri  III,  roi  d'Angle- 
terre (Royal  and  other  hutorical  letters....  of  the  reign  of  Henry 
III ,  t.  I,  p.  95)  ;  &  qui  avait  été  en  1214,  avec  Sa  varie  de  Mau- 
léon  &  Renaud  de  Pons,  l'un  des  garants  de  la  trêve  conclue  entre 
les  rois  de  France  &  d'Angleterre.  (Teulet,  t.  i,  p.  405,  n.  1033). 

(4)  Peut-être  le  même  que  nous  verrons  figurer  tout  à  l'heure 
dans  la  biographie  de  Savaric  de  Mauléom.  Ce  pourrait  être  un 
fils  du  troubadour.  Ce  détail  (filla...  Blaia)  ne  se  trouve  d'ailleurs 
que  dans  /  K, 


10 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


fetz  li  doutz  semblan  d'amor  ;  tant  qu'el  cuilli  ardimen  de 
lieis  pregar.  Et  ella,  ab  doutz  semblan?  amoros,  retenc 
sos  precs,  e  los  receup  e  los  auzi,  com  domna  que  avia 
voJuntat  d'un  trobador  que  trobes  d'ella.  Et  aquest  comen- 
set  a  far  sas  cansos  d'ella  &  apellava  la  Meillz  de  Domna 
en  sos  cantans. 

Et  el  si  se  deiletava  molt  en  dire  en  sas  cansos  simili  tir 
dines  de  bestias  e  d'ausels  e  d'ornes,  e  de]  sol  e  de  las 
estellas,  per  dire  pins  novellas  rasos  qu'autre  non  agues 
ditas  ni  trobadas.  Mout  longamen  cantet  d'ellla,  mas  anc 
non  fo  crezut  qu'ella  li  fezes  amor  de  la  persona.  La 
domna  mori  ;  &  el  s'en  anet  en  Espaignn,  a!  valen  baron 
don  Diego  (1)  ;  e  lai  visquet,  e  lai  mort. 

II 

Ben  avetz  entendut  qui  fo  Ricchautz  de  Barbeisiu  e  com 
s'enamoret  de  la  molher  de  Jauî'ie  de  Taunay,  qu'era 
bella  e  gentils  e  joves  ;  e  volia  li  ben  outra  mesura  &  ap- 
pellava  la  Muelz  de  dompna,  &  ella  li  volia  ben  cortesa- 
men.  E  Ricchautz  la  pregava  qu'ella  li  degues  far  plaser 
d'amor,  e  clamava  li  merce  ;  e  la  domna  li  respondet 
qu'ella  volia  volontier  far  li  plaser  d'aitan  que  li  fos  onor, 
e  dis  à  Ricchautz  que  s'el  li  volgues  lo  ben  qu'el  dizia, 
quel  non  deuria  voler  qu'ella  l'en  disses  plus  ni  plus 
li  fezes  con  ella  li  fazia  ni  dizia. 

Et  aisi  éistan  e  duran  la  lor  amor,  una  dompna  d'aquella 
encontrada,  castellana  d'un  rie  castel,  si  mandet  per  Ric- 
chaut,  e  Ricchautz  si  s'en  anet  ad  ella,  e  la  dompna  li 
coimensel  a  dir  com  ella  se  fasia  gran  meravilla  de  so 
qu'el  fasia.  que  tan  lonjamen  avia  amada  la  soa  dompna, 
&  ella  nol  avia  fait  null  plaser  en  dreit  d'amor,  e  dis  qu'en 

(1)  Ces  trois  lignes  seulement  dans  /  K.  Il  s'agit  ici  de  Diego 
Lopez  df  Eïaxo,  seigneur  de  Biscaye,  cé'ébré  par  divers  troubadours. 
Cf.  Milà  y  Fontanals,  Do  tos  trovadores  en  Espafta,  p.  127.  Il 
mourut  en  1215.  C'est  lui  probablement  qui  est  Le  héros  de  la  dix- 
septième  nouvelle  dtu  Novettino  (dans  Borghini)  .  7>Ua  cortese 
natura  di  don  Diegio  di  Fienaja,  nouvelle  dont  l'origine  provençale 
paraît  certaine  (Chabaneau). 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


il 


Ricchautz  era  tal  hom  de  la  soa  persona  e  si  valentz  que 
totas  las  bmas  dompnas  li  deurion  far  volentier  plazer  e 
que  se  Ricchautz  se  volia  partir  de  soa  dompna,  qu'ella 
li  faria  plaser  d'aitan  com  el  vo-gues  comandar,  e  disen 
autresi  qu'ella  era  plus  bella  dompna  e  plus  alka  que  non 
era  aquella  en  cui  el  s'entendia. 

Et  avenc  aisi  que  Ricchautz,  per  las  granz  promessas 
quella  li  fazia,  qu'ell  dis  qu'ell  s'en  partria  ;  e  la  dompna 
li  comandet  quel  anes  penre  comjat  d'ella,  e[l  dis]  que 
nul  plazer  li  faria  s'ella  non  saubes  qu'el  s'en  fos  partitz. 
E  Ricchautz  se  parti  e  venc  se  a  sa  domna  en  cui  el  s'en- 
tendia, e  comenset  li  a  dir  com  ell  l'avia  amada  sobre 
fcotas  las  autras  dompnas  del  mon,  e  mais  que  si  meseis, 
e  com  ella  no  li  volia  aver  fach  nul  plazer  d'amor,  qu'el 
s'en  volia  partir  de  leis.  Ella  en  fo  trista  e  manda,  e 
comenset  a  pregar  Ricchaut  que  non  se  degues  partir 
d'ella,  e  se  ella  per  temps  passât  non  li  avia  fach  plazer, 
qu'ella  li  volia  far  ara.  E  Ricchautz  respondet  qu'el  s'en 
volia  partir  al  plus  tost  ;  &  en  aissi  s'en  parti  d'ella. 

E  pois  quant  el  ne  fo  partiz,  el  se  venc  a  la  domna 
quel  n'avia  fait  partir,  e  dis  li  com  el  avia  fait  lo  sien 
comandamen,  e  com  li  clamava  merce,  qu'ella  li  degues 
complir  tôt  so  qu'ella  li  ac  promes.  E  la  dompna  li  res- 
pondet qu'el  non  era  hom  que  neguna  dompna  li  degues 
ni  far  ni  dir  plazer,  qu'el  era  lo  plus  fais  hom  del  mon, 
quant  el  era  partiez  de  sa  dompna,  qu'era  si  bella  e  si 
sraia  e  quel  volia  tant  de  be,  per  ditz  d'aucuna  autra 
domna,  e  si  com  era  partitz  d'ella,  si  si  partria  d'aulra. 
E  Ricchautz,  quant  auzi  so  qu'ella  dizia,  si  fo  lo  plus  tri st 
hom  d'H  mon  el  plus  dolenz  que  mais  fos  ;  e  parti  se  e 
vole  tornar  a  mruve  de  l'autra  dompna  de  prima,  ne 
a  quella  nol  vol  rct.pner.  don  dl,  per  tristossa  qu'en  ac,  si 
sVn  an^t  or\  un  boscacre.  o  fotz  se  faire  una  maison  e 
reclus  se  dinz.  di^en  -au'et  non  eisseria  mais  de  laienz  tro 
qu  oi  non  trobos  meriv  de  sa  dompna,  per  qu'el  dis  en 
una  soa  chanson  • 


Mielz  de  dompna,  don  soi  fugîtz  dos  anz. 


12 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


E  pois  las  bonas  dompnas  €ill  cavalier  d'aquellas  en- 
contradas,  vezen  lo  gran  dampnage  de  Ricchaut,  que  fos 
aissi  perdutz,  si  vengren  lau  on  Riechautz  era  reclus,  e 
pregero  lo  quel  se  degues  partir  &  issir  fora.  E  Rie- 
chautz disia  qu'el  non  se  partria  mais  tro  que  sa  dompna 
li  perdones.  E  las  dompnas  el  cavalier  s'en  vengren  a  la 
domna  e  pregero  la  qu'ella  li  degues  perdonar,  e  la 
domna  lor  respondet  qu'ella  non  faria  re,  tro  que  .c. 
dompnas  e  .c.  chevalier,  li  quai  s'amesson  tuit  per  amor, 
non  venguesson  tuit  denant  leis,  mans  jointas,  de  geno- 
lhos,  clamar  li  merce,  qu'ella  li  degues  perdonar,  e  pois 
ella  li  perdonaria,  se  il  aquo  fasian.  La  novella  venc  a 
Ricchaut,  don  ell  fetz  aquesta  chanson  que  ditz  : 

Atressi  ©on  l'ollifanz. 

E  quant  las  dompnas  e  li  cavalier  ausiren  que  podia 
trobar  merce  ab  sa  cîompha,  se  .c.  dompnas  e  .c.  chava- 
lier,  que  s'emesson  per  amor,  anassen  clamar  merce  a  la 
dompna  de  Rie-haut,  qu'ella  li  perdones,  &  ella  li  perdo- 
naria, las  dompnas  el  chavalier  s'aseimbleron  tuit  &  anne- 
ron  e  clameron  merce  as  ella  per  Ricchaut,  e  la  dompna 
li  perdonnet.  » 

* 

★  ★ 

«  Richard  de  Barbezieux  était  un  chevalier  du  château 
de  Barbezieux,  de  Saintonge,  do  l'évêché  de  Saintes,  pau- 
vre vavasseur.  Il  fut  bon  chevalier  d'armes  et  beau  de 
sa  personne,  et  sut  mieux  trouver  qu'entendre  ni  que  dire. 

II  «  disait  »  mal  au  milieu  des  gens  [distingués]  ;  s'il 
se  rencontrait  eu  compagnie  nombreuse  et  choisie,  il  per- 
dait contenance  et  présence  d'esprit  et  chaque  fois  il  avait 
besoin  de  quelqu'un  pour  le  conduire  et  le  présenter. 
Mais  il  chantait  bien  el  composail  agréablement  airs  et 
chansons 

Il  devint  amoureux  d'une  noble  daine,  femme  de  Geof- 
froi  de  Tonnay,  vaillant  baron  de  celle  contrée.  Et  la 
dame  était  belle  et  gentille  el  gaie  et  plaisante  et  très 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX  1«J 

désireuse  de  prix  et  d'honneur,  fille  de  Geoffroy  Rudel, 
prince  de  Blaye.  Quand  elle  s'aperçut  de  son  amour,  elle 
lui  fit  si  doux  semblants  qu'il  prit  hardiesse  de  la  prier. 
Et  elle,  avec  belles  façons  amoureuses,  retint  ses  prières 
et  les  reçut  et  les  écouta  comme  dame  qui  était  bien  aise 
d'avoir  un  troubadour  qui  la  célébrât.  Il  commença  donc 
à  faire  des  chansons  en  son  honneur,  et  il  l'appelait  dans 
toutes  Mieux  que  Dame. 

Il  se  plaisait  aux  comparaisons  tirées  des  bêtes  et  des 
oiseaux  et  du  soleif  et  des  étoiles,  pour  dire  raisons  plus 
nouvelles  qu'on  n'avait  fait  avant  lui.  Très  longuement 
il  trouva  et  chanta  d'elle  ;  mais  jamais  on  ne  crut  qu'elle 
lui  fit  amour  de  sa  personne.  La  dame  mourut  et  il  s'en 
alla  en  Espagne  auprès  du  vaillant  baron  de  Diego  ;  il  y 
vécut,  et  il  y  mourut. 

«r* 

Vous  venez  d'entendre  qui  était  Richard  de  Barbezieux 
et  comment  il  devint  amoureux  de  la  femme  de  Geoffroy 
de  Tonnay,  qui  était  belle  et  gentille  et  jeune.  Il  l'aimait 
outre  mesure  et  il  l'appelait  Mieux  que  Dame.  Et  elh 
courtoisement  lui  voulait  du  bien.  Mais  Richard  la  sup- 
pliait de  lui  faire  plaisir  d'amour  et  lui  criait  merci  ;  à 
quoi  la  dame  répondait  qu'elle  voulait  bien  lui  faire  plai- 
sir, mais  autant  seulement  que  l'honneur  le  permettait,  et 
que  s'il  l'aima  il  autant  qu'il  le  disait,  il  ne  devait  pas 
exiger  d'elle  davantage. 

Et  ainsi  demeurant  et  durant  leur  amour,  une  dame  de 
cette  contrée,  châte'Iaine  d'un  riche  château,  manda  Ri- 
chard auprès  d'elle. 

Richard  y  vint  :  et  la  dame  commença  à  lui  dire  qu'elle 
s'étonnait,  fort  que  depuis  si  longtemps  qu'il  aimait  sa 
dame,  il  n'en  eût  encore  obtenu  la  joie  d'amour.  Elle 
ajouta  qu'il  était  si  «avenant  de  sa  personne  et  si  vaillant 
que  toute  noble  dame  lui  accorderait  volontiers  ses  fa- 
veurs et  que,  quant  à  elle,  s'il  voulait  quitter  sa  dame, 
elle  lui  obéirait  à  tout  ce  qu'il  voudrait  commander  et 


14 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


qu'il  ne  perdrait  d'ailleurs  pas  au  change,  puisqu'elle 
était  et  plus  belle  et  plus  grande  dame  que  celle  [qu'il 
aimait]. 

Elle  fit  si  bien  que  Richard,  séduit  par  ces  belles  pro- 
messes, consentit  à  tout,  et  pressé  par  elle,  se  rendit 
incontinent  auprès  de  Mme  de  Tonnay  pour  prendre 
congé  d'elle.  «  Je  vous  ai  aimée  »,  lui  dit-il,  plus  que 
toutes  les  autres  dames  du  monde  et  plus  que  moi-même; 
mais  puisque  je  ne  puis  obtenir  de  vous  aucun  plaisir 
d'amour,  je  suis  résolu  à  vous  quitter.  »  Madame  de 
Tonnay  fut  triste  et  navrée  eh  pria  Richard  de  ne  pas  se 
séparer  d'elle,  lui  promettant  pour  l'avenir  un  meilleur 
traitement.  Mais  il  fut  inflexible,  et  la  quitta. 

Revenu  auprès  de  la  dame  dont  il  avait  exécuté  le  com- 
mandement, et  comme  il  réclamait  l'exécution  de  sa  pro- 
messe, il  en  reçut  cette  réponse  :  «  qu'il  ne  méritait  point 
d'obtenir  les  bonnes  grâces  d'aucune  noble  dame,  car  il 
était  l'homme  le  plus  faux  du  monde,  lui  qui  n'avait  pas 
craint  de  manquer  ainsi  à  sa  foi  envers  sa  dame,  qui 
était  si  belle  et  si  gaie,  et  qui  lui  voulait  tant  de  bien,  sur 
quelques  mots  d'une  autre  dame  ;  et  que,  comme  il  avait 
forfait  à  celle-là,  ainsi  ferait-il  à  l'autre.  Richard,  enten- 
dant ses  paroles,  fut  l'homme  le  plus  triste  du  monde  et 
le  plus  dolent  qui  jamais  puisse  être.  Il  partit  et  voulut 
revenir  se  mettre  à  la  merci  de  celle  qu'il  avait  quittée  ; 
mais  elle  le  repoussa  ;  et  pour  la  douleur  qu'il  en  eut,  il 
se  retira  dans  un  bois  et  s'y  fit  faire  une  cabane  où  il 
vécut  en  reclus,  disant  qu'il  n'en  sortirait  pas  qu'il  n'ait 
obtenu  son  pardon  de  sa  dame... 

Cependant,  les  nobles  dames  et  les  chevaliers  du  pays, 
voyant  le  grand  dommage  que  leur  causait  l'absence  de 
Richard,  allèrent  le  trouver  dans  son  ermitage  et  le 
prièrenl  <!<■  revenir  parmi  eux.  Mais  Richard  répéta  qu'il 
ne  quitterait  sa  retraité  que  lorsque  sa  dame  lui  aurait 
pardonné.  Alors,  dames  et  chevaliers  allèrent  la  trouver 
à  leur  tour  et  lui  demandèrent  la  grâce  <!<i  Richard.  «  Il 
no  l'obtiendra,  répondit^elle,  que  si  cent  dames  et  cent 
chevaliers,  s'aimant  d'amour,  viennent  tous  ensemble  de- 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX  15 

vant  moi,  mains  jointes  et  à  deux  genoux,  crier  merci 
pour  lui.  »  La  nouvelle  en  vint  à  Richard,  sur  quoi  il  fit 
la  chanson  qui  commence  ainsi  : 
Atresei  corn  l'olifanz. 

Et  quand  les  dames  et  les  chevaliers  surent  qu'il  trou- 
verait merci  auprès  de  sa  dame  à  cette  condition,  ils 
allèrent  tous  ensemble  vers  elle  et  lui  crièrent  merci 
pour  Richard  et  la  dame  pardonna  (1).  » 

La  nouvelle  italienne  (2).  —  «  La  razo  qui  précède 
est  la  source  principale  de  la  nouvelle  italienne  si  sou- 
vent citée,  D'una  novella  che  avenue  in  Provenza  alla 
corte  del  Po  (64e  du  Novellino  dans  l'édit.  de  Gualteruzzi), 
&  dont  l'auteur,  tout  en  donnant,  comme  il  y  paraît  bien, 
libre  carrière  à  son  imagination,  a  peut-être  utilisé  en- 
core, outre  la  biographie  du  moine  de  Montaudon,  d'au- 
tres récits  provençaux  aujourd'hui  perdus  (3).  Nous 
croyons  devoir,  en  conséquence,  la  reproduire  ici  : 

D'un  a  novella  ch'avenne  in  Provenza  alla  corte  del  Po. 

Alla  corte  del  Po  di  nostra  Donna  in  Provenza  (4) 
s"ordinù  una  nobile  corle,  quando  il  figliuoilo  del  conte 
Ramondo  si  fece  cavalière,  &  invitô  tutla  buona  gente.  E 
tanta  ne  venne  per  amore,  che  le  robe  e  l'argento  fallio. 
E  convenne  che  disvestisse  de'  cavalieri  di  sua  terra,  e 
donasseia'  cavalieri  di  corte.  Tali  rifiutaro,  e  tali  consen- 
ti ro. 

In  quel  gijrno  ordinaro  la  festa,  e  poneasi  un  spar- 

(1)  On  remarquera  que  dans  sa,  traduction  Chabaneau  a  résumé  et 
condensé  certaine  passages  prolixes  du  texte. 

Chabameau  rapproche  de  cette  vie  celle  de  Gaucelm  Faidit,  à 
propos  de  son  amour  malheureux,  comme  celui  de  Rigaut. 

(2)  Hist.  Gin.  Lang.,  X.  p.  253. 

(3)  Cf.  A.  Thomas,  RichaH  de  Bcirheziaux  et  le  Novellino  (Oior- 
nali   (Pi  fïlologia  romanza,  t.  3,  p.  12). 

(4)  Il  s'agit  du  Puy-en-Velay.  Ici  le  mot  Provence  est  pris  dans 
sa  signification  la  plus  générale. 


16 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


vier  di  muda  in  su  un'asta.  Or  venia  chi  si  sentia  si  po- 

deroso  d' avère  e  di  coraggio,  e  levavasi  il  delto  sparviere 
in  pugno,  convenia  che  quel  colale  fornisse  la  corte  in 
quelle-  anno.  I  cavalier!  e  donzelli,  che  erano  giulivi  e 
gai,  si  faceano  di  belle  canzoni  el  sumo  e'1  motto,  e 
quattro  approvatori  erano  stabiîili,  che  quelle  che  aveano 
valore  faceano  mette  re  in  conto.  E  l'altre,  a  chi  l'avea 
fatte,  diceano  che  le  migliorasse.  Or  dimoraro,  e  dicea- 
no  molto  bene  di  loro  signore.  E  li  loro  figliuoli  furo 
nobili  cavalieri  e  costumati.  Or  avvenne  che  uno  di  quelli 
cavalieri  (pogniamli  nome  messer  Âl  aman  no),  uomo  di 
gran  prodezza  e  bontade,  amava  una  molto  bella  donna 
di  Provenza,  la  qualc  avea  nome  madonna  Grigia  (1), 
&  amavala  si  celatamenle  che  niuno  li  le  potea  fare  palc- 
sare.  Avvenne  che  li  donzelli  del  Po  si  puosero  insieme 
d'ingannarlo  e  di  farlo  vantare.  Dissero  cosi  a  certi  cava- 
lieri e  baroni  :  «  Noi  vi  pregamo  ch'al  primo  torneare 
che  si  farà,  chei  la  gente  si  vanti.  »  E  pensaro  cosi  :  Mes- 
sere  cotale  è  prodissimo  d'arme,  e  fara  bene  quel  giorno 
del  torneamento,  e  scalderassi  d'allegrezza.  Li  cavalieri 
si  vanteranno  :  &  elli  non  si  potrà  tenere  che  non  si  vanti 
di  sua  dama.  Cosi  ordinaro. 

Il  torneamento  fedio.  Il  cavalier  ebbe  il  pregio  dell' 
arme.  Scaldossi  d'allegrezza.  Nel  riposare  la  sera,  e  ca- 
valieri si  incominciaro  a  vantare  :  chi  di  bella  giostra  ; 
chi  di  bella  donna  ;  chi  di  bello  castello  ;  chi  cli  bello  as- 
tore  ;  chi  di  bella  ventura.  El  cavalière  non  si  r>o\è  te- 
nere, che  non  si  vantasse  ch'avea  cosi  bella  dama. 

Or  avvenne  che  ritornô  per  prender  gioja  di  lei,  corn' 
era  usato.  E  la  dama  raccomialô.  Il  .cavalière  sbigotti 
tutto,  e  partissi  da  lei  e  dalla  compagnia  de'  3avatiçri,  cV- 
andonne  in  una  foresta,  e  richiusesi  in  uno  romitaggio  si 
eelatamente  che  niuno  il  seppe'.  Or  chi  avesse  veduto  il 
cruccio  de'eavalieri  e  délie  dame  e  délie  do»nzelle  che  si 

(1)  Corr.  Guigia,  pour  Guiza  ?  L'auteur  aura  emprunté  le  nom 
de  Guida  de  Rodez,  sœur  du  comte  Hugues  IV,  comme  il  a  fait 
celui  du  troubadour  Bertran  d'Alamanon,  qui  la  chanta. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


1? 


lamentavano  sovente  délia  perdita  di  cosi  nobile  cava- 
lière, assai  n'avrebbe  avuto  pietade. 

Un  giorno  avvenne  che  i  donzelli  del  Po  smarriro  una 
caccia,  e  capitaro  al  romitaggio  detLo.  Domandolli  se  fos- 
sero  del  Po.  Elli  risposero  di  si.  Et  clli  domandô  di  no- 
velle.  E  li  donzelli  li  presero  a  contare  corne  v'avea  laide 
novelle  ;  che  per  picciolo  misfatto  aveano  perduto  il  fior 
de'  cavalieri,  e  che  sua  dama  li  avea  dato  commiato,  e 
niuno  sapea  che  ne  fosse  addivenuto.  «  Ma  proeianamente 
un  1  orneamento  era  gridato,  ove  sarà  molto  buona  gente, 
e  noi  pensiamo  ch'elli  a  si  gentil  ciiore  che  dovunque  elli 
sarà,  si  verra  a  torneare  con  noi.  E  noi  avemo  ordinate 
guardie  di  gran  podere  e  di  gran  conoscenza,  che  inconta- 
nente  lo  riterranno.  E  cosi  speramo  di  raguadaenare 
nDstra  gran  perdita.  » 

Allora  il  romito  scrisse  a  un  suo  amico  secreto  che'l  di 
del  torneamento  li  trammetesse  arme  e  cavallo  secreta- 
mente.  E  rinviô  li  donzelli.  E  l'amico  forni  la  richiesta 
del  romito,  che'l  giorno  del  torneamento  li  mandô  cavallb 
&  arme  ;  e  fu  il  giorno  nella  pressa  de'  cavalieri,  &  ebbe 
il  pregio  del  torneamento.  Le  guardie  l'ebbero  veduto  ; 
avvisarolo  ;  &  incontanente  lo  levaro  in  pàlma  di  mano 
a  gran  festa.  La  gente  raliegrandosi  abbatterli  la  venta- 
glia  dinanzi  dal  viso,  e  pregarlo  per  amore  che  can- 
tasse.  Et  elli  rispose  :  lo  non  canberœ  mai,  se  io  non 
ho    pa-ce  mia.  »    I    nobili    evalieri,    si  lasciarono 

ire  dalla  dama,  e  richieserle  con  gran  preghera  che  li 
facesse  perdoilo.  La  dama  rispose  :  «  Diteli  cosi,  ch'io 
non  li  perdonerè  giammai,  se  non  mi  fa  gridare  mercè  a 
cento  baroni  &  a  cento  cavalieri  &  a  cento  dame,  &  a 
cento  donzelle,  che  tutti  gridino  a  une  voce  :  mercè  !  e 
non  sappiano  a  cui  la  si  chiedere.  » 

Allora  il  cavalière,  il  quale  era  di  gran  savere,  si  pen- 
sé che  s'appressava  la  festa  délia  Oandelara,  che  si  facea 
gran  feshi  al  Po.  e  le  buone  genli  veniano  al  monistero  ; 
e  penso  :  mia  dama  vi  sarà,  e  sarawi  tanta  buona  gente, 
quanto  ©lia  adomanda  che  gridino  mercè.  Allora  trovô 
una  molto  bella  canzonetta  :  e  la  mattina  per  tempo  salio 

2 


18  RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 

m  sue  lo  pergamo,  e  cominciô  questa  sua  canzonetla 
quant o  seppe  il  meglio,  che  molto  lo  sapea  ben  fare,  e 
diceia  in  cotale  maniera  : 

Altiresi  com  l'oiiifans  (1).... 

Allora  tutta  la  gente,  quella  che  era  nella  chiesa,  gri- 
daro  :  mercè  !  e  perdonolli  la  donna.  E  ritornô  in  sua 
grazia  corne  era  di  prima-  » 

D'UNE    AVENTURE    QUI    ARRIVA    EN  PROVENCE 
A  LA  COUR  DU  PUY  (2) 

((  Il  se  tint  au  Puy-Notre-Dame,  en  Provence,  une  noble 
cour  quand  le  fils  du  comte  Raymond  fut  fait  chevalier. 
On  invita  toute  la-  noblesse  et  il  en  vint  tant  par  amour 
que  les  robes  et  l'argent  manquèrent  et  qu'il  fallut  que  le 
comte  prît  dans  la  garde-robe  des  chevaliers  de  sa  terre 
pour  donner  aux  chevaliers  de  la  Cour.  Quelques-uns 
s'opposèrent  (à  ce  qu'il  fit  cel'e  largesse  à  leurs  dépens), 
d'autres  y  consentirent. 

Le  jour  où  l'on  ordonna  la  fête,  on  plaça,  comme  de 
coutume,  un  épervrer  privé  sur  un  bâton  :  celui  qui  se 
sentait  assez  riche  et  d'assez  grand  cœur  prenait  le  dit 
épervier  sur  le  poing,  et  il  devait  défrayer  la  Cour  cette 
année.  Les  chevaliers  et  les  bacheliers,  qui  étaient  gais 
et  d'heureuse'  humeur,  faisaient  entre  eux  de  belles  chan- 
sons, air  et  paroles,  et  quatre  examinateurs  étaient  éta- 
blis qui  signalaient  celles  qui  avaient  du  prix  et,  quant 
aux  autres,  conseillaient  à  leurs  auteurs  de  les  rendre 
meilleures... 

Or,  l'un  de  ces  chevaliers  (appelons-le  messire  Ma- 
man), homme  de  grande  prouesse  et  de  grand  mérite, 
aimait  une  très  belle  dame  de  Provence,  laquelle  avait 
nom  Madame  Grise,  et  il  l'àimail  si  discrètement  que 

't)  L'avant-dernier  vers  de  chaque  couplet  de  cette  chanson,  qui 
en  a  cinq,  se  termine  par  le  mot  merce. 
(2)  Traduction  de  Chabaneim. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


11) 


personne  ne  pouvait  lui  faire  dire  son  secret.  Les  bache- 
liers du  Puy  c  >nvinrent  ensemble  de  l'amener  à  se  (van- 
ter de  sa  bonne  fortune).  Ils  dirent  à  quelques  chevaliers 
et  barons  :  «  Nous  vous  prions  de  faire  en  sorte  qu'au 
premier  tournoi  qui  aura  lieu,  chacun  se  vante  (de  son 
avantage).  Messire  un  tel,  pensaient-ils,  est  preux  et  habile 
aux  armes  ;  il  ne  manquera  pas  de  bien  faire  au  tournoi, 
et,  animé  qu'il  sera  par  l'allégresse,  entendant  les  autres 
se  vanter,  il  ne  pourra  s'empêcher  de  tirer,  lui  aussi, 
vanité  de  sa  dame.  Ainsi  fut  la  chose  ordonnée. 

Le  tournoi  eut  lieu,  le  chevalier  eut  le  prix  des  armes; 
il  s'échauffa  de  plaisir  et,  le  soir,  lorsque,  en  se  délas- 
sant, ses  compagnons  commencèrent  à  se  vanter  qui 
d'une  belle  femme,  qui  d'une  belle  joute  (où  il  avait 
triomphé),  qui  d'un  beau  château,  qui  d'un  bel  autour, 
qui  d'une  belle  aventure,  il  ne  put  se  tenir  de  se  vanter 
aussi  d'avoir  une  si  belle  dame. 

Or  il  advint  que,  retournant  pour  prendre  son  plaisir 
d'elle,  comme  il  avait  accoutumé,  la  dame  le  congédia. 
Troublé  et  plein  de  douleur  il  s'éloigna  d'elle  et,  fuyant  la 
compagnie  des  autres  chevaliers,  il  s'en  alla  clans  une 
forêt  et  se  retira  dans  un  ermitage  en  si  grand  secret 
que  personne  n'en  sut  rien.  Or,  qui  aurait  vu  le  tourment 
des  chevalliers  et  des  dames  et  demoiselles,  qui  se 
lamentaient  de  la  perte  d'un  si  noble  chevalier,  en  aurait 
eu  grand'pitié. 

Un  jour,  les  bacheliers  du  Puy,  's'étant  égarés  à  la 
chasse,  arrivèrent,  par  hasard,  au  dit  ermitage.  Appre- 
nant d'eux  qu'ils  étaient  du  Puy,  il  leur  en  demanda  des 
nouvelles,  et  eux  se  prirent  à  lui  conter  qu'ils  n'en  sa- 
vaient que  de  fort  tristes,  que,  pour  une  faute  légère,  ils 
avaient  perdu  la  fleur  des  chevaliers,  que  sa  dame  lui 
avait  donné  congé  et  que  personne  ne  savait  ce  qu'il  pou- 
vait être  devenu.  «  Mais,  ajoutèrent-ils,  un  tournoi  est 
annoncé  pour  un  jour  prochain,  où  il  y  aura  beaucoup  de 
gentilshommes  et  nous  pensons  qu'il  a  trop  noble  cœur 
pour  ne  pas  venir, n'importe  où  qu'il  se  trouve, jouter  avec 
nous  ce  tournoi.  Nous  avons  disposé  des  gardes  forts  et 


20  RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 

habiles  qui  l'arrêteront  et,  de  la  sorte,  nous  espérons 
réparer  la  grande  perte  que  nous  avons  faite.  » 

Le  chevalier  écrivit  alors  à  un  sien  ami  secret  de  lui 
envoyer  en  grand  mystère  le  jour  du  tournoi  un  cheval  et 
des  armures  et  les  chasseurs  le  quittèrent  (emportant  sa 
lettre).  L'ami  répondit  à  la  demande  de  l'ermite  et  le 
jour  du  tournoi  lui  envoya  armes  et  cheval  ;  il  put  ainsi 
se  mêler  à  la  foule  des  chevaliers  et  il  eut  le  prix  du  tour- 
noi. Les  gardes,  l'ayant  vu,  le  reconnurent,  et  incontinent 
le  portèrent  en  triomphe  à  grande  fête.  Les  seigneurs 
qui  l'entouraient,  dans  leur  joie,  abattirent)  la  visière  de 
son  casque  et  le  prièrent,  par  amour,  de  chanter.  «  Je 
ne  chanterai  jamais,  répondit-il,  si  ma  dame  ne  fait  la 
paix  avec  moi.  »  Les  nobles  chevaliers  allèrent  alors 
trouver  la  dame  eh  la  requirent  avec  prière  de  lui  pardon- 
ner. «  Dites-lui,  répondit-elle,  que  je  ne  lui  pardonnerai 
jamais,  à  moins  qu'il  ne  me  fasse  crier  merci  par  cem 
barons  et  cent  chevaliers  et  cent  dames  et  cent  demoisel- 
les qui  tous  crient  d'une  seule  voix  :  Merci,  sans  savoir 
qui  ils  implorent.  » 

Le  chevalier,  qui  était  de  grand  sens,  pensa  en  lui- 
même  que  le  temps  approchait  de  la  fête  de  la  Chande- 
leur qui  attirait  toujours  une  nombreuse  et  noble  assis- 
tance. «  Ma  dame,  se  dit-il,  y  sera  et  il  y  aura  autant  de 
nobles  personnes  qu'elle  en  demande  pour  crier  merci.  » 
Alors  il  composa  une  fort  belle  chanson,  et,  le  malin 
fric  la  fête),  de  bonne  heure,  il  monta  sur  un  lieu  élevé 
et  commença  sa  chanson  du  mieux  qu'il  put,  —  il  savait 
for!  bien  chanter,  —  et  cette  chanson  disait  ainsi  : 

Alors, tous  ceux  qui  étaient  dans  l'église  crièrent  ensem- 
ble :  merci  !  et  la  dame  lui  pardonna,  et  il  revint  en  grâce 
auprès  d'elle,  comme  il  était  auparavant.  » 

Ar.uisTONs  historiques.  —  Les  allusions  historiques 
sont  rares  dans  l'œuvre  de  notre  troubadour.  Nous 
savons  seulement  qu'il  alla  à  Palencia,  en  Espagne,  et 
qu'il  ;iiIitss;i  une  de  ses  plus  belles  chansons  à  une  corn- 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


21 


tecse  «  noble  et  gaie  »,  qui  devait  être  l'arrière  petite-fille 
du  premier  troubadour.  Guillaume  de  Poitiers,  Marie 
(1153-1192).  fille  de  Louis  VII  et  d'Alienor  (1). 

Enfin,  d'après  le  planh  découvert  par  M.  Bertoni,R.  de 
Barbezieux  aurait  été  en  relations  avec  le  comte  de  Pro- 
vence. Alphonse  II,  mort  en  1209.  Si  Ton  admbttait 
l'hypothèse  de  M.  Bertoni  (Annales  du  Midi,  1911,  p.  304), 
notre  trowbadbur  aurait  fréquenté  aussi  la  cour  du  jeune 
roi  anglais  Henri  II  (mort  en  1183).  Mais  on  verra  plus 
loin  que  l'attribution  de  ce  planh  à  notre  troubadour  est 
fort  improbable. 

La  biographie  provençale  nous  donne  d'autres  rensei- 
gnements. En  laissant  de  côté  la  partie  romanesque  du 
récit,  il  reste  quelques  précisions  qui  nous  paraissent 
devoir  être  retenues. 

Il  est  possible  que  Rigaut  (2)  fût  timide  dans  le  monde, 
comme  le  dit  la  biographie  provençale  (3)  ;  mais  il  est 
vraisemblable  que  ce  renseignement  est  inventé  d'après 
les  chansons  où  Rigaut  parle  de  sa  timidité. 

Rigaut  était,  dit  encore  la  biographie,  «  un  chevalier  du 
château    de  Barbezieux,    de  Saintonge,  de    i'évêcbé  de 

(1)  Alienor  s'était  mariée  en  1137  à  Louis  VII,  puis  ellle  avait 
épousé  Henri  II  d'Angleterre. 

(2)  Le  nom  du  troubadour  apparaît  dans  les  manuscrits  sous  des 
formes  très  différentes  :  Ricartz,  Ricautz,  Richartz,  etc.  La  vraie 
forme,  attestée  par  les  chartes,  paraît  être  Rigaut.  M.  A.  Thomas 
veut  bien  me  donner  les  renseignements  suivants  pour  la  solution 
de  ce  petit  problème  d'onomastique  :  la  leçon  constante  de  C  est 
ïtigautz  ou  Rijautz;  «  j'ai  noté  l'existence  d'un  acte  de  1163  où 
on  lit  :  WiV  Testaudi  filius  Rigaudi  de  Berbezilho  (Arch.  dép. 
Charente  H  429,  publié  dans  Documents  hist.  sur  V Angoumois, 
1864,  I,  144)  et  d'un  acte  de  1157  émané  de  Gm*  Taille  fe*  C"  d'An- 
goulême,  en  présence  de  Rigaudo  de  Bar>ezilo  (copie  dans  Coll.  de 
/'érigord,  à  la  Bibl.  Nat. ,  T.  156,  p.  77.»  Chabaneau  avait  relevé 
ces  deux  mentions  et  quelques  autres;  cf.  infra.  Chabaneau  avait 
aussi  relevé  les  différents  noms  donnés  à  notre  trounadour  par  les 
divers  chansonniers.  La  forme  qui  domine  est  Rigaut  ou  Ricaut. 

(3)  La  nouvelle  italienne  vante  sa  discrétion  •  mais  elle  ne  dit 
pas  qu'il  fût  timide  dans  le  monde,  au  contraire  ;  cf.  1*  fin 
du  récit. 


22 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


Saintes,  pauvre  vavassor  (1).  »  Nous  avons  quelques 
documents  concernant  deux  de  ses  ancêtres  :  un  Rigau- 
dus  de  Berbezil  (2)  est  témoin  en  1116  à  un  acte  en  fa- 
veur de  Fonte vrault  et  un  Wiielmus  Testaudi,  filius  Ri- 
gaudi  de  Berbezillo,  est  cité  en  1163  (3).  M.  P.  Meyer 
conjecture  que  ce  dernier  était  sans  doute  le  père  de 
notre  troubadour  :  le  Rigaut  de  Barbezieux  de  1116  pour- 
rait être  le  grand-père  dont  le  petit-fils  aurait  repris  le 
nom-prénom,  comme  cela  arrivait  assez  souvent.  Cha- 
baneau  de  son  côté  a  relevé  le  nom  d'un  Rigaudum  de 
Berbezillo,  mentionné  sans  qualification  dans  une  charte 
de  Guillaume,  comte  d'Angoulême,  du  28  janvier  1157  (4). 
Ce  doit  être  le  même  personnage  que  celui  de  1163,  pro- 
bablement le  père  de  notre  troubadour. 

Toujours  d'après  la  biographie  provençale,  Rigaut 
«  s'énamoura  d'une  dame,  qui  était  la  femme  de  Jaufre 
de  Tonnay  (5),  vaillant  baron  de  cette  contrée.»  Plusieurs 
personnages  de  ce  nom  nous  sont  connus  par  les  chartes; 
voici  les  principaux  documents  réunis    par  Chabaneau. 

Un  Gaufridus  Tauniacensis  vivait  en  1097-1099,  et  en- 
tre 1100-1107  (6).  Il  ne  saurait  s'agir  de  notre  person- 
nage. Parmi  les  témoins  d'une  charte  de  1174  se  trouve 
un  Gaufridus  de  Taunai  (7).  Celui-ci,  à  moins  que  ce  ne 
soit  son  fils,  serait  mort  en  1220.  Peut-être  est-ce  le 
même  qui  est  cité  dans  B.  de  Born,  Pois  Ventadorn.  En 
1214,  un  Gaufridus  de  Tonai  est,  avec  les  troubadours 
Savaric  de  Mauléon  et  Renaud  de  Pons,  garant    de  la 

(1)  Les  vavassors  et  les  comtors  étaient  des  chevaliers  d'un  rang 

peu  élevé. 

(2)  Arch.  hist.  de  la  Saintonge,  VII,  27. 

(3)  Ibid.  p.  257.  Les  deux  textes  sont  cités  par  M.  P.  Meyer, 
Romania,   1910,  p.  103. 

(4)  Arch.  hist.  Saintonge,  IV,  71. 

(5)  Tonnay-Charente,  arrondisséîfrent  de  Rochefort,  Charente- 
Inférieure. 

(6)  Cartulaire  de  N.  D.  de  Saintes,  p.  81,  84  (Chabaneau). 

(7)  lbid.  p.  76. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


23 


trêve  conclue  entre  les  rois  de  France  et  d'Angleterre  (1). 
C'est  sans  doute  à  ce  Jaufre  de  Taunay  que  la  biogra- 
phie fait  allusion  (2). 

La  femme  de  ce  Geoffroy  de  Tonnay,  nous  dit  la  bio- 
graphie, était  «  fille  de  Jaufre  Rudel,  prince  de  Blaye.  » 
Ce  détail  ne  nous  est  donné,  il  est  vrai,  que  par  deux 
manuscrits,  qui  n'en  font  qu'un  (IK).  Mais  on  ne  voit  pas 
trop  pour  quel  motif  il  aurait*  été  ajouté,  tandis  que  les 
copistes  trouvant  ce  détail  oiseux  et  peu  intéressant  pour 
eux,  auraient  pu  le  laisser  de  côté. 

Ce  Jaufre  Rudel,  fait  observer  Chabaneau,  est  peut- 
être  le  même  qui  figure  dans  la  biographie  de  Savaric 
de  Mauléon  et  pourrait  être  un  fils  du  troubadour  (3).  On 
trouve  un  Jaufre  Rudel  cité  en  1227  et  en  1231  (4)  ;  mais 
il  n'est  pas  sûr  que  ce  soit  notre  personnage.  En  1258 
Girard  do  Blaye  comp7ète  une  donation  faite  à  une  date 
non  indiquée  par  «  Gaufridus  Rudelli  et  domna  Mabilia 
ejus  ux  »r,  parentes  nostri  (5).  »  Est-ce  encore  notre  per- 
sonnage ?  Nous  ne  pouvons  nous  prononcer  (6).  En  tout 
cas  ce  litre  de  prince  de  Blaije  indique  qu'il  était  de  la 
famille  du  célèbre  troubadour. 

On  trouvera  dans  un  article  de  Gaston  Paris  sur  Jau- 
fré  Rudel  (7)  la  généalogie  de  la  famille  des  «  princes  »  de 

fl)  Teulet,  I  405,  n"  1033;  d'après  Chabaneau,  Hist.  Gén.  Lang 
X.  p.  251,  n.  '3. 

(2)  Les  seigneurs  de  Tonnay  étaient  aussi  seigneurs  de  Didomée 
ou  Didonie.  Un  G.  de  Didonia  est  cité  dans  un  texte  de  cette- 
époque  (1198-1213  ?)  :  ego  G.  de  Didonia  cum  uxore  mea,  M.  [Ma- 
ria ?]...  ».  Cartularium  Vallense,  p.  22  (d'après  Chabaneau).  Mais 
ce  n'est  peut-être  pas  notre  personnage.  Cf.  Gifardus  de  Didonia, 
ibid.  p.  42. 

(3)  Hist.  Gén.  Languedoc,  X,  p.  251,  n.  4. 

(4)  Il  est  témoin,  avec  Savaric  de  Mauléon  et  Geoffroy  de  Pons  ; 
Teulet,  II,  122;  Hist.  Gén.  Lang.,  X,  p.  255,  n.  2. 

(5)  G  allia  Christiania,  II,  Preuves    p.  289  ;    cf.  encore  p.  484. 

(6)  Cf.  encore,  en  1243,  un  Gaudrifus  Budelli  de  Blavia,  cité 
dans  un  acte  de  Henri  III,  roi  d'Angleterre  ;  Teulet,  Trésor  des 
Charte,*,  IT,  p.  505,  n°  3075. 

(7)  Mélanges  de  ïitt.  fr.  au  Moyen- Age,  p.  500. 


24 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


Rlaye,  d'après  YHistoire  généalogique  et  héraldique  des 
pairs  de  France  du  chevalier  de  Courcelles  (Paris,  1828). 
En  voici  un  extrait  : 


Gérard  II,  seigneur  de  Blaye, 
mentionné  vers  1160  et  1164. 

I 

Jaufre  Rudel  II,  s.  de 
Blaye,  existait  encore  en  1242. 


Jaufré  Rudel,  le  poète. 


Mais  Gaston  Paris  fait  observer  que  Jaufré  Rude],  le 
poète,  était  sûrement  prince  ou  vicomte  de  Blaye  et  que 
Gérard  II  ne  le  devint  qu'à  la  mort  du  poète,  en  1148. 
Jaufré  Rudel  devrait  donc  remplacer  Gérard  dans  le  ta- 
bleau ci-desus  et  prendre  le  titre  de  Jaufré  Rudel  II,  car 
il  y  en  a  eu  un  autre  avant  lui.  Jaufré  Rudel  II  (devenu 
III),  fds  ou  neveu  du  poète,  serait  le  père  de  la  dame 
chantée  par  Rigaut. 

Il  faut  remarquer  que  si  le  Jaufré  Rudel  qui  vivait 
encore  en  1242  était  le  père  de  la  femme  chantée  par  Ri- 
gaut,  il  devait  être  assez  âgé.  Rigauti  serait  mort  avant 
1215  (date  de  la  mort  de  Don  Diez  Lope  de  Haro).  S'il 
a  quitté  la  France  vers  1210-1212,  la  fille  du  Jaufré  Rudel 
de  1242  ayant  au  moins  à  ce  moment  là  une  vingtaine 
d'années,  Jaufré  Rudel  II  (III)  serait  né  -entre  1180-1190, 
ce  qui  n'est  pas  invraisemblable,  mais  ce  qui  rend  peu 
probable  que  Rigaut  ait  chanté  sa  fille  ;  car  Rigaut  paraît 
avoir  écrit  plus  tôt,  s'il  a  vraiment  été  à  la  Cour  de  Marie 
de  Champagne  (morte  en  1191).  Si  le  Jaufré  Rudel  de 
1227-1231  et  celui  de  1242  n'étaient  pas  les  mêmes  et 
représentaient  le  père  et  le  fils  (ou  neveu  héritier),  l'âge 
du  père  s'accorderait  mieux  avec  les  dates,  vraies  ou 
vraisemblables,  de  la  biographie  de  Rigaut. 

Quoi  qu'il  en  soit  do  ces  conjectures,  Rigaut  do  Barbe- 
zieux  adresse  la  plupart  de  ses  poésies  à  une  femme 
qu'il  appelle  Mielhs-de-Domna,  Mieux-que-Dame.  Ce 
nom  de  convention  apparaît,  ordinairement  à  la  tornade, 
dans  les  chansons  suivantes  :  lt,  sir.  v,  ITT  (au  8e  vers 
de  chacune  des  cinq  strophes  et  au  début  de  la  tornade). 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


25 


V  (str.  V),  VI  (au  6e  vers  de  chacune  des  cinq  strophes 
et  au  début  de  la  tornade),  VII  (à  la  tornade). 

Ainsi  Melhs-de-Domna  apparaît  dans  cinq  chansons  sur 
neuf. 

Dans  la  chanson  II  apparaît,  à  côté  de  Melhs-de-Dom- 
na, Bels  Bericles  ;  mais  il  n'est  pas  sûr  que  cette  tor- 
nade soit  authentique. 

Melhs-de-Domna  n'apparaît  pas  dans  les  chansons  I, 
IV,  IX  ;  la  première  est  adressée  simplement  à  une  dame 
Domna,  mais  il  y  a  dans  la  tornade  (ainsi  qu'au  vers  42)  : 
melhorar  ;  d'ailleurs,  par  la  simplicité  de  la  forme,  cette 
pièce  pourrait  appartenir  à  la  première  période  de  l'acti- 
vité poétique  de  Higaut  .Peut-être  ces  trois  pièces  for- 
ment-elles un  groupe. 

La  chanson  VIII  est  adressée  à  M  os  Trezaurs,  mais 
cette  pièce  ne  paraît  pas  être  de  Rigaut. 

La  chanson  X,  qui  est.  parmi  les  plus  intéressantes  de 
notre  troubadour,  est  adressée  à  une  comtesse  de  Cham- 
pagne, qui  pourrait  être  désignée  encore  par  le  Bels 
Paradis  de  la  deuxième  tornade,  si  cette  tornade  est  au- 
thentique. 

A  côté  do  }fe!hs  de  Dortina  apparaît  un  autre  senhal  : 
M'Arma  e  Mon  C ors  (Mon  Ame  et  Mon  Corps)  (1).  On  le 
trouve,  à  la  tornade,  dans  les  quatre  chansons  suivantes  : 
I,  V,  VI,  X.  Los  exemples  des  chansons  V  et  VI  sem- 
blent indiquer  qu'il  s'agit  de  la  même  personne  que 
Mielhs  de  Domna  :  flans  la  chanson  V  c'est  le  seul 
senhal  qui  soit  à  la  tornado.  (Melhs  de  Domna  se  trouve 
dans  la  strophe  précédente).  La  chose  est  moins  claire 
pour  la  chanson  VI,  où  la  tornade,  renfermant  les  deux 
senhals,  présente  quelques  difficultés.  Si  notre  interpré- 
tation est  exacte  (voir  les  notes  de  cette  chanson),  il  sem- 
ble que  Rigaut  joue  sur  les  mots  dont  ce  senhal  est  com- 
posé M'Arma  e  mon  C  ors.  c'est  Melhs  de  Domna,  mais 
c'est  aussi  Rigaut  :  par  ce  dédoublement  Rigaut  peut  pnr- 

(1)  Nous  entendons  corps  plutôt  que  cœur,  l'opposition  avec 
arma  étant  plus  nette  ;  c'est  en  somme  l'expression  corps  et  âmp 


26 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


1er  de  sa  dame  ou  de  lui-même  et  réciproquement  en  par- 
lant  de  lui-même,  comme  ici,  parler  de  sa  dame.  En 
tout  cas  Rigaut  se  trouve  loin  d'elle. 

La  chanson  I  nous  laisse  entendre  aussi  qu'il  est  loin 
do  son  «  âme-  »  et  de  son  «  corps  »,  si  du  moins  la 
deuxième  tornade  est  authentique  et  si  le  texte  que  nous 
avons  proposé  est  exact  :  «  rien  ne  me  retiendrait  ici 
(sai)  »,  dit  Rigaut  ;  malheureusement  nous  ne  savons  pas 
ce  que  ireprésente  sai  :  est-ce  la  cour  de  Don  Lopez  de 
Haro  ou  celle  de  la  comtesse  de  Champagne  ? 

Quant  à  la  chanson  X,  adressée  à  la  comtesse  rie  Cham- 
pagne, elle  nous  apprend  aussi,  à  la  tornade,  que  Rigaut 
laisse  dans  la  douleur  son  «  âme  »  et  son  «  corps  ». 

Si  on  rapproche  le  senhal  de  M'Arma  e  Mon  Cors  de 
Meïhs  de  Domna,  on  en  arrive  à  conclure  .que  la  dame 
chantée  par  Rigaut  sous  ces  deux'  appellations  doit  être 
la  même  personne.  L'affection,  sincère  ou  feinte,  de  Ri- 
gauti  pour  Mieux-que-Dame  et  Son  Ame  et  son  Corps 
semble  faire  l'unité  de  sa  vie  et  de  son  œuvre. 

Nous  ne  trouvons  qu'une  allusion  un  peu  précise  aux 
relations  de  Rigaut  avec  Melhs-de-Domna  :  il  avoue  (II, 
str.  5)  qu'il  l'a  fuie  pendant  deux  ans  et  qu'il  revient  à 
elle  vaincu  et  repenti.  Il  pourrait  donc  y  avoir  deux 
séries  de  chansons  dans  son  œuvre  :  un  groupe  composé 
avant  sa  fuite,  un  autre  après  son  retour.  Peut-être  dans 
l'intervalle  a-t-il  composé  la  chanson  VI,  où  il  dit  qu'il 
est  à  Palencia  et  qu'il  y  «  fait  pénitence  »  (VI,  str.  4). 
La  chanson  III  est  adressée  à  Melhs-de-Domna  pendant 
qu'elle  était  «  jeune  d'ans  ».  (III,  66  :  cf.,  toute  la  stro 
phe  VI).  La  rhanson  V  paraît  faire  allusion  à  la  chanson 
TI  et  par  conséquent  lui  être  postérieure  :  Rigaud  s'y 
piainl  d'avoir  longuement  imploré  la  pitié  (v.  3-4  requist 
merœ  ;  cf.  ch.  II,  v.  10,  clamar  merec  :  toute  la  pièce 
esl  d'ailleur?  sur  ce  thème)  et  de  n'avoir  rien  obtenu. 

La  même  chanson  IL  où  Rigaut  nous  parle  de  son 
absence  de  deux  ans.  contient  une  allusion  formelle  à 
une  faute  commise  par  lui  et  qui  aurait  consisté  à  «  trop 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


c27 


parler  »  (y.  35)  par  excès  d'orgueil  ou  plutôt  d'amour 
(y.  30)  et  à  proférer  des  «  paroles  mensongères  et  viles  » 
(v.  40).  C'est  de  cette  chanson,  on  le  sait,  que  le  biogra- 
phe a  tiré  sa  romanesque  histoire.  Il  semble  d'ailleurs 
que  Rigaut  l'ait  composée  au  moment  de  son  retour 
d'exil,  mais  quand  il  était  encore  loin  de  sa  dame,  si  tou- 
tefois le  début  de  la  strophe  V  doit  être  pris  à  la  lettre. 

En  résumé  Rigaut  a  dû  voir  d'abord  Melhs-de-Domna 
agréer  ses  chansons  :  la  chanson  III,  où  il  fait  l'éloge 
des  «  yeux  amoureux  et  clairs  »  de  sa  dame  et  consacre 
une  strophe  à  chanter  sa  jeunesse,  pourrait  être  de  ce 
nombre.  Il  se  serait  ensuite  enfui  et  la  chanson  VI  aurait 
été  composée  pendant  son  absence,  en  Espagne.  La  chan- 
son II  aurait  été  composée  au  moment  de  son  retour. 
La  chanson  V  ferait  allusion  à  la  précédente.  Quant  à 
la  chanson  VII,  les  plaintes  sont  trop  générales  pour 
qu'on  puisse  essayer  de  lui  donner  une  place  clans  la 
liste  que  nous  essayons  d'établir  :  le  fonds  en  est  à  peu 
près  le  même  que  celui  de  la  chanson  V,  du  moins  celui 
des  strophes  II,  III  et  suivantes  sur  la  patience  et  les 
suites  heureuses  qui  en  résultent  pour  les  parfaits 
amants.  Venons  en  maintenant  aux  diverses  questions 
qui  se  posent  au  sujet  de  la  chanson  X  et  de  la  comtesse 
de  Champagne. 

A 

Cette  chanson,qui  fut  parmi  les  plus  célèbres  de  Rigaut, 
comme  le  prouve  le  nombre  de  manuscrits  qui  nous  l'ont 
conservée,  est  dédiée  a  la  comtesse  de  Champagne,  Ma- 
rio, fille  cTAliénor  d'Aquitaine  ;  cette  dernière  était  elle- 
même  la  petite-fille  de  Guillaume  de  Poitiers,  le  premier 
troubadour,  et  avait  hérité  do  son  grand-père  le  goût  de 
la  poésie  et  aussi  celui  fies  aventures.  Rappelons  ici 
quelques  lignes  importantes  do  Gaston  Paris  :  «  Le  cen- 
tre  do  l'influence  provençale  dans  la  France  du  Nord 
paraît  avoir  été  la  cour  d'Aliénbr  de  Poitiers,  devenue 
la  femme  de  Henri  II  d'Angleterre,  et  surtout  celle  de 


28  RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 

sa  fille  Marie  de  Champagne  ;  c'est  là  qu'on  propagea 
les  idées  sur  l'amour  qui  faisaient  le  fond  de  la  poésie 
provençale,  et  qu'on  essaya  d'établir,  dans  de  brillantes 
réunions  de  chevaliers  et  de  dames,  une  sorte  de  code 
de-  l'amour  courtois,  dont  nous  avons  une  rédaction 
latine  dans  le  livre  d'André  le  Chapelain...  Les  trouba- 
dours les  plus  célèbres,  comme  Bertran  de  Born  et  Ber- 
nard de  Ventndour,  se  rendaient  auprès  d'Aliénor,  tandis 
que,  sous  [es  auspices  de  Marie,  Chrétien  de  Troyes 
introduisait  dans  les  romans  bretons  la  théorie  de  l'amour 
que  ces  nobles  dames  prétendaient  mettre  à  la  mode. 
C'est  aussi  Chrétien  qui,  l'un  des  premiers,  composa  des 
chansons  dans  la  forme  de  celles  des  troubadours  (1).  » 

M.  Gauchat  s'exprime  à  peu  près  dans  les  mêmes  ter- 
mes :  «  Un  second  centre  [d'influence  provençale]  s'est 
formé  à  la  omr  de  Champagne,  où  résidait  la  fille 
d'Aliénor,  Marie  de  Champagne,  Rigaut  de  Barbezieux 
doit  avoir  fréquenté  cette  cour  ;  aussi  les  mss.  français 
contiennent-ils  six  poésies  de  lui,  sur  dix  qu'il  nous  a 
laissées.  Il  y  eut  là  peut-être  des  rapports  personnels 
entre  les  troubadours  et  Chrétien  de  Troyes,  dont  nous 
connaissons  trois  poésies  courtoises,  qu'on  peut  considé- 
rer comme  les  plus  anciennes  qui  soient  venues  jusqu'à 
nous.  En  cherchant  bien,  on  pourrait  assigner  à  cha- 
cune des  idées  de  Chrétien,  voire  à  des  vers  ou  des  stro- 
phes entières  une  origine  provençale  :  Nus,  s'il  nest  cour- 
lois  el  sages,  Ne  puel  cï Amor  riens  <ipprendre...  Raison 
li  covient  desprendre  E  mètre  mesure  en  gages.  C'est  le 
programme  de  la  nouvelle  école  !  (2)  » 

Gaston  Paris  dit  ailleurs,  en  parlant  de  Rigaut  : 
«  Nous  le  voyons  composer  des  chansons  à  la  cour  de 
Marie,  comtesse  de  Champagne,  de  1164  à  L191,  et  sans 
doute  vers  1170  (3).  » 

(1)  G.  Paris,  La  lift.  fr.  au  m.  âge,  3°  éd.  p.  200. 

(2)  L.  Gauchat.  Les  poésies  provençales  conservées  par  des  Chan- 
sonniers français    Eomania,  1893,  p.  373. 

(3)  Roman  de  la  Rose  ou  de  Guillaunïe  de  Dole,  Tntrod.  p.  CXX. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


c29 


En  fait,  nous  ne  connaissons  qu'une  chanson  adressée 
à  la  comtesse  de  Champagne  (Tuit  demandon...)  et  la 
date  de  1170  est  arbitraire.  Il  se  pourrait  que  Rigaut  de 
Barbezieux  fût  venu  plus  tard  à  sa  cour,  car  les  poésies 
des  troubadours  pouvaient  s'adresser  à  des  femmes 
âgées  et  non  pas  seulement  à  de  jeunes  femmes  (1).  11 
faut  remarquer,  en  tout  cas,  qu'une  seule  chanson  porte 
le  nom  de  la  «  comtesse  de  Champagne  »  ;  si  les  pseu- 
donymes qui  terminent  les  autres  ne  cachent  pas  son 
nom  —  comme  cela  est  probable  — ,  il  semble  que  Rigaut 
aurait  on  peu  de  succès  à  cette  cour  ou  qu'il  y  serait  resté 
peu  longtemps,  si  toutefois  il  y  a  réellement  séjourné. 

Nous  le  croyons  :  sa  poésie  composée  au  moment  où 
il  quitte  cette  cour,  comme  l'a  observé  M.  Crescini  en 
faisant  allusion  au  vers  44  (2),  le  prouve  :  M.  Crescini 
a  également  remarqué  que  c'est  à  la  cour  de  Cham- 
pagne que  Rigaut  a  dû  connaître  la  légende  de 
Perceval,  légende  qui  venait  d'être  alors  illustrée  par  le 
poème  de  Chrétien  de  Troyes.  On  n'est  pas  d'accord 
sur  la  date  de  ce  poème.  On  sait  seulement  qu'il  a  été 
composé  avant  1191,  date  de  la  mort  du  comte  Philippe 
de  Flandres,  auquel  il  est  dédié  (3).  Gaston  Paris  en  fixe 
la  composition  aux  environs  de  1175  (4).  C'est  après  cette 
date  que  Rigaut  aurait  visité  la  cour  de  Champagne.  La 
légende  de  Perceval  devait  encore  y  être  dans  tout  son 
éclat  et  on  verFa,  d'ailleurs,  par  les  notes  que  Rigaut  a 
imité  formellement  et  littéralement  (5)  le  texte  de  Chré- 

(1)  Marie  de  Champagne  avait  19  ans  en  1164,  donc  46  en  1191. 
Cf.;  V.  Crescini,  Nuove  postïlle  al  tvattato  amoroso  d'Andréa 
Capellano;  p.  88. 

(2)  M.  Crescini  traduit  :  les  Champenois  (I  Campanezi)  ;  c'est  le 
territoire  champenois,  la  CJvampagne  qu'il  faut  entendre. 

(3)  W.  Fœr&ter,  Kristian  von  Troyes  Erec  und  Enide  (Rom. 
Bibl.  n"  13)  ;  2°  éd.,  Halle,  1909,  p.  VIII-IX. 

(4)  G.  Parie,  La  litt.  fr.  au  m.  âge,  3e  éd.,  §  57. 

(5)  On  ne  trouve  que  trois  autres  allusions  à  Perceval  chez  les 
troubadours  :  Zorzi,  En  tat  dfézir  ;  Isnart  d'Entravenas,  Drt 
sonet  ;  R.  de  Vaqueiras,  Aram  requier  ;  Birch-Hirschfeld  (p.  48) 
cite  un  autre  exemple  de  Flamenca^  sans  indication  du  vers.  1/ al- 
lusion de  Rigaut  paraît  être  la  plus  ancienne. 


30 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


tien.  L'activité  poétique  de  Rigàut  se  serait  donc  exer- 
cée entre  1175  et  1215,  date  de  la  mort  de  Lopez  de  Ha- 
ro (1). 

A 

La  biographie  se  termine  pas  ces  lignes  :  «  La  dame 
mourut  ;  et  lui  s'en  alla  en  Espagne  auprès  du  vaillant 
baron  de  Diego  ;  c'est  là  qu'il  vécut  et  qu'il  mourut  (2).  » 
Don  Lopez  Diaz  de  Haro  (Haro  est  une  ville  de  Biscaye) 
n'est  pas  un  inconnu  (3). 

Il  a  joué  un  grand  rôle  dans  l'histoire  espagnole  du 
temps.  En  1201,  il  fait  des  donations  Importantes  au 
prieuré  de  Najera  (i).  En  1212,  il  commandait  une  partie 
des  troupes  espagnoles  à  la  bataille  de  las  Navas  de  Tolo- 
sa  (5).  Il  mourut   en  1215  (6). 

Peire  Vidal  fut  son  protégé  et  a  fait  son  éloge  (7).  De 
même  Aimeric  de  Pégulhan,  qui  dit  de  lui  qu'il  était 
savis  e  pros  (8).  Raimon  Vidal  de  Besalu  s'exprime  de 
même  :  «  E.  W.  Diégo  que  tant  fo  pros.  »  (9.) 

La  biographie  et  le  texte  de  la  tornade  d'une  chanson 
de  Higaut  (Lo  nous  mes  d'abril  comensà)  sont  en  contra- 

(1)  On  rerciiairque  que  la  seule  allusion  à  Ovide  faite  par  Rigaut 

se  trouve  dans  la  chanson  Tuit  demandon;  Ovide  était  fort  à  la 
mode,  dans  la  France  du  Nord,  pendant  1-e  XIIe  siècle  et  les  œu- 
vres de  début  de  Chrétien  de  Troyes  furent  des  imitations  d'Ovide 
(cf.,  le  début  de  Cligès)  ;  la  mention  d'Ovide  dans  cette  chanson  ne 
me  paraît  pas  être  due  au  hasard. 

(2)  Comme  plus  haut,  à  propos  de  la  mention  de  J.  Rudel,  ce 
détail  ne  se  trouve  que  dans  les  mss.  IK,  qui  remontent  à  la  même 
source. 

(3)  Cf.  sur  ce  personnage  entre  autres  auteurs,  C.  Michaelis, 
Zeitschrift  f.  rom.  PhiJ.,  XXVI,  215. 

(4)  BibJ.  Ecole  des  Chartes,  1883,  p.  169,  sq.  Rapport  adressé  à 
l'abbé  de  Cluny  par  Jémeno,  ex-prieur  de  Notre-Dame  de  Najera 

(  Espagne) . 

(5)  Milà,  De  los  trovadores  en  Espana^  p.  127. 

(C)  Dicc.  geogrâfibo-historico  de  Espafùz,  por  la  R.  Academia  de 
Histoiria,  Seocion  II,  Madrid  1846. 

(7)  Ed.  J.  Anglade,  VI  (Caramiga^  str.  VII. 

(8)  En  aqel  temps...  v.  4. 

(9)  Abrils  issia...,  v.  767. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


diction.  Rigaut  assure  à  sa  dame  qu'il  reste  près  d'elle, 
quoiqu'il  soit  en  Espagne  (ves  Palensa,  cf.  la  note  à  ce 
vers)  ;  la  biographie  dit  qu'il  se  retira  dans  ce  pays  après 
la  mort  de  sa  dame. 

Il  semble-  bien  que  la  biographie  n'ait  pas  inventé  le 
voyage  et  le  séjour  de  Rigaut  auprès  de  Lopez  Diaz  de 
Haro  ;  peut-être  y  avait-il  une  allusion  à  ce  personnage 
dans  une  des  tornades  de  Rigaut  qui  manquent  à  quel- 
ques-unes de  ses  chansons,  ou  dans  une  chanson  perdue- 
Le  détail  paraît  en  tout  cas  fort  vraisemblable.  A  queiile 
époque  Rigaut  se  rendit-il  près  de  son  protecteur  ?  Ici 
nous  cimm^s  réduits  aux  hypothèses  de  Gaston  Paris,  qui 
veut  faire  de  Rigaut  un  poète  du  XIP  siècle  (1),  et  qui 
admettrait  volontiers  qull  est  venu  en  Espagne  vers  1180. 
Cette  date  nous  paraît  beaucoup  trop  reculée.  D'après  les 
allusions  faites  à  Lopez  Diaz  par  Peire  Vidal,  Aimeric  de 
Pégulhan  et  Raimon  Vida'i,  nous  croirions  plutôt  que  ce 
personnage  était  dans  toute  sa  gloire  aux  environs  de 
1200  —  plutôt  après  qu'avant  —  et  que  c'est  surtout  pen- 
dant la  période  de  1200  à  1215  qu'il  a  protégé  les  trou- 
badours. 

C'est  pendant  ceitte  période  que  nous  placerions  volon- 
tiers le  séjour  de  Rigaut  auprès  de  lui  (2). 

Rigaut  aurait  donc  commencé  par  chanter  la  dame  de 
Geoffroy  de  Tonnay  ;  puis,  la  célébrité  étant  venue,  il 
serait  allé  à  la  cour  de  Champagne  où  il  aurait  peut-être 
séjourné  peu  de  temps.  Puis,  il  serait  allé  non  plus  en 
Saintonge,  auprès  des  petites  cours  où  il  avait  d'abord 
chanté,  mais  auprès  de  ce  personnage  célèbre,  Lopez  de 
Haro,    qui,    à  l'instar  des  rois  de  Castille  ou  d'Aragon, 

fl)  Cf.  supra,  p.  226. 

(2)  Chabaneau  se  demande,  dans  une  note,  si  Rigaut  n'aurait  pas 
été  deux  fois  en  Espagne  ;  puisqu'il  se  retira  auprès  de  Lopez 
Diaz,  c'est  qu'il  était  déjà  connu  de  oe  personnage.  Mais  cette 
hypothèse,  qui  reste  vraisemblable,  n'est  pas  nécessaire.  Rigaut  alla 
auprès  de  Lopez  Diaz  comme  beaucoup  d'autres  troubadours  ;  mais 
à  la  différence  des  autres,  il  séjourna  à  sa  cour  et  y  mourut. 


32 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


avait  une  cour  de  poètes  à  sa  discrétion.  C'est  ainsi  que 
nous  nous  représentons  la  vie  de  notre  troubadour  (1). 

III 

HlGAUT  DE  BARBEZIEUX  ET  LE  ROMAN  DE  GUILLAUME  DE  DOLE 

Gaston  Paris  a  soulevé,  à  propos  de  notre  troubadour, 
une  question  intéressante.  Le  roman  de  Guillaume  de 
Dole  (2)  renferme  des  citations  de  poésies  lyriques  fran- 
çaises, et,  sous  une  forme  francisée,  trois  strophes  appar- 
tenant à  des  chansons  de  troubadours  :  une  de  Jaufre 
lludel,  une  autre  de  Bernart  de  Ventadour,  et  une  troi- 
sième qu'un  manuscrit  attribue  à  Daude  de  Pradas,  mais 
que  Gaston  Paris  voudrait  restituer  à  H.  de  Barbezieux. 
Rappelons  que  le  roman  do  Guillaume  de  Dôle  a  été 
composé  en  1200  environ  et  que  «  les  chansons  qui  y  sont 
citées  non  seulement  existaient  à  cette  date,  mais  étaien* 
célèbres  et  répandues.  >>. 

Voici  la  strophe  citée  : 

Bele  m'est  la  voiz  altane 
Del  roissillol  el  Pasoor, 
Que  foelle  est  verz,  blanche  flor, 
Et  l'erbe  nest  en  la  same. 
Dont  raverdissent  cil  vergier, 
'    Et  j'oi  (3)  m'aimor  tel  mestier, 

Que  cors  me  garist  et  sane.  (V.  4639-45). 

Cette  strophe  correspond  à  la  première  strophe  d'une 
chanson  attribuée  à  Daude  de  Pradas  par  le  seul  manus- 
crit qui  l'a  conservée  (4).  La  voici  : 

(1)  Par  suite  la  chanson  n°  VI  serait  parmi  les  dernières  com- 
posées par  Rigaut. 

(2)  Le  l?omm  de  la  Rose  ou  de  Guillaume  de  Dote...  publié  par  G. 
Servois,  Paris,  1893.  (Société  des  anciens  textes  français).  L'intro- 
duction de  M.  Servois  est  suivie  d'une  étude  de  Gaston  Paris  sur 
les  rhansons  citées  dams  le  roman  (p.  LXXXIX  —  CXXI).  L'au- 
iour  du  roman  appelle  cette  chanson  auvrignace  ;  celle  de  B.  de 
Ventadour  est  appelée  son  poitevin,  l'autre  son  simplement. 

(3)  Sic   :  W  a  gardé  le  vrai  texte   :  e  Joys  m'aura  tal  mestier. 

(4)  Ms  C,  Bibl.  Nat.  /.  fr.  856. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


33 


Belha  m'es  la  votz  autana 

Del  rossinhol  en  Pascor, 
Quan  fuelh'ee  vertz  e  blanca  flor 

Nays  e  l'erbet'  en  la  sanha 
E  retendeysson  li  vergier  ; 
E  joys  auria  m  tal  mestier 

Que  tôt  mi  reve  e  -j»  sana.  (1) 

Gaston  Paris  admettrait  «  à  la  rigueur  »  que  cette  pièce 
fût  de  Daude  de  Prâdas  et  qu'elle  ait  pu  être  connue 
«  en  France  »,  avant  1200,  date  de  la  composition  du 
roman  de  Guillaume  de  Dôle,  et  même  assez  longtemps 
avant  ;  car  il  fallait  que  les  pièces  provençales  eussent 
acquis  déjà  une  certaine  célébrité  pour  qu'elles  fussent 
admises  dans  un  poème  français.  Nous  connaissons  peu 
de  chose  sur  la  vie  de  Daude  de  Pradas  :  nous  savons 
cependant  qu'il  dédia  un  de  ses  poèmes  didactiques,  sur 
les  Quatre  Vertus,  à  un  Estève  de  Chalençon,  évêque  du 
Puy,  qui  siégea  de  1220  à  1231  (2).  Il  aurait  pu  composer, 
dit  G.  Paris,  «  une  trentaine  d'années  plus  tôt  des  cham 
sons  qui  auraient  eu  un  prompt  succès.  » 

Mais  d'autre  part  la  très  courte  biographie  provençale 
dit  a  propos  de  ses  chansons  que  «  no  movian  ben 
d'amor.  Per  que  non  avian  sabor  entre  la  gen,  ni  no 
foron  cantadas,  ni  grazidas.  »  Sans  doute,  il  ne  faut  pas 
attribuer  une  importance  exagérée  aux  paroles  du  biogra- 
phe ;  cependant,  il  y  a  là  une  indication  qu'on  ne  peut 
pas  négliger. 

Pour  ces  raisons  Gaston  Paris  doute  que  cette  chanson 
soit  de  Daude  de  Pratlas,  d'autant  plus  qu'elle  est  ano- 
nyme dans  le  manuscrit  W  qui  nous  en  a  conservé  deux 
couplets  (3).  Et  il  n'hésite  pas  à  l'attribuer  à  Rigaut  de 
Barbezieux,  dont  le  même  ms.  C  attribue  d'ailleurs  à 
Daude  de  Pradas  sa  chanson  Ben  cuidava  d'amor  gandir. 
G.  Paris  ajoute,  pour  expliquer  cette  attribution  un  peu 

(1)  Appel,  Prov.  In^d.,  p.  87. 

(2)  Chabaneau,  Hist.  Gén.  Lang.,  X  345. 

(3)  Beaucoup  de  chansons  sont  d'ailleurs  anonymes  dans  ce  chan- 
^nnier  français. 

C 


34 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


inattendue  :  «  Rigaut  de  Barbezieux  fut  très  connu  en 
France,  et  cela  s'explique.  11  était  sainitongeais,  et  vint  en 
France,  à  la  cour  de  Marie  de  Champagne,  à  laquelle  il 
a  dédié  sa  pièce  :  Tuil  demandon  cfues  devengut  (TArnurs 
qui,  ainsi  qu'une  autre  (Altresi  com  Volifans),  est  copiée 
dans  trois  chansonniers  français,  tandis  que  quatre  autres 
au  moins  sont  conservées  dans  doux  ou  dans  un  (1).  On 
place  Rigaut  «  vers  Tan  1200-1210.  »  (2)-  Cela  paraît  un 
peu  trop  récent,  puisque  nous  le  voyons  composer  des 
chansons  à  la  cour  de  Marie,  comtesse  de  Champagne  (de 
1164  à  1101),  et  sans  doute  vers  1170.  On  s'appuie  sur  ce 
fait  que  sa  biographie  racornie  qu'il  se  retira  en  Biscaye, 
chez  Diego  Lopez  de  Haro,  qui  mourut  en  1215  (3),  mais 
le  poète  a  pu  mourir  avant  son  patron-  Il  aurait  été  épris 
d'une  fille  d'un  Geoffroy  Rudeî,  femme  d'un  Geoffroi  de 
Tonnai,  mort  en  1220  ;  mais  c'est  hypothétique  :  il  peut 
s'agir  d'un  Geoffroi  de  Tonnai  plus  ancien,  et  rien  ne 
prouve  que  cette  femme  fût  la  petite-fille  et  non  la  fille 
de  Geoffroi  Rudel  le  troubadour  ;  celui-ci  étant  mon 
jeune  en  1147,  elle  serait  née  vers  1145,  ce  qui  placerait 
la  retraite  de  Rigàud  en  Biscaye  vers  1180.  » 

Telles  sont  les  conclusions  de  Gaston  Paris  ;  elles  nous 
paraissent  un  peu  hasardeuses.  Nous  convenons  avec  lui 
que  l'attribution  à  Daude  de  Pradas  de  la  chanson  Belha 
nïes  la  votz  autana  est  fort  douteuse,  pour  de  multiples 
raisons.  L'autorité  d'un  seul  manuscrit  —  où  il  y  a  bien 
d'autres  attributions  erronées  — ,  le  fait  que  la  chanson 
est  anonyme  dans  un  autre,  les  renseignements  donnés 
par  la  biographie,  l'époque  où  composa  Daude  de  Prades, 
qui  paraît  être  plutôt  le  début  du  XHIe  siècle  que  le  der- 
nier tiers  du  XILc,  (tout  cela  est  bien  loin  de  plaider  en 
faveur  de  la  paternité  de  Daude. 

D'autre  part,  l'attribution  à  Rigaut  de  Barbezieux  no 
présenterait  pas  de  difficultés  exceptionnedles,    si  elle 

(1)  Cf.  la  liste  dans  Gauchat,  Les  poésies  provençales  conservées 
dans  les  chansonniers  français,  Romania,  t.  XXTT,  p.  364  404. 

(2)  Chabaneau,  op.  cit.,  p.  381. 

(3)  Chabaneau,  p.  251,  note. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


3B 


était  attestée.  Il  ne  serait  pas  nécessaire  de  le  faire  aller 
en  Espagne,  dès  1180,  et  d'ailleurs  son  activité  poétique, 
a  bien  pu  s'étendre  de  1170  ou  1180  à  la  mort  de  Lopez 
de  Haro.  Il  y  a  même  dans  la  chanson  quelques  expres- 
sions qui  se  retrouvent  ailleurs  dans  son  œuvre  :  reve 
(v.  7),  esbahitz  (v.  32)  ;  peut-être  cavalier  (v-  34)  et 
Espanha  (v.  32)  devraient-ils  être  aussi  relevés,  l'un  fai- 
sant allusion  à  sa  condition,  l'autre  à  ses  relations  avec 
l'Espagne  ;  mais  on  voit  combien  tout  cela  est  fragile,  en 
l'absence  d'autres  preuves  solides  et  certaines.  En  réalité 
la  pièce  ne  paraît  pas  dans  la  manière  de  Rigaut  de  Bar- 
bezieux  ;  il  n'y  a  pas  sa  «  grâce  coutumière  »,  il  y  a  des 
allusions  aux  faux  troubadours,  allusions  qui  ne  se  ren- 
contrent pas  ailleurs  dans  son  œuvre,  et  enfin,  au  point 
de  vue  de  la  langue,  il  y  a  des  mots  rares  ou  inconnus  : 
abrosmt  (v.  9),  aurana  (v.  22),  sanha  (v.  31),  mot  incon- 
nu (1),  assorizana  (v.  42),  seul  exemple  donné  par 
Raynouard.  Toutes  ces  raisons  plaident  contre  R.  de  Bar- 
bezieux.  L'attribution  n'est  pas  «  très  probable  »,  comme 
l'écrivait  Gaston  Paris,  elle  me  paraît  au  contraire  très 
improbable. 

En  revanche,  une  autre  supposition  exprimée  par  Gas- 
ton Paris  au  même  endroit  serait  plus  plausible-  Il  vou- 
drait attribuer  à  Rigaut  la  pièce  anonyme  Eissamen  corn 
la  panlera,  dont  il  ne  nous  reste  que  deux  strophes  (3). 
La  première  strophe  est  consacrée  à  une  comparaison 
entre  la  panthère,  qui  attire  les  bêtes  sauvages  par  sa 
bonne  odeur  et  sa  beauté,  et  l'Amour.  C'est  bien  là  une 
comparaison  dans  le  goût  de  Rigaut  ;  mais  ce  n'est  qu'une 
présomption  en  sa  faveur,  ce  n'est  pas  une  preuve  suffi- 
sante. 

(1)  Cf.  Lévy,  8uppi.  W. 

(2)  Le  v.  26  dans  Appel  est  inintelligible  et  l'éditeur  avoue  qu'il 
ne  comprend  pas  son  gucriior.  La  correction  est  indiquée  par  le 
texte  de  W,  qui  est  :  que  tuit  soulaz  mi  sunt  gerrier.  Il  faut  donc 
lire,  au  lieu  de  quar  cug  sol  a  un  son  guerrier j  Quar  tug  soîatz  mi 
son  guerrier. 

(3)  Bartsoh,  Chr.  Prov.  6*  éd..  c.  252.  La  pie-oe  se  trouve  dans  le 
m».  W  ;  cf.  Gauchat,  Romania,  XXII,  402. 


30 


RIGAUT  DE  BARBÈZIEUX 


IV 

La  Cour  du  Puy 

La  Cour  du  Puy  (1)  nous  est  connue  par  plusieurs 
allusions  dont  celle  de  Rigaut  de  Barbezieux  est  peut-être 
la  plus  ancienne.  On  a  souvent  rappelé,  au  sujet  de  cette 
cour,  le  passage  suivant  de  la  Biographie  du  Moine  de 
Montaudon  :  «  E  fo  faits  sentier  de  la  Cort  del  Puoi  Sta 
Maria,  e  de  dar  l'esparvier.  Lonc  .temps  ac  la  seignoria 
de  la  Cort  del  Puoi,  troque  la  cortz  se  perdet.  Et  pois  el 
se  parti  d'aqui  e  s'en  anet  en  Espaingna...  ».  Ce  texte 
nous  apprend  trois  choses  :  c'est  que  le  Moine  de  Mon- 
taudon devint  le  «  Seigneur  »  de  la  Cour  du  Puy,  qu'il 
exerça  longtemps  la  «  seigneurie  »  et  que  la  Cour  se  dis- 
persa de  son  vivant.  Les  témoignages  plus  anciens  que 
ceux  de  Rigaut  de  Barbezieux  et  du  Moine  de  Montaudon 
manquant," il  semble  bien  que  cette  «  Cour  »  n'ait  eu 
qu'une  vie  éphémère. 

Il  y  est  fait  allusion  dans  la  Chanson  de  la  Croisade, 
v.  7954  : 

Qui  no  sap  cosselh  pendre  l'ora  que  l'a  mestier, 
Ja  a  la  Cort  del  Poy  no  prengua  l'esparvier. 

Si  nous  voulions  donner  à  ce  témoignage  une  valeur 
historique,  nous  pourrions  admettre  que  la  «  Cour  »  exis- 
tait encore  en  1218.  Un  troubadour  postérieur,  Isnart 
d'Entravenas,  la  cite,  à  côté  de  Milan  et  de  Pavie,  mais 

(1)  Sur  la  question  de  la  Cour  du  Puy  voir  :  Paul  Meyer,  Chan- 
son de  la  Croisade,  IL  p.  399,  note  (on  y  t/rouvera  réunie  la 
plupart  des  textes)  ;  Chabaneau,  Histoire  générale  de  Languedoc, 
éd.  Privât  X.  269,  n.3,  368,  n.  2  ;  de  la  Salle  die  Rochemaure, 
Troubadours  cantaliens,  I,  285  et  suiv.  (peu  important)  ;  C.  Fabre 
Mélanges  Chabaneau,  p.  258-259. 

Cf.  la  nouvelle  italienne  donnée  pllus  haut  et  lia  premières  strophe 
de  la  chanson  Atressi  com  Votif anz. 


RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


37 


à  la  suite  de  personnages  légendaires,  comme  Belin, 
Isengrin,  Renart,  Floris  : 

Xi  Floris  qu'era  amaz, 
Ni  Aie  il  ans  ni  Pavia, 
Fïj'l  Puois  Santa  Maria, 
Ni  tiflas  de  Roai, 
Ni  RaoLs  de  Cambrai 
No  i  foron...  (1) 

Enfin  une  dernière  allusion,  plus  intéressante  celle-là, 
à  cette  Cour  se  trouve  chez  Guiraut  Riquier,  dans  son 
commentaire  poétique  de  la  Chanson  de  Guirau's  de  Calar- 
son  sur  le  menor  ters  cïamor  (A  leys  qiïieu  am...);  voici 
le  passage  (2)  : 

En  Guiraut  (3)  a  prezen 
Fes  sa  chanson  retraire, 
En  que  dis  son  va  j  adiré 
Primanen  e  subtil, 
Lai  en  la  Cort  gentil 
Del  Puey,  qu'esser  solia 
Honrada,  que' s  fazia 
Per  pretz  e  per  honor 
On  tug  li  grand  senhor, 
Baro  e  cavayer 
E  douas  per  entier 
Pretz  ab  laus  conquerer 
Yen:  an  per  vezer 
La  Cort  onradaniens 
A  fair  totz  faitz  plazens. 

Guiraut  Riquier  parle  de  cette  institution  comme  d'une 
chose  du  passé  (solia)  et  on  peut  être  à  peu  près  certain 
que,  &i  elle  avait  existé  de  son  temps,  il  aurait  pensé  à 
lui  adresser  ses  vers. 

Tels  sont  les  textes  :  il  nous  apprennent  peu  de  chose, 
comme  on  le  voit.  Chabaneau  fait  l'observation  suivante. 

(1)  Selbach,  Das  Streitgedicht  in  der  altprov.  Lyrik,  p.  110. 

(2)  Mahn,  Werhe  der  Trmib.,  t.  IV,  p.  210-232  ;  cf.  p.  214  le 
passage  concernant  la  cour  ;  of.  sur  cette  poésie  didactique  notre 
ouvrage  Le  Tvouhadour  Guiraut  Riquier,  p.  254  et  suiv.  La  poésie 
de  Riquier  est  de  1280  environ,  cel'e  de  Guiraut  de  Calanson  est 
d'avant  1204. 

(3)  Ms.  Qr. 


38 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


«  Peut-être  y  a-t-il  quelque  connexité  entre  l'établissement 
de  cette  Cour  et  colle  de  la  confrérie  formée  dans  la 
même  ville  en  1183,  et  dont  il  est  longuement  parlé  au 
tome  VI,  pp.  106-109  de  cette  histoire.  »  (1)  Cela  n'est 
pas  impossible  en  effet  :  en  1183,  disent  les  historiens,  il 
y  eut  au  Puy  une  réunion  de  princes  et  de  grands  sei- 
gneurs pour  rétablir  la  paix  entre  le  roi  d'Aragon    et  le 
comte  de  Toulouse.  Il  dut  y  avoir  alors,  et  peut-être  pen- 
dant quelque  temps  après  cette  date,    un    ries  bobans, 
pour  employer  les  termes  dont  se  sert  Rigaut  de  Barbe- 
zieux.  Une  note  des  nouveaux  éditeurs  de  YHistoire  géné- 
rale de  Languedoc  nous  apprend  que  cette  confrérie  du 
Puy,  d'abord  religieuse,  devint  bientôt  politique  ;  «  aban- 
donnée par  le  clergé,  elle  cessa  bientôt  de  compter.  »  (2j. 
S'il  y  avait  connexité  entre  l'existence  de  cette  confrérie 
authentique  et  celle  d'une  sorte  de  Société  poétique,  les 
mots  (3)  de  la  Biographie  provençale  au  sujet  du  Moine 
de  Montaudo'n,  qui  pouvait  faire  partie  des  deux,  s'expli- 
queraient assez  bien.  D'une  manière  générale  —  et  pour 
conclure  —  il  semble  que  la  Cour  du  Puy  ait  été  en  plein 
éclat  vers  la  fin  du  XIIe  siècle,  mais  qu'elle  ait  eu  une 
existence  assez  brève,  étant  donné  le  petit    nombre  de 
témoignages  fournis  par  les  troubadours  du  XIIIe  siècle. 

Quant  à  l'épervier  qui  était  donné  dans  ces  fêtes, 
Paul  Me  ver  explique  ainsi  cet  usage  :  «  C'était  un 
usage,  qui  du  reste  n'est  guère  attesté,  jusqu'ici,  que  par 

(1)  Hist.  Gén.  Lang.,  éd.  Privât.  T.  X,  p.  269,  n.  3. 

(2)  Ajoutons,  pour  être  complet,  que  le  nom  de  Purg  Santa 
Maria  se  retrouve  dans  une  poésie  de  Guilihem  de  Beirguedan,  mais 
qu'il  sert  simplement  à  marquer,  pour  le  poète  catalan,  une  dis- 
tance éloignée. 

Que  del  Col  de  Croz 
Tro  al  Pueg  Santa  Maria 
N'a  menz  piretz  en  tota  terra 
Aitan  quan  mars  clau  ni  seirra. 

(Milà,  Trov.  en  Espafla,  V  éd.  p.  306.) 

(3)  Hiet.  gén.  Lang.,  X,  p.  109  n.  2.  «  Tro  que  la  Cortz  se 
pirdet.  » 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


39 


des  romans  d'aventure,  de  proposer,  dans  les  fêtes,  un 
épervier,  comme  prix  de  la  beauté.  L'oiseau,  posé  sur 
un  perchoir,  était  à  la  disposition  de  toute  demoiselle  à 
qui  son  chevalier  voulait  l'offrir,  pourvu  que  celui-ci  fût 
prêt  à  soutenir  les  armes  à  la  main  la  supériorité  de  sa 
belle.»  (1).  Un  passage  de  Rigaut  donnerait  peut-être 
l'explication  de  cet  usage  :  Amour  fait  comme  le  bon 
autour  qui  attend  qu'on  l'ait  lancé  et  qui  ensuite  choisit 
sa  proie  (Chanson  X.,  s,tr.  3)  ;  Amour  choisit  comme  le 
bon  faucon  (ibid.  v.  13). 

V 

Style.  Langue.  Métrique.  Musique 

Style.  —  On  a  vu,  dans  la  biographie,  qu'un  des  orne- 
ments de  style  les  plus  fréquents  chez  Rigaut  provenait 
de  l'emploi  qu'il  faisait  des  comparaisons  ;  on  en  trouve 
au  moins  dix-sept  dans  ses  neuf  chansons  :  comparaison 
avec  Perceva'l  (III,  1).  avec  un  voyageur  qui  passe  un 
pont  étroit  (IX,  8),  avec  des  animaux  :  autour  (X,  17), 
cerf  (II,  52),  faucon  (X,  13),  lion  (1,  1),  éléphant  (II,  I), 
le  Phénix  (III.  37),  tigresse  (V.  25)  ;  comparaison  avec 
un  fleuve,  la  Durance  (VI,  37),  avec  des  objets  inanimés: 
l'année  (VI,  10),  la  clarté  du  jour  {IX,  1),  l'étoile  du 
matin  (III,  34),  avec  lVnfer  (X,  37),  avec  la  lune  (VI,  45), 
avec  le  soleil  (X,  3),  avec  un  navire  naufragé  (I,  23). 
f /emploi  de  ces  comparaisons  étant  caractéristique  de  la 
manière  de  Rigaut,  plusieurs  chansons  d'autres  trouba- 
dours commençant  par  des  comparaisons  lui  ont  été  indû- 
ment attribuées,  comme  on  le  verra  plus  loin.  Il  y  a 
quelques  emplois  de  style  allégorique  (en  particulier 
f.  44-45),  mais  ils  sont,  en  somme  rares.  Le  style  est  dans 
l'ensemble  d'une  simplicité  élégante,  à  laquelle  les  compa- 

(1)  Chanson  de  la  Croisade,  IL  p.  398,  n.  2.  Suit  une  série  de 
citations  :  Obrcs  îen  rie  Tmves,  E^c.  v.  559  ot  sniv.  F  e  Bel  I?>- 
connu,  v.  1668-1804  ;  Durmart  le  Calais  (v.  201536)  ;  Meraugis,  p. 
8-9,  etc. 


40 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


raisons,  qui  sont  l'âme  de  toute  poésie,  ajoutent  un  char- 
me de  plus.  Il  est  doux-coulant,  comme  aurait  dit  Ron- 
sard ;  il  est  la  charmante  parure  d'idées  gracieuses  et 
fines  ;  il  peut  passer  pour  un  modèle  du  style  des  trou- 
badours classiques. 

Langue.  —  Il  y  a  peu  d'observations  à  faire  sur  la  lan- 
gue de  notre  poète,  qui,  étant  d'un  pays  de  pure  langue 
d'Oïl,  a  emprunté  pour  ses  poésies  la  langue  commune 
des  troubadours.  Les  nuances  dialectales  que  l'on  peut 
relever,  surtout  d'après  les  rimes,  ne  sont  ni  très  nom- 
breuses ni  très  importantes.  Les  plus  remarquables  sont 
les  rimes  en  —  aus,  au  lieu  de  —  als, dans  la  chanson  III. 

Nous  avons  relevé  aussi  les  rimes  en  —  ia  au  lieu  de 
ida,  de  la  chanson  IX  ;  elles  ne  sont  pas  spéciales  à  la 
région  saintongeaise  et  on  trouve  ce  traitement  en  Dau- 
phiné  et  ailleurs- 

Les  infinitifs  retrair,  asfrair  se  trouvent  dans  la  chan- 
son VIII,  dont  l'authenticité  est  très  douteuse. 

Les  doubles  formes  tenir  et  retener  (IV,  5-6)  ont  été 
relevées  dans  les  notes. 

Au  point  de  vue  morphologique,  nous  noterons  l'em- 
ploi de  il,  pronon  sujet  féminin  (V.  40),  et  surtout  les  for- 
mes variées  de  l'imparfait  du  subjonctif  de  saber  :  sau- 
bis  (V.  40),  à  la  rime),  saubessetz  (VU,  30)  et  saupzelz 
(X,  43).  Pour  la  syntaxe  nous  relèverons  l'emploi  de  us 
avec  un  pluriel  (III,  12,  ab  us  dous  esgartz),  ainsi  que 
celui  de  quelques  infinitifs  pris  substantivement  (IV,  13, 
39).  Le  pronom  relatif  est,  ou  paraît,  supprimé  (VII,  24) 
et  dans  un  cas  l'accord  syntaxique  est  fait  d'après  le 
sens  et  non  d'après  la  forme  (VI,  47). 

Métrique. —  I. —  Coblas  unïssonans,  de  9  vers  de  7  syl- 
labes :abbccddee;  voir  Maus,  Peire  CardenaVs 
Strophenbau,  n°  670  (3).  Chabaneau  remarque  que  la  rime 
en  —  os  assonne  avec  les  deux  rimes  en  —  ors  de  la  fin 
du  couplet. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX  44 

IL  —  Coblas  unissonans,  de  11  vers  de  7  et  de  10  syl- 
labes :  a  bb  ce  7  syll.  aa  dd  ee  10  syll.  Maus,  n°  634 
(unique).  Toutes  les  rimes  sont  masculines- 

7    K    7    7    4    6  6 

III.  —  Coblas  unissonans,  de  11  vers  :  a  b  c  c  b  a  a 
10  3  6  to 

d  d  e  e.  Maus,  n°  757  (unique). 

IV.  —  Coblas  unissonans,  de  10  vers  de  8  syllabes  ' 
a  bb  ce  bb  ce  b.  Maus,  n°  644  (unique).  Toutes  les  rimes 
sont  masculines. 

V.  — -  Coblas  unissonans,  de  8  vers  de  8  et  de  10  syl- 
labes :  a  b  b  a  8  syll.  c  d  d  c  10  syll.  Maus,  n°  579  (4). 
Une  des  combinaisons  de  rimes  les  plus  communes, 
remarque  Chabaneau,  imitée  par  B.  d'Auriac  (Azaïs, 
Troubadours  de  Béziers.  2e  éd..  p.  52). 

7  §  7  7  a  to  m 

VI.  —  Coblas  unissonans,  de  9  vers  :  a  b  b  a  b  a  a 

10  m 

c  c.  Maus,  n°  495.  Le  schéma  donné  par  Maus  est  inexact; 

11  devrait  être  placé  entre  les  numéros  485  et  486. 

VIL  —  La  métrique  de  cette  chanson  est  étudiée  dans 
les  notes.  Maus,  n°  151  (unique). 

[VIII.  —  Coblas  unissonans,  de  9  vers  de  10  syllabes. 
Maus,  n°  546-  Toutes  les  rimes  sont  masculines.] 

IX.  —  Coblas  unissonans,  de  9  vers  de  10  syllabes, 
a  b  b  a  c  a  d  c  d.  Maus,  n°  504  (unique).  Mon  apparaît 
a  la  rime  au  cinquième  vers  de  chaque  strophe. 

X.  —  Coblas  unissonans,  de  8  vers  de  10  syllabes  : 
abbacbbe.  Maus  n°  505.  Le  schéma  de  Mans  est 
d'ailleurs  faux,  ou  plutôt  il  y  a  une  faute  d'impression 
(abbacbbe)  qui  le  rend  faux. 

On  remarquera  que  pour  cinq  chansons  sur  neuf 
authentiques  R.  de  Barbezieux  ne  paraît  avoir  eu  ni  modè- 
les ni  imitateurs. 

Nous  avons  relevé  les  artifices  métriques  les  plus  im- 
portants comme  ceux  de  la  chanson  VII,  ou  la  répétition 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


d'un  mot  rime,  dans  la  chanson  IX.  Nous  relèverons 
encore  le  nombre  inusité  de  césures  féminines  après  la 
quatrième  syllabe  atone  dans  les  vers  de  dix  syllabes.  Il 
y  en  a  au  moins  trente-six  exemples  dans  les  neuf  chan- 
sons authentiques. 

Les  coupes  de  ce  genre  sont  nombreuses  aussi  dans  la 
chanson  VII,  dont  l'authenticité  est  très  douteuse,  et  où 
se  rencontrent  quatre  césures  lyriques  italiennes. 

Quant  aux  rimes,  la  plupart  des  observations  qui  s'y 
rapportent,  ont  été  relevées  dans  l'étude  consacrée  à  la 
langue. 

Musique.  —  Il  nous  reste  la  musique  des  pièces  sui- 
vantes :  Atressi  corn  Vorifans  (Ms.  G  f°  63  a),  W  (f° 
195  d),  X  f°  84  a)  ;  Atressi  coin  lo  leos  (Ms.  G  f°  60  b), 
W  f°  195  c)  ;  Altressi  corn  Presavaus  (Ms.  X,  f°  85  a)  ; 
T uit  demandon  (Ms.  W,  f°  200  b-c).  La  musique  de  Lo 
nous  mes  dabril  comensa  existait  aussi,  mais  la  plus 
grande  partie  a  disparu  par  suite  de  l'ablation  d'une  mi- 
niature (1). 

VI 

Poésies  attribuées  a  R.  de  Barbezieux 

Le  chansonnier  authentique  de  R.  de  Barbezieux  qui 
nous  est  parvenu  ne  comprend  que  les  dix  (ou  plutôt  les 
neuf)  chansons  de  notre  édition.  Les  manuscrits  lui  en 
attribuenl  d'autres  :  en  voici  la  liste  (2). 

(1)  Je  dois  les  renseignements  concernant  la  musique  à  M.  le 
prof.  A.  Restori,  de  l'Université  de  Messine  (actuellement  profes- 
seur à  l'Université  de  Gênes)  qui,  dès  1896,  avait  bien  voulu  faire 
à  notre  intention  la  transcription  en  notation  moderne.  Je  renou- 
velle, après  vingt-trois  ans,  «à  mon  éminent  collègue,  à  qui  l'on 
doit  les  premiers  travaux  sur  la  musique  des  troubadours,  P exprès 
sion  de  mes  plus  sincères  remerciements. 

(2)  Nous  les  donnons  dans  l'ordre  "du  Orundms  de  Bartsch. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


43 


Ges  per  freg  ni  per  calor  (Bartsch,  Gr.  5.  1)  ;  chanson 
attribuée  à  Ademar  de  Ho ca ficha  spar  les  mss.  C  R  et 
à  R.  de  Barbezieux  par  le  seul  ms.  M  (et  par  g  qui  n'en 
est  -qu'une  copie).  Cette  chanson  a  été  publiée  par  Appel, 
Prou.  Ined.,  p.  3,  qui  fait  observer  que  C  R  forment  un 
seul  groupe  opposé  à  M.  La  pièce  ne  paraît  pas  être  dans 
le  style  de  R.  de  Barbezieux,  sauf  la  strophe  IV,  où  il  est 
qu  «tien  de  -Miels  de  domna  et  qui,  d'après  l'opinion  de 
Chabaneau,  serait  interpolée.  M.  Appel  compare  cette 
strophe  à  la  str.  V,  v.  1-3  de  la  chanson  Be  volria.  Le 
Breviari  d'Amor  (y)  nous  a  conservé  les  vers  34  à  55 
(Breviari  d'Amor,  éd.  Azaïs,  v-  28942-52,  29977-87). 

Lo  gens  temps  nï  abêtis  e  m  plaz  (Bartsch,  Gr,  30,  18)  ; 
chanson  attribuée  à  Arnaut  de  Mareuil  par  C  ,  à  R.  de 
Barbezieux  par  I  K  d  eit  a,  à  Uc  de  Pena  par  R,  à  Pons 
rie  Capdeuil  par  la  table  de  C.  Cette  chanson  a  été  pu- 
bliée par  Napolsky,  Leben  und  Werke  des  Trobadors 
Ponz  de  Capduoill,  p.  107  et  par  Chabaneau, 
Poésies  inédites  des  troubadours  du  Périgord,  p.  21. 
Dans  la  strophe  III,  le  poète  rappelle  qu'il  a  souffert 
longtemps  pour  son  Bel  Vexer,  nom  donné  à  sa  dame 
par  A.  de  Mareuil,  mus  inconnu  comme  Senhal  dans 
l'œuvre  de  R.  de  Barbezieux.  Peut-être  les  expressions 
Melhurar,  revenir,  clamar  merce,  de  la  str.  I,  ont-el'les 
fait  attribuer  cette  chanson  à  R.  de  Barbezieux,  chez  qui 
on  les  rencontre  assez  souvent  parmi  ses  pièces  les  plus 
célèbres.  Nous  rappelons  que  les  mss.  I  K  d  ne  forment 
qu'un  seul  groupe- 

Si  cum  li  peis  an  en  Vaiga  lur  vida  (Bartsch,  Gr., 
30,  22)  ;  chanson  attribuée  par  seize  mss.  à  Arnaut  de 
Mareuil,  par  un  seul,  M.,  à  R.  de  Barbezieux,  par  R2  à 
Ponz  de  Capduoill  (cf.  éd.  Napolsky,  p.  105),  par  un 
autre  à  Raimont. 

Us  covinens  gentils  cors  plazentiers  (Bartsch,  Gr., 
330,  21)  ;  chanson  attribuée  à  Peire  Brcmon  Ricas  Novas 
par  les  mss,  A  I)a  I   K  (ces  deux  derniers  ne  formant 


u 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


qu'un  groupe),  et  par  T  seulement  à  R.  de  Barbezieux  ; 
la  pièce  est  anonyme  dans  C.  Il  n'y  a  rien  dans  cette 
poésie  qui  justifie  son  attribution  à  R.  de  Barbezieux 
(sauf  peut-être  quelques  expressions  de  la  str.  I)  et  Bels 
Désirs  ni  Bels  Désiriers  n'apparaissaient  pas  comme 
Senhal  dans  l'œuvre  do  notre  troubadour. 

Pos  lo  dous  temps  d'abril  (Bartsch,  Gr.,  382,  1)  ;  chan- 
son attribuée  à  R.  de  Barbezieux  par  le  seul  ms.  S  ;  con- 
fusion avec  Lo  nous  mes  d'abril  comensa  (n°  VI  de  notre 
édition).  La  pièce  est  de  Peire  de  Bussinhac,  auquel  eVè 
est  attribuée  par  cinq  manuscrits. 

Si  quoi  soleils  nobVes  per  gran  dardât  (Bartsch,  Gr-, 
337,7)  ;  chanson  attribuée  à  Peire  Cols,  d'Aorlac,  par  les 
mss.  C  c  et  à  R.  de  Barbezieux  par  /.  La  chanson  est 
publiée  et  traduite  dans  les  Troubadours  cantaliens,  par 
le  duc  de  la  Salle,  T.  II,  p.  538-541  ;  cf.  les  notes  com- 
plémentaires, par  M.  R-  Lavaud,  p.  105.  Si  la  pièce  n'est 
pas  de  R.  de  Barbezieux,  elle  est  bien  dans  sa  manière 
et  dans  son  style  ;  à  ce  titre  nous  la  donnons  en  appen- 
dice. 

Airessi  cum  la  candela  (Bartsch,  Gr.,  355,  î),  pièce 
célèbre  de  Peire  Raimon  de  Toulouse  (dix-sept  manus- 
crits) attribuée  à  R.  de  Barbezieux  par  le  seul  ms.  T. 
(sans  doute  à  cause  de  la  comparaison  du  début). 

Atressi  co'l  ciignes  fai  (Bartsch,  Gr.  356.2)  ;  chanson  de 
Peirol,  à  qui  elle  est  attribuée  par  treize  manuscrits,  tan- 
dis qu'un  seul,  T,  l'attribue  à  R.  de  Barbezieux.  La  con- 
fusion s'explique  par  la  même  raison  que  l'attribution 
erronée  de  la  pièce  précédente. 

Enfin  le  ms,  Campori  attribue  à  R-  de  Barbezieux,  en 
plus  de  Lo  gens  temps  m'àbelis,  les  deux  pièces  suivantes: 
En  chantanz  plaing  e  sospir  (publiée  par  M.  Bertoni, 
dans  lo  volume  offert  à  Pio  Rajna)  et  le  planh  célèbre  Si 
luit  li  dot  elh  plor  elh  marrimen,  que  le  ms.  T  attribué  à 
B.  de  Born  et  c  à  Peire  Vidal.  Les  éditeurs  de  B.  de 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


Born,  A.  Stimming  et  A.  Thomas,  l'admettent  sans  hési- 
tation dans  les  poésies  de  ce  troubadour.  M.  Stronski  (Le 
troubadour  Folquet  de  Marseille,  p.  XII),  pour  des  rai- 
sons de  style  et  de  forme,  et  aussi  parce  qu'il  n'est  pas 
dans  l'habitude  des  troubadours  de  composer  deux 
planhs  sur  le  même  personnage,  veut  attribuer  ce  planh  à 
Peire  Vidal  ;  M.  Stimming  (Bertran  de  Born,  2e  éd. 
Halle,  1913,  p.  22-23)  n'admet  pas  cette  attribution  et  je 
serais  volontiers  de  son  avis,  pour  de  multiples  raisons 
qu'il  serait  trop  long  de  donner  ici.  M.  Bertoni  réclame 
ce  planh  pour  Rigaut  de  Barbezieux  (Annales  du  Midi, 
1911,  p-  204-8)  ;  mais  i'i  ne  donne  que  des  raisons  tirées 
du  style  et  de  la  forme  de  cette  composition.  «  La  forme, 
plus  douce  et  plus  simple  [que  celle  de  B.  de  Born]  est 
dcuée  de  cette  grâce  charmante  qu'ont  d'ordinaire  les 
compositions  de  Rigaut.  »  C'est  là  une  réflexion  très 
juste,  mais  cela  ne  me  paraît  pas  une  raison  suffisante. 
L'attribution  à  R.  de  Barbezieux  s'expliquerait  peut-être 
par  l'expression  Clamem  Merce  (Str.  V),  expression  ba- 
nale, il  est  vrai,  mais  qui  sert  de  thème  à  une  pièce  de 
notre  troubadour,  à  celle  précisément  qui  a  été  la  plus 
célèbre  et  qui  a  servi  de  prétexte  à  sa  biographie  roma- 
nesque imitée  par  le  Novellino. 

Quant  à  l'attribution  à  Rigaut  du  planh  sur  le  comte  de 
Provence  que  nous  a  fait  connaître  le  ms.  Campori,  elle 
nous  paraît  également  très  douteuse.  M.  Jeanroy^l)  a  fait 
valoir  contre  cette  attribution  des  raisons  fort  convain- 
cantes. La  plupart  des  allusions  historiques  s'expliquent 
par  l'hypothèse  que  'le  comte  de  Provence  loué  est  Rai- 
mon  Bérenger  (mort  en  1245)  et  la  comtesse,  Béatrice, 
quatrième  fille  de  Raimon  (mort  en  1209)  et  de  la  com- 
tesse Garsende,  sa  femme. 

Nous  ajouterons  que  l'invocation  adressée  à  la  Vierge 
médiatrice  entre  les  hommes  et  son  fils  serait  plus  admis- 
sible dans  une  pièce  du  milieu  du  XIIIe  siècle  -et  qu© 
l'invocation  au  pape,  dans  une  pièce  du  commencement 


(1)  Rvmanùx,  XLI  (1912)  p.  111-112. 


46 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


du  XIIIe  siècle,  no  nous  paraît  pas  vraisemblable  du  tout. 
Et  puis,  quand  on  vient  de  relire  l'œuvre  si  gracieuse  de 
Kigaut  et  qu'on  relit  ce  planh  plein  de  qualités  simple- 
ment «  moyennes  »  et  cTun  style  si  terne,  on  a  peine  à 
croire  qu'il  soit  l'œuvre  de  notre  troubadour.  Sans  doute 
le  genre  du  planh  explique  certaines  faiblesses  et  Rigaut, 
qui  réussissait  dans  la  chanson,  a  pu  être  gêné  dans  ce 
genre,  peut-être  nouveau  pour  lui  ;  mais  il  nous  paraît 
qu'il  aurait  trouvé  d'autres  accents  et  un  autre  style-  Cette 
«  impression  »  jointe  aux  arguments  plus  objectifs  qui 
ont  déjà  été  exprimés  avant  nous  les  confirme  et  les  rend 
plus  vraisemblables.  Nous  ne  compterons  donc  pas  le 
planh  clans  l'œuvre  authentique  de  Rigaut. 

VII 

Imitations.  Influence 

Rigaut  de  Barbezieux  écrivant  en  langue  d'Oc  .au  mi- 
lieu d'un  pays  de  pure  langue  d'Oïl  ne  forme  pas  une 
exception.  Il  y  a  eu  toute  une  série  de  troubadours  d'ori- 
gine poitevine  ou  saintongeaise,  dont  il  suffira  de  rappe- 
ler les  noms  :  Guillaume  dei  Poitiers,  Jaufre  Rudel,  Ri- 
chard Cœur-de-Lion,  Savaric  de  Mauléon,  Rigaut  de  Bar- 
bezieux,  Jordan  Bonel  de  Coffolens,  Renaut  et  Jaufre  de 
Pons.  La  poésie  provençale  était  née  probablement  dans 
la  contrée  où  les  provinces  du  Poitou  et  du  Limousin  sont 
limitrophes  :  les  contrées  voisines,  dont  les  relations  poli- 
tiques et  économiques  avec  le  Poitou  étaient  si  intimes, 
subirent  l'influence  de  cette  poésie  et  continuèrent  les  tra- 
ditions de  ce  qu'on  peut  appeler  l'école  poitevine  et 
limousine. 

Rigaut  de  Barbezieux  est  contemporain  des  grands 
troubadours  B-crtran  de  Boni,  Arnaut  de  Marcuil,  Giraut 
de  Boroeil.  Au  moment  où  il  écrivait,  sa  province  était  un 
des  foyers  les  plus  brillants  de  la  poésie  provençale. 
«  C'est  là  un  point  d'histoire  littéraire  à  peu  près  inconnu, 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


47 


dit  Chabaneau  (1),  sur  lequel  vous  me  pardonnerez  en 
conséquence  d'insister  un  peu.  »  Chabaneau  citait  parmi 
ces  foyers  :  la  Cour  d'Angoulême  avec  Marguerite  de 
Turenne,  avec  Na  Tibors,  sa  bru,  les  cours  de  Chalais  et 
de  Barbezieux,  avec  encore  Na  Tibors,  chantée  par  Ber- 
tran  de  Born.  Le  milieu  où  vécut  Rigaut  était  bien  pré- 
paré à  écouter  ses  chansons  ;  et  la  poésie  méridionale  y 
était  aussi  honorée,  et  peut-être  plus,  qu'en  Gascogne,  en 
Languedoc  ou  en  Provence. 

Ce  troubadour  saintongeais  eut  même  l'honneur  de  pas- 
ser aux  yeux  des  Italiens  pour  un  des  plus  brillants  re- 
présentants de  la  poésie  dite  improprement  provençale. 
C'est  «que  dans  son  œuvre  un  peu  brève  il  a  su  ramasser 
les  traits  essentiels  de  cette  poésie,  ou  plutôt  de  la  théo- 
rie de  l'amour  courtois  qui  en  forme  le  fonds  et  qui  en 
fit  le  succès.  On  a  vu  plus  haut  comment  l'auteur  du 
Novellino,  après  le  biographe  provençal,  avait  fait  de 
notre  troubadour,  le  héros  d'une  aventure  romanesque. 

On  va  voir  comment  un  poète  de  l'école  dite  sicilienne  l'a 
imité- 

Imitations  italiennes.  —  Ce  poète  est  Chiaro  Davan- 
zati,  de  Florence,  qui  a  emprunté  à  Rigaut  de  nombreux 
passages  et  surtout  des  comparaisons.  (2). 

Après  avoir  cité  la  comparaison  avec  l'éléphant,  M.  de 
Lollis  relève  (p.  88)  une  autre  imitation  de  R.  de  Barbe- 
zieux par  Chiaro  Davanzati  :  c'est  celle  du  cerf  qui 
revient  mourir  aux  cris  des  chasseurs. 

Chè  sicome  al  cervio  m'adivene 
Une  là  dov'è  feruto  inmantenant?. 
Ritorna  al  grido  di  ohi  '1  va  eacciando. 
Ed  io  a  voi,  amando,  fo  ritorno. 

(Antiche  rime  volgari,  éd.  d/'Ancona,  n°  239,  v.  26?  sq.) 

(1)  Dans  un  brouillon  qui  est  un  fragment  de  conférence. 

(2)  Le  premier  qui  ait  relevé  ces  comparaisons  paraît  être  M.  Gas- 
pari,  La  Scuola  siciliana. . . .  p.  108-110.  Cf.  encore  d'Ancona,  Anti- 
cliA  rime  volgari,  notée,  et  surtout  C.  de  Lollis  Sul  Canzoniere  di 
Chiaro  Davanzati,  in  Giornole  Storico  délia  letteratura  italiana, 
Suppl.,  I,  p.  82-117.  Nous  résumons  cet  important  article  dans  les 
lignes  qui  vont  suivre,  en  y  ajoutant  quelques  observations. 


48 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


Une  autre  pièce  de  Chiaro  Davanzati  Troppo  agio  fatto 
lungia  dimoranza  (Antiche  rime  volgari,  éd.  d'Ancona, 
n°  208)  est  imitée  de  Perdigon  (Trop  ai  estai  ;  cf.  Gaspa- 
ry-  Zeitsçhrift  fur  rom.  Phil.,  IX,  p.  572.)  Mais  d'Ancona 
fait  observer  (en  tête  de  la  chanson)  que  la  dernière  stro- 
phe est  imitée  de  R.  de  Barbezieux  ;  la  voici  : 

Sicome  non  si  puô  irilevajre? 

Dapoichè  cade  giuso, 

Lo  leofante  oh'è  cli  gran  possanza, 

Mentre  che  gli  altri  oolo  lor  gridare 

Vengnon  che  'le  van  su&o^ 

E  rendonli  il  comforto  e  la  baldanza  ; 

A  tal  semblanza,  —  canzone,  va  in  corso 

Ad  ongne  fino  amante  ovumque  sede, 

Che  degiano  per  me  gridar  merzede  ; 

Chè  se  per  lor  non  m'  è  fatto  socorso, 

Fia  i  terrafin  del  disiperar  son  corso. 

Peut-être  aussi  la  comparaison  avec  le  cygne,  qui  est  à 
la  str-  III  de  la  même  pièce,  est-elle  empruntée  à  la  chan- 
son Alressi  col  cignes  (ai  de  Peirol,  qui  est  attribuée  à 
R.  de  Barbezieux  par  un  manuscrit  (T) 

Ch'io  paociô  corne  'i  cdecier  ciertamente, 

Che  si  sforza  a  cantare 

Quando  si  sente  approsimar  la  morte. 

Cf.  encore  du  même  Chiaro  Davanzati  la  pièce  n°  249 
où  se  trouve  la  même  comparaison  : 

Amor  m'a  dato  in  ta'  loco  a  servire 
Che  di  contrado  viver  mi  convene,.... 
Sicome  il  ciecier  quand'  è  al  perire... 

L.  Peirol  : 

Atrcsfti  col  cignes  fai 
(Juan  vol  morir,  chan.... 


Dans  la  même  strophe  de  cette  pièce  de  Chiaro  Davan- 
zati se  trouve  'le  vers  suivant  : 


RIGAIT  DE  BARBEZIEUX 
Corne  agua  pescie  —  prendone  vivanda. 


qui  rappelle  à  M.  de  Lollis  le  début  de  la  chanson  d'Ar- 
naut  de  Mareuil  : 

Si  eum  li  peie  an  en  l'aiga  lur  vida 
L  ai  eu  en  joi  (1). 

Mais  j'ajouterai  que  ces  deux  dernières  poésies  proven- 
çales imitées  en  partie  par  Chiaro  Davanzati  sont  attri- 
buées à  R.  de  Barbezieux  par  certaine  manuscrits  (2)  et 
je  suis  porté  à  croire  qu'elles  lui  étaient  attribuées  dans 
le  chansonnier  que  Chiaro  Davanzati  avait  sous  les  yeux. 
Il  en  est  de  même  pour  une  comparaion  avec  la  sala- 
mandre, qui  est  commune  à  Chiaro  Davanzati  et  à  Peire 
Cols  d'Aurillac  (de  Lollis.  p.  96)  :  précisément  cette  pièce 
est  attribuée  à  R.  de  Barbezieux  par  un  manuscrit 
(ms.  /) 

La  comparaison  faite  par  R.  de  Barbezieux  entre  lui  et 
Yours  (n°  II  de  notre  édition)  se  retrouve  trois  fois  dans 
Chiaro  Davanzati  (n°  254.  257.  355)  :  de  Lollis.  loc.  laud. 
p-  90-1. 

Un  sonnet  tout  entier  du  même  poète  est  une  imitation 
de  deux  strophes  de  la  chanson  de  R.  de  Barbezieux, 
Tuil  demandon  qu'es  devengud  'Amers  :  de  Lollis,  /oc. 
laud.,  p.  92-3. 

Dans  'le  sonnet  de  Chiaro  Davanzati,  n°  353,  le  v.  5  : 

Cbe  mai  non  cura  solazo  nè  riso 

rappelle  celui-ci  de  R.  de  Barbezieux  : 

Sols  ses  solatz,  caials  es  mos  talàns.  (n*  II  de  notre  édi- 
tion, v.  17). 

(1)  Cf.  encore  de  Lollis.  p.  90.  pour  la  même  comparaison  des 
poissons  dans  Chiaro  Davanzati. 

(2)  La  pièce  d'Arnaut  de  Mareuil  est  attribuée  à  R.  de  Barbe- 
sieux  par  le  ms.  M. 


50 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


Enfin,  la  comparaison  avec  la  tigresse  devant  le  miroir 
(R.  de  Barbezieux,  n°  V)  se  retrouve  dans  Chiaro  Davan- 
zati  (Antiche  rime  volgari,  n°  564  ;  de  Lollis,  loc.  laud., 
p.  97)  et  chez  un  poète  italien  anonyme  de  la  même  épo- 
que (Cod-  Vat.  n°  XCVI,  v.  21-24)  ;  dans  les  deux  cas  il 
ne  s'agit  peut-être  pas  d'une  imitation,  mais  d'un  em- 
prunt fait  à  une  source  commune,  à  un  bestiaire.  De 
Lollis  fait  encore  remarquer  que  dans  la  même  pièce 
anonyme  du  Cod.  Vat.  se  trouve,  traduite  de  R.  de  Bar- 
bezieux, la  comparaison  avec  le  Phénix. 

Un  autre  poète  de  la  même  école  que  Davanzati,  Bon- 
die  Dietaiuti,  a  également  connu  l'œuvre  de  Rigaut  de 
Barbezieux  et  en  a  imité  un  passage  ;  voir  îes  notes  de  la 
chanson  II  de  notre  édition. 

Pétrarque  semble  s'être  inspiré  de  notre  troubadour 
dans  quelques  passages  d'une  de  ses  chansons  :  Amor, 
si  vuoi  cKïtorni  al  giogo  antico.  On  y  trouve  en  effet  des 
expressions  comme  les  suivantes  :  facciamisi  udir...  che 
cosa  è  Amore,  qui  pourraient  l'appeler  Tuit  demandon 
qu'es  devengud'  Amors,  mais  surtout  des  vers  comme  les 
suivants  qui  semblent  être  un  écho  direct  d'un  passage  de 
Atressi  com  Persavaus  : 

PÉTRARQUE  : 

Fa  •ch'io  ti  trovi  al  vaxoo 

Onde  senza  tornar  passô  il  mio  core 

R.  de  Barbezieux  : 

Ab  us  doue  esgiari  coraus 
Que  an  fait  lor  via 
Per  mas  olhs  ses  retornar 
El  cor  

Tassoni  (1)  a  déjà  relevé  le  fait  que  plusieurs  passages 
de  cette  chanson  de  Pétrarque  ressemblent  à  d'autres  pas- 
sages des  chansons      Rigaut;  comme  il  croyait  ces  deux 

(1)  Considerazioni  soprà  le  rime,  drl  Pelrarca  (Modène,  1609), 
p.  356. 


RIGAUT  DE  BARBEZIEUX 


51 


poètes  contemporains, iî  ne  se  prononce  pas  sur  le  point  de 
savoir  quel  est  celui  des  deux  qui  a  imité  l'autre,  tout  en 
penchant  pour  Pétrarque.  M.  S.  Debenedetti  (1)  a  fait 
remarquer  qu'il  n'y  avait,  dans  ces  passages,  que  des  imi- 
tations partielles,  lointaines  même,  et  qu'il  ne  fallait  pas 
y  attacher  une  importance  exagérée. 

Autres  Imitations.  —  Le  Breviari  d'Amor  cite  plu- 
sieurs strophes  des  plus  célèbres  chansons  de  Rigaut.  En 
voici  le  relevé  : 

Atressi  com  lo  leos,  str.  IV,  V  (v.  29299-307  ;  29914-22). 

Ben  volria,  str.  III  (v.  33616-23). 

fuit  demandon,  str.  II,  IV  (v.  33360-67  ;  33006-13). 

Les  Leys  dAmors  citent  le  premier  vers  de  Atressi  com 
Vorifanz,  III,  p.  280  (2).  La  chanson  y  est  anonyme,  mais 
dans  la  même  pagie  est  anonyme  aussi  la  chanson  de  Peirê 
Vidal,  Si  quoi  paubres,  qui  cependant  devait  être  bien 
connue  des  rédacteurs  toulousains  des  Leys. 

L'Anthologie  provençale  de  Maitre  Ferrari  de  Ferrare 
(ms.  Dc)  donne  des  extraits  de  cinq  chansons  d^  Rigaut 
(sur  dix)  :  I,  sir.  II  ;  II,  str.  II,  III,  plus  la  tornada;  V, 
sir.  III;  VI,  str.  IV:  X.  str.  IV.  Quelques  chansons  de  notre 
troubadour  se  trouvent  aussi,  sous  une  forme  francisée, 
dans  deux  chansonniers  français  :  VV  et  ç   de  Bartsch. 

Terramagnino,  de  Pise,  qui  vivait  dans  la  2e  partie  du 
XIIP  siècle  (Romania,  VIII,  p.  182),  a  mis  en  vers  les 
Razos  de  Trobnr  de  Raimon  Vidal  de  Besalu,  sous  le  titre 
de  Doctrvna  de  Cort.  Il  y  cite  plusieurs  troubadours  et 


(1)  Gli  studi  provenzali  in  Italia  net  cinquecento,  p.  200. 

(  )  Une  autre  chanson  dont  le  premier  vers  est  cité  est  donnée  au 
même  passage  :  En  ayssi  cum  l'umcorns.Je  n'ai  pas  eu  la  retrouver 
dans  Bartsch. 

Ceci  était  écrit  ii  y  a  deux  ans  :  depuis,  M.  A.  Jeanroy  m'a 
fait  connaître  l'auteur  de  cette  chanson  ;  elle  est  de  Thibaut  de 
Champagne  (Ainsi  com  Vunicorne  sui)  ;  of.  Annales  du  Midi, 
juillet-octobre  1917,  p.  269,  n. 


52  RIGA  UT  DE  BARBEZ  IEUX 

•entre  autres  R.  de  Barbezieux,  aux  vers  292  et  356-6  bï? 
de  son  poème. 

Reigale  de  Berbezil,  q'hono>r 

Hac  m  oit,  dîs  en  un  dels  sos  canz  : 

Mas  chansos  er  dorgumanz.    (v.  292 — 4). 

A  propos  de  tuit,  fl  cite  R.  de  Barbezieux  sous  la  forme 
suivante  : 

Ara  doni  dels  retz  plurals  semblan, 

Quar  fan  tuit,  con  dis  Rigals  die  Valors  : 

Tuit  demandon  qu'es  devengud'  amors 

E  ieu  a  totz  en  diray  la  ventât,  (v.  354  —  6  bis). 

La  première  citation  est  empruntée  à  la  ch.  I,  la 
deuxième  à  la  chanson  X. 

La  fin  du  poème  didactique,  où  l'auteur  invoque  Dieu 
en  criant  :  Merce,  merce  !  paraît  à  Chabaneau  une  imita- 
tion de  la  biographie  de  Rigaut. 

Nous  noterons  aussi  qu'un  chansonnier  catalan  impor- 
tant (1),  où  se  trouvent  de  nombreuses  poésies  proven- 
çales, contient  deux  fois  la  chanson  Atressi  com  Vorifanz. 
La  pièce  est  anonyme,  si  mes  notes  sont  exactes.  La  pre- 
mière rédaction  se  trouve  à  la  page  167  :  Atressi  com 
aurifant  :  cinq  strophes  de  neuf  vers,  plus  une  tornade  de 
deux  vers-  Voici  la  tornade. 

Tal  senyor  ay  en  que  ha  tant  de  be 
Quel  jorn  quel  vey  no  pux  felir  en  re. 

Le  second  texte  se  trouve  à  la  p.  291  ;  je  n'ai  noté  que 
les  deux  premiers  vers. 

Atressi  oom  l'orifanz 

Que  quant  ohay  nos  pot  levar. 

La  chanson  y  est  également  au  complet  :  cinq  strophes 
de  neuf  vers,  plus  une  tornade  de  deux  vers. 


(1)  Chansonnier  A  de  Milà,  H  de  Massé  Torrents.  Cf.  Anuari 
Catala,  1907,  p.  418.  Ce  chansonnier  ce    trouve    à    Barcelone  à 

VInatitut  d'Estudis  Catalans. 


RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


Je  n'ai  pas  noté  d'autre  mention  dei  Rigaut  dans  les 
chansonniers  catalans.  Mais  M.  Massô  Torrents,  biblio- 
thécaire de  Y  Institut  d'Estudis  Catalans  de  Barcelone,  m'a 
signalé  une  imitation  partielle  de  Rigaut  par  le  trouba- 
dour catalan  Jordi  de  Sant  Jordi  (XI Ye  s.).  La  pièce  Los 
Enuigs  de  ce  poète  a  pour  tornade,  dans  deux  chanson- 
niers, les  deux  vers  suivants  : 

Tal  s-enyor  hay  on  puix  dir  tan  de  be 

Que  :1  jorn  que  -1  vey  no  -m  pot  faillir  en  re. 

C'est  la  tornade  de  Atressi  com  l'orifans.  «  Sur  la 
popularité  de  cette  pièce  de  R.  de  Barbezieux,  en  Cata- 
logne, ajoute  M.  Massô.  voir  aussi  mon  édition  de  la  tra- 
duction catalane  du  Decameron,  p.  IX  et  576.  Il  existe 
une  autre  mention  littéraire1  dont  j'ai  perdu  la  note,  mais 
que  je  retrouverai.  » 

Ce  n'est  pas  tout,  en  ce  qui  concerne  les  imitations 
catalanes.  Un  troubadour  catalan  du  XIVe  siècle,  Bernart 
de  Sô,  «  fait  le  récit  d'une  vision  (vesio),  où  lui  appa- 
raissent les  différentes  sortes  d'amoureux  et  il  y  décrit, 
sous  le  voile  de  l'allégorie,  et  à  l'aide  de  Rigaut  de  Bar- 
bezieux, les  trois  conditions  de  l'amour  vrai,  la  loyauté, 
l'humilité  et  l'espérance.  »  (T)  Voici  le  passage  de  Ber- 
nart de  Sô- 

Si  pren  ssmblan  conort 

Que  feu  cell  trobador. 

Qui  sofrich  per  amor, 

Rigaut  de  Barbasil, 

Fin  amayre  jentil, 

Qui  dix,  tan  fo  aclis  : 
No  n'es  nul  joy  ne  mitre  Paradis 
Per  qu'ieu  cPones  Vesperar  ni  V atendre....  (2) 

L'auteur  an  >nyme  de  la  Léandréide  (XVe  s.)  connaissait 
notre  troubadour.  Il  parle  (Liv.  IV,  ch.  8)    de  plusieurs 

(1)  A.  Pages,  Auzias  Mardi  et  ses  prédécesseurs,  Parie,  1912, 
p.  152. 

(2)  Me.  Est.  Aguilo  (à  Pa'ma),  fol.  13  a,  d'après  A.    Pages,  lor 
'aud.  Les  vers  cités  sont  les  vers  7-8  de  notre  chanson  V. 


54 


RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


poètes  provençaux   et   dit   en    parlant  de  R.  de  Barbe- 
zieux  et  de  quelques  autres: 

Guiihem  de  Montagnagol,  Per  Vidal, 
Monge  de  Montaudon,  Pons  de  Capdueil, 
Richaut  de  Berbecil,  ciasehum  trop  val.  (1). 

Barbiieri  cite  plusieurs  fois  Rigaut  dans  son  Origine 
délia  poesia  rimqta  ;  il  nous  reste  de  la  chanson  Atressi 
com  Vortfanz  une  traduction  qui  pourrait  bien  être  du 
docte  Castelvelro,  ami  et  collaborateur  de  Barbieri  (-2  . 

La  biographie  de  Rigaut  par  Nostredame  n'a  aucune 
valeur-  Il  y  est  dit  que  Rigaut  fut  «  excellent  mathémati- 
cien »,  qu'après  avoir  été  amoureux  de  «  Clerc  de  Berre, 
fille  d'un  gentilhomme,  sieur  d'Estravenes  »,  il  s'enamou- 
ra  d'une  «  danioy selle  de  la  maison  de  Ponteves  »,  qui 
se  serait  appelée  Anna  d'après  la  lettre  finale  d'un  cou- 
plet de  quatre  vers  composé  par  Nostredame  et  attribué 
à  Rigaut.  Nostredame  lui  attribue  encore,  suivant  son  ha- 
bitude, un  «  traité  »  intitulé  Los  Guyzardons  d'Amor.  Il 
serait  mort  en  1383  !  Enfin,  pour  couronner  de  tout,  (3) 
Nostredame  fait  honneur  à  Rigaut  d'une  pièce  qui  est  de 
Pétrarque  (cf.  supra)  et  où  se  trouvent  quelques  réminis- 
cences partielles  de  Rigaut  de  Barbezieux. 

Au  XVIIe  siècle,  Tassoni,  dans  ses  Considerazioni 
sopra  le  rime  del  Petrarca  (1609),  cite  plusieurs  fois 
Rigaut,  non  à  propos  d'imitations  proprement  dites, mais 

(1)  Chabaneau  avait  noté  :  Le  and? .  21.  N'ayant  pas  le  texte  de  la 
Léandreide  sous  la  main,  j'ai  demandé  à  M.  G.  Beirtoni  de  vouloir 
bien  me  donner  des  renseignements  sur  ce  renvoi  ;  et  c'est  à  son 
inlassable  obligeance  que  je  dois  le  texte  de  la  Léandreide  et  les 
deux  notes  qui  s'y  rapportent. 

Cf.    Renier,  Giorn.  Stor.    Lett.  ital.  XXV,  311   ;  XXVI,  300. 

Ces  vers  ont  été  publiés  aussi  par  Monaci,  Testi  antichi  pro- 
venzali,  Rome,  1889,  p.  118. 

On  en  trouvera  le  texte  dans  Debenedetti ,  GU  Stiudi  proven- 
zali  in  Italia  nel  cinquecento,  p.  291.  Cf.  infra  aux  notes  critiques 
sur  cette  chanson. 

(3)  Voir  sur  les  ^inventions  ridicules  de  Nostredame  notre  édi- 
tion des  VU*,  en  particulier  p.  352. 


RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


55 


au  sujet  de  certaines  expressions  italiennes  qui  lui  rap- 
pellent des  expressions  semblables  chez  Rigaut.  Ainsi 
on  trouvera  cité  (1)  le  vers  suivant  :  M'es  tan  greu  e  tan 
pesans,  à  propos  de  l'italien  peso  ;  à  propos  de  maniera, 
il  dit  (2)  que  le  mot  est  provençal  et  qu'on  le  trouve  dans 
le  vers  suivant  de  Rigaut  :  Qu'ieu  no  soi  ges  de  la  ma- 
niera cl  ors  (Tassoni  écrit  lors)  ;  à  propos  de  souvenire, 
il  rappelle  (3)  le  vers  de  Rigaut  :  me  vos  non  cal  que 
damor  nous  sove.  Enfin,  il  rapproche  (4)  des  vers  sui- 
vants de  Pétrarque  :  Vostrè,  donna,  il  peccato  e  mio  fiai 
danno  ;  La  colpa  è  vostra  e  miol  danno  e  la  pena  ce  vers 
provençal  :  Mon  es  lo  dans  e  vostres  lo  pecat,  qu'il  at- 
tribue à  Sordel  et  qui  est  de  Rigaut. 

Enfin  Borel,  dans  son  Trésor  des  recherches  et  anti- 
quités gauloises  et  françoises  (Paris,  1655),  cite  d;^  «  Ri- 
gaud  de  Berbezil,  poète  provençal  »,  au  mot  droguemens, 
les  deux  vers  suivants  de  Atressi  com  Vorifanz  : 

Ma  chansos  mer  droguemanz 
Lai  on  ieu  non  aus  anair. 

A 

Demandons-nous,  en  terminant,  quelles  sont  les  raisons 
qui  expliquent  la  renommée  dont  notre  troubadour  a  joui 
auprès  de  ses  compatriotes  français  du  Midi  ou  du  Nord, 
des  étrangers,  de  ses  contemporains  et  de  la  postérité. 
Ces  raisons  noite  les  avons  exposées  ailleurs  longue- 
ment (5)  ;  et  il  suffira  de  les  résumer  ici. 

Tout  d'abord  il  y  a  peu  de  chansons  de  troubadours 
où  apparaisse  avec  plus  de  netteté  que  dans  les  siennes 

(1)  Tassoni,  Consid.,  p.  209. 

(2)  P.  241. 

(3)  P.  146. 

(4)  P.  441-42. 

(5)  Revue  de  Saintongz  tt  d'Àuni*,  XXVII  (1908),  p.  198-215  ; 
cf.  aussi  J.  A»glft<ïe.  Les  Troubadours,  p.  88-95. 


56  RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 

la  doctrine  de  1'  «  amour  courtois  »  dont  les  troubadours 
furent  les  théoriciens.  L'œuvne  de  Rigaut,  quoique  brève, 
pourrait  former,  pour  employer  une  expression  de  l'an- 
cienne langue  provençale,  un  «  Doctrinal  »  ou  un  «  Com- 
pendi  »  de  cette  doctrine.  Seulement  la  thèse  de 
l'amour  courtois  n'y  est  pas  exposée  sous  la  forme  didac- 
tique chère  aux  troubadours  de  la  décadence  ;  peu  ou 
point  de  raisonnements  ou  de  démonstrations  ;  partout  de 
la  poésie,  un  peu  subtile,  sans  doute,  mais  si  gracieuse 
et  si  légère,  avec  un  vif  souci  de  l'originalité  que  nous 
avons  déjà  relevé. 

L'amour  est,  suivant  la  doctrine  des  troubadours,  une 
faveur  suprême, une  grâce  qu'on  n'obtient  de  la  pilié,de  la 
«  merci  »  de  sa  dame  que  par  une  patience  à  toute  épreu- 
ve- Ecoutons  notre  troubadour  parler  avec  une  mépri- 
sante pitié  de  ceux  qui  ignorent  ce  précepte  essentiel  de 
la  doctrine  :  «  Celui-là  est  peu  savant  en  amour,  qui  ne 
sait  pas  souffrir  et  attendre....  (VII.)  »  C'est  le  même  thè- 
me que  Rigaut  développe  dans  la  plupart  de  ses  chan- 
sons. Il  ne  faut  pas  l'accuser  de  manquer  d'invention  :  le 
cercle  d'idées  où  se  meut  son  imagination  ne  saurait  trop 
s'élargir  ;  il  est  victime,  pourrait-on  dire,  de  son  ortho- 
doxie amoureuse.  En  se  conformant  à  la  conception  de 
l'amour  que  ses  prédécesseurs  lui  ont  imposée,  il  renonce, 
comme  beaucoup  d'autres  troubadours,  à  chercher  la 
variété  et  l'originalité  autrement  que  dans  la  forme.  Mais 
il  n'est  idée  si  simple  et  si  «  banale  »  qui  ne  revête,  chez 
un  poète  bien  doué,  quelque  couleur  d'originalité.  Par  la 
subtilité  et  l'ingéniosité  de  son  esprit  Rigaut  a  su  se  dé- 
fendre de  la  monotonie. 

La  dame  aimée  étant  la  «  maîtresse  »,  au  sens  noble 
du  mot,  on  n'obtient  sa  pitié  que  par  un  «  service 
d'amour  »  aussi  rigoureux  que  le  service  de  la  chevale- 
rie. La  loyauté  est,  après  la  patience,  ou  en  même  temps 
qu'elle,  la  plus  grande  vertu  de  l'amant  ;  on  peut  voir 
dans  la  chanson  Tôt  atressi  corn  la  clartatz  del  dia,  com 
ment  notre  poète  parle  de  sa  «  dame  »,  de  son  «  servi- 


RIGAUT   DE   BARBEZIEUX  57 

leur  »  et  de  la  loyauté  :  les  principaux  traits  de  la  théorie 
de  l'amour  courtois  s'y  trouvent  réunis.  (1) 

La  femme  chantée  par  Rigaut  n'est  pas  d'ailleurs  une 
pure  abstraction  ;  elle  a  des  yeux  <c  francs  amoureux  ei 
clairs  »  dont  les  regards  —  les  rayons  !  —  ont  traversé 
comme  des  flèches  le  cœur  du  poète.  Il  perd  le  sens  en 
voyant  son  corps  gracieux  ;  car  Mieux  que-Dame  est 
un  mélange  de  beauté  et  de  jeunesse  aux  fraiches  cou- 
leurs (cf.  Bc  volria  saber  cVamor,  v.  36)  :  et  les  désirs 
qu'elle  inspire  au  poète  ne  sont  pas  tous  d'ordre  irréel 
(VI,  v.  45).  Quelle  sincérité  se  cache  sous  les  déclara- 
tions de  notre  poète  ?  C'est  une  question  quelque  peu 
difficile  —  et  un  peu  vaine  d'ailleurs  —  de  chercher  à  en 
apprécier  le  degré.  Les  thèmes  traités  par  les  troubadours 
devinrent  assez  vite  des  lieux  communs  et  le  pins  obscur 
versificateur  de  cette  époque  peut  donner  à  un  lecteur 
non  averti  une  impression  de  sincérité  et  d'originalité 
trompeuses. 

Mais  nierons-nous  également  le  contraire,  et  que,  sous 
des  formes  conventionnelles  se  cachent  de  la  sincérité  et 
de  l'émotion  ?  il  me  paraît  impossible  d'aller  jusque-là  et 
dp  dônior  ces  finalités,  qui  font  les  vrais  poètes,  à  toute 
l'ancienne  poésie  provençale. 

Pour  Rigaul  de  Barbezieux  en  particulier,  ce  jugement 
serait  excessif.  Le  souvenir  des  romantiques,  qui  nous 
obsède,  no  doit  pas  nous  faire  oublier  qu'avant  eux  la 
passion  a  su  se  faire  entendre  avec  discrétion  et  mesure. 

Que  l'on  rolise  maintenant,  anrès  tons  ces  prolégomè- 
nes et  en  les  oubliant  complètement  pour  ne  se  laisser 
allor  qu'au  charme  de  la  poésie,  l'œuvre  do  nôtre  trouba- 
dour :  o\  que  l'on  so  démande  si  les  contemnorains  et 
ses  imitateurs,  qui  le  cruront  ooèto,  se  sont  fromnés.  Ni 
los  Méridionaux  du  XTTTe  sioole  ni  les  Italiens  du  XTYe 
n'otni^nt  de  mauvais  juges  en  poésie. 

fl)  Il  manque  cependant,  dans  l'œuvre  de  Rigaut,  telle  qu'elle 
no:is  est  parvenue,  l'idée  du  pouvoir  ennoblissant,  moralisateur  de 
l'amour,  théorie  qui  parait  avoir  trouvé  son  expression  la  plue 
complète  chez  les  troubadours  de  la  décadence. 


58 


RIGAUT   DE    BARBEZIEl  X 


TEXTE 
I 

Atressi  com  lo  leos 

I.  Atressi  com  lo  ieos, 

Que  es  tant  fers  quan  s'irait 
De  son  leonel,  quan  nais 
Mortz  ses  alen  e  ses  vida, 

5  Et  ab  sa  votz,  quan  l'escrida, 
Lo  fai  reviune  et  anar, 
Atressi  po>t  de  mi  far 
Ma  bona  domna  et  Amors 

9  E  garir  de  mas  dolors. 

II.  Totas  las  gaias  sazos 
Venon  et  abrils  e  mais  : 
Ben  deigra  venir  (rimais 
La  mia  bon'escarida  ; 

14  Trop  s'-es  Amors  endormida, 
Qucnr  donet  poder  d'amar 
Ses  ardimen  de  prejar. 
Ai  î  quantas  bona  s  honors 

1(S  M'a  tout  femens'e  paors  ! 

III.  Ries  fora  lo  guizardos 
E  cars  e  douz  e  verais  ; 
Per  que  m'abellis  lo  fais, 
Si  sa  merces  no  m'oblida. 

23  Aissi  com  de  nau  perida 
Don  nos  no  pat  escapar 
Mas  per  fors  a  de  nadar. 
Alressi  for'eu  ressors, 

27  Doirm',  ab  un  pauc  de  socors. 


RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


50 


IV.  Marrit  mi  ten  ê  joios, 
Soven  chan,  soven  m  irais, 
Soven  magrisc  «et  engrais  ; 
Qu'aissi  ses  en  mi  partida 

32  A  mors  joios'e  marrida, 

Que  ab  rir'  et  ab  plorar, 

Ab  consir  et  ab  jogar, 

Mostra  sas  ricas  valors 
36  En  mi  entais  ris  els  plors. 

V.  Totas  las  bêlas  faissos 

Del  mon  son  en  vos  e  mais, 

Damna,  qu'anc  res  noi  sofrais. 

De  totas  valors  complida  ; 
41  Si  fossetz  d'amar  ardidn, 

Re  noi  pogr'om  melhurar. 

Ab  tôt  so  etz  vos  ses  par, 

E  murs  e  castels  e  tors 
^o  D'onor  e  de  beutat  flors. 

VI.  Domna,  Deus  vos  salv  e-us  gar  ! 
Qu'om  re  no  pot  melhurar 

En  vostras  finas  lauzors  ; 
49  Mas  per  vos  m'auci  Amors. 

VII.  M'arm'e  mon  Cors  —  mais  non  par  — 
Veg  inz  en  mon  cor  estar, 

Que  sai  nulh'autra  ricors 
Nom  -tengra  ni  murs  ni  tors. 

I 

I.  —  Je  suis  semblable  au  lion,  qui  s'irrite  si  furieuse- 
ment, quand  son  lionceau  naît  sans  souffle  et  sans  vie, 
et  qui,  en  l'appelant  de  ses  cris,  le  fait  revivre  et  mar- 
cher ;  ainsi  peuvent  me  secourir  ma  chère  dame  et 
Amour,  et  me  guérir  de  mes  douleurs. 


60  RIGAUT   DE    BARBEZ  IEUX 

II.  —  A  chaque  gaie  saison,  reviennent  avril  et  mai  ; 
ma  bonne  étoile  devrait  bien  revenir  ;  Amour  a  trop 
longtemps  sommeillé  ;  il  me  donna  le  pouvoir  d'aimer, 
sans  m"accorder  en  même  temps  celui  d'oser  supplier. 
Ah  !  que  de  grands  honneurs  m'ont  ravis  la  timidité  et 
la  crainte  ! 

III.  —  Q;;eîle  magnifique  récompense,  et  douce  et 
vraie,  j'aurais  eue  !  Aussi  je  supporte  avec  joie  mon  far- 
deau, pourvu  que  sa  pitié  ne  m'oublie  pas  !  Comme  le 
marin  qui  ne  peut  s'échapper  de  sa  nef  naufragée  qu'en 
s'efforçant  de  se  sauver  à  la  nage,  ainsi,  dame,  je  me 
relèverais,  si  vous  daigniez  me  porter  secours. 

IV.  —  Je  suis  triste  et  je  suis  joyeux,  souvent  je 
chante,  souvent  je  me  désole,  tantôt  je  maigris,  tantôt 
j'engraisse,  car  Amour  s'est  divisé  dans  mon  cœur  en 
amour  joyeux  et  en  amour  triste  ;  en  riant  et  en  pleurant, 
en  rêvant  ou  en  jouant,  Amour  me  montre  ses  nobles 
qualités  au  milieu  des  ris  et  des  pleurs. 

V.  —  Toutes  les  belles  façons  du  monde  sont  en  vous, 
Madame,  et  plus  encore  ;  rien  ne  vous  manque,  pour  être 
accomplie.  Si  vous  étiez  assez  hardie  pour  aimer,  il  n'y 
aurait  en  vous  rien  à  améliorer.  Malgré  tout  vous  êtes 
sans  égale,  mur,  château  et  tour  d'honneur,  et  fleur  de 
beauté. 

VI.  -  Dame,  que  Dieu  vous  sauve  et  vous  garde  !  Car 
on  ne  peut,  rien  ajouter  à  vos  qualités  parfaites  ;  mais 
par  vous  Amour  me  tue. 

VII.  —  Je  vois  Mon-Ame  et  Mon-Corps  —  quoique 
cela  n'y  paraisse  pas  —  rester  dans  mon  cœur  ;  car  [sans 
cela]  nulle  autre  richesse,  ni  mur  ni  tour  ne  me  retien- 
draient ici. 


RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


II 

Atressi  com  l'olifanz 

I.   Atressi  com  l'olifanz 

Que,  quai)  chai,  no -s  pot  levar 
Tro  que  l'autre,  ab  lor  cridar, 
De  lor  voz  lo  levon  sus, 
5  Et  eu  segrai  aquel  us, 

Quar  mos  mesfaitz  m'es  tan  greus  e  p-esanz 
Que  si  la  cortz  deJ  Poi  e:l  ries  bobanz 
E  l'adneitz  prez  dels  leials  amadors 
No*m  relevon,  jamais  non  serai  sors  ; 
Que  denhesson  per  mi  clamar  mer  ce 
11  Lai  on  prejars  ni  razos  no:m  val  re. 

IL  E  s*eu  per  los  fis  amanz 
Non  pose  en  joi  retornar, 
Per  totz  temps  lais  mon  chantar, 
15  Que  de  mi  noi  a  ren  plus  ; 

Anz  viurai  com  lo  reclus, 
Sols,  ses  solatz  (qu'aitals  es  mos  talanz). 
Quar  ma  vida  m'es  trebalhs  et  afanz 
E  gaugz  m'es  dois  e  plazers  m'es  dolors  ; 
20  Qu'eu  non  soi  ges  de  La  maneira  d'ors 
Que,  qui  tl  bat  fort  ni  -1  ten  vil  ses  merce, 
El  engraissa  e  melhura  e  reve. 

III.  P>en  sai  qu'Amors  es  tan  granz 
Que  leu  me  pot  perdonar 
25  S'en  falhi  per  sobramar 

Ni  renhei  com  lo  Magus, 
Que  dis  qu'el  era  Jhesus 
E  voile  volar  al  cel  outracuidanz, 
Mas  Deus  baisset  l'orgolh  e  lo  sobranz  ; 


62  RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 

30  E  mos  orgolhs  non  es  res  mas  amors  ; 
Per  que  merces  mi  deu  ben  far  socors, 
Que  lo.cs  i  a  on  razos  venz  merce 
E  locs  on  dreitz  ni  razos  no  val  re. 

IV.  A  tôt  lo  mon  soi  clamanz 
35  De  mi  e  de  trop  parlar  ; 

E  s'eu  pogues  contrafar 
Fenix,  don  non  es  mas  us, 
Que  s'art  e  pois  resorz  sus, 
E  u  m'arsera,  car  soi  tan  malananz, 
40  Ab  mos  fais  digz  messongiers  e  truanz  ; 
Resorsera  en  sospirs  et  en  plors 
Lai  on  beutatz  e  jovenz  e  val  ors 
Es  que  noi  fa] h  mas  un  pauc.de  merce 
44  Que  noi  sion  assemblât  tuit  li  be. 

V.  Ma  chansos  m'er  drogomanz 
:Lai  on  ieu  non  au  s  anar 

Ni  ab  dreitz  olhs  esgardar, 
Tan  soi  conquis  et  aclus  ; 
E  ja  hom  non  mi  escus, 
50  Mielhs  de  Domna,  don  soi  fugitz  dos  anz, 
Er  torn  a  vos  doloiros  e  ploranz, 
Aissi  co:l  cers  que,  quant  a  fait  son  cors, 
Torna  morir  al  crit  dels  cassadors  ; 
Aissi  torn  eu,  domna,  en  vostra  merce  ; 
55  Mas  vos  non  cal,  si  d'amor  no  rus  sove. 

VI  Tal  senhor  ai  en  cui  a  tant  de  be, 

Quan  m'en  sove  no  pose  falhir  en  re. 

VU.  [Bols  Berirles,  joi s  e  prefcz  vos  mante  ; 
Toi  quant  volh  ai,  quan  do  vos  me  sove.] 

II 

I.  —  Je  suis  comme  l'éléphant,  «qui,  quand  il  tombe, 
ne  peut  se  relever,  jusqu'à  ce  que  les  autres,  avec  le 


RIGAUT   DE   BARBEZIEUX  63 

bruit  de  leurs  cris,  îe  remettent  sur  pieds  ;  je  ferai  donc 
comme  lui,  car  mon  méfait  m'est  si  grief  et  si  pesant 
que  si  la  noble  et  magnifique  cour  du  Puy  et  l'adroite 
intervention  des  loyaux  amants  ne  me  relèvent,  jamais 
je  n'y  pourrai  parvenir,  si,  dis-je,  ils  ne  daignent  pour 
moi  crier  «  pitié  »,  là  où  raison  ni  prières  ne  me  ser- 
vent de  rien. 

II.  —  Et  si,  avec  l'aide  des  amants  sincères,  je  ne 
puis  en  joie  revenir,  pour  toujours  je  laisse  les  chansons, 
car  de  moi  il  ne  reste  plus  rien  ;  mais  je  vivrai  comme 
un  reclus,  seul,  sans  soulas  (tel  est  mon  désir)  ;  car  ma 
vie  m'est  travail  et  fatigue,  et  joie  m'est  deuil,  et  plaisir 
m'est  douleur.  Je  ne  suis  pas  de  la  nature  de  l'ours,  qui, 
si  on  le  bat  et  si  on  le  traite  vilement  et  sans  merci, 
engraisse  et  devient  mieux  en  point. 

III.  —  Je  sais  bien  qu'Amour  est  si  grand  qu'il  peut 
facilement  me  pardonner,  si  je  faillis  par  excès  d'amour 
et  si -j'imitai  Simon  le  Magicien,  qui  dit  qu'il  était  Jésus 
et  voulut,  dans  son  outrecuidance,  voler  au  ciel.  Dieu 
abaissa  son  orgueil  et  son  insolence.  Mais  mon  orgueil 
à  moi  n'est  rien  qu'amour.  Aussi  Merci  me  doit-elle 
secourir,  car  il  y  a  tel  cas  où  raison  doit  triompher  de 
merci  et  tel  cas  où  droit  ni  raison  ne  vaut  rien  contre 

IV.  —  A  tout  le  monde  je  crie  merci  —  de  moi  et  de 
mon  trop  parler  —  et  si  je  pouvais  imiter  le  Phénix, 
cet  oiseau  unique  qui  se  brûle  et  puis  ressuscite,  je  me 
brûlerais,  la  ni  je  me  sons  malheureux,  avec  mes  fausses 
paroles  mensongères  et  indignes  ;  je  ressusciterais  en 
soupirs  et  en  pleurs  là-bas  près  de  celle  où  beauté  et 
jeunesse  et  valeur  sont  réunies  et  où  il  ne  manque  qu'un 
peu  de  pitié  pour  que  tous  les  biens  y  soient  rassemblés. 

V.  —  Ma  chanson  sera  mon  interprète  là  où  je  n'ose 
aller  ni  lever  les  yeux,  tant  je  suis  humble  et  repentant. 


64  RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 

Dussé-je  ne  pas  trouver  d'excuse,  Mieux-que-Dame,  vous 
•que  j'ai  fuie  deux  ans,  je  reviens  à  vous  plein  de  dou- 
leur et  de  larmes.  Comme  le  cerf,  qui  au  terme  de  sa 
course,  revient  mourir  au  cri  des  chasseurs,  ainsi,  ma- 
dame, je  reviens  me  mettre  en  votre  merci.  Mais  il  ne 
vous  importe,  car  vous  m'avez  ouublié,  moi  et  mon 
amour. 

VI.  —  J'ai  un  tel  seigneur,  et  en  qui  il  y  a  tant  de 
bien,  que,  quand  je  pense  à  lui,  je  ne  puis  faillir  en  rien. 

[VI.  —  Belle  Emeraude,  joie  et  valeur  vous  maintien- 
nent ;  j'ai  tout  ce  que  je  veux,  quand  je  pense  à  vous.] 

III 

Atressi  com  Persavaus 

I    Atressi  com  Persavaus 
El  temps  que  vivia, 
Que  s'esbaï  d'esgardar 
Tant  qu'anc  no  saup  demandar 
5        De  que  servia 

La  lansa  ni  *.l  grazaus  ; 
Et  eu  soi  atretaus, 
Mielhs  de  Domna,  quan  vei  vostre  cors  gen 

Qu'eissamen 
10     M'oblit  quan  vos  rcmir  : 

E  us  cug  pnejar  e  no  fauc,  mas  consir. 

II    Ab  us  douz  esgartz  coraus 
Que  an  fait  lor  via 
Per  m  os  olbs  se  s  retornar 
15     El  cor,  on  los  tenc  tan  car, 
Que  si:l  plasia 
Ou'-aitals  !'<>s  naos  chaptaus, 
Dels  trebalhs  e  dels  maus, 
Mielhs  de  Domna,  que  trac  per  vos  soven, 


RIGA  UT   DE  BARBEZIEUX 


65 


20        Tan  greumen, 

Mais  am  per  vos  morir 
Que  d'autr"  aver  nul  joi,  tan  vos  désir. 

III  Sil  vostre  durs  cors  fos  taus 

Com  la  cortesia 
25     Que  :us  l'ai  d'avinen  pai-lar, 
Leu  pogratz  de  mi  pensar 

Qu'anz  m'auciria 
Que*Ji«  preges,  quar  non  aus  ; 
Qu'en  mon  cor  tenc  enclaus, 
30  Mielhs  de  Domna.  de  vos  un  pensamen 
Tan  jauzen 
Que,  quant  en  re  m'azir, 
Del  douz  pensar  pert  l'ir'ab  l'esjauzir. 

IV  Si  com  l'estela  jornaus, 
35        Que  non  a  paria, 

Es  votre  ries  prez  ses  par, 
E  l'olh  amoros  e  clar, 

Franc  ses  feunia, 
Be'ls  cors  plazenz  e  gaus, 
40     De  totas  beutatz  claus, 

Mielhs  de  Domna,  e  de  bel  estamen, 
Oue:m  defen 
Lo  pensar  d'esmarrir  : 
44  Don  no  pot  hom  cLeslonhar  ni  gandir. 

V  Bona  domna  naturaus, 

Merce  vos  querria, 
Que  pogues  merce  trobar 
Ab  vos,  que  per  autr'afar 
Gaug  no-jn  daria  ; 
50     Mercerus  clam  e  non  aus, 
Merees  es  mns  captaus. 
Mielhs  de  Domna,  si  merces  no:us  en  pren. 
Veramen 


5 


66  RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 

M'er  per  vos  a  morir  : 
55  Res  mas  meroes  no:m  pot  de  mort  garir. 

VI  VieLha  de  sen  e  de  laus, 

Joves  on  jois  lia, 

Vielha  de  prez  e  d'onrar, 
Joves  de  bel  domnejar, 
60        Lonh  de  folia, 

Vielh'  en  totz  faitz  leiaus, 
Jov'on  joyenz  es  saus, 
Mielhs  die  domna,  vielh'en  tôt  bel  joven 
Avinen, 
65        Vieiha  se  s  velhezir 

E  joves  d'anz  e  de  gent  aculhir. 

VII  Mielhs  de  Domna,  en  rei  no  me  repen, 

S'en  aten 
Lo  joi  qu'es  a  venir, 
70     Que  bon'  amor  gazanh'  om  ab  servir. 

III 

I.  —  Je  suis  semblable  à  Perceval  (au  temps  où  il  vivait) 
qui  regarda  avec  étonnunont  la  lance  et  le  Graal, 
au  point  qu'il  n'osa  jamais  demander  à  quoi  ils  servaient: 
ainsi,  Mieux-que-Dame,  quand  je  vois  votre  corps  gra- 
cieux, je  perds  également  le  sens  en  vous  contemplant  : 
je  pense  à  vous  prier  et  je  ne  le  fais  pas  ;  je  rêve. 

II.  —  Je  conserve  au  fond  du  cœur  les  doux  regards 
cordiaux  qui  ont  traversé  mes  yeux  sans  revenir  en  ar- 
rière et  je  les  tiens  pour  si  précieux  que,  s'il  lui  plaisait 
[à  mon  cœur  ?]  d'avoir  cette'  récompense  des  maux  et 
des  tourments  si  durs  que1  j'ai  si  souvent  soufferts  par 
vous,  j'aimerais  mieux  mourir  par  vous  que  d'obtenir 
nulle  joie  die  toute'  autre  :  tellement,  je  vous  aime; 

III.  —  Si  votre  cœur  dur  avait  un  peu  de  cette  cour- 
toisie  qui  vous  fait  si  gentiment  parler,  vous  sauriez  fa- 


RIGALT  de  barbezieux  07 

cilement  que  je  m<e  tuerais  plutôt  que  de  vous  adresser 

une  prière  ;  tell  ornent  je  suis  timide  ,  car  en  mon  cœur 
je  tiens  enfermé,  Mieux-que-Dame,  un  souvenir  si  agréa- 
ble de  vous  que,  si  je  m'altriste  un  peu,  cette  douce  pen- 
sée fait  passer  ma  tristesse  et  amène  la  joie. 

IV.  —  Comme  l'étoile  du  jour  qui  n'a  pas  sa  pareille, 
votre  mérite  est  sans  égal  :  vos  veux  sont  amoureux  et 
clairs,  francs  et  sincères  :  votne  beau  corps,  si  gracieux 
et  si  joli,  est  la  source  de  toute  beauté,  M ieux-que-D ame , 
e4  de  toutes  belles  manières  ;  il  empêche  ma  pensée  de 
tomber  dans  ta  tristesse  dont  on  ne  peut  s'éloigner  ni  se 
sauver. 

V.  —  Chère  et  noble  dame,  je  rechercherais  votre  pitié, 
si  je  pouvais  trouver  la  pitié  près  de  vous  (car  je  ne  me 
réjouirais  pour  aucun  autre  motif)  ;  je  vous  crie  pitié  et 
pas  autre  chose  ;  Pitié  est  mon  Maitre  (?)  ;  Mieux-que- 
Dame.  si  vous  n'avez  pas  pitié  de  moi,  vraiment  il  me 
faudra  mourir  par  vous  :  la  pitié  seule  peut  me  sauver 
de  la  mort. 

VI.  —  Vous  êtes  vieille  par  1'inteî'ligence  et  la  renom- 
mée, jeune  par  la  joie  qui  habite  en  vous,  vieille  de  mé- 
rite et  d'honneur,  jeune  par  votre  aimable  galanterie, 
éloignée  de  toute  folie,  vieille  en  loyauté,  jeune  d'une 
heureuse  jeunesse,  Mieux-que-Dame,  vieille  en  toute 
belle  jeunesse  avenante,  vieille  sans  vieillir,  jeune  d'ans 
et  d'accueil  courtois. 

VII.  —  Mieux-que-Dame,  je  ne  regrette  rien  quand  je 
pense  à  la  joie  future  ;  car  en  servant  on  gagne  le  véri- 
table amour. 

IV 

Rem  ct  idava  d'amor  gardar 

I  Be-m  cuidava  d'amor  gardar 
Qe  ja  trop  no:m  fezes  doler  ; 


68  P.IGÀUT   DE  BARBEZIEUX 

Mas  eras  sai  eu  ben  de  ver 

Qu'us  no :s  pot  de  Leis  escramir, 
5  Quant  eu  d'amar  nom  pose  tenir 
Leis  que  nu  :m  deinha  peteinter  ; 
E  car  me  torn'  en  nonchaler, 
Per  trop  amar  m'er  a  morir, 
Qu'autr'  amors  no:m  pot  esjauzir 

10  Ne  aquesta  no  pose  aver. 

11  E  quant  eu  eug  mon  cors  lonhar, 
No  l'en  pose  partir  ni  mover  ; 

E  quant  la  prec  del  remaner, 
No  vol  mas  parau'ias  auzir. 

15  E  donc  s  que'  poirai  devenir  ? 
Cossi  poirai  far  son  plazer  ? 
Ja  per  so  no\m  deu  mal  voler 
Ma  domna  si  l'am  e  désir, 
Ni  ja  per  aiso  no  m'aïr, 

20  Enanz  m'en  deu  bon  g  rat  saber. 

III  Mot  volgra  soils  ab  leis  éstar, 
Mas  non  ai  aize  ni  lezer  ; 

E  s'autre  joi  no:n  pose  aver, 
Mot  me  platz  quant  .eu  la  remir  ; 

^5  Tôt  lo  cor  mi  fai  esbaudir, 

Quant  pose  sa  grant  beutat  vezer 
E  d'aitan  per  que*m  fai  parer 
Ma  dl>mna  que:il  enoi  ni  :I  tir, 
Pois  que  d'aire;  nom  pose  jauzir, 

30  D'aitan  m'en  deu,  si:l  platz,  valer. 

IV  Mot  me  saup  gent  mon  cor  emblar 
Ma  domna  ab  un  bel  plazer, 
Qu'anc  pois  per  mal  ni  per  temer 
No:m  pogni  jorn  de  leis  partir. 

De  grant  dolor  mi  fai  languir  : 
S'autra  merce  nom  vol  aver. 


RIGALT   DE  BARBEZIEUX 


Fara'm  morir  en  bon  esper 
Cela  -que^m  pogra  leu  garir  ; 
E  pois  no  :.h  platz  del  enriquir, 
40  \o:m  volha  del  tôt  decazer. 

V  E  pois  nul  ben  no:m  vol  d-onar, 

Sufra  qu'eu  l'am  ses  pro  tener  ; 

Si  faz  eu  do  tôt  mon  poder, 

Si  que  y  's  aùtra  part  no:m  vir  ; 
45  E  la  noit,  quant  eu  cuid  dormir, 

L'esperitz  vai  ab  Lei  jazer  : 

Entre  mos  braz  la  cuid  tener 

E  del  joi  qu'ai  plane  e  sospir  ; 

D'aitan  en  dei  mi  donz  grazir 
50  Qu'ai  cor  m'estai  matin  et  ser. 

VI.  E  pois  qu'Amors  la:m  fez  chauzir, 
Que  tota  gent  a  en  poder, 
Ja  no  m'o  deu  a  mal  tener 
Ma  damna,  s'en  l'am  e  désir  ; 
55  E  &oJ  qu'o  volha  en  gral  cuilhir, 
En  sa  merce  volh  remaner. 

IV 

I.  —  Je  pensais  bien  me  garder  d'Amour,  de  manière 
qu'i^'p  ne  me  fît  plus  trop  souffrir  ;  mais  maintenant  je 
sais  bien,  en  vérité,  que  personne  ne  peut  se  défendre 
contre  lui,  puisque  je  ne  peux  m'empêcher  d'aimer  celle 
qui  ne  daigne  pas  me  retenir  (pour  son  amant)  ;  et  com- 
me  elle  n<e  nie  témoigne  que  de  l'indifférence,  je  mourrai 
de  trop  nimor.  car  nul  autre  amour  ne  peut  me  réjouir 
et  je  ne  puis  obtenir  celui-ci. 

[I.  —  Et  quand  jr>  pf-ise  m'éloigner  d'elle,  je  ne  peux 
ni  m'en  séparer  ni  partir  ;  si  je  lui  demande  en  priant 


70 


RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


de  rester,  elle  ne  daigne  pas  écouter  m-es  paroles.  Que 
pourrai-je  donc  devenir  ?  Comment  pourrai-je  lui  plaire? 
Ma  dame  ne  peut  m'en  vouloir,  si  je  l'aime  et  si  je  la 
désire  —  et  qu'elle  n'aille  pas  me  haïr  pour  cela  !  —  ; 
elle  doit  au  contraire  m'en  savoir  gré. 

JII.  —  Je  voudrais  bien  être  seul  auprès  d'elle,  mais 
je  n'ai  ni  occasion,  ni  permission  ;  si  du  moins  je  ne 
puis  avoir  d'autre  joie,  je  suis  très  heureux  quand  je  la 
regarde  :  elle  me  rend  le  cœur  tout  joyeux,  quand  je 
puis  voir  sa  grande  beauté  !  Et  puisque  ma  dame  me 
fait  paraître  que  mon  amour  l'ennuie  et  lui  déplaît,  et 
que  je  ne  puis  jouir  d'autre  chose  (que  de  sa  vue  ?),  elle 
me  doit,  s'il  lui  plaît,  secourir  d'autant  plus. 

IV.  —  Elle  sut  gentiment  m'enlever  mon  cœur,  ma 
dame,  avec  un  doux  plaisir  ;  car  jamais  dans  la  suite, 
ni  par  douleur  ni  par  crainte,  je  ne  pus  m' éloigner 
d'eille.  Elle  me  fait  languir  avec  grande  douleur  :  si  elle 
ne  veut  avoir  pour  moi  aucune  autre  pitié,  elle  me  fera 
mourir  au  milieu  de  mon  espoir,  celle  qui  pourrait  faci- 
lement me  sauver,  et  puisqu'il  ne  lui  plaît  pas  d,©  m 'en- 
richir (c.  a.  d.  de  me  rendre  heureux),  qu'elle  veuille  au 
moins  ne  pas  m'abattre  complètement. 

V.  —  Puisqu'elle  ne  me  veut  donner  aucun  bien, 
qu'elle  souffre  que  je  l'aime  sans  obtenir  de  profit  ;  c'est 
ce  quei  je  fais  de  toute  ma  force,  si  bien  que  je  ne  me 
tourne  pas  vers  d'autres  femmes  ;  et  la  nuit,  quand  je 
pense  dormir,  l'esprit  va  coucher  auprès  d'elle  :  je  crois 
la  tenir  entre  mes  bras  et  de  la  joie  que  j'ai  je  gémis  et  je 
soupire  :  je  <V>is  être  d'autant  plus  reconnaissant  à  ma 
dame  qu'elle!  est  dans  mon  cœur  matin  et  soir. 

VI.  —  Et  puisqu'Amour  me  la  fit  choisir,  lui  qui  a 
tout  le  monde  en  son  pouvoir,  ma  dame  ne  doit  pas  me 
tenir  rigueur  si  je  l'aime  et  si  je  la  désire  ;  pourvu  seu- 
k'.nienl  qu'elle  veuille  accueillir  mon  amour  a  son  gré,  je 
veux  rester  à  sa  merci. 


RIO  ALT   DE  BARBEZIEUX 


V 

Be  volria  saber  d'Amûr. 

Be  volria  saber  d'Amor 

>'••'.  a  ve  ni  au  ni  enten, 

Que  tant  l'ai  requis  francamen 

Merce  e  de  re  no:m  soc'or. 
Es  lier  s  nom  sai  vas  sas  armas  défendre 
Mas  ab  merce,  que  tant  li  soi  acilis, 
Que  non  es  jois  ni  autre  paradis 
Per  qu'eu  camp  j  es  l'esperar  ni  l'atendre. 

Ja  aten  hom  de  bon  senhor 
Cui  serf  de  bon  cor  lia'lmen, 
Quan  locs  ni  aizes  l'o  cossen, 
De  far  ben  a  son  servidor. 
E  fin'arnors  deu  ben  cel  sen  aprendre, 
Qu'esçart  qu'a  dneit  sion  siei  don  devis 
Ni  sera  francs  ni  liai  s  ni  fis, 

Si  que  nuls  hom  no  la:n  posca  reprendre. 

Qu'aissi  ven  bes  après  dolor, 
Et  après  gran  mal  jauzimen, 
E  ries  jois  après  marrimen, 
E  loncs  rep-aus  apreis  lafcfor, 

E  grand  merecs  per  sofrir  ses  comtendre  ; 

Qu'aissi  sec  hom  d'Amor  los  dreiz  camis. 

E  qui  los  sec  de  eor  e  noi  gandis, 

Ab   tal  engenh  pot  hom  ben  amor  prendre 

Si  corn  la  tigr'  cil  mirador 
Que,  per  remirar  son  cors  gen, 
Oblida  s'ir'  e  son  turmen, 

\ i ss ; .  quan  v<ei  Ici  cui  azor, 


72 


RIGA.UT    DE  BARBEZ1EUX 


32 


Oblit  mos  mais  e  ma  dolors  es  mendre. 
E  ja  negus  no  s'en  fassa  devis, 
Qu'eu  vos  dirai  qui  m'a  a  serf  conquis, 
Si  o  sabot  z  conoisser  ni  entendre. 


36 


V 


Mielhs  de  Domna,  mielhs  de  valor, 
E  mielhs  de  tôt  ensenhamen, 
E  mielhs  de  beutat  ab  joven 
Mesclat  ab  tan  fresea  eolor, 


Qu'anc  nuls  archiers  tan  dreit  no  saup  destendre 
Qu'ela  plus  dreit  no  m'ai'el  cor  assis 
La  dolza  mort  don  eu  volh  estre  aucis, 
7<0      Si  per  esgart  d'amor  no  m  vol  joi  rendre. 

VI     M'arma  e  mon  Oors  volria  qu'il  saubis 
E  mon  captenh  a  quai  dolor  languis 
Leials  amies  «quan  no  fai  mas  atendre  ! 


I.  —  Je  voudrais  savoir  si  Amour  voit,  entend  et  com- 
prend ;  car  je  lui  ai  demandé  grâce  si  sincèrement  et  je 
n'en  obtiens  aucun  secours  ;  la  pitié  seule  peut  me  défen- 
dre contre  ses  armes  ;  car  je  lui  suis  si  soumis  «qu'il 
n'est  joie  terrestre  ni  joie  de  paradis  pour  lesquelles  je 
voulusse  échanger  l'espoir  et  l'attente. 

II.  —  Tout  homme  qui  sert  son  seigneur  de  bon  cœur 
et  loyalement  attend  que  le  moment  ou  l'occasion  lui  per- 
meltent  'de  lui  faire  quelque  bien.  L'amour  parfait  doit 
bien  apprendre  cet  usage  ;  qu'il  prenne  garde  que  ses 
dons  soient  convenablement  distribues  ;  qu'il  considère 
qui  lui  sera  franc,  loyal  et  sincère,  pour  que  personne  ne 
le  puisse  blâmer. 

III.  —  Car  c'est  ainsi  qu'après  la  douleur  vient  le 
plaisir,  au  grand  mal  succèdent  les  joies  ot  un  long  repos 
suit  l-o  labour  ;  de  grandes  faveurs  récompensent  les  souf- 
frances subies  sans  se  plaindre  ;  c'est  ainsi    qu'on  suit 


V 


RIGALT   DE   BARBEZIEUX  73 

d'Amour  les  droits  chemins  ;  si  on  les  suit  loyalement  et 
sans  s'en  éloigner,  avec  une  telle  adresse  on  peut  bien 
surprendre  l'Amour. 

IV.  —  Comme  la  tigresse  devant  un  miroir,  qui,  pour 
admirer  son  beau  corps,  oublie  sa  tristesse  et  son  cha- 
grin, ainsi,  quand  je  vois  celle  que  j'adore,  j'oublie  mes 
maux  et  ma  douleur  est  moindre.  Que  personne  n'essaye 
de  deviner  ;  je  vous  dirai  qui  m'a  conquis  comme  un 
esclave,  si  vous  savez  le  reconnaître  et  le  comprendre. 

V.  —  Mieux-que-Dame,  Mieux-que-Valeur,  et  Mieux- 
qne-toute-Courtoisie,  Mieux-que-Beauté  à  laquelle  se 
mêle  la  jeunesse  aux  couleurs  si  fraîches,  jamais  archer 
ne  sut  t:rer  plus  habilement  que  celui  qui  m'a  mis  droit 
au  cœur  la  douce  mort  dont  je  veux  mourir  si  elle  ne 
veut  pas  me  rendre  la  joie  avec  un  regard  (?)  d'amour. 

VI.  —  Je  voudrais  que  Mon-Ame  et  Mon-Corps  sache 
d'après  mon  état  dans  quelle  douleur  languit  l'amant 
loyal,  quand  il  se  consume  dans  l'attente  ! 


VI 

Lo  NOUS  MES  d'aBRIL  COMENSA. 

I  Lo  nous  mes  d'abri!  comensa, 
L'auzel  cliantador 
Chanton,  cascus  per  baudor, 
Qu'atendut  an  en  parvensa 

5     Lo  pascor  : 

Mielh^  de  Domna,  atrelal  entendensa 
\fr-n  de  vos  ab  joi  ei  ab  tomensa, 
Qu'après  los  mais  qu'ai  traitz  durs  e  cozenz 

0  M'en  venha*!  bes  amoros  c  plazenz. 


74  RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 

II  Qu'aissi  com  totz  l'anz  s'agensa 
Per  folh'e  per  flor, 

Val  mais  lo  monz  per  Amor, 

Et  Amors  non  a  valensa 
14     Ni  honor, 

Alielhs  de  Domna,  ses  vostra  mantenensa, 

Quar  de  totz  bes  estatz  gras  e  semensa 

Et  c:\  vos  es  valors,  beutatz  e  senz, 
18  Mas  per  amor  es  plus  valors  valenz. 

III  Tant  avetz  de  conoissensa 
Per  que'us  fan  senhor, 
Amors,  Jovenz  ab  Honor, 
E-us  portan  obediensa 
23      Cascun  jor  ; 

Mi-eihs  de  Domna,  doncs  volhatz  qu'Amors  vensa 
Vaste  dur  cor  de  bela  captenensa, 
Que  ben  sabetz  que  bels  ensenhamenz 
27  Es  en  amor  fis  e  comensamenz. 

IV  Aver  coven  eschazensa 

A  fin  amador, 
E  prenha  en  patz  la  dolor  ; 
Greu  er  qi  ab  Amor  tensa 
32      Que  non  plor. 

Mielhs  de  Domna,  en  aquesta  crezensn 
Estauc  ad'es  e  fauc  ma  peinipdensa 
Tan  que*us  plassa  lo  mous  enansnmenz 
36  De  digz  se>s  fagz  ab  douz  esgartz  plasienz. 

V  Tôt  atressi  com  Durensa 

Pert  en  mar  mnjor 
Son  nom,  que  longeis  non  cor, 
Eissnm.on  pert  ses  falbensa 
41      Sa  color, 

Miieilhs  de  Domna,  donnn  vostra  prezensa. 
Autra  beutatz,  ses  tota  retenensa, 


RJGALT    DE    BARBEZIEUX  75 

Vos  la  vostra,  que  tant  es  avinenz 
45  Qu'atressi  creis  com  la  lun'  encreissenz. 

VI    Mielhs  de  Domna,  s'eu  soi  sai  ves  Palensa, 
M'arma  e  mos  cors  vos  reman  en  tenensa, 
El  nom  d'amie  vos  er  obedienz, 
49  Ab  que  cresatz  de  sos  ensenhamenz. 

VI 

I.  —  Le  nouveau  mois  d'avril  commence,  les  oiseaux 
chanteurs  chantent,  chacun  par  allégresse,  car  il  semble 
qu'ils  aient  attendu  le  temps  de  Pâques  .;  Mieux-que- 
Dame,  j'attends  de  vous,  dans  la  joie  et  dans  la  crainte, 
une  telle  affection  que,  après  les  maux  durs  et  cuisants 
que  j'ai  soufferts,  il  m'en  vienne  un  bien  d'amour  et  de 
plaisir. 

II.  —  Car  ainsi  que  toute  l'année  s'embellit  par  les 
feuilles  et  par  les  fleurs,  le  monde  vaut  mieux  par 
l'amour  et  l'amour  n'a  ni  valeur  ni  honneur,  Mieux-que- 
Dame,  sans  votre  secours,  car  vous  êtes  graine  et 
semence  de  tout  bien,  et  en  vous  se  trouvent  valeur, 
beauté,  intelligence,  mais  par  l'amour  la  valeur  vaut 
encore  plus. 

III.  —  Vous  avez  (nul  de  jugement  qu'Amour,  Jeunesse 
et  Honneur  font  de  vous  leur  seigneur  et  vous  obéissent 
chaque  jour  ;  Mieux-que-Dame,  veuillez  donc  qu'Amour 
l'emporte  en  noble  conduite  sur  votre  cœur  dur,  car 
vous  savez  qu'une  noble  conduite,  est,  en  amour,  la  fin 
et  le  commencement. 

IV.  —  Il  convient  que  le  parfait  amant  ait  du  bonheur 
<"t,  qifil  supporte'  en  paix  la  douleur —  il  sera  difficile  que 
celui  qui  lutte  contre  Amour  ne  pleure  pas  —  ;  Mieux- 
que-Dame,  je  suis  toujours  dans  cette  croyance  et  je  fais 


76 


KIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


ma  pénitence,  jusqu'à  ce  qu'il  vous  plaise  de  faire  mon 
bonheur  en  paroles,  non  par  des  actes,  avec  de  doux 
regards  agréables. 

V.  —  Comme  la  Durance  perd  son  nom  dans  la  grande 

mer,  car  elle  nie  court  pas  plus  loin,  de  même,  Mieux- 
que-Dame,  en  votre  présence  toute  autre  beauté  perd 
sûrement  ra  couleur  et  n'en  retient  rien,  si  on  la  compare 
à  la  vôtre,  qui  est  si  avenante  qu'elle  grandit  comme  la 
lune  au  moment  où  elle  croît. 

VI.  —  Mieux^que-Dame,  si  je  suis  ici  vers  Palensa, 
j'envoie  M  on- Ame  et  Mon-Corps  en  votre  possession,  et 
au  titre  d'amis,  ils  me  seront  obéissants,  pourvu  que  vous 
ayez  confiance  en  leurs  bonnes  dispositions. 

VII 


Pauc  sap  d'amor  qui  merce  non  aten 

I  Pauc  sap  d'amor  qui  merce  non  aten, 
Des  que :1  consen  qu'om  sufra  et  atenda, 
Qu'en  pauc  d'ora  restaura  et  esmenda 
4    Totz  los  mais  traig  qu'a  faigz  lonc  temps  sufrir  ; 
Perqu'eu  volh  mais  ab  fin'amor  morir 
Que  sens  amor  aver  lo  cor  jauzen, 
Qu'aissim  fadét  Amors,  primeiramen. 

II  Per  Dieu,  Amors,  anz  que '.m  fassaîs  jauzen, 

Primeiramen  m'auretz  rendut  esmenda 
10  Del  grant  maltrag  e  de  la  long'  atenda 

Don  mi  Earetz  ena>nz  mos  jornz  morir  ; 

So  qu'a  vos  platz  mi  coven  a  sufrir, 

\i\  enforsatz  sufr'ien  patz  #  cosisen, 
14  Que  proar  volh  s'om  conquer  qui  aten. 

IT1     Sabetz,  Amors,  por  qu'eu  vos  o  cosseî)  9 
Car  qui  aten  ni  fai  trop  long'ntenda 


RIGAUT   DE   BARBEZIEUX  77 

Greu  veiretz  pois  n'aia  qualcun'  e amenda  ; 
18  Per  qu'eu  'n'am  mais  l'atenclens'  e:l  sufrir  ; 

Qu'eu  non  volh  ges  désespéra  tz  morir, 

Anz  volh  saber  de  vfos  primeiramen 
21  Si  ja:m  faretz,  Amors,  nul  temps  jauzen. 

IV  Des  aquel  jorn  que-us  vi  primeiramen 

Ab  cor  jauzen  ai  estât  s  en  esmenda  ; 

Ez  ane  nuls  hom  non  fes  tan  long'atenda, 
25  Agues  conort  de  ren  mas  de  morir, 

Ouez  eu  no  pose  ta  grau  dolor  snfrir 

Ni  hom  fors  Deu  plus  en  pats  non  aten, 
28  iQuar  greu  a  ben  qui  a  mal  no  consen. 

\7  Bonn  donma,  grand  mal  trai  qui  aten  ; 
Mas  qui  consen  lo  maltrag  e  l'atenda 
[A  dreg  quWmors  li  fass'  après  esmenda]  ; 

32  E  s'anc  hom  trais  trebalh  per  lonc  sufrir, 
Tant  atendrai  entre  viur'e  morir 
Tro  qu>e:m  fassatz  d'un  douz  esgart  jauzen. 

35  Qu'ab  esgarl  vens  Amors  primeiramt-n. 

VI  Miels  de  Domna,  no  mi  laissetz  morir, 
Car  mais  non  es  maltragz  mas  de  sufrir. 
Per  qu'eu  volgra,  s' Amors  vos  o  consen^ 
30  Qu'en  saubessetz  quai  mal  trai  qui  aten. 

VII 

I.  —  Celui-là  est  peu  savant  en  amour  qui  n'en  attend 
pas  la  pifcfé,  puisqu' Amour  consent  qu'on  souffre  et  qu'on 
attende;  rar  en  peu  de  temps  Amour  répare  et  amende  tous 
les  maux  qu'il  a  fait  longtemps  souffrir  ;  c'est  pourquoi 
je  préfère  mourir  en  connaissant    l'amour    parfait  que 


78 


RIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


vivre  le  cœur  joyeux,  mais  sans  amour  :  car  ce  sont  les 
sentiments  qu'Amour  me  donna  à  ma  naissance. 

II.  —  Pour  Dieu,  Amour,  avant  que  vous  me  rendiez 
joyeux,  vous  m'aurez  d'abord  accordé  réparation  pour  la 
grande  peine  et  la  longue  attente  qui  avanceront  l'heure 
de  ma  mort,  Ce  qui  vous  plaît,  il  me  convient  de  le  sup- 
porter, et  soumis  j'accepte  de  souffrir  en  paix,  car  je 
veux  voir  si  on  gagne  à  attendre. 

III.  —  Savez-vous,  Amour,  pourquoi  je  l'accepte  ? 
C'est  parce  que  celui  qui  attend  —  et  qui  attend  longue- 
ment —  vous  verrez  difficilement  qu'il  en  ait  ensuite 
quelque  récompense.  Aussi  j'aime  mieux  l'attente  et  la 
patience,  car  je  ne  veux  nullement  mourir  désespéré  ; 
mais  je  veux  d'abord  savoir  de  vous,  Amour,  si  jamais 
vous  me  rendrez  heureux. 

IV.  —  Depuis  ce  jour  où  je  vous  vis  pour  la  première 
fois  le  cœur  joyeux,  j'ai  été  sans  dédommagement,  et  ja- 
mais nul  homme  qui  n'aurait  eu  de  consolation  que  dans 
la  mort  ne  fit  si  longue  attente  ;  je  ne  puis  souffrir  une 
aussi  grande  douleur  et  personne,  hors  Dieu,  n'attend 
plus  patiemment,  car  celui  qui  ne  consent  pas  au  mal 
obtient  difficilement  du  bien. 

V.  —  Noble  Dame,  celui  qui  attend  supporte  un  grand 
mal,  mais  celui  qui  accepte  la  souffrance  et  l'attente  a 
droit  qu'Amour  lui  fasse  ensuite  amende  ;  et  si  jamais 
homme  a  souffert  pour  avoir  longuement  attendu,  j'at- 
tendrai entre  la  vie  et  la  mort  jusqu'à  ce  que  d'un  doux 
regard  vous  me  rendiez  joyeux,  car  c'est  par  un  regard 
qu'Amour  vainquit  premièrement. 

VI.  —  Mieux-que- Dame,  ne  me  laissez  pas  mourir,  car 
il  n'ost  souffrance  que  d'attendre  :  aussi  voudrai s-je,  si 
Amour  vous  le  permet,  que  vous  appreniez  par  la  quel 
mal  souffre  celui  qui  attend. 


RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 


79 


VIII 

Pois  qu'en  mi  dons  es  tan  d'onor  e  sen 

1  Pois  qu'en  mi  dons  es  tan  d'onor  e  sen, 
Caps  e  fis  es  de  pretz  e  de  valors, 
Be  degr'  haver  temench(a)  e  paors 
De  falhir  en  dir  so  que  no  fos  gen  ; 

5  Mas  per  aiso  ieu  de  ne  no  m'esmai, 
Ans  tanh  qu'eu  si'  ades  plus  fis  e  gai, 
Qu'ins  en  mon  cor  ai  tais  essenhamentz 
Qui:m  ve  de  leis  on  es  pretz  e  joventz, 

9  Per  qu'eu  no  pose  ges  nulha  re  falhir. 

II  Be  dei  aver  bon  cor  e  fi  talen, 

Pois  M'os  ïrezors  messenha  ez  Amors  ; 

Ja  dans  no:m  pot  tener  lausenjadors 

De  leis  no  diga  so  qifer  avenen, 
14  Tan  m'abetlis  mi  dons  e  tan  mi  niai 

La  benenansa  qu'es,  aiso  sapehai, 

De  totas  soberaina  e  pla&entz  ; 

Ez  am  trop  mais  sos  dolz  captenementz 
18  De  nulha  autra  que:m  pogues  enriquir. 

111  Valentz  domna  de  grant  essenthamen, 
Cui  Deus  a  datz  tantz  gratz  e  tantz  honors 
(Que  de  sa  man  no  fez  tan  granz  luzors 
Luna  ni  sols  no  par  tan  resplanden), 

23  Quar  moilz  escurs  plus  clar  qu'ail  temps  de  mai 
Respland  on  es,  quan  par  lo  sol  el  rai, 
Ieu  clam  merce  mi  dons  tan  dotlsamentz 
De  mon  maltraich  aissi  dels  granz  tormentz 

27  Qu'en  ai  sofert  per  leis  cui  tant  désir. 

1Y.  Ar  s  ni  eu  be  que  dit  ai  faillimen, 

Quar  no-1  pessei,  quan  dis  tan  granz  folors  ; 


80 


RIGAUT    DE    BARBEZ  IEl.X 


A  leis  mi  ren  merce  per  sas  dolsors, 
Qu'ades  de  cel  qu'eu  dis  ieu  me  repèn  ; 

32  No  voi'il  ja  dir  qu'ar  ieu  per  leis  mal  trai, 
Anz  creis  ades  lo  granz  désirs  qu'ieu  ai 
De  leis  onrar,  que  totz  mos  pessamentz 
I  ai  mes,  ja  n'er  de  so  falhimentz 

36  Que  m  retraia  d'amar  lei  e  servir. 

V.  Meillz  de.  Do  mm  a,  tan  vos  a  m  fin  amen 
No 'm  pose  astrair  de  dir  vostras  lauzors  : 
Be  sai  que  trop  plus  senatz  lauzadors 
No  pôirian  retrair  tôt  eissamen 

41  Lo  pretz  e*l  sen  e*l  gai  solaz  que*m  fai 
Amar  e  ja  de  lei  no  mi  partrai, 
Montre  que  viu  serai  sos  bevolentz 
E  totz  aclis  aissi  enteiram»entz 

45  Per  La  melhor  qu'el  mond  pogues  chausir. 

VI  Ves  tramontana  va  tost  e  corren 
A  Mon  Trezaur  e  di,  se  nom  seicors, 
Dan  cobrara  del  sieu  fis  amadors  ; 
E  se  lui  perd  no  Ter  pros  de  nien, 

50  Anz  li  er  dans,  quan  sos  ami  ex,  deschai  ; 
Meroe  li  clam  tan  mais  qu'ieu  dir  no:l  sai. 
Dieus,  quant  veirai  son  bdl  cors  tan  jausentz 
Qu'ieu  tan  désir  con  lei  'star  solamentz 

54  Tan  qu'ieu  en  ver  ncl  sai  retrair  ne  dir. 

VII  Mi  dans  saip  be  mon  cor  senes  guerentz,, 
Tant  a  de  sen  e  tant  es  conoissent, 
Qu'en  leis  es  totz  lo  mailtraig  e*l  garir. 


RIGALT    DE  BARBEZIEUX 


81 


VIII 

I.  —  Puisqu'en  nia  dame  il  y  a  tant  d'honneur  .et  d'in- 
telligence et  qu'elle  est  commencement  et  fin  de  Mérite  et 
de  Valeur,  je  devrais  bien  avoir  crainte  et  peur  de  me 
tromper  en  disant  quelque  chose  qui  ne  fût  pas  convena- 
ble ;  mais  pour  ceci  je  ne  me  trouble  en  rien  ;  au  con- 
traire il  convient  que  je  sois  toujours  plus  parfait  et  plus 
gai,  car  dans  mon  cœur  il  y  a  telle  sagesse,  qui  me 
vient  de  celle  où  sont  Jeunesse  et  Prix  :  aussi  ne  puis-je 
me  tromper  en  rien. 

II.  —  Je  dois  bien  avoir  noble  cœur  et  amour  parfait, 
puisque  j'ai  pour  maîtres  dans  cette  science  Mon-Trésor 
et  Amour  :  jamais  médisant  ne  peut  me  porter  préjudice 
au  point  de  m'empêcÏÏer  de  dire  d'elle  ce  qui  sera  ave- 
nant, tellement  ma  dame  me  plaît  et  tellement  son  bon- 
heur m'est  cher  :  car  elle  est,  sachez-le,  gracieuse  au-des- 
sus de  toutes  les  autres,  et  j'aime  beaucoup  plus  ses  dou- 
ces manières  d'agir  que  celles  d'aucune  autre  qui  pût  me 
rendre  heureux. 

III.  —  Noble  dame  de  grande  sagesse,  à  qui  Dieu  a 
donné  tant  d'agrément  (?)  et  tant  d'honneur,  Dieu  de  sa 
main  ne  donna  pas  autant  d'éclat  à  la  lune  et  le  soleil  ne 
paraît  pas  si  resplendissant  —  car  l'obscurité  resplendit 
là  où  vous  êtes  plus  brillamment  qu'au  temps  de  mai. 
quand  le  soleil  paraît  dans  un  rayon,  — je  vous  crie  pitié, 
dame,  bien  doucement  pour  ma  souffrance  et  pour  les 
grands  tourments  que  j'ai  soufferts  pour  celle  que  j'aime 
tant. 

IV.  —  Maintenant  je  sais  bien  que  j'ai  mal  parlé,  car, 
lorsque  j'ai  dit  de  si  Grandes  folies,  je  ne  les  pensai  pas  : 
je  la  remercie  de  sa  douceur,  car  je  me  repens  aussitôt 
de  ce  que  j'ai  dit.  Je  ne  veux  plus  dire  que  je  souffre  à 

e 


82 


RIGAUT    DE    BARBEZ  I  EUX 


cause  d'elle,  mais  au  contraire  en  moi  s'accroît  toujours 
le  grand  désir  de  l'honorer,  car  j'ai  mis  en  elle  toutes 

mes  pensées  et  jamais  je  no  commettrai  cette  faute  de  ces- 
ser de  l'aimer  et  de  la  servir. 

V.  —  Mieux-que-Dame,  je  vous  aime  si  parfaitement 
que'  je  ne  puis  m' abstenir  de  dire  vos  louanges  ;  je  sais 
que  des  louangeurs  de  beaucoup  plus  de  talent  ne  pour- 
raient aussi  bien  dire  le  mérite,  l'intelligence  et  la  gaîté 
que  me  font  [vous]  aimer  ;  jamais  je  ne-  me  séparerai 
d'elle,  tant  que,  vivant,  je  serai  son  ami  et  je  serai  com- 
plètement soumis  à  la  meilleure  que  je  puisse  choisir  au 
monde. 

VI.  —  Vers  le  Nord  va-t-en  vite  et  en  courant  trouver 
Mon-Trésor,  et  dis-lui  que,  si  elle  ne  me  secourt  pas,  elle 
éprouvera  du  dommage  au  sujet  de  son  fidèle  amant  ;  si 
elle  le  perd,  elle  n'en  aura  aucun  profit,  mais  ce  lui  sera 
un  dommage  si  son  ami  déchoit.  Je  lui  crie  pitié  du 
mieux  que  je  sais  dire.  Dieu  !  quand  verrai-je  son  beau 
corps  si  agréable  ;  je  désire  tant  être  seulement  auprès 
d'elle,  que  je  ne  sais  en  vérité  ni  l'exprimer  ni  le  dire. 

VII.  —  Ma  dame  connaît  bien  mon  cœur,  sans  qu'elle 
ait  besoin  de  garants,  tellement  elle  a  d'intelligence  et  de 
connaissance  ;  car  en  elle  est  tout  le  mal  et  tout  le 
remède. 

IX 

Tôt  atressi  com  la  clartatz  del  dia 
I  Tôt  atressi  com  la  clartatz  del  dia 
Apodera  totas  altras  clartatz, 
Vpodera,  doimna,  vostra  beutatz 
E  la  valors  or)  ppetz  e'ifl  cortesia, 

5  Al  meu  semblant,  totas  celas  del  mon. 

Per  que  mos  cors  plus  de  vos  no  s  cambia, 


RIGALT    DE  BARBEZIEUX 

Bela  domna,  de  servir  e  d'onrar, 
Aissi  corn  cel  que  pass'  un  estre.it  pont 
9  Que  no  s'ausa  nula  part  desviar. 

II  Qui  dreit  camin  seg  de  re  non  desvia, 
Perqu'eu  m'en  soi  del  lot  asseguratz  ; 
E  s'ab  a  m  or  dèu  valer  lialiaz, 
Eu  soi  ben  cel  qui  meils  trobar  deuria 

14  Meroe  del  plus  leial  amie  del  mon  ; 
Qu'en  mi  non  es  enjanz  ni  tricharia, 
Ni'n  Irobarelz  jamais  gran,  aiso-m  par  ; 
Dont  si  *m  destrui  vostr'amors  ni  tu  confon, 

18  Jamais  no -m  vdh  de  servir  esforsar. 


III  Pois  anc  vos  vi,  donna,  vos  ai  sema 
Mas  una  res  er  si  vos  m'enganatz  : 
Meus  er  lo  danz  e  vostre  er  lo  pecatz, 
E  pois  auretz  del  dan  una  partia  ; 

23  Ben  lo  dizon  luit  li  savi  del  mon 
Que  oel  sl'I  dan  cui  es  la  senhoria, 
Per  que  m  devetz,  Domna,  del  dan  gardai*, 
Que  vostr'om  soi  e  per  vostre -.m  respon, 

27  Per  far  de  mi  so  qu'om  del  sieiu  deu  far. 

IV  Domn'etz  de  mi,  qu'eu  non  aus  dir  amia, 

Car  non  es  ges  de  vers  vos  l'amistatz, 
Per  qu'eu  m'en  soi  vor^onhos  et  iratz, 
Car  d'amor  es  tan  pauca  ma  chausia 

32  De  vos  qu'eu  mais  désir  que  re  del  mon  ; 
Qu'aissi  m'a  tôt  Amors  en  sa  badia 
Qu'en  mi  non  pot  null'  ochaizo  trobar, 
Ni  el  meu  cor  nuls  -enjanz  non  s'escon 

36  Que  ja  "m  posea  Amors  oebaisonzr. 

V  Mas  ieu  consir  si  merces  me  valria, 
0  genz  servi  rs  o  pretz  o  amistatz, 
Que  ben  sl>ven  trrspassa  voiluntatz  ; 
E  pot  esser  que  merce  l'en  penria 


84  RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 

41  De  mi  que  l'am  mais  d'altra  re  ciel  mon, 

Ni  non  es  drëitz,  sitoL  om  se  fadia, 

Qu'om  se  deia  per  tant  désespéra r  ; 

Quel  seu  respcit  ai  res-peit  que  m'aon 
45  A-mors  e  joi,  sitôt  me  lai  Lardai*. 

IX 

I.  —  Comme  la  clarté  du  jour  surpasse  toutes  les  autres 
clartés,  ainsi  il  me  semble  que  vous  surpassez,  dame, 
toutes  les  autres  femmes  du  monde,  par  votre  beauté,  par 
votre  distinction,  votre  mérite  et  votre  courtoisie.  Aussi 
je  ne  cesse  plus,  beiile  dame,  de  vous  servir  et  de  vous 
honorer,  semblable  au  voyageur  qui  passe  sur  un  pont 
étroit  et  n'ose  s'écarter  de  sa  route. 

II.  —  Qui  suit  un  droit  chemin  ne  s'égare  pas  ;  aussi 
me  suis-je  complètement  rassuré.  Si  auprès  d"  Amour  la 
loyauté  devait  avoir  quelque  puissance,  je  suis  bien  celui 
qui  devrais  trouver  pitié  plus  que  le  plus  loyal  ami  du 
monde.  Car  en  moi  'à  n'y  a  ni  mensonge  ni  tromperie, 
et  il  me  semble  que  vous  n'y  en  trouverez  jamais  le  moin- 
dre grain  ;  si  donc  votre  amour  me  détruit  «et  me  tue, 
jamais  plus  je  ne  veux  m'ef forcer  de  servir. 

III.  —  Je  vous  ai  servie,  dame,  depuis  l'heure  où  je 
vous  ai  vue  ;  mais  voici  cei  qui  arrivera,  si  vous  me 
trompez  :  à  moi  sera  Le  dommage,  mais  à  vous  sera  la 
fanle  et  vous  aurez  même  une  part  de  dommage  ;  car 
tous  lès  savants  du  monde  disent  que  le  dommage  va  à 
celui  qui  tient  la  seigneurie  ;  aussi  devez-vous  m'en 
garantir,  dame,  car  je  suis  votre  serviteur,  je  me  recon- 
nais pour  tel  et  vous  pouvez  me  traiter  comme  il  est 
d'usage  de  le  faire. 

TV.  —  Vous  êtes  ma  «  dame  »  et  je  n'ose  vous  appeler 
mon  «  amie  »  ;  car  de  votre  part  il  n'y  a  point  d'amitié. 


RIGAU'J    DE    BARBEZIEUX  85 

Aussi  suis-je  humilié  et  attristé,  si  petite  est  la  part 
d'amour  qui  me  vient  de  vous,  de  vous,  dame,  que  j'aime 
plus  qu'autre  chose  au  monde  :  car  Amour  me  tient  si 
bien  sous  sa  domination  qu'il  ne  peut  trouver  en  moi 
aucun  prétexte  à  reproches  :  el  aucune  tromperie  dont 
Amour  puisse  me  reprendre  ne  se  cache  en  mon  cœur. 

Y.  —  Mais  je  me  demande  si  la  Pitié  me  viendrait  en 
aide}  ou  le  service  courtois.  le  mérite  ou  l'amitié,  qui 
bien  souvent,  l'emporte  sur  la  volonté  ;  et  i)l  pourrait  se 
faire  qu  elle  prît  pitié  de  moi  qui  l'aime  plus  qu'aucune 
autre  chose  au  monde  :  et  ^d'ailleurs]  il  n'est  pas  juste, 
même  si  on  se  fatigue  à  attendre,  qu'on  se  doive  désespé- 
rer, car,  en  songeant  à  elle,  j'ai  'i 'espoir  qu'elle  me  comble 
d'amour  et  de  joie,  quoiqu'elle  me  fasse  bien  attendre. 


X 


'I  l  [T  DEMANDON  Ql  'ES  DEVENGUd'  AmORS 

1  Tint  demandon  qu'es  devèngud5  Amors  : 
Et  eu  a  todz  dirai  ne  la  vertat. 
Tôt  enaissi  com  lo  solelhs  d'estat, 

4  Que  per  totz  locs  mostra  sas  resplandors 
Kl  ser  s'en  vai  colgar,  tôt  eissamen 
0  fai  Amors,  que,  quant  a  4ot  cercat 
E  non  troba  ren  que  si'  a  sou  grat, 

8  Torna  s'en  lai  don  moc  premeiramen. 

11  Ounr  senz  e  pretz  e  largues'e  valors 

E  luit  bon  aip  i  eron  ajoslat 
Ali  fin'amor  per  far  sa  voluntat, 

12  E  i  ern  jois,  domnejars  et  honors  ; 
Tôt  atressi  com  lo  falcs  que  deisser: 
Vas  son  au/.el  quan  l'a  sobremontat, 


86  BIGAUT    DE  BARBEZIELX 

Deissendia  ab  douz'  umilitat 
16  Amors  en  cels  qu'amavon  leialmen. 

III  Amors  o  fai  si  com  lo  bos  austors 

Que  per  talen  no -s  mou  ni  no's  débat, 
Enanz  aten  tro  qu'om  l'aia  gitat, 

20  Pois  vole  pren  son  auzeii  quand,  l'a  sors  : 
E  fin'  Amors  aissi  garda  et  aten 
Jove  domna  ab  enteira  beutat, 
On  tuit  li  ben  del  mon  son  assemblât, 

24  E  noi  falh  g  es  /Vmors  s'aital  la  pren. 

VL  E  per  aisso  volh  sufrir  mas  dolors, 
Que  per  sufrir  son  maint  rie  joi  donat, 
E  per  sufrir  maint  orgolh  abaissât, 

28  E  per  sufrir  venz  nom  lauzenjadors  ; 
Qu'Ovidis  diz  el  libre  que  no  men 
Que  per  sufrir  a  hom  d'amor  son  grat 
E  per  sufrir  son  maint  paubre  montât 

32  E  sufrirs  fai  maint  amoros  jauzen. 

V  E  doncs,  domna,  pois  que  gaugz  e  va<îors 
S'acordon  tuit  -en  la  vostra  beutat, 
Com  no  i  metetz  un  pauc  de  piedat, 

36  Ab  que -m  fessetz  al  m  eu  maltrag  socors  ? 
Qu'aissi  com  cel  qu'el  foc  d'efern  s'espren 
E  mor  de  set  ses  joi  e  ses  clardat, 
A  très  si  mor,  et  tem  n'aiatz  pecat, 

40  Si  m'aucissetz,  pois  rcs  no -us  mi  defen. 

VI.  Pros  convtessa  >e  gain,  ab  pretz  valen, 
Oun  tôt'  avetz  Campanh'  enluminât, 
Volgra  saupsetz  l'amor  e  l'amistal 
44  Que *us  port,  car  lais  m'arm'e  mon  cors  dol 

VIT.  Bels  Paradis,  luit  li  dotza  renhat 
Aurion  \)vo  àè\  votre  en9enham-en. 


RIGAUT    DE  BARBEZIELX 


87 


X 

I.  —  Tout  le  monde  demande  ce  qu'est  devenu  Amour; 
a  tous  je  dirai  la  vérité  à  son  sujet.  Amour  est  semblable 
au  soleil  d'été,  qui.  après  avoir  montré  partout  ses  splen- 
deurs, va,  le  soir  venu,  se  reposer  ;  ainsi  Amour,  ayant 
erré  en  tous  lieux  sans  rien  trouver  -qui  soit  à  son  gré, 
retourne  à  son  point  de  départ. 

II.  —  Car  Intelligence  et  -Mérite,  Libéralité  et  Valeur, 
et  toutes  bonnes  -qualités  s'ajoutaient  en  lui  à  l'amour 
parfait  pour  faire  sa  volonté  ;  il  y  avait  aussi  la  Joie,  la 
Courtoisie  et  l'Honneur  ;  et  comme  un  faucon  «qui  fond 
sur  sa  proie  après  l'avoir  dépassée  (m.  à  m.  surpassée), 
ainsi  Amour  descendait,  avec  douce  bonté,  dans  ceux  qui 
aimaient  loyalement. 

III.  —  Amour  fait  comme  le  bon  autour,  qui  ne  se 
débat  ni  ne  s'agite  de  désir,  mais  -qui  attend  qu'on  l'ait 
lancé  :  puis  il  s'envole  et  prend  son  oiseau  quand  il  s'est 
('•levé  au-dessus  de  lui  ;  ainsi  Amour  parfait  observe  et 
épie  la  jeune  dame  de  beauté  parfaite,  en  qui  sont  ras- 
semblées toutes  les  qualités  ;  Amour  ne  se  trompe  jamais 
quand  il  la  prend  ainsi. 

IV.  —  Aussi  veux-je  supporter  mes  maux  :  car  pour 
récompenses  de  nos  souffrances  nous  son)  données  main- 
tes belles  joies  ;  la  souffrance  abaisse  maints  orgueilleux 
''I  vient  à  bout  des  médisants.  Ovide  dit  dans  un  de  ses 
livres  —  et  vous  pouvez  le  croire  — ■  que  par  la  souf- 
france on  obtient  la  faveur  de  l'amour,  que.  pour  avoir 
souffert,  maints  pauvres  sont  devenus  riches,  et  que  la 
souffrance  remd  maint  amoureux  joyeux. 


V.  ■  El  puisque  Joio  el  Mérite  s'unissent  en  vous, 
dame,  à  la  beauté,  pourquoi  n'y  ajoutez-vous  pas  un  peu 


88         •  .RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 

de  pitié,  qui  me  serait  si  profitable  dans  ma  détresse  ? 
Car,  semblable  à  celui  qui  brûle  au  feu  d'enfer,  et  meurt 
de  soif  sans  joie  et  sans  lumière,  ainsi  je  meurs  ;  et  je 
crains  que  vous  ne  commettiez  un  péché  si  vous  me 
tuez,  moi  que  personne  ne  défend  contre  vous  (?). 

VI.  —  Comtesse  noble  et  gaie,  à  la  renommée  brillante, 
qui  avez  rempli  de  votre  éclat  toute  la  Champagne,  je 
voudrais  que  vous  sachiez  l'amitié  que  je  vous  porte,  car 
j'abandonne  dans  la  douleur  Mon-Ame  et  Mon-Cœur. 

VII.  —  Beau  Paradis,  votre  courtoisie  serait  suffisante 
pour  tous  les  douze  royaumes. 

APPENDICE  I 

«   PLANH  ))   POUR   LA  MORT  DU   COMTE   LE  PROVENCE  (1) 

I.       En  chantanz  [ieu]  plaing  e  sospir 
Lo  gran  dan  q  'a  Proenza  près, 
Qe  mortz  es  lo  meiller  dels  très 
O'el  mond  poguez  nuls  hom  chauzir. 

5  Ailas  !  qant  ai  sovinenza 

Del  pro  comte  de  Provenza 

(1)  Ce  planh  se  trouve  uniquement  dans  le  ms.  Câmpori  (a),  où 
il  est  attribué  à  Rigaut  de  Barbezieux  (p.  426).  J'en  ai  donné  une 
édition  critique,  avec  tr^luction  italienne,  dans  les  Stndi  lettèrari 
e  Unguistiei  dcrficati  a  P.  Raina,  Firenze,  1911,  p.  597.  M.  A.  Jean- 
roy  a  proposé  ensuite  {Jïomania,  XLI,  108)  quelques  corrections  fort 
heureuses  (vv.  27,  38,  56,  59)  que  j'accepte,  natureFement,  dan^ 
cette  nouvelle  reconstitution.  Au  v.  3,  M.  Jeanroy  a  aussi  raison 
d'inte. p: éfer  (lo  meiller)  dels  très  «  des  trois  meilleures  personnes 
du  monde  ».  Je  penx  citer  un  exemple  d'une  locution  analogue  dans 
Raimb.  d'Aurenga,  Escotatz,  vv.  40-41  :  e  sut  me  -v  partitz  de  ta  z 
très  —  qu  e\  mon  von  a,  mm  vos,  lur  par  (Appel,  Chr.  4'  éd.,  77  ; 
Crescini,  Mélange s  CJiabaneau,  p.  315).  M.  Jeanroy  (p.  111)  pense 
que  l'attribution  de  a'  est  erronée  et  que  le  «  comte  »  célébré  est 
Raimon-Berauger  IV  (+  1245).  Si  la  pièce,  au  contraire,  appnr- 
tient  à  Rigaut,  le  «  comte  »  serait  Alfonise  TI  (+  1209).  La  ques- 
tion demeure  ouverte.  Giulio  Bertoni. 


RIGALT    DE    BARBEZIEUX  89 

Oon  era  francs  e  fis  e  debonaire, 

Lo  cor  rai  part,  per  q'ieu  rio  m  (1)  puesc  eslrair.i 

Non  plagna-1  mal,  qi  qe  nestia  mutz, 

10  O  n  mantener  Dieu  s  era  faits  eseuU'.. 

11  Bel  segnor  Dieu(s),  per  mantenir  (2) 
Los  vostre[s]  s'er'  eneontra  mes 
Cels  qi  s'eran  per  forç'  empres  (3 
Del  vostre  dreg  a  retenir. 

15         Mas  era  sai,  ses  faillenza, 

Pos  lo  pros  coms  de  Proenza 

Es  mortz}  que  vos  en  seretz  demandaire  ; 

Pero  ben  sai  que  si *1  coms  visques  gairo, 

C'en  breu  fora  us  chascus  rccrezut/.. 
'20  Ah  que.  segnor.  no'l  fallis  vnstr'  aintz. 

IIT  E  doues  qe  poiran  devenir 

Cavalier,  donnas  e  borges, 
Pos  mortz  es  lo  pros  coms  marques  ? 
Ni'l  autre  com  poiran  garir  ? 
i?5  C'ab  la  soa  mantenen/a 

Eran  tuit,  cil  de  Proenza 
Onratamen  i:  en  patz  e  ses  mal  faire  ; 
Pos  li  meillor  vei  qe  tornan  tuit  vaire. 
Ou'esser  degran  contra  los  malvofI]gutz. 
30       E  mantener  los  meias  e'is  menutz. 

VT  Segner  Papa,  a  vos  me  gir, 

Car  es  caps  de  trastotz  los  bos. 
Que  fassatz  pregar  e  pregv^ 
T  el  qu'on  la  crois  vol  [e]  mort,  suffrir, 
35  Per  nostre  torz  a  garenza, 

Qu'ai  pro  conte  de  Proenza 

(1)  Ms.  vôn  (avec  -n  barré  par  le  correcteur  du  rrs.,  P.  del  Nero). 

(2)  Ms.  rnanfcn'  corrigé  sur  mantens. 

(3)  Ms.  forrom,  près. 

(4)  Ms.  oront  eue. 

(5)  Ms.  pro  centende  proenza. 


90  KIGAUT    DE  BARBEZIEUX 

Fassa  perdo  cl  met'  el  seu  repaire, 
Pos  nos  (1)  l'a  tout,  cui  (2)  er'  en  luec  de  paire. 
Ensembre  vos  con  era  entenduz 
40     Contra  :1s  tirans  per  gleiza  malvoilgutz  ! 

V.  Gloriosa,  plassa-us  (3)  d'auzir 

Mos  pr-ex,  per  (4)  las  vostras  merces, 
Si;  us  platz  quei  vostre  Fil]  degnes 
Pregar  c'ab  si  deî-gfnj  acuïllir 
45  iLo  pro  comte  ses  bistenza 

E  «que  nos  don  en  Proenza 
Segnor  leial,  franc  e  de  paz  amaire 
E  qi  am  Dieu  e  gleiza,  ses  cor  va  ire, 
C'aissi  sera  onratz  e  car  tengutz 
50     E  per  los  seus  e  peils  autres  te-nzutz. 

VI.  Aiatz  bona  sovinenza, 
Pros  contessa  de  Proenza, 

53      D'amar,  d'onrar  los  bos  e  de  ben  faire, 
E  membre  vos  del  comte  vostre  paire, 
E  castiatz  los  granz  faitz  e*ls  menutz 

56      Ouan  los  aures  (5)  per  veritat  saubuiz. 

VII.  Ben  fai  cel  qi  ben  comenza, 
Mas  icu  aug  dir  en  Proenza 

5  9      Que  bos  comenz  (6)  non  pot  profechar  gaire 
Ses  bona  fin,  qu'eu  aug  a  totz  retraire 
Oue  bos  fagz  es  oer  avol  fin  perdutz 

02      E  per  bona  lauzatz  e  car  tengutz. 

Notes 

Mm  traduetiom  (StUdi  lett.  e  ling,  cil.,  590)  doit  être 
corrigée  dans  les  passages  suivants  : 

(1)  Vis.  ones. 

(2)  Ms.  qu. 

(3)  Ms.  prr/asxmis. 

(4)  M  s.  rprr. 

(?>)  Ms.  quon  ÎOS  autres. 
(6)  M»,  coms. 


RIÇAUT    DE   BARBEZIEUX  9| 

Vv.  3-4  :  «  la  meilleure  des  trois  personnes,  qu'on  put 
choisir  au  monde,  est  morte  ». 

Vv.  11-17  :  «  Beau  Seigner  Dieu,  pour  soutenir  vos 
partisans,  il  (le  comte)  s'était  aliéné  ceux  qui  s'étaient 
efforcés  d'usurper  votre  droit.  Mais  maintenant  je  sais 
assurément,  puisque  le  comte  de  Provence  est  mort,  que 
vous  revendiquerez  ces  droits  »  (Cf.  Jeanroy,  Romania, 
XLI,  p.  110). 

V.  27  :  ses  mal  faire  «  sans  qu'on  leur  fît  du  mal  » 
(Jeanroy,  p.  111). 

V.  38  :  «  il  remplaçait,  pour  nous,  notre  père  ». 
•    Vv.  55-56  :  «  jugez,  appréciez  les  fautes,  grandes  el 
petites,  quand  vous  les  aurez  sûrement  connues  ». 

V.  59  «  Un  bon  commencement  ne  peut  profiter  sans 
bonne  fin.  » 

G.  B. 

APPENDICE  II  (1) 

I.    Si  co-'  solelhs  nobles  per  gran  clardat 
On  plus  es  aut  gieta  mais  de  calor 
E'is  plus  bas  locs  destrenh  mais  per  s'arclor 
Que  ls  autz  que  son  peds  venz  plus  atemprat, 
5  Tôt  enaissi  Amors  ab  nobla  cura 

Aiita  per  pretz  destrenh  me  plus  fortmen 
Que*m  troba  bas  e  a  tôt  son  talen 
No  fai  us  ries  en  cui  Amors  pejura 
Quar  orgolhs  i  cossen. 

II  Be*m  troba  bas  et  a  sa  voluntat 
Cela  qu'eu  am  ses  tola  autr'amor, 
Ou'enaissi  -m  ten  en  fre  e  en  paor 
Com  !o  girfalcs?  quant  a  son  crit  levât, 

14  Fai  la  grua,  que  tant  la  desnatura 

(1)  Chanson  de  PeiTe  die  Cols,  d'Aurillac,  attribuée  à  R.  â<e  Bar- 
bezieux  ;  of.  l'introdirotiom.  Elle  a  été  publiée  dans  lès  Trouha- 
étourê  CantaHenê  du  duc  de  la  Salle  et  de  R.  La v and.  TT.  538-541  : 
Notes  Camp1.,  p.  106. 


92 


RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 


Ab  sol  son  crit  ses  autre  batemen 
L  a  fa  i  cazer  e  se  s  t orna  s  la  pren, 
Tôt  en  ai  s  si  ma  do  mua  noble  para 
18       Me  lie  3x1  lasse -m  pren. 

ÏII   Bcm  li'eim  pren  ma  domn'  e:m  fier  e:m  bal 

E-jïi  fa  morir  sospiran  ses  dolor 

E  m'rr'.  lo  cor  ab  un  foc  de  doussor 

Que  m'a  mes  inz  entre '1  cor  ed  costat 
23  Si  cod  fîametz,  que  ses  tota  mesura 

Art  lo  leo  ab  son  espiramen. 

Mas  il  val  tan  que  on  plus  m'art  soven 

Plus  me  reviu  ab  una  pauca  cura 
27         D'un  dons  esgart  plazen. 

IV.  Tant  es  plazenz  plus  la  vei  mais  m'agrat 

Del  seu  gent  cor  e  plus  vas  leis  ador  ; 

Doncs  fora  dreitz  que  regardes  s'onor, 

E  qu'en  agues  si #1  plagues  pietal  : 
32  Que'l  focs  que  m'art  es  d'un'  aital  natura 

Que  mais  lo  volh  on  p'ius  lo  sen  arden, 

Tôt  enaissi  co*s  hanha  doussamen 

La  salamandr'en  foc  et  en  ardura 
36     En  trai  son  noirimen. 

V.  Noiritz  fui  eu  en  petita  edat 

Que  la  servis  e  disses  sa  valor, 

E  soi  plus  ries  de  nulh  emperador 

Quant  ela  m'a  de  sos  olhs  regardât  ; 
41  Ou'aissi  garçlan  m'enantis  e*m  melhura  ; 

Mas  mon  cor  trop  vas  Amor  plus  sufren 

Que*]  filh  d"6]  duc  per  Sangua  la  plazen, 

Ou  an  la  laisset  sobro  sa  vestidura 
45     A  la  fon  en  dormen. 

NOTES 

Le  texte  est  publié  d'après  les  mss.  Cf  a 
V.  16.   Chabaneau   |U'o|)os<>   :  e  s'estorn'  es  la  pren 


RI  G  AU  T    DE    BARBEZIEUX  93 

V  37.  Cf.  B.  de  Ventadour  (Chab.).  V.  43  Sancha  ? 
(Cliab.),  Langua  (Lavaud).  Ee  ms.  f  a  Vicenïïa.  V.  44. 
Baiset  ?  (Chab.) 

APPENDICE  III 

Chanson  anonyme  (1)  (fragment) 

1  Eissamen  com  la  pantera 

Oui  porta  tau  bon'odor 

El  n  si  bona  color 
i  Que  non  es  bestia   salvatge  (2) 

Qui  per  torse  per  outratge 

Sia  tan  mata  ni  fera 

Que  si  long  com  pot  auzir 
8  Non  a  nés  près  lei  morir  ; 

Et  en  altretal  semblansa 

Mi  ten  Amors  en  balausa 
Que  "m  fai  segre  so  que  non  puesc  aver 
12  E  sec  mon  dan  per  far  lo  seu  plazer. 

N  Ni  ja  per  so  no -m  planhera 

\egun  jorn  de]  tort  d'amor, 

Ans  prendrai  en  gang  dolor 
10  De  son  gent  cors  de  paratge, 

Mas  qu'el'  agites  en  coratge 

Merce,  que  noi  es  enquera. 

Aissi  no *m  pot  res  garir. 
20  De  mon  maltrait  e  merir 

Fors  ab  sa  simpla  semblansa 

El  ab  sa  rions'  aroindansa 
On  a  tan  gran  beltat  en  son  poder, 
24  Per  que  non  pose  laissar  de  lei  s  veder. 

(1)  f!hanson  anonyme  que  Gaston  Paris  voudrait  attribuer  à 
R.  de  Barbezienx  ;  cf.  Introduction.  Texte  d'après  Ba>rtsoh  .  CJirest. 
'Prov.,  6e  éd.,  col.  252. 

(2)  De/s  forme®  comme  salvafgs  (v.  4)  au  Heu  de  salvatja  se  retrou- 
vent ailleurs  chez  ]es  troubadours  ;  cf.  Stimming,  Berfran  de  Born, 
3*  éd.  (1913).  p.  211. 


94 


RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 


isroxES 


/.  —  Atressi  com  lo  leos. 

Mss.  utilisés  (1)  :  B  C  I  J  (K)  M   R  U  « 

Autres  mss.  :  A  D  De  G  L  N  0  Q  S  W  a.  (De  n'a 

que  la  strophe  II,  W  la  strophe  I  francisée). 

Editions  critiques   :  cette  chanson  a  été  publiée  par 

Rartsch,  Chrest.  Prov.,  6e  éd.,  d'après  A  B  I  M  0  R  U 

W. 

Attribution  :  tous  les  mss.  attribuent  cette  chanson  à 
R.  de  Barbezieux,  sauf  0  W,  où  e'ile  est  anonyme. 

0  et  a  ont  un  envoi  différent  de  celui  des  autres  mss. 

0.  Marme  mon  cor  mais  nom  par 
Veg  inz  en  mon  cor  estar 
Que  sia  nul  autra  ricos 
Nom  tengra  ni  murs  ni  tors. 

a.    Car  me  mon  cor  ies  nom  par 
Ne  ieuz  e  mon  cor  estar. 
Oe  sai  mill  autra  ricors 
Nom  tengra  ni  murs  ni  tors. 

Un  envoi  commençant  de  même  se  trouvait  aussi  dans 
un  ms.  connu  de  Nostredame  (probablement  le  Chanson- 
nier de  Sault),  comme  on  peut  le  voir  p.  146  de  l'édition 
Chabaneau-Anglade,  où  sont  cités  comme  se  trouvant 
dans  la  «  couple  finale  »,  les  mots  suivants  :  M'arma  e 
mon  corps. 

Il  semble  qu'on  puisse  rétablir  ainsi  le  texte  de  ce 
second  envoi  : 


(1)  Cette  formule  indique  les  manuscrits  utilisés  par  Chabanean. 
Nous  en  avons  consulté  d'autres  à  l'occasion. 


RIGAUT    DE    BARBEZIEUX  95 

M'arme  mou  cors  —  mais  no -m  (ou  non)  par  — 
Yeg  inz  en  mon  cor  «estai*, 
Que  sai  nulh'  autra  ricors 
No  to  tengra,  ni  murs  ni  tors. 

Nous  croyons  à  l'authenticité  de  cet  envoi  et  cette  pièce 
est  à  rapprocher  des  autres  pièces  où  apparait  ce  senhal: 
M'arma  e  mon  Corn,  c'est-à-dire  des  pièces  V,  VI,  X. 

IL  —  Atressi  com  l'olifanz. 

Mss.  utilisés  :  B  C  Da  I  (K)  J  M  R  U  /. 

Autres  mss.  :  A  De  G  H  L  N  0  P  Q  W  X  a  b. 

Attributions  :  tous  les  mss.  attribuent  cette  pièce  à 
K.  de  Barbezieux,  sauf  O  W  X  où  elle  est  anonyme. 

Editions  critiques  :  cette  pièce  a  été  publiée  par  C. 
Appel  Prov.  C  Ju\,  3e  éd.,  p.  70,  d'après  les  mss.  ABC 
D  H  I  O  H  U  et  par  V.  Crescini,  Manualetto  proven- 
zale,  2e  éd.,  d'après  les  mss.  B  C  D  I.  Sur  la  traduction 
italienne  du  XVIe  s.,  cf.  l'Introduction. 

Les  Leys  d'Amors  (III,  286)  en  citent  le  premier  vers, 
sans  donner  le  nom  de  l'auteur. 

Y.  8.  pretz,  Chabaneau  a  traduit  par  intervention,  sens 
qui  paraît  amené  par  l'adjectif  adreit^  mais  qui  n'est  pas 
le  sens  ordinaire  de  pretz  :  pretz  est  à  rapprocher  de  ries 
bobanz,  c'est  le  mérite,  la  valeur  :  le  troubadour  fait 
allusion  à  la  valeur,  à  la  distinction  des  amants  du  Puy 
autant  qu'à  leur  adresse. 

V.  11.  Merces  ne  peut  être  répété  :  doit  être  remplacé 
par  razos  :  f>reHar  doit  être  maintenu.  (Chab.) 

Au  v.  20,  je  trouve,  dans  mes  notes  de  cours  de  1896, 
l'observation  suivante  de  Chabaneau.  «  Tous  les  mss. 
donnent  Dedalus  [il  s'agit  sans  doute  des  mss.  utilisés  par 
Chabaneau,  car  a  donne  ycarus^  H  micarus],  mais  un 
seul  ms.  italien  donne  la  leçon  lo  magus.  Ce  manuscrit 
:\  été  utilisé  par  l'auteur  des  Centi  novelle  antiche.  Un  ms. 


96  RIGALT    DE  BARBEZ1EUX 

analogue  a  été  connu  par  le  chanoine  Plà.  Ba.rbieri  le 
connaissait  aussi.  Ce  mage  était  Simon  le  Magicien  ». 

Y.  37.  Deux  autres  troubadours,  Peire  Vidal  et 
Raimbaut  d'Orange,  ont  fait  allusion  au  Phénix,  mais 
ils  n'ont  pas  tiré  de  cette  allusion  le  même  parti  que 
Rigaut  :  pour  les  deux  elle  est  un  prétexte  à  un  jeu  de 
mots  (Fenics,  jenir). 

E  volh  esser  en  vos  Fenics 
Qu'autra  jamai  non  amarai 

Et  en  vos  m'amor  fenirai.  (P.  Vidal,  éd.  Anglade, 

XLV,  92-94). 

Plus  -que  ja  fenis  Fenics 

Non  er  q'ieu  non  si'  amies.  (R,  d'Orange,  Mahn, 

Ged.,  n°  320,  str.  12). 

La  traduction  italienne  citée  dans  Y  Introduction,  et 
due  sans  doute  à  Castelvetro,  donne  corne  il  Mago  ; 
mais  cette  traduction  paraît  faite  d'après  le  même  ma- 
nuscrit qui  a  servi  à  Barbieri  et  ne  représente  pas  une 
leçon  nouvelle. 

Str.  VII.  Il  faut  rejeter  cette  tornade  (Chab.).  Elle,  se 
trouve  dans  CJ  ;  om.  AGHa. 

V.  55.  M.  P.  Meyer  (Romania,  1910,  p.  104)  entend  : 
«  si  vous  ne  vous  laissez  pas  conduire  par  l'amour  »,  ce 
qui  équivaut  à  «  si  vous  ne  me  témoignez  pas  quelque 
amour  ».  Les  deux  tornades  n'ont  pas  été  traduites  par 
le  traducteur  italien. 

Sur  l'imitation  de  cette  chanson  par  Chiaro  Davanzati 
et  Bondie  Dietaiuti,  cf.  Supra,  Introduction. 

///.  —  Atressi  com  Persavaus 

Mss.  utilisés  :  C  I  (K)  R  T. 
Autres  mss.  :  D  G  N  O  Q  S  W  X  a. 
Attribution  :  tous  les  mss.  attribuent  la  pièce  à  R.  de 
Barbezieux,  sauf  O  W  X  où  elle  est  anonymo. 


RIGAUT    DE    BARBEZIEUX  97 

Edition  d'après  les  mss.  C  I  R  :  Rochegude,  Parnasse 
Occitanien,  p.  276. 

V.  1  «et  suivants  :  allusion  au  roman  de  Chrestien  de 
Troyes,  Lè  Contes  del  Graal  (Perceval),  où  l'on  lit  : 

E  li  vaslez  les  vit  passer 
E  n'osa  mie  demander 
Del  Graal  cui  l'an  an  servoit.... 

(Ed.  G.  Baist,  v.  3205) 

On  remarquera  la  curieuse  analogie  de  nosa  et  de  no 
saup  du  texte  provençal  :  il  semble  même  que  la  lansa 
soit  sortie  du  3e  vers  ici  cité  :  lan  an  servoit. 

Y.  42-45.  La  leçon  de  I  et  T  est  bien  différente  et  elle 
est  préférable.  (Chab.)  Chabaneau  avait  écrit  au  v.  43  /o 
martir,  qui  est  la  leçon  de  la  plupart  des  mss.  Nous  écri- 
vons esmarrir  avec  Rochegude. 

Y.  45.  Le  sens  de  naturaus  n'est  pas  sûr  :  sincère  ? 
Mais  ce  sens  ne  paraît  pas  convenir  ici  :  plutôt  distin- 
guée, noble,  sens  qui  n'est  pas  rare  pour  ce  mot. 

V.  50.  Ans  du  Lat.  *  alid  +  s,  pour  aliud. 

V.  57.  Liar  se  rencontre  souvent  avec  le  sens  d'habiller 
et  desliar  avec  le  sens  contraire  (Chab.).  Mais  est-ce  bien 
le  sens  ici  ?  Plutôt  habiter,  séjourner. 

V.  62.  Sans  :  est-ce  la  fraicheur  de  la  jeunesse  ou  le 
bonheur  d'être  jeune  ?  Nous  préférons  ce  dernier  sens. 

Y.  OS.  (  oit.  seu  ?  Chab.). 

IV,  —  Bem  cuidava  d'amor  gardar. 

Mss.  utilisés  :  CI  (K)  /. 
Autres  mss.  :  A  D  H  N  d. 

Attribution  :  Daude  de  Pradas  C,  Guiîlem  de  la  Tour 
I2  K2  d  ;  R.  de  Barbezieux,  les  autres  mss.,  y  compris  la 
table  de  C. 

7 


98  RIGALT    DE  BARBEZIEUX 

Les  rimes  de  cette  chanson  sont  en  er,  ir,  sauf  au  pre- 
mier vers  de  chaque  strophe,  qui  se  termine  en  —  ar. 
Sur  55  vers,  49  rimes  appartiennent  à  des  verbes  (prin- 
cipalement à  l'infinitif),  6  à  des  substantifs,  parmi  les- 
quels sont  plusieurs  verbes  substantivés  (poder,  plazer). 
On  remarquera,  aux  vers  5-6,  les  doublets  tener,  tenir. 
dont  1  emploi  nous  est  d'ailleurs  connu  par  les  Razos  de 
trobar  de  Raimon  Vidal  de  Besalu  et  par  les  Leys  d'A- 
mors  :  les  formes  en  —  ir  sont  considérées  par  les  au- 
teurs de  ces  ouvrages  comme  des  formes  françaises. 

V.  13.  —  Del  remarier  ;  cf.  même  emploi  d'un  infinitif 
—  substantif,  v.  39,  del  enriquir. 

V.  —  Be  volria  saber  d'amor. 

Mss.  utilisés  :  B  C  I  (K)  M  R  T  f. 

Autres  mss.  :  A  D  (Da  De)  G  H  L  P  0  W  a. 

Attribution  :  P  attribue  cette  chanson  à  Folquet  de 
Marseille  ;  elle  est  anonyme  dans  W  ;  les  autres  mss. 
l'attribuent  à  R.  de  Barbezieux. 

Cette  pièce  a  été  imitée,  au  point  de  vue  métrique,  par 
Bernart  d'Auriac,  de  Béziers  (deuxième  moitié  du  XIIIe 
s.),  dans  sa  chanson  à  la  Vierge  :  Be  volria  de  la 
melhor  ;  cf.  Azaïs,  Troubadours  de  Béziers^  2e  éd.,  p.  52. 

V.  11.  Qan  luocx  (locs  B)  ni  aizes  lo  AB  :  Chabaneau 
préférait  cette  leçon  (qui  est  d'ailleurs  attestée  par  la  plu- 
part des  mss.) 

V,  14.  Devis  est  le  participe  passé  de  devire. 

V.  25.  Voici  un  extrait  d'un  Bestiaire  provençal  :  «Can 
la  I rida  à  sos  cadels  <i'ls  cassadors  la  casson,  quel  volon 
emblar  sos  tridos,  els  meton  miralhs  per  aqui  que  els 
van,  e  prendo  sos  tridos.  E  cant  La  trida  a  perdut  sos 
cadels,  ela  torna  forsennada  e  sec  per  esclau  los  cassadors 
<>  broba  los  miralhs  e  mira  se,  e  a  tal  gang,  can  se  ve, 
(pic  tota  sa  dolor  pert,  el  aisi  s'oblida  de  sos  tridos.  » 

Tnxle  de  A:ppell,  Prov.  Chrest.,  3°  éd..  n°  125,  1.  46.  On 
trouve  "lie  autre  allusion  du  môme  genre  chez  le  trouba- 
dour I').  Alanhan  de  Narbonme  : 


RIGALT   DE    BARBEZIEUX  99 

Lo  nions  es  si  cnm  la  triga 
One,  miran  se,  sos  natz  layssa. 

V.  30.  Devis  doit  signifier  ici  devin  ;  le  cas  sujet 
s'explique  par  l'emploi  attributif  du  verbe  se  faire. 

Y.  31.  La  leçon  a  serv  est  donnée  par  A  B  D 
(a  serf  L):  G  0  donnent  aissi,  R  asi,  W   ad  soi. 

V.  41.  Il  faudrait  saubes  ;  saubis  n'est  pas  très  correct, 
mais  il  y  en  a  d'autres  exemples  dans  la  poésie  proven- 
çale. (Chabaneau).  Chabaneau  a  gardé  cor,  mais  il  vau- 
drait mieux  cors  :  m'arma  e  mos  cors  indiquerait  l'être 
tout  etntier. 

VI.  —  Lo  nous  mes  d'abril  COMENSA 
Mss.  utilisés  :  G  I  (K)  R. 

Autres  mss.  :  D  De  (str.  IV)  G  H  J  N  0  W.  T  >us  les 
mss.  attribuent  la  pièce  à  K.  d&  Barbezieux,  sauf  W 
qui  l'attribue  à  Gaucelm  Faidit. 

Le  texte  de  Chabaneau  est  conforme,  sauf  quelques 
changements  purement  orthographiques,  au  texte  de 
Raynouard,  Choix,  III,  453. 

V.  28.  —  Raynouard  et  Chabaneau  ont  :  Ar  si  coven.. 

Le  texte  de  la  plupart  des  mss.  non  utilisés  par  Cha- 
baneau est  assez  différent,  de  celui-ci  :  auer  couen  escha- 
zensa  De,  aur  couen  escaçenza  H,  ar  couen  escazenssa  J. 
auer  coue  eschaenza  G.  aver  pais  es  chaenza  Q  aûr  con- 
vient et  cheence  W.  Nous  lisons  :  aver  coven  escazensa* 
Il  y  a  changement  de  construction  du  verbe  coven,  suivi 
d'abord  d'un  infinitif,  puis  d'un  subjonctif. 

V.  45.  La  luna  es  creissenz,  Raynouard,  Chabaneau  ; 
de  même  Le  ms.  H.  I.  I.  creissenz  /.  Nous  lisons  en- 
creissenz  avec  les  mss.  G  Q. 

V.  46.  Palensa  :  Plasensa  /  (d'après  Chabaneau),  om. 
R  ;  Meils  de  Dompna  sius  estaitz  vers  Plazenssa  J  M.  d. 
D.  s'en  soi  sai  vas  Palenza  H  M.  d.  D.  seu  ichai  ves 


100 


RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 


Palença  0  M.  de  D.  seu  sonchai  [la  Ie  main  ichai  comme 
Q]  vers  Palenza  G.  iLa  leçon  Palensa  parait  sûre;  on  com- 
prend que  des  copistes  italiens  aient  écrit  Plasensa,  le 
contraire  se  comprendrait  moins  bien.  Palensa  ne  paraît 
pas  se  rencontrer  ailleurs  chez  les  troubadours.  Palencia 
était  dans  le  royaume  de  Léon,  dont  les  rois  ne  sont  pas 
connus  comme  protecteurs  des  troubadours.  Je  suppose 
que  Rig.au  t  a  voulu  simplement  faire  savoir  à  sa  dame 
qu'il  était  en  Espagne  et  que  Palensa  est  surtout  amené 
par  la  rime.  Voici  une  note  de  Chabaneau  :  «  La  bio- 
graphie nous  dit  qu'ill  alla  en  Espagne  après  la  mort  de 
sa  dame.  Nous  avons  pourtant  une  pièce  à  elle  adressée 
et  datée  de  Palensa,  c'est-à-dire  de  Palencia  dans  Je 
royaume  de  Léon.  Peut-être  vaut-il  mieux  lire,  avec  un 
autre  ms.,  Plasensa  :  ce  serait  alors  soit  Plaisance  en 
Gascogne,  soit  Plaisance  en  Italie.  Rien  n'empêche  de 
supposer  que  notre  poète,  à  l'exemple  des  autres  trouba- 
dours, ne  soit  allé  jusqu'en  Italie.  Mais  je  tiens  pour  Pa- 
lensa. Il  faudrait  conclure  du  rapprochement  de  ce  vers 
et  de  la  biographie  que  notre  poète  avait,  une  première 
fois,  visité  l'Espagne  :  c'est  là  qu'il  fit  la  connaissance 
de  don  Diégo.  S'il  ne  l'avait  pas  déjà  connu,  comment 
l'idée  lui  serait-elle  venue  d'aller,  après  la  mort  de  sa 
dame,  se  retirer  auprès  de  lui  ?  Cette  pièce  semble  indi- 
quer que  ce  serait  en  Espagne  qu'il  serait  allé  après  son 
méfait,  » 

V.  46-47.  M'arma  e  mon  cors  doivent  être  considérés 
comme  un  seu'l  mot  ;  de  là  le  verbe  au  singulier. 

V.  'j8.  El  noms  Raijnouard.  Les  mss.  ont  des  leçons 
diverses  :  el  noms  damia  H  mai  la  mia  /  mas  damia  G 
mais  damia  Q.  «  Amia  ne  peut  aller  ici  :  il  faut  :  mon 
âme  et  mon  corps,  au  litre  d'ami,  vous  seront  reconnais- 
sants. »  (Chabaneau).  Nous  avons  en  conséquence  corri- 
gé amia  en  amie. 

V.  49.  Creire  de,  cf.  d'autres  constructions  semblables 
dans  Lévy,  Prov.  Suppl.  Wœrlerbuch.  Ensenhamens  a 
ici  un  sens  assez  vague  :  bonnes  intentions,  dispositions  ? 


UIGALT    DE  BARBEZIEUX 


101 


VIL  —  Pauc  sap  d'amor  oui  merce  non  atfn. 

Mss.  utilisés  :  IKd  (qui  ne  forment  qu'une  famille) 
Cette  chanson  est  remarquable  au  point  de  vue  métri- 
[ue  ;  on  le  verra  par  le  schéma  suivant  : 


I  i  |  |  |  '  s 

S       5       f3  ï  ^ 

S         C        <d  2  (=3 

2       |  *  § 
t. 
Cl 


<r>        ce        c        co  C 

"   i  I  *  V  | 


102  RIGALT    DE  BARBEZIEUX 

On  remarquera  que  les  rimes  3-4,  5-6  alternent  de 
strophe  en  strophe. 

Les  couplets  impairs  sont  identiques  sauf  alternances 
des  rimes  1  et  2,  7  «et  8.  De  même  pour  les  couplets 
pairs.  Cette  symétrie  n'est  pas  d'ailleurs  absolue  dans  le 
texte  des  mss.,  qui  terminent  les  vers  27-28  par  consen, 
aten  et  les  deux  vers  suivants  également  par  consen, 
alen  ;  tant  au  point  de  vue  du  sens  qu'au  point  de  vue 
de  la  métrique,  la  correction  que  nous  avons  introduite 
dans  le  texte  (et  qui  était  indiquée  par  Chabaneau)  s'im- 
pose. On  remarquera  que  celte  forme  métrique  est  aussi 
compliquée,  sinon  plus,  que  celle  de  la  sextine,  inventée 
par  Arnaud  Daniel. 

V,  i.  Il  faudrait  ici  s  ;  ma:s  quand  s  doit  s'attacher 
à  une  chuintante,  on  peut  la  négliger.  (Chabaneau).  Cf. 
cependant  faigz  dans  le  même  vers. 

Y.  11.  Ouanz  I  (Mahn,  Ged.,  n°  719).  Y.  13  et  eu  for- 
satiz  I  et  a. 

V.  23.  Chabaneau  avait  écrit  senes  menda  ;  esmenda 
est  réclamé  par  la  métrique.  V.  25.  Proposition  relative 
complétive  avec  suppression  de  que.  V.  20  la  /  et  a.  V. 
27-30  :  sur  les  changements  introduits  à  la  rime,  cf.  supra. 
V.  26  qu'eu  /  a  ;  la  la.  Y.  28.  de  mal  la,  corr.  Chaba- 
neau. Y.  31.  Lacune  dans  les  ms.  1.  complétée  par  Cha- 
Oanëau.  V.  35.  /  et  a  ont  veric  :  lire  vens  ?  Y.  36  laissai,. 
/;  corr.  Chabaneau  :  en  provençal  l'impératif  négatif  se 
met  au  subjonctif.  V.  38  e  cossen  /. 

La  pièce  se  trouve  encore  dans  le  ms  Câmpori  (texte 
dans  Bertpni,  //  Canzoniere  provenzale  di  Bernart  Amo- 
ros,  p.  239).  Mais  ce  texte  -est  identique  à  celui  d-es  mss. 
/  K  D  ;  on  y  trouve,  en  particulier,  la  même  confusion 
de  rimes,  aux  vers  27.  28.  29.  30  et  la  même  lacune  au 
v.  31.  Yoici  les  deux  ou  trois  variantes  que  j'y  ai  rele- 
vées :  v.  3  f/ticn  au  lieu  de  quom.  v.  11  au  anz,  v.  27 
sen  esmenda. 


RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 


103 


17//.  —  Pois  qu'en  mi  dons  es  tan  d'onor  e  sen 

Cette  chanson  ne  se  trouve  que  dans  le  ms  L  (publiée 
dans  YArchiv  fur  das  Studium  der  nèueren  Sprachen, 
XXXIV,  p.  429).  La  pièce  paraît  apocryphe  à  Chabaneau 
et  nous  partageons  son  avis. 

Le  ms  L  est  du  XVe  siècle  et  il  est  assez  médiocre.  Le 
nom  des  poètes  a  été  en  général,  ajouté  plus  :ard  et  ni 
marge  (Archiv,  I.  s.,  il8).  C'est  le  cas  pour  la  présente 
chanson  (ibid.  p.  421). 

La  pièce  est  des  plus  banales  et  des  plus  médiocres  ; 
eEe  ne  rappelle  pas, dans  son  ensemble, la  manière  compli- 
quée, mais  fine  et  gracieuse  de  R.  de  Barbezieux.  Une 
strophe  doit  avoir  suffi  pour  faire  attribuer  à  Rigaut  la 
paternité  de  la  chanson  :  c'est  la  strophe  qui  commence 
par  Miels  de  Donna,  senhal  qui  était,  pour  ainsi  dire,  la 
marque  propre  des  poésies  de  noire  troubadour. 

Il  y  a  de  nombreuses  fautes  contre  la  règle  des  cas. 
dont  quelques-unes,  à  la  rime,  peuvent  se  corriger  :  ainsi 
les  rimes  en  —  ors  (rimes  2,3  de  chaque  strophe)  peuvent 
se  réduire  à  —  or  (notre  traduction  est  faite  d'après  ces 
dernières  formes,  mais  pas  dans  tous  les  cas  cepen- 
dant Cl)).  Ce  «r_mi  est  aussi  grave,  comme  l'a  remarqué 
Chabaneau,  ce  sont  les  formes  rares  ou  incorrectes  em- 
ployées par  l'auteur  de  cette  chanson. 

Voici  les  principales  :  v.  7,  enservhamens  au  cas  régime; 
v.  12,  lausenjadors  pour  lausenjaire  ;  v.  22,  il  faudrait 
resplandens  :  v.  26,  aissi  pour  el  est  inconnu  en  proven- 
çal :  v.  31.  cel  pour  so  est  également  inconnu.  Il  y  a 
des  formes  rares  qui  ne  so  rencontrent  pas  dans  R.  de 
Barbezieux  :  v.  15,  sapçhai,  à  la  rime  (quelques  exemples 
dans  Flamenca)  :  v.  38/(0,  astrair^  retrait,  formes  d'in- 
finitifs très  rares. 

Pour  toutes  ces  misons  il  nous  paraît  peu  probable 

fl)  Ainsi  valons  paors  (str.  I)  psnvent  se  réduire  à  valut,  paar  : 
mais  Amors  (str.  TT)  est  obligatoire  et  lauzenjador.,  si  on  admet  la 
forme  de  ce  régime  en  fonction  de  cas  sujet,  doit  prendre  s. 


104  RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 

que  cette  pièce  soit  de  Rigaut  de  Barbezieux.  Chabaneau 
se  demande  si  elle  ne  serait  pas  d'un  auteur  italien  peu 
familier  avec  le  provençal  correct  ;  il  a  relevé  plusieurs 
coupes  toutes  italiennes. 

Chabaneau  n'a  pas  conservé,  dans  son  texte,  l'ortho- 
graphe italienne  du  manuscrit  et  il  a  introduit  quelques 
corrections  peu  importantes  d'ailleurs.  On  les  trouvera 
indiquées  ci-dessous. 

V.  4.  Coupe  italienne  (Chabaneau).  La  correction  de 
ne  du  ms.  en  en  n'est  peut-être  pas  absolument  néces- 
saire. 

V.  8.  Qim  ve  vas  L  ;  peut-être  daus  (Chabaneau). 

V.  20.  Lire  grat  probablement  ;  il  faudrait  iant'honor. 

V.  22.  Luna  me  paraît  être  un  cas  oblique,  construit 
sans  préposition. 

V.  24.  Nel  rai  L.  Chabaneau  considérait  rai  comme  un 
cas  sujet  et  demandait  s. 

V.  55.  Querer  L. 

Une  hypothèse  reste  possible  au  sujet  de  l'attribution 
de  cette  chanson  :  c'est  que  la  strophe  V  soit  réellement 
de  Rigaut  et  qu'elle  ait  été  intercalée  soit  par  le  poète 
anonyme,  soit  par  le  copiste.  Les  formes  astrair,  retrair, 
rares,  il  est  vrai,  s'expliqueraient  peut-être  par  l'origine 
sain  ton  geaise  de  Rigaut  (au  vers  54  on  trouve  encore 
rctrair)  ;  pour  rendre  plus  vraisemblable  l'attribution  de 
cette  strophe  à  Rigaut  de  Barbezieux,  nous  pourrions 
faire  remarquer  que  le  dernier  vers 

Per  la  melhor,  qu'el  mond  pogues  chauzir 
se    trouve    à    peu    près    textuellement   dans   le  planh 
sur  le-  comte  de  Provence  (v.  3-4)  : 

Oe  es  mortz  lo  meiller  dels  très 

O'e/  mond  pogues  nuls  hom  chauzir. 

Mais  si  l'identité  des  ternies  est  assez  frappante,  l'ex- 
pressi  m  est  assez  banale  :  et  amis  croyons  que  L'attribu- 
tion du  planh  à  IL  de  Barbezieux  est  très  douteuse  :  cf 
ITnIroduction. 


RIO  AU  T    DE  BARBEZIEl'X 


105 


IX.  — Tôt  atressi  com  la  clartatz  dee  dia 
Mss.  utilisés  :  I  (K)  N  T. 

Autres  mss.  :  H  L  L2  d    a    et  a  (ms.  Câmpori).. 

Remarquer  au  point  de  vue  métrique  que  mon  se 
trouve  à  la  cinquième  rime  de  chaque  strophe. 

V.  i.  EU  représente  e  li,  li  étant  une  autre  forme  plus 
rare  de  l'article  féminin. 

V.  6.  Mos  cors  équivaut  au  pronom  personnel  eu  ; 
cependant  ici  il  y  a  une  nuance  que  ne  peut  exprimer  le 
pronom. 

V.  11.  J'inclinerais  à  traduire  :  je  me  suis  assuré  de 
cela,  c'est-à-dire  que  je  suis  un  droit  chemin. 

V.  22.  Chabaneau  note  sur  sa  copie  :  Pétrarque.  Je 
trouve  aussi  dans  une  note  sur  Tôt  atressi  com  la  clar- 
tatz l'indication  suivante,  sans  renvoi  :  «  3e  strophe  a  été 
imitée  par  Pétrarque.  »  Je  n'ai  pas  su  retrouver  ce  pas- 
sage :  cf.,  à  propos  des  imitations  faites  par  Pétrarque, 
l'introduction. 

V.  31.  Chauzia  ;  Chabaneau  a  corrigé  sur  une  autre  de 
ses  copies  jauzia,  nui  est  d'ailleurs  le  texte  de  a  (çau- 
zia  H). 

V.  30.  Nous  considérons  voluntatz  comme  un  accu- 
satif pluriel  :  cf.  un  pluriel  semblable  dans  une  chanson 
d'Alfonse  II  d'Aragon,  Bartsch,  Chr.  Prov.,  6e  éd.,  c.  93. 
Amislatz  du  vers  précédent  paraît  suspect  à  Chabaneau  ; 
il  est  cependant  aussi  dans  H,  où  la  strophe  est  complète, 
tandis  qu'aile  esi  incomplète  dans  /  et  dans  a. 

V.  44.  A  son  égard,  en  songeant  à  elle,  j'ai  l'attente, 
l'espoir  (Chabaneau). 

X.    —   TUIT   DEMANDON  QU'ES   DEVENGUd'  AmORS 

Mss.  utilisés  :  B  C  I  (K)  M  R  T  LU  Ç. 

Autres  mss.  :  A  D  De  G  H  N  (bis)  P  G  W  a. 

Attributions  :  Folcuel  de  Marseille  P  'ç  ,  Peire  Raimon 
M,  anonyme  W. 


106  RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 

L'ordre  des  strophes  est  très  variable  dans  les  mss. 

Cette  pièce  est  une  de  celles  qui  ont  été  le  p'ius  appré- 
ciées, si  on  em  juge  par  le  nombre  de  manuscrits  qui  l'ont 
conservée. 

Dans  le  ms.  r  die  est  francisée  et  elle  est  attribuée 
à  Forkes  (=  Folquet)  de  Marseille,  avec  la  mention  son 
poitevin.  Le  «  compas  »  de  cette  chanson  a  été  imité  par 
Folquet  de  Romans,  Quan  lo  dous  temps. 

V.  10.  aip]  faitz  a  aips  G  aibs  0  aib  H. 

V.  16.  Humilitat,  bonté,  condescendance  ;  on  invoque 
souvent  YhumilHat  de  Dieu,  de  la  Vierge  (Chabaneau). 

V.  20.  l'es  sors  Chabaneau;  tant  er  sor  a, la  sors  GHQ; 
nous  préférons  cette  leçon. 

Str.  IV.  Sofrir,  dans  cette  strophe,  a  les  deux  sens  de 
souffrir  et  de  patienter  :  ili  est  difficile  de  rendre  dans  la 
traduction  cette  nuance,  à  cause  du  sens  un  peu  imprécis 
du  provençal  sofrir. 

V.  29.  Cf.  Ovide,  Am.  II,  IX,  44  (ap.  W.  Schrœtter, 
Oi  'id  und  die  Troubadours,  Halle1,  1008,  p.  43)  :  Sperando 
cerle  gaudia  magna  feram.  Cf.  encore  Am.,  III,  II,  7, 
d'après  Stron.ski,  Folquet  de  Marseille,  p.  78. 

V.  32.  E  suffrir  fai  maint  hom  irat  iauzart  a  ;  e  sofrirs 
fai  maint  amoros  i  au  zen  G  ;  e  s.  f.  mant  amoros  iaçen 
Q  ;  e  s.  f.  m.  Amador  i.  H  ;  e  s.  f.  m.  hom  irat  iaçen I 
De  ;  donex  sufrirai  tro  que  trop  chauzimen  Raijnouard. 
Nous  préférerions  la  leçon  maint  hom  irat  qui  marquerait 
mieux  l'opposition  avec  jauzen. 

V.  40.  Pois  vos  no  ni  defenl  a  ;  pois  nulz  jois  mid'sn 
G  ;  pois  nuls  jois  mi  lefen  O  ;  Dois  nulz  nous  no  mi 
defen  H. 

V.  41  et  51.  Cette  tornade,  1res  importante,  n'est  pas 
flous  tous  Los  manuscrits  :  mois  il  ne  semble  pas  possi- 
ble qu'elle  ne  so;l  pas  do  R.  de  Barbeizieux.  «  Cet  envoi 
est  très  important  :  d'abord  il  manque  presque  partout  ; 
il  ne  sn  retrouve  que  dans  les  manuscrits  récents.  Faut-il 
l'admettre  comme  l'œuvre  de  Richard  ?  Ou  est-ce  une  in- 


RIGAUT   DE   BARBEZIEUX  107 

lerpolation  ?  La  comtesse  de  Champagne  était  la  fille 
d'Aliénor  d'Aquitaine.  Elle  avait  hérité  de  sa  mère  un 
goût  prononcé  pour  la  poésie  galante.  Chrestien  de 
Troyes  avait  composé  beaucoup  de  poésies  pour  elle.  La 
comtesse  de  Champagne  mourut  en  1198  ;  elle  s'était 
mariée  de  bonne  heure  en  1137.  Ceci  nous  permettrait  de 
placer  l'activité  poétique  de  Rigaut  de  Barbezieux  cà  la 
fin  du  XIIe  siècle.  Il  aurait  donc  été  contemporain  des 
plus  grands  troubadours.  »  (Chabaneau). 

Voici  les  diverses  leçons  des  manuscrits. 

Hai  [en  marge  gentiljcom  tessa  d'iouen  —  Oe  loi  auez 
côpagnê  lumiltat  —  Car  saubtez  be  lamors  e  iamistal  — 
Qeus  port  car  lais  marma  emon  cô*  dolè  G  ;  Hai  contessa 
de  iouen  —  Oe  tôt  aueç  capâgnan  lu  minât  —  Car  saubes 
lamor  e  lamistat  —  Oeus  port  car  lais  marma  et  mon 
co i'  doîê  0  :  Ai  ai  ai  pros  comtessa  de  iouen  —  Oe  totz 
auez  campainn'  aluminat  —  car  saubessetz  l'amor  e  l'a- 
mistat  (manque  un  vers)  H.  Nous  avons  préféré  à  la 
leçon  tan  mal.  qui  ne  signifie  pas  grand  chose,  et  que 
Chabaneau  avait  adoptée,  la  leçon  m'arma  e  mon  cors, 
cette  locution  se  retrouvant  trois  fois  à  l'envoi  dans  R.  de 
Bnrb:v.i^ux  (/.  str.  7  :  T\  str.  C  :  17,  sir.  6).  Chabaneau 
avait  écrit  Que  Campanes  avez  enluminât  ;  nous  préfé- 
rons avec  la  plupart  des  mss.  Que  tot'avetz  CampafiK 
enluminai. 

Le  dernier  envoi  (v.  45-46)  ne  se  trouve  pas  non  plus 
dans  tous  les  mss.  Bels  Paradis  est  un  nouveau  senhal. 
Les  douze  royaumes  sont-ils  douze  tribus  d'Israël  ou 
les  douze  royaumes  de  l'époque  ?  (Chabaneau).  Voïci  les 
leçons  des  mss.  qui  contiennent  cet  envoi.  Enparadis  tut 
li  dozo  regât —  Aurion  v>er  d'uosfere  sn:pmmi  G:  El  paradis 
tut  li  doche  régnai  —  Auno  pro  del  uostr'enseingna- 
men  0  ;  Bel  Paravis  fuit  H  doze  reigna  —  Aurion  pro 
de]  uostrVns^ingnaiwm  T).  L'envoi  se  Irouvp  encore  dans 
les  mss    \  B  <>\  TT   A  :  fleh  paravis,  B  Bels  parai  is. 


108 


KIGAUT   DE  BARBEZIEUX 


GLOSSAIRE 

Ab  tôt  so,  I  43,  malgré  tout  cela. 
Aclis,  V    6,  VIII  44,  soumis. 
Aclus,  II  28,  vaincu. 
Aip,  X  10,  qualité. 

Aize,  IV  22,  occasion  ;  V,  11,  circonstance,  facilité. 
Alen,  I  4,  haleine,  souffle. 
Anz  que,  III  27,  avant  que. 

Aondar,  IX  44  (non  subj.  prés.  3e  p.  sg.),  donner  en  abondance. 
Apoderar,  IX  2,  dépasser,  surpasser. 
Archier,  V  37,  archer. 
Ardimen,  I  16,  hardiesse. 

Ardre  (s'),  II  38  39  (condit.  arsera)  se  brûler. 
Arma,  cf.  arma  awa;  noms  propres. 
Assire  (el  cor),  V  38,  mettre  (au  cœur). 
Aus  (pour  dis),  III  50,  autre  chose. 
Austor,  X  17,  autour. 

Aver,  II  15,  dans  l'expression  de  mi  noi  a  ren  plus. 
Avinen  [d'),  III  25,  agréablement. 
Azirar  (.s'),  III  32,  s'attrister. 

Bobanz,  II  7,  richesse,  splendeur. 

Caler,  II  55,  dans  l'expression  mas  vos  non  cal,  il  vous  importe  peu. 
Captaus,  chaptaus,  III  15   gain,  bénéfice,  III,  51,  maître,  chef  ? 
Cassador,  II  53,  chasseur. 
Caste!  (d'onor),  1  54,  château  (d'honneur). 

Causia,  IX  31,  part.  pass.  du  verbs  chauzir  ;  cf.  la  note  à  ce  veirs. 

Cazer,  II  2,  (ind.  prés.  3  p.  sg.  chai),  tomber. 

Gers,  II  52,  cerf. 

Cl  a  m  anz  (esser),  II  34,  plaignant. 

Clar,  III  37,  clair,  en  parlant  des  yeux. 

Claus  (de  totas  bevtatz),  III  403  clef. 

Confondre,  IX  17,  détruire. 

Conquer&r  a  serf,  V  31,  conquérir  comme  esclave. 
Consentir,  VII  2,  employé  comme  impersonnel  neutre. 
Cortsir,  I  34,  rêve,  mélancolie. 
Contrafar.  TI  36,  imiter. 

Cor,  VIII  .55^  cœur  •  cf.  m'arma  e  mon  cor,  aux  noms  propres. 
Corps,  HT  23,  TV  11,  TX  6,  employé,  comme  en  a.  fr.,  en  fonction 

de  pronom  personnel. 
Cors,  TT  52,  course. 

Dar  (gang),  TTT  49,  donner  de  la  joie. 
D<   (après  comparatif),  TX  41,  pats. 


RIGAUÎ   DË  BARBEZIEUX 


109 


Desirar,  III  22,  aimer. 
Deslonkar,  III  44,  s'éloigner. 
Du  a  tendre,  V  37,  tirer  de  l'arc. 
De  vis,  V  30,  devin. 

Devis,  V  14,  part.  pass.  de  de  aire  diviser  1 
Dornnejar,  III  59,  courtiser  les  dames. 
Drogoman,  II  45,  interprète. 

Efern,  X  37,  enfer. 
Encreisienz  (luna),  VI  45,  qui  croît. 
Enforsatz,  VII  13,  vaincu,  soumis. 
Engraissai,  I  30,  II  22,  engraisser. 

Ensenhamen,  V.  34.  X  46,  courtoisie,    VI  26,    conduite  courtoise^ 

noble,  VI  49  (cf.  la  note  sur  ce  vers),  VIII  19,  sagesse. 
Entendensa,  VI  6,  affection  ? 
Esbaïr  (s'),  III  3,  s'étonner. 
Escœpar,  I  24,  échapper. 

Escarida  (bona),  I  13,  bonne  chance,  heureuse  destinée. 
Eschaenza,  VI  28,  chance,  bonheur. 
Escremir  (s'),  IV  4,  se  défendre  contre. 
Escridar,  I  5,  appeler. 

Escurs,  VIII  23,    adjectif  substantivé  V obscurité. 
Esgardar,  III  3,  regarder. 
Esgart,  III  12,  regard. 

Esjauzir,  III  33,  réjouir  (employé*  substantivement). 
Es?naiar  (s'),  VII  5,  s'inquiéter. 
Esmarrir,  III  43,  s'attrister. 

Esser  a,  III  54,  marque  l'obligation    ;  ra'er  per  vos  a  morir,  il 

me  faudra  mourir  pour  vous. 
Estamen  {bel).  III  41,  belles  manières. 
Estât,  VI  16,  au  sens  de  esser  être. 
EsteJa  ;  cf.  lornaus. 

Fariar,  VII  7,  enchanter. 

Fadiar  (se),  IX  42,  se  fatiguer  dans  l'attente. 

Faire,  III  11.  (ind.  prés.  1"  p.  sg.  fauc). 

Fais,  I  21,  fardeau. 

Faissos  (bêlas),  I  37,  façons,  manières. 

Faix,  X  13,  faucon. 

Féminin    TII  38,  tromperie. 

Fin,  fina,  I  48,  parfait. 

Fus/ir,  II  50,  (pass.  indéf.  soi  fugitz)  fuir. 


Gandir,  ITT  44,  V  23,  s'éloigner. 
Garir,  III  55,  sauver. 


110 


RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 


Gtous'  III  39,  amené  par  la  rime  au  lieu  de  gais. 
Grau,  IX  16,  grain  (sert  à  renforcer  la  négation). 
Grat  (culhir  en)  IV  55,  accepter,  admettre. 

Honora    (pW,  ),  T.  17,  honneurs. 

Jornaus  (estela),  III  34,  du  jour. 

Lauzors,  I  48,  qualités  dignes  de  louanges,  vertus. 
Leonel,  I  3.  lionceau. 
Leos,  I  1.  lion. 

Liar  (ou  se  liar  ?),  III  57,  se  lier,  se  joindre   ;  cf.  la  note 

Loc,  II  32,  V  11,  occasion. 

Longeis,  VI  39,  plus  loin  (comparatif  neutre). 

Luna,  VIII  22,  lune. 

Magrir,  1  30,  (ind.  prés.  1°  sg.  magrisc)  maigrir. 
Malananz,  II  à9,  malheureux. 
Maltrag,  VII  37  et  pas  s.,  malheur. 
Marrit,  I  28,  32,  irrité. 
Mas,  II  30   37,  excepté. 

Melhurar,  I  42,  47  améliorer  (v.  aot.),  II  22,  s'améliorer,  gagner. 
Mer  ce  (penre  mer  ce  ad  dieu),  IX  40,  avoir  pitié  de  quelqu'un  ;  cf. 

encore  querer  merce  III  46,  trobar  merce,  III  47,  clamar  merce, 
Mirador,  V  25,  miroir. 

Mover,  (prêt.  3e  p.  sg.  moc)    X  8,  partir. 

Naturaus,  III  45,  sincère,  noble  ? 
Nau,  I  13,  nef. 

Ochaizo,  IX  34,  prétexte  à  reproches ?  reproche. 

OcJtaizonar,  IX  36,  reprocher. 

Olifanz,  II  1,  éléphant. 

Om,  IX  26,  homme-lige. 

Ors,  II  20,  ours. 

Outracuidanz,  II  28,  orgueilleux. 

Paradis,  V  7. 
Paria,  ITT  35,  égale. 

Partir,  I  31,  (part.  pass.  partida),  partager., 
Pèrida  (nau),  I  23,  naufragée. 

Prendre  (en),  TTI  52,  se  m-erces  no-vs  en  pren,  s'il  ne  vous  prend 

pas  pitié,  si  vous  n'avez  pas  pitié. 
Prviz,  TT  8,  cf.  la  note  à  ce  vers. 


RIGALÏ    DE  BARBEZIEUX 


111 


Rai,  VIII  24,  rayon. 
Reclus,  II  16,  reclus,  ermite. 
Renhar,  Il  26,  vivre. 

Renhat  (dotze),  X  45,  royaumes  (douze). 
Res,  I  24,  personne  ;  X  40,  id.  ? 
Respeit,  IX  44  ;  cf.  la  note  à  ce  vers. 
Resjiondre  (se),  IX  26,  se  reconnaître. 

Ressorzer,  I  26,  (part.  pass.  rèssors),  II  38,  (ind.  prés.  3e  p.  sg. 

resorz),  II  41,  (condit.  lr  p.  sg.  resorsera),  ressusciter. 
Retraite,  VIII  54,  exprimer  ;  se  retraire,  VIII  36,  cesser,  se  retirer. 
Revenir,  II  22,  revenir  en  bon  point. 

Sa  ci,  IX  23,  les  savants. 
Segre,  II  5,  suivre. 
Si  n.  V  13,  habitude  ? 

Servir  (de),  III  5,  servir  à  quelque  chose. 

Sobe raina,  VIII  16?  souveraine. 

Sobramar,  II  25,  sur-aimer. 

Sobranz,  II  29,  orgueil,  superbe. 

Sôfranher,  I  39,  (prêt.  3e  p.  sg.  so frais)  manquer. 

Sol,  VIII  22,  le  soleil. 

Solatz,  II  17,  consolation,  divertissement. 

Sorzer,  II  9,  X  20,  (part.  pass.  sors)  relever. 

Sovenir,  11  55  nous  sove,  il  ne  vous  souvient  pas  ;  deux  vers  plus 
loin  on  trouve  la  construction  m'en  sove  ;  cf.  encore  ib'd.  V.  59. 

Tatanz,  II  17,  (à  la  rime),  désir. 

Tenensa,  VI  47,  possession. 

Tener  rur,  III  15,  tenir  pour  cher,  précieux. 

Tigra,  V  25,  tigresse. 

Tirar,  IV  28,  déplaire. 

Tolre,  I  18,  (part  pass.  tout)  enlever. 

Tor  (d'onor),  I  44,  tour  (d'honneur). 

Traire,  VI  8,  supporter  ;  cf.  encore  III  19,  (ind.  prés.  lre  p.  sg 

trac)    :  traire  trebalh,  VII  32,  supporter  une  peine. 
Tramontana,  VIII  36,  vent  du  Nord,  Nord. 
Trebalh,  III  18,  peine. 
Trespavsar,  IX  39,  passer  au-dessus  de. 
Truan,  II  40,  misérable,  méprisable. 

Us,  III  12,  un,  employé  au  pluriel. 

Velhezir,  III  65,  vieillir. 

Vencer,  II  32,  (ind.  prés.  3e  p.  sg.  venz)  vaincre. 
Via  (faire),  III  13,  (faire)  route. 

Vil  (tener),  II  21,  (traiter)  vilement,  sans  ménagements. 
Voler,  II  28?  (prêt.  3*  p.  sg.  vole),  vouloir. 
Voluntatz,  IX  39,  (au  pluriel),  les  désirs,  la  volonté. 


112 


RIGAUT    DE  BARBEZIEUX 


INDEX  DES  NOMS  PROPRES 

Arma  (M  )  e  Mon  cor,  I,  str.  7   ;  V,  str.  6  ;  VI,  str.  6  :  X  4' 

Mon  âme  et  mon  corps. 
Bericles  (Bels),  II  58,  beau  Béryl. 
Campanha,  X  42,  la  Champagne. 

Comtesisa,  X  41,  Comtesse  de  Champagne  ;  cf.  la  note. 

Dedalus,  cf.  Magus. 

Deus,  Dieus,  VII  27,  VIII  52. 

Durenza,  X,  37,  la  Durance. 

Fenis,  II  37,  le  Phénix. 

Grazaus,  III  6,  le  Saint  Graal. 

Icarus,  cf.  Magus. 

Jésus,  II  27. 

Magus,  II  16  :  cf.  la  note. 

Mar  Major,  VI  38,  la  mer  Méditerranée. 

Mielhs  de  Domna,  II  50,  III  8,  19,  30,  41,  63,  etc. 

Ovidis,  X  29,  Ovide. 

Palensa,  VI  46,  Palencia  (Espagne,  Léon). 
Paradis  (Bels),  X,  45,  Beau  Paradis  (Senhal) 
Persavaus,  III  1,  Perceval. 
Poi,  II  7,  le  Puy  en  Velay. 

Trezors  (  Mos),  VIII  10,  37,  Mon  Trésor  (Senhal). 


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